Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
En 2008, un énarque de 30 ans promettait de régler tous les problèmes du pays en cinq ans, à condition de promouvoir l’ultralibéralisme en économie. C’était Emmanuel Macron !
En 2007, Nicolas Sarkozy chargea Jacques Attali de présider une commission pour relancer la croissance. Ce dernier la composa de patrons et d’économistes libéraux. Il fit appel à Emmanuel Macron pour en rédiger le rapport. Dès l’automne 2008, la droite s’en inspira pour faire voter sa Loi de modernisation économique, la LME.
En page 19 de son rapport, Macron promettait pour 2012 « un taux de chômage ramené de 7,9% à 5%, c’est-à-dire le plein emploi ; le chômage des jeunes divisé par trois ; le nombre de Français sous le seuil de pauvreté ramené de 7 à 3 millions ; une dette publique réduite à 55% du Produit intérieur brut (PIB) ».
Des promesses.
Ce ne fut pas le cas et Sarkozy fut battu par Hollande en 2012. Mais Macron devint secrétaire général adjoint de l’Élysée. Cette année-là, le taux de chômage atteignait 10,6% de la population active et la dette publique était égale à 90,2% du PIB. Entre temps, son passage à la Commission Attali avait permis à Macron de prendre la lumière, de se faire embaucher à la banque Rothschild, où il perçut une rémunération de 1,4 million d’euros en 2011, soit plus de 116 000€ par mois.
En page 230 de son rapport rédigé en 2008, Emmanuel Macron proposait de « réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales sur la contribution sociale généralisée (CSG) et la TVA ». Ni Sarkozy, ni Hollande, même avec Macron comme ministre de l’Économie, n’osèrent appliquer cette recommandation.
Passage en force.
En janvier 2018, moins d’un an après avoir accédé à la fonction suprême, Macron fit voter sa proposition par les députés du groupe La REM. Résultat : l’augmentation de la CSG de 1,7% sur les pensions brutes de 60% des retraités fit diminuer leurs pensions nettes de 1,83% ! En revanche, les promesses faites par Macron, sur la baisse du chômage et de la dette dans son rapport de 2008, ne furent au rendez-vous ni pour 2012 ni à la fin du mandat de François Hollande, en 2017.
Cette année-là, la dette publique atteignait 98% du PIB, le chômage n’avait que peu baissé malgré les aides versées au patronat.
En 2019, la dette publique était toujours égale à 98% du PIB. En 2020, dans une situation compliquée par le coronavirus et la gestion chaotique des affaires du pays, elle atteindra 117% selon les prévisions. Le déficit budgétaire sera égal à 10,3% du PIB, contre 3% en 2019, et les chiffres du chômage sont déjà plus hauts que jamais. L’heure du bilan approche donc pour ce président des riches au comportement de gamin immature.
À l'occasion du centenaire du congrès de Tours, l'Humanité vous propose cette vidéo offerte par le Parti communiste Vietnamien.
En février 1941, un petit homme frêle, Nguyen Ai Quôc – il ne prend son nouveau pseudonyme, Hô Chi Minh, qu’en 1942 – franchit clandestinement la frontière entre Chine et Vietnam, en pleine zone de hautes montagnes recouvertes de végétation tropicale. Il a quitté son pays il y a 30 ans, à la recherche de la voie de la libération.
Il la trouve, fin 1918 en adhérant au Parti socialiste. Il est l’un des tout premiers colonisés à s’inscrire aussi directement dans la vie politique française. Dans le débat alors en cours sur l’Internationale communiste, il est très vite du côté des partisans de l’adhésion. Une seule chose compte pour lui : qui s’intéresse au sort de son peuple ? Qui s’engage à le défendre ? En décembre 1920, à Tours, il vote, avec la majorité, pour l’adhésion à l’internationale communiste
Nguyen Ai Quôc est également un journaliste talentueux qui signe de nombreux articles dans l’Humanité. Enfin, il fonde en 1930, le Parti communiste vietnamien... avant de proclamer l’indépendance de son pays le 2 septembre 1945, à Hanoi. La lutte pour l’indépendance ne fait que commencer.
Après une année 2020 éprouvante avec l’éclatement de la pandémie de la Covid, les personnels, mobilisés depuis des mois pour demander des moyens, exigent également un changement profond du système.
