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CHRONIQUE

29 Avril 2023, 12:14pm

Publié par PCF Villepinte

Vers une défaite d’Erdogan?

Un espoir et des questions

 

Samedi 29 avril 2023

Francis Wurtz

L'élection présidentielle aura lieu le 14 mai, en même temps que les élections législatives. Le président sortant Recep Tayyip Erdogan brigue un troisième mandat malgré la constitution, qui fixe a deux le nombre maximum de mandats à la tête de l'État. 

Après vingt et un ans de règne, Erdogan et son parti, l’AKP, risquent l’échec lors du double scrutin du 14 mai: l’élection présidentielle (1er tour) et les élections législatives (à un seul tour). Pour analyser les enjeux de cet événement politique majeur, l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) vient d’organiser une passionnante table ronde: lessentiel de ce qui suit est inspiré de ces échanges (1).

Depuis dix ans, les signes d’une volonté de changement de la société turque se sont multipliés: depuis le spectaculaire mouvement de protestation de 2013 jusqu’à la victoire de lopposition à Ankara et surtout dans le fief dErdogan, Istanbul (16 millions dhabitants), en 2019, en passant par lirruption du parti progressiste HDP du très respecté Selahattin Demirtaş (qui est en prison depuis 2016) et qui priva pour la première fois Erdogan de la majorité absolue au Parlement en 2015.

L’hypercentralisation autoritaire du régime qu’a permise la mise en place d’un régime présidentiel ; l’instrumentalisation du coup d’État avorté de 2016 pour mener une répression de masse, féroce et arbitraire ; l’insupportable ordre moral et conservateur institué par le pouvoir ; la profonde crise économique et sociale en cours (une inflation proche de 100 %) ; enfin, les graves négligences de l’administration révélées par les récents séismes ont sérieusement entamé la base sociale du régime.

Dans ce contexte, l’opposition a travaillé à constituer une coalition autour du grand parti de centre gauche, membre associé du PSE, le Parti républicain du peuple (CHP). C’est le président de ce parti, Kemal Kiliçdaroglu, qui représentera les six partis coalisés à l’élection présidentielle. Le HDP (de 11 à 13 % des voix) ayant, au vu des circonstances, décidé de ne pas désigner de candidat et d’appeler à tout faire pour battre Erdogan, Kiliçdaroglu a de réelles chances de devenir le prochain président de la Turquie. Tout va dépendre de la dynamique politique à l’œuvre durant les trois semaines à venir.

Des question sur cette nouvelle coalition très hétérogène

Si l’éventualité d’une défaite d’Erdogan suscite des espoirs, notamment en matière de démocratie – à la hauteur du rejet d’un régime massivement honni, des questions demeurent sur les changements concrets à attendre, le cas échéant, de cette nouvelle coalition très hétérogène (avec une dominante de centre gauche, mais aussi une formation de droite nationaliste et plusieurs anciens premiers ministres ou ex-ministres d’Erdogan) et divisée sur des sujets majeurs comme la question kurde, qui doit faire l’objet, en cas de victoire, d’un grand débat au Parlement, le principal atout du HDP étant que la coalition a besoin de son soutien.

Par ailleurs, si la volonté de revenir à un régime parlementaire et de pratiquer une gestion du pouvoir moins agressive semble, le cas échéant, assurée, des incertitudes demeurent sur ce que serait la politique économique des nouvelles autorités. Quant à la politique extérieure (relations avec la Grèce, Chypre, l’Arménie opposée à l’Azerbaïdjan, l’Otan, la Russie, la Syrie, l’Afrique…), elle ne devrait pas fondamentalement changer, si ce n’est par un renforcement de la «vocation européenne et occidentale» de la Turquie. À suivre…

(1) Autour de Didier Billion, directeur adjoint de l’Iris, lui-même expert de la Turquie, étaient réunis, le 20 avril 2023, Ahmet Insel, économiste et politologue ; Bahadir Kaleagasi, présidenT de l’Institut du Bosphore, et Barçin Yinanç, journaliste.

 

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CHRONIQUE

29 Avril 2023, 12:02pm

Publié par PCF Villepinte

Machine(s)

 

Vendredi 28 avril 2023

Jean-Emmanuel Ducoin

Révolution

 L’année 2023 file vite et l’IA, depuis l’apparition dans nos vies quotidiennes de ChatGPT, observe un bond en avant qui effraie autant qu’il fascine. Jusqu’à un certain point. L’Intelligence artificielle sort de la brume, malgré son concept encore flou pour le commun des mortels. Chacun a bien compris désormais, à la lumière de ChatGPT, que les robots en ligne allaient bouleverser l’agencement de nos intelligences au point que certains évoquent déjà une «révolution anthropologique». Pensez donc.

