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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

SODEXO : l’appétit des actionnaires et les logiques financiers passe encore par des suppressions d’emplois !

31 Octobre 2020, 08:07am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 30/10/2020 par PCF

SODEXO : l’appétit des actionnaires et les logiques financiers passe encore par des suppressions d’emplois !

La multinationale Sodexo, groupe dont le chiffre d’affaires est passé de 15 à 22 milliards d’euros entre 2015 et 2019, vient d'annoncer la suppression de 2299 emplois.

Comme nous en avons l'habitude maintenant, la crise sanitaire serait la cause de cette décision.

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Ce serait vite oublié que le groupe avait antérieurement à la crise sanitaire dans ses tiroirs un plan de réduction d’emplois, sous l’habillage d’un « plan de mobilité ».

Sodexo est par ailleurs un groupe qui a réalisé 1,2 milliards de profits et distribué d’importants dividendes en 2019 (403 millions d’euros).

Durant la crise le groupe a bénéficié d'aide de l’état, après avoir engrangé durant plusieurs exercices le CICE, pour plus de 40 millions d’euros par an.

Sodexo n’est donc pas démuni pour affronter la crise sanitaire et ses conséquences économiques !

Le vrai problème n'est donc pas la covid, mais la logique de rentabilité qui préside aux décisions de l'entreprise.

L'état, les collectivités qui ont servi de base à Sodexo, sont en droit d'exiger le maintien de l'emploi.

La période de difficulté doit servir à développer la formation pour les salariés avec maintien des revenus.

Cette situation montre l'inanité des plans d'urgences du gouvernement pour l'emploi, qui ne pose aucunes conditions aux financements des grands groupes. Ces aides ne sont en fait qu'un soutien au capital.

Plus que jamais se pose la question de droits d'interventions et de gestion des salariés, à Sodexo comme dans les autres entreprises, comme celle du contrôle et de la critérisation des fonds publics accordés aux entreprises, particulièrement aux grands groupes.

Le parti communiste et ses élus apporte un soutien plein et entier aux salariés de Sodexo.

 

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Notre rejet est un vote d'opposition aux choix politiques et à la méthode qui sont les vôtres

31 Octobre 2020, 08:03am

Publié par PCF Villepinte

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Deuxième vague

31 Octobre 2020, 07:58am

Publié par PCF Villepinte

 

Bonjour à chacune et chacun,

 De toutes parts – surtout du côté des plus hautes autorités de l’Etat – il avait été annoncé qu’il n’y aurait pas de deuxième vague de l’épidémie de Coronavirus. Puis, le 14 juillet dernier, un « nous sommes prêts » avait été lancé avec assurance et aplomb par le président de la République, au cas où par hasard elle surviendrait quand même. La vérité c’est que malgré la réunion dite du « Ségur de la santé, le pouvoir a continué à fermer des lits dans de nombreux hôpitaux, à Caen, Nantes, Tours, Limoges, Nancy, Reims, Marseille, Nice…

 Aujourd’hui la deuxième vague est là, et elle semble arriver avec plus de force que la première. Certains médecins ont même annoncé ces derniers jours que l’épidémie est hors de contrôle. De fait le nombre de malades augmente, tout comme le nombre de lits de réanimation occupés. Autrement dit, même si nous savons qu’il est difficile de combattre ce virus, il faut bien noter que cette reprise épidémique signe l’échec de la stratégie gouvernementale à laquelle il faut évidemment ajouter les politiques d’austérité menées depuis des années sous injonctions des institutions européennes. Nous pensons à toutes celles et ceux qui sont touchés par la maladie et à leur famille en souffrance. D’autres malades en attente de soins voient leurs traitements ou opérations retardés du fait de la sur-occupation des hôpitaux, avec parfois de graves conséquences à moyen terme.

Il est indispensable de prendre toutes les mesures de précautions et de protections sanitaires. On s’étonnera cependant que les travailleurs puissent se rendre sur leurs lieux de travail mais qu’on ne puisse pas aller au théâtre, au cinéma ou à la librairie du coin.

D’autre part, dès lors que les masques sont obligatoires parce qu’ils constituent un moyen de préservation de la santé, ils doivent être gratuit. Une campagne populaire devrait être animée pour cet objectif.

Signez la pétition ici

 

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Covid-19 / reconfinement :

29 Octobre 2020, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/10/2020 par PCF

Tout mettre en œuvre pour protéger nos vies, se rassembler pour imposer d'autres choix politiques (PCF)

Le constat dressé par le président de la République, ce 28 octobre, oblige à la responsabilité et à la mobilisation du pays et de l'ensemble de ses forces vives.

