Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Emmanuel Macron ne doit sa victoire qu'au seul rejet de l'extrême droite. Son projet politique ne bénéficie pas du soutien de la population. Il doit entendre la colère que sa politique génère et doit commencer par retirer sa réforme instaurant la retraite à 65 ans.
Nous défilerons partout en France ce 1er mai, aux côtés des forces syndicales, pour faire entendre cette exigence.
A Paris, le cortège s'élancera à partir de 14h30 de la place de la République. Le point du PCF se situera au métro Oberkampf.
Dans tout le pays, les militants communistes vendront le muguet de l'espoir. A Villepinte Les points de vente sont : Place de la Mairie, Nelson MANDELA (Fontaine Mallet) et Parc de la Noue.
Sur la base des rapports de forces de la présidentielle, le «bloc de gauche» apparaît en capacité de briguer les sièges de députés dans près de300 circonscriptions.
C’est l’un des grands enseignements de l’élection présidentielle: le «bloc» des voix de gauche a pesé presque autant au premier tour (31,95%) que les deux autres «blocs» de droite (35,76%) et d’extrême droite (32,29%). Nous avons rapporté les scores obtenus par chacun de ces grands ensembles aux 577 circonscriptions du pays, de façon à dessiner la carte des rapports de forces politiques et idéologiques à la veille des législatives, en additionnant les résultats obtenus par les douze candidats à l’élection présidentielle: le «bloc de gauche», constitué du total des voix des six candidats de gauche (Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Poutou, Arthaud); le «bloc de droite» (Macron, Pécresse, Lassalle); et le «bloc d’extrême droite» (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan).
Une carte à jouer dans des triangulaires
Bien sûr, cette construction n’est pas le reflet d’une réalité électorale: chaque candidat est parti à la présidentielle sous sa bannière et non sous celle d’une union ou d’un «bloc». Le résultat livre néanmoins un éclairage sur les chances de la gauche à ces prochains scrutins. Dans une majorité de circonscriptions (291 sur 577), le «bloc de gauche» serait, sur le papier, à même de se qualifier au second tour. Dans les autres (286), la gauche, arrivée troisième, pourrait jouer sa carte dans des triangulaires, à condition d’atteindre les 12,5 % d’inscrits. Ce classement doit cependant être nuancé par le résultat réel des «blocs», parfois très proches entre eux. Ainsi, une union de la gauche et la dynamique qu’elle entraînerait la placeraient en situation de favorite dans un plus grand nombre de circonscriptions si ses adversaires sont divisés, comme cela pourrait être le cas à droite, voire à l’extrême droite.
Les élections présidentielle et législatives étant très différentes, cette carte ne doit pas être prise pour une «projection» du futur résultat des législatives. Outre les différences de mode de scrutin (une seule élection à deux tours dans un cas, 577 scrutins locaux dans l’autre), la configuration des alliances et le choix des électeurs peuvent varier beaucoup d’une élection à l’autre. Mais cette carte permet d’étayer un espoir raisonnable sur la base d’une union des forces de gauche, si elles y parviennent.
Nous voulions faire un point ce matin pour vous donner quelques informations nouvelles sur ces élections législatives.
L’espoir que nous voulons susciter à l'occasion de ces élections est notamment celui de pouvoir rassembler une majorité de députés de gauche afin de pouvoir changer la vie des Français dès le 1er juillet 2022.
Nous disons que c’est possible et que c’est toujours à portée de mains. Nous avons toujours cette ambition de réussir ensemble à faire gagner au moins 289 députés de gauche : insoumis, socialistes, communistes, écologistes.
Nous le disons à ce jour et nous disons en même temps qu’il faudrait que les discussions aboutissent un peu plus rapidement.
Nous disons qu’il faudrait qu'il y ait la même ambition partagée par tout le monde, une ambition de pouvoir créer les conditions d'une dynamique sur l'ensemble du territoire en faisant en sorte que chacune des forces, que nous appelons de nos vœux, à se retrouver rassemblées au sein d'une grande coalition de gauche, que chacune de ses forces se sente écoutée et respectée tant dans le contenu que dans la forme de ce rassemblement et dans leur représentation.
C’est ce que nous pouvons dire aujourd'hui au niveau des discussions que nous avons avec La France insoumise et que nous avons avec les autres forces.
