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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Grandeur(s): Christiane Taubira, femme libre

30 Janvier 2016, 13:46pm

Publié par PCF Villepinte

Pour les idées qu’elle présente aux yeux du monde, cette femme de Lettres et d’Esprit – les Lettres pour dire le vrai, l’Esprit pour dire le droit et la justice pour tous – n’avait (plus?) rien à faire dans un gouvernement qui promeut l’ordo-libéralisme dans ses moindres décisions.

 

Photo Loic Venance AFP
Élévation. Elle aimait citer, même aux séances des questions du Parlement au gouvernement, le poète, écrivain et homme politique Léon-Gontran Damas, né à Cayenne et métis blanc, amérindien et noir: «Nous les gueux/nous les peu/nous les rien/nous les chiens/nous les maigres/nous les Nègres/nous à qui n’appartient/guère plus même/cette odeur blême/des tristes jours anciens.» Qui aurait risqué semblable audace, sinon elle? «Qu’attendons-nous/les gueux/les peu/les rien/les chiens/les maigres/les Nègres/pour jouer aux fous/pisser un coup/tout à l’envi/contre la vie/stupide et bête/qui nous est faite.»

Drôle d’époque, où la vérité engendre la haine en surgissements répétés. Une haine si absurdement tenace et brutale que Christiane Taubira en fut parée de toutes ses composantes imaginables, des plus éloquentes aux plus infâmes, englobant jusque et y compris l’apparence même de ce qu’elle est, une femme noire, brillante, intelligente et cultivée au-delà des possibles, devenue en quelques années une ennemie symbolique facile à identifier: elle incarne tout ce que les réactionnaires, conservateurs et libéraux d’arrière et d’avant-garde détestent par-dessus tout.

Ce quelque chose qui rend à la République ce qu’elle peut octroyer a priori à tous: la grandeur d’âme et l’élévation collective vers un idéal préservé du néant quand il conjugue l’égalité et la justice. Christiane Taubira a donc claqué la porte du gouvernement. «Un peu tard», pensent certains. «Il était temps», clament d’autres. Bien sûr, on reprochera au bloc-noteur une faiblesse de cœur trop sincère pour cette femme de culture et de haute tenue politique, une faiblesse d’autant plus avouable qu’il pense exactement la même chose: oui, c’est sans doute un peu tard, et, oui, il était temps… Pour ce que nous savons d’elle et, plus encore, pour les idées qu’elle présente aux yeux du monde, cette femme de Lettres et d’Esprit – les Lettres pour dire le vrai, l’Esprit pour dire le droit et la justice pour tous – n’avait (plus?) rien à faire dans cette équipe qui promeut l’ordo-libéralisme dans ses moindres décisions.

Depuis le «mariage pour tous», qui restera la seule marque de gauche de Normal Ier, s’était-elle uniquement transformée en caution éthique et intellectuelle, sinon populaire, d’un exécutif en perdition qui, au nom de la morale publique et de l’histoire, ne peut plus, et en aucun cas, se revendiquer «socialiste»? Son verbe haut percutait encore, elle, la bouc émissaire d’une droite extrémisée, cible d’attaques inédites par leur violence et leur tonalité souvent raciste. Nous en souffrions beaucoup à l’Humanité, avouons-le, et nous ne manquions jamais une occasion, non pas de la soutenir – sa flamboyance et sa combativité lui suffisaient –, mais de dénoncer des adversaires si rances et si caricaturaux que notre honneur n’a pas à en souffrir. Lors de ses vœux, lundi 25 janvier, elle cita Jacques Prévert et Paul Éluard. Et nous, nous pensions à l’un de ses livres, l’Esclavage raconté à ma fille (2002), où elle écrivait: «J’aime les Nègres marrons, mais aussi tous les insurgés, rebelles, mutins, résistants et abolitionnistes de toutes les époques et de toutes les causes.»


