Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Le billet de Gérard Streiff

15 Juin 2023, 08:42am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 14/06/2023 par PCF

Auteuil-Neuilly-Passy -

Suite au Brexit, on chiffre à 6 000 le nombre de banquiers jusque-là londoniens qui débarqueraient actuellement à Paris, des traders de JPMorgan, Bank of America, Citi ou Goldman Sachs…

Ils ont en général des profils de quadras avec enfants, et sont dotés de budgets autour des cinq millions d’euros. Bref des migrants très fortunés à la recherche d’appartements haut de gamme, attirés par l’ouest parisien où ils font monter les prix.

« De quoi changer la physionomie de certains quartiers », dit la presse. On s’attend donc à une nouvelle sortie des Zemmour-Le Pen-Ciotti sur le grand remplacement à l’œuvre… du côté d’Auteuil, Neuilly, Passy.

Gérard Streiff

 

Voir les commentaires

Un projet de société révolutionnaire

15 Juin 2023, 08:36am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 14/06/2023 par PCF

– Construire un système de sécurité

de l’emploi et de la formation

Nous voulons rendre effectif pour chaque membre de la société, à tout moment, le droit à un emploi ou à une formation débouchant sur un emploi plus qualifié, dans une sécurité de revenu. C’est une réponse à de profondes aspirations dans la société, et aux défis de notre époque – défis sociaux, écologiques, défis de paix et de co-développement.

Concrètement, chacun·e sera affilié·e, dès la sortie du système scolaire, à un service public de l’emploi et de la formation ayant pour mission de procurer à toutes et tous les moyens d’alterner périodes d’exercice d’un emploi et périodes de formation dans des domaines librement choisis, sans jamais passer par la case « chômage ».

Les salarié·e·s en formation percevront une allocation prenant en compte les qualifications acquises au cours de leur parcours antérieur, financée par une cotisation acquittée de façon mutualisée par les employeurs. Chacun·e aura la possibilité de conclure avec son employeur et avec le nouveau service public de l’emploi et de la formation une convention tripartite définissant en particulier la nature et le calendrier des formations choisies.

Le rôle du service public de l’emploi sera de sécuriser ces conventions en veillant au respect de leurs dispositions par les employeurs – bref, tout le contraire du « France Travail » d’Emmanuel Macron.

C’est un nouveau fonctionnement de l’économie, conservant la souplesse et la mobilité permises par le marché du travail capitaliste, mais émancipant les individus et la société de ses fléaux : chômage, précarité, subordination des salariés à l’employeur.

La construction progressive de ce système révolutionnaire suppose de faire évoluer profondément la gestion des entreprises en faisant prévaloir, contre la logique capitaliste visant le maximum de taux de profit pour les apporteurs de capitaux, une nouvelle logique fondée sur des critères d’efficacité sociale, économique et écologique.

Il faut pour cela de nouveaux pouvoirs des salariés dans l’entreprise, jusqu’à l’obtention de crédits bancaires pour la réalisation de projets d’embauches, de recherches, de productions et d’investissements, alternatifs aux stratégies patronales. Il faut aussi de nouveaux pouvoirs démocratiques de l’ensemble de la société sur les entreprises et les banques.

Des conférences locales, régionales et nationales pour l’emploi, la formation et la transformation productive et écologique jetteront les bases d’une forme de planification inédite, incitative, profondément démocratique et décentralisée, assise sur une maîtrise démocratique de l’utilisation de l’argent. Elle peut être engagée à partir de la situation actuelle mais nécessitera, pour être pleinement réalisée, des nationalisations et appropriations sociales nouvelles des grandes entreprises, des banques et de leur gestion. C’est une sorte de « feuille de route » pour des transformations révolutionnaires, radicales, à mener pas à pas.

Les modalités de sa construction peuvent être inscrites dès aujourd’hui dans l’ordre juridique, comme le fait la proposition de loi déposée en avril 2017 par André Chassaigne et ses collègues à l’Assemblée nationale

Denis Durand

(https://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/propositions/pion4413.pdf).

 

 

Voir les commentaires

L’intelligence artificielle

15 Juin 2023, 07:20am

Publié par PCF Villepinte

L’intelligence artificielle au service de l’humain : la France doit construire son propre modèle !

