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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

L'Humanité des débats Sexisme

30 Mai 2011, 05:46am

Publié par PCF Villepinte

Une arme contre le changement démocratique de la société

Par Maryse Dumas, conseillère confédérale CGT.

 

La première fois que j’ai employé le qualificatif « sexiste », c’était, si ma mémoire est bonne, il y a une trentaine d’années, à l’occasion d’un débat sur la plate-forme revendicative de la CGT qui exigeait « la retraite à cinquante-cinq ans pour les femmes et à soixante ans pour les hommes ». J’étais en désaccord avec cette proposition parce qu’elle établissait une distinction liée au sexe (donc sexiste) plutôt qu’en fonction des postes ou des conditions de travail propres à tel ou tel type d’emploi ou de catégorie socioprofessionnelle, quitte à mettre en évidence, selon les cas, leur prédominance féminine ou masculine (ce que fait la CGT aujourd’hui et depuis de nombreuses années).

Cette anecdote me permet d’illustrer ce que j’entends par sexisme : l’assignation à un rôle, une place, un comportement spécifiques parce que né(e) femme ou homme. Le sexisme est une question éminemment politique car il se nourrit de la culture historique et des structures sociales économiques et politiques qui caractérisent telle ou telle société. Je ne crois pas que les femmes aient de façon innée telle ou telle qualité ou compétence ou défaut que n’auraient pas les hommes, et réciproquement. C’est une affaire de culture, d’éducation, de mentalités, et de structure de la société. Parvenir à l’égalité suppose d’intervenir sur tous ces aspects de manière concomitante, c’est en cela que c’est un enjeu de transformation fondamentale et démocratique de la société. C’est aussi pour cela que c’est si long, si difficile et jamais gagné une fois pour toutes.

Je me bats (avec beaucoup d’autres heureusement) pour la mixité dans le travail, dans la société, dans le syndicalisme et ses responsabilités. Je ne le fais pas au nom d’une prétendue supériorité des femmes dans tel ou tel domaine, ou parce qu’elles seraient plus ceci ou moins cela que les hommes, ce qui relèverait alors d’une démarche sexiste, je le fais au nom d’un objectif visant l’égalité et la démocratie, en tant que droits humains fondamentaux, valables pour les deux sexes.

Dans la plupart des cas les qualités prétendument « innées » attribuées aux femmes ou relevant de « l’éternel féminin » (fortement exploitées par les employeurs et la publicité) sont à mettre en rapport avec des millénaires de culture qui nous ont habitués à un partage de rôles et (donc des compétences) quasiment intangible entre les hommes et les femmes : aux premiers le travail rémunérateur, la vie sociale et le pouvoir, aux secondes le travail invisible et gratuit, dans la sphère domestique et au service des autres, un rôle subalterne et subordonné dans la vie sociale.

Cela explique pour une large part la tolérance sociale au fait que le travail des femmes reste toujours moins rémunéré que celui des hommes (elles représentent 2/3 des salariés à bas salaires et 80 % des salariés à temps partiel), qu’il est plus souvent précaire et qu’il reste pour l’essentiel cantonné dans des professions qui prolongent dans le salariat les fonctions traditionnellement occupées par les femmes à la maison, professions plus mal rémunérées et offrant moins d’ouvertures de carrière et de promotions que celles à prédominance masculine.

Le sexisme ordinaire commence là et se prolonge dans l’infériorisation, l’humiliation, voire le ravalement des femmes à un rôle de strict objet sexuel : sous tous ces aspects, le sexisme a pour objet que rien ne change dans les rapports sociaux de sexe, pour que rien ne change dans la société elle-même.

Il revient aux organisations démocratiques (syndicales, associatives, politiques) de coaliser leurs efforts pour encourager les femmes à ne pas tolérer ces comportements, à les dénoncer, à user de leurs droits. Ces organisations ont aussi pour devoir de porter ces questions en termes d’enjeu de société et de transformation sociale et démocratique et de contribuer à ce que le combat soit mené, ensemble, par les femmes et les hommes attachés à une société du bien vivre, du respect mutuel et de la démocratie.

