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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Zemmour : le pourrissement calculé. Ep. 1 " La tête dans le flux "

30 Septembre 2022, 07:37am

Publié par PCF Villepinte

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Les chantiers de Lula

30 Septembre 2022, 07:31am

Publié par PCF Villepinte

Au Brésil,

l’attente d’un printemps démocratique

Ueslei Marcelino/reuters

Cathy Dos Santos L'Humanité

Vendredi 30 Septembre 2022

Rarement quatre lettres auront été le symbole d’un tel espoir. Lula, l’ancien président du Brésil, est en mesure de déloger le triste personnage qui occupe le palais du Planalto. Ce serait une délivrance. D’abord pour les Brésiliens, après quatre années marquées par le grand retour de la faim, des violences et un racisme débridé. La possible victoire du leader du Parti des travailleurs signerait la fin des dépeçages des conquis sociaux qui ont dopé la misère.

Cette présidentielle a aussi une portée mondiale. L’issue des législatives en Italie a montré combien fascistes et populistes tissent une dangereuse internationale. À l’heure où la gauche connaît un regain d’influence sur le continent, le basculement de cette nation-continent conforterait les dynamiques progressistes d’intégration régionale face à l’hégémonie contestée des États-Unis.

Les chantiers qui attendent Lula sont immenses, après un mandat de débâcles. Tout est à reconstruire dans cette puissance mondiale où les privatisations ont dopé les inégalités sociales. Mais il n’est pas écrit que l’ancien métallo et ses alliés auront les coudées franches. Au sein de la Chambre des députés, les bancs des «BBB» le lobby des armes, des églises évangélistes et de lagrobusiness seront encore ultra-influents au point de contraindre la gauche à se rabattre sur le vieux système de «présidentialisme de coalition» trop souvent synonyme de compromissions.

La défaite annoncée de Jair Bolsonaro ne signe pas l’arrêt de mort du bolsonarisme. Le discrédit des dirigeants politiques et des institutions, dont le coup d’État contre Dilma Rousseff fut une dramatique conséquence, ou encore la machine tentaculaire de fake news des réseaux sociaux ont participé à l’adhésion idéologique d’une bonne partie de la population à l’extrême droite.

Cette fracture ne disparaîtra pas au lendemain du scrutin. L’appât du gain non plus. Bolsonaro et ses acolytes, une partie de l’armée et des corps de police ne sont pas prêts à renoncer au pouvoir. C’est bien le devenir de la démocratie qui se joue aussi au fond des urnes ce dimanche.

 

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Grève du 29 septembre.

30 Septembre 2022, 07:26am

Publié par PCF Villepinte

 À Paris, contre la vie au ras du Smic

Plus de 200 rassemblements se sont déroulés en France pour exiger des hausses de salaire et protester contre la réforme des retraites. 40000 personnes ont défilé dans la capitale, selon la CGT. Nous y étions !

Jeudi 29 Septembre 2022

Cécile Rousseau

C’est au son de la chanson des Doors, Riders on the Storm, évoquant des hommes coincés dans une tempête, que la manifestation interprofessionnelle à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse, s’est élancée, jeudi, depuis la place Denfert-Rochereau, à Paris.

Alors que le gouvernement a annoncé le jour même une parodie de consultation sur la réforme des retraites pour tenter d’apaiser les esprits, ils étaient 40000 à défiler dans la capitale (selon les organisateurs) pour cette rentrée sociale, mais aussi 4500 à Nantes, quelques milliers à Marseille ou encore 1000 à Saint-Denis de La Réunion, bien décidés à ne pas se laisser piéger par cette nouvelle régression.

Avec des salaires faméliques dans le secteur de la sécurité, la fin de carrière n’augure rien de bon pour Djamel Benotmane, délégué syndical CGT chez Fiducial. «Je touche à peine le Smic au bout de quinze ans, j’ai quatre enfants et ma femme ne travaille pas. Avec des horaires de nuit, je ne m’imagine même pas arriver à la retraite!» tranche-t-il.

Avec SUD et la CFDT, la CGT a réussi à faire tomber l’accord de branche qui prévoyait 3,5 % d’augmentation au niveau de la grille. Le patronat a revu sa copie en proposant + 7,5 %. Insuffisant pour le cégétiste : «Au 1er janvier, cette hausse sera déjà obsolète avec l’inflation, dénonce-t-il. Le métier est devenu tellement peu attractif que Gérald Darmanin a annoncé qu’ils allaient recruter des étudiants pour la sécurité des JO!»

 C’est aussi ce manque de reconnaissance qui a conduit Solène, 26 ans, à bifurquer. Psychologue contractuelle en centre médico-psychologique, elle enchaînait les CDD et a été remerciée du jour au lendemain: «Je faisais six heures de transport aller-retour pour 1700 euros net à bac + 5. Quand jai décidé de minstaller en libérale, ils mont rappelée pour me proposer un contrat dun mois. Pendant ce temps-là, les patients attendent parfois six à sept mois pour un rendez-vous.»