Face à l'explosion du nombre de patients admis à l'hôpital et dans les services de réanimation, face au nombre de décès et de drames familiaux, la protection de la santé des Français est plus que jamais une priorité. La situation de tension au sein de l'hôpital public, la détresse des personnels soignants confrontés à l'afflux constants de nouveaux patients, imposent de prendre toutes les mesures nécessaires pour enrayer la progression exponentielle de l'épidémie.

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Si le reconfinement est sans conteste devenu nécessaire, c'est bien parce que la stratégie sanitaire du pouvoir a échoué, et que les alertes des scientifiques ont été minimisées. Emmanuel Macron et le gouvernement portent une lourde responsabilité. Et si chacun.e comprend que nous allons devoir vivre avec le virus, il est dangereux que cela conduise à priver durablement nos concitoyen-nes de leurs droits et libertés fondamentales, de leur vie sociale, familiale, culturelle.

• Le déconfinement aurait dû être celui d'un changement de politique.

Celui d'une vaste mobilisation de moyens pour des recrutements massifs et des mises en formation, dans la santé et l'éducation, pour permettre de dédoubler les classes et garantir les meilleures conditions pour la réussite de tous les élèves.

Celui de la création de milliers d'emplois, notamment en recrutant des jeunes, au lieu du plan gouvernemental qui les enferme dans la précarité.

Celui d'une autre utilisation de l'argent, d'une sécurisation de l'emploi et de la formation de chaque salarié.e, d'une aide à la hauteur des besoins des TPE-PME au lieu de déverser des centaines de milliards d'euros à des groupes supprimant des activités et des emplois, de l'encadrement du télétravail, de mesures d'ampleur contre la pauvreté et la précarité.

• La politique de l'exécutif a échoué

Le gouvernement ne peut s'exonérer de la situation dans laquelle se trouve l'hôpital.

Lors des trois derniers PLFSS, trois milliards d'économies ont été demandées à l'hôpital public. Entre 2018 et 2019, 7 600 lits d'hospitalisation ont été fermés. Des fermetures de lits dans certains hôpitaux se sont poursuivies depuis mars. Pire, plus de 800 millions d'euros de baisse de crédits pour 2021 sont encore prévus dans le Projet de Loi de Finances. Quant aux personnels hospitaliers et des Ehpad, la revalorisation de leurs métiers est très loin d'être à la hauteur.

Le gouvernement a également échoué dans sa stratégie de prévention comme en témoigne le fiasco sur les tests, le traçage et l'isolement des malades.

Il a enfin refusé d'assumer la gratuité des masques.

Le Parti communiste français regrette, pour toutes ces raisons, que ses propositions, au printemps, n'aient pas été entendues par le gouvernement et le président de la République.

• Ce nouveau confinement nécessaire doit être mis à profit pour engager une véritable rupture avec les choix opérés depuis le début de la pandémie.

Au contraire des décisions prises par un pouvoir isolé, cette rupture, urgente et incontournable, doit se construire sur une véritable démocratie sanitaire, qui permette l'expression du Parlement, des élus locaux, des organisations de salariés, des équipes de recherche et des personnels médicaux, des acteurs des services publics.

À ce titre, le Parti communiste français réitère sa demande de mise en place d'un comité d'urgence nationale, prenant appui sur des structures similaires dans les territoires.

L'urgence sanitaire est inséparable de l'urgence sociale. Ce deuxième confinement peut être celui d'une aggravation terrible de la crise sociale. Tous les moyens doivent être mobilisés afin qu'il ne conduise pas à de nouvelles inégalités, à une explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Les aides annoncées par le gouvernement ne suffiront pas à l'éviter. C'est une toute autre politique économique et sociale qu'il faut engager.

Immédiatement, l'aide massive, dont ont besoin nos hôpitaux et nos soignants pour faire face à la crise, doit être débloquée. Il ne faut pas se contenter de voeux pieux sur la protection des salariés qui continueront à se rendre sur leurs lieux de travail, des dispositions concrètes doivent être décidées après négociation avec les organisations syndicales. Un plan pauvreté doit être déployé afin que toutes celles et tous ceux qui vont subir un terrible choc social ne sombrent pas dans l'exclusion.

Le PCF appelle à la mobilisation de toutes les forces de progrès, des forces syndicales et associatives, des forces politiques de gauche et écologistes pour faire de cette période un temps utile afin de construire un projet rompant avec le désastre des politiques poursuivies depuis des décennies et contribuer à des victoires sociales et politiques. 

Ses militant.e.s et élu.e.s continueront, comme lors du premier confinement, à porter cette ambition et à organiser les solidarités indispensables dans les territoires.

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100 ans de jeunes communistes et tant d’années d’avenir !

28 Octobre 2020, 10:23am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/10/2020 par PCF

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Au sortir de la boucherie de la première guerre mondiale, les jeunes socialistes se réunissent en congrès à la salle de la Bellevilloise le 31 octobre 1920 pour prendre position sur l’adhésion à l’international communiste des jeunes. A une écrasante majorité les jeunes socialistes décident d’adhérer à l'international communiste des jeunes. Les jeunesses socialistes sont mortes ; les jeunesses communistes sont nées.