L’ IA dépasse dans nos fantasmagories tout ce que nous imaginions et permet à n’importe qui de rédiger à la vitesse d’un clavier au galop un poème, un devoir scolaire, une recette de cuisine, un rapport, une histoire pour endormir vos enfants, des lignes de code, de la musique, des photographies sorties de nulle part, bref, tout ce dont vous avez besoin. Ajoutons sans plaisanter: même un article

Photo 

Deux exemples dans l’actualité viennent littéralement de nous stupéfier. Évoquons, d’abord, le dernier lauréat 2023 du prestigieux concours Sony World Photography Awards. L’œuvre récompensée dans la catégorie «création» sappelle, en français, Pseudomnésie: l’électricienne. Ce magnifique cliché montre deux femmes l’une contre l’autre, de deux générations différentes. Unanimité du jury.

Problème, son auteur, l’Allemand Boris Eldagsen, a immédiatement refusé le prix. Avez-vous deviné pourquoi? Lhomme a reconnu que rien n’était réel dans cette image trompeuse mais d’une illusion parfaite. Elle n’était que le travail d’une intelligence artificielle.

Même les plus avisés peuvent tomber dans le panneau, la preuve, puisque, selon les spécialistes, rien ne «laissait supposer que cette photo nen était pas une», les coiffures, les vêtements, et surtout la plastique de l’image, au ton sépia, tout cela ressemblait à un document capté dans les années 1950 par un appareil photo argentique. Ayant minimisé l’ampleur de l’aide de l’IA, l’auteur a déclaré vouloir susciter «un débat». Limage primée a depuis été décrochée en toute hâte dune exposition officielle. Polémique.

Musique

Arrêtons-nous maintenant sur le second cas, non des moindres. Depuis le 14 avril, un clip musical posté sur le réseau TikTok connaît un succès retentissant: plus de 10 millions de vues. Attribué dans un premier temps aux artistes canadiens Drake et The Weeknd et intitulé Heart On My Sleeve , le morceau fait référence à la chanteuse et actrice Selena Gomez, avec laquelle The Weeknd a entretenu une brève relation sentimentale.

Nouveau problème, aucune des deux stars n’a participé à l’enregistrement de ce titre. Elles aussi sont tombées de haut: l’«œuvre» est le fruit dune intelligence artificielle, qui a réussi, et plutôt magistralement, à imiter leurs voix et leur style. Derrière la supercherie, un pseudonyme, Ghostwriter977.

Cet épisode montre à quel point le secteur musical, lui non plus, n’est pas à l’abri des technologies d’IA générative, ce qui pose des questions quasi existentielles quant au sacro-saint respect de la propriété intellectuelle et les possibilités inouïes de contrefaçons. L’usage de l’IA doit-il être prohibé pour la création musicale? Mais comment, et à quel titre?

Lineffable David Guetta a déjà utilisé ce genre doutil pour écrire une chanson dont les paroles reproduisaient le style et la voix du rappeur américain Eminem. De nouveaux styles naissent-ils – aussi – par les nouvelles technologies? Vaste débat. Information importante: avant d’être retiré, le morceau Heart On My Sleeve avait été publié sur plusieurs plateformes musicales et consulté des centaines de milliers de fois…

Cerveau Devons-nous avoir peur, ou non, de ces machines capables d’influencer nos comportements comme notre capacité à réfléchir, sans parler de notre libre arbitre? Avons-nous raison de craindre que cette technologie noctroie aux développeurs du capitalisme une puissance potentiellement démiurge sur toutes les sociétés de l’humanité?

Précision: inspirée de faits réels mais toutefois alimentée par quelques écrits, cette chronique a bien été pensée par un seul cerveau humain. Le bloc-noteur entre en résistance. 

 

 

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1er MAI

29 Avril 2023, 11:50am

Publié par PCF Villepinte

La raison est dans la rue

L'Humanité Vendredi 28 avril 2023

Cathy Dos Santos

© Damien Meyer/ AFP

N’en déplaise à un Emmanuel Macron emmuré dans son mépris de classe, aujourd’hui comme hier, lors du 1er mai 1886, lorsque 200 000 travailleurs états-uniens avaient arraché la journée de 8 heures, la raison se trouve du côté de la rue.

Ce 1er mai 2023 portera la longue tradition de luttes d’émancipation qui ont permis aussi aux salariés de conquérir de nouveaux droits. Mais celui-ci sera exceptionnel, après des mois de grève et de mobilisation inédite contre la retraite à 64 ans. La validation par le Conseil constitutionnel de cette réforme tant décriée ne la rend pas plus légitime.

Personne ne peut accepter de se faire voler deux années de sa vie sans broncher, alors qu’aucun impératif ne le commande. L’allongement de la durée de cotisation des salariés est encore une insupportable courbette faite aux marchés financiers et aux multinationales.

