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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Secret

31 Mai 2019, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

Secret

La Suisse a levé le secret bancaire. Toutes ces histoires de paradis fiscal, c’est du passé. C’est du moins ce que nous ont dit et redit les experts macroniens qui pullulent sur les ondes. Bien. Une remarque cependant.

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On apprend que les banques suisses interdisent désormais à leurs cadres d’habiter en France. Un responsable de l’Association des banques privées suisses (ABPS) estime que « jouer à saute-frontières pourrait nuire gravement au secret des affaires ». Paraît qu’ils craignent que ces cadres se promènent avec des infos précieuses sur leurs ordinateurs ou leurs smartphones qui pourraient susciter « la curiosité des autorités françaises ». Tiens donc ! Conclusion tirée par ces faux-culs du Figaro : « Le secret bancaire n’existe plus, néanmoins le pays reste marqué par une certaine culture pour ne pas dire une culture certaine de la discrétion ! » Bon sang mais c’est bien sûr…

Gérard Streiff

 

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Transport. Carole Delga : « Il n’y a plus de conducteur à l’entreprise SNCF »

30 Mai 2019, 07:21am

Publié par PCF Villepinte

 

Lundi, 27 Mai, 2019

L Humanité Christophe Deroubaix

La présidente socialiste de la région Occitanie dénonce les carences de l’entreprise nationale qui «ne joue clairement pas le jeu» d’un service public efficace en matière de TER, et appelle l’État à prendre ses responsabilités. Entretien.
 

Lors d’une conférence de presse que vous avez tenue la semaine dernière, vous avez fait un bilan d’étape sur la convention signée avec la SNCF il y a un an. Le moins que l’on puisse dire est que vous avez manifesté votre mécontentement. Pour quelles raisons?

Carole Delga J’ai le sentiment qu’il n’y a plus de conducteur à l’entreprise SNCF. Je crois en un service public efficace, et c’est pourquoi la région Occitanie a fait le choix du service public dans le cadre de la convention TER (transport express régional – NDLR). Avec ma majorité, nous ne croyons pas aux sirènes de l’ouverture à la concurrence. D’ailleurs, je remarque que les régions qui le font n’ouvrent que 20 % de leur réseau au maximum. Il n’y a pas seulement besoin de trains dans notre région, mais il y a une envie de train, car nous constatons une augmentation de la fréquentation. Le train coche toutes les cases: répondre à la question du pouvoir d’achat, agir en faveur de la transition énergétique. De ce point de vue, je considère que nous sommes à un tournant dans l’opinion, mais la SNCF ne joue clairement pas le jeu. Et les efforts de la région en matière de réouverture de lignes, de nouveaux cadencements, de tarification, d’achat de nouveaux trains, sont, de fait, littéralement saccagés. Deux chiffres: 4000 trains supprimés en 2018 en Occitanie, 15000 en retard… Ce n’est pas acceptable, et d’abord pour les usagers. Ma région subit une double peine en quelque sorte: pas de ligne à grande vitesse (1), un réseau et un service dégradés. Je dis: «Stop.»

Où situez-vous les responsabilités?

Carole Delga C’est une entreprise nationale. Elle a donc besoin d’une vision stratégique, d’une feuille de route. On a fait croire aux Français qu’en changeant le statut des cheminots tout irait bien dans le meilleur des mondes. C’est une des nombreuses illusions de ce gouvernement. Il y a la loi mobilités qui arrive à l’Assemblée nationale bientôt: il faut, de mon point de vue, un grand plan d’investissement dans les infra-structures, ce sera bon pour les territoires et l’emploi. Car, en Occitanie, si la région n’avait pas décidé d’investir 75 millions d’euros en urgence, nous aurions 40 % de notre réseau qui pourrait fermer d’ici à 2021. Je le dis avec force: la SNCF est un outil majeur qui doit retrouver le chemin de l’aménagement du territoire si on veut vraiment lutter contre les fractures territoriales et sociales. On a entendu beaucoup de discours sur le sujet, passons aux actes.

Craignez-vous que les usagers puissent se détourner des TER?