A-venir. Sa pleine et entière liberté retrouvée – plutôt reconquise –, Christiane Taubira va redevenir l’une des consciences capables de répondre à cette question: et maintenant la gauche, de quoi demain? Ne nous trompons pas. Cette démission, comme un geste tardif, certes, mais utile, éclaire un peu plus encore la gravité du moment. Christiane Taubira doit servir à remettre en perspective la recherche d’une Gauche qui ne se renie pas. Comme elle, nous croyons à cette habitation, humaine et plus qu’humaine, qu’est l’habitation politique, réelle et transgressive, pour réaliser ce qui n’est pas encore et qui, par nos propres forces, doit advenir. Cet à-venir-là importe plus que le passé. Aussi maudit soit-il.

[BLOC-NOTES publié dans l’Humanité du 29 janvier 2016.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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SECOURS POPULAIRE VILLEPINTE

30 Janvier 2016, 08:37am

Publié par PCF Villepinte

Plus de 900 personnes ont signé la pétition de soutien au Secours Populaire de Villepinte menacé d'expulsion de son local de Fontaine Mallet. Le président du Secours Populaire de Seine ST Denis Jean-François Béné ainsi que le député François Asensi ont demandé à madame Valleton, maire de Villepinte de  maintenir le Secours Populaire dans son local. C'est d'autant plus légitime que madame le maire a elle-même reconnu l'action très importante d'aide aux familles en difficullté, menée par cette section locale.

Un rendez-vous de lutte, autour d'un verre de l'amitié, se teindra cet après-midi  de 15 H à 19 H au local du Secours Populaire  3 rue Manet à Fontaine Mallet.  

 

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Nous n'irons plus nus

22 Janvier 2016, 15:13pm

Publié par PCF Villepinte

Nous n'irons plus nus

Madame VALLETON et son équipe reprochent, fort justement, à l’Etat de remettre en cause les services publics de proximité, en raison de la baisse des dotations de l’Etat. « Nous n’avons plus rien » disent-ils. « Nous sommes tout nus ! »chantaient les canuts.

Nous nous permettrons de rappeler à ces « déshérité-e-s» qu’en 2004, c’est leur ami JP Raffarin alors premier ministre qui a instauré ce transfert des allocations de solidarité du niveau central de l’Etat vers les collectivités sans guère de compensation financière. Cette politique a été poursuivie (et il promettait de l’amplifier encore) par leur ami, N Sarkozy.

Pour financer les services publics, permettre aux collectivités territoriales de répondre aux besoins de la population, il faut avoir le courage de s’attaquer à la finance, de faire payer ceux qui s’enrichissent en dormant, plutôt que déverser sans contrepartie des milliards au patronat et aux banques.

C’est ce que proposent les communistes.

« Nous tisserons le linceul du vieux monde, car on entend déjà la révolte qui gronde » chantaient les canuts.

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LIBERTE EGALITE FRATERNITE

18 Janvier 2016, 13:46pm

Publié par PCF Villepinte

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Poprock(s): Bowie

15 Janvier 2016, 08:26am

Publié par PCF Villepinte

, élégiaque phénix L’homme transgenre aux transfigurations et aux mille talents (musique, peinture, cinéma, etc.) a pris le rock des années soixante pour l’emmener ailleurs, en écrabouillant l’ordre établi.

Histoire. Par où commencer? Ou, plus exactement, par où commencer en étant bien compris sur l’intention même d’une chronique consacrée à un chanteur mort iconisé de son vivant, celui d’une époque hors époques et au-delà des époques, en tant que genre à lui tout seul et héraut de ce paradis perdu qui s’appelle encore aujourd’hui l’après-68, planté vers la fin d’un siècle maudit?

Par où commencer, oui, en reconnaissant toutefois que certains morts amènent dans leur sépulcre, par l’émotion de leur disparition, la brutalité d’une fin qui nous concerne directement, comme si une part de nous-mêmes pénétrait dans un crépuscule d’autant plus intime qu’il côtoie des névroses partagées? Même si les déferlements médiatiques hors normes charrient toujours un soupçon de doute: David Bowie est de ceux-là.