Avec la promulgation à la hussarde de sa loi, le président de la République croyait pouvoir tourner la page, comme si on pouvait rayer d’un trait de plume le pouvoir législatif et les exigences citoyennes. Non content de cracher au visage de la majorité des femmes et des hommes de ce pays, voilà qu’il promet de mettre les bouchées doubles en «cent jours».

Et dendosser les habits du sauveur suprême en assurant quil viendra au chevet des hôpitaux et de l’école publics asphyxiés par sa politique d’austérité. À part une poignée d’irréductibles, plus personne ne croit Emmanuel Macron. Lui et ses lieutenants ne peuvent plus mettre le nez dehors sans être conspués. Ils sont détestés par une population peinant à boucler ses fins de mois, et dont on n’en finit plus d’exiger des sacrifices, sans jamais aucune contrepartie.

Face à la colère sociale, la Macronie fait le choix de la radicalisation. Des femmes et des hommes sont placés en garde à vue au seul motif qu’ils ont osé critiquer le chef de l’État sur la place publique. Des intellectuels reconnus – qu’on ne peut soupçonner d’être de dangereux subversifs – voient leur nom jeté en pâture car ils interrogent le bien-fondé d’options et de méthodes contestables.

L’opposition de gauche est vilipendée comme «extrémiste». Cet autre qui pense différemment est tenu pour un ennemi de lintérieur. Cette dérive est très dangereuse. Ce nest pas parce quon placera, demain, un agent de la Brav-M derrière chaque manifestant qu’il courbera l’échine.

Macron croit pouvoir régenter la France. Mais elle n’est ni une banque ni une dictature. Le fossé démo­cratique creusé par cette élite décadente ne se comblera pas à coups de matraque et d’injonction arrogante. L’intersyndicale le répète avec force. Elle appelle à faire de ce 1er Mai une puissante journée de mobilisation pour le retrait de la réforme.

Autre motif de révolte: la revalorisation des salaires, dévorés par les sociétés du CAC 40 qui accaparent les richesses produites par les travailleuses et les travailleurs pour distribuer, l’an dernier, 80 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. Le poing levé, au bruit des casseroles, au rythme de leurs slogans, les syndicats feront tonner ces revendications, comme ils n’ont cessé de le faire ces derniers mois.

Ils seront épaulés par les formations de gauche qui, elles non plus, ne désarment pas, alors que le Conseil constitutionnel doit encore rendre sa décision sur le référendum d’initiative partagée. La bataille n’est pas finie, même si elle en coûte à ceux qui la livrent.

Nous souhaitons un grand 1er Mai de luttes et d’espoirs aux salariés du public et du privé, aux privés d’emploi, aux retraités qui ont tant donné pour pouvoir profiter de la vie après le travail, aux jeunes en mal d’avenir qui ne se résignent pas. La raison est définitivement de leur côté.

 

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1er MAI 2023 Exceptionnel

27 Avril 2023, 11:12am

Publié par PCF Villepinte

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Mauvais sketch

27 Avril 2023, 10:46am

Publié par PCF Villepinte

Borne et le mauvais sketch des cent jours

La première ministre a détaillé, mercredi 26 avril, sa «feuille de route». Au menu: du réchauffé sur le travail, la santé, l’éducation, l’écologie et l’immigration. Elle a surtout évité d’évoquer la réforme des retraites, comme le large mouvement de contestation.

L’Humanité Jeudi 27 avril 2023

Cyprien BogandaMarie ToulgoatJulia HamlaouiEmilio Meslet

Prise de parole d’Élisabeth Borne, le 26 avril, à l’Élysée. bERTRAND GUAY / AFP

Surtout ne pas donner l’impression que la Macronie s’enlise… Voilà la mission de la première ministre, qui, lors de la présentation de sa «feuille de route», na fait aucune mention des «retraites», ni de la réforme, ni des mobilisations.

À la place, Élisabeth Borne – que certains annoncent en sursis à Matignon – a convoqué tout le champ lexical du mouvement dans l’espoir de tourner la page. Celle qui se targue d’un «bilan solide» a promis une «nouvelle phase dactions», tantôt pour «avancer» tantôt pour «accélérer», sans jamais remettre en cause la méthode pour bâtir des majorités «texte par texte» qui, selon elle, a fait ses preuves.

Emmanuel Macron lui a donné « cent jours » pour relancer la machine. Élisabeth Borne a donc détaillé, sans souffle ni cap clair, son ordre de mission et une esquisse de calendrier législatif jusqu’à l’automne, en brassant très large: santé, éducation, travail, industrie, écologie, immigration Peu de neuf, beaucoup de flou.

Travail, salaires: loin de lapaisement

«Aujourdhui, la première préoccupation de nos compatriotes est le pouvoir dachat», déclare, observatrice, Élisabeth Borne. Cette dernière a assuré vouloir faire sa part du marché et a annoncé une hausse du Smic au 1er mai. Elle s’est toutefois bien gardée de préciser que la hausse envisagée est rendue obligatoire par l’inflation.