Ce conflit avec leur éthique professionnelle a poussé les personnels du Samu social à se mettre en grève, ce jeudi. Pour la première fois depuis trente ans, compte tenu de la mobilisation, la ligne d’urgences pour les sans-abri, le 115, n’a pas pu être assurée. «Les salaires de base sont tellement bas, en dessous du Smic, que certains employés habitent dans les centres d’hébergement temporaire, explique Jordan Bernard, secrétaire adjoint de la CGT. On ne peut pas être enferré dans la précarité pour s’occuper de ceux qui sont dans la grande précarité. La dégradation de nos conditions de travail et de vie rejaillit sur les personnes dont on s’occupe.»

À la Maîtrise de Radio France, les professeurs de musique œuvrant au chœur des enfants sont aussi chauffés à blanc par l’austérité. Et pour cause, leurs grilles de salaire ont été tellement peu revalorisées depuis plus de vingt ans qu’elles sont toujours affichées en francs. «Nous sommes en pleine négociation, précisent Aurélia et Marie. «Mais lenveloppe quils nous proposent ne rattrapera pas le manque à gagner de toutes ces années.»

 De leur côté, les employés du Technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines) n’ont pas digéré les tours de magie de leur employeur. «Renault a annoncé 1000 euros de prime la semaine dernière sauf qu’on en aura concrètement que 500, le reste ce sont, par exemple, des exonérations de cotisations mutuelle, déplore Christian, secrétaire du syndicat SUD.

Les déclarations d’Emmanuel Macron, menaçant de dissoudre l’Assemblée nationale si la réforme des retraites rencontrait une opposition, l’agace: «Cest une façon de nous dire: “Ça passera de toute façon.» De quoi motiver les manifestants pour un prochain round revendicatif contre la réforme.

 

 

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Retraites 

29 Septembre 2022, 11:36am

Publié par PCF Villepinte

 la Macronie privilégie

un projet de loi pour l’hiver

La première ministre Élisabeth Borne a indiqué sa volonté de réformer les retraites via un texte de loi qui serait voté avant la fin de l’hiver. Mais le gouvernement n’exclut pas de repousser l’âge de départ via un amendement budgétaire dès cet automne, ou via un budget rectificatif en janvier. La menace du 49-3 reste brandie et Emmanuel Macron indique qu’il dissoudra l’Assemblée en cas de vote d’une motion de censure contre le gouvernement.

Jeudi 29 Septembre 2022

L'Humanité Aurélien Soucheyre

 

 

Le gouvernement a réagi dès ce jeudi matin à la grande journée de mobilisation de ce jeudi. Partout en France des manifestants défilent à l’appel de la CGT, de FSU et de Solidaires, afin de réclamer une hausse des salaires et de dire leur opposition à une réforme de report de l’âge de départ à la retraite.

Face à la grève, la première ministre, Élisabeth Borne, a fait mine de temporiser. «On privilégie linscription de cette réforme dans un projet de loi qui devrait être voté avant la fin de lhiver, pour une entrée en vigueur à l’été 2023», a-t-elle indiqué. Est-ce à dire qu’il n’y aura pas de «passage en force» à lAssemblée nationale?

Pas forcément, puisque la cheffe du gouvernement na pas définitivement écarté la possibilité de réformer les retraites via un amendement sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), dès cet automne, méthode vivement critiquée par les syndicats, les groupes d’oppositions au Parlement, le groupe Modem membre de la majorité, et même par la présidente macroniste de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.

La dissolution de l’Assemblée pas exclue

L’exécutif n’a pas non plus renoncé à faire adopter sa réforme via un PLFSS rectificatif en janvier, et continue de brandir l’arme du 49-3 (utilisable à volonté sur les textes budgétaires et une seule fois par session parlementaire sur un projet de loi ad hoc).

En résumé, le gouvernement «souhaite ouvrir une discussion et se place dans une hypothèse où lon peut mener une concertation» sur les retraites, explique Élisabeth Borne, tout en continuant de mettre la pression sur les «partenaires sociaux» et les oppositions. La Macronie a simplement accordé ses violons à l’issue d’un dîner à l’Élysée mercredi soir, et prétend que le chemin qu’elle privilégie est désormais celui d’un projet de loi intégralement dédié à cette réforme.

En ce sens, le ministre du Travail Olivier Dussopt (connu pour n’avoir écouté aucun syndicat lors de la dernière réforme de la fonction publique), doit «engager dès la semaine prochaine» des négociations avec les forces patronales, syndicales et politiques. Un «bilan» des discussions sera réalisé «avant Noël».

«Si les concertations viraient au fiasco, on ne pourrait pas alors exclure un amendement au PLFSS», a confié à BFM un membre du gouvernement. Mais qu’est-ce qu’un «fiasco» quand l’exécutif entend imposer une réforme de «report progressif de l’âge de départ à la retraite de quatre mois par an, aboutissant à 65 ans en 2031», dont les oppositions (hors LR) ne veulent pas et alors même que la retraite à 60 ans, ou 62 ans, reste finançable?