Il y a quelques années, la CGT a adopté une charte « égalité dans la CGT », qui prévoit expressément l’incompatibilité totale entre des propos ou comportements relevant de la violence sexiste et un mandat ou une fonction de responsabilité dans cette organisation. Savoir balayer devant sa porte, s’appliquer à soi-même ce qu’on exige des autres ne suffit sans doute pas pour éradiquer le sexisme, mais cela y participe. Reste à le mettre véritablement en œuvre, à le faire connaître du plus grand nombre, voire à ce que d’autres organisations s’en inspirent : le combat ne fait que commencer.

Maryse Dumas

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Manifestations pour en finir avec "la xénophobie d'État"

30 Mai 2011, 05:40am

Publié par PCF Villepinte

 

Société - le 29 Mai 2011

 

 

 

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi dans différentes villes de France, contre la politique du gouvernement en matière d'immigration, contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers.

A Paris, 8.000 personnes ont défilé de Barbès (18e arrondissement) à la place de la République (3e arr.), à l'appel du collectif "D'ailleurs nous sommes d'ici", réunissant une cinquantaine d'associations. "Nous sommes dans un contexte où le gouvernement et Claude Guéant en particulier ne cessent, semaine après semaine, de désigner les étrangers, les immigrés, les musulmans comme la cause du chômage et de l'insécurité", a fustigé Olivier Le Cour Grandmaison, porte-parole du collectif, derrière une grande banderole proclamant: "Ni charters, ni kärcher". Les manifestants ont brandi des pancartes proclamant: "Halte à la xénophobie d'Etat" ou "Même sol même droits". "C'est un debut pour construire les luttes contre le contrôle au faciès, contre les inégalités des droits sociaux", dit TweetDeck sur Twitter. Le collectif unitaire et indépendant appelle a une AG le 4 juin, à 10 h pour continuer le combat antiracisme, précise TweetDeck.

Plus de soixante manifestations en France

A Marseille, un millier de manifestants ont défilé. Parmi eux, Farida et Mourad, couple de sans-papiers algériens, avec leurs deux enfants, ont dénoncé le refus des autorités de les régulariser. "Cela fait sept ans qu'on est en France, les enfants sont nés ici, mon grand-père a travaillé 45 ans à Marseille, mon père a été naturalisé Français. Chaque année, on fait la demande à la préfecture et à chaque fois, elle est refusée", a déploré Mourad.

A Toulouse, près d'un millier de personnes ont manifesté. Le cortège s'est dispersé devant la préfecture de Midi-Pyrénées "symbole de notre interpellation de l'Etat au plus haut niveau", a expliqué Bernard Dedebant (FSU).

A Rennes, quelque 400 personnes ont défilé.

Ils étaient aussi 400 à Bordeaux, derrière des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Démocratie réelle, récupérons la tous". Parmi les manifestants se trouvait Marie Bové, conseillère régionale Europe Ecologie-Les Verts et fille du député européen José Bové.

A Strasbourg, environ 150 personnes ont manifesté à l'appel du Collectif Justice et Libertés, en scandant notamment "C'est pas les Roms, c'est pas les immigrés qui sont en trop, c'est le racisme et les fachos". Les manifestants étaient également une cinquantaine à Lille et à Lyon.

  • De Barbès à la place de la République en images (Photos : Pierre Marissal)

A lire :

--> Non aux clichés xénophobes de l’UMP !

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Les 'Indignés" s'installent place de la Bastille

30 Mai 2011, 05:37am

Publié par PCF Villepinte

 

Social-Eco - le 29 Mai 2011

 

 

 

Près d'un millier de personnes se sont rassemblées dimanche place de la Bastille à Paris pour protester, sur le modèle des "indignés" espagnols, contre "le chômage, la précarité et la corruption", ainsi que contre les "dérives de la démocratie".

Alors qu'une grande banderole portant "démocratie réelle maintenant" est déployée au dessus des marches de l'Opéra-Bastille, une autre déposée sur le parvis proclame "Paris, réveille-toi", formant du même coup une sorte de no man's land entouré par des jeunes écoutant les orateurs. "Les Espagnols nous donnent l'exemple, il faut aussi qu'on soit là pour les renforcer", a dit une responsable du mouvement au micro, tandis que retentissait le slogan "Tous ensemble". Des jeunes de plusieurs pays étaient présents, notamment des étudiants grecs brandissant une pancarte disant "Grèce générale" pour protester contre le programme d'austérité appliqué dans leur pays très endetté et des Britanniques. "Join the green side" ou "Spanish revolution", pouvait-on lire sur des T-shirts.