«Je souhaite que des négociations sur la revalorisation des grilles salariales sengagent au plus vite dans les branches», a également annoncé l’hôte de Matignon. Loin d’émettre ce souhait pour la première fois, le gouvernement ne semble pas résolu à vouloir l’accompagner ni d’une contrainte ni d’une obligation de revalorisation pour les employeurs. La situation ne devrait pas changer pour une large moitié des branches professionnelles, dont les premiers niveaux de rémunération sont aujourd’hui inférieurs au Smic.

Après avoir balayé la question des rémunérations, sans réelles annonces ni garanties, la première ministre a aussi dit vouloir construire «un nouveau pacte de la vie au travail». Pas de quoi susciter l’apaisement, puisqu’il s’agira notamment d’envisager « les suites de la réforme de l’assurance-chômage ».

Cette dernière, unanimement décriée par les syndicats, ampute d’un quart la durée d’indemnisation, après un précédent texte rabotant déjà les montants des allocations. Élisabeth Borne a par ailleurs rappelé la création de France Travail, emblème selon elle d’un «service public de l’emploi plus efficace». La structure sera responsable, notamment, de la mise en place du RSA, conditionné à quinze à vingt heures de travail hebdomadaires. Drôle de pacte que celui-là.

Éducation, santé: le grand recyclage

La première ministre n’a pas annoncé grand-chose de neuf sur deux thématiques pourtant qualifiées d’ «essentielles», se contentant de recycler des promesses déjà formulées par le chef de l’État. En ce qui concerne l’éducation nationale, Élisabeth Borne a réaffirmé sa volonté de réaliser, au sein des établissements, des remplacements de courte durée pour les professeurs absents.

Surtout, elle s’est félicitée d’une hausse «historique» de la rémunération de «tous les professeurs, jusqu’à 500 euros par mois», alors même qu’il s’agit d’un reniement présidentiel: les enseignants devront se contenter de 5,5 % de hausse en septembre prochain, loin des 10 % promis par Emmanuel Macron pendant la campagne de 2022.

Côté santé, ceux qui espéraient des annonces fracassantes en seront pour leurs frais. D’ici à la fin 2024, indique Élisabeth Borne, 6 000 assistants médicaux supplémentaires seront recrutés par l’assurance-maladie, une promesse faite par le chef de l’État… le 6 janvier.

Les assistants médicaux sont chargés de soutenir les médecins dans leurs tâches administratives (accueil des patients, gestion des dossiers…). Une aide précieuse qui ne saurait compenser les sous-effectifs médicaux.

Par ailleurs, elle a annoncé que, dès la rentrée, 2 000 places supplémentaires seraient ouvertes dans les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi). Reste à savoir si les moyens suivront. En janvier, la présidente de la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières s’inquiétait, dans les colonnes du Monde : «Nos structures ne sont pas extensibles, des étudiants sont parfois assis par terre.»

Loi sur l’immigration : repoussée à l’automne

Emmanuel Macron avait d’abord déclaré vouloir le saucissonner avant de se raviser ; mais, en tranches ou d’un seul tenant, le projet de loi sur l’immigration ne devrait pas voir le jour immédiatement puisque Élisabeth Borne a concédé ne pas avoir de majorité pour «voter un tel texte».

Il est donc repoussé à l’automne, le temps de négocier. Elle en a d’ailleurs profité pour renvoyer la balle aux parlementaires LR qui, assure-t-elle, «doivent encore dégager une ligne commune entre le Sénat et lAssemblée».

Si elle reconnaît qu’un tel débat «pourrait diviser le pays», pas question pour autant de changer de ligne: la «lutte contre limmigration illégale» est une «priorité du gouvernement!» a-t-elle martelé. Pour donner des gages à la droite, elle a annoncé, faute de loi, l’expérimentation «dici l’été» d’une «border force» à la frontière italienne. 

Quant au reste de ce volet «ordre républicain»: outre un projet de loi pour «sécuriser et réguler lespace numérique», il consiste en des mesures déjà maintes fois mises en avant, comme les 200 nouvelles brigades de gendarmerie ou les 10 000 emplois pour la justice.

Inaction climatique: cest reparti pour un tour

Élisabeth Borne expliquera-t-elle tous les six mois que, grâce à sa «planification écologique», l’inaction est terminée? Cest bien parti pour Alors que le pays est censé se préparer aux vagues de chaleur estivales et que, par endroits, la sécheresse pointe déjà, aucune mesure dampleur nest à recenser sur le front de lenvironnement, si ce n’est un bien flou plan de réduction des émissions des gaz à effet de serre du secteur aérien.