Carole Delga Non. Mais ceux qui prennent le train doivent être encouragés. Voilà pourquoi, avec mon vice-président aux transports, Jean-Luc Gibelin (PCF), nous avons travaillé à la convention TER la plus ambitieuse de France: création de 37000 places de TER supplémentaires par jour, 11 % d’augmentation des dessertes, 2,5 millions de billets à petits prix, dont 1,5 million à 1 euro… Et nous avons décidé une première, en mars dernier: face aux dysfonctionnements de la SNCF, nous avons offert aux 10000 abonnés annuels un mois d’abonnement gratuit. Sur ce point, nous serons intraitables: les pénalités à la SNCF reviendront dans la poche des usagers. Il faut soutenir celles et ceux qui choisissent le train, car ils ont fait le choix de l’avenir.

Quelles solutions proposez-vous?

Carole Delga La solution est d’abord politique: que l’autorité de l’État fasse son œuvre pour permettre à la SNCF de remplir sa mission de service public. Je veux le rappeler: plus de trains dans les territoires, et plus de trains à l’heure, au XXIe siècle, je ne pense pas que ce soit utopique dans l’une des nations le²s plus riches du monde. Ensuite, mieux associer les cheminots, les usagers, les élus. C’est ce que nous avons fait ici, en Occitanie, avec les états généraux du rail, puis avec la création des comités départementaux des mobilités. Je sais que ce besoin et cette envie de trains sont largement partagés dans le pays. Il faut engager une nouvelle bataille du rail.

(1) La loi d’orientation des mobilités, qui arrivera à l’Assemblée nationale avant l’été, devra se positionner sur la finalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan.

Entretien réalisé par Christophe Deroubaix

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Réforme ferroviaire. Les cheminots fondent l’acte II de la riposte

30 Mai 2019, 07:10am

Publié par PCF Villepinte

Mercredi, 29 Mai, 2019

L’Humanité Marion d'Allard

 

Le 8 juin 2018, les cheminots en grève envahissent la gare de Lyon Part-Dieu contre la réforme du pacte ferroviaire. Nicolas Liponne/NurPhoto/AFP

Près d’un an après le vote du pacte ferroviaire, les syndicats dénoncent ses conséquences et renouent avec l’unité d’action en mobilisant les cheminots le 4 juin.

Les cheminots ont fait le bilan et il est alarmant. D’une seule voix, les syndicats appellent à nouveau leurs troupes à la mobilisation le 4 juin contre l’application d’une réforme qu’ils ont combattue, dans l’unité et pendant plus de trois mois, il y a tout juste un an. «C’est l’acte II», une «nouvelle étape», c’est «bien plus qu’un coup de semonce», ont indiqué hier face à la presse les représentants des quatre organisations représentatives à la SNCF (CGT, SUD, Unsa et CFDT). «Ce que nous suspections (…) est désormais en train de se réaliser, dans toute la violence sociale que cela représente pour les cheminots et les usagers», a déclaré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots, dénonçant, à plusieurs reprises, «l’ambiance détestable» qui règne dans l’entreprise.

«Ce sont les salariés qui paient la facture»

Alors que le pacte ferroviaire imposé par l’exécutif à coups d’ordonnances consacre l’ouverture à la concurrence, la transformation juridique de l’entreprise publique en sociétés anonymes à multiples filiales et l’abandon du recrutement des cheminots au statut, «ce sont les salariés qui paient la facture. On nous avait promis un pacte social et une convention collective de haut niveau, mais rien n’a avancé. Rien», s’est indigné Erik Meyer, secrétaire fédéral SUD rail.

Face à un patronat qui «fait blocage» sur la négociation de branche, face à une direction qui laisse au point mort les négociations sur l’accord d’entreprise et face à un gouvernement qui ne respecte ni ses engagements financiers, ni ses promesses de concertation sociale préalable à la publication des décrets d’application de la réforme, les cheminots tirent la sonnette d’alarme. «La manifestation du 4 juin est déjà un succès, 9000 cheminots se sont inscrits dans le mouvement pour la seule CGT», a insisté Laurent Brun.

