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crise

Motion de censure

15 Janvier 2025, 08:00am

Publié par PCF Villepinte

François Bayrou :

quelques miettes pour la gauche, le gâteau pour la droite et le patronat

 

Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre François Bayrou a fait quelques gestes vers la gauche, notamment concernant la santé. Mais il s’arc-boute sur la dette et a proposé un « conclave » en lieu et place d’une suspension de la réforme des retraites. Le compte n’y est pas, estiment la plupart des députés de gauche. Une motion de censure devrait être examinée jeudi 16 janvier.

L'Humanité 14 janvier 2025 Gaël De Santis

Pas sûr que le premier ministre survive à son poste plusieurs mois. François Bayrou en a d’ailleurs plaisanté dès le début de son intervention devant les députés, ironisant sur les « 84 % de Français qui pensent que le gouvernement ne passera pas l’année ».

Ainsi assailli, et se déclarant « contraint au courage », il a d’emblée annoncé que de tous les maux qui frappent la France, le premier serait celui de la dette. Les responsables seraient même devant lui : « Tous les partis dits de gouvernement ont une responsabilité dans la situation créée ces dernières décennies », a-t-il asséné, sans oublier « tous les partis d’opposition » qui, « demandant sans cesse des dépenses supplémentaires, ont dansé aussi le tango fatal qui nous a conduits au bord de ce précipice ».

Une nouvelle cure d’austérité

Une fois les esprits saisis par cette attaque frontale, restait à savoir comment François Bayrou compte résoudre le problème. En augmentant les recettes fiscales ? Certainement pas.

Le premier ministre a donc annoncé une nouvelle cure d’austérité. Le tout en passant par une procédure budgétaire, qui reprend mercredi 15 janvier au Sénat, ne permettant pas l’adoption de recettes supplémentaires. Les dépenses seront donc sabrées. Et pour financer les investissements, François Bayrou compte sur une privatisation « des biens immobiliers de l’État ».

L’argument de la dette, ici utilisé contre notre modèle social, a également été très rapidement utilisé concernant nos retraites. Sur les 1 000 milliards d’euros de dette nouvelle creusée en dix ans, François Bayrou a estimé que la moitié serait imputable à notre système de retraites, au motif que l’État emprunterait « chaque année » 45 milliards d’euros pour combler le déficit du régime.

Courtisée, la gauche n’obtient finalement pas grand-chose

Une nouvelle façon d’accuser les Français de partir à un âge et de toucher des pensions au-dessus de leurs moyens, alors que des solutions de financements existent. Et comme il était ici attendu au tournant par une partie de la gauche, le chef du gouvernement a annoncé la tenue d’un « conclave ».

Partenaires sociaux et patronat se réuniront à partir de vendredi pour trouver un moyen de revenir sur le départ à 64 ans. Si une solution rassemble, elle sera reprise dans le budget 2026, sinon, la réforme d’Élisabeth Borne restera inchangée. Or le patronat disposera donc d’un droit de veto, ce qui inquiète sur les bancs de la gauche.

Courtisée afin d’éviter qu’elle ne vote une censure, cette dernière n’a finalement pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. François Bayrou a annoncé que « l’étude » des cahiers de doléances des gilets jaunes devait être reprise. « L’effort financier demandé aux collectivités sera ramené de 5 milliards initialement à 2,2 milliards en 2025 », a-t-il également énoncé.

L’immigration pour flirter avec l’extrême droite

Les déremboursements de médicaments, envisagés par son prédécesseur Michel Barnier, seront annulés. Enfin, « pour faire face à l’enjeu de la soutenabilité de l’hôpital, le gouvernement proposera une hausse notable de l’objectif national de l’assurance-maladie (Ondam) », a informé François Bayrou.

Mais dans le même mouvement, le chef du gouvernement a lancé de fluorescentes œillades à l’extrême droite, estimant que les immigrés mettent « en péril, par leur nombre, la cohésion de la nation ». Affirmant que 93 % des obligations de quitter le territoire français (OQTF) ne sont pas exécutées, le chef du gouvernement compte réactiver « le comité interministériel de contrôle de l’immigration ».

« L’installation d’une famille étrangère dans un village pyrénéen ou cévenol, c’est un mouvement de générosité qui se déploie (…). Mais que trente familles s’installent et le village se sent menacé et des vagues de rejet se déploient », a-t-il insisté, avant de prendre exemple sur les « illégaux » de Mayotte, qui si la situation était la même à Paris, seraient « 500 000 intra-muros ».

Vers une censure à gauche

Enfin, parmi les mesures qui pourraient plaire à tous, François Bayrou a annoncé la création d’une « banque de la démocratie » et a ouvert la porte à une élection des députés à la proportionnelle, sur une base territoriale, tout en restaurant au passage le cumul des mandats de maire et de parlementaire.