A l’occasion de son déplacement au salon Vivatech, Emmanuel Macron a affiché l’ambition de développer l’intelligence artificielle en France.

Pour le Parti communiste français, l’intelligence artificielle, comme toute technologie, n’est pas un problème en elle-même. Ce sont les logiques de prédation capitalistes qui s’en saisissent au mépris de la réponse aux besoins humains qui constituent une menace. L’IA peut représenter un immense atout pour contribuer à résoudre les défis sociaux et environnementaux de plus en plus complexes.

Les 500 millions supplémentaires annoncés par le président de la République doivent être conditionnés à cette ambition et être assortis d’une réelle stratégie nationale pour que la France construise son propre modèle.

La France doit prendre sa place dans ce domaine sur la scène internationale pour garantir sa souveraineté et contribuer à un développement éthique de l’IA visant à préserver l’humanité d’une utilisation par des acteurs malveillants à l’encontre des populations.

Trois priorités : politique de la donnée, formation et recherche, nouvelle industrialisation

Une telle ambition suppose avant une stratégie nationale faisant de la donnée un bien commun dans le cadre d’une production et d’une gestion démocratique, garantissant à la fois la protection de la vie privée et l’utilisation des données au service de l’intérêt général.

L’objectif prioritaire doit être de développer l’utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer les politiques publiques, des services publics à la lutte contre le réchauffement climatique, en intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur : ressources, matériaux, technologies, composants, systèmes, usage.

Cela implique un investissement public massif dans la formation et la recherche. L’offre de formation supérieure et de recherche doit être considérablement renforcée au sein des universités et travailler l’interdisciplinarité.

Pour se donner les moyens de ses ambitions, la France doit s’engager dans une nouvelle industrialisation pour développer l’intelligence artificielle. L’heure est à investir davantage avec nos partenaires européens dans les supercalculateurs et à engager un grand plan d’investissement pour contester le quasi-monopole de l’américain Nvidia sur les puces électroniques en travaillant à l’émergence de nouveaux modèles de puces moins consommatrices d’énergie.

Maîtriser les grandes transformations de l’emploi

Sous l’impulsion du développement de l’IA et des précédentes évolutions techniques et technologiques, l’emploi va inévitablement se transformer dans les années qui viennent.

Pour le Parti communiste français, il est impératif de maîtriser cette évolution en contestant la domination du capital sur les processus de production.

L’objectif du pays doit être de développer de nouveaux métiers, où la créativité et les capacités humaines viennent prendre appui sur l’intelligence artificielle. L’État doit créer les conditions que s’engage une planification démocratique des évolutions dans les filières stratégiques du pays en associant tous les acteurs concernés, en premier lieu les salarié·s. L’État peut immédiatement montrer l’exemple en lançant ce vaste chantier dans la fonction publique. Comme cela va nécessiter un immense effort de formation des salariés et de transformation de l’emploi, il est impératif de construire un nouveau système de sécurité d’emploi et de formation qui donne aux salarié·s le temps et les moyens de se former dans une sécurité de revenus et de droits.

Construire un modèle éthique et respectant l’humain et la planète

Toutes ces transformations doivent être menées dans le cadre d’un modèle éthique, respectant l’humain et la planète.

Le Parti communiste français tient avant tout à dénoncer les discours populistes alarmistes visant à présenter l’intelligence artificielle comme une menace existencielle pour l’humanité, sans jamais affronter avec ambition le problème de l’enjeu éthique.

Comme le préconise la CNIL, il faut former à l’éthique tous les acteur·rices de la chaîne algorithmique (concepteur·rices, professionnel·les, citoyen·nes), construire des modèles dont le fonctionnement interne de l’apprentissage est plus explicable, rendre les systèmes compréhensibles et améliorer les interfaces utilisateurs. Un contrôle public de l’IA est nécessaire, avec une plateforme d’audit national des algorithmes, le développement de la recherche sur l’IA éthique, et l’obligation pour les entreprises de fournir les éléments nécessaire au contrôle de l’éthique de leurs systèmes.