 Des cheminots «laissés pour compte et qui éprouvent un très fort sentiment de casse de leur outil de travail et de destruction programmée du service public ferroviaire», a enchaîné Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT cheminots. Et le responsable syndical va même plus loin. «Nous avons à la SNCF les mêmes ingrédients en termes de risques psychosociaux qu’à France Télécom à l’époque de la vague de suicides.» Même discours chez SUD rail, qui fait «clairement le parallèle entre la situation à la SNCF et l’actuel procès Lombard (ancien dirigeant de France Télécom mis en examen pour harcèlement moral – NDLR)».

«Les licenciements finissent par devenir un outil de régulation»

Toute à ses obsessions de réductions des coûts de production, la direction laisse se généraliser les pressions sur les agents, dénoncent les syndicats. Ainsi, «les cheminots subissent restructuration sur restructuration, détruisant les collectifs de travail, le contenu des métiers, les compétences et le sens même de nos engagements professionnels», note Laurent Brun. Pis, poursuit le cégétiste, «les salariés dont l’employabilité n’est pas maximale, à savoir les plus anciens, ceux qui ont des inaptitudes ou des handicaps, ou encore ceux dont les compétences ne sont plus recherchées, sont de plus en plus brutalement poussés vers la sortie». Et pour couronner le tout, rappelle Roger Dillenseger, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire, «les négociations annuelles obligatoires s’orientent vers une cinquième année consécutive de gel des salaires».

Dans ce paysage chaotique, «la séparation par activités et la segmentation des métiers détruisent le service public ferroviaire», poursuit Roger Dillenseger. Et chaque nouvelle réorganisation se traduit «sans exception par des suppressions de postes». Fermetures de guichets, de dessertes, multiplication de la sous-traitance, c’est «l’atomisation du réseau» qui se trame, pointe Laurent Brun, qui redoute qu’à l’instar du privé, «les licenciements finissent par devenir un outil de régulation». En somme, résument en lettres capitales les tracts appelant à la mobilisation du 4 juin, «la coupe est pleine».

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Villepintois-e-s de longue date ou récemment installé-e-s, de quelle ville avez-vous envie ? de quelle ville avez-vous besoin ?

29 Mai 2019, 16:13pm

Publié par PCF Villepinte

 

Villepinte est riche de ses habitant-e-s, de sa jeunesse, de son patrimoine, de ses équipements, de ses espaces verts… Villepinte mérite qu’on en prenne soin.

Depuis 2014, notre ville s’égare sur les chemins risqués de la promotion immobilière à outrance et du manque de vie démocratique confisquée par quelques-un-e-s.

Nous sommes un collectif de femmes et d’hommes attaché-e-s à leur ville qui ont à cœur de défendre et promouvoir des valeurs, des idées, et d’élaborer un projet ambitieux pour l’avenir de notre commune, pour le bien vivre ensemble. N’est-il pas nécessaire de développer les services publics, comme l’aide à l’emploi, à l’autonomie, … ?

Nous sollicitons vos avis, vos propositions, pour construire le Villepinte des prochaines années, pour décider ensemble de notre avenir commun.

Ce questionnaire que nous vous soumettons sera analysé et ses résultats rendus publics dans les prochaines semaines. Ce sera la première pierre d’un projet pour la ville qui ne peut, selon nous, s’écrire et se réaliser sans les habitant-e-s, les associations, l’ensemble des acteurs et actrices qui « font » la ville. En bref, la démocratie est et sera le fil conducteur de notre action.

Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour répondre aux questions posées dans ce petit document.

  Les communistes de Villepinte                                                                                                                                     

Quels sont les domaines qui vous semblent prioritaires dans la gestion de la ville ?

(5 réponses possibles)

Commerces                                      Aide à lemploi

Santé                                               Vie associative

Culture                                           Prévention/Sécurité

Démocratie locale                           propreté de la ville

Développement économique        Services publics

Éducation                                       Solidarités

Enfance/Jeunesse                           Sport

Environnement & écologie           Transports et déplacements

Logement/Habitat                          Urbanisme, voirie.

Autres : ____

_________________________________________

Continuer de construire de manière intensive.

Arrêter de construire.

construire de manière raisonnée, en concertation.
Autre : précisez : ………………………………………………………………….