Une annus horribilis sur le front de la santé. Alors qu’Olivier Véran a annoncé mardi le resserrement du couvre-feu dans certains départements et qu’une troisième vague de la Covid est à craindre d’ici janvier, les personnels médicaux et paramédicaux, à genoux après les tsunamis successifs, exigent des moyens à la hauteur des défis de 2021.
Le Ségur de la santé, signé le 14 juillet dernier et censé répondre à certaines revendications, reste en travers de la gorge de nombreux soignants, notamment ceux du médico- social qui en sont exclus. Quant à l’économie de 4 milliards d’euros à réaliser sur l’assurance-maladie pour l’année à venir, elle a suscité la stupéfaction après des mois cataclysmiques. Si le ministre de la Santé avait déclaré en novembre qu’il fallait sortir du «dogme» des fermetures de lits, force est de constater que les restructurations se sont poursuivies un peu partout en France.
En vingt ans, 100000 lits ont ainsi disparu. Au-delà des applaudissements à 20heures, les héros en blouse blanche demandent des bras pour sortir du sous-effectif chronique. « Nous avons les mêmes exigences depuis des années et notamment 300euros d’augmentation pour maintenir les personnels en place. Les soignants sont fatigués et il y a un énorme manque d’attractivité. La Covid n’a fait que montrer les faiblesses de l’hôpital», lance Noémie Banes, présidente du Collectif Inter-urgences.
Remontées comme jamais, les premières lignes attendent bien plus que les étrennes du Ségur ou des primes, mais une réforme de fond en comble. «Force est de constater que ces sujets n’ont pas bougé», estime même le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, espérant que «2021 peut encore être une année utile pour poser les bases d’un système de santé totalement repensé».
«Ce n’est pas un Ségur qu’il faut, mais un Grenelle»
Pour Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé, le changement de paradigme s’impose depuis longtemps. «Ce n’est pas un Ségur qu’il faut, mais un Grenelle. Il faut tout repenser. On voit bien qu’aujourd’hui le système ne peut gérer que la Covid et pas les autres pathologies. Le gouvernement doit se projeter à l’horizon d’une vingtaine d’années sur la santé, en formant notamment plus de médecins. On ne peut pas se contenter d’avoir une vision à court terme. Si l’exécutif a été obligé de lâcher quelque chose sur les revendications salariales, la question des lits et des emplois a été traitée de manière très légère dans le Ségur. Nous réclamons toujours au minimum100000 postes à l’hôpital et 200000 dans les Ehpad.»
La lutte unitaire entamée par des syndicats et collectifs au printemps 2019 devrait donc encore redoubler dans les mois à venir. Après de nombreuses manifestations, dont celle très suivie du 16 juin dernier, mais aussi les démissions administratives d’un millier de médecins début 2020, les personnels se donnent rendez-vous pour une journée d’action le 21 janvier afin de placer 2021 sous le signe de la fin de la logique austéritaire à l’hôpital public.
Les jeunes dans leur ensemble sont 28 % à envisager de voter en faveur d’un candidat ou d’une liste se réclamant du communisme. G. Garaialde/Getty Images/AFP
Cent ans après le congrès de Tours, la perception du mot lui-même par les 18-30 ans reste marquée par l’histoire du XXe siècle, mais les principes et les valeurs qui en sont le socle sont jugés très positivement, selon notre sondage Ifop.
Depuis sa naissance au congrès de Tours, en 1920, le PCF a traversé un siècle d’histoire avec ses heures de gloire, comme ses heures sombres. Cent ans plus tard, c’est une nouvelle crise du capitalisme qui s’amorce et le communisme se présente toujours en alternative, sans pour l’heure parvenir à générer un mouvement assez puissant pour abattre le mur de l’argent. Pourtant, de la mobilisation pour le climat à la lutte contre le racisme ou les violences faites aux femmes, la jeune génération occupe le terrain du combat politique. Alors, à l’heure où une crise historique frappe à la porte, que pensent les jeunes du communisme?