Au-delà de la nécessité de construire des projets spécifiques de contribution de l’IA au développement des services publics et à la lutte contre le réchauffement climatique, des conditions sociales et environnementales doivent également être élaborées pour tous les projets publics et les projets privés des entreprises. L’enjeu de la ressource en silicium doit faire dès à present l’objet d’une étude prospective spécifique. Un travail ouvert au plus grand nombre doit permettre le développement de technologies moins énergivores et de partage de bonnes pratiques dans l’industrie du cloud.

Parti communiste français,
Paris le 14 juin 2023

 

 

Voir les commentaires

Quel avenir pour la commune et le maire en France ?

14 Juin 2023, 07:23am

Publié par PCF Villepinte

Quel avenir pour la commune

et le maire en France?

Après plusieurs réformes territoriales successives, les motifs d’inquiétude sont nombreux pour les municipalités. Le Sénat a créé une mission sur cet enjeu qui doit achever ses travaux à l’été 2023.

L'Humanité Mardi 13 juin 2023

Le premier espace d’expression de la démocratie et du service public est confronté à une double confrontation due à l’État et à la métropolisation.

Créée par la Révolution française, la commune est un rempart face à un sentiment d’abandon croissant et au risque de délitement de la République.

PHILIPPE LAURENT

Maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine), vice-président de l’Association des maires de France

Vérité parfois oubliée, le maire est un héritage de la Révolution française. C’est en effet l’Assemblée constituante qui, en 1789, crée les municipalités et désigne les communes nouvellement instaurées comme la première division administrative du pays.

Prenons-en toute la mesure: depuis que la République existe, la commune représente donc la cellule démocratique première, au plus près de la vie des citoyens et on loublie trop souvent, y compris au plus haut niveau le maire est aussi le représentant de lÉtat.

La commune est donc le socle de notre vie démocratique. Elle incarne la proximité et la gestion des affaires locales, elle est partout présente dans notre vie quotidienne. À cet égard, le maire constitue, plus que tout autre échelon de responsabilité, un pilier de notre édifice républicain et l’une des conditions de sa résilience.

La gestion de la crise sanitaire aura permis de le rappeler de la plus éclairante manière. Qui peut contester que, sans l’agilité et l’intelligence du terrain, incarnées au premier chef par les maires, sans le concours décisif de ces derniers, l’État, ultra-centralisé, aurait su et pu faire face à la pandémie de la même façon?

En outre, alors même que la demande de services publics de proximité, de participation citoyenne, d’horizontalité n’a jamais été aussi affirmée, ceux qui en sont les principaux vecteurs n’ont jamais été aussi maltraités. D’abord – et c’est naturellement très inquiétant – par un nombre croissant de Français, comme le montre l’augmentation de la violence envers les élus.

Ensuite, par le pouvoir central lui-même, qui semble trop souvent considérer les maires comme de simples sous-traitants de l’action publique que lui seul serait capable de définir. Car, si la République voit son organisation décentralisée selon les textes, la décision, elle, reste bien d’abord étatique.

L’avenir de la commune réside donc, en premier lieu, dans la nécessaire confiance que doit manifester l’administration centrale envers les élus locaux et l’action collective. L’avenir de la commune en France réside également dans sa capacité à se réinventer, à s’adapter aux nouveaux enjeux et à répondre aux attentes des citoyens.

Les questions relatives aux transitions, au logement, à l’éducation et à la culture, aux nouvelles formes de solidarité… tout cela nécessite des réformes structurelles, des investissements ambitieux et une véritable volonté politique. Face à la complexité du monde actuel et au besoin de sécurité, cela peut nécessiter également une forme de mutualisation des moyens, à l’impérative condition qu’elle repose sur un volontariat.

Dans le contexte de défiance généralisée qui caractérise notre époque, le fait communal est le rempart face à un sentiment d’abandon croissant et au risque de délitement de la République. Il revient aux responsables politiques de veiller à le préserver, à le développer et à le rendre plus juste et efficace.

 

Voir les commentaires

Quel avenir pour la commune et le maire en France ?

14 Juin 2023, 07:18am

Publié par PCF Villepinte

Quel avenir pour la commune

et le maire en France?