 

 

 

 

 

Les services rendus par la mairie de Villepinte sont :

 

satisfaisants                à développer                       insuffisants

Dans quels domaines ? _________________________________________

____________________________________________________________                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                     Pour bien vivre dans la ville, quelles seraient vos 3 priorités ?

                                                      1)

                                                      2)

                                                      3)

 

 

                                      Mieux vous connaître :

Vous êtes : Une femme     un homme

 

Tranche d’âge : –de 25 ans :    Oui                  Non

De 25 à 45 ans :     Oui                 Non

46 à 60 ans :    Oui                 Non

plus de 60 ans :    Oui                  Non

Propriétaire à Villepinte    Oui     Non ;  Locataire Oui      Non

                    Lieu de travail :

 

Souhaitez-vous être informé-e du résultat de cette enquête ?   Oui          Non

 

Souhaitez–vous participer à ces réflexion ?:                               Oui          Non 

 

Avez-vous une suggestion ou une proposition ?.......................................

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Si vous souhaitez être informé-e de la suite de cette enquête, merci de nous laisser vos coordonnées :

 

Nom/Prénom : ……………………………………………………

Téléphone : ………………. Courriel : ……………………………

Adresse…………………………………………………93420 Villepinte

      Pour nous contacter ou déposer ce questionnaire :

PCF  Avenue Sacco et Vanzetti 93420 Villepinte ou @ : pcf93420@hotmail.fr  

SMS 06.08.54.61.42 ou auprès d’un militant-e que vous connaissez

 

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Européennes: Quelques premiers éléments d’analyse

29 Mai 2019, 10:06am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 29/05/2019 par PCF

Quelques premiers éléments d’analyse

Cette élection est complexe à analyser du fait des dynamiques de recompositions profondes du paysage politique français et européen. Ainsi il n’existe pas véritablement de scrutin antérieur naturel de référence. En effet l’élection européenne de 2014 était un scrutin de circonscriptions régionales et, de plus, certaines forces politiques conséquentes d’aujourd’hui comme la FI, LaREM et Génération.s n’existaient pas encore. Le fait qu’il faille remonter à 1999, pour retrouver un scrutin européen à la proportionnelle intégrale sur une circonscription nationale explique que nombre d’électeurs ont abordé cette élection comme un premier tour, voire un second tour de présidentielle.

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Une abstention en net recul mais pas pour tous les électorats

Avec une abstention à 49,88 %, cette européenne retrouve un niveau de participation inégalé depuis 1994 avec une progression du nombre de votants de 7,69 points sur 2014. Pour la première fois de l’histoire électorale française, une européenne connait un niveau de participation supérieur au 1er tour de l’élection législative la précédant. La Corse et la Seine-Saint-Denis, le département le plus jeune de France, sont les territoires où l’abstention reste la plus forte. C’est en Seine-Maritime, dans les Ardennes, le Pas-de-Calais, la Haute-Loire que le recul de l’abstention est le plus important par rapport à 2014.

Cependant, 68 % des 18-24 ans, 70 % des 25-34 ans se sont abstenus, alors que la participation des plus de 65 ans culmine à 69 % (1). A noter que plus on a une opinion tranchée à l’égard des gilets jaunes dans le soutien ou l’hostilité, plus on participe au scrutin (2). Sans surprise il y a une sur-participation des retraités, des cadres, des foyers gagnant plus de 3 000 € par rapport aux ouvriers, aux chômeurs et aux plus pauvres.

A noter que si les sympathisants du PCF et de LaREM avec 62 % et 64 % ont le plus participé a contrario ceux qui sont soit proches de la FI (47 % de votants), soit qui ont voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017 ont été affectés des taux de participation les plus bas avec 47 % et 45 %.

42 % des électeurs se sont décidés dans la semaine précédent le vote, dont 20 % le jour même. Ce taux monte à 69 % pour ceux qui ont déposé un bulletin EELV dans l’urne. C’est pourquoi assez logiquement la profession de foi a été le vecteur dominant d’information des électeurs.

Cette hausse de la participation vient aussi d’une scénarisation et d’une dramatisation de cette élection voulue à la fois par LaREM et le RN afin de transformer le scrutin en mini second tour des présidentielles.