Des slogans comme "Paris debout, soulève-toi" ont été scandés par les quelques 800 manifestants selon les organisateurs, sous la surveillance discrète des forces de l'ordre à quelques mètres de la place. Les manifestants brandissaient également des pancartes invitant la population au soulèvement comme "Mai 1968 demandait l'impossible, mai 2011 réalisera l'impossible" ou encore "Le peuple uni, jamais il ne sera vaincu".

"Il faut changer les structures économiques pour un meilleur partage des ressources mondiales, car si on continue comme ça dans l'injustice et dans la misère, ça risque de mal se terminer", a averti Chantal Piganau, une enseignante venue manifester pour la "Faim de vivre en paix". "Le souverain c'est vous, ce n'est pas les élus qui adoptent les directives européennes sans se poser de questions, encore moins les dirigeants de la BCE (Banque centrale européenne, ndlr) et du FMI que personne n'a élus", a lancé sous un tonnerre d'applaudissements Céline Meneses, venue d'Espagne pour soutenir le mouvement. 

La mobilisation parisienne a débuté le 19 mai faisant écho au mouvement de contestation spontané, né le 15 mai à la Puerta del Sol à Madrid, les jeunes Espagnols exprimant leur ras-le-bol face à la crise économique et au chômage, qui touche près de la moitié de 25 ans.

--> Place de la Bastille en direct

 

A lire :

--> Témoignages d'"Indignés" de la première heure

--> Les « indignés » font des émules

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Histoire

29 Mai 2011, 07:19am

Publié par PCF Villepinte

BarricadeRueSaintMaur25juin1848-copie-1Jean-Louis Robert, historien

Mes Cahiers rouges. Souvenirs de la Commune, de Maxime Vuillaume, présentation de Maxime Jourdan. La Découverte, avril 2011, 720 pages, 27,50 euros.

 Maxime Vuillaume était le fils d’un petit débitant de tabac. La famille a sans doute de l’ambition pour son fils puisque Maxime fait ses études au collège d’Étampes, puis il est élève de préparatoire à l’École des mines à Paris. Mais le jeune homme a le goût des lettres ; le journalisme, la politique l’attirent. Il fréquente en ce Second Empire finissant les cafés où se retrouve la bohème républicaine. Très vivement patriote, il dénonce la trahison du gouvernement de défense nationale ; très vivement révolutionnaire, il écrit : « Le prolétariat, affirmant ses droits immenses, réclame sa place dans la société nouvelle. »

Après le 18 mars, il est un des journalistes les plus actifs pendant la Commune, écrivant dans le Père Duchêne, la Sociale, l’Estafette et le Journal officiel de la Commune. À 23 ans, Maxime Vuillaume suit ainsi tous les événements au jour le jour. Après la Semaine sanglante, il réussit à passer en Suisse. Amnistié, il reprend sa carrière de journaliste, mais dans la presse radicale désormais.

À Maxime Vuillaume, nous devons un des tout meilleurs recueils de souvenirs de la Commune. Ses Cahiers rouges, qu’il publie en livraison dans les Cahiers de la quinzaine de Péguy de 1908 à 1914, n’étaient depuis longtemps disponibles que dans une version courte. Nous devons à Maxime Jourdan et à son éditeur le courage d’avoir entrepris de nous donner, enfin, la version intégrale. Sans doute il fallait du courage pour livrer, en nos temps, un livre de 700 pages ! Mais le lecteur aurait tort de s’inquiéter, l’écriture est celle d’une chronique « à la française » selon Péguy ! Et sans doute on ne s’ennuie jamais à lire Vuillaume, qui nous entraîne dans ses anecdotes drôles ou tragiques, toujours sensibles. Mais aussi toujours très subtiles et intelligentes. Je lui laisse la parole pour conclure :

« Novembre 1912. Dans la cour de la mairie de la rue de la Banque. Au fond, une haute muraille noire. Le mur de l’église Notre-Dame-des-Victoires (…). C’est dans ce cul-de-sac, clos par une porte de fer, que Jules Durand a été fusillé. (…) Qui le connaissait ? Un des plus obscurs parmi les membres de la Commune… »

 

Jean-Louis Robert

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Cheminots "nomades"

29 Mai 2011, 07:12am

Publié par PCF Villepinte

Les hommes comme les trains doivent se croiser

 

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L’enjeu pour Fabrice Desplanches, délégué CGT de la gare de Lyon : lutter face à la stratégie qui « édulcore l’esprit cheminot ».