Premier enseignement de notre sondage Ifop auprès des 18-30 ans: si le terme reste négativement connoté, ses principes sont largement plébiscités. «Il y a une logique de mise à distance des idéologies, un rejet des mots en “isme”, capitalisme et communisme», observe le directeur général adjoint de l’Ifop, Frédéric Dabi. Avec «privatisation», les deux termes forment ainsi le trio des mots les plus négativement jugés: capitalisme par 60% des sondés, privatisation par 61% et communisme par 65%. Pour ce qui est du capitalisme, il est d’ailleurs considéré comme le principal responsable du dérèglement climatique par 58% des jeunes....
travaillent. G. Souvant/AMardi 29 Décembre 2020 Lola ScandellaFP
Mardi 29 Décembre 2020
L'Humanité Lola Scandella
La première phase de vaccination a débuté ce week-end dans les Ehpad. Une priorisation des plus vulnérables décidée au regard des caractéristiques des vaccins disponibles.
Sous les applaudissements du personnel soignant d’un établissement hospitalier pour personnes âgées de Sevran (Seine-Saint-Denis), Mauricette, une femme de 78 ans, a reçu dimanche 27 décembre la première dose d’un vaccin contre le Covid-19. Un cardiologue de 65 ans qui officie dans cet établissement l’a suivie, donnant le coup d’envoi symbolique à la campagne de vaccination française. Une vingtaine d’autres personnes âgées et les personnels soignants se sont fait vacciner dans la journée à Sevran mais aussi dans un centre gériatrique de Champmaillot, dépendant du CHU de Dijon (Côte-d’Or). Lundi, c’était au tour d’un Ehpad de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire. Une centaine d’autres établissements devraient suivre début janvier.
C’est le sérum développé par l’alliance des laboratoires américain et allemand Pfizer et BioNTech, exploitant la technique inédite de l’ARN messager, qui a eu la primeur des premières injections. Sorties tout droit de l’usine de Puurs, en Belgique, 19500premières doses sont arrivées sur le sol français samedi 26décembre, escortées par la police nationale. Elles sont destinées à des résidents en Ehpad et en unités de soins longue durée, ainsi qu’aux personnels qui y travaillent.
Alors que la pêche a occupé une grande partie des négociations pour trouver un accord de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, bizarrement, la finance a été ignorée. Le projet des financiers anglo-saxon d'avoir un super paradis fiscal aux portes de l'Union européenne demeure !
Dès l'accord signé, Boris Johnson a même annoncé dans un quotidien anglais son intention de multiplier les ports francs, à taxation ultralégère pour concurrencer les ports européens !
Il faut dire que depuis plusieurs années la City et plusieurs capitales européennes se livrent une concurrence sans merci pour attirer les capitaux en proposant les meilleurs schémas d'optimisation fiscale.
A ce jeu, la City était déjà très bien placée: elle est la première place financière mondiale sur le marché des capitaux. 7000 milliards de dollars y sont échangés chaque jour ! Et la place londonienne réalise 60% de toutes les opérations liées aux marchés européens des capitaux.
Mais c'est surtout un paradis fiscal bien connu des fonds d'investissements et de toutes les grandes multinationales qui y délocalisent leurs bénéfices, afin d'éviter de payer les impôts là où ils sont installés.
La City sert en effet de passerelle pour transférer ces bénéfices dans les îles britanniques telles que les Caïmans ou encore Jersey, située à quelques encablures des côtes françaises. Ces juridictions britanniques sont des paradis fiscaux notoirement connus. Les Îles Britanniques accueillent 6000 milliards d'actifs en leur proposant un taux d'imposition moyen sur les bénéfices à 1,73%.
Avec ou sans accord, le Brexit a ouvert une guerre entre paradis fiscaux, entre la City et les pays de l'Union à taux d'imposition quasi nul tel que le Luxembourg, l'Irlande ou les Pays Bas.
Et plus rien ni personne n'empêchera maintenant la City d'adopter ses propres règles fiscales, même si les milieux financiers doivent pour cela ouvrir une succursale au sein de l'Union européenne.
Dans cette guerre, les grands perdants seront les peuples : la fraude et l'optimisation fiscales coûtent 80 à 100 milliards d'euros au budget de la France, tous les ans et près de 1000 milliards d'euros aux pays de l'Union européenne. A l'heure de la lutte contre la pandémie, cette guerre au « moins disant fiscale » est indécente, scandaleuse. Elle devrait susciter l'indignation générale.
Sur les 1500 pages de l'accord de Brexit, il aurait pu y avoir quelques propositions pour attraper des gros poissons de la finance qui privent les pays de l'Union européenne de plusieurs centaines de milliards d'euros d'impôts par an.