Les valeurs qui ont animé les jeunes de 1920 sont les mêmes qui ont continuées d’animer les jeunes communistes à travers l’histoire. La paix entre les peuples d’abord, alors que la première guerre mondiale a sacrifié la vie de nombreux jeunes au nom des intérêts capitalistes c’est la première exigence des jeunes communistes. Dès 1923 ils luttent contre l’invasion de la Ruhr, méritant leur nom “d’avant-garde” ils s’organisent pour la première fois en lien avec les jeunes allemands.

Deux années plus tard ils prouvent de nouveau leur avance : en organisant la première campagne contre le colonialisme. Puis viendra le temps de l’action directe : d’abord en Espagne en 1936. De nombreux jeunes communistes forts de leur expérience militaire seront les premiers à créer les réseaux de résistance. C’est le cas de Marcel Clouet : combattant républicain, un des instigateurs du premier acte de résistance en France. A son image ce sont des milliers de jeunes communistes qui seront acteurs et actrices d’une lutte acharnée contre le nazisme, beaucoup y laisseront leurs vies.

Cette exigence absolue de fraternité des peuples conduira après la seconde guerre mondiale à la création de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique qui a vocation à réunir les organisations de jeunes progressistes et porteuses de paix partout dans le monde - aujourd’hui toujours active. Ce ne sera malheureusement pas la dernière lutte pour la paix des jeunes communistes. S’en suivront le grand combat pour la paix et contre le colonialisme en Algérie où là aussi les jeunes sont envoyés en première ligne contre un ennemi qui est en réalité un frère de lutte.

Le Vietnam, l’Indochine, l’Irak tant de moment où les JC ont cité Jacques Prévert muni d’un badge “Quelle connerie la Guerre”. C’est aussi l’exigence de la paix qui pousse à refuser toutes divisions entre les peuples : parmi elles l’apartheid ou l'emprisonnement d’Angela Davis ont constitués deux moments où porté par les jeunes communistes, la lutte anti-raciste a pris de l’ampleur. La lutte contre la guerre, le colonialisme et le racisme a aujourd’hui un visage : celui de la Palestine et les jeunes communistes continuent ce combat.   

Les valeurs qui continuent d’animer les jeunes communistes à travers un siècle d’histoire sont évidemment celle du progrès et de la lutte contre le capitalisme. Il suffit de feuilleter l’Avant Garde (Le journal des JC lui aussi centenaire) pour voir les préavis de grève dans les usines et les exigences qui les déclenchent dans les premières décennies de la JC. Cette exigence ne faiblit jamais même pendant la seconde guerre où les jeunes continuent de réclamer des droits pour leur travail et leurs loisirs.

Ces exigences prendront toutes leurs places lors des années cinquante avec les luttes de l’UJRF : salaire égal pour les jeunes, réduction du temps de travail sont des priorités. Mais aussi sur le terrain social : création de piscine municipales, de lieux de loisirs pour les jeunes, droit de vote à 18ans etc. Les jeunes communistes sont alors majoritairement à l’image des jeunes du pays des jeunes travailleurs. Ils sont de toutes les mobilisations sociales. Mai 68 n’y échappe pas, les JC ont l’avantage d’être présents dans tout le territoire et bien que l’histoire ne l’a pas retenue après les grèves de mai, le nombre d’adhérent.e.s connaît une très forte augmentation.

Les années qui suivent vont être un moment de grand changement dans la forme de la jeunesse : le lycée et l’université se démocratisent. Le MJCF va alors intensifier ces luttes pour le droit à une éducation de qualité : la lutte contre la loi Devaquet en est un symbole. Sans oublier les combats pour un emploi digne, les années 80 sont les débuts de l’ultra libéralisme et avec des contrats spéciaux pour les jeunes comme l’intérim.

En 2006 c’est de nouveau un contrat jeune qui va mobiliser le MJCF : le CPE, une lutte victorieuse. L’année précédente, la réforme Fillon du lycée va mettre la aussi les jeunes en mouvement. Les crises du capitalisme s’enchaînent et le libéralisme continue de privatiser toutes les sphères de nos vies. A cette image de 2005-2006, aujourd’hui les jeunes doivent lutter de front pour obtenir une éducation qu’ils choisissent et de qualité et un emploi digne qui permettent de construire sa vie.

Ces cent ans de combats très rapidement résumé montrent bien que les jeunes qui ont créé les jeunes communistes, ont bien eu raison. Ils ont ainsi donné vie à cent ans de lutte pour la paix, l’égalité, la justice : le communisme. Plus encore, nous affirmons jeunes communistes de 2020 que ce centenaire n’est que le début de la lutte.