La première ministre s’est contentée de confirmer ce que nous savions déjà: un projet de loi «industrie verte», présenté mi-mai ; un «plan de sobriété pour lusage de leau», actuellement en vigueur ; un projet de loi sur la prévention et la lutte contre les incendies, déjà voté au Sénat ; une loi de stratégie énergétique pour les prochaines années, obligatoire depuis 2015…

Parmi les seules «nouveautés», issues des promesses du candidat Macron, on retrouve «une offre de location de véhicules propres à prix accessible» à l’automne, une «Fête de la nature» ou encore un «comité interministériel du vélo» en mai.

 

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VILLEPINTE Centre Social André Malraux en danger

25 Avril 2023, 18:25pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

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Violences policières :

25 Avril 2023, 07:48am

Publié par PCF Villepinte

 les rouages d'une grande machine

à blanchir les agents

Alors que le débat se poursuit sur la stratégie de maintien de l’ordre, l’Humanité a choisi de s’intéresser aux suites données aux violences des forces de sécurité. Flou sur les chiffres, sanctions rares, le constat est accablant.

L'Humanité Jeudi 13 avril 2023

Camille Bauer

La Brav-M (brigade de repression de l'action violente motorisée) en action. © Alain Jocard / AFP

«S’il y a des policiers ou des gendarmes qui ne respectent pas les valeurs et la déontologie, individuellement ils doivent être sanctionnés», assurait encore, mercredi matin sur France Bleu Gironde, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

De fait, la profusion d’images de policiers frappant des manifestants au hasard, insultant ou tirant des projectiles à tout-va durant les manifestations contre la réforme des retraites, pose de nouveau la question des sanctions.

Et, en la matière, l’impunité semble être la règle. Le mouvement des gilets jaunes en est un bon exemple. Pour les 2500 blessés décomptés par Amnesty International, parmi lesquels les 353 touchés à la tête, dont 30 éborgnés, recensés par le journaliste David Dufresnes, 19 fonctionnaires de police ont fait l’objet de poursuites. Et, étape par étape, la grande lessiveuse a fait son travail.

295 affaires classées sans suite

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a mené 456 enquêtes, selon son rapport annuel 2020. Sur ce total, 295 affaires ont été classées sans suite par la justice, dans 60 % des cas parce que l’usage de la violence a été jugé légitime, et dans 30 % des cas faute de pouvoir identifier les auteurs de ces violences. Même dans les 19 cas retenus, le temps de la justice se révèle interminable, avec des résultats pour le moins incertains.

Le cas de Zineb Redouane est emblématique. Plus de quatre ans après le décès, le 2 décembre 2018, à Marseille, de cette octogénaire à la suite d’un tir de grenade dans son appartement, l’enquête est toujours au point mort et aucune poursuite n’a été engagée. «Il ny a pas de suivi, peu dinformation, mais ce qui domine, cest le très faible nombre de sanctions», résume Anne-Sophie Simpere, coautrice de Comment l’État s’attaque à nos libertés (Plon, 2022).

Les syndicats de policiers disent pourtant que leur profession est la plus sanctionnée chez les fonctionnaires. Un argument avancé aussi par Gérald Darmanin. L’affirmation a du vrai. En 2021, le ministère de l’Intérieur a totalisé à lui seul 67 % des sanctions prises à l’encontre d’agents de la fonction publique.

«Un deux poids, deux mesures»

Mais de quoi parle-t-on? En 2021, sur lensemble des sanctions prises par la hiérarchie, près de 80 % sont des blâmes ou des avertissements. À lautre bout du spectre, les exclusions, elles, sont très rares. Quatre au total en 2021, et pour des motifs internes: manquement au devoir dexemplarité et de loyauté, selon les chiffres officiels. «Dans la plupart des cas, la sanction consiste simplement à dire: Cest pas bien de faire ça», souligne Sebastian Roché, auteur de la Nation inachevée. La jeunesse face à l’école et la police (Grasset, 2022). «Par ailleurs, les sanctions pour violences faites aux personnes sont très marginales.»

En 2021, on compte 19 sanctions administratives prises pour «usage disproportionné de la force ou de la contrainte», dont 10 ne sont que des blâmes ou des avertissements. En comparaison, plusieurs centaines de sanctions sont tombées pour manque dexemplarité ou de loyauté. Dans une enquête publiée en 2021, Libération notait déjà que «77 policiers en tout et pour tout ont été exclus pour des faits de violence entre 2009 et 2018. Ils étaient 13 à être exclus en 2011 et seulement 4 en 2018». En 2021, aucun ne l’a été. Cette année, la sanction la plus forte pour violences était une radiation et a concerné 5 personnes.

«Lexpérience empirique montre que la hiérarchie est capable dune certaine dureté face à des infractions internes, mais que le devoir dexemplarité sefface quand il sagit de faits de violence. Il y a vraiment un deux poids, deux mesures», résume Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris.

