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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

art et cuture

« Libres comme l’art »

19 Avril 2024, 06:59am

Publié par PCF Villepinte

Plus de 900 personnes au vernissage de l’exposition Kiki Picasso !

 

Les expositions de « Libres comme l’art » dans l’espace Niemeyer, le hall et la coupole du siège du Parti communiste français place du Colonel-Fabien à Paris, continuent leur aventure avec bonheur.

Plus de 900 personnes se sont pressées le jeudi 4 avril dernier au vernissage de l’exposition « Bilan provisoire » de l’artiste Kiki Picasso. L’exposition, qui dure jusqu’au 7 mai prochain, présente cinquante tableaux, un par an, sur cinquante évènements de l’histoire récente. Un voyage pictural dans l’actualité, que cet artiste aux facettes multiples a peint avec un mélange de couleurs vives, de dérision et de provocation qui donne une grande vivacité à son regard sur le demi-siècle écoulé.

La foule réunie pour le vernissage est à l’image de ce qu’ambitionne Libres comme l’art, ce collectif créé aux côtés de la commission Culture du PCF pour poursuivre le pari réussi de l’exposition du centenaire donnant à voir un siècle de relations du PCF avec les artistes peintres.

Notre objectif : ouvrir l’espace Niemeyer à l’art et à l’engagement culturel de manière la plus permanente possible. Il y avait là, mêlés, des artistes, comédiens, réalisateurs, des amateurs d’art connaisseurs du travail de Kiki Picasso, des visiteurs des expositions précédentes, beaucoup de jeunes, un public familial qui ont fait de ce vernissage plus qu’une inauguration institutionnelle, une soirée festive animée par les musiciens du Cirque électrique, avec lequel Kiki Picasso collabore régulièrement.

Outre les jours habituels d’exposition (entrée libre du mercredi au samedi de 14 h à 18 h), une grande soirée concert ponctuera l’exposition le vendredi 26 avril à partir de 18 heures. Baptisée « Au final, on ira tous au bal », elle réunira les amis de Kiki Picasso Oxmo Puccino, Mai Lan, Mouloud Achour, Pink Noise, Urumi, Clyde P, Ithak et le Cirque Electrique Band. Toutes les informations sont à retrouver sur www.bilanprovisoire.com

Et après Kiki Picasso, la fête continue. Une seconde exposition viendra fleurir le printemps de l’espace Niemeyer. Nous accueillerons du 14 mai au 12 juin notre grand ami François Miehe, un des fondateurs de Grapus avec son exposition « C’est quand l’avenir ! ».

François Miehe présente 56 années d’images produites au service de l’art et de l’émancipation. Une rétrospective inédite de son travail qui remet en lumière bien de nos imaginaires militants. Pour l’occasion, François Miehe dédiera son exposition au combat pour la paix. Il accueillera également deux grandes soirées débat, l’une sur la proposition de loi pour un revenu des artistes auteurs que Pierre Dharréville vient de déposer à l’Assemblée nationale, et l’autre sur le combat pour l’avenir des écoles d’art que menace la ministre Rachida Dati.

Voilà deux expositions à ne pas rater pour découvrir deux artistes peintres et graphistes qui ont imprégné nos rétines depuis les années 70. L’art réjouit les cœurs, et c’est décidément un beau combat pour le Parti communiste que de lui ouvrir grand les bras de l’espace Niemeyer dans ces temps où les forces de l’obscurantisme cherchent à boucher tous les horizons.

Pierre Laurent

Article publié dans CommunisteS, n°992, 17 avril 2024.

 

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Jack RALITE

11 Mars 2024, 08:41am

Publié par PCF Villepinte

Jack RALITE - AMIS vient de partager une mise à jour sur la pétition Pour que le nom de Jack Ralite soit associé au métro « Mairie d’Aubervilliers » Consultez la mise à jour et ajoutez un commentaire :

 

Soirée hommage Jack Ralite, mardi 14 mai 2024, Zingaro

A l'occasion de la publication des mémoires de Jack Ralite, soirée Hommage au théâtre équestre Zingaro le mardi 14 mai 2024 à partir de 18h30

176 avenue Jean Jaurès, Aubervilliers (métro Fort d'Aubervilliers)

Retrouvez nous sur https://www.facebook.com/groups/5185386798213558

 

 

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Fête de l’Humanité 2023

25 Septembre 2023, 12:30pm

Publié par PCF Villepinte

Retour sur une grande et belle édition

de la fête de l'Huma.

