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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Sarkozy renchérit dans le sécuritaire

31 Juillet 2010, 06:31am

Publié par PCF Villepinte

 

 le 30 Juillet 2010

 

Après les Roms hier, les "délinquants d'origine étrangère" aujourd’hui. Avant lui, lier autant immigration et insécurité, seul Le Pen l'avait fait.  Lors d'un discours à la préfecture de police de l'Isère à l'occasion de l'installation du nouveau préfet, l'ex-policier Eric Le Douaron, il a mis en cause les défaillances du modèle français d'intégration des immigrés.

 

Le président Nicolas Sarkozy a imputé vendredi une partie des problèmes d'insécurité de la France à une immigration "insuffisamment régulée", ce qu'il n'avait jamais fait jusqu'ici, du moins aussi nettement.  A partir d'un faits-divers, Nicolas Sarkozy a menacé vendredi de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme.

"Nous subissons les conséquences de 50 années d'immigration insuffisamment régulée", a déclaré le chef de l'Etat, qui y voit les causes de ces défaillances, en occultant sa propre responsabilité comme ministre de l'Intérieur, sans compter l'aménagement du territoire ou le développement économique des quartiers populaires laissés en deshérence.

Il a annoncé que le gouvernement allait réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française.

"La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-il ajouté. "La nationalité française se mérite et il faut pouvoir s'en montrer digne."

Des policiers grenoblois ont été menacés de mort après une fusillade le 16 juillet dans laquelle un malfaiteur a été abattu après s'être attaqué à un casino de la région.

Pendant trois nuits de suite, des jeunes habitants du quartier de La Villeneuve, d'où était originaire le braqueur, avaient incendié des voitures et tiré à balles réelles sur des policiers après cet épisode, ce qui a entraîné le limogeage du préfet Albert Dupuy.

Le chef de l'Etat a également souhaité que l'acquisition de la nationalité française pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité.

Il a par ailleurs annoncé que les peines plancher, jusqu'ici réservées aux multirécidivistes, seraient étendues à partir du 7 septembre à toutes les formes de violences aggravées, notamment contre les personnes dépositaires de l'autorité publique.

 

Il a souhaité le développement du champ d'application du bracelet électronique pour mieux contrôler et surveiller les délinquants quand ils ne sont pas en prison.

Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il avait demandé à la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie de préparer "sans tabou" une "réforme profonde" du droit pénal applicable aux mineurs.

Le gouvernement prépare déjà un texte qui permettra de mettre la responsabilité des parents en cause.

Il également émis le souhait que les droits et les prestations auxquelles ont accès les étrangers en situation irrégulière en France soient réévalués.

"Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu'une situation régulière et légale", a-t-il dit.

Nicolas Sarkozy s'en est pris sans le nommer au député maire socialiste de Grenoble, Michel Destot, qui réclame un "Grenelle de la sécurité" pour réfléchir au niveau national aux nouvelles formes de délinquance et aux réponses à leur apporter.

"Il ne peut pas y avoir de naïveté et d'angélisme en la matière", a-t-il déclaré.

Le député-maire socialiste de Grenoble, Michel Destot, avait estimé auparavant que les pouvoirs publics n'avaient pas à "faire la guerre à qui que ce soit" mais à "faire la paix" sociale pour donner la preuve de leur efficacité.

Nicolas Sarkozy était arrivé vendredi en fin de matinée à Grenoble où il a d'abord passé près d'une heure et demie à l'Hôtel de Police avec les policiers et leurs représentants syndicaux.

 

Manifestations en marge de la visite

 

Environ 300 personnes se sont rassemblées vendredi dans le centre de Grenoble  pour protester contre "la politique spectacle et sécuritaire" de Nicolas Sarkozy. Munis de banderoles où l'on pouvait notamment lire "Grenoble  = Chicago, Al Capone = Sarkozy", les manifestants, entourés de nombreuses forces de police et de gendarmerie, se sont réunis à l'appel d'une vingtaine d'organisations dont Europe Ecologie-les Verts 38, le PCF, les syndicats CGT et Sud Rail, la Ligue des droits de l'Homme, etc.