De quoi s’éviter les foudres d’une censure à gauche ? « Nous sommes très loin du compte sur les retraites, le pouvoir d’achat, les salaires, l’emploi, les services publics, l’industrie », a réagi, hors de l’Assemblée, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

Plusieurs parlementaires communistes prévoient d’ores et déjà de voter la motion de censure de la France insoumise qui sera présentée jeudi. À la tribune de l’Assemblée, le député PCF Stéphane Peu a fustigé le refus de François Bayrou de « nommer une conférence sociale » et a appelé à ce que « le Parlement puisse travailler à une loi se substituant à la réforme repoussant l’âge de départ à la retraite à 64 ans ».

« Macron doit partir après sa troisième défaite électorale depuis 2022 »

La présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, a annoncé que son groupe censurerait le gouvernement, mettant en garde la tentation de celui-ci d’accompagner les « relents xénophobes les plus vils de l’extrême droite ». Et Mathilde Panot, présidente du groupe FI, s’en est prise à un gouvernement « arc-bouté sur la défense du monarque présidentiel ».

« Macron doit partir après sa troisième défaite électorale depuis 2022 », a-t-elle fustigé. Lors de son intervention, le chef de file des députés PS, Boris Vallaud, n’a pas donné signe de l’attitude de son groupe. « Votre politique, monsieur le premier ministre, n’est pas la nôtre », a-t-il exposé, assurant demeurer « dans l’opposition » et refuser « tout portefeuille ministériel ».

Mais il a mis les députés partisans du gouvernement devant ce dilemme réel : « Que préférez-vous, la laisse et le bâton du RN ou la discussion exigeante avec la gauche ? » Il a toutefois mentionné les victoires « grâce à la gauche » que constituent certaines concessions de François Bayrou dans son discours, telle l’indexation des retraites sur l’inflation.

La droite s’inquiète des injonctions des marchés financiers

Et a ensuite interrogé le premier ministre pour avoir des précisions sur la contribution sur les hauts patrimoines, la taxe sur les transactions financières, l’augmentation des dépenses d’assurance-maladie, l’annulation de la suppression de 4 000 postes dans l’éducation nationale.

« Le compte n’y est pas », prévient-il. D’autant plus que François Bayrou a écarté toute hausse des impôts sur les plus grandes entreprises, estimant qu’une telle politique reviendrait à « tuer la poule aux œufs d’or ». Un argument que Laurence Parisot a assuré avoir brandi lorsqu’elle était présidente du Medef, ce qui donne une bonne idée des inspirations du premier ministre.

Du côté du « socle commun » les députés LR s’inquiètent justement du regard des marchés financiers, raison pour laquelle eux et les macronistes ont intimé, avec succès, au premier ministre de ne pas suspendre la réforme des retraites.

Pour emprunter, « nous sommes perçus comme moins sérieux que la Grèce », s’est indigné Laurent Wauquiez, le président de groupe, oubliant que la dette a largement été creusée en faisant des cadeaux et en répondant aux injonctions des marchés financiers.

La censure votée jeudi

Et à l’extrême droite ? Éric Ciotti, président du groupe UDR, n’est pas préoccupé par la question sociale. Il s’en est pris à une France « orange mécanique » minée par l’insécurité, avec autant de clandestins que « la population de la ville de Marseille ».

Jean-Philippe Tanguy, orateur du Rassemblement national, a poussé l’hallucination identitaire : « Le macronisme n’est qu’un trou noir détruisant l’identité de la France ».

Reste à savoir qui votera, ou non, la censure de jeudi. Jean-Luc Mélenchon a annoncé que les députés de gauche ne la votant pas seraient à ses yeux désormais en dehors du Nouveau Front populaire. Mardi soir, la plupart des députés NFP semblaient cependant disposés à la voter. Mais le vote déterminant pour l’avenir de François Bayrou interviendra sans doute, comme pour Michel Barnier, au moment de se prononcer sur le budget.

 

 

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Politique Assemblée nationale

14 Janvier 2025, 16:04pm

Publié par PCF Villepinte

Discours de Politique générale

de F. Bayrou

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre fait de la réduction de la dette de la France le fil rouge de sa politique et l’enjeu premier de l’action de son gouvernement. Il énonce une feuille de route qui poursuit une politique d’austérité dans la continuité de l’action d’Emmanuel Macron.

Cette politique, nous la combattons. C’est la raison pour laquelle nous nous inscrivons résolument dans l’opposition à ce gouvernement.

Le péril, ce n’est pas la dette, c’est la finance ! C’est le coût du capital. C’est une France placée sous la tutelle des marchés financiers qui exigent des milliards d’euros de charges d’intérêt.

Alors que l’heure est à une grande ambition pour la paix, pour l’industrie française et le développement des services publics, au soutien à nos collectivités, le Premier ministre reste branché sur un discours d’austérité budgétaire.