Difficultés à recruter et à garder des jeunes, notamment en Île-de-France (surtout les jeunes cadres), démissions comme on n’en a jamais vu dans les métiers d’entretien des voies, manque de bras et de matériel, dépressions, et maintenant suicides… Fabrice Desplanches, à la SNCF, secrétaire général de la CGT cheminot de Paris-Gare de Lyon, dresse un constat rude. Salaires à la traîne, évolutions de carrière plus que ralenties, logements de cheminots trop chers, sous-embauches, matériel insuffisant et archaïque, missions confiées à des salariés du privé non formés aux risques ferroviaires spécifiques, incitations à la mobilité au national au prétexte de garantir l’emploi et via des primes qui doublent le salaire… « Les conditions de travail et de vie ne cessent de se dégrader au fur et à mesure que la SNCF est désintégrée. Ce n’est pas la tâche de travail en elle-même qui pèse, c’est l’organisation, le déficit d’embauches. » Face à une stratégie de « marche forcée vers la division et la précarisation qui rebute les jeunes et ne cherche qu’à casser l’esprit cheminot », le syndicat en vient à organiser lui-même des recrutements et concourt à entretenir le lien social. Débats, local syndical ouvert, séjour de vacances à moindres coûts pour les jeunes : « Nous agissons pour que les cheminots se croisent, échangent, nous créons les conditions d’un large rassemblement. Nous venons de créer un collectif jeune plein de promesses. Nous y sommes d’autant plus encouragés que les cheminots votent à hauteur de 70 % aux élections professionnelles. Preuve qu’ils restent mobilisés sur les questions de l’avenir de l’entreprise. Je profite de cette tribune pour les appeler à participer massivement à la manifestation du 16 juin prochain à Paris. »

Laurence Mauriaucourt

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L'Egypte rouvre sa frontière avec Gaza

29 Mai 2011, 07:09am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 28 Mai 2011

 

L'Egypte a rouvert aujourd'hui à titre permanent sa frontière avec la bande de Gaza, autorisant pour la première fois depuis quatre ans la libre circulation des personnes.

La réouverture du point de passage de Rafah, le seul de l'enclave palestinienne qui ne soit pas contrôlé par Israël, vise à alléger le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza depuis cinq ans, selon les autorités égyptiennes. Dès l'ouverture du portail en début de matinée, un autobus, à bord duquel ont pris place une cinquantaine de passagers, et deux ambulances transportant des malades ont traversé le poste-frontière en direction du territoire égyptien. Quelque 200 autres personnes ont pénétré dans la salle d'attente du côté égyptien de Rafah, la ville frontalière située à cheval entre l'Egypte et la bande de Gaza.

Selon les modalités annoncées par l'agence officielle égyptienne MENA, le point de passage sera ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00 locales, à l'exception des vendredis et des jours fériés. Seules les personnes seront autorisées à passer, pas les biens, selon une source de la sécurité égyptienne. Les femmes palestiniennes de tout âge seront exemptées de visa, de même que les hommes âgés de moins de 18 ans ou de plus de 40 ans. L'exemption s'applique aussi aux Palestiniens voulant étudier en Egypte tant qu'ils ont une preuve de leur acceptation dans une université.  En revanche, les hommes âgés de 18 à 40 ans ont besoin d'une autorisation de la sécurité égyptienne.

L'annonce de cette réouverture avait été faite fin avril par l'Egypte deux jours après le parrainage par ce pays d'un accord de réconciliation entre les frères ennemis palestiniens, Hamas et Fatah. Depuis que le président égyptien Hosni Moubarak a cédé le pouvoir sous la pression de la rue le 11 février, les nouvelles autorités ont desserré l'étau sur le passage de Rafah, qui n'était auparavant ouvert que de manière exceptionnelle, quelques jours par mois, pour des raisons humanitaires.