"Son déplacement n'a aucun sens. Nicolas Sarkozy fait de la politique spectacle. Il aurait été préférable que le coût de son déplacement soit transformé en emplois!", s'est insurgé Jacques Pitiot, ancien proviseur de lycée habitant depuis 38 ans à la Villeneuve.

"On ne veut pas d'une police robocop, mais d'une police présente tous les jours qui ne laisse pas le caïdat s'installer", a poursuivi M. Pitiot.

"La venue de Sarkozy est un coup de poing médiatique contre-productif qui est vécu comme une provocation. Il faut une politique publique durable avec une police de proximité. Il est important de recréer du lien social", a déclaré Vincent Comparat, élu municipal membre de l'Ades, Association démocratie écologie solidarité.

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L’exemple de la Creuse pour défendre les hôpitaux

31 Juillet 2010, 06:25am

Publié par PCF Villepinte

Les maires du département de la Creuse viennent de produire un acte de résistance salutaire. Ils ont décidé de rompre leurs relations avec L’Etat tant que le ministère de la santé ne sera pas revenu sur sa décision de fermer le service de radiothérapie de l’hôpital de Guéret. Cette inadmissible décision s’incrit dans le plan gouvernemental de suppression de plusieurs centaines de services de santé publique, survenant après la fermeture de centaines de maternités et de services d’urgence

Ces décisions antisociales sont prises sans la moindre concertation avec les élus locaux et les personnels de santé. Elles n’ont strictement rien à voir avec les besoins humains de santé, mais tout avec les critères de l’argent-roi. Selon des normes uniquement comptables, ce pouvoir de droite décide autoritairement de fermer des hôpitaux de proximité sans tenir compte ni de la géographie, ni des besoins d’équilibre des territoires, ni des temps réels d’accès des populations aux services de santé.  Ajoutons que, même en prenant en compte le critère de l’économie, il n’est pas prouvé que la concentration hospitalière en cours soit efficace. Elle ne l’est pas non plus du point de vue de la qualité sanitaire. Ce qui est sûr c’est que dans  nos campagnes, qui ont souvent une population vieillissante, les risques d’aggravation de l’état de santé de nombreux habitants, voire de mortalité s’accentuent. La concentration éloigne les patients des centres médicaux. Cela les conduit à consulter moins. L’inégalité devant la santé s’aggrave donc. La fermeture de services hospitaliers accompagne ou accélère les difficultés de la médecine générale parce qu’il y a de plus en plus de difficultés à trouver des médecins pour s’installer dans de telles conditions. Au bout du compte, les déserts médicaux risquent de s’amplifier avec les conséquences humaines que cela engendrera inévitablement. Composante essentielle de l’accès de toutes et tous aux soins, les petits hôpitaux de proximité permettent en effet de dispenser les premiers soins, les premiers secours qui souvent sauvent des vies. Ceux-ci travaillent déjà en réseau avec des structures plus importantes dans les plus grandes villes. C’est cette voie qui devrait être privilégiée au lieu de la casse du service public en cours.

A force de déstructurations, de réductions de personnels, le pouvoir cherche à décrédibiliser le service public hospitalier comme d’autres services publics pour accréditer l’idée de la supériorité du privé. C’est un terrible piège. Dans le cas de la santé l’objectif est de porter des coups à l’hôpital public et à la sécurité sociale pour aller vers un autre système combinant clinique et assurances privées. Ce serait l’accès à  la médecine selon ses moyens financiers, au détriment de la solidarité et de la santé de l’immense majorité. Mais le pouvoir applique par anticipation les normes établies par l’Organisation Mondiale du Commerce, notamment ce qui a été baptisé accord général sur le commerce des services (AGCS).

L’acte de résistance des élus de la Creuse doit  être  soutenu. Leur mouvement devrait s’élargir. Les conseils régionaux, dont la grande majorité est animée par les forces de gauche, devraient utiliser leur droit à définir des politiques de santé que leur confère le code des collectivités locales pour soutenir et appuyer les élus locaux contre les décrets préfectoraux.

Seul le rapport de force peut faire reculer le pouvoir Sarkozyste. Les  tribunaux administratifs de Nimes et de Nantes ont récemment suspendu les décisions de fermer la maternité de Valréas et la chirurgie ambulatoire de Saint-Calais dans la Sarthe. Toutes les actions sont utiles.