En outre, le président de la République Emmanuel Macron n’exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de vote d’une motion de censure contre le gouvernement à l’Assemblée. Olivier Dussopt l’a confirmé jeudi matin sur LCI: «si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, le président s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent.

Et évidemment, nous serions en campagne pour que le président soit conforté». Une façon de dissuader les oppositions, notamment les LR, de faire tomber le gouvernement. Preuve que le bras de fer ne fait que commencer. Et que la Macronie compte sur LR pour réformer les retraites...

 

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Propagande

29 Septembre 2022, 11:32am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/09/2022 par PCF

Le Service d’information du gouvernement (SIG) est chargé de vendre la politique de Matignon. Le plus souvent, elle sous-traite au privé ; actuellement elle cherche des agences pour assurer sa communication et l’achat d’espaces publicitaires, un contrat de quatre ans, à 116 millions d’euros par an, soit, pour la durée prévue, 465 millions (mais ça pourrait monter, dit-on, jusqu’à 800 millions).

Les partenaires éventuels sont des copains de copains, genre Mayada Boulos, de Havas, ex-collaboratrice de Castex ; ou Clément Léonarduzzi, de Publicis, ex-conseiller de Macron. Un demi-milliard de com (au bas mot), ça fait chère la propagande.

Gérard Streiff

 

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Le fléau des violences sexistes

29 Septembre 2022, 11:29am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/09/2022 par PCF

Le fléau des violences sexistes

L’affaire Adrien Quatennens secoue l’opinion publique et la classe politique. Reconnaissant être auteur de violences conjugales sur sa future ex-compagne, il choisit de ne pas se mettre en retrait de son mandat électif. Comment représenter la République et œuvrer à protéger les femmes du fléau des violences sexistes et sexuelles si on violente soi-même sa compagne ?

 

Quelques soutiens entreprennent de minimiser. « Une gifle, oui mais… » pas tous les jours, oui mais il s’est excusé... On se centre uniquement sur la gifle et on ne parle pas du téléphone subtilisé, du harcèlement, du poignet saisi. Pas un mot pour la victime. Une séquence révélatrice d’une ignorance ou d’un mépris de la réalité des violences conjugales et de leur gravité et qui suscite une nouvelle vague d’indignation.

Ernestine Ronai, communiste et responsable de l’Observatoire des violences faites aux femmes en Seine-Saint-Denis, en déduit que « ce qui marque notre époque c’est le recul de la tolérance sociale vis-à-vis de ces violences, et c’est ce qu’il faut cultiver et faire grandir ».

D’autres affaires d’accusations de violences sexistes et sexuelles concernant des élus et personnalités politiques font également beaucoup parler. La méthodologie des partis politiques dans la gestion et la prise en charge de ces accusations et faits de violences sexistes et sexuelles est questionnée.

Fabien Roussel le rappelle ainsi dans sa tribune parue au JDD le 25 septembre dernier : « Au PCF, nous avons fait le choix de mener une politique de tolérance zéro. » Nous prenons nos responsabilités et avons été parmi les premiers à le faire. Nous avons fait le choix de refuser l’impunité des agresseurs dans notre organisation. Notre programme à la dernière élection présidentielle a montré notre volonté d’être à la pointe en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Depuis 2018, le PCF est doté d’un dispositif Stop violences que l’on peut saisir à l’adresse mail stopviolences@pcf.fr ou via le collectif féministe contre le viol avec lequel nous sommes conventionnés. Au sein du dispositif comme au CFCV, les victimes sont assurées d’être écoutées, accompagnées et orientées par des personnes formées.

Notre périmètre d’action n’est pas judiciaire. Nous ne rendons pas la justice et nous ne nous substituons pas à celle-ci. Il s’agit de faire respecter nos statuts qui garantissent à chacun·e la protection de son intégrité physique et morale.

Être communiste ne protège pas des violences du monde patriarcal dans lequel nous vivons, mais être adhérent au PCF nous oblige à y faire face et être à l’initiative. En prônant une société libérée de toutes formes de domination, exploitation, oppression, nous avons un devoir d’exemplarité.

Voilà pourquoi nous avons créé ce dispositif et pourquoi, avec l’appui du secteur formation, nous formons toutes et tous les camarades à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Nous travaillons concrètement à créer des conditions toujours plus propices à un cadre de militantisme sain et sécurisé, au bénéfice de toutes et tous.

Wirden Shirley

membre du CN

 

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Non, le massacre de notre système de santé n'est pas inéluctable, ensemble nous pouvons faire bouger les choses !

28 Septembre 2022, 12:45pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/09/2022 par PCF

Non, le massacre de notre système de santé n'est pas inéluctable, ensemble nous pouvons faire bouger les choses !