L’avenir des jeunes a rarement été aussi mis à mal. Les crises sociales, scolaire, sanitaire et économiques est en train de sacrifier toute une génération. Le MJCF refuse qu’en plus d’être sacrifiée nous soyons la génération résignée. La jeunesse d’aujourd’hui à plus que jamais besoin d’espoir, d’un chemin vers un monde et une vie libre, épanouissante et fraternelle. Cette voie, le MJCF est prêt à  la construire avec l’ensemble des jeunes. Les jeunes communistes seront présents et continueront d’être comme, le meilleur outil pour faire entendre leur voix et aller vers les lendemains qui chantent.

 

Clémentine Le Duey, coordinatrice nationale du MJCF à la vie des départements.

 

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Budget de la Sécurité sociale : Pénurie, fragilité, dénuement

28 Octobre 2020, 10:13am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/10/2020 par PCF

Budget de la Sécurité sociale : Pénurie, fragilité, dénuement

Depuis trois ans maintenant, nous dénonçons les budgets de la Sécurité sociale qui se succèdent, nous dénonçons les choix politiques qu’ils représentent, l’affaiblissement de la sécurité sociale, la casse de l’hôpital public.

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Dans les établissements, la tension est palpable. Ces budgets, les uns après les autres, ont conduit le pays dans cet état de grande pénurie, de fragilité  extrême, de dénuement face au surgissement du virus. Le gouvernement a été rattrapé par le réel. La situation dans les hôpitaux est catastrophique : c’est le revers de la médaille d’une politique qui renonce à prendre l’argent là où il est.. La colère aussi. Au moment où l’on constate une grande perte de sens, entendre la rengaine – « c’est un problème d’organisation » – exaspère.

Le gouvernement a beau répéter qu’aucun gouvernement n’a fait autant pour la santé, ça ne va pas. Le Ségur de la santé ne rattrape pas le retard pris pendant des années, ne concerne pas tous ceux qu’il devrait embrasser et ne saurait être présenté pour solde de tout compte. Il nous fait seulement passer de la vingt-deuxième à la dix-huitième place européenne pour la rémunération des infirmières. Mais le personnel continue à s’en aller, refusant de persister à vivre ce jour sans fin.

Dès le mois de mars, il aurait fallu engager un grand plan de recrutement et de formation pour ajouter du personnel dans les hôpitaux et l’accompagner d’un plan d’investissement en matériel, en lits de réanimation et en lits en général. Il y avait, dans l’urgence, des actes forts à poser pour anticiper et commencer à changer de trajectoire. 3 400 lits ont été fermés en 2019 et 4 200 en 2018, 100 000 en vingt ans, mais le gouvernement annonce 4 000 créations en 2021.

Le gouvernement a dû faire des entorses à sa doctrine, financer assez massivement les dépenses Covid-19, et ajouter quelques touches avec des amendements mais le compte n’y est toujours pas.

Parmi les mesures positives, il y a l’allongement du congé de paternité ou de parentalité et la diminution du rôle de la T2A. Mais le problème, c’est que le gouvernement continue à ne pas tirer les leçons de l’épreuve et à se contenter d’affichage. Les dépenses exceptionnelles pour lutter contre le Covid-19 sont inscrites dans le budget, ainsi que les mesures du Ségur de la santé, même si elles sont insuffisantes et inégalitaires. Mais on continue à compresser le reste du financement, avec 4 milliards d’efforts demandés, dont 800 millions à l’hôpital.

Quant à l’effacement d’un tiers de la dette des hôpitaux, le gouvernement le conditionne à « des engagements d’assainissement de la situation financière ». Les CREF (1) et autres COPERMO (2) continuent de courir ; c’est proprement insensé. Si l’on regarde plus loin, c’est assez logique puisqu’il souhaite maintenir le cap de l’assèchement des ressources de la Sécurité sociale, chargée de surcroît depuis quelques mois d’une dette covid indue, et de l’affaiblissement du principe même de la cotisation. Il essaie de régler le problème de l’hôpital à côté de l’hôpital, au lieu d’annoncer une nouvelle ère, avec l’ouverture de nouveaux services, de lits, de postes et une meilleure articulation avec la ville et l’ensemble du système de santé.

Dans ce budget, on trouve aussi la création, prétendument historique, d’une cinquième branche dédiée à l’autonomie. Comme pour la réforme des retraites – que la lucidité devrait conduire à abandonner au lieu de s’entêter –, on nous dit que c’est la grande réforme sociale du quinquennat. Mais là encore, on n’est pas au rendez-vous. Les objectifs assignés à la CNSA (3) ne nous rassurent pas. Le gouvernement refuse de créer une nouvelle ressource alors même que le rapport Libault évalue à 6,5 milliards les besoins de financement en 2024. Il a rejeté nos propositions en la matière.