Pour Ghazi Hamad, un responsable palestinien au comité de liaison avec l'Egypte présent à la réouverture à Rafah, "la décision égyptienne est un fruit du changement en Egypte et de la réconciliation palestinienne. Cela va susciter une grande joie chez les Palestiniens après des années difficiles de blocus". Il a dit qu'il ne fallait "pas s'inquiéter de trafics ou d'actes illégaux via la frontière, qui ne sont que des prétextes israéliens pour provoquer la panique". Un autre responsable palestinien présent au poste-frontière a affirmé que les démarches administratives "se font facilement et nous assurons tous les moyens de confort aux voyageurs". Pour sa part, un fonctionnaire égyptien, du côté égyptien de la frontière, a expliqué que les autorités oeuvraient "en vue d'aider nos frères palestiniens".

Le régime déchu de M. Moubarak était régulièrement accusé de complicité de fait avec le blocus pour son refus de maintenir le terminal ouvert, une décision qu'il justifiait en invoquant la lutte contre les trafics. De très nombreux tunnels ont en effet été creusés sous la frontière entre l'Egypte et Gaza pour faire passer toutes sortes de marchandises, y compris des armes. Imposé en juin 2006 après l'enlèvement d'un soldat israélien, le blocus de Gaza a été considérablement renforcé après la prise de contrôle du territoire en juin 2007 par le Hamas. Israël l'a assoupli après d'intenses pressions internationales en 2010 mais a maintenu un strict blocus maritime et l'interdiction des exportations. "Sans un contrôle strict et efficace, l'ouverture de Rafah va permettre le trafic d'armes et l'entrée de terroristes d'Al-Qaïda et de l'Iran dans la bande de Gaza", s'est inquiété jeudi le ministre israélien du Développement régional Sylvan Shalom.

A lire :

--> Leïla Shahid : « Il faut faire tomber les murs »

--> Hind Khoury : « C’est un crime de guerre »

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folie d'amour (clic Video)

28 Mai 2011, 18:03pm

Publié par PCF Villepinte

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Non aux clichés xénophobes de l’UMP !

28 Mai 2011, 17:56pm

Publié par PCF Villepinte

Dans le défilé de la manifestation antiraciste du 4 avril 2010 à Paris

Société - le 27 Mai 2011

Immigration

 

 

 

Alors que la droite, par des provocations quotidiennes, instrumentalise l’immigration, des rassemblements sont organisés partout en France samedi, à l’initiative du collectif D’ailleurs nous sommes d’ici.

Lui, il ne connaît pas de limites. Pas une semaine sans que Claude Guéant ne monte « au front » pour dénoncer une « immigration incontrôlée » qui donne aux Français « le sentiment de ne plus être chez eux ». Échecs scolaires, chômage, immigration légale, le ministre de l’Intérieur, avec ses déclarations mensongères, a vite fait oublier son prédécesseur.

Si la France de Claude Guéant n’a pas besoin « de maçons et de serveurs de restaurant », l’UMP, elle, ferait mieux d’embaucher directement Le Pen. Non content d’avoir rompu les digues qui le séparaient du FN, le parti de Sarkozy est décidé à surfer sur la boue xénophobe jusqu’en 2012. « Ça n’a rien à voir avec la xénophobie, c’est un problème comptable. Il y a un certain nombre de mesures à caractère social, dont peuvent bénéficier les immigrés », que « nous ne pouvons pas financer », a déclaré mardi Jean-François Copé. Et le secrétaire général de l’UMP de conclure par l’annonce d’une convention UMP sur l’immigration, le 7 juin. Comment s’étonner, dès lors, que les préjugés s’expriment très facilement : « 32 % des personnes pensent que les Noirs sont plus forts physiquement que les autres, contre 24 % en 2009 et 28 % en 2010 », révèle un sondage publié lundi par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme.

Mais des citoyens s’unissent contre cette stratégie de la confusion et de la peur. Syndicalistes défendant les travailleurs sans papiers, collectifs de sans-papiers, parents d’élèves mobilisés au sein du Réseau Éducation sans frontières et partis progressistes ne travaillent plus séparément. Depuis novembre 2010, ils sont réunis au sein du collectif D’ailleurs nous sommes d’ici et appellent à un grand défilé parisien de Barbès à Nation (14 heures). Et pour ne plus répondre au coup par coup, des collectifs locaux ont été lancés pour se battre partout contre cette lepénisation des esprits visant à détourner l’attention des classes populaires des dégâts du libéralisme.