 La foule était au rendez-vous, dense, joyeuse, déterminée. Cette intensité et cette exigence sur la recherche de perspectives politiques ont marqué les trois journées sur le stand national des communistes, scandées par plusieurs événements.

Événement inédit : Le discours de Fabien Roussel, depuis le stand ouvert sur la place, en direction des personnalités et du public de la Fête venu en masse l’écouter, a constitué l’un des temps forts de la rentrée pour remettre les enjeux économiques et sociaux dans le débat. Ce discours a posé des jalons pour l’activité des militants dans l’année qui vient, de l’action immédiate pour améliorer les conditions de vie, jusqu’aux élections à venir pour lesquelles la liste des communistes sera conduite par Léon Deffontaines. Ancré dans les réalités du pays, il montre les intérêts communs et les synergies possibles entre les diverses professions qui composent la classe travailleuse.

Événement social : Les convergences entre travailleurs étaient également au cœur du débat animé par la commission Entreprise du PCF, avec les figures emblématiques des luttes sociales du moment : celle victorieuse des salariées de Vertbaudet avec Manon Ovion (CGT), celle des Robin des Bois des énergéticiens avec Sébastien Menesplier (CGT), et celle pour le droit aux études en lycée professionnel avec Sigrid Gérardin (FSU). Un autre débat, sur la République sociale et solidaire, a fait avancer la réflexion sur la prise en compte des exigences populaires dans les institutions et la nécessaire transformation de celles-ci.

Événement historique : Ce sont aussi des travailleurs immigrés qui ont contribué, avec les autres résistants, à la Libération de la France. L’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian marque une étape dans le combat pour la reconnaissance de l’action des FTP-MOI, groupes communistes combattants. Une place à leur nom dans la Fête a été inaugurée par l’ambassadrice d’Arménie et le sénateur Pierre Ouzoulias, qui a mené cette campagne.

Événements internationaux : Le stand était bondé pour la soirée « Cuba ». Fabien Roussel et André Chassaigne ont donné le coup d’envoi d’une campagne contre le blocus criminel dont souffre le pays, ainsi que pour le faire retirer de la liste des États terroristes : une campagne de soutien au peuple cubain d’une ampleur telle qu’elle n’a pas été conduite depuis plusieurs décennies. Beaucoup d’intensité encore dans le débat sur le Chili aujourd’hui, 50 ans après le coup d’État. Et le débat sur la guerre en Europe a permis de prendre la mesure des enjeux économiques et technologiques, avec des analyses que l’on retrouvera de façon plus détaillée dans les numéros récents des deux revues organisatrices : Progressistes et Économie & Politique.

Événement aujourd’hui pour demain : De mémoire de responsable national, on n’avait jamais vu autant de personnes qui venaient d’elles-mêmes au stand national des communistes pour adhérer au PCF. Avec tous ceux et toutes celles qui se sont aussi engagé.e.s à l’occasion d’échanges lors de débats, ce sont plus de soixante adhésions qui ont été réalisées sur le seul stand du Conseil national ! Des citoyens de tous les âges, parmi lesquels beaucoup de jeunes et de travailleurs en activité, portés par la colère et par le mouvement social, afin d’agir concrètement pour changer la politique du pays.

Stéphane Bonnery

membre du Conseil national

 

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La Fête de L'Humanité aura lieu les 15, 16 et 17 septembre 2023.

2 Septembre 2023, 06:51am

Publié par PCF Villepinte

Un bon de soutien pour une Fête de l’Humanité «encore plus grande»

Le directeur de l’Humanité, Fabien Gay, a appelé à «démultiplier les rendez-vous» pour diffuser largement les bons de soutiens au journal l’Humanité donnant accès à la Fête de l’Humanité les 15, 16 et 17 septembre. Un événement qui sera «un moment de grande respiration démocratique et populaire».

L'Humanité Vendredi 1 septembre 2023

Diego Chauvet

AFP

Après un instant de surprise en voyant une table s’installer à la Fontaine aux Innocents, les passants comprennent vite. La cinquantaine de militants présents sur cette place du Châtelet sont là pour proposer des bons de soutiens au journal l’Humanité donnant accès à la Fête de l’Humanité les 15, 16 et 17 septembre. Et rapidement, des acheteurs se présentent.