Le 22 septembre, les personnels de la santé et de l'action sociale se sont de nouveau retrouvés dans la rue, devant leurs établissements et les ARS (agences régionales de santé) pour, encore une fois, dénoncer la casse de l'hôpital public, l'abandon des secteurs médicaux-sociaux et de la psychiatrie. Localement, ils ont été rejoints par des collectifs d'usagers et des élu·e·s, afin d'exiger tous ensemble l'arrêt des fermetures de lits, de services, de maternités, de services d'urgences. « Il nous faut des lits, du personnel et des augmentations de salaire ! » Voilà ce qu'elles et ils réclament et cela inlassablement depuis des années.

Après des décennies de diète budgétaire délibérément organisée, après l'épreuve de la pandémie et les miettes accordées par le gouvernement Macron avec le Ségur de la santé, beaucoup de soignant·e·s serrent les dents, épuisé·e·s, s'efforçant malgré tout d'assurer une prise en charge de qualité de leurs patients dans un contexte de manque de lits et de personnels, alors que d'autres craquent, écœuré·e·s au point de démissionner. La crise hospitalière atteint son paroxysme, avec cet été le tri aux urgences, un pas de plus dans la rupture d'égalité d'accès aux soins, mesure que le ministre de la Santé et de la Prévention entend pérenniser.

Aucune proposition, ni du ministre de la Santé, ni du président Macron, avec sa prétendue volonté de refondation du système de santé, ne laisse présager un changement de cap dans la politique de casse de l'hôpital public, pris pour cible constante dans leur obsessionnelle volonté de réduire les dépenses publiques, dont notre système de santé public et son financement par la Sécurité sociale.

Sécurité sociale qui va faire l'objet, n'en doutons pas, d'une nouvelle attaque avec l'examen et le vote du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) pour 2023. Ce PLFSS, qui devrait être dévoilé dans les jours à venir et qui se voudrait exceptionnellement ambitieux au vu du cataclysme sanitaire en cours, nous fait craindre de nouvelles restrictions budgétaires.

Il va faire l'objet de batailles intenses, notamment autour de l'Ondam (objectif national des dépenses d'assurance maladie) qui va fixer les budgets alloués aux dépenses d'assurance maladie au sein d'enveloppes fermées. Nos parlementaires communistes vont s'attacher à porter de nombreuses propositions, dans une approche qui replace l'humain au cœur de notre projet, avec des mesures d'urgence pour l'hôpital public et notre système de santé.

Car nul besoin d'une consultation citoyenne, comme le propose E. Macron, pour savoir qu'il faut engager un grand plan de formations ambitieux, une nouvelle politique de l'emploi à l'hôpital et dans les établissements médico-sociaux, avec des recrutements massifs, une réelle augmentation généralisée des salaires, de nouveaux droits pour les salarié·e·s et leurs représentants.

Des financements, à la hauteur des besoins actuels immenses, doivent permettre aux établissements hospitaliers de retrouver des marges financières nécessaires pour répondre aux attentes urgentes des professionnel·le·s et de la population, avec notamment notre proposition d'exonération de la taxe sur les salaires, de récupération de la TVA, de la reprise intégrale de la dette, et bien entendu d'une Sécurité sociale en capacité de répondre aux besoins de l'hôpital public, de la santé et de la retraite.

Autant le travail de nos parlementaires est essentiel pour faire aboutir ces propositions, autant une mobilisation large, en lien avec les syndicats, les collectifs de défense professionnels et citoyens et la population, est indispensable pour être en capacité d'exiger un système de santé et de protection sociale à la hauteur des besoins du 21e siècle.

Soyons toutes et tous le 29 octobre dans la rue pour exiger un véritable changement de politique de santé !

Maryse Montangon

membre du CEN

responsable nationale collectif Santé, protection sociale

 

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Engrenage de la guerre : « La nuée de l’orage est déjà sur nous »

28 Septembre 2022, 12:34pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/09/2022 par PCF

Engrenage de la guerre :

« La nuée de l’orage est déjà sur nous »

C’est ainsi que Jean Jaurès, dans son dernier discours prononcé à Vaise le 25 juillet 1914 alertait sur la gravité de la situation internationale, deux jours après l’ultimatum fulminé par l’Autriche-Hongrie à la Serbie. La gravité de la situation est extrême.

Face au danger extrême et immédiat de généralisation de la guerre, c’est un sentiment d’impuissance qui domine parmi les peuples, et que les mécanismes de régulation des grandes crises internationales ont été démantelés au cours de la dernières période.

Le danger aigu de la crise actuelle tient au fait que, dans le contexte de fragmentation militarisée de la mondialisation capitaliste, aucune des parties en présence ne peut se résoudre à reculer, à perdre, alors qu’elles s’affrontent pour la définition de nouvelles hiérarchies de dépendance. La question est : est-ce que l’une d’elles est prête à aller jusqu’au bout de l’affrontement ? Pour l’instant, non. Mais demain ?