La priorité doit être la création d’emplois, la formation de centaines de milliers de salarié•es, l’égalité professionnelle femmes-hommes, la transition écologique ! Face aux plans de licenciements qui concernent des centaines de milliers de salarié•es, nous demandons l'organisation immédiate d'une table ronde sur l'emploi.

Comme l’immense majorité du pays, nous continuons de demander l’abrogation de la réforme des retraites. En tout état de cause, si nous prenons acte de sa remise en chantier, le Premier ministre ne donne à cette heure aucune garantie de contenu et de méthode. Nous demandons que les organisations syndicales soient pleinement associées à l’organisation d’une véritable conférence sociale, et non un simulacre de concertation, et à ce que le Parlement soit saisi d'un nouveau projet de loi.

Dans les semaines et les mois qui viennent, les communistes avec leurs parlementaires et leurs milliers d’élu•es locaux continueront de se mobiliser aux côtés des salarié•es, des forces syndicales et associatives, des citoyennes et citoyens pour arracher des victoires à la hauteur des attentes du pays.

Paris, le 14 janvier 2025

Parti communiste français

 

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politique

13 Janvier 2025, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

Courrier à M. Bayrou : Nos demandes et exigences !


À l'attention de M. François Bayrou
Premier ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 Paris

Paris, le 11 janvier 2025

Monsieur le Premier ministre,

Depuis la nomination de votre prédécesseur au poste de Premier ministre le 5 septembre dernier, nous avons, avec constance et vigueur, dénoncé le déni démocratique que constituait le choix du président de la République de ne pas tenir compte du résultat d’un scrutin qu’il avait lui-même provoqué et de ne pas, conformément à l’esprit de la Constitution, nommer un Premier ministre issu des rangs de la coalition de gauche, première force en nombre de députés à l’Assemblée nationale.

Prenant acte des choix du président de la République de construire une majorité parlementaire à la droite de l’Hémicycle avec le soutien tacite de son extrême droite, nous nous sommes fermement opposés à la poursuite et l’amplification, par le Gouvernement de Michel Barnier, des politiques libérales brutales mises en œuvre depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

A la suite du déclenchement par votre prédécesseur de l’article 49-3 de la Constitution pour passer en force sur un budget de la sécurité sociale, injuste pour les Françaises et les Français et délétère pour l’avenir de la santé publique et de la protection sociale, les députés du groupe GDR, ont, en cohérence, voté la censure et fait tomber le Gouvernement, conformément au mandat reçu de leurs électrices et de leurs électeurs au mois de juin dernier.

Depuis votre entrée en fonction, nous avons participé à l’ensemble des espaces de discussions que vous avez proposés de mettre en place, conscients de la situation politique et budgétaire du pays et de l’impasse dangereuse dans laquelle nous conduit l’entêtement du président de la République.

Nous les avons investis en responsabilité, fidèles à notre culture politique qui considère que le dialogue et la négociation sont des outils indispensables pour être le plus utiles possible à nos concitoyens. Cela exige en retour de la part de votre Gouvernement d’être respectueux du Parlement et de tous les groupes qui le composent.

Nous demandons un budget socialement juste, qui préserve les plus fragiles et assure la justice sociale et nous portons l’exigence de dépôt d’une nouvelle loi permettant d’augmenter les recettes du budget de la Nation en taxant le capital et les plus hauts revenus sans augmenter les impôts des Français.

Lors de la rencontre avec votre ministre de l’Economie, nous avons réaffirmé notre attachement indéfectible au retrait immédiat de la réforme injuste des retraites qui permettrait de faire partir dès maintenant celles et ceux qui subissent l’allongement de la durée de cotisation et la mesure d’âge.

Une telle annonce, dans votre discours de politique générale, serait un signal fort pour une très grande majorité de nos concitoyens.

Contre la "smicardisation" de la France, nous demandons: la hausse du SMIC, la hausse du point d’indice des fonctionnaires, l’indexation des salaires sur l’inflation et une conférence salariale.

Nous nous prononçons pour un plan en faveur de l’industrie et exigeons : la baisse du coût de l’énergie, la conditionnalité des aides publiques et la création d’un fonds d’investissements sur la base de critères sociaux et écologiques.

Nous demandons une aide massive pour les Outre-Mer avec la présentation d’une loi pluriannuelle.

Nous exigeons un plan d’investissement pour nos services publics et en priorité pour l’énergie, pour le fret avec un moratoire sur le plan de discontinuité de la SNCF, pour la Santé et pour l’Ecole, assis sur le pôle public bancaire constitué de la Caisse des dépôts, de la Banque des territoires et de la Caisse d’épargne.

Nous demandons, l’indexation de la DGF sur l’inflation et la suppression du fonds de précaution envisagé par votre prédécesseur.

Des nouvelles recettes, enfin, sont indispensables alors que les besoins de nos populations ne cessent d’augmenter.