La liste du PCF : une dynamique qui ne s’est pas concrétisée jusqu’aux urnes

Pour la première fois depuis 2007, le PCF se présentait à une élection où la circonscription électorale est l’ensemble du territoire national. La liste que conduisait Ian Brossat fait 2,49 % des suffrages exprimés et 564 739 voix. En 2014, le Front de gauche avait fait 6,61 %, mais il s’agissait d’un mode de scrutin régional et d’une alliance avec le Parti de gauche, Ensemble et la Gauche unitaire. En revanche, cette campagne électorale a davantage ressemblé à une présidentielle qu’à une européenne et le PCF réalise un score en pourcentage supérieur au 1,93 % qu’il avait obtenu à la présidentielle de 2007.

À sept jours du scrutin, la campagne menée par Ian Brossat, ses colistières et colistiers, la forte mobilisation militante du Parti avaient hissé le score de la liste à l’étiage de 3,5 à 4 %. Une véritable dynamique se développait. Malheureusement, dans la dernière semaine, alors que nous étions brutalement quasi effacés des médias publics et que nombre d’abstentionnistes se muaient en électeurs, ce succès d’estime ne s’est pas concrétisé dans les urnes. Il reviendra dans les jours qui viennent aux communistes d’analyser en profondeur les raisons de ces difficultés, sans perdre de vue qu’au-delà du score décevant, la qualité de notre campagne par la dignité qu’elle redonnait au débat politique national a été reconnue au-delà de nos rangs. À noter une percée dans l’électorat des 18-24 ans où Ian Brossat fait 7 %. En revanche, la composition de notre liste avec plus de 50 % d’ouvriers et d’employés n’a pas permis notre ré-identification avec le monde du travail. De même, malgré nos efforts, nous ne sommes pas encore identifiés à un parti prônant une orientation écologique profondément liée au social.

Crise profonde de la FI et de sa stratégie populiste

La FI s’était engagée dans ce scrutin avec l’objectif d’incarner la première force d’opposition à Emmanuel Macron dans le cadre d’une stratégie populiste hégémonique dite de gauche. Devant la faible dynamique de sa campagne, l’échec d’y raccrocher le mouvement social des gilets jaunes, l’éclatement des contradictions entre gauche et populisme, Mélenchon a opéré dans les dernières semaines une réorientation brusque de son discours vers le rassemblement à gauche.

Avec 1 428 386 voix et 6,31 % la FI n’arrive même pas au niveau des 6,61 % du Front de gauche en 2014. Elle perd plus de 5 millions de voix sur la présidentielle de 2017 et 13,27 points. Mais elle obtient malgré tout 6 élu.e.s en devançant de très peu le PS.

La FI n’a pas réussi à mobiliser son électorat de la présidentielle. En effet plus, +de 50 % de cet électorat n’a pas été voter et une forte proportion de ses jeunes électeurs de 2017 ont fait le choix de voter cette fois-ci EELV.

Le PS : entre poursuite de la descente aux enfers et rémission provisoire

La liste du PS dont la conduite a été laissée à Raphaël Glucksmann, rassemble 1 401 978 voix et 6,19 %, soit une perte de 7,79 points sur 2014 qui déjà avait été une très mauvaise élection pour le PS. Par rapport à la présidentielle de 2017, Raphaël Glucksmann ne retrouve même pas le score de 6,36 % de Benoît Hamon. D’après les sondages sortis d’urnes il ne réunit que 29 % des électeurs socialistes du 1er tour de la présidentielle. La campagne du PS s’est faite avec un faible engagement militant et seule l’intervention de certains élus socialistes territoriaux ont permis à la liste d’être au-dessus des 5 %.

Malgré tout, le PS parvient à envoyer 6 députés-e-s au Parlement européen, mais ceci est loin de mettre fin à sa crise qui par ailleurs s’inscrit dans une crise plus globale à l’échelle mondiale de la social-démocratie.

Échec des ambitions de Génération.s et de Benoît Hamon

Benoît Hamon, fort de sa notoriété acquise lors de la présidentielle de 2017, entendait bien obtenir et dépasser les 5 %, faire élire des députés et ainsi enraciner son mouvement dans le paysage politique national. En partant de l’assise de quelques anciens réseaux militants socialistes, son mouvement in fine obtient 3,27 % et 741 212 voix, ce qui représente un échec au regard des objectifs initiaux de Génération.s.