Il est urgent d'établir des règles fiscales identiques dans tous les pays de l'Union européenne et de mettre des filets de sécurité à la circulation des bénéfices réalisés dans nos pays. L'imposition à la source des bénéfices de ces multinationales reste à ce jour la meilleure solution, comme nous l'avons formulée dans une Proposition de loi déposée en 2019. Une occasion de régler ces pratiques malhonnêtes vient d'être manquée dans les négociations autour du Brexit. L'exigence des peuples pour une vraie justice fiscale en Europe n'a pourtant jamais été aussi forte.
L'argent existe et il coule même à flots pour une minorité qui fait tout pour échapper aux impôts. Ayons le courage de s'attaquer à ce fléau. C'est comme cela que nous pourrons répondre aux besoins humains, financer nos services publics et relever le défi écologique.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
Après la première vague de l’épidémie de Covid-19, Olivier Véran s’était engagé à mettre fin au « dogme » des réductions des capacités des établissements. Sur le terrain, les syndicats estiment que rien n’a changé, pour l’instant.
Les fermetures de lits dans les hôpitaux, dans le cadre des projets de restructuration, sont-elles vraiment de l’histoire ancienne ? Au plus fort de la première vague de l’épidémie, en avril, le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, Christophe Lannelongue, a eu le malheur de défendre le plan alors en cours au CHRU de Nancy, qui comprenait des centaines de suppressions de lits et de postes. Une faute politique, en temps de Covid-19.
Le haut-fonctionnaire a été remercié, quelques jours après ses propos – un limogeage que le Conseil d’Etat a jugé irrégulier, dans une décision du 10 décembre. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a assuré dans la foulée que « tous les plans de réorganisation » étaient « évidemment suspendus ». Il n’a cessé de le marteler depuis : c’en est fini du « dogme de la réduction des lits » qui prévalait lors des grands projets de transformation hospitalière.
Mais, huit mois plus tard, sur le terrain, l’inquiétude remonte chez les soignants, les responsables d’hôpitaux, et les élus locaux. « Rien n’a changé », estime-t-on dans les rangs syndicaux : « Les projets se poursuivent comme avant, alors que la crise a bien montré que ce n’était plus possible », clame Christophe Prudhomme, de la CGT Santé. Lui comme d’autres égrènent les plans Copermo toujours en cours à Paris, à Nantes, à Caen, à Nancy… avec 100, 200, 300 suppressions de lits en perspective.
« Projet par projet »
Copermo : ce sigle est devenu synonyme d’économies pour l’hôpital. Le Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers a été créé en décembre 2012 pour accompagner les hôpitaux dans leurs « projets d’investissement d’ampleur exceptionnelle », peut-on lire sur le site du ministère de la santé, selon des « critères exigeants en termes d’efficience », de « soutenabilité financière » et de « valeur ajoutée », et dans leurs « trajectoires de retour à l’équilibre ». Autrement dit, de gros projets de modernisation assortis d’un engagement à faire des économies. Une « boîte noire », ironise-t-on chez les hospitaliers. « Personne n’a jamais eu de contacts directs avec eux », rapporte un responsable d’établissement.
Olivier Véran a décidé de sa suppression cet été, lors des annonces du Ségur de la santé, et de son remplacement par un « conseil national de l’investissement », pour valider les projets supérieurs à 100 millions d’euros. « Les projets avancent, les nouvelles modalités d’accompagnement des investissements sont en train d’être expérimentées », assure-t-on au ministère.
De premiers « feux verts » de ce futur conseil sont attendus début 2021 pour des projets revisités à l’aune du nouveau paradigme. Le taux de marge brute à « 8 % » ou encore la réduction automatique d’au moins « 15 % » des capacités en lits ne seront plus l’alpha et l’oméga de chaque projet, assure-t-on au ministère.