«LIGPN nest pas toujours saisie»

Au-delà de ces chiffres de sanctions données en interne par la hiérarchie policière, qui représentent 90 % des cas traités, certains événements font l’objet d’une enquête de l’IGPN. L’institution est critiquée en raison de la dépendance de ses membres (majoritairement des policiers) vis-à-vis de la Direction générale de la police nationale.

La nomination à sa tête, en juillet 2022, et pour la première fois, d’une magistrate, Agnès Thibault-Lecuivre, ancienne des cabinets de Gérald Darmanin et de la garde des Sceaux Nicole Belloubet, n’a pas permis de redorer son blason. «On a limpression que lIGPN est une blanchisseuse. Mais elle est tout de même crainte des policiers, et les autres modes de traitement sont encore moins transparents», relativise Anne-Sophie Simpere.

D’autre part, si l’IGPN mène des enquêtes, elle ne prend pas les sanctions. Elle peut intervenir en cas de violation de la déontologie ou, pour les infractions pénales, être saisie par un procureur ou un juge. «Mais, en matière administrative, même quand lIGPN recommande des sanctions, il est rare que la hiérarchie, à qui appartient la décision finale, la suive. On l’a vu par exemple dans l’affaire Zineb Redouane», souligne Anne-Sophie Simpere. «Par ailleurs, les règles en matière de saisie du service enquêteur ne sont pas claires. L’IGPN n’est pas toujours saisie, sans qu’on comprenne très bien pourquoi», ajoute Vincent Brengarth. Le flou semble être la règle.

Impossible par exemple de mettre les chiffres des sanctions en rapport avec le nombre de plaintes. «En théorie, il y a de multiples portes dentrée pour porter plainte contre un policier. On peut sadresser directement au procureur, à lIGPN, à la Défenseure des droits ou le faire dans un commissariat. Mais comme toutes ces portes sont indépendantes et que les données ne sont pas compilées, il est impossible de savoir combien de plaintes ont été déposées», explique Sebastian Roché.

À titre d’exemple, rien qu’au niveau de l’IGPN, selon le rapport annuel de l’institution, 4330 signalements (envoyés par des particuliers) ont été jugés recevables en 2021. Sur ce total, 3751 ont été traités en interne et 1474 ont fait lobjet dune enquête, dont 48 par l’IGPN. Mais quels sont les critères de décision? Quid des résultats de ces procédures? Comment comprendre le peu de sanctions prises au regard de la hausse continue du nombre de signalements? Difficile de le savoir. Cest encore pire sagissant des sanctions prises au niveau administratif, dont nul ne sait à quels faits elles se rapportent.

Par ailleurs, «compte tenu de la difficulté à porter plainte ou à faire un signalement contre la police, toutes les petites incivilités du quotidien passent sous le tapis et ne sont jamais sanctionnées», relève Anne-Sophie Simpere. C’est le cas notamment des comportements racistes ou discriminatoires, qui n’apparaissent nulle part et ne sont quasiment jamais sanctionnés.

Signe de la difficulté à porter plainte, la Défenseure des droits, Claire Hédon, a signalé en 2020 une hausse de 10,5 % en un an, et de 208 % depuis 2014, du nombre de citoyens qui s’étaient tournés vers elle pour dénoncer des comportements policiers. Mais, là encore, les nombreuses saisines de cette autorité indépendante sont restées sans effet. Ainsi, dans l’affaire Théo Luhaka, ce jeune grièvement blessé lors d’un contrôle à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2017, Claire Hédon avait demandé, en novembre 2020, des sanctions disciplinaires.

Juges « laxistes » mais peu enclins à condamner les policiers

Peine perdue. En janvier 2021, malgré le renvoi par la justice des deux policiers impliqués devant des assises, le conseil de discipline s’est contenté de demander un simple blâme pour les deux fonctionnaires. «Dune façon générale, la hiérarchie est réticente à prendre des sanctions, parce qu’elle est confrontée à un manque de ressources humaines, et qu’elle ne veut pas se mettre à dos les organisations syndicales», résume Anne-Sophie Simpere.

Reste le niveau judiciaire, chargé des affaires les plus graves, dans lesquelles l’IGPN enquête en principe sous le contrôle d’un procureur ou d’un juge d’instruction. Dans la police, on est prompt à accuser les juges de laxisme. Les magistrats sont pourtant peu enclins à sanctionner les débordements de policiers avec lesquels ils travaillent et sur la parole desquels ils ont l’habitude de se reposer. «Les policiers sont les auxiliaires du juge. Il y a une réticence qui peut être purement professionnelle à mettre en cause un fonctionnaire dun corps dexécutants», analyse Vincent Brengarth.

S’ajoute la présomption de bonne foi dont bénéficient les policiers, que seule la présence de vidéos permet parfois de déjouer. «Quand il y a des vidéos qui circulent sur des actes qui peuvent sembler disproportionnés, je dis bien qui peuvent sembler, on engage des enquêtes», avait d’ailleurs affirmé le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, à Libération, le 6 avril dernier. Sous-entendu: pas de vidéo, pas de violences, pas denquête. Résultat, les classements sans suite sont fréquents, et les peines de prison quasi inexistantes.