Après plusieurs réformes territoriales successives, les motifs d’inquiétude sont nombreux pour les municipalités. Le Sénat a créé une mission sur cet enjeu qui doit achever ses travaux à l’été 2023.

L'Humanité Mardi 13 juin 2023

Le premier espace d’expression de la démocratie et du service public est confronté à une double confrontation due à l’État et à la métropolisation.

 

JACQUELINE BELHOMME

Maire PCF de Malakoff (Hauts-de-Seine)

La commune est une réalité quotidienne vécue par tou·te·s nos concitoyen·ne·s, de façon plus concrète que d’autres échelons politiques ou administratifs. C’est le premier espace d’exercice et d’expression de la démocratie, le premier chaînon du service public de proximité.

La commune est l’espace naturel d’expérimentation de nouvelles pratiques politiques: budgets participatifs, conseils de quartiers, concertation et coconstruction de politiques publiques. Cest là que sexpriment les besoins, les demandes et les revendications, et là que s’imaginent les réponses que leur apportent les élu·e·s. Pour autant, les maires doivent affronter une double contradiction.

Il existe d’abord une contradiction dans le rapport qu’entretient l’État avec les communes. Ces dernières subissent en effet une désertion des services publics. De plus en plus, l’État abandonne ses missions et laisse les communes gérer l’urgence et, peu à peu, se substituer à lui.

Dans le même temps, les communes doivent composer avec un assèchement de leur financement et la baisse continue de la dotation forfaitaire. C’est ainsi qu’en montant cumulé depuis 2010, Malakoff a perdu presque 20 millions d’euros! Cest autant de moyens en moins pour la satisfaction des besoins des habitant·e·s, ou pour faire vivre la mixité sociale.

Enfin, l’État développe depuis quelques années une forme de mise sous tutelle déguisée, qui se retrouve, par exemple, dans les atteintes répétées contre la libre administration des communes (temps de travail des agents communaux) ou dans la multiplication des financements par appels à projet sur des thématiques imposées, dont les communes ne connaissent ni les critères, ni les modes d’attribution.

 Les maires sont, ainsi, les gestionnaires désabusé·e·s d’une injonction contradictoire: gérer les contraintes de l’État et dégager de nouvelles marges de manœuvre pour dynamiser leurs communes. Rappelons que, à cet égard, 70% de linvestissement public repose sur les communes. La seconde contradiction est démocratique: elle est posée par l’évolution législative du rôle des collectivités, qui s’exprime en particulier dans la loi NOTRe de 2015.

La métropolisation et la création des établissements publics territoriaux (regroupement de communes dans la métropole) ont profondément modifié le paysage. Les communes sont contraintes de déléguer des compétences à ces nouvelles instances.

De plus, la suppression de la taxe d’habitation prive les communes d’une ressource dynamique, affadit le lien entre fiscalité et services publics locaux et provoque une perte de sens dans le lien entre les habitant·e·s et leur territoire. Dans le même temps, les maires continuent d’affronter, sur le terrain, les conséquences de politiques publiques sur lesquelles leur capacité d’intervention se réduit.

Le maire demeure pourtant, pour ses administré·e·s, le premier et le dernier recours. L’avenir des communes ne peut s’écrire que dans une nouvelle définition de ses rapports avec l’État, qui donne aux premières les capacités réelles d’action sur le quotidien en s’appuyant sur sa proximité et sa capacité d’innovation démocratique. Les communes veulent être maîtresses de leur destin et avoir les moyens d’agir dans l’intérêt commun.

 

Voir les commentaires

Santé

13 Juin 2023, 09:42am

Publié par PCF Villepinte

: «Il faut sortir le médicament de la logique de marché»

Santé La sénatrice PCF Laurence Cohen appelle à la création d’un pôle public du médicament et à la reconquête de l’appareil industriel sanitaire français, au moment où Emmanuel Macron doit prononcer un discours sur le sujet, ce mardi.

L'Humanité Mardi 13 juin 2023

Léa Petit Scalogna

Un laboratoire.

AFP

Du paracétamol à l’amo­xi­cilline cet hiver, ou plus récemment le misoprostol, molécule des pilules abortives, la raréfaction des stocks de produits pharmaceutiques inquiète. La pénurie fait peser de graves dangers sur la santé des Français. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel­ Macron doit se rendre au laboratoire Aguettant (Ardèche) pour annoncer un plan de «reconquête sanitaire».