Quant à l’argument de l’argent ! On aurait pu en sauver des hôpitaux  avec les cent millions qu’a reçus Mme Bettencourt au titre du bouclier fiscal et le milliard gaspillé prétendument pour lutter contre la grippe porcine. Enfin la mise à contribution des revenus financiers – qui s’élèvent à 270 milliards d’Euros -permettrait de dégager plusieurs milliards d’Euros pour la santé et les retraites. Les manifestations du sept septembre dans tout le pays qui s’annoncent déjà importantes seront un moyen de le réclamer avec force.

La santé n’est pas un coût. Elle n’a pas de prix. Avec les élus de la Creuse et d’ailleurs défendons-la.

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quartiers

30 Juillet 2010, 21:15pm

Publié par PCF Villepinte

Vendredi 30 juillet 2010 5 30 /07 /2010 12:08

Grigny 1

 

 

Le lundi 2 août commence une série de portraits sur les visages de l'engagement dans les quartiers populaires en France.

 

Pendant quinze jours, vous pourrez les lire dans le quotidien l'Humanité ainsi que sur ce blog.

 

 

 

 

 

 

En attendant, voici un petit avant-goût en images...

 

Maya Makalou femme-relais

Maya Macalou, femme-relais dans le quartier Wilson de Reims.

Gregory Castro

Grégory Castro, assistant d'éducation au Clos Saint-Lazare à Stains.

Sabrina Bousekkine, élue de Blanc-Mesnil

Sabrina Bousekkine, élue à la jeunesse et aux discriminations à la mairie du Blanc-Mesnil.

Xavier Peron, écrivain public dans le 19ème arrondissement de Paris

Xavier Péron, écrivain public à l'association Aidéma, dans le 19ème arrondissement de Paris.

Dominique Bourgon

Dominique Bourgon, gardienne d'immeuble dans le quartier des Glacis à Belfort.

 

photos Ixchel Delaporte

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SARKOLAND

30 Juillet 2010, 10:52am

Publié par PCF Villepinte

Evacuation de familles sans logement à la Courneuve (vidéo)

 

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Dans les petits papiers de Liliane B.

29 Juillet 2010, 18:02pm

Publié par PCF Villepinte

4/5. Double langage. Quand les caïds du patronat mettent leurs gants de velours

 

« Le rouquin à Pékin » ou « Les cocos au poteau »... Le 30 mai 1968, un jeune archi-mondain, François-Marie Banier, se tord le cou pour apparaître avec Malraux en tête du cortège gaulliste. Bettencourt est là aussi. Dans l’ombre, le clan de Liliane B. repart à l’attaque.

Ah vraiment, il n’est pas joli-joli pour tout le monde, ce mois de mai 1968! François Dalle le passe au fond du trou. Depuis 1957, il est le PDG de L’Oréal après que le fondateur, Eugène Schueller, l’a intronisé avec l’aval de sa garde rapprochée et cagoularde, couché sur son testament aux côtés de Liliane et André Bettencourt, comme s’il était son fils, et que, pendant les obsèques du patriarche, l’héritière en titre a serré sa main dans la sienne, comme s’il était son frère. La smala s’est élargie, les yé-yé mettent du déo, l’entreprise est devenue une multinationale! Après salut, les profits !, voilà le coup de blues: la France est paralysée et, après une expédition dans son usine d’Aulnay-sous-Bois, occupée par des ouvriers qui prétendent qu’elle est à eux, François Dalle n’est pas loin de paniquer. Au cas où, il partage «non sans émotion», précise-t-il, l’argent liquide qu’il a pu récupérer à la banque avec ses proches collaborateurs. Et met les voiles. Pas encore pour Varennes ou Baden-Baden, non: l’âme en peine finit son errance devant chez Maxim’s, là où, au bon vieux temps, il rencontrait ses relations d’affaires. «Le restaurant était ouvert, se réjouit-il encore dans son autobiographie, trente ans plus tard. Quel ne fut pas mon étonnement d’être accueilli par l’ensemble de la brigade, chacun dans sa tenue habituelle, les boutons bien astiqués, comme si rien ne se passait au dehors!» Cigare au bec, le grand patron, rasséréné, tirera à l’issue de ce bon déjeuner une «leçon d’optimisme». Tout change pour que rien ne change?