Dans le cadre d’un éclatement en 4 formations, le total des listes de gauche hors écologistes dépasse à peine l’étiage des 18 %.

Succès d’EELV porté par les marches du climat

Avec 3 052 406 voix, 13,47 % et l’élection de 13 député.e.s, EELV a réussi une percée électorale dans la dernière semaine, portée par la médiatisation des manifestations des jeunes sur le climat et l’inquiétude sur l’avenir de la planète. Outre les jeunes avec des scores de 25 % chez les 18-24 ans, et 28 % chez les 25-34 ans, Yannick Jadot, malgré son forfait à la présidentielle au profit d’Hamon, a su rassembler, dans une stratégie « ni gauche, ni droite, mais écologiste », à la fois des électeurs de la présidentielle de Mélenchon (17 %), d’Hamon (26 %) et de Macron (20 %). Il augmente de 3,5 points le score des Verts par rapport à 2014 et se rapproche du record de 16,28 % en 2009. EELV tient au lendemain du scrutin un discours à visée hégémonique qui n’est pas sans rappeler celui de la FI après le 1er tour de la présidentielle.

LaREM se consolide sur sa droite

LaREM obtient 5 076 363 voix et 22,41 % ainsi que 23 député.e.s. Son duopole voulu avec le RN se termine par une défaite relative face au parti populiste d’extrême droite. Mais, dans le même mouvement, ce scénario lui a permis de consolider, par rapport à la présidentielle, son emprise sur l’électorat de droite. Ainsi elle récupère 27 % des électeurs de François Fillon et enracine son emprise sur l’électorat retraité (24 % chez les 60-69 ans et 33 % chez les plus de 70 ans) sur les CSP+ et les ménages gagnant plus de 3 000 €. LaREM, certes avec la mobilisation de tous les moyens qu’offre la présidence de la République, parvient à s’installer comme la force de droite libérale et autoritaire de ce pays.

LR en danger de mort pris en étau entre LaREM et RN

Avec 1 920 530 voix, 8,48 % et 8 élu.e.s, cette européenne se termine en naufrage politique pour LR qui perd 12,33 points sur 2014. Des morceaux entiers de l’électorat de Fillon sont captés par LaREM, d’autres, dans une moindre mesure, succombent à la tentation du vote RN. LR voit son espace politique rétrécir comme peau de chagrin.

Le RN grand bénéficiaire du « référendum anti-Macron »

RN réunit 5 281 576 voix, 23,31 % et assure 23 sièges de députés. S’il fait légèrement moins que les 24,86 % du FN en 2014, il est devant LaREM et s’installe comme première force politique. Lui qui, il y a dix ans, aux européennes de 2009 faisait à peine 6,34 %.

Il est de loin la première force électorale chez les ouvriers (40 %), chez les actifs entre 35 et 60 ans. Il a su sur-mobiliser son électorat de la présidentielle de 2017, capter une part de l’électorat LR et donner en le dépolitisant un débouché à ceux qui voulaient utiliser à tout prix les européennes comme un vote sanction de Macron. Par contre, les apports de voix venant des électorats de la gauche, y compris de la FI, sont très faibles (7 % du vote Mélenchon, 5 % du vote Hamon).

 

Ces élections européennes s’inscrivent dans un mouvement de recomposition profonde et accélérée du paysage politique de notre pays. Cela impose aux communistes de poursuivre la mise en œuvre d’une visibilité plus grande et d’un ancrage plus important de notre parti dans l’ensemble de la société française. Et pour toute la gauche, un défi existentiel qui implique à la fois de rassembler mais aussi de redonner tout son sens de classe au mot gauche, en ce début de XXIe siècle marqué par les révolutions sociales, écologiques, urbaines, monétaires, démographiques et numériques.