Entretien avec Laurence Cohen, rapporteure de la commission d’enquête du Sénat sur la pénurie de médicaments et les choix de l’industrie pharmaceutique française.

Quelle est la situation de la production de médicaments?

La France est touchée par des pénuries extrêmement importantes: elles ont été multipliées par dix entre 2008 et 2017. Aujourd’hui, elles sont pratiquement hors de contrôle avec plus de 3000 signalements de rupture en 2022 selon lAgence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Lune des causes? Depuis trente ans, les laboratoires pharmaceutiques ont délocalisé leur production dans des pays où les exigences sociales et environnementales sont plus laxistes qu’en France.

Par soucis de rentabilité, 80% des principes actifs sont produits en Asie, notamment en Inde et en Chine. Pendant la pandémie de Covid, cela a posé des problèmes de pénuries de curares (utilisés en anesthésie générale – NDLR). Nous sommes dépendants d’autres pays, d’où la nécessité de revisiter le système économique de notre politique du médicament. Ce constat est partagé, mais les solutions ne font pas toutes consensus au sein de la commission d’enquête dont je suis rapporteure au Sénat. Nous avons jusqu’à début juillet pour faire des propositions.

Vous soutenez la création d’un pôle public du médicament, comme l’ont défendu les sénateurs PCF dans une proposition de loi en 2020...

Ce pôle public irait dans le sens de la recherche, de la fabrication et de la diffusion des traitements. Il permettrait de sortir le médicament de la logique de marché, car ce n’est pas une marchandise lambda, mais un bien universel. Il est donc indispensable qu’il y ait une initiative prise au niveau des pouvoirs publics. Certes, des labos privés permettent une amélioration de la santé des populations.

Mais nous constatons que les gouvernements n’ont pas de contre-­pouvoir capable de modifier tel ou tel choix des industries pharmaceutiques. Un pôle public viendrait ainsi soutenir une relocalisation des usines, avec dans un premier temps la possibilité d’organiser une production publique pour une liste de médicaments essentiels, régulièrement en rupture de stock.

Qu’attendez-vous de la visite d’Emmanuel Macron ce mardi au laboratoire Aguettant?

Le président a l’habitude de prononcer des formules fracassantes. Nous, nous attendons des actes. En général, ils ne sont pas mis en place, puisque l’argent nécessaire pour redonner des moyens humains et financiers aux phar­macies centrales n’est pas au rendez-vous.

Or, nous avons vu que leur rôle est essentiel puisque, pendant la pandémie, l’Agence générale des équipements et produits de santé a produit du cisatracurium, un curare. Pour moi, seule une production publique peut enrayer les pénuries structurelles et croissantes.

 

 

Voir les commentaires

Sénégal :

13 Juin 2023, 09:39am

Publié par PCF Villepinte

 Publié le 09/06/2023 par PCF

le PCF appelle au calme et à l’ouverture de discussions de sortie de crise

Le Parti communiste français suit avec inquiétude la situation en cours au Sénégal. Depuis le jeudi 1er juin 2023, le pays a connu une flambée de violence et de répression à la suite du délibéré du procès intenté à l’opposant Ousmane Sonko, président du parti PASTEF et maire de Ziguincho.

Depuis l’énoncé du verdict, de violentes manifestations se sont déroulées à Dakar et dans d’autres villes du pays. Le bilan officiel fait état de 15 morts et de nombreux dégâts matériels. Selon des sources hospitalières, les blessés se comptent par dizaines. Le PCF s’incline devant la mémoire des disparus, présente ses condoléances aux familles des victimes et à l’ensemble du peuple sénégalais, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

La crise que traverse le Sénégal survient dans un contexte de recul sans précédent des libertés publiques. La préparation de l’élection présidentielle du 24 février 2024 est source de fortes tensions depuis plus de deux ans. Ce pays considéré naguère comme un «modèle de démocratie apaisée, pays pivot et pôle de stabilité dans la sous-région» prend une trajectoire de plus en plus inquiétante.