C’était justement l’objectif de cette initiative. Le directeur de l’Humanité, Fabien Gay, y prend la parole, au lendemain d’une autre soirée consacrée à la vente des bons de soutiens, dans l’Essonne cette fois. «Nous sommes à une quinzaine de jours de la plus grande fête populaire de France», clame-t-il.

«Rassembler les dizaines de milliers de personnes qui cherchent un changement»

Il rappelle le contexte dans lequel cette fête aura lieu pour son édition 2023. «Nous voyons la guerre se propager jusquaux frontières de lEurope. Le dérèglement climatique s’accentue. En France, le débat politique est pollué par les idées d’extrême-droite» , par la faute de «lemprise dune grande partie des médias». Et Fabien Gay de citer la «  grève historique au JDD pour résister à l’arrivée d’un petit fasciste au cœur de la rédaction» . Dans cette atmosphère, «la Fête se veut un moment de grande respiration démocratique et populaire».

Le défi est donc, selon le directeur de l’Humanité, de faire venir le plus grand nombre. «Nous ne construisons pas cette Fête pour nous retrouver seulement entre militants, mais pour rassembler les dizaines de milliers de personnes qui cherchent un changement en France et en Europe». Pour Fabien Gay, «dans les quinze prochains jours, il va falloir démultiplier les rendez-vous» comme celui de la Fontaine aux Innocents à Paris.

«Le bon de soutien permet au journal de construire la Fête, mais aussi de soutenir lHumanité tout au long de lannée», insiste-t-il. Il inscrit aussi ses rendez-vous dans la continuité du «grand élan de solidarité qui s’est levé depuis le cambriolage» des locaux de l’Humanité et «le vol de matériel informatique et vidéo pour un préjudice extrêmement conséquent».

Plus de 300 débats et 50 artistes à la Fête de l’Humanité

Le directeur de l’Huma a également énoncé des objectifs en matière de campagne de vente des bons de soutien. «Nous pouvons arriver à tenir 150 à 200 événements de ce type pour le diffuser», assure-t-il aux militants sur place. Avec un horizon: «réussir une plus grande fête que celle de lan dernier, qui avait déjà été très belle», assure Fabien Gay.

Quelque 300 débats attendent les participants cette année, alors qu’une cinquantaine d’artistes s’y produiront, souligne encore le directeur de l’Humanité. Durant cette heure et demie d’initiative à Châtelet, 250 bons de soutien auront été vendus par les militants venus prêter main-forte à cette campagne.

 

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La culture est essentielle pour faire humanité.

26 Juillet 2023, 07:03am

Publié par PCF Villepinte

Courrier des Députés Pierre Dharreville et Fabien Roussel à la Ministre de la Culture

Madame la Ministre,

A l’heure du grand rendez-vous mondial de la création artistique et du spectacle vivant qu’est le festival d'Avignon, nous voulons pousser notre interpellation plus loin. Vous y êtes également allée et vous avez du prendre la mesure de l’urgence culturelle, car le festival est aussi l'occasion d’une mise en lumière des problématiques qui traversent le monde de la culture et de la création, et, je l’espère, d'écouter les revendications.

C’est l’occasion de réfléchir, collectivement, aux enjeux culturels, à la place de la culture dans la société et à la politique culturelle à mener. Les travailleurs et travailleuses de la culture, de la création et de l’éducation populaire nous ont fait part de leur profond malaise et des difficultés sociales qu’ils rencontrent. Nous devons sans doute mieux prendre soin de leurs métiers, par exemple de celui d’artiste-auteur.

La culture est essentielle pour faire humanité. Nous avons besoin de la culture et de la création artistique pour vivre, pour comprendre le présent, vivre pleinement, traverser les épreuves et se projeter dans l'avenir. Pour ces raisons, culture et création artistique ne peuvent être traitées comme de simples objets marchands, réduites à une fonction de divertissement ou utilisées à des fins identitaires.

La République doit garantir aux artistes la liberté et les meilleures conditions pour créer et aux citoyens l'égal accès à la culture et à la création. Elle doit entendre les appels au secours, les révoltes, les espoirs. Ceux du monde du travail, ceux des habitantes et des habitants des quartiers populaires, ceux de la jeunesse.