Parmi les propositions que nous avons défendues, figurent ainsi :

 

La réforme du barème de l’impôt sur le revenu en diminuant les prélèvements sur les plus pauvres et les classes moyennes et en faisant contribuer les plus riches ainsi que le rétablissement de l’ISF

La restitution de la pleine portée de l’Exit Tax pour une réelle efficacité de la lutte contre l’évasion fiscale

Un impôt sur les sociétés avec un taux plus progressif pour assurer une taxation plus équitable entre petites et grandes entreprises.

 

C’est dans cet esprit, exigeant et constructif, que nous restons disponibles pour poursuivre le dialogue engagé.

Nous vous prions, monsieur le Premier ministre, de bien vouloir agréer, l’expression de notre haute considération.

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF
André Chassaigne, Député, Président du groupe GDR
Cécile Cukierman, Sénatrice, Présidente du groupe CRCE-K

 

 

 

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Politique

20 Décembre 2024, 19:42pm

Publié par PCF Villepinte

Dans l’opposition pour porter les exigences du monde du travail

Autre tentative de main tendue à l’adresse de la gauche, le locataire de Matignon a promis de ne pas utiliser l’arme du 49.3, « sauf s’il y a blocage absolu sur le budget ». © Gabrielle Cezard/Pool/ABACAPRESS.COM

Le Premier ministre a proposé de classer les formations politiques en trois cases.

Celle du dialogue avec le gouvernement, celle du soutien au gouvernement, enfin celle du dehors et du chaos.

Nous avons rappelé que la démocratie est exigeante.

Nous sommes aujourd’hui dans l’opposition à un Premier ministre non issu de la gauche parce que nous en contestons la légitimité démocratique.

Nous n’avons jamais été et ne serons jamais dans une opposition chaotique.

La force d’une démocratie c’est la vitalité et le respect de son opposition. La force d’une démocratie c’est le respect du suffrage universel. La force d’une démocratie c’est sa capacité à entendre et mettre en œuvre la volonté de changement majoritaire chez nos concitoyens.

Nous avons exprimé notre solidarité avec tous les habitants de Mayotte et l’impérieuse nécessité d’une reconstruction d’ampleur au plus vite.

Nous avons exprimé notre profond désaccord sur la volonté de certains de poursuivre l’examen d’un projet de loi de finances déposé par un gouvernement démissionnaire, dont la première partie a été rejetée à l’Assemblée nationale, et dont la première partie au Sénat a été frappée d’une seconde délibération évacuant toutes mesures progressistes.

L’urgence budgétaire n’est pas celle d’un budget à tout prix mais celle d’un budget emprunt de justice sociale et fiscale.

Nous avons pleinement conscience des urgences et nous avons proposé de réunir, dès le gouvernement nommé, le Parlement pour examiner un projet de loi portant diverses dispositions spéciales en matière fiscale et sociale.

Ainsi nous pourrions délibérer au plus vite sur l’indexation du barème de l’impôt, le chèque restaurant, l’abonnement transports, les aides agricoles, le PTZ, et répondre à l’urgence de Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie et des territoires ultramarins.

Nous actons la volonté de replacer les partenaires sociaux au cœur d’une réflexion sur les retraites mais dénonçons la volonté de ne pas abroger et de continuer à appliquer une loi largement rejetée par nos concitoyens.

L’heure est grave pour notre pays, nos concitoyens sont inquiets, ils voient leur pouvoir d’achat se réduire, leurs emplois supprimés ou menacés. Il y a urgence à remettre le Parlement au cœur de la vie démocratique de notre pays, à bâtir des politiques ambitieuses au service de tous.

Nous ne serons jamais de ceux qui donneront les clés de la république au RN. Nous serons toujours de ceux qui agiront pour le progrès social et l’égalité des territoires.

La démocratie est exigeante. Elle oblige ceux qui gouvernent à prendre à bras le corps l’exigence de changement. La continuité serait un signe de mépris envoyé à nos concitoyens.

C’est dans cette perspective que les communistes, les parlementaires communistes prendront toutes leurs responsabilités et agiront dans les jours et les semaines à venir.

Déclaration du 19 décembre de 2024 de
Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat,
Stéphane Peu, député de la Seine-Saint-Denis
et de Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF

 

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Bayrou premier ministre :

16 Décembre 2024, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

 Farce tragique à Matignon

 

Maud Vergnol L'Humanité 15 décembre 2024

On prend les mêmes et on recommence. Comme si la censure n’avait jamais existé. Comme si les Français n’avaient pas rejeté sa politique à deux reprises. En nommant François Bayrou à Matignon, après un vaudeville pathétique, Emmanuel Macron compte remettre en selle la politique qui a mené le pays dans l’impasse. L’« époque nouvelle » qu’il a promise consiste donc à nommer son soutien de la première heure.