Ce défi appelle une ambition politique forte, garantissant à chacun un droit universel à l’autonomie, ce qui nécessite un niveau élevé de couverture sociale et l’existence d’un grand service public décentralisé de l’autonomie. C’est le sens de notre proposition d’établir un droit universel à l’autonomie qui garantisse à chacun et dans les mêmes conditions l’accès aux prestations d’autonomie, le libre choix des personnes sur le maintien à domicile et la réduction du reste à charge en établissement pour les assurés. Là où nous proposons de répondre à une nécessité sociale, le gouvernement s’en tient à une logique d’affichage et à des mesures comptables.

C’est donc un budget en trompe l’œil qui masque mal que la Sécurité sociale est peu à peu transformée en instrument de secours public et utilisée comme une variable d’ajustement des politiques économiques. Au moment où l’on fête ses 75 ans, comment ne pas s’interroger sur ces orientations qui dessinent une société moins protectrice et moins solidaire, où les patients, pourtant ayants droit, sont toujours plus regardés comme des clients potentiels pour le marché ?

Pierre Dharréville, membre du CEN, député des Bouches-du-Rhône.

__________________________

1. Contrats de retour à l’équilibre financier.

2 .Comités interministériels de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers.

3. Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

 

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Les communistes de l’aérospatial à l’offensive

28 Octobre 2020, 10:08am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/10/2020 par PCF

Le collectif national aérospatial s’est réuni à mi-octobre afin de faire le point de la situation et d’être force de propositions et d’initiatives politiques.

Malgré les 15 milliards promis par le gouvernement à l’aérien, la réalité concrète est faite de plans de casse de l’emploi et de régression sociale.

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Avec ses 350 000 salariés, l’industrie aérospatiale constitue pourtant un atout pour l’avenir de notre pays, tout comme la filière du transport aérien qui emploi plus d’un million de personnes (1). Elle est une source de progrès technologiques majeurs en participant à la résolution des grands problèmes qui se posent à notre monde globalisé, à commencer par la crise climatique. Notre parti se félicite que l’activité civile soit aujourd’hui l’élément moteur de cette industrie. Il s’est toujours prononcé pour une industrie aérospatiale forte, dans le cadre de coopérations européennes et internationales maîtrisées, garantissant l’indépendance technologique face aux États-Unis et aux fonds financiers.

Sur les plateformes aéroportuaires la situation s’aggrave, entraînant destructions d’emplois et des faillites malgré les soutiens publics. Les aéroports sont quasi déserts et l’été n’a pas apporté la bouffée d’oxygène espérée.

Pour Airbus, un PSE (2) se négocie avec signature d’un accord de chômage partiel par la CGC, la CFTC et FO. Seulement 10 000 salariés sur 30 000 vont intégrer le dispositif de chômage partiel, ouvrant ainsi la voie à un accord de compétitivité attaquant les acquis sociaux. Les possibilités de chômage partiel et de départ de salariés en retraite anticipée ne sont pas exploitées au maximum pour permettre à la direction d’imposer l’accord de compétitivité sous menace de licenciements secs. Les charges de travail remontent avec la livraison de 57 avions en septembre et des remontées de cadence forte pour la famille des moyens courriers A320 (3) dès le début 2021. L’A321 sera l’un des avions de sortie de crise, d’où le besoin de la nouvelle chaîne d’assemblage à Toulouse pour sa version XLR transatlantique. Le carnet de commandes est toujours de plus de 7 400 avions à fabriquer et il est prévu de livrer plus de 500 avions en 2020 et plus de 600 en 2021. Les marchés chinois et d’Europe de l’Est font preuve d’une grande résilience et captent une grande partie des livraisons. Boeing est dans une situation catastrophique sur le secteur civil et ne sera sauvé que par les commandes du Pentagone.

Chez Thalès, malgré les aides de l’État, la suppression de 1 200 emplois dont nombre d’ingénieurs est annoncée. Elle ne se soldera pas obligatoirement par des licenciements secs : des ingénieurs iront travailler ailleurs... sur des domaines sur lesquels ils n’ont aucune expertise. Des postes vont être délocalisés en Inde dans une filiale de droit français qui donc pourrait bénéficier des aides de l’État.

À Safran, le débat se développe autour des idées que la pandémie n’explique pas tout et que l’histoire de l’industrie aéronautique montre que celle-ci dépend des cycles du transport aérien. C’est pourquoi un système de sécurité emploi-formation-revenus, qui exclurait le chômage, serait une alternative à l’accord que la direction Safran a imposé. Limité à des mesures pour faciliter les départs de Safran, cet accord, obtenu sous menace de licenciements secs, ne répondra pas aux besoins des salariés. Safran avait prévu en mai le versement de plus d’un milliard d’euros de dividendes. Ce coût du capital est à mettre en regard avec une masse salariale de cinq milliards. Ce versement a été annulé au dernier moment alors qu’était annoncé un renforcement des mesures de compétitivité dans la production, et une diminution des dépenses en recherche et développement de 20 à 30%. C’est pourquoi les fonds publics de Safran ne devraient pas financer l’intensification du travail et les suppressions d’emplois, mais devraient aller à la recherche & développement.