Le monde va mal, la France n’échappe pas à la crise. Notre société est fracturée, marquée par du racisme et des discriminations ; elle semble en panne. La crise que nous traversons est de nature anthropologique et la perte de sens qui caractérise ce premier quart de XXIe siècle doit nous alerter.

Nous devons refuser de l’alimenter ; nous pouvons choisir de lui faire face. L’accroissement phénoménal des richesses, concentrées entre les mains de quelques uns n’est pas étrangère à cette situation. Cet accaparement débouche sur une domination insupportable avec ses instruments culturels.

Il est temps de redonner du sens en favorisant l’intelligence et de redonner un souffle à l’humanité. Une part des richesses accaparées doit revenir aux politiques publiques culturelles. Pour que l'État soit au rendez-vous, il doit se doter des moyens suffisants. Nous proposons que soit consacré, chaque année, 1% du PIB national au budget du Ministère de la Culture.

Alors que l’État va consacrer plus de 400 milliards d’euros à des dépenses militaires les dix prochaines années, les budgets consacrés à l’art, la culture, la recherche, la pensée, l’éducation populaire, l’éducation artistique sont rognés, rongés. Les perspectives pour permettre à la jeunesse d’envisager un monde pacifié, intelligent et intelligible, sont de moins en moins prometteuses.

Il y a urgence à redéfinir une politique publique de la culture qui permette de redonner confiance aux artistes, aux intellectuels, aux citoyennes et citoyens qui ne sont pas que des consommatrices ou des consommateurs de produits culturels.

C’est du sens qu’il faut produire. Un sens nourricier. L’État doit ainsi être le garant de politiques publiques constantes et audacieuses. Or, les politiques néolibérales, avec leurs dérives autoritaires, sont comptables de la perte de confiance en l’avenir. Nos concitoyennes et concitoyens aspirent à une société bâtie sur d’autres impératifs que ceux du consumérisme.

Les institutions culturelles, les associations qui font encore vivre dans toutes les régions, tous les départements, toutes les communes, une forte activité culturelle doivent être soutenues par le Ministère de la Culture. Les messages envoyés doivent être clairs et rassurants. Les moyens accordés à la création, l’éducation artistique et culturelle, l’éducation populaire sont en recul. Nous insistons sur l’éducation populaire, sur les centres sociaux, sur les maisons des jeunes et de la culture, sur les associations de nos quartiers : rien ne pourra se faire sans eux.

Or, les acteurs culturels se retournent vers les communes qui, elles-mêmes, sont étranglées par les choix budgétaires, politiques du gouvernement. Elles ne peuvent répondre aux attentes. En imposant aux institutions culturelles des critères de gestion qui placent celles-ci devant des choix impossibles à résoudre, on ne peut pas être à la hauteur des enjeux. Ainsi, les directions des opéras doivent, par exemple, « choisir » entre honorer les hausses des coûts de l’énergie ou la création artistique.

La situation des écoles d’art est, elle aussi, préoccupante, par exemple celle de Valenciennes, dont la fermeture est annoncée dès la rentrée prochaine. Ces établissements, qui ont vu ces temps derniers une forte mobilisation des élèves, des directions, des enseignantes et enseignants pour préserver leur intégrité, sont un fort symbole des choix politiques à opérer en matière de culture.

Or, malgré un plan de sauvetage de 2 millions euros annoncé récemment par le Ministère de la Culture, certaines écoles sont toujours menacées ou fermées. Il y a une forte demande des étudiantes et des étudiants en matière de formation artistique. La conséquence est que ce sont des écoles privées qui se multiplient. Avec une réduction de 4 millions du budget du Ministère, le service public est fragilisé. Les écoles privées ne permettent pas aux jeunes des quartiers populaires d’accéder à ces enseignements auxquels ils aspirent. Ces choix politiques entretiennent le renoncement et le découragement de toute une jeunesse. Nous ne l’acceptons pas.

Nous ne pouvons nous résoudre à ce que, à l’échelle locale, les écoles d’art, de musique, de danse, entièrement financées par les communes, aient de plus en plus de mal à répondre aux attentes. Dans certains territoires, alors que jusqu’à maintenant les villes centres avaient les moyens d’accueillir les élèves venant des communes alentours, aujourd’hui, même en pratiquant des tarifs différenciés, ces écoles deviennent des gouffres financiers. L’assèchement des finances des communes est aussi un fléau pour les politiques culturelles.