Le temps, un allié précieux de l’impunité

Sur ce sujet, la justice a mille manières de ne pas être rendue. Avant même le jugement, le procureur reste tout-puissant. «Cest un autre trou noir. Le procureur seul décide sil y a poursuite ou si laffaire est classée sans suite. Il na de comptes à rendre à personne», pointe Sebastian Roché. Un classement d’autant plus aisé à décider qu’«  on a vu se développer des justifications bénéficiant aux policiers, comme la légitime défense ou la mise en avant d’un climat dit insurrectionnel, à l’occasion du mouvement des gilets jaunes notamment», ajoute Vincent Brengarth.

Le temps est aussi un allié précieux de l’impunité. Il peut être utilisé pendant l’enquête quand les policiers tardent à demander des bandes de vidéosurveillance, légalement effacées au bout de quelques jours. Le temps de l’instruction, interminable, peut aussi permettre au verdict de passer presque inaperçu, des années après, une fois l’émotion retombée.

Qui a vu, en 2015, la relaxe des deux policiers poursuivis pour la mort de Zyed et Bouna, qui avait embrasé le pays dix ans plus tôt? Et comment comprendre que linformation judiciaire sur laffaire Cédric Chouviat, ce livreur mort étouffé pendant un contrôle, soit toujours en cours, plus de trois ans après les faits? Derrière les subterfuges techniques et administratifs, se cache une question politique.

Comme le résume Pierre Tartakowsky, vice-président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), «le problème n’est pas tant qu’il n’y ait pas de sanctions, mais qu’il n’y en a pas parce qu’on ne veut pas modifier les modalités d’exercice de l’autorité publique. On ne sanctionne pas parce qu’on est très content de ce qui est fait». Dans un climat politique tendu, les dirigeants savent qu’ils ont besoin des policiers. «La permissivité, estime Vincent Brengarth, est la conséquence de leur caractère indispensable.»

 

 

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Inflation de profits

25 Avril 2023, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

Inflation de profits dans l’agro-alimentaire

Depuis un an, l’augmentation des marges des entreprises explique pour moitié l’envolée des prix de production. Les géants du secteur en jouissent à plein.

L'Humanité Lundi 24 avril 2023

Stéphane Guérard

En 2022, Lactalis a augmenté son chiffre d’affaires de 28,4 %. Benjamin Polge/Hans LUcas/AFP

 

Oui, Emmanuel Besnier a bien entendu le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, souhaiter que l’agro-­alimentaire répercute la baisse des cours des matières premières, de l’énergie et du fret maritime dans ses prix, afin de rendre du pouvoir d’achat aux Français.

La valse des étiquettes des produits alimentaires (+ 15,6% sur un an) nest-elle pas devenue le principal moteur de linflation (+ 5,7%)? Mais le patron et actionnaire familial de Lactalis nen a cure.

Vendredi 21 avril, alors qu’il fêtait l’entrée de son groupe dans le top 10 des géants mondiaux de l’agro-industrie, devant Danone dont il chipe le titre de numéro un tricolore, le peu disert PDG de la multinationale lavalloise a juste lâché: «Nous ne nous sentons pas concernés.»

Un «rattrapage des marges»

À en croire ce grand patron taiseux, l’envolée de son chiffre d’affaires (+ 28,4% en 2022, à 28,3 milliards deuros) nest pas synonyme dexplosion des marges ni de la rentabilité (+ 1,36% en 2022). Car laugmentation des prix de Lactalis ne traduirait que linflation des coûts de production dont Emmanuel Besnier ne voit dailleurs pas d’amélioration pour 2023. Danone opine. Malgré ses + 13% de chiffre daffaires, les profits ne seraient pas à la hauteur espérée par les marchés.

Les temps sont durs dans l’agro-alimentaire? Pas vraiment, répond lInsee. Si les prix de lalimentaire tirent linflation générale, cest en grande partie parce que les entreprises du secteur privilégient la hausse de leurs profits. «Depuis deux ans, les prix de production ont vivement augmenté. Mais, si en 2021, l’augmentation des prix des intrants, de l’énergie, des matières premières, expliquait cette hausse – les marges des entreprises étant rognées –, depuis le deuxième trimestre 2022, c’est la hausse des excédents bruts d’exploitation qui prédomine, explique Nicolas Carnot, directeur des études et synthèses économiques à l’Insee. Ce rattrapage des marges n’est pas surprenant. Mais il atteint des moyennes historiques. Dès lors, la question est: quand cela va-t-il sarrêter?»