Plus de 700 militants et responsables politiques sont en détention préventive pour des chefs d’inculpation comme «appel à linsurrection», «diffamation de corps constitué», «atteinte à la sûreté de l’État». Les journalistes, activistes et youtubeurs ne sont pas épargnés. Lutilisation de la justice comme instrument politique apparaît aux yeux de l’opposition, d’une partie croissante du peuple sénégalais et d’observateurs indépendants comme une stratégie délibérée du pouvoir. La doctrine d’engagement des forces de l’ordre, incluant l’utilisation d’armées létales, ouvre la porte à de graves dérives.

L’ensemble de ces événements se déroulent dans un contexte de crise sociale et économique. Le Sénégal a reculé à la 170e place sur 190 pays en ce qui concerne l’indice de développement humain (IDH). Le Sénégal, comme les autres pays de la sous-région, subit les effets délétères d’une économie de traite qui réduit considérablement les perspectives de vie et de travail de la population sur place.

Le PCF fidèle à ses engagements historiques en faveur de l’émancipation politique, économique, monétaire des peuples d’Afrique souhaite que le gouvernement français, qui entretient des liens étroits avec les autorités sénégalaises, s’exprime en faveur d’un dialogue politique entre le pouvoir sénégalais et l’opposition.

Au Sénégal comme ailleurs, seul le respect des droits humains, des droits démocratiques et de la presse, ainsi que le respect de la séparation des pouvoirs, peuvent créer les conditions d’un développement endogène durable. Il lui demande également de se prononcer en faveur de la libération de l’ensemble des prisonniers d’opinion et de la levée immédiate du blocus autour du domicile d’Ousmane Sonko.

Le PCF appelle également le Gouvernement français à ne pas fournir d’aide en vue de participer à la répression des manifestants sénégalais.

Le PCF est persuadé que le peuple sénégalais trouvera rapidement les ressources lui permettant de sortir de la situation difficile qu’il traverse. Seul le dialogue entre toutes les parties prenantes peut amener une issue à la crise. Le PCF réaffirme sa solidarité avec les forces et mouvements de progrès qui s’engagent dans cette voie au Sénégal.

Parti communiste français,

 

Voir les commentaires

Publié depuis Overblog

13 Juin 2023, 09:30am

Publié par PCF Villepinte

Rapport de la CIIVISE :

« Il est urgent d'agir contre les violences sexuelles sur mineur·es ! »

Le magistrat Edouard Durand, co-président de la Civiise, lors de témoignages de victimes d'agressions sexuelles lorsqu'elles étaient enfants, le 21 septembre 2022 au Palais de la femme à Paris AFP/Archives / JULIEN DE ROSA

 

Créée en 2021 dans la suite de « Mee Too inceste », dirigée par le juge des enfants Edouard Durand et Nathalie Mathieu - directrice générale de l’association Docteurs Bru, la Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE)  sensibilise, dresse un état des lieux et établit des préconisations en matière de détection, prévention et protection.

Edouard Durand travaille aussi aux côtés d’Ernestine Ronai. Ils ont publié ensemble en 2021 : « Violences sexuelles, en finir avec l’impunité ».

Chaque année en France, 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles. 5,5 millions d'adultes ont été victimes dans leur enfance. Ces violences ont le plus souvent lieu dans le cadre familial. Ces chiffres permettent de sortir d'un déni collectif.

Ces violences sexuelles sur mineur-es ont un coût pour la société que la CIIVISE annonce être de minimum 9,7 milliards d'euros par an : "c'est ce que les agresseurs nous coûtent chaque année" déclare Edouard Durand.

3 milliards d'euros sont consacrés à l’accompagnement des victimes, à la mobilisation des services de police, de gendarmerie et de justice, à la prise en charge médicale immédiate.

6,7 milliards d'euros sont liés aux conséquences à long terme sur la santé mentale et physique des victimes, leur vie intime, sociale et professionnelle. Les victimes sont surreprésentées parmi les personnes au chômage ou bénéficiaires des minima sociaux. Ces conséquences sont souvent ignorées, sous-évaluées, incomprises malgré la multiplication des études scientifiques sur le sujet.