Un choix s’impose, courageux, afin de permettre une refonte de l’engagement de l’État et des collectivités. Non seulement consacrer 1% du PIB mais aussi questionner la validité de certains engagements et questionner à nouveau le principe de la décentralisation culturelle. Le Ministère de la Culture s’honorerait à lancer ce chantier en réunissant tous les acteurs politiques et culturels afin de garantir l’égalité républicaine territoriale en ce qui concerne l’accès aux arts et à la culture. Actuellement les inégalités sont flagrantes. Le Ministère consacre 13 fois plus de moyens en région parisienne que sur le reste du territoire.

Par ailleurs, les attaques idéologiques subies par le monde de la culture, des arts et de l’éducation artistique sous des prétextes budgétaires doivent être dénoncées par le Ministère de la culture. Il n’est pas acceptable que dans de nombreuses régions, heureusement pas toutes, les présidences se permettent de cibler tel ou tel artiste, tel ou tel théâtre, telle ou telle institution en menaçant de couper les subventions lorsque ces mêmes artistes, théâtres ou institutions alertent sur les conséquences négatives qu’entraînent les choix politiques en matière de politique culturelle de ces présidences. Une politique culturelle républicaine ne peut être le fait du prince.

La financiarisation de l’économie de la culture, ainsi que les grandes concentrations autour des moyens de production, de distribution et de diffusion constituent un enjeu considérable. La puissance publique ne doit pas regarder passivement ces mouvements produire leurs effets. Ils sont particulièrement visibles dans le monde des médias, où des prises de possession débouchent sur la dénaturation d’organes de presse ou de l’audiovisuel, les mettant au service de lignes éditoriales d’extrême droite qui infusent dans le débat public.

C’est un danger pour la démocratie et pour la République. Nous devons défendre le pluralisme et travailler à conforter l’existence de médias libres et indépendants des puissances d’argent. Arrêtons de nous en remettre toujours plus au marché qui ne sert la liberté que de celles et ceux qui ont de l’argent. Nous voulons vous dire, à ce stade, combien l’existence d’un service public de l’audiovisuel est essentiel dans ce contexte : le choix doit être fait de le conforter.

Le sentiment est fortement partagé que notre époque est celle d’une bascule, d’une révolution culturelle majeure comparable à celle que permit l’invention de l’imprimerie : la révolution numérique est en cours. L’émergence exponentielle de l’Intelligence Artificielle ne peut se faire sans un véritable débat démocratique alors qu’on constate jour après jour les interrogations sur ses usages, les inquiétudes.

Inquiétudes sur le devenir des savoirs, des connaissances, de l’enseignement, mais aussi inquiétudes des professionnels de la culture et des arts qui constatent avec amertume que leurs métiers peuvent être très directement et immédiatement, brutalement menacés par la possibilité du recours systématique à l’I.A. par les promoteurs de « produits culturels ».

C’est un possible chamboulement profond dans les pratiques, dans les consciences. Il serait totalement déraisonnable de laisser aux seuls « acteurs du marché » la décision. Le Ministère de la culture est le ministère qui doit porter ce débat. Nous montrerions ainsi que le modèle de société que nous souhaitons n’est pas piloté par les seuls intérêts des grands groupes industriels du numérique.

Comment ne pas s’interroger, également, lorsque le Ministère de l’Intérieur se permet de dicter le calendrier des manifestations culturelles ? Qui est le garant de la politique culturelle et artistique ? Le foisonnement de la culture est une urgence. Les politiques publiques doivent être à la hauteur de cette urgence.

Tels sont, Madame la Ministre, les éléments que nous souhaitions utilement verser au débat sur le sens de la culture et les politiques culturelles à mettre en oeuvre.

Vous remerciant pour votre attention, nous vous prions de recevoir, Madame la Ministre, l'assurance de notre haute considération.

Pierre DHARREVILLE, député des Bouches-du-Rhône,
Fabien ROUSSEL, député du Nord.

 

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Cannes.

30 Mai 2023, 09:37am

Publié par PCF Villepinte

 La Macronie ne décolère

toujours pas contre Justine Triet

Lauréate de la Palme d’or à Cannes, la réalisatrice Justine Triet subit depuis samedi 27 mai les attaques des soutiens du président, dont elle a critiqué la politique.