D’un côté, le pouvoir russe fait considérablement monter les enchères en cherchant à reprendre l’initiative et à ressouder autour de lui ses appuis, après les flottements qui ont suivi les revers militaires dans la région de Kharkov. Pour lui, la guerre contre l’OTAN a déjà commencé. En décrétant la mobilisation partielle, il prend le risque de remettre en cause le compromis sur lequel il repose : assurer au peuple russe la stabilité, en échange de son désintérêt des questions politiques.

La guerre devient désormais une réalité tangible pour des centaines de milliers de familles russes. Il faut se garder des discours annonçant l’effondrement du pays, présentant la Russie comme « village Potemkine » et reposant en réalité sur des clichés. Le pouvoir russe tient et depuis plusieurs années il n’a pris aucune grande décision sans être assuré du soutien d’une majorité de la population, réforme des retraites de 2018 exceptée.

Quand Vladimir Poutine et son ministre de la Défense, Sergeï Choïgou, disent que « ce n’est pas tant une guerre contre l’Ukraine que contre l’Occident collectif », en utilisant comme argument l’aide massive que l’OTAN accorde à l’Ukraine (un total de 85 milliards de dollars depuis l’invasion russe de février 2022), cela fait écho à ce que pense une majorité de la population russe dont on pourrait résumer la perception de la situation par : « ce n’est pas nous qui avons quitté l’Occident, mais l’Occident qui nous a quittés ». Qu’en sera-t-il cette fois-ci avec la mobilisation ?

Une des clés de la situation tient dans l’évolution qui va se produire maintenant dans la population russe qui ne peut plus vivre « comme si » la guerre n’existait pas. Contrairement aux clichés russophobes récemment recyclés, le peuple de Russie n’est pas une masse amorphe. La solidarité avec les pacifistes russes est nécessaire. Les protestations contre la mobilisation existent. L’exil contraint de plus de 250000 personnes fuyant la mobilisation en quelques jours est un phénomène important. Elles doivent être accueillies dignement.

L’évolution prochaine va également dépendre de la situation économique. Pour l’instant, le secteur « utile » pour le pouvoir, à savoir les hydrocarbures, qui représentent 40% du PIB russe, fait plus que résister aux sanctions étant donné qu’ils sont soutenus par l’explosion des prix. Les prévisions annoncent en outre une augmentation de 40% des exportations au cours des prochaines années. Force de constater que les manifestations courageuses contre la mobilisation n’ébranlent pas le pouvoir qui reste solidement installé sur ses bases matérielles, capitalistes kleptocratiques, et idéologiques, réactionnaires et nationalistes.

Par ailleurs, la conduite des référendums dans les républiques autoproclamées du Donbass et les territoires occupés va permettre au gouvernement russe de dire que l’Ukraine attaque le territoire de la Fédération de Russie avec l’aide des armes de l’OTAN.

De ce point de vue, il ne faut pas tenir « pour du bluff » la menace nucléaire, et ce d’autant plus que la doctrine d’emploi russe a été élargie en 2020 afin de rendre possible un emploi tactique, et non plus uniquement stratégique, et a ouvert une possibilité d’emploi en premier. Enfin, il ne faut pas oublier que l’opposition au pouvoir la plus puissante et la plus influente est l’extrême-droite ultra-nationaliste, relégitimée depuis l’assassinat de la fille d’Alexandre Douguine, qui n’est pas « l’éminence grise » de Poutine, mais qui coagule un certain nombre de déchets idéologiques venus du pire de la tradition réactionnaire slavophile, des anti-Lumières et du fascisme occidental.

Enfin, la question de l’isolement ou non de la Russie sur la scène internationale est un autre facteur qui compte pour le pouvoir. D’un côté il se décrédibilise auprès de ses alliés proches, par exemple en ayant annoncé à l’Arménie, qu’il ne la soutiendrait pas en cas d’invasion azerbaïdjanaise, ce qu’ont aussitôt exploité les Etats-Unis en envoyant Nancy Pelosi à Erevan. D’un autre côté, le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui s’est tenu les 15 et 16 septembre à Samarcande, ont été l’occasion d’élargir cette alliance économique à l’Iran et plus largement au Moyen-Orient.

Cette montée des enchères du pouvoir russe s’accompagne en miroir du refus de toute négociation en Europe et en Amérique. On voit ici à quel point la logique de bloc participe à l’engrenage. Le discours de Joe Biden à l’assemblée générale de l’ONU s’inscrit pleinement dans son ambition stratégique de redessiner les contours de l’impérialisme américain en dévoyant les institutions multilatérales et en se faisant le héraut d’un soi-disant « camp des démocraties ».