Cela n’exclut pas, néanmoins, toute suppression de lits dans les mois à venir : « Le renversement est très clair, il n’y aura plus de critères imposés dans un pur objectif financier d’économies, dit-on au ministère. Ce sera projet par projet, selon les besoins, les projections d’activité et l’évolution de la médecine, qui permet des prises en charge plus courtes, et parfois d’aller vers moins de lits d’hospitalisation complète et plus d’ambulatoire [prise en charge sans hospitalisation] quand cela est pertinent. »
« On ne veut plus l’entendre »
Dans les hôpitaux, où l’on a surtout retenu la « fin » des fermetures de lits, le changement de ligne tarde à se matérialiser. « On en est nulle part », assure Christian Rabaud, président de la commission médicale d’établissement (CME) du CHRU de Nancy, où un rebond épidémique se fait déjà sentir, avec une augmentation des patients Covid depuis plusieurs semaines. « C’est très lourd pour la communauté médicale, actuellement la tête sous l’eau, et qui ne dispose toujours pas de perspectives pour la suite, souligne l’infectiologue. Le Covid a bien montré qu’on ne peut pas éternellement faire plusavec moins. »
Le projet immobilier nancéien, qui représente plus de 500 millions d’euros d’investissement, prévoit le rassemblement du centre hospitalier, éclaté sur plusieurs sites souvent vétustes, sur le site de Brabois, assorti d’une réorganisation, avec 598 suppressions de postes et 179 lits de moins d’ici à 2024.
La direction de l’hôpital et la commission médicale de l’établissement ont repris la copie à la rentrée. Mais les réunions avec l’ARS Grand-Est, toujours accompagnée du cabinet de conseil Capgemini, demeurent « tout aussi bloquées » qu’auparavant, estime le professeur Christian Rabaud. « Les choses ne sont pas claires, on nous demande de continuer à rendre des personnels et des lits pour faire des gains d’efficience, ça, on ne veut plus l’entendre, dit-il. On ne parle toujours pas la même langue, on nous demande encore : “Mais comment vous allez faire pour vous payer ceci ou cela ?” »
D’après la direction de l’hôpital, 500 emplois et 300 lits ont déjà été supprimés dans cette restructuration qui a commencé il y a sept ans – dont 204 postes et 78 lits en 2019 et en 2020. « La situation est assez inconfortable et participe à une certaine morosité, reconnaît le directeur général, Bernard Dupont. Olivier Véran s’est exprimé clairement, mais la déclinaison prend du temps… »
« Lassitude »
« Il est urgent de sortir de l’ambiguïté », insiste Mathieu Klein (PS), maire de Nancy et président du conseil de surveillance de l’hôpital, qui s’oppose à ces réductions de lits et de postes, qu’il entend encore comme une « demande tacite » lors des discussions avec les autorités sanitaires. « La crise due au Covid a engendré une lassitude du monde hospitalier à un niveau inquiétant, personne ne comprend cet attentisme et cette hésitation. »
A l’ARS Grand-Est, on indique quele dossier, retravaillé depuis l’été, est « en cours de finalisation », « en anticipation des nouvelles modalités de gestion des investissements issues du Ségur », intégrant une « appréciation “cousue main”des critères de dimensionnement par rapport aux besoins de santé du territoire et pour tirer les leçons de la gestion de la crise du Covid ». Le projet fera partie des premiers dossiers examinés par la nouvelle instance nationale, début 2021.
« Si c’est pour mettre en place une nouvelle structure qui prendra les mêmes décisions comptables, cela ne va pas être possible », prévient Arnaud Robinet, maire (Les Républicains) de Reims et président du conseil de surveillance du CHU de Reims. L’élu de droite multiplie lui aussi les appels, au plus haut sommet de l’Etat, sans avoir reçu d’« engagement » à ce jour. Ainsi, 184 suppressions de lits sont prévues dans les futurs bâtiments de ce CHU, soit 24 % des capacités, souligne l’édile, initialement favorable au projet. « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », dit-il aujourd’hui.