Un homme de 73 ans, vieux briscard de la droite qui prétend aimer le « compromis » et « l’« intérêt général », remplace donc un autre homme de 73 ans, vieux briscard de la droite qui prétend aimer… le « compromis » et l’« intérêt général ». Pire, les conditions de sa nomination – Bayrou aurait menacé le chef de l’État d’appeler à sa destitution s’il ne le nommait pas à Matignon –, en disent long sur la fébrilité d’Emmanuel Macron et la décrépitude de ce qu’il reste du « camp présidentiel ».

Mais le maire de Pau affirme qu’il sera, lui, « un premier ministre de plein exercice ». La précision sonne comme un aveu. François Bayrou doit désormais composer un gouvernement. Les quatre formations du Nouveau Front populaire ont d’ores et déjà annoncé qu’elles refusaient de participer à cette mascarade orchestrée par le chef de l’État, qui ne cède pas d’un pouce sur son projet politique.

Le nouveau premier ministre est comptable de l’échec cuisant de la politique macroniste, de la pauvreté et de la désespérance sociale semées depuis sept ans. Ce choix est suicidaire : il ne garantit en rien la « stabilité » que le président de la République appelle de ses vœux. Il n’est question que de la « stabilité » de son cap politique.

 

Dans ces conditions, on voit mal comment ce nouvel attelage pourra éviter la censure, à moins de nouvelles compromissions avec l’extrême droite. Maître de la voltige politicienne, ce cynique duo exécutif espère débaucher quelques anciennes figures hollandistes pour tenter de diviser le parti socialiste, et le faire douter en cas de prochaine censure.

Mais le pays va trop mal pour subir ces tambouilles pendant encore trois ans. Les Français ont remis les pendules à l’heure à deux reprises. L’aventure présidentielle de l’autoproclamé « maître des horloges » a commencé en 2017 grâce à François Bayrou. Elle risque de finir, plus tôt que prévu, avec lui.

 

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CRISE

13 Décembre 2024, 22:43pm

Publié par PCF Villepinte

François Bayrou nommé Premier ministre : réaction du Parti communiste français

Publié le 13 décembre 2024

En nommant un Premier ministre de son camp, Emmanuel Macron ne respecte pas, une nouvelle fois, le choix des urnes qui aurait dû le conduire à nommer un Premier ministre de gauche issu de la coalition arrivée en tête.

Cette nomination est un très mauvais signal envoyé au pays.
François Bayrou va-t-il s’obstiner à vouloir imposer une politique qui a échoué et qui a été sanctionnée aux dernières élections législatives ?

Le PCF exige un changement profond de cap politique !

Lors de la dernière rencontre à l’Elysée, les forces de gauche présentes se sont engagées en cas de nomination d’un Premier ministre issu de nos rangs à ne pas utiliser l’article 49-3 de la Constitution lors de l’examen du projet de loi de finances 2025.

Cet engagement vaut obligation pour le gouvernement, pour chaque texte de loi, à trouver une majorité, garantie permettant de redonner au travail parlementaire toute sa place.

Ainsi, nous posons la question au Premier ministre : François Bayrou est-il prêt à ne pas utiliser l’article 49-3 ?

Pour notre part, nous continuerons à porter avec détermination les exigences des Français et des Françaises en proposant l’abrogation de la réforme injuste des retraites, l’indexation des salaires et des pensions, des mesures pour mettre fin à l’hémorragie industrielle en cours dans notre pays, des moyens pour les services publics, pour les Outre mer, les collectivités, pour baisser le coût de l’énergie et une action diplomatique plus forte en faveur de la Paix.

Nous appelons les travailleurs et travailleuses, les étudiant·es, la jeunesse, les retraité·es, les élu·es locaux·ales engagé·es pour le service public, à agir ensemble, à refuser la dictature des marchés financiers et à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique.

Parti communiste français,

Le 13 décembre 2024.

 

 

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CRISE

12 Décembre 2024, 07:56am

Publié par PCF Villepinte

Commission d’enquête sur les aides publiques aux entreprises

Publié le 11 décembre 2024

La crise sociale est là. Les annonces gouvernementales sur les chiffres de création d’emplois dans l’industrie viennent se fracasser sur la réalité du terrain.

Auchan, Michelin, Valeo, Stellantis, Ma France, Ubisoft…, dans tous les secteurs, notamment dans l’industrie, les vagues de licenciements sont massives. Plus de 190 plans de licenciements sont déjà recensés pour près de 100 000 emplois menacés.

Pourtant, les aides aux entreprises continuent et s’accentuent. Chaque année, plus de 180 milliards d’euros sont accordés aux entreprises, sans contrepartie au niveau social, environnemental ou dans l’investissement productif pour numériser ou décarboner.

Le scandale est là : comment des entreprises qui touchent des aides publiques peuvent en même temps verser des dividendes aux actionnaires et licencier ? Pourquoi un groupe comme Auchan, détenu par la famille Mulliez, peut toucher 1 milliard de dividendes de sa filiale Décathlon et dans le même mouvement annoncer une vague de licenciements de plus de 2 000 salariés ?