Avec un aplomb hypocrite rare, il est allé jusqu’à déclarer que « les Etats-Unis veulent que cette guerre se termine », alors qu’à eux seuls les USA fournissent la moitié de la totalité de l’aide militaire à l’Ukraine et renforcent leurs positions militaires en Europe. Et que dire du discours d’Emmanuel Macron qui enjoint, sur un ton paternaliste totalement désuet, les pays non-alignés à choisir leur camp ? Heureusement que d’autres chefs d’Etat ont délivré des discours à la hauteur de la situation, tel que Gustavo Petro, le président colombien, qui, dans une remarquable intervention, a conjugué impératif de la paix, urgence écologique et urgence sociale. Ce décalage montre à quel point la logique de blocs défendue par nombre de pays occidentaux n’est pas partagée.

Au-delà des discours, nombre de signaux vont dans le sens d’une escalade en Occident également. L’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, vient de rédiger, avec l’appui du gouvernement ukrainien, un projet de traité de « garanties de sécurité », qui, entre les lignes, ouvre la voie à une entrée de l’Ukraine dans l’OTAN.

L’UE prépare un 8e train de sanctions, en étant d’ailleurs à la peine pour en trouver de nouvelles, à moins que l’interdiction de délivrance des visas refasse surface. La décision des Etats baltes de ne pas délivrer de visa humanitaire aux Russes qui refusent la mobilisation est d’un cynisme rare et fournit des arguments au pouvoir russe. Surtout, l’idée qu’une victoire ukrainienne soit possible après le succès de la campagne d’Izioum est prise comme argument pour condamner toute idée de cessez-le-feu, comme l’a fait Ursula Von der Leyen.

Mais personne ne s’interroge sur le prix de la poursuite de la guerre sur sa première victime, le peuple ukrainien (Donbass inclus), qui subit bombardements, catastrophe humanitaire, violences en tout genres, crimes de guerre, exécutions, tortures, mauvais traitements, manque d’assistance médicale, d’eau et de nourriture. La poursuite de la guerre signifie la poursuite de ces violations des droits humains.

C’est dans ce contexte d’urgence et d’extrême gravité qu’il convient de reposer l’exigence d’un cessez-le-feu et de la paix. Le choix est clair : guerre ou paix. Les possibilités sont infimes, aussi grandes qu’un trou de souris. Mais il faut s’y engager.

Pour cela, il convient de combattre deux arguments qui reviennent dans le débat public.

D’une part, il y a ceux qui spéculent sur une victoire ukrainienne en renforçant l’envoi d’armes, y compris des chars, à l’Ukraine. Même avec l’aide de l’OTAN, cela relève pour le moment de la spéculation. La défaite n’est pas une option pour le pouvoir russe, de même que pour le pouvoir ukrainien. Parier sur une victoire ne repose sur aucun argument sérieux. On peut par contre être certain que cela participe de l’engrenage du conflit. Répétons-le : la poursuite de la guerre signifie la poursuite des destructions et des violences contre la population civile.

D’autre part, ceux qui pensent qu’un cessez-le-feu gèlerait la situation sur le terrain, y compris la présence de troupes russes en Ukraine. Mais le cessez-le-feu, nécessaire, doit s’inscrire dans une dynamique politique, celle de la paix, qui n’est pas simplement l’absence de guerre. Il est important d’y donner du contenu. Les négociations devront prendre en compte à la fois la souveraineté du peuple ukrainien, que piétine Poutine, et l’impératif de sécurité du peuple russe et de tous les peuples.

Le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Li, a appelé à une « résolution pacifique du conflit » dans ce sens. Le président mexicain, Lopez Obrador, à la formation d’un groupe de contact international, incluant le secrétaire général de l’ONU. Plus largement, les nécessaires négociations, qui ne seront pas simples, doivent se placer dans un cadre plus large : celui de la construction d’une architecture équilibrée de sécurité collective pour les peuples d’Europe, dans laquelle l’OTAN n’a pas sa place.

Pour y arriver, cela implique d’ouvrir la voie d’un désarmement négocié, global et multilatéral, dans les domaines nucléaires et conventionnels, le refus du recours au nucléaire. Enfin, pour l’Ukraine, dans un cadre européen de sécurité collective, il conviendra de poser la question de sa neutralité et du statut du Donbass.

Le chemin est étroit. Mais le courage politique impose de l’emprunter si l’on veut éviter la catastrophe.

Vincent Boulet,
membre de la Commission des relations internationales du PCF

 

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Réforme des retraites

28 Septembre 2022, 12:29pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/09/2022 par PCF

Réforme des retraites

Contraint par les luttes, les mobilisations populaires, de remettre dans le tiroir sa réforme des retraites par point, le président Macron voudrait maintenant imposer, par un amendement au budget de la Sécurité sociale, le recul de l’âge de la retraite à 65 ans, la disparition des régimes spéciaux ou spécifiques et la diminution programmée du niveau des pensions. Il prétend ainsi « laisser une trace dans l’Histoire ».

La majorité divisée, toutes les organisations syndicales mobilisées.