La CIIVISE préconise d’investir dans la détection et la prévention des violences ainsi que dans la sécurisation des victimes et de créer « un parcours de soins spécialisés du psycho-traumatisme » pour les victimes de violences sexuelles dans l'enfance qui seraient prises en charge par la solidarité nationale.

La protection de l’enfance, secteur en grande souffrance, est un secteur clé afin de mettre en sécurité les victimes et lutter contre la reproduction des violences subies. La CIIVISE estime que 40% des agresseurs ont subi des violences dans l’enfance.

Persiste un manque de formation des professionnel.les de santé relative aux mécanismes et conséquences liés aux violences sexuelles : « la grande majorité des professionnels de santé ne font pas le lien entre l’état de santé du patient et les violences subies des années auparavant » indique la CIIVISE.
Il est urgent que le gouvernement suive les recommandations émises par la CIIVISE et les associations comme Be Brave Movement et investisse dans des politiques publiques à la hauteur.  Développer les services publics (petite enfance, éducation, protection de l’enfance, santé, sécurité, justice), lutter contre la pédo-criminalité et la culture du viol, former toute la chaîne de professionnel.les concerné.es sont nécessaires afin de construire une société en capacité, de façon égale sur l’ensemble du territoire, de protéger les enfants, d’accompagner, soigner, prendre en charge les victimes, et d’éduquer à des rapports sociaux dénués de violences et de domination.

Nous soutenons l’appel d’Edouard Durand pour que la CIIVISE « n’éteigne pas la lumière » au-delà du rendu du rapport final prévu à la fin de l’année et poursuivre ainsi son travail inédit et essentiel.
 

Parti communiste français,
Paris, le 12 juin 2023.

 

Voir les commentaires

Mariage du lycée pro et du Medef : "Cette réforme c'est la mort du lycée professionn

2 Juin 2023, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Discours de Bratislava :

2 Juin 2023, 07:59am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 01/06/2023 par PCF

 Emmanuel Macron renvoie toute perspective de paix aux calendes grecques

 

Le Président de la République s’est exprimé aujourd’hui devant le forum GlobSec de Bratislava pour y délivrer sa vision de l’avenir de la défense européenne et de « réveil conceptuel et stratégique » de l’UE.

Ce discours marque en réalité plusieurs reculs graves pour notre pays. Il renvoie toute perspective de paix à une hypothétique solution militaire en Ukraine. Il réduit la « défense européenne » à un « pilier européen de l’OTAN », accélérant ainsi l’alignement de la France sur les États-Unis et leur bras armé qu’est l’Otan.

Il évoque l’ « autonomie stratégique » mais se refuse de parler de l’indépendance nécessaire de notre pays et de l’Europe envers les logiques de blocs et de puissances aujourd’hui à l’oeuvre. Il parle du développement de l’industrie de l’armement sans à aucun moment évoquer la ligne politique à laquelle elle devrait être employée.

Il ne parle des pays du Sud qu’en les assimilant à des pions ballotés, « récupérés ». Il parle de nouvel élargissement de l’Union européenne et invente une « unité » européenne en matière de défense et de politique étrangère, mais ne dit pas un mot sur le projet qui sous-tend ce discours, ce qui revient à vouloir seulement aligner en bloc l’Europe sur les positions des États-Unis et de l’OTAN.

Ce discours s’inscrit donc dans l’engrenage d’une généralisation possible de la guerre et de surarmement, avec pour corollaire une austérité aggravée, sans rien offrir pour l’enrayer. Pas un mot n’est dit des initiatives du Brésil, du Mexique, de l’Afrique du Sud, de l’Inde ou de celles de la Chine. Pas un mot n’est dit de sécurité collective.

La sécurité des peuples européens ne peut pas être liée à une issue militaire hasardeuse de la guerre en Ukraine et encore moins à l’OTAN. La première urgence est de négocier un cessez-le-feu en le liant à des négociations de paix assurant pour tous la sécurité qui doit être considérée collectivement en Europe et envers la Russie.

Des propositions et des initiatives existent. C’est à la France de faire entendre souverainement ces propositions, et de rechercher toutes les coopérations possibles avec les pays européens disponibles à une logique de paix. Il y a urgence !

Parti communiste français,
Paris, le 1er juin 2023.

 

Voir les commentaires