1. La France n’a pas besoin de maçons étrangers

En ciblant l’immigration par le travail, Claude Guéant recycle le vieux refrain frontiste : « Y nous piquent nos boulots », soigneusement nappé d’un coulis d’immigration « choisie ». Objection ! Malgré un taux de chômage attisé par la crise, les postes non pourvus continuent à fleurir. Les « offres valables d’emploi », pourtant si difficiles à refuser, n’y ont rien changé : entre 300 000 et 600 000 postes sont invariablement boudés par les Français. Ce sont les fameux métiers dits « sous tension », au premier rang desquels trônent la restauration… et le BTP. Des jobs physiques, à horaires décalés et payés au lance-pierre. On comprend aisément que ceux qui ont le choix ne se bousculent pas au portillon, au nom de la sacro-sainte valeur travail. Le constat a beau être cynique, il prouve qu’il n’existe pas de concurrence entre nationaux et étrangers sur ce plan. D’autant que, sur les 20 000 immigrés ayant obtenu un titre de séjour par le biais de leur activité professionnelle en 2009, seuls 16 % sont des ouvriers ou des employés non qualifiés, ces emplois étant davantage prisés par les ressortissants européens qui, eux, n’ont pas besoin de permis de travail.

2. L’immigration coûte cher aux finances publiques

« Il y a un certain nombre de mesures sociales, dont peuvent bénéficier les immigrés, que nous ne pouvons pas financer », estime Jean-François Copé. Mais, en réalité, l’immigration, c’est tout bénef ! Jeunes, avec peu de dépenses de santé et des taux de chômage moins importants que les autochtones, les étrangers travaillant en France rapportent 12 milliards d’euros à la Sécurité sociale, d’après une étude de l’université de Lille-II de juillet 2010. Privés de la nationalité, ils ne peuvent pas bénéficier des allocations familiales. Au lieu de s’interroger sur les coûts des immigrés, la droite ferait mieux de se pencher sur celui de sa politique migratoire. L’État consacre 394 millions d’euros chaque année à entretenir les centres de rétention. Une somme dérisoire à côté du demi-milliard d’euros dépensé pour assurer les 
28 000 reconduites à la frontière organisées en 2010, et qui coûtent près de 27 000 euros chacune.

3. La France est submergée par les flux migratoires

Faire trembler les citoyens avec les flux migratoires incontrôlés qui menaçaient d’arriver en France après les révolutions arabes n’était pas suffisant pour Nicolas Sarkozy. Il est « de bon sens », pour le chef de l’État, de poser aussi « la question de l’immigration légale », « avec (nos) difficultés à fournir un travail à tous (nos) nationaux, et un chômage à 23 % pour les étrangers non communautaires ». Mensonges. Selon l’Institut national d’études démographiques, le nombre d’étrangers en France n’a cessé de baisser, pour s’établir à 5,8 % de la population. Des chiffres inférieurs à ceux de l’Allemagne ou de l’Espagne, où l’immigration est pourtant bien plus récente qu’en France. Quant aux 20 000 Tunisiens passant la frontière à Vintimille, ils ont suscité maintes affabulations, alors qu’ils ne sont qu’une faible minorité comparés aux 
600 000 réfugiés provisoires de l’ex-Yougoslavie accueillis par les États européens dans les années 1990, ou aux 130 000 boat-peoples arrivés dans l’Hexagone à la fin des années soixante-dix. 

4. Les deux tiers des échecs scolaires concernent  les enfants d’immigrés

Des statistiques trafiquées pour mieux stigmatiser. « Les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés », a asséné le ministre de l’Intérieur, dimanche, sur 
 Europe 1. Les deux tiers ? C’est l’OCDE et le
 rapport 2010 du Haut Conseil à l’intégration (HCI) qui le disent, affirme le ministère. Sauf que c’est faux. Selon l’OCDE, un quart des échecs scolaires, au maximum, sont susceptibles de concerner ces enfants, puisqu’ils ne représentent que 13 % des élèves soumis aux épreuves. Dans le rapport 2010 du HCI non plus, rien ne confirme cette statistique « pifométrique ». Certes, il y est dit que les élèves issus de l’immigration connaissent plus de difficultés (27 % d’entre eux préparent un bac général, contre 40 % pour les autres). Mais c’est la profession et le niveau d’études de leurs parents, plus que leur origine et les facteurs culturels, qui pèsent sur leur destin scolaire. D’ailleurs, à niveau social équivalent, les enfants d’immigrés, portés par une plus grande ambition, réussissent mieux, souligne le rapport.