Bien sûr, d’autres morts méritent toute notre sollicitude, parfois plus, d’ailleurs. Pierre Boulez, pour ne parler que de lui, aura probablement laissé à la musicologie une œuvre bien plus fondamentale et durable à l’éternel. Mais pour signifier dans leur exactitude des moments d’histoire et, osons l’expression, de basculement de l’histoire, il y a, du côté de la musique des cinquante dernières années, quelques personnages référencés grâce auxquels nos vies ont changé.

Mais pas de méprise, le bloc-noteur l’affirme aussi: au croisement du rock et de la pop, quand tous les possibles étaient en jeu et qu’une génération entière croyait en l’avènement d’un monde meilleur et dépoussiéré, une partie de cette jeunesse s’est souvent aventurée dans des croyances artificielles, au point de se faire plus de mal que de bien et, au bout du compte, de revenir de tout dans un état plus dépressif et nihiliste encore.

Le rock manie lui aussi le meilleur et le pire. Entre renoncements revendiqués et cash machine assumée, Bob Dylan, Mick Jagger et Paul Mc­Cartney ne servent plus à grand-chose. Mais Patti Smith et quelques autres sont restés debout… Monstre. Alors, pourquoi Bowie, à la longévité fragmentée en élégiaque phénix, peint et rhabillé à neuf à chaque nouvelle aventure discographique ou scénique, compte tant à nos esprits fatigués? Parce que Major Tom (l’espace vierge jamais asservi) et Ziggy Stardust (messager alien) continuent de nous hanter par leurs chaos cosmogoniques, comme pour transformer le réel et nous aider à surseoir à nos propres entreprises de désincarcération souvent à l’œuvre.

Nous n’expliquons rien du présent sans genèses. Une question mérite donc l’attention: à quoi sert un artiste? Nous parlons là des artistes qui comptent et imposent une empreinte puissante, révolutionnant leur genre. Bowie en révolutionnaire? C’est aller vite en besogne. Bowie en révolutionnaire atypique? Pourquoi pas. Mais Bowie comme icône du rock et de la pop, icône d’un art progressif et transgressif, un art pensé et réalisé pour déranger, bousculer le monde tel qu’il est… oui! Cent fois oui!

L’homme transgenre aux transfigurations et aux mille talents (musique, peinture, cinéma, etc.) a pris le rock des années soixante pour l’emmener ailleurs, en des contrées inexplorées et inventives, en prenant risque sur risque, sans jamais se soucier ni des conventions ni des codes, libre et subversif, en écrabouillant l’ordre établi. Bowie a tout tenté, tout osé, comme une expression sublimée de la liberté des artistes: Space Oddity, Rock’n’Roll Suicide, Starman, The Man Who Sold The World, Ashes to Ashes, I’m Deranged, The Bewley Brothers, Station to Station, Heroes de la trilogie berlinoise, jusqu’au dernier bijou absolu, Blackstar, livré deux jours avant sa disparition…

Impertinent, irrévérencieux, dépassant lui-même ses assignations futuristes, Bowie a repoussé les frontières de l’imaginaire – écrasé lui-même par une œuvre tentaculaire influencée par le surréalisme, la littérature, la philosophie, le kabuki ou la poésie, dont il revendiquait la rhapsodie inachevée. Lui se confessait en «sale monstre». Et nous, en «gentils montres», qui ne pouvons l’écouter encore et encore sans trembler. Par où finir –quand le mot «fin» se refuse à nous?

|BLOC-NOTES publié dans l’Humanité du 15 janvier 2016.] Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

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Ce qui change au 1er janvier 2016

1 Janvier 2016, 09:05am

Publié par PCF Villepinte

 Ce qui change au 1er janvier 2016

 

Prime d'activité, hausse du diesel, mutuelle : Ce qui change au 1er janvier 2016

« Derrière ce redécoupage des régions se profile un séisme institutionnel », ont pointé les députés du Front de gauche au moment du vote sur le nouveau découpage régional à l'Assemblée en novembre dernier.