L'Humanité Mardi 30 mai 2023

Emilio Meslet

La cinéaste Justine Triet a été primée pour son film «Anatomie d’une chute».

Christophe Simon/AFP

Il n’a fallu qu’une petite minute dans son discours pour que Justine Triet change de statut. Une minute pour passer de réalisatrice récompensée de la Palme d’or par le plus grand festival de cinéma au monde à ennemie publique numéro 1. Une minute à l’issue de laquelle le Festival de Cannes a laissé place au festival du n’importe quoi politique.

À la tête d’un jury informel quasi exclusivement composé de responsables macronistes et de droite, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est dite, à propos de la lauréate, «estomaquée par son discours si injuste» dans lequel elle perçoit «un fond idéologique d’extrême gauche».

«Ingrate», «enfant gâtée» ou «rebelle de salon»

Ici et là, la cinéaste primée pour Anatomie d’une chute est jugée «ingrate», «enfant gâtée» ou «rebelle de salon» issue d’un «microcosme bourgeois qui se pavane sous les dorures du Festival de Cannes biberonné à largent public». On l’accuse de «cracher dans la soupe», de «mordre la main qui la nourrit» et même de «salir» l’image de la France.

Tout ça pour avoir osé critiquer la politique d’Emmanuel Macron alors que son film est partiellement financé par des fonds publics. Un crime de lèse-Jupiter pour les marcheurs, qui, depuis, donnent du «prends le fric et tais-toi».

«Je ne peux me contenter d’évoquer la joie que je ressens, a confié Justine Triet, samedi soir, sur la scène du palais des Festivals. Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime, de la réforme des retraites. Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines.» Et d’ajouter que «la marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend est en train de casser l’exception culturelle française (…) sans laquelle je ne serais pas là».

La contestation sociale en haut des marches

Jusqu’alors, tout avait été fait pour que la colère populaire soit reléguée aux marges du Festival, loin du tapis rouge. C’était compter sans Justine Triet, qui a fait de son triomphe une tribune pour la contestation sociale, la ramenant à sa place: en haut des marches.

Les soutiens d’Emmanuel Macron y voient plutôt une cinéaste qui, selon les mots du député Karl Olive, «passe plus de temps à cracher sur l’État – qui nourrit la grande famille du 7e  art – qu’à savourer son propre trophée».

En clair, la Macronie en veut pour son argent. Problème: ce nest pas son argent. Elle nest pas non plus l’État. «Vous ne financez pas le cinéma et la culture mais NOUS finançons le ciné et la culture via des dispositifs de solidarité collective dont vous n’êtes que les organisateurs temporaires, a répondu l’écrivain Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 pour son roman Leurs enfants après eux. La main qui nourrit les artistes n’est pas la vôtre. C’est celle de la communauté nationale.»

Mais lorsqu’on doit tout au président de la République, difficile pour les marcheurs de concevoir que d’autres ne lui doivent rien. Un chef de l’État susceptible qui, contrairement à l’usage, n’a d’ailleurs pas salué la Palme d’or obtenue par Justine Triet. 

 

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Festival de Cannes

28 Mai 2023, 06:49am

Publié par PCF Villepinte

Justine Triet,

une palme d’or au nom des luttes

Deuxième Française à recevoir la récompense, la réalisatrice d’Anatomie d’une chute a défendu l’exception culturelle et la mobilisation contre la réforme des retraites.

L'Humanité Dimanche 28 mai 2023

Sophie Joubert

La réalisatrice Justine Triet a reçu la prestigieuse palme d'or, le 27 mai, au festival de Cannes.

Christophe Simon/AFP

On ne pouvait rêver mieux.

La française Justine Triet, l’une des sept réalisatrices en compétition, s’est vue remettre la palme d’or par la sublime Jane Fonda, égérie de la gauche américaine et militante historique de la cause des femmes. «   Il reste du chemin à parcourir mais il faut célébrer le changement quand il se produit », a martelé l’actrice, rappelant que lors de son premier festival de Cannes, en 1963, aucune femme n’était en compétition.

Recevant le trophée, la cinéaste qui arborait pour la montée des marches, le badge du Collectif des précaires des festivals de cinéma, s’est saisie de la tribune qui lui était offerte pour prononcer un discours politique fort et courageux. « Je ne peux me contenter d’évoquer la joie que je ressens.

Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime, de la réforme des retraites. Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante et ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines », a-t-elle rappelé, sous les applaudissements d’une partie du public.

 Dédiant son prix aux jeunes réalisatrices et réalisateurs qui peinent à tourner leurs films, elle a défendu l’exception culturelle française dont elle est le produit et qui est aujourd’hui en danger: «   la marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend est en train de casser l’exception culturelle française ».

L’audace de la jeune génération récompensée

C’est la quatrième fois que Justine Triet est présente à Cannes, avec la Bataille de Solferino (ACID, 2013) Victoria (Semaine de la critique), Sybil (Compétition) et enfin Anatomie d’une chute. Co-écrit avec l’acteur et réalisateur Arthur Harari, le film met en scène le procès d’une romancière (Sandra Hüller, époustouflante), accusée du meurtre de son mari.

Dans la lignée de ses précédents longs métrages, Justine Triet signe un magnifique portrait de femme mise en cause parce qu’étrangère, romancière à succès, épouse et mère jugée défaillante par la société. Par ce geste fort, le jury, présidé par le Suédois Ruben Ostlund, choisit de récompenser la jeune génération et l’audace, dans une sélection qui a parfois donné le sentiment d’en manquer.

On peut aussi voir dans le prix d’interprétation féminine remis à l’actrice turque Merve Dizdar pour les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, une façon de saluer le combat des femmes à la veille du 2e tour des élections présidentielles en Turquie. 

Assez bon reflet des films qui ont fait vibrer la Croisette pendant deux semaines, le reste du palmarès est assez équilibré: prix dinterprétation masculine pour le formidable acteur japonais Koji Yakusho pour le très beau Perfect Days de Wim Wenders (notre palme de cœur), portrait subtil d’un homme mutique et vieillissant qui nettoie les toilettes publiques de Tokyo.

C’est un autre japonais, Sakamoto Yuji, qui rafle le prix du scénario pour Monster, d’Hirokazu Kore-eda, habitué de Cannes. Le Grand prix va à l’implacable la Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, qui filme hors-champ la barbarie nazie en suivant les derniers mois de Rudolf Höss, commandant des camps d’Auschwitz-Birkenau. Enfin le prix du jury revient au finlandais Aki Kaurismaki pour les Feuilles mortes, fable épurée sur la romance de deux prolétaires aux prises avec le chômage et la faim. Du grand art, ramené à l’essentiel.

Outsider de la compétition en raison d’un sujet un peu plan-plan, le franco-vietnamien Tranh Anh Hung repart avec le prix de la mise en scène pour la Passion de Dodin-Bouffant, l’histoire d’amour épicurienne entre un célèbre gastronome français et sa cuisinière. On regrettera bien sûr l’absence de Ken Loach qui a ému aux larmes avec The old oak, grande œuvre sociale et humaniste sur la rencontre de réfugiés syriens et des habitants paupérisés d’une petite ville minière du nord de l’Angleterre.

Commencé par une bonne grosse polémique dont Cannes a le secret (la présence sur le tapis rouge de Johnny Depp, accusé de violences par son ex-femme), le festival s’achève donc par un palmarès plutôt satisfaisant, en prise avec le monde. Et ce malgré une sélection assez fragile voire ronronnante qui faisait la part belle aux valeurs sûres et aux anciens lauréats de la palme d’or (Loach, Moretti, Ceylan, Kore-eda, Wenders) plutôt qu’à la découverte. 

Dans cette compétition prudente, deux films dérangeants, qui ont en commun une proximité avec les arts visuels, ont créé la surprise: la Zone d’intérêt et le très gonflé Club Zéro de Jessica Hausner, critique cruelle et glacée d’une jeunesse anorexique, embrigadée par une gourou au visage d’ange. On notera aussi la présence du documentaire avec le puissant Jeunesse (le printemps), portrait de jeunes ouvriers et ouvrières du textile.

Portes ouvertes à de nouvelles voix

Comme souvent, les œuvres les plus audacieuses, formellement et dans les sujets abordés, ont été présentées dans des sections parallèles – Un certain regard, la Quinzaine des cinéastes, l’ACID- qui ont ouvert grand les portes aux nouvelles voix venues de Mongolie (If only I could hibernate), de Singapour (The Breaking Ice), du Soudan (Goodbye Julia) ou du Québec (Simple comme Sylvain de Monia Chokri).