Un nouveau projet est sur la table, assure le professeur Philippe Rieu, président de la CME, sans la centaine de suppressions de lits prévue dans le second bâtiment (la construction du premier est déjà enclenchée). « Nous sommes en train de chiffrer le supplément avec l’ARS, ajoute la directrice générale, Dominique de Wilde. Notre ministre a dit : “Plus de suppressions de lits”. Moi je crois ce que dit notre ministre. »
L’espoir est moindre en Ile-de-France
L’espoir est moindre en Ile-de-France, sur le projet d’hôpital Grand Paris-Nord, porté par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui doit rassembler, à l’horizon 2028, les hôpitaux Beaujon (Clichy, Hauts-de-Seine) et Bichat (Paris) à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). « Cela devient très concret », dit le cardiologue Olivier Milleron, qui siège dans les commissions d’évaluation du projet architectural. Mais rien n’a été remis en question, ou presque, d’après le médecin membre du Collectif inter-hôpitaux : sur les 350 suppressions de lits prévues, soit 30 % du total, l’AP-HP a annoncé que 84 lits seraient maintenus, et 94 autres mais sous forme « flexible » : « Ça ne nous satisfait pas du tout, on est toujours très loin du compte. »
Le projet ne devrait néanmoins pas avoir besoin de repasser devant une instance nationale : il fait partie de la dizaine d’ex-Copermo les plus avancés, qui ont obtenu validation définitive. Pour ces projets, si des ajustements sont jugés nécessaires, ils pourront être demandés par les directions d’établissement directement auprès des ARS, indique-t-on au ministère. Sollicitée, l’AP-HP n’a pas souhaité répondre à nos questions.
C’est l’ensemble de l’« idéologie » derrière ce projet qu’il faut pourtant remettre en question, dénonce Olivier Milleron, qui signait dans Libération, en mai, une lettre ouverte au président de la République, avec une centaine de collègues et d’usagers : « Le nombre de lits dans le futur hôpital est basé sur un taux d’occupation de ceux-ci à 95 %, avec une durée moyenne de séjour des patients 30 % inférieure à la moyenne nationale, c’est démentiel », dit-il.
Pour le sociologue Frédéric Pierru, coauteur de La Casse du siècle. A propos des réformes de l’hôpital public (Raisons d’agir, 2019),« la crise du Covid a jeté une lumière crue sur l’inanité de cette doctrine d’un hôpital géré “à flux tendu”, sans aucune marge de manœuvre. Nous avons quand même dû confiner le pays parce que notre nombre de lits en réanimation avait toujours été calculé au plus juste », juge-t-il.
La question des ressources humaines
Le « mirage » du virage ambulatoire, qui permettrait sans difficulté de réduire l’hospitalisation, est critiqué de toute part. « C’est vrai que l’hospitalisation peut être plus courte qu’avant pour certaines pathologies, mais nous gardons justement à l’hôpital des malades très lourds, pour lesquels on ne peut pas faire d’ambulatoire », relève Marie-Astrid Piquet, gastro-entérologue au CHU de Caen.
La professeure passe déjà son temps à chercher des places aux patients qu’elle doit hospitaliser. « Nous n’avons jamais un lit vide, une dizaine de nos malades sont en permanence en chirurgie, faute de place dans notre service », rapporte la membre du Collectif inter-hôpitaux. Ici, 200 lits de moins sont prévus dans le projet de restructuration.
Les élus de la région sont montés au créneau, à l’été. La sénatrice centriste du Calvados, Sonia de La Provôté, attend toujours une réponse au courrier envoyé avec quatre autres parlementaires normands du Parti socialiste et de La République en marche, en mai, au ministre de la santé, lui demandant de revoir le projet. « La crise a bien montré combien il était nécessaire d’avoir un volet de lits mobilisables pour l’urgence, insiste l’élue, médecin de profession. Derrière les lits, surtout, ce sont des ressources humaines, qui ne peuvent pas être la “denrée rare” en matière sanitaire. »
A Nantes, où le chantier doit commencer en janvier, un collectif de syndicats, d’associations et de mouvements politiques s’est constitué et a recueilli quelque 2 000 signatures dans une pétition lancée mi-novembre, demandant à mettre « sur pause » le projet de transfert du CHU. « Tant que la première pierre n’est pas posée, on peut encore changer les choses », défend Olivier Terrien, de la CGT, qui dénonce les 202 lits en moins prévu dans ce déménagement sur l’Ile de Nantes, à l’horizon 2026. « Il n’y a eu aucun changement de braquet depuis la crise, lâche-t-il. Les derniers documents de la direction confirment qu’on se dirige vers ces suppressions de lits, alors qu’on est déjà sous-dimensionné. »
A Marseille, le projet de restructuration, déjà très avancé, ne devrait pas être modifié, ce que défend la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, malgré les 150 suppressions de lits prévues.
« Dans le cadre actuel des bâtiments, c’est difficile de faire mieux, souligne le directeur général, Jean-Olivier Arnaud. On ne veut pas recommencer un cycle de négociations qui retarderait le début des travaux, cela fait tellement longtemps qu’on attend, nos locaux sont tellement obsolètes…» Le directeur espère obtenir un soutien dans d’autres opérations, dans le cadre du prochain plan d’investissement.