  • Des militants antiracistes, rédacteurs en chef d'un jour prennent la parole dans l'Humanité

Olivier Le Cour Grandmaison, enseignant-chercheur. Pendant que son maître s’active au G8 en essayant de « prendre de la hauteur », selon l’expression forgée par les communicants de l’Élysée, le vibrionnant ministre de l’Intérieur, cette éminence très grise, et très à droite, prétend veiller sur le pays 
et ses frontières. --> Lire la suite

Clotilde Maillard membre du Réseau Éducation sans frontières (RESF). Le bilan de la grève des 6 804 travailleurs 
et travailleuses sans papiers, soutenue par onze organisations syndicales et associatives, pour arracher une circulaire de régularisation de tous les travailleurs sans papiers est plutôt amer. --> Lire la suite

Catherine Lebrun, secrétaire nationale de l’union syndicale Solidaires et Clotilde Maillard, membre de RESF. L’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, qui a procédé à l’expulsion groupée, en 38 vols, de 1 622 étrangers en 2010 et qui a déjà fait décoller 7 charters depuis le début de l’année, améliore encore son palmarès. À la suite de la mort, ces derniers mois, de plus d’un millier de migrants au large des côtes européennes, sa responsabilité directe est posée. --> Lire la suite

Consultez la carte des mobilisations en France contre le racisme de samedi 28 mai

Pierre Duquesne, Flora Beillouin et Medhi Fikri

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Rassemblement des cheminots européens à Bruxelles

28 Mai 2011, 06:32am

Publié par PCF Villepinte

Manifestation des cheminots européens le 24 mai, Place du Luxembourg à Bruxelles, contre la libéralisation du secteur ferroviaire.VIDEO Clic

 

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Le G8 tente de garder la main sur le printemps arabe

27 Mai 2011, 18:19pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 27 Mai 2011

 

 

Deauville, envoyé spécial. Les grandes puissances, toujours fragilisées par la crise et soucieuses de préserver leur leadership, décident de manier les sucreries et le martinet: Paquet d’aides financières pour la Tunisie et l’Egypte et guerre jusqu’au bout à la Libye avec accentuation des menaces sur la Syrie et l’Iran.

Le G8 aura été marqué par une volonté affichée de démontrer sa solidarité avec le printemps arabe. Les grandes puissances ont décidé à Deauville d’apporter aux pays qui viennent d’être traversés de mouvements révolutionnaires une aide financière d’un montant de 20 milliards de dollars (environ 14 milliards d’euros). Auquel il faudrait ajouter, a indiqué Nicolas Sarkozy en clôturant les travaux du sommet hier après midi, « les prêts du FMI, des engagements bilatéraux dont de la France pour 1 milliard de dollars (780.000 euros) et 10 milliards de dollars (7,8 milliards d’euros) émanant des pays du Golfe (Arabie Saoudite , Koweit…) ». Ce qui porterait le montant global des soutiens financiers à 40 milliards de dollars (28 milliards d’euros) d’euro. « Les changements en cours au Moyen-Orient et en Afrique du nord, écrit le G8 dans sa déclaration finale, sont historiques et peuvent ouvrir la voie aux mêmes bouleversements que dans l’Europe centrale et orientale après la chute du mur de Berlin.»

Les besoins d’aides financières sont effectivement considérables. Jaloul Ayed, ministre des finances du gouvernement intérimaire tunisien, l’a relevé à Deauville pointant que la croissance de son pays serait voisine de 0% en 2011 (après 5,5% l’année précédente). En Tunisie comme en Egypte, les secteurs touristiques, jadis importantes sources de devises sont exsangues. C’est cependant le contenu de cette aide qui sera déterminant pour « répondre à l’impatience de la population en particuliers dans les régions les plus déshéritées du centre et du sud », selon les termes utilisés devant les journalistes par le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsie. Et là le programme esquissé par les grandes puissances est pour le moins teinté d’ambiguïtés. Et la référence à la « transition » en Europe orientale où l’appui occidentale a bien davantage servi une intégration à marche forcée aux marchés occidentaux, via des « thérapies de choc », n’est guère de bon augure. Une partie des aides interviendrait ainsi sous forme de simples garanties destinées, selon le ministre des finances tunisien, à « ouvrir l’accès de la Tunisie aux marchés financiers internationaux.»   