Le travail reprend, la droite revient. Et avec une poignée de camarades comme Antoine Riboud, le patron de BSN qui se reconvertira dans l’agroalimentaire en rachetant Danone, François Dalle cogite et s’agite. Le PDG de L’Oréal fonde Entreprise et Progrès, un petit club incarnant, selon la presse éblouie, l’aile «marchante» ou «éclairée» du patronat français. En mai 1972, le bonhomme s’invite au 20heures: «Nous considérons que nous avons réalisé une partie de notre rôle, nous avons démocratisé et nous avons généralisé l’abondance, lance-t-il solennellement. Évidemment, il reste de grands îlots de pauvreté. À côté des critères d’efficacité économique, nous voulons nous pencher du côté des critères d’efficacité sociale. Au lieu que les Français puissent avoir plus, nous pensons qu’il faut qu’ils soient mieux, et nous voulons être associés à cette œuvre.» Le 18octobre 1977, même registre aux assises du CNPF: «Nous, les dirigeants d’entreprise, sommes devenus des hommes profondément démocrates, profondément désireux de partager avec tous cette abondance», promet François Dalle. Ironie de l’histoire: depuis le 14octobre, dans une de ses usines à Orléans, un site pilote du «taylorisme à l’envers» (concept fumeux élaboré par le grand chef), les ouvrières du conditionnement, ces benêtes de «betteravières», se sont mises en grève pour leurs salaires. Selon Brigitte, vingt-cinq ans, quand Dalle cause abondance, il s’en sort à bon compte: «Avec ce qu’il me donne, ce monsieur, j’ai tout juste de quoi me payer un sandwich au repas de midi. À l’avenir, il faudra peut-être que je compte les rondelles de saucisson.»

Prudent, le clan ne met pas tous ses œufs d’esturgeon dans le même panier. À l’automne 1977, pendant que François Dalle, «l’humaniste», disserte en public, André Bettencourt finance en coulisses, avec la crème des patrons anti-programme commun (Michelin, Paribas, UIMM, etc.), le lancement d’un quotidien du soir, «J’informe». Une affaire de famille ici aussi car c’est son cousin, le comte Michel de Chalendar, qui dépose les statuts de la société éditrice. Et aussi parce que l’ancien ministre Joseph Fontanet, qui en prendra la direction, est le père de Xavier, marié à une Chalendar: un temps animateur du «comité éthique» du Medef, ce même Xavier Fontanet siège au conseil d’administration de L’Oréal, une fonction qui lui permet de retirer entre 50 000 et 55 000 euros de jetons de présence par an! Un vrai four, ce journal: malgré des moyens considérables, il s’arrête au bout de trois mois, faute de lecteurs! De son côté, François Dalle n’a en vérité pas complètement déserté les officines: en 1975, poussé par François Ceyrac, patron des patrons et inventeur de la désormais fameuse caisse antigrève de l’UIMM, il fonde l’Institut de l’entreprise qui est officiellement une structure de formation des cadres du CNPF, mais qui se transforme tout de suite en arme de guerre contre la gauche et les syndicats. Une note interne de 1976 consacrée aux «nationalisations» livre des «arguments généraux» de très haute tenue intellectuelle. «Les gens qui vivent dans les usines et les banlieues dominées par les communistes savent que les caïds font la loi.»

Rien n’y fait et Mitterrand remporte la présidentielle. La grande frousse du patronat se dissipe vite, la dynastie Bettencourt s’adapte sans problème, au fond. «François Mitterrand, c’est une amitié de jeunesse, un homme extrêmement cultivé, raffiné», vante François Dalle à la radio. En 1983, c’est l’heure du tournant déjà: les socialistes deviennent «réalistes», les communistes partent et, en revanche, le PDG de L’Oréal et ses copains sont plus présents que jamais. Désigné «manager de l’année», il reçoit son prix des mains de Jacques Delors, et le ministre des Finances se taille un franc succès en vantant une économie qui va mieux «au-delà des erreurs d’autrefois»: «Le mérite en revient aux entreprises et à ceux qui travaillent», précise-t-il. Présents à la cérémonie, Liliane et André Bettencourt peuvent jubiler. François Dalle aussi, qui voit une de ses prophéties, psalmodiées dès mars 1981, se réaliser: «Il faut un consensus national. Entre les socialistes qui ne sont plus marxistes et les libéraux qui sont avancés, il n’y a pas de différence de doctrine.»