Après F Bayrou, c’est le président des députés MoDem J.-P. Mattei qui annonce un vote contre cet amendement. Le groupe Renaissance (ex REM) est divisé. Un bon tiers des 170 députés s’interrogent. La présidente de l’Assemblée nationale, Y. Braun Pivet, est d’accord avec la réforme Macron, mais opposée à une réforme par amendement. E Philippe (Horizons) met la pression sur le chef de l’État pour qu’il agisse vite et fort. M. Le Pen (RN) évoque le risque d’une motion de censure en cas de 49.3.

À l’issue de leur rencontre avec le ministre du Travail, les organisations syndicales ont exprimé unanimement leur inquiétude et leur hostilité face à un projet qui demeure flou, sur le plan du contenu comme de la méthode, pour le faire passer au Parlement.

Face à cette situation, E. Macron réunira la semaine prochaine avec la Première ministre É. Borne, les chefs de la majorité et les ministres concernés pour faire le point sur la manière d’engager la réforme des retraites.

Tout le système de sécurité sociale est visé.

La création de la nouvelle branche autonomie, financée à 90 % par la CSG, les exonérations massives de cotisations sociales pour le haut patronat démontrent la volonté du président Macron de remettre en cause notre système de sécurité sociale, en diminuant massivement ses recettes issues des cotisations sociales.

Une réforme de progrès social et démocratique

C’est possible si nous nous engageons pour la mise à contribution des revenus du capital, pour l’augmentation des salaires et la modulation des cotisations, l’emploi, et pour l’égalité salariale femmes-hommes. Agir résolument sur ces quatre leviers, c’est créer les conditions d’une nouvelle innovation sociale et démocratique pour les retraites.

Une retraite à taux plein à 60 ans

La mise en œuvre d’une réforme fondée sur la sécurisation de l’emploi et de la formation avec prise en charge des périodes de précarité, chômage, études… permettrait à chacun·e de pouvoir faire valoir ses droits à une retraite à taux plein à 60 ans, avec un revenu de remplacement net équivalent à 75 % du revenu net d’activité (primes incluses), calculé sur la base des 10 meilleures années (6 derniers mois pour les régimes spéciaux), primes comprises, et indexé sur les salaires. Pour une vie digne, aucune pension ne doit être inférieure au Smic (1 923 € brut).

Nous proposons d’ouvrir ce droit sans autre condition que d’avoir une carrière complète (hors pénibilité et carrière longue), qui sera reconnue comme telle dès lors qu’elle ne comporte entre la fin du lycée, du secondaire et l’âge de 60 ans, que des périodes d’activité, de formation initiale ou continue, de chômage ou d’implications familiales.

Notre système de retraite et de sécurité sociale serait intégralement financé par la cotisation sociale, piloté et administré par des représentant·e·s élu·e·s des salarié·e·s.

Une réforme progressiste des retraites est possible en mettant en cause la domination du capital sur les choix d’investissement, de formation, de recherche de financement des entreprises et au coût qu’elle fait peser sur la société.

Daniel Junker collectif national retraité-e-s

 

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TRAVAIL

27 Septembre 2022, 11:45am

Publié par PCF Villepinte

À quoi sert le travail? Prendre «le parti du travail» face au capital, «valeur» de gauche ou de droite? En cette rentrée sociale, la controverse, initiée par Fabien Roussel lors de la Fête de lHumanité, fait rage sur le fond.

 

Pierre Chaillan L'Humanité

Mardi 27 Septembre 2022

Vecteur de reconnaissance des êtres humains, le travail est prisonnier du capitalisme. Aujourd’hui, il s’agit de sortir de cette société du profit.

DANIEL BACHET Professeur émérite à l’université d’Évry-Paris-Saclay

Le travail engage la reconnaissance sociale et psychique, ainsi que le développement des facultés humaines de tous les individus qui contribuent à la production et à la circulation des richesses (biens et services) et des connaissances. Cela concerne aussi bien les fonctionnaires, les salariés du privé, que les travailleurs indépendants dans tous les secteurs de la vie économique.

Au sein du capitalisme, le travail est souvent mutilé et atomisé car il se trouve prisonnier des rouages de l’accumulation. À l’exception d’un certain nombre de Scop et de quelques rares entreprises fonctionnant sur un registre démocratique et non court-termiste, il est difficile de le soustraire à la logique productiviste afin que le travailleur devienne attentif aux effets concrets et utiles de son action sur le monde.

De plus, l’organisation du travail est soumise aux changements permanents des systèmes de management et de ses modes sous les nouvelles contraintes de la financiarisation et de la numérisation des activités. Les mondes du travail sont conduits à suivre passivement des scénarios normalisés et se voient dépossédés d’une approche globale qui aurait pu leur permettre de maîtriser l’ensemble des missions qui leur ont été confiées.

Retrouver l’autonomie et la capacité de décider et d’agir dans le travail suppose, certes, de changer la manière dont celui-ci est organisé et reconnu. De nombreuses études ont montré que l’autonomie dans le travail était la condition nécessaire d’une capacité forte de délibération dans le domaine politique.