  • Les grandes puissances occidentales tentent une opération de récupération à l’égard des pays du « printemps arabe »

La « générosité » du G8 à l’égard des pays du « printemps arabe » est donc bien loin d’être exempte d’arrière-pensées. Après avoir été pris de court par des mouvements qui ont fait « dégager » les dictateurs qu’elles ont soutenu quasiment jusqu’au bout, les grandes puissances occidentales tentent une opération de récupération. Celle-ci vise à garder la haute main sur la région quitte à imposer, sous couvert d’aide et de « soutien à la démocratisation», de nouvelles réformes libérales. Aux antipodes des attentes formulées bien souvent par les vastes mouvements sociaux qui ont constitué l’une des caractéristiques des révolutions tunisiennes et égyptiennes.

  • Nicolas Sarkozy, chef du G8 s’est voulu aussi chef de guerre

Pour parvenir à maintenir la région sous influence ces mêmes grandes puissances entendent combiner manière douce et manière forte. Les coulisses du sommet de Deauville ont ainsi été transformées en un véritable conseil de guerre pour examiner la situation sur le théâtre libyen et les moyens de venir à bout de la résistance des kadhafistes alors que le conflit s’enlise. Nicolas Sarkozy, chef du G8 s’est voulu aussi chef de guerre, demandant au dirigeant libyen de « partir » sous peine d’en « payer les conséquences s’il s’entête.» En marge du sommet Sarkozy et Obama auraient proposé, apprenait-on hier, à Dimitri Medvedev de jouer les intermédiaires avec le dirigeant libyen. Pour lui proposer un éventuel exile ?

Nicolas Sarkozy et les dirigeants occidentaux se sont fait également très menaçants à l’égard du régime syrien, indiquant même explicitement à Bachar el Assad , comme ils le font avec Kadhafi, que la seule issue serait de se soumettre ou de partir. Et ils n’ont « pas oublié l’Iran », comme l’a relevé à plusieurs reprises le chef d’Etat français, qui soigne d’évidence un profil très va-t-en guerre, se réjouissant de « nouvelles mesures à venir pour renforcer encore les sanctions » contre Téhéran.

Le président de la République n’a pu masquer l’ombre des crises qui continuent d’affecter les grands pôles de la planète capitaliste. En particuliers les menaces qui pèsent sur la zone euro avec l’accentuation des rumeurs autour d’une éventuelle restructuration de la dette grecque, le FMI ayant indiqué jeudi qu’il pourrait ne pas autoriser un nouveau crédit à Athènes. Le chef de l’Etat français a rejeté cette perspective avec la plus grande virulence. « Le mot restructuration ne fera pas partie du vocabulaire de la France », a-t-il indiqué en pointant que ce processus pourrait être fatal à la monnaie unique. « Or l’euro c’est la construction européenne» a-t-il justifié en substance.

  • Les pays émergents semblent ainsi avoir tranché sur la candidature de Christine Lagarde au FMI

Enfin si le G8 ne s’est pas formellement rallié à la candidature de Christine Lagarde pour succéder à Dominique Strauss Kahn à la direction du FMI, « il en a beaucoup été question entre nous, » a reconnu Nicolas Sarkozy en se réjouissant de façon quasi jubilatoire des déclarations d’Hillary Clinton à ce propos. La ministre des affaires étrangères de Washington a hier ouvertement envisagé favorablement la candidature de la française. Les  Etats-Unis, en position d’arbitres entre le « vieux continent » et les pays émergents qui contestaient le bienfondé de reconduire un européen à la tête du FMI, semblent ainsi avoir tranché. C’est là l’illustration supplémentaire d’une volonté de resserrer les liens entre des grandes puissances occidentales dont le leadership est malmené; volonté qui aura, à sa manière, marqué tous les dossiers traités par ce G 8.

Notre dossier : G8, les dossiers à la trappe

Reportage : Au Havre, résonne le cri : 
« G8, dégage ! »

Table ronde : Comment mobiliser 
contre le G8 de Deauville ?

Bruno Odent

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