Thomas Lemahieu

 

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Roselyne Bachelot, la girouette de l’hôpital public

29 Juillet 2010, 15:55pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

Mardi, la ministre de la Santé a annoncé le report du décret prévoyant la fermeture des services de chirurgie dans
54 hôpitaux. Même si les élus et les personnels soignants se réjouissent de ce recul, ils ne sont pas dupes.

Un pas en avant. Un pas en arrière. Après avoir annoncé, début juillet, la fermeture de services pratiquant moins de 1 500 opérations annuelles dans cinquante-quatre hôpitaux, le gouvernement ne sait plus sur quel pied danser. Alors que Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a finalement annoncé, mardi, le report sine die de la parution du décret confirmant la suppression des services, Luc Châtel, porte-parole du gouvernement, la contredit, en précisant que cette décision n’est nullement remise en cause.

Réactions des élus et des soignants

Si les membres de la majorité peinent à accorder leurs violons, les hôpitaux concernés, eux, respirent. « La ministre a bien compris que le dossier est sensible. C’est un recul, même si on ne se fait pas trop d’illusions, commente le Dr Françoise Nay, vice-présidente de la coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité. Elle n’a pas pu ignorer la réaction des élus, des soignants, des personnes mobilisées dans toute la France. » Cette décision avait fait l’effet d’une bombe début juillet. De Carhaix (Finistère) en passant par Decazeville (Aveyron), Decize (Nièvre), Valréas (Vaucluse)… la fermeture des services dès juillet, ou avec un sursis pour se mettre aux normes, est très mal passée.

La semaine dernière, à Vire, dans le Calvados, une centaine de personnes, syndicats et usagers, se sont mobilisées contre la disparition de leur maternité.

La fronde des maires et des députés de tout bord de Guéret (Creuse), contre la fermeture du centre de radiothérapie (non concernée par ce décret), a marqué un durcissement dans l’opposition des élus à la politique de santé menée par Nicolas Sarkozy. Pour justifier ce report du décret, le ministère affirme avoir pris conscience « qu’il y avait besoin de plus d’explications ». Traduction : les élus n’auraient pas saisi les enjeux de telles fermetures ! La ministre compte donc lancer une mission d’information à la rentrée avec les préfets, les élus et des médecins. Elle pourrait être saisie dans les villes où la fermeture du service pose problème. De son côté, la fédération CGT santé et action sociale s’est félicitée de cette « petite reculade » et appelle la population, les élus, les soignants à maintenir la mobilisation.

Plan d’investissement pour les petits hopitaux

Tout comme l’Association des petites villes de France (ANPV), présidée par ­Martin Malvy (PS), à la tête de la région Midi-Pyrénées, qui a fait part de sa satisfaction et demandé « un plan d’investissement spécifique aux petits hôpitaux afin de leur permettre de se moderniser ».

Début juillet, la ministre de la Santé avait décidé de porter l’estocade aux hôpitaux de proximité au motif que, selon certaines études, en dessous de 1 500 personnes opérées, la sécurité des soins ne serait plus garantie. D’après Roselyne Bachelot, « le manque de professionnels conduirait même à avoir recours à de nombreux intérimaires et à des mercenaires peu qualifiées ». Les défenseurs des hôpitaux de proximité connaissent bien la ritournelle. « C’est toujours les mêmes arguments, déplore Françoise Nay. Nous prônons le travail en réseau, des chirurgiens des hôpitaux de proximité comme à Saint-Affrique (Aveyron), vont déjà deux fois par semaine à Montpellier (Hérault) pour développer leurs compétences et des partenariats. » De l’Assistance publique des hôpitaux de ­Paris (AP-HP) aux structures de proximité, la réforme du service public hospitalier demeure brûlante pour le gouvernement.

Cécile Rousseau

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Victoire pour les salariés de Paul

29 Juillet 2010, 15:44pm

Publié par PCF Villepinte

La direction de la chaîne de boulangeries a accepté de garantir le maintien du statut des salariés.