Avec le groupe CRCE-K au Sénat, nous avons décidé d’utiliser notre droit de tirage annuel pour demander une commission d’enquête sur l’utilisation des aides publiques par les grandes entreprises et la répercussion sur les sous-traitants.

Nous voulons pouvoir recenser les plus de 2 000 dispositifs d’aides qui existent, du niveau régional au niveau européen, sans oublier les aides étatiques et notamment les différents crédits d’impôts qui existent, comme faire le point sur les exonérations de cotisations sociales (ex-CICE).

Aujourd’hui, ce sont environ 240 milliards d’euros qui échappent à toute évaluation et à tout contrôle. L’utilisation de cet argent public doit être questionnée au regard de son efficacité en termes notamment d’emplois. À l’heure où la chasse à la dépense publique règne, il n’est pas acceptable de signer ainsi des chèques en blanc à des grands groupes.

Nous souhaitons donc pouvoir mettre en lumière les stratégies financières et non industrielles et poser la question de la conditionnalité des aides publiques, leur contrôle, mais aussi poser la question de la sanction.

Cette commission d’enquête viendra en complément de la bataille menée par le Parti communiste français sur l’industrie, l’emploi et les services publics.

La conférence des présidents du Sénat se réunira le 18 décembre pour valider notre proposition, et nous devrions pouvoir commencer nos travaux début janvier.

Fabien Gay

Article publié dans CommunisteS, numéro 1022 du 11 décembre 2024.

 

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Rencontre Président

10 Décembre 2024, 10:02am

Publié par PCF Villepinte

Ce que nous avons dit au président de la République

Publié le 09 décembre 2024

Après la censure du gouvernement Barnier motivée par notre refus de voir s’appliquer l’année prochaine un projet de budget austéritaire, injuste et essentiellement dirigé contre le monde du travail, les services publics et les collectivités locales, nous avons – en responsabilité – souhaité, avec André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat, répondre favorablement à l’invitation au dialogue du président de la République.

Nous avons tenu à réaffirmer notre attachement à un changement profond de la politique menée par le président de la République et ses gouvernements successifs depuis sept ans.

Ce changement que nous appelons de nos vœux ne pourra – et c’est ce que nous lui avons exprimé – faire l’économie d’une prise en compte du choix démocratique qu’ont exprimé les Françaises et les Français lors des élections législatives du mois de juillet dernier.

La nomination d’un Premier ministre de gauche, porteur d’un projet de transformation écologique et sociale, conformément aux résultats d’un scrutin que le Président a lui-même provoqué, fait partie de ces conditions essentielles.

Le futur gouvernement devra s’inscrire dans le cadre d’une feuille de route politique suffisamment claire, porteuse de solutions pour nos concitoyens et assorties de mesures d’urgence à la hauteur des défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face.

Nous avons porté la nécessité d'une conférence sociale et exprimé les mesures qui nous semblent essentielles telles que l’abrogation de la réforme injuste des retraites, l’indexation des salaires et des pensions, des mesures pour mettre fin à l’hémorragie industrielle en cours dans notre pays, des moyens pour les services publics, pour les Outre mer, les collectivités, pour baisser le coût de l’énergie et une action diplomatique plus forte en faveur de la Paix.

Si le Président décidait de nommer un Premier ministre qui proposerait le même budget que le précédent, les parlementaires communistes n’auront d’autre choix que celui de censurer à nouveau ce gouvernement, conformément au mandat donné par leurs électrices et leurs électeurs au mois de juillet dernier.

Il appartient donc au président de la République de créer les conditions d’une perspective politique crédible, utile à la France et conforme aux attentes et aux besoins des Françaises et des Français. Les communistes, en responsabilité et sur des bases politiques claires, sont prêts à contribuer au dialogue avec l’ensemble des forces politiques de l’arc républicain qui s’y déclarent favorables.

 

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Stop au coup de force antidémocratique et à l’austérité !

11 Septembre 2024, 12:08pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 11 septembre 2024

La France affronte sa plus grave crise politique et démocratique depuis les origines de la Ve République.

Le Président de la République, sévèrement battu aux élections européennes, a cherché à relégitimer son quinquennat en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale. Le résultat a été sans appel. camp présidentiel a vu de nouveau sa politique durement sanctionnée. Et, grâce au sursaut républicain d’une majorité d’électeurs et électrices, le Rassemblement national n’a pu, malgré sa forte progression, accéder au pouvoir comme il l’escomptait. Le Nouveau Front populaire est la coalition qui obtient le plus grand nombre de députés.

Depuis le 7 juillet pourtant, Emmanuel Macron s’est refusé à entendre leur message.