«lorganisation du travail est soumise aux changements permanents des systèmes de management et de ses modes sous les nouvelles contraintes de la financiarisation et de la numérisation des activités.»

Mais l’émancipation individuelle et collective que nombre d’entre nous appelons de nos vœux ne se réduit pas à l’organisation du travail au sens strict. Pour se libérer des chaînes de l’organisation du travail capitaliste, il faut changer au moins radicalement les finalités de deux institutions cardinales: les entreprises et les banques, tout comme la comptabilité classique et dominante dans laquelle sont repliés les rapports sociaux fondamentaux du capitalisme (rapport salarial, rapport monétaire et financier, rapports de propriété, etc.).

Ainsi, l’une des manières décisives de remettre en cause le processus d’accumulation et d’en bloquer la reproduction passe par le dépassement du rapport capital-travail qui est le cœur du capitalisme. À cette fin, il est nécessaire, en priorité, de refonder l’entreprise (autre finalité et façon de produire), les outils comptables (façon alternative d’apprécier l’activité productive et de décider), les banques (contrôle public de la monnaie et modalités de financement) et les droits issus de la propriété, c’est-à-dire l’organisation des pouvoirs.

Le projet est bien sûr de sortir de la propriété lucrative orientée profit ou rentabilité financière en vue d’assurer la maîtrise du travail par les producteurs associés au sein d’unités institutionnelles qui conçoivent, produisent et vendent les biens et/ou les services.

Subordonné aux intérêts capitalistes et de destruction, un processus de démocratisation et d’écologisation du travail doit être engagé en urgence.

ALEXIS CUKIER Philosophe

Le travail sert à répondre aux besoins humains, en produisant des biens, des services et des savoirs utiles, en régulant les cycles de reproduction de la nature, en reproduisant ou transformant les rapports sociaux. Mais il est aussi, dans nos sociétés capitalistes, subordonné aux intérêts et fantasmes de ceux qui le possèdent et à l’accumulation de leurs profits.

C’est dans cette contradiction que se jouent les drames de la perte de sens du travail, de la dégradation de sa qualité, de la souffrance des travailleurs et travailleuses, ainsi que la confrontation entre les logiques écocides et écologistes du travail.

À l’heure où le régime capitaliste du travail nous a fait basculer dans l’anthropocène – ce nouvel âge de la Terre dans lequel l’espèce humaine est devenue une force géologique majeure – et sa série de destructions et de malheurs, nous ne pouvons plus éviter cette alternative: le travail peut rester oligarchique et servir la logique de laccélération des catastrophes et de la guerre pour sy adapter au détriment des autres, ou bien devenir démocratique et servir la logique de la révolution écologique et sociale pour atténuer les catastrophes et conjurer les désastres.

«LE TRAVAIL PEUT RESTER OLIGARCHIQUE ET SERVIR LA LOGIQUE DE LACCÉLÉRATION DES CATASTROPHES ET DE LA GUERRE, OU BIEN DEVENIR DÉMOCRATIQUE ET SERVIR LA LOGIQUE DE LA RÉVOLUTION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE POUR ATTÉNUER LES CATASTROPHES ET CONJURER LES DÉSASTRES.»

D’un point de vue écologique, à quoi sert le travail? Depuis lapparition des sociétés de classe, le travail a toujours servi l’une ou l’autre de ces logiques: l’écorégulation pour les besoins de la majorité ou la destruction de la nature pour les intérêts de quelques-uns.

Mais la domination du travail par le capital (qui a intégré les dominations patriarcale et coloniale, le travail marchand, le travail gratuit et le travail forcé fonctionnant de concert) a provoqué un basculement et imposé aux travailleurs et travailleuses de s’adapter – aux maladies chroniques, aux sols, à l’air et aux eaux pollués, aux températures plus élevées. Et, bientôt – dans quelques décennies, ou plus probablement quelques années –, de nouveaux basculements vont avoir lieu, suscitant d’immenses besoins de travail de soin, d’enquête et de réparation.

Il faut espérer que s’ouvrira aussi la potentialité de ruptures politiques permettant qu’on passe résolument à l’atténuation des catastrophes, et que s’enclenche une révolution écologiste du travail, pour que tous les travaux servent la satisfaction des besoins qu’on aura démocratiquement estimé prioritaires, pour les décarboner et les dépolluer, et les rendre inoffensifs et bénéfiques pour la santé des travailleurs et travailleuses, pour la vie et la santé des humains et des non-humains. À quoi devra alors servir le travail?

Il est urgent que les luttes populaires, syndicales, habitantes – écologistes, féministes, antiracistes – élaborent et imposent ensemble la réponse anticapitaliste d’un processus de démocratisation et d’écologisation du travail, pour mettre le travail au service de la nécessaire révolution écologique et sociale.

[Les publications de la revue TAF, dont le hors-série Travail. Pourquoi Marx avait raison, sont à retrouver sur travailleraufutur.fr.

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