Côté français, le Règne animal de Thomas Cailley, dystopie écologique sur la frontière entre humains et non-humains, aurait largement mérité d’être en compétition. De même que le Procès Goldman, austère huis clos dans un tribunal, servi par la mise en scène à l’os de Cédric Kahn et le jeu bluffant d’Arieh Worthalter. 

Il faudrait aussi parler des bonnes surprises, toutes sélections confondues, venues du Pakistan ( In Flames), du Chili ( les Colons), d’Espagne ( Fermer les yeux de Victor Erice) ou du Vietnam, récompensé par la Caméra d’or ( L’Arbre aux papillons d’or), des États-Unis ( The Sweat East et How to have sex, prix un certain regard), et de la présence en force des cinémas d’Afrique (voir notre dossier du jeudi 25 mai) avec le Maroc (les Meutes et la Mère de tous les mensonges) ou la Guinée Bissau ( Nome).

Comme l’a rappelé Justine Triet, un combat reste à mener, celui de l’exception culturelle. Il passe par le refus de la marchandisation et le maintien d’un financement pérenne du cinéma, cet art des prototypes dont Cannes a pu accueillir certaines des plus enthousiasmantes réalisations.

 

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Communiqué de Presse

16 Mai 2023, 16:40pm

Publié par PCF Villepinte

Pantin le 15 mai 2023

 

Cinquantenaire du parc Georges Valbon

 

Georges Valbon, président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis de 1967 à 1982fut visionnaire sur le besoin de développer un lieu de détente et de loisirs pour les familles en imaginant et en réalisant un parc d’envergure qui s’est enrichi d’une biodiversité remarquable au fil des ans.

Classés Natura 2000, ces 417 hectares constituent un patrimoine écologique précieux et sans commune mesure en petite couronne parisienne. Ce lieu de découverte de la nature, aménagé pour le repos, l’entrainement des sportifs, l’apprentissage du vélo, les rencontres festives entre amis, accueillait d’importantes initiatives évènementielles comme la fête du journal l’Humanité et ses centaines de milliers de participants, la course à pied des 15 kms, des courses de boites à savon, etc.

Et pourtant !

Notre association environnementale a contribué à la mobilisation citoyenne qui a permis en 2015 de repousser le projet de « Central Park et ses 24 000 logements. En 2020, l’actuel président du Département, Stéphane Troussel, amputait le parc de 10 hectares (Aire des vents)

vendus à bas prix à la SOLIDEO pour y construire le Village des médias des JOP 2024. Ces bâtiments seront transformés en logements privés à des prix très loin d’être accessibles aux demandeurs de logements de Dugny. Le recours juridique porté par le MNLE93, soutenu par d’autres associations, collectifs et riverains, n’a pu contrecarrer ce projet écocide.

Des arbres de 40 ans ont été abattus, des petits arbustes de « compensation » seront plantés à 25 kms dans la future forêt de Pierrelaye. Une supercherie tout comme celle d’une future pseudo Cité jardin ». Les enfants, les groupes scolaires et sportifs n’ont pas retrouvé leur piste d’apprentissage et de compétition cyclistes. C’est encore possible en renonçant à la deuxième tranche de logements prévus sur l’Aire des Vents. Mais en 2022 nous avons pu sauver le boulodrome de la destruction.

Fêter, commémorer ce choix de société, social et environnemental réalisé par Georges Valbon et son équipe est indispensable pour la mémoire collective. Ces choix humains tiennent compte de l’intérêt général pour les besoins de tous. Le dérèglement climatique auquel nous sommes confrontés doit conduire à sanctuariser ces espaces verts et acquis. Mais nous restons inquiets des projets à venir, décidés sans aucune concertation.

 Cinquante ans après, nous sommes fiers de saluer cette réalisation environnementale remarquable et nous restons résolus à défendre le parc Georges Valbon, notre bien commun.

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Maison des associations,

61 rue Victor Hugo 93500 Pantin - Mail : mnle-93@orange.fr

Facebook : MNLE 93 - Notre site https://www.mnle.fr/category/comites/mnle-93/

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Ma France

9 Avril 2023, 08:09am

Publié par PCF Villepinte

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C'est le printemps

20 Mars 2023, 11:54am

Publié par PCF Villepinte

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