Pour les sous-traitants qui n’ont ni la trésorerie d’Airbus ni d’aides d’État, les PSE vont se multiplier avec des disparitions ou des rachats par des fonds financiers étrangers vautours, entraînant des délocalisations et nuisant à la sortie de crise.

Dans l’ensemble du secteur, la situation du personnel et de l’emploi se dégrade. Les effectifs de productions, d’études et même des services associés sont menacés. Les salariés des sociétés de sous-traitance, les salariés intérimaires sont en première ligne pour être licenciés. L’actuelle mise à l’arrêt du transport aérien sur toute la planète hors sud-est asiatique a un terrible impact sur tout le secteur. Mais les directions des grands groupes exploitent cette situation réelle pour travailler la remise en cause de l’ensemble des acquis et conquêtes sociales. Il s’agit d’un effet d’aubaine.

Si sur l’avion « propre » ou « décarboné » des études sont engagées, dans le même temps les grands groupes entendent diminuer leur effort en recherche et développement pour protéger la rétribution des actionnaires. Le marché du carbone, les bas prix du pétrole, les actuelles et futures taxations aveugles du transport aérien ne peuvent que conduire les compagnies à ne pas renouveler leur flotte pour des avions plus propres (4).

Les mesures contre les lignes intérieures devraient pousser les compagnies aériennes à affréter des TVG, concurrençant ainsi la SNCF, alors qu’au contraire on devrait rechercher la complémentarité entre train et avion. Tout ne doit pas être misé sur l’avion à hydrogène. Certes celui-ci est technologiquement possible (5), mais il implique, pour répondre de manière industrielle au transport aérien, la création de toute une filière de l’hydrogène propre qui n’existe pas encore, allant de la production par électricité décarbonée (6) aux installations aéroportuaires. Ce n’est pas impossible, contrairement aux dires de certains lobbies, mais cela demande du temps et de très importants investissements.

Sur le budget des armées, le gouvernement ne s’inscrit pas dans une logique de défense nationale, il vise à soutenir avant tout les grands groupes de l’industrie d’armement. S’il est nécessaire de préserver des outils industriels nationaux pour avoir les équipements nécessaires à la défense du pays, cela ne peut justifier de subventionner des entreprises privées à l’actionnariat flottant ou étranger par la commande publique. Un pôle public des industries de défense est donc indispensable, avec des nationalisations ainsi que des remontées de la part de l’État dans le capital d‘entreprises comme Airbus. Il faut une filière stratégique publique duale des industries de souveraineté qui, en lien avec une politique de sécurité collective préparant à un désarmement multilatéral, organiserait sa reconversion vers des productions civiles.

Le Collectif Aéro a dégagé quelques pistes de travail, donnant au PCF une visibilité politique auprès des salariés. Face à la destruction massive d’emplois, touchant particulièrement les sous-traitants et les intérimaires, le PCF se doit de contribuer aux luttes des salariés avec ses propres initiatives et propositions. Il s’agit aussi de construire des initiatives dans les grands bassins d’emplois de la filière dans le cadre des élections régionales.

Si le PCF combat les campagnes de désinformations pseudo écologiques anti-avion ignorant la réalité (7) et l’apport à l’humanité de l’industrie aérospatiale et du transport aérien, il se bat résolument dans les entreprises pour que l’aviation se réinvente afin de relever le défi politique et technologique de réduire considérablement son empreinte écologique avec de nouveaux moteurs, de nouvelles cellules, du roulage aéroportuaire électrique, de nouveaux carburants... Tout ceci ne sera possible que par l’action, le travail et la coopération de tous les salariés de l’aérien

Jean Claude Pradeau

pour le Collectif Aéro du PCF

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La lettre de P Le Hyaric

25 Octobre 2020, 09:20am

Publié par PCF Villepinte

 

Bonjour à chacune et chacun,

 

Mercredi soir, la Nation a rendu un hommage déchirant à Samuel Paty dans la cour de La Sorbonne au travers d'une cérémonie solennelle. En ce lieu, le président de la République lui a remis à titre posthume les insignes de la Légion d’honneur, avant de prononcer un discours salué par l’ensemble des groupes républicains du Parlement.

 

La Sorbonne est un symbole lumineux qui s’oppose à la laideur et à la froideur haineuse du fondamentalisme islamiste qui a frappé un enseignant chez nous, comme il frappe des milliers de personnes à travers le monde.