 

 Après treize jours de grève, les 28 employés de la boulangerie Paul de Drancy, en Seine-Saint-Denis, ont obtenu gain de cause. La grève avait débuté le 9 juillet, à la suite de l’annonce du passage du magasin en location-gérance et du changement de statut des salariés. La présence d’un nouveau gérant qui multipliait les menaces de licenciement et tentait de faire appliquer ses méthodes de travail inspirées tout droit de chez McDonald’s avait mis le feu aux poudres. D’autant que le nouveau statut des salariés impliquait la perte des primes, de la convention collective, et de la participation de l’employeur au financement de la mutuelle.

Après une manifestation rassemblant une cinquantaine de personnes le 21 juillet, les salariés ont décidé d’occuper la boulangerie nuit et jour, jusqu’à ce que la direction entende leurs revendications (lire notre édition du 21 juillet). Une méthode qui a fait ses preuves, puisque deux jours plus tard la direction et les salariés signaient un protocole de fin de conflit avec la médiation de l’inspection du travail.

Le locataire-gérant a été sommé de quitter la boulangerie et sera remplacé par un manager de chez Paul pendant quelque temps. Les primes, la convention collective et le financement de la mutuelle seront maintenus. Enfin, l’ensemble des activités du site de Drancy seront maintenues et les salariés sont assurés, pour la durée d’un an, de réintégrer le groupe Paul si la boulangerie de Drancy connaît des problèmes économiques. Si le magasin ne parvient pas à faire de profits avant un an, alors le groupe Paul le récupérera et annulera la location-gérance.

Une victoire en demi-teinte cependant, puisque le passage en franchise aura bel et bien lieu. Rachid Fellah, délégué du personnel, se dit « satisfait, mais pas à 100 % ». Un nouveau locataire-gérant pourrait faire son arrivée, mais il devra respecter les engagements pris par la direction de Paul.

Aude Fredouelle

 

 

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Sports

29 Juillet 2010, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

 Lemaître champion d'Europe du 100 mètres

Près de trois semaines après être devenu le premier sprinteur blanc sous les 10 secondes sur 100 m, Christophe Lemaître a posé encore un peu plus son empreinte sur le sprint en décrochant à Barcelone le titre européen.

Le sprinteur est devenu champion d'Europe en 10 sec 11/100, devançant le Britannique Mark Lewis-Francis (10.18) et l'autre Français Martial Mbandjock (10.18). Le Savoyard, meilleur temps des séries mardi puis de sa demi-finale mercredi, a battu Dwain Chambers, tout aussi impressionnant en séries mardi. Le double tenant du titre, le Portugais Francis Obikwelu, sorti de sa retraite, n'a pu venir à bout du coureur d'Aix-les-Bains, qui après avoir réalisé le plus mauvais départ de cette finale, a accéléré aux 80 mètres pour combler son retard.

Lemaitre est le premier Français titré sur la ligne droite au championnat d'Europe depuis Claude Piquemal en 1962 à Belgrade.

Lemaitre tentera maintenant le doublé avec les séries du 200 m, dès jeudi matin, en compagnie de Mbandjock. Tous les deux seront même les piliers du relais 4x100 m qui fait partie des favoris pour le titre, disputé dimanche.

Lemaitre, qui s'impose comme l'un des espoirs du sprint mondial, a débuté l'athlétisme il y a cinq ans, à Aix-les-Bains, repéré lors d'un anodin 50 m de détection à Belley dans l'Ain.

Très vite, son physique longiligne (1,90 m) lui a permis d'obtenir des résultats. En 2008, l'élève de Pierre Carraz est ainsi devenu champion du monde juniors du 200 m.

Cette saison, il avait déjà abaissé son record personnel à plusieurs reprises pour le porter à 9.98.

En juillet 2009, il était aussi devenu champion d'Europe juniors du 100 m, en s'imposant en 10.04, avant d'être disqualifié un mois plus tard pour faux départ en quart de finale des Mondiaux seniors.

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Une croissance économique bridée

29 Juillet 2010, 06:48am

Publié par PCF Villepinte

Plusieurs instituts de conjoncture prévoient un nouveau ralentissement de l’activité en France. En cause notamment la dégradation de l’emploi et des salaires et la politique d’austérité du gouvernement.