C'est la Françafrique et ses prolongements qui ont laissé ce pays exsangue et divisé. C'est la priorité à la reconstruction du pays dans le respect de la souveraineté du peuple centrafricain qui ouvrira un chemin de paix et de justice sociale (PCF) L'élection présidentielle du 27 décembre 2020 en République centrafricaine (#RCA) se tient dans un contexte des plus précaires. Le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, dénonce une tentative de coup d'Etat par des groupes rebelles.
Le pays ne s'est jamais remis des horreurs de la Françafrique qui, du sacre du dictateur Bokassa avec la complicité du président Giscard d'Estaing en passant par les multiples déstabilisations et décennies de coups tordus et de pillage, a laissé ce pays exsangue. La guerre civile, déclenchée en 2013 lors de la chute de l'ex-président, François Bozizé, a parachevé le dépeçage de la RCA. L'expédition militaire française qui s'en est suivie n'a en rien remédié aux problèmes du peuple centrafricain.
L'accord de paix signé au Soudan en février 2019 s'est traduit par une baisse des violences mais il inscrit dans la durée la division du pays entre le gouvernement à Bangui et de vastes zones tenues par différents groupes rebelles. La prise temporaire de Bambari, quatrième ville du pays, par un groupe armé ces derniers jours illustre cette situation.
Ces groupes se fournissent depuis des années en armes en provenance de pays voisins, dont le Tchad du dictateur Idriss Déby. L'embargo des Nations Unies sur les ventes d'armes en Centrafrique a eu un impact avant tout sur la politique d'achat du gouvernement centrafricain qui s'est alors tourné vers la Russie pour bénéficier d'équipements d'occasion et de coopération militaire.
Force est de constater que le chaos et le remodelage des territoires s'inscrivent, en Centrafrique comme dans d'autres zones du monde, dans un mode de gouvernance mondiale issue des guerres et politiques de dominations menées jusqu'à leur paroxysme. L'instabilité, la violence et la misère sont propices au pillage des richesses du sol et du sous-sol. Il est, par exemple, de notoriété publique que des diamants sortent du pays de manière illicite mais y compris à bord de vols aériens réguliers.
Aucune perspective de paix, de développement et progrès social ne sera possible tant que perdura ce régime d'exploitation, spoliation et prédation.
Le Parti communiste français (#PCF), solidaire du peuple centrafricain, condamne avec fermeté les violences qui interviennent depuis plusieurs jours à la veille de l'élection présidentielle, et appelle à une solution politique, sous égide de l'ONU, priorisant la reconstruction du pays dans le respect de la souveraineté du peuple centrafricain, ciblant les causes profondes qui ont conduit à la déstabilisation de la RCA et cherchant à mettre un terme aux tensions régionales par la mise en œuvre de politiques publiques offensives de lutte contre la pauvreté et pour la promotion d'une sécurité humaine globale.
C'est à ces conditions qu'un véritable retour à la paix se dessinera en République centrafricaine ; c'est à ces objectifs que la politique internationale de la France devrait entièrement consacrer ses efforts et moyens.
Identifiée chez un voyageur rentré de Londres, la première contamination due à une nouvelle souche du Covid-19 a été détectée en France. Son apparition inquiète d’autant plus que ce variant pourrait être plus contagieux, et alors qu’une nouvelle hausse de cas positifs a été enregistrée entre le 24 et le 25 décembre.
Il ne manquait plus que lui autour de la table des fêtes de fin d’année! Ironie du sort, deux jours avant lelancement de la campagne vaccinale et alors que le soir de Noël devait permettre aux Français de souffler en famille après des mois de confinement, c’est précisément le 25 décembre qu’a choisi un variant anglais du Covid-19 pour pointer son nez.
La présence de cette nouvelle souche du virus, identifiée pour la première fois au Royaume-Uni au mois de septembre, a été détectée en France à Tours (Indre-et-Loire) chez un homme résidant habituellement en Grande-Bretagne et revenu de Londres le 19 décembre. Asymptomatique, il est isolé à son domicile a indiqué le ministère de la Santé le 25 décembre, annonçant qu’il s’agit de la «première contamination au variant VOC 202012/01 du virus de la Covid-19» détectée en France.