Symbole du savoir et de la connaissance, l’une des premières universités au monde après celles érigées par les musulmans au Caire, à Fès ou à Bagdad, la Sorbonne incarne nos désirs d’émancipation, à l’opposé des simplismes obscurantistes, de la bêtise, de la négation des connaissances qui ont poussé à la décapitation d’un passeur de savoirs. L’assassin lui a ôté la tête comme pour signifier la haine de ce qui pense.

 

A cet obscurantisme, ont été opposés en ce lieu le droit et le devoir à l’éducation, le primat de la connaissance, le désir de culture et le besoin de s’élever, le respect de l’autre pour faire monde ensemble. Tout ce que rejette ce terrorisme islamiste qui rêve d’éteindre ces lumières pour soumettre les hommes et les femmes à d’autres lois que celles qu’ils décident ensemble, par la dispute démocratique et le débat public. Autant de choses dont nous avons besoin pour instaurer le rapport de force nécessaire à la construction d’un grand projet émancipateur et d’égalité entre tous les citoyens.

 

Citoyens actifs par-delà nos croyances, participant à faire vivre une République dégagée du carcan capitaliste, qui porte enfin la liberté, l’égalité, la fraternité ; une République où chacune et chacun grandit sans cesse de l’apport de l’autre, de l’esprit critique, du questionnement, dans le cadre d’une Nation indivisible que bâtit au fil du temps chacun de ses membres sans distinction d’origine, de croyance, de religion, de philosophie.

 

Une Nation débarrassée des oukases d’instances internationales ou européennes qui peu à peu lui ôtent toute souveraineté et fragilisent la citoyenneté. Phénomènes encore amplifiés par l’alignement sur l’impérialisme américain et l’Otan. Une nation, donc, qui ne serait ni soumise aux choix guerriers au Moyen-Orient, ni aux alliances mercantiles avec les théocraties pour leur vendre des armes. Une France qui enfin reconnaitrait aux Palestiniens le droit à un Etat au côté de celui d’Israël.


Or, c’est cette orientation que détruisent les présidents de la République depuis au moins trois mandats. Non seulement par une politique étrangère scélérate qui ôte à la France son rôle de promoteur de paix, mais aussi par une politique de destruction méthodique de toutes les institutions sociales, promouvant l’austérité et la concurrence de tous contre tous.

 

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"Forfait urgences" : un nouvel obstacle à l'accès aux soins

25 Octobre 2020, 08:56am

Publié par PCF Villepinte

CGT Publié le 23 oct 2020

 

Le scandale du “forfait patient urgences” La CGT lance une pétition contre la mise en place d’un forfait payant pour les passages aux urgences sans hospitalisation. Cette disposition marque un nouveau recul pour l’accès au droit à la santé dans un contexte de crise sanitaire et d’explosion de la pauvreté.

Alors que toute notre attention est fixée sur la capacité de notre système de santé à absorber le choc de l’épidémie de coronavirus, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2021(PLFSS), présenté début octobre, prévoit plus de 800 millions d’euros d'économie sur l’hôpital.

Une mesure punitive

Parmi les mesures préconisées, le gouvernement envisage, sans concertation, la création d’une « participation », au «montant forfaitaire » pour chaque passage aux urgences dès lors que celui-ci ne serait pas suivi d'une hospitalisation. Ce forfait, à peine détaillé dans le PLFSS 2021, devrait impacter 80% des patients qui passent par les urgences. Il remplacera l’actuel ticket modérateur laissant à la charge du patient 20 % du coût de ses soins qui seront pris en charge par la complémentaire de santé… enfin pour ceux qui en ont une.

Double peine

Pour les 5% de français qui n'ont pas de complémentaire santé (soit plus de 3 millions de français), cette décision risque d’aggraver un peu plus le renoncement aux soins. Compensant souvent les insuffisances de la médecine de ville, les urgences hospitalières étaient, jusqu’alors, la garantie d’être soigné quelques soient ses moyens. Cette disposition crée un nouvel obstacle à l’accès aux soins et rogne un peu plus sur le principe de solidarité de la Sécurité sociale.

Mauvaise réponse à un vrai problème

Mais les malades ne peuvent être rendus responsables du manque de médecins de ville ou de recours possibles à des soins de proximité qui les obligent à se rendre dans les services d’urgence. C’est pourquoi, pour la CGT « le gouvernement doit renoncer à ce projet scandaleux ». C’est dans ce sens que la CGT a lancé une pétition contre la mise en place du “forfait urgences” à faire signer et à partager avec les salariés et les usagers.

 Signer la pétition  https://www.cgt.fr/petition/non-au-forfait-urgences  

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Les données françaises de santé et Microsoft - Saison 2 : Le petit marquis  d’O contraint à battre en retraite

22 Octobre 2020, 06:50am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 21/10/2020 par PCF

Rappel de la saison précédente traitée dans le numéro 825 du 2 septembre 2020 de CommunisteS :    En janvier 2016, la ministre de la Santé pré-macronienne Marisol Touraine fait voter une loi sur la création dun « système national des données santé », prélude à une marchandisation de ces données.