Pierre Lacaze, Yann Le Pollotec, Adrien Tiberti

 

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« Cent ans d’avenir »

29 Mai 2019, 09:59am

Publié par PCF Villepinte

« Cent ans d’avenir »

En 2020, le Parti communiste fêtera ses 100 ans : cent ans de combats, cent ans d’alliances populaires, cent ans de résistances, cent ans de recherches, cent ans de conquêtes, cent ans d’ambitions, cent ans d’inventions…

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Ce centenaire, il est celui de toutes celles et tous ceux qui ont milité dans ce parti, qui ont voté pour ce parti, qui ont souscrit pour ce parti, qui ont rêvé avec ce parti, qui ont lutté avec ce parti. Il est celui de tous ceux qui savent que le visage de la France d’aujourd’hui ne serait pas le même si des millions d’hommes et de femmes - métallos et artistes, cheminots et scientifiques, mineurs et instits, paysans et artisans… - n’avaient pas décidé d’agir avec le Parti communiste pendant ces dix décennies.

Il est celui des nouvelles générations qui arrivent dans un monde sans qu’on leur ait dit le souffle des batailles d’hier : pour la paix entre les peuples, pour la liberté et la décolonisation, pour la République et l’égalité, pour la Sécurité sociale, pour la retraite à soixante ans, pour la libre disposition de leur corps par les femmes, pour la réduction du temps de travail, pour un statut de la fonction publique, pour une grande recherche publique, pour la culture…

Il est celui de notre peuple qui cherche si difficilement une issue dans ce monde qu’il sait défiguré et menacé par la tyrannie capitaliste.

Le Parti communiste va donc animer, pendant toute l’année 2020, une grande année centenaire, tournée vers le plus grand nombre.

Dans une note du 16 avril 2019, la banque Natixis n’explique-t-elle pas que dans les années 1950, 1960 et 1970, les entreprises étaient obligées de « partager des revenus », en faveur des salariés car le taux de syndicalisation de ceux-ci était fort et le Parti communiste français à son apogée ? Belle variante actualisée de la fameuse formule d’Yvon Chotard, vice-président du CNPF (ancêtre du MEDEF) dans les années 1970 et 1980 : « On ne fait pas la même politique avec un PCF à 20 % et à un PCF à 10 % ». Il faudra donc parler de la richesse et de la pluralité de cette empreinte laissée par cent années d’activité communiste organisée.

La question ne se pose pas qu’en des termes mémoriels - même si la mémoire est un combat qui parle d’avenir - mais bien au présent, à l’heure où le PCF paraît, au plan électoral en tout cas, en difficulté et où les partis sont questionnés.

C’est bien pour le présent et à partir des enjeux du présent, que le PCF va organiser cette série d’événements. À l’heure où la conscience écologique se renforce et où le rejet du capitalisme reste fort mais sans alternative jugée massivement crédible, ce centenaire devra poser en grand la question du communisme pour notre siècle.

Ce centenaire, nous voulons qu’il ait cette couleur communiste si singulière : pleinement populaire, pleinement politique, pleinement culturelle. Avec des temps forts nationaux et des déclinaisons dans tous les territoires, il s’agira de donner à voir en grand cent ans de combats communistes, cent ans d’avenir.

Collectif national de préparation du centenaire

 

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Elections européennes : déclaration du PCF

27 Mai 2019, 05:44am

Publié par PCF Villepinte

Au soir de ce scrutin, la domination des forces réactionnaires, marquée par le score élevé du Rassemblement national qui arrive en tête, deux ans après le séisme de 2017, doit interpeller toutes les forces de gauche. Cette situation est très grave pour l'avenir de la France. L'aspiration à un changement de politique, pourtant largement majoritaire en France et en Europe, ne s'exprime pas pour le moment en faveur d'une issue politique de progrès social et démocratique.

La responsabilité première de la progression du RN incombe à Emmanuel Macron qui a tout fait depuis plusieurs mois pour installer un face-à-face avec le parti de la haine. Non seulement LREM connaît un échec, mais en faisant ce choix ainsi qu'en mettant en œuvre une politique néolibérale, profondément antisociale, le Président de la République aura offert au RN un regain de crédit politique. Ce jeu cynique a un prix catastrophique : il met en danger la République au moment même où des formations autoritaires et xénophobes viennent d’obtenir des résultats préoccupants dans plusieurs pays d’Europe. Nous n’en sommes que plus inquiets de la place qu’ont pris, dans la campagne électorale, les propos démagogiques ou mensongers, les discours racistes et les appels à la stigmatisation des réfugiés.