De quoi donner quelques sueurs froides à l’exécutif qui avait pourtant décrété, comme plusieurs voisins européens, la suspension par précaution des liaisons par la Manche et l’instauration de tests obligatoires pour rentrer en France. Las, malgré cela et le reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre, les craintes se sont confirmées et la variante est bien arrivée par-delà les frontières britanniques. En plus de ce premier cas, «plusieurs prélèvements positifs pouvant faire évoquer le variant VOC 202012/01 sont en cours de séquençage» et analysés par des laboratoires, a ajouté le ministère.
La nouvelle souche a également été détectée en Allemagne et au Liban, portée là aussi par des voyageurs de retours de Londres. Un début de propagation préoccupant, alors que ce variant du Covid-19 est encore mal connu. Si rien ne prouve à ce stade qu’il pourraît entraîner une hausse de la mortalité, plusieurs études parues au Royaume-Uni tendent à démontrer qu’il serait plus contagieux. Sa découverte a provoqué une vague d’inquiétude concernant l’efficacité des vaccins contre la maladie face à cette mutation. En France, les premières doses de vaccins ont atterri sur le territoire samedi 26 décembre et les premières injections doivent avoir lieu le lendemain dans deux établissements pour personnes âgées à Sevran (Seine-Saint-Denis) et Dijon (Côte-d’Or).
L’Agence européenne du médicament (EMA) s’est toutefois voulue rassurante en déclarant qu’il n’existe pour l’instant «aucune preuve» suggérant que le vaccin Pfizer/BioNTech «ne soit pas efficace contre le nouveau variant». Le co-dirigeant du laboratoire allemand BioNTech Ugur Sahin a de son côté assuré pouvoir produire un nouveau sérum en moins de six semaines. Pour autant, les pouvoirs publics restent sous pression en cette fin d’année, ayant tous en tête la flambée de cas aux États-Unis après Thanksgiving. Certains élus du Grand Est réclament déjà une nouvelle mise sous cloche pour éviter un nouvel embrasement épidémique à la rentrée dans leur région, très touchée par la maladie.
La contagiosité plus élevée de la nouvelle souche du virus pourrait également poser problème. Si le nombre de cas en réanimation se maintient en dessous de la barre des 3000 depuis quelques semaines, la circulation du virus est toujours très active. Un peu plus de 20000 nouveaux cas ont été enregistrés en France entre le 24 et le 25décembre, bien loin des 5000 fixé par Emmanuel Macron le 24novembre. L’exécutif a déjà coupé la poire en deux en autorisant les déplacements au-delà des horaires du couvre-feu le 24 décembre mais pas le soir du réveillon comme il l’avait un temps envisagé. Il pourrait être obligé de prendre des mesures plus drastiques, certains ayant déjà commencé à agiter le spectre d’un nouveau confinement à la rentrée.
La chambre sociale de la Cour d'appel de Nancy a condamné le 17 décembre la SNCF à réintégrer Jean-Michel Dieudonné au sein de l'entreprise.
Cette décision réhabilite ainsi J.M. Dieudonné que la direction de l'entreprise publique avait décidé de licencier pour son action de syndicaliste CGT contre le démantèlement et la privatisation de la SNCF, organisé par le gouvernement.
C'est une grande victoire pour J.M. Dieudonné, pour sa famille et ses amis, et pour toutes celles et ceux qui se sont mobilisé.es pendant deux ans pour exiger justice et rétablir le militant syndical dans ses droits.
Aux côtés de la CGT, les communistes de Meurthe-et-Moselle et de la région Grand Est, dont Bora Yilmatz, secrétaire départemental, ont largement contribué à cette mobilisation.
Avec les députés LFI et PS de la région, nous avions reçu JM. Dieudonné et son comité de soutien à l'Assemblée nationale.
Cette belle victoire doit désormais donner confiance à toutes celles et ceux qui combattent les atteintes aux libertés syndicales et luttent contre les politiques ultra-libérales du gouvernement contre les entreprises et services publics notamment.
Alors que les coups portés au monde du travail redoublent en cette période, le PCF voit dans cette décision de justice un formidable encouragement à amplifier le combat pour défendre les conquis sociaux, les services publics et les droits des salarié.e.s et de leurs représentants syndicaux.