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En juillet 2019, sous l’impulsion de Cédric O et Agnès Buzyn avec la loi de juillet 2019, le « système national » devient une « plateforme » dénommée en bon français « health data hub ». Sa mise en œuvre est confiée à Jean Aubert dont les « liens intérêts » (sic) avec Iqvia, le plus gros marchand de données de santé aux États-Unis, sont explicites (1). Hors de toute règle de marché public et profitant de l’état d’urgence sanitaire, Cédric O impose Microsoft comme maître-d’œuvre de la plateforme des données de santé de 67 millions de Français, c’est-à-dire l’hébergement mais aussi les outils logiciels d’analyse et de traitement des données. Cédric O justifie son choix en faveur de Microsoft en arguant mensongèrement que les Français ne savaient pas faire. Rappelons qu’après le retrait des États-Unis la fondation Bill Gates est devenue avec la Chine le principal bailleur de fonds de l’OMS.

La fin de la 1re saison est marquée par les réserves de la CNIL et de ANSI (2), les protestations des professionnels de santé et des acteurs du logiciel libre, réunis dans des collectifs comme InterHop, et la fureur des entreprises informatiques françaises après les propos humiliants du petit marquis O.

La saison 2 commence par une saisine en juin 2020 du Conseil d’État par le collectif Santénathon (3), regroupant des acteurs français du logiciel libre et de l’« open data », des organisations de soignants, UFMICT-CGT et l’UGICT-CGT, pour bloquer la décision du gouvernement au nom du droit à la protection de la vie privée.

Le 16 juillet, la Cour de justice de l’Union européenne entre en scène en cassant l’accord sur les données personnelles entre les États-Unis et la Commission européenne, en considérant qu’il ne protégeait pas assez les citoyens européens face à l’extra territorialité des lois étatsuniennes.

En s’appuyant sur la décision de la Cour de justice européenne, Santénathon opère une seconde saisine du Conseil d’État le 16 septembre.

Le 8 octobre, dans un mémoire (4) adressé au Conseil d’État, la CNIL confirme les éléments motivant la saisine. Cet avis de la CNIL a obligé le gouvernement à prendre en urgence un arrêté le 9 octobre, précisant « qu’aucun transfert de données à caractère personnel ne peut être réalisé en dehors de l’Union européenne ». (5)

Mais malgré cette manœuvre de dernière heure, le 14 octobre le Conseil d’État reconnait que l’accord entre l’État français et Microsoft permet au gouvernement des États-Unis d’accéder aux données de santé des Français. Si le Conseil d’État s’est pour l’instant refusé à arrêter totalement le projet, il a demandé au « Health Data Hub » et à Microsoft de conclure encore de nouveaux avenants à leurs contrats, et de prendre encore des précautions supplémentaires, sous le contrôle de la CNIL. Il a indiqué être dans l’attente d’une solution qui permettra d’éliminer tout risque d’accès aux données personnelles par les agences gouvernementales des États-Unis, autorités américaines, renvoyant notamment à un appel d’offre en direction d’un prestataire français ou européen.

Cette situation a contraint Cédric O à manger son chapeau devant les sénateurs en déclarant : « Nous travaillons avec Olivier Véran (…) au transfert du Health Data Hub sur des plateformes françaises ou européennes. »

Cependant, comme pour l’instant le transfert de données vers Microsoft n’est pas stoppé et comme l’on connaît le peu de crédibilité que l’on peut accorder à la parole gouvernementale, le collectif Santénathon entend ne pas lâcher l’affaire en la portant maintenant sur le fond auprès du Conseil d’État afin d’enterrer définitivement l’accord avec Microsoft.

Pour sa part, le PCF propose la création d’un service public des données de santé associant expertises des soignants, organismes de recherche publics et entreprises nationales, assis sur une renaissance industrielle de notre pays, et participant à la construction d’une souveraineté numérique de la France dans le cadre de coopérations européenne et internationale. Il mettra cette proposition en débat le 23 novembre dans un Webinaire sur l’avenir des données de santé dans le cadre des lundis des États généraux de la révolution numérique qu’il organise.

Yann Le Pollotec, responsable de la commission Révolution numérique et informationnelle

1. https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/24/donnees-de-sante-conflit-d-interets-au-c-ur-de-la-nouvelle-plate-forme_6023918_3244.html

2. Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

3. https://www.santenathon.org/

4. https://cnll.fr/documents/35/OBSERVATIONS_DE_LA_CNIL_8_OCTOBRE_2020.pdf

5. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042413782

 Document vidéo pour aller plus loin :  https://video.ploud.fr/videos/watch/13964678-d65f-4fe7-9806-ef071441a477

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