Prudence : c’est le mot d’ordre qui s’impose à la plupart des analystes économiques dans leurs appréciations du devenir de la reprise en France et en Europe. Prudence, notamment après l’annonce par l’Insee, vendredi dernier, d’une baisse de la consommation des ménages de 1,4 % en juin. L’institut a précisé que la consommation des ménages en produits manufacturés a reculé de 0,9 % au 2e trimestre 2010 après une chute de 1,9 % au 1er. Sur l’ensemble de l’année, elle augmenterait au total de 1,2 %, soit plus qu’en 2008 et 2009 mais en deçà des années précédentes, où elle progressait de 2,5 % l’an.

Dégradation du marché du travail

Pour les économistes du Crédit agricole, point de doute, si la « consommation privée (est) bridée », cela tient à « la faiblesse des revenus en sortie de crise ». Ils rappellent que « le revenu disponible est le principal déterminant de la consommation privée en France… Or, la dégradation du marché du travail français maintient actuellement sous pression les revenus des ménages. L’emploi marchand a, en effet, baissé de 2,1 % en 2009. Dans ce contexte, les revenus d’activité (en valeur) ont nettement ralenti ». Si les salaires fixes ont résisté en 2009, le total des rémunérations a, lui, plutôt été freiné (+ 1,3 %) du fait de la baisse des parts variables et « cette tendance s’est poursuivie au premier trimestre 2010 ». Pour la suite, le service d’études économiques avoue sa perplexité mais craint que « l’ajustement des finances publiques » mis en œuvre en France et en Europe n’incite les ménages à « augmenter leur taux d’épargne, en anticipation d’une hausse des impôts ». Compte tenu de tout cela, il en conclut que « la consommation privée ne pourra pas être un moteur dynamique de la croissance en France à court et moyen terme ».

« Freinage en vue », indique pour sa part le service de recherche de BNP Paribas dans sa note de juillet-août. Il justifie cette affirmation en pointant du doigt les « plans de réduction des déficits budgétaires » dont l’effet jouera à plein à partir de 2011. Il remarque que « les données conjoncturelles les plus récentes montrent que, après une faible progression au 1er trimestre (0,1 %), l’activité a probablement retrouvé au 2e trimestre une croissance plus vigoureuse (autour de + 0,5 %). La reprise devrait se poursuivre cet été, mais pourrait commencer à marquer le pas en fin d’année, cette baisse de régime étant annonciatrice d’un freinage plus marqué en 2011 ».

Les conséquences risquent d’être en cascade. En effet, la faible croissance actuelle est en grande partie tirée par les exportations, notamment vers les pays de l’Union européenne. Or, l’engagement partout sur le continent de politiques de réduction des dépenses publiques va probablement avoir un impact sur le commerce intra-européen. Ce scénario souligne la dangerosité de ces politiques de restriction de la dépense publique qui visent avant tout, comme l’a récemment rappelé la chancelière allemande, Angela Merkel, à « préserver la stabilité de l’euro ». Oui, l’austérité tue la croissance.

Pierre Ivorra

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Dans les petits papiers de Liliane B.

28 Juillet 2010, 18:06pm

Publié par PCF Villepinte

3/5. Misère, misère... Pas facile d’être chic quand on a beaucoup de fric

André et Liliane Bettencourt en 1994.

 Patrice de Maistre, l’obligé de Liliane B., s’insurge : mais non, quand on retire 500 000 euros en liquide, ce n’est pas pour verser son obole à l’UMP, c’est pour acheter une babiole ! « La maison Bettencourt affiche un train de vie extraordinairement élevé », confesse-t-il.