Par ses manœuvres visant à repousser le moment de désigner un nouveau gouvernement, il a marqué sa volonté de poursuivre sa politique au service exclusif du capital que les électeurs et électrices viennent de désavouer. Ainsi, loin de se contenter de gérer les « affaires courantes », son gouvernement sortant est allé, prenant prétexte de l’augmentation des déficits, jusqu’à préparer un budget de coupes massives de la dépense publique. En aggravant l’austérité, ce budget pour 2025 frapperait durement le monde du travail, les catégories populaires, la jeunesse, nos services publics, les collectivités territoriales. 

Stop au coup de force antidémocratique et à l’austérité !

Ainsi refus présidentiel de désigner Lucie Castets comme Première ministre est avant tout la marque du rejet de tout changement de politique dans le sens porté par le programme du Nouveau Front populaire. En usant de toutes les prérogatives que lui offre la Ve République, et en ignorant délibérément le verdict des urnes qui a placé le Nouveau Front populaire en tête du second tour des élections législatives, le chef de l’État prétend, au nom de la « stabilité institutionnelle », empêcher la gauche de chercher à construire, comme elle s’y est engagée, des majorités parlementaires autour de projets répondant aux grandes urgences sociales et écologiques de l’heure.

En chargeant Michel Barnier, promoteur des dogmes néolibéraux au service des classes dominantes en France et en Europe, de constituer le nouveau gouvernement, Emmanuel Macron fait le choix de la droite, avec la complicité du Rassemblement national, pour durcir encore une politique qui a mené au désastre. Le Président de la République tourne le dos à tout ce qu’a exprimé l’électorat, il bafoue le sursaut républicain du 7 juillet. C’est une véritable déclaration de guerre au pays.

Ce double coup de force antidémocratique est d’une gravité extrême. Il va creuser encore le fossé entre le pays et sa représentation institutionnelle, alimenter la défiance envers la politique. Les logiques néolibérales ont des effets dévastateurs à tous les niveaux. Elles génèrent tensions et guerre en divers points du globe. En Europe les économies se trouvent menacées de récession, les fermetures d’entreprises et délocalisations se poursuivent à un rythme soutenu. De plus, la cure d’austérité brutale qu’exigent de la France le Conseil de l’Union européenne et les marchés financiers ne peut qu’aggraver le quotidien de l’immense majorité de nos concitoyens et concitoyennes.

Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour combattre une politique qui tournerait le dos aux intérêts de la France, du peuple, du monde du travail, à commencer par la censure du gouvernement.

Mobilisons-nous pour gagner des avancées et construire l’alternative !

Dès à présent, le Parti communiste français appelle les forces de gauche et écologistes, les salarié·es et leurs organisations, la jeunesse, les élu·es, les forces citoyennes dans leur diversité à ne pas céder à la résignation qui conforterait le chaos politique et générerait une désespérance qui ne peut profiter qu’à l’extrême droite.

Ensemble, faisons entendre nos exigences, construisons le rapport de force qui contraindra le pouvoir à respecter la volonté issue des urnes. Tel est le sens de la proposition d’états généraux décentralisés, formulée par notre parti dès le mois de juillet.

L’urgence est à la mobilisation contre les politiques capitalistes et pour gagner des avancées pour le progrès social et la paix : 

- L’abrogation de la contre-réforme des retraites ;

- Une conférence sociale pour l’augmentation des salaires et des pensions, l’égalité professionnelle femmes-hommes, le développement de l’emploi et de la formation, l’amélioration des conditions de travail ;

- Une nouvelle industrialisation, sociale et écologique, afin de préserver et développer l’emploi industriel dans des filières stratégiques, pour répondre aux besoins de la nation et au défi climatique ;

- Le développement des services publics, à commencer par la santé, l’école et la sécurité, en s’appuyant notamment sur la création d’un fonds européen alimenté par la Banque centrale européenne ;

- La mise en œuvre d’une politique de justice fiscale, une utilisation de l’argent de l’État, des banques et des entreprises pour répondre aux besoins ;

- La défense de la démocratie, du Parlement, l’instauration de la proportionnelle et de nouveaux droits pour les citoyens et les salarié·es ;

- Une diplomatie au service de la paix et de la coopération entre les peuples, pour la sécurité du peuple ukrainien, des peuples européens et de tous les peuples frappés par la guerre, le cessez-le-feu à Gaza et la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël.

En cette rentrée, les communistes seront de toutes les luttes et initiatives permettant de gagner des avancées sociales et démocratiques. Ils porteront, nationalement et partout en France, leurs propositions pour sortir de la crise et changer au plus vite concrètement la vie de nos concitoyens et concitoyennes. Ils seront mobilisés dans les villes et villages de France pour défendre les communes face aux politiques d’austérité et porter des politiques publiques novatrices et un renouveau de la décentralisation à la hauteur des attentes des habitant·es.