Les grandes entreprises captent plus de 80% de la valeur ajoutée créée par lagro-alimentaire

Pour l’heure, c’est jackpot pour les grandes entreprises, qui captent plus de 80% de la valeur ajoutée créée par lagro-alimentaire. Demandez aux mastodontes mondialisés Unilever (+ 26% de bénéfices nets en 2022), ou Nestlé (taux de profit de + 17%).

Quant au groupe Avril, le colosse céréalier (Lesieur, Puget…) vient d’annoncer + 32% de chiffre daffaires (9 milliards deuros) et + 45% de résultat net (218 millions).

À l’Institut La Boétie, proche des insoumis, Sylvain Billot craint que le consommateur demeure longtemps le dindon de la farce. «Dans lagro-alimentaire, laugmentation des profits contribue à plus de la moitié de celle des prix de production. Dans le même temps, les salaires augmentent, mais moins vite que la hausse des prix. Cest une situation inédite: nous faisons face à une boucle ­inflation-profits.»

Pour le statisticien, une solution: «Bloquer les prix de lalimentaire pour diminuer les effets de linflation, notamment sur les plus modestes.» 

 

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Petit rappel

23 Avril 2023, 07:50am

Publié par PCF Villepinte

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1er Mai un grand rendez-vous social et populaire

23 Avril 2023, 07:23am

Publié par PCF Villepinte

Plus personne n’écoute le président

L'Humanité Samedi 22 avril 2023

Fabien Gay

Concert de casseroles, à Marseille, pour protester contre l'allocution de Macron

AFP

Le Conseil constitutionnel a donc rendu ses avis vendredi 14 avril à 18 heures. L’instance y a relégué les «avancées sociales», gadgets de la droite, que sont lindex senior ou le contrat dernière embauche. On se demande même si ces mesures navaient pas été laissées exprès dans le texte, sachant que les «sages» allaient se charger de les supprimer – durcissant le texte au passage. Il ne reste donc que le volet le plus dur, cest-à-dire l’âge de départ à la retraite à 64 ans, promulgué à 3 h 29 comme une ultime provocation présidentielle.

À vrai dire, nous n’attendions pas grand-chose de la décision du Conseil constitutionnel ; mais il nous a quand même déçus. Il s’agit de juger en droit évidemment, mais l’interprétation par cette instance est foncièrement politique. Il aurait été possible par exemple de se référer aux principes du préambule de 1946 reconnaissant «aux vieux travailleurs la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs».

Pire, ce jugement conforte la méthode dun exécutif qui est passé par une loi de finances, qui n’écoute pas la majorité du peuple refusant de travailler deux ans de plus pour satisfaire les marchés financiers, qui humilie et bâillonne le Parlement en détournant des articles de la Constitution, qui piétine l’avis des syndicats unis et rassemblés.

Après le refus du premier référendum d’initiative partagée et dans l’attente du deuxième déposé par les parlementaires de gauche, la crise démocratique s’amplifie. Malgré une mobilisation historique, la loi passerait sans avoir été votée à l’Assemblée nationale et par un vote bloqué au Sénat.

Les idées majoritaires portées par les forces du travail, de la création, de la jeunesse ne trouvent aucun débouché dans les institutions. Si le gouvernement pense un instant qu’après quelques jours tout reviendra à la normale et qu’il pourra continuer le train des réformes, il se trompe. Sans changement d’orientation politique profond, le pays restera fracturé.

En plus d’avoir menti sur les chiffres et le montant des pensions, ce qu’a reconnu le Conseil constitutionnel, et refusé de répondre aux attentes populaires, le gouvernement s’est évertué à entretenir la division entre les travailleurs et un climat délétère en jouant la matraque dans un schéma de répression.

Des jeunes humiliés et violentés dans les manifestations, des violences policières légitimées au sommet de l’État, des menaces à peine voilées contre des organisations syndicales, la Ligue des droits de l’homme et l’opposition de gauche: le pourrissement est devenu la norme pour imposer un retour à «lordre» et discréditer toute critique. Mais, cette fois-ci, le ressort est cassé. Plus personne n’écoute le président et surtout plus personne ne le croit!

Trop de mépris, trop de provocations, comme cette invitation présidentielle aux forces syndicales pour discuter de l’après et poursuivre le «chemin démocratique». Cette première année de mandat sonne déjà comme une fin de quinquennat. Dès lors, que faire? Attendre la prochaine échéance présidentielle et suivre les points d’étape balisés? Assurément non, dautant que cela profitera surtout à Marine Le Pen.

La bataille actuelle contre la réforme des retraites doit se poursuivre, évoluer dans ses formes pour ne pas laisser retomber l’élan extraordinaire. Le projet de loi peut être retiré et le référendum instauré pour permettre de faire entendre l’expression populaire. L’unité syndicale, la majorité populaire en sont de précieux atouts.

Faisons du 1er Mai un grand rendez-vous social et populaire historique pour imposer un rapport de force populaire, seule issue démocratique à ces crises qui menacent notre pays.

 

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