Cocorico ! Personne ne vous l’a dit jusqu’ici, pourtant c’est bien l’Huma qui a révélé l’affaire Bettencourt... En tout cas, comme l’écrit le quotidien en ce 3 mars 1978, « celle que l’on pourrait appeler l’affaire ­Lemaistre-Bettencourt », un scoop qui voit un milliardaire sermonner une famille de chômeurs d’une cité de Fécamp... Tour à tour et tout à la fois maire de Saint-Maurice-­d’Ételan, conseiller général, président du conseil régional, secrétaire d’État ou ministre, député ou sénateur, André Bettencourt, pétainiste sous Pétain, mendésiste sous Mendès-France, pompidolien sous Pompidou et giscardien sous Giscard, a, malgré son mariage en 1950 avec l’héritière du fondateur de L’Oréal, toujours su rester attentif et fidèle à ses administrés de Seine-Maritime. Ainsi, quand les Lemaistre, un couple et leurs sept enfants, tous sans emploi et ayant pour seul revenu la modeste pension d’invalidité du père, le saisissent parce qu’ils n’arrivent pas à régler en temps voulu le loyer de leur HLM, le richissime mari de Liliane accourt à la rescousse... Avant de leur voler dans les plumes ! Dans son courrier, le grand homme promet qu’il est « intervenu immédiatement » pour « recommander un examen bienveillant » de la situation de ces petites gens. « Cependant, une telle bienveillance ne pourra pas être demandée tous les trois mois, avertit-il, et il faudrait que vous envisagiez un aménagement de votre budget vous permettant de payer votre loyer dans les délais requis. (...) Peut-être pourriez-vous, lorsqu’arrive la pension de votre mari, mettre aussitôt de côté le montant dû à l’OPHLM, cela vous éviterait ce genre d’ennuis. »

Les Bettencourt savent, eux, comment éviter les ennuis d’argent : allons, allons, il suffit de mettre sa fortune de côté, tout placer en sécurité à la banque et protéger son patrimoine. En 1971, l’héritière de L’Oréal avait voulu assurer trois de ses babioles enterrées dans des coffres de la Chase Manhattan Bank et de la BNP de la place Vendôme à Paris. Dans le contrat, les bijoux étaient décrits avec minutie et faisaient l’objet d’une estimation précise : il y avait une « paire de motifs d’oreilles or, brillants navettes, brillants poires » (6 millions de francs), un « collier or et brillants navettes, 89 brillants navettes de 58,57 carats, avec un pendentif brillant couleur naturelle (jonquille) de 97,80 carats » (2,8 millions de francs) et un « collier or et brillants poires » (12 millions de francs). Énorme scandale : le prix des breloques de Liliane Bettencourt équivaut, calcule-t-on, à celui de 2 932 années de travail d’un smicard.

Quelle vulgarité ! Avec les Bettencourt, on ne doit pas évoquer le pèze en public. D’ailleurs, le mot « riche » est formellement interdit – « il est laid », répète souvent la fille d’Eugène Schueller. Dans « la haute », on parle de « fortuné » à la rigueur. « Je ne pense pas que la richesse soit vraiment sa préoccupation numéro un ! » proclame, dans Challenge en 2005, Lindsay Owen-Jones, le PDG de L’Oréal, dans une hagiographie énamourée et, après la chute passagère du cours de l’action L’Oréal, délicatement titrée « Liliane Bettencourt, 11,3 milliards d’euros, un tiers moins riche, deux fois plus heureuse ». Dans le classement du journal américain Forbes, elle est, depuis plus de dix ans, bien arrimée parmi les 20 premières fortunes mondiales. Au 1er mars 2010, son patrimoine déclaré à l’administration française s’élève à 15,6 milliards d’euros. « Nous n’aimons pas beaucoup ce genre de publicité, répondait André Bettencourt à Paris Match en 1988. Nous vivons une époque de violence, cela présente des dangers. Nous préférons rester en retrait. »

En 1967, André Bettencourt envoie un autre courrier aux électeurs de sa circonscription pour leur souhaiter une bonne année. Et une fois de plus, c’est la fête : « Je n’ai sincèrement de peine que pour ceux qui sont dans le besoin, il y en a encore trop ! Et ceci est d’autant plus dur que la richesse des uns vient éclabousser la pauvreté des autres. » Deux septennats plus tard, on retrouve le même, la main sur le portefeuille, dans le bureau de l’un de ses très anciens amis, François Mitterrand, à peine élu à l’Élysée. En 1982, la gauche risque d’adopter le principe de l’impôt sur les grandes fortunes, l’ancêtre de l’ISF. Et Bettencourt est rouge de colère. « Cet impôt était quand même une catastrophe, et nous sommes suffisamment bien ensemble pour que j’aille lui expliquer, chiffres en main, la réalité, racontera-t-il à des journalistes. C’était tellement important pour moi. » D’après la légende, le Sphinx lui aurait rétorqué : « J’en parlerai mais, franchement, Liliane et toi, vous avez quand même de quoi manger. »

Thomas Lemahieu

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