Le PCF engage en cette rentrée une campagne nationale contre l’austérité portée par le gouvernement Barnier et pour le développement de l’emploi dans les services publics et l’industrie. Cette campagne se traduira par l’appui aux luttes des salarié·es, l’organisation de rencontres avec les forces syndicales et de débats partout en France pour placer ces enjeux au cœur du débat public.

Le PCF poursuit le combat avec les forces de la coalition du Nouveau Front populaire avec l’ambition de rassembler largement les forces vives du pays pour construire l’alternative politique.

Il appelle à participer massivement aux initiatives qui se préparent, à commencer par la journée syndicale du 1er octobre. Avant cette journée d’action, la Fête de ’Humanité, les 13, 14 et 15 septembre doit, dans ce cadre, être un immense succès populaire, le rendez-vous de l’espoir et des forces sociales et populaires.

Le 7 septembre 2024

 

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CRISE FINANCIERE ?

14 Mars 2024, 08:17am

Publié par PCF Villepinte

Plus dure sera la chute

CAC 40, Dow Jones, Nasdaq, Standard & Poor’s, Nikkei… L’ensemble des indices boursiers des principales capitales mondiales, battent des records.

La capitalisation des entreprises du CAC 40 atteint désormais 2 600 milliards d’euros, la valeur du PIB français.
© AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

Ces indices boursiers permettent aux investisseurs de gérer leur portefeuille d’actions. Les deux indices boursiers les plus connus de la place de Paris sont le CAC 40 et le SBF 120. Le premier est composé des 40 valeurs qui représentent les plus importantes capitalisations françaises. D’un niveau de 2000 au 1er janvier il a atteint la barre des 8000 points, un sommet dans son histoire ! Et de l’avis même des experts de marchés « la tendance reste favorable ».

Gouvernement, patronat et experts se glorifient, bruyamment et sans retenue, de ces records appelant à l’instar du quotidien des affaires à « célébrer une performance dont il faut se féliciter » (Les Échos 8 mars 2024) Surtout ils feignent de considérer que la santé financière qu’affiche cet indice boursier reflète l’évolution globale de l’économie et de la finance françaises. Ces records traduiraient le retour de la compétitivité du site de production national, montreraient l’attractivité du territoire et exprimeraient la résilience de nos structures productives.

A rebours du conte pour boursicoteurs naïfs

Sauf que la stratégie des « grands groupes tricolores » est à l’opposé de ce conte pour boursicoteurs naïfs. Le développement de ces grands groupes s’opère à l’international au détriment d’une croissance dans l’hexagone : 62 % de leurs effectifs se trouvent dans leurs filiales à l’étranger contre seulement 38 % pour les Allemands -que l’on cite souvent en exemple-. Ces géants du CAC réalisent les trois quarts de leur activité à l’étranger. En incitant à développer une production à bas coût, délocalisation et importation ont été favorisées.

L’attractivité, si attractivité il y a, ne peut être que celle qu’apprécient les actionnaires, grâce à une généreuse politique de distribution de dividendes et de rachats d’actions. Les principaux groupes français ont réalisé 153,6 milliards d’euros de profits l’an dernier. Les dividendes, 67,8 milliards d’euros, tout comme les rachats d’actions, 30,1 milliards, atteignent des montants inégalés.

Pour les analystes les plus sérieux les résultats des entreprises ne justifient pas les valorisations qu’atteignent les actions. Nous serions dans une configuration qui ne serait pas sans rappeler celle qui prévalait au début de l’année 2000. Le record bousier à Wall Street, en 1999, porté par les valeurs internet allait se traduire quelques mois plus tard, par le krach de mars 2000 du fait de l’effondrement des valeurs technologiques.

La phase préliminaire d’une crise financière ?

C’est une autre configuration qui en 2008 avait provoqué un afflux de liquidités et amené les banques à utiliser ces liquidités sur le marché boursier au détriment de l’emploi. Ce qui avait provoqué une inflation financière perceptible dans l’envolée des cours de bourse et avait entretenu une déflation salariale. Le retour à la réalité fut brutal. Les profits exceptionnels attendus par les financiers ne furent pas au rendez-vous et le cours des actions dégringola début avril.

Avec les records boursiers actuels ne sommes-nous pas en train de vivre la phase préliminaire d’une crise financière, aujourd’hui rampante, mais qui s’annonce plus grave et plus globale que la précédente ? La chute sera d’autant plus dure que les excès boursiers ont été importants.

Le trou d’air de la croissance française, l’insuffisance d’investissements, les premiers reculs de l’emploi, et le déficit extérieur en biens manufacturés prennent sens dans ce contexte. La France et l’Europe ne sortiront du piège qu’en posant la question d’une autre utilisation de l’argent : moins de financements pour entretenir le brasier de la finance, plus de crédit pour le développement de l’emploi, de l’éducation, de la santé, de la culture et une vraie réponse aux besoins sociaux telle est la vision nouvelle à promouvoir d’urgence.

 

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