Photo : AFP

Une nouvelle carte des régions, une Prime d'activité pour les petits revenus, complémentaires santé pour tous : plusieurs changements vont intervenir ce 1er janvier 2016 dans la vie quotidienne des Français.

  • Nouveau découpage régional

La carte de France change. La métropole passe de 22 régions à 13. Certaines sont restées en l'état, dont la Bretagne, l'lle-de-France, Provence-Alpes Côte d'Azur, les autres ont été fusionnées. Les conseils régionaux ont déjà été élus les 6 et 13 décembre: sept sont dirigées par la droite, cinq par la gauche, et la Corse par les nationalistes. Reste à baptiser ces nouvelles collectivités agrandies. Naissance aussi de la Métropole du Grand Paris qui regroupe la capitale et 130 communes limitrophes. Le conseil métropolitain de cette nouvelle intercommunalité, composé de 209 élus, élira son président le 22 janvier.

Lire : Valls jette à la poubelle la moitié des régions

  • Complémentaires santé pour tous

Toutes les entreprises vont devoir proposer à tous leurs salariés une complémentaire santé (assurance, mutuelle ou institution de prévoyance) qu'elles financeront à hauteur de 50%.

Lire : Santé et entreprises pas vraiment complémentaires

  • Smic

Le salaire minimum augmente très légèrement. Un salarié au Smic touchera 6 euros nets de plus par mois. Le salaire minimum s'élèvera à 9,67 de l'heure soit 1.466,62 euros bruts mensuels, 1.143 nets. Un peu plus de 11% des salariés sont concernés par cette revalorisation.

Lire : Smic, seulement 6 euros de plus en 2016

  • Prime d'activité

Cette nouvelle aide aux travailleurs à revenus modestes remplace deux dispositifs jugés trop complexes et peu efficaces, le RSA activité (complément à un petit salaire) et la Prime pour l'emploi (crédit d'impôt). Environ 5,6 millions d'actifs pourraient potentiellement en bénéficier. Pour le savoir et calculer le montant de la prime, un simulateur a été mis en place. Premier versement le 5 février.

Lire : Une aide pour les salariés pauvres… mais pas trop

  • Taxe tampon

La mobilisation a payé. La TVA sur les protections hygiéniques féminines va passer de 20% à 5,5%. Coût pour l'Etat, 55 millions d'euros annuels. Reste à voir si cette baisse sera répercutée sur les prix. Les associations féministes entendent rester vigilantes.

Lire : Les féministes font plier le gouvernement sur la « taxe tampon »

  • Diesel

Les taxes sur le gazole augmentent au total de 3,5 centimes d'euro (taxe carbone et réduction de l'avantage fiscal), et de 2 centimes pour l'essence sans plomb 95. Une hausse qui pourrait être compensée par la chute des prix du pétrole. Tous les véhicules diesel immatriculés avant le 1er janvier 2006 sont éligibles à la prime de conversion pour l'acquisition d'une voiture essence neuve ou d'occasion.

Lire : Valls fait un pas contre le diesel

  • Gilet fluo

Comme les automobilistes, les conducteurs de deux ou trois roues motorisés devront disposer d'un gilet jaune "de haute visibilité" à portée de main et le porter en cas d'arrêt d'urgence. Les contrevenants encourent une amende de 11 euros en cas d'absence de gilet à bord, de 135 euros s'ils ne le portent pas à la suite d'un arrêt d'urgence.

  • Transport

L'employeur pourra prendre en charge de manière volontaire le coût des trajets domicile-travail en vélo des salariés via une indemnité fixée à 25 centimes d'euro le kilomètre.

  • Environnement

Les sacs plastique de caisse à usage unique seront désormais interdits. Pour les sacs destinés aux fruits et légumes, la date butoir est fixée au 1er janvier 2017.

Lire : Et au milieu coule le plastique…

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