Les estimations connues à cette heure indiquent une forte hausse de la participation par rapport à ce qui était attendu. Cela n'efface pas pour autant la crise démocratique dans laquelle s’enfonce, depuis des années, notre pays. Plusieurs dizaines de millions d’électeurs.trices, notamment dans les catégories populaires comme parmi les jeunes et dans l’électorat de gauche, ne se sont pas sentis concernés, laissant ainsi la droite, qu’elle soit macroniste ou LR, et l’extrême-droite rafler l’essentiel des sièges au Parlement européen.

Malgré la très belle campagne de Ian Brossat et de ses colistier.e.s, la participation des militant.e.s du PCF et de République et Socialisme, ainsi que de citoyen.ne.s de tous horizons, le score de notre liste Pour l'Europe des gens contre l'Europe de l'argent est en deçà de nos espérances. Les propositions que nous avons portées, notre travail de terrain pour promouvoir les exigences populaires, notre respect de toutes les forces de gauche constituent un atout pour construire une alternative de gauche à la politique d’Emmanuel Macron.

Du fait d’un mode de scrutin inique, qui élimine toute liste ayant obtenu moins de 5 %, notre résultat ne nous permet pas d’envoyer des députés au Parlement européen. Ces élus manqueront pour conduire les combats plus que jamais indispensables pour construire l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent. Ce combat ne s’en poursuivra pas moins, avec nos partenaires du Parti de la gauche européenne et du groupe de la Gauche unitaire européenne, dans les luttes et les batailles qu’il faudra mener contre le néolibéralisme et le nationalisme qui menacent l’Europe et la France.

La grande leçon de ce scrutin est donc le besoin de reconstruire la gauche, afin d’ouvrir une issue à la grave crise que vit notre pays.

Au total, les différentes listes s’en réclamant, qui étaient divisées sur la question européenne, atteignent à peine un tiers des suffrages exprimés. Il convient maintenant de travailler au rassemblement. C’est le sens de l’appel solennel que nous lançons ce soir à l’ensemble des forces de gauche, à leurs électrices et à leurs électeurs.

Notre pays est en proie à une colère profonde devant les inégalités que provoquent des politiques au service exclusif de la finance et du capital. Rien n’est plus indispensable que d’empêcher son dévoiement en proposant à notre peuple une perspective de progrès social et de justice, d’égalité et de fraternité retrouvées, de démocratie et de défense des équilibres écologiques menacés par un capitalisme cupide. C’est la seule manière de faire renaître un espoir majoritaire et de pouvoir battre, en même temps, le président des ultra riches et ses faux adversaires d’extrême droite.

Dans le respect de notre diversité, nous devons, nous pouvons construire un large rassemblement sur des propositions de gauche en rupture avec les politiques néolibérales. Nous pouvons construire et obtenir des avancées importantes et attendues avec les salarié.e.s en lutte dans les entreprises, leurs organisations syndicales, de nombreux citoyen.ne.s mobilisés dans le mouvement des gilets jaunes et les actions pour le climat, le mouvement associatif. Nous pouvons mettre en échec le projet gouvernemental de contre-réforme des retraites, comme les reculs démocratiques contenus dans les réformes institutionnelles en préparation, gagner ensemble une augmentation générale des salaires et des pensions, une sécurité sociale étendue, un plan d’urgence pour les services publics, le retour sur les privatisations imposées aux Français à commencer par celle d’ADP, une lutte déterminée contre l’évasion fiscale et pour une autre utilisation de l'argent public, des banques et des entreprises. Le PCF prendra toute sa part dans ce travail de reconstruction de la gauche. Nous proposons à toutes les forces de gauche et écologistes de se rencontrer rapidement pour échanger sur les initiatives à prendre et nous appelons nos concitoyens à s'appliquer dans cette reconquête.

Passons ensemble à l’action. Commençons ainsi à esquisser l'union populaire qui pourra demain changer le destin du pays et de l'Europe. C’est avec détermination que le Parti communiste français s’engage dans la bataille pour la transformation sociale.

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