C’est en ce sens que nous nous adressons, la direction du parti communiste français et son exécutif - qui s’est réuni encore ce matin, à la France insoumise, à celles et ceux avec qui nous discutons depuis plusieurs jours, pour leur dire qu'il faut créer les conditions de dépasser ce qui aujourd'hui ne nous permet pas d'aller plus loin et aussi loin que ce que nous, nous souhaitons.
Nous voulons véritablement, pour créer une dynamique efficace, que tout le monde s'y retrouve. C’est pour cela que nous souhaitons sincèrement pouvoir nous retrouver sur une plate-forme commune, un contrat de législature. Co-élaborer ensemble, respectant nos sensibilités et dépassant nos divergences.
Et apporter suffisamment d'éléments concrets pour que les Français, en votant pour des candidats qui se réuniraient sous ce rassemblement, voient directement leur vie changer dès le 1er juillet.
Nous avons donc fait cette proposition à La France insoumise, nous en parlons avec Europe Écologie - les Verts et le Parti Socialiste.
Ce principe d’un cadre commun, d’un contrat de législature, nous tient à cœur mais il ne pourrait pas être celui d'une seule force politique.
Il doit être celui dans lequel tout le monde se rassemble. Créer les conditions du rassemblement, c’est créer les conditions que nous soyons tous dans ce rassemblement et qu’il ne soit pas exclusif à une ou l’autre force, c'est que nous puissions tous additionner nos voix.
Jean-Luc Mélenchon a fait plus de 7 millions de voix. L'ensemble des autres candidats et moi-même en avons rassemblé plus de 3 millions. Et notre objectif est non seulement de les additionner mais même d’aller plus loin si nous voulons construire une majorité.
Aller plus loin veut dire susciter l'espoir, afficher notre détermination à être unis tous ensemble. Et si l’espoir est la condition de la victoire, il faut vraiment montrer que nous la voulons tous, cette victoire.
Et c’est pour cela que nous souhaitons aussi que l'ensemble des électeurs puissent se retrouver dans tous les départements de France, dans toutes les circonscriptions à travers ce rassemblement.
C’est donc de faire en sorte que nous soyons tous respectés et que ce rassemblement se construise dans le respect de nos différences.
Enfin, créer une dynamique partout sur l'ensemble du territoire, avec cet espoir, avec pour objectif de gagner 289 députés de gauche de toutes sensibilités, cela veut dire construire des candidatures au plus près du terrain et tenant compte des réalités locales, des personnalités locales et faire en sorte de construire ces candidatures les plus unitaires et les plus efficaces possibles.
C’est encore une fois le souhait que nous formulons. Si nous nous adressons aujourd'hui à La France insoumise en mettant par écrit nos ambitions pour notre pays, pour la France, et le plus rapidement possible, c’est parce que nous voulons afficher clairement notre volonté de surmonter tout ce qui peut aujourd'hui bloquer ou empêcher d’avancer plus vite.
Nous voulons véritablement surmonter toutes ces difficultés et faire en sorte que ces discussions avancent, progressent et surtout aboutissent.
Du jamais-vu. Au lendemain de son élection, Emmanuel Macron cherche les moindres traces d’une adhésion populaire véritable. Il ne les trouvera pas. Non seulement il a perdu 2 millions de suffrages exprimés par rapport à 2017 – Marine Le Pen en récolte plus de 2,5 millions supplémentaires –, mais les enquêtes d’opinion indiquent de manière implacable qu’une large majorité des Français souhaitent une cohabitation lors de son second quinquennat.
En résumé, 63% des personnes interrogées espèrent que le chef de l’État réélu «ne dispose pas d’une majorité» à l’issue des législatives, sachant que 44% aimeraient le voir cohabiter avec Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre. Enfin, 57% de nos concitoyens plaident pour que les partis de gauche (FI, PCF, EELV et PS) présentent des candidats communs. L’union des forces de progrès reste dans les têtes, telle une aspiration sinon une exigence…
Nous entrons dans une nouvelle séquence politique. Elle peut, de toute évidence, ne pas ressembler à celle de 2017 et fracasser l’absurdité du désespoir. Le gagnant ne bénéficie d’aucun blanc-seing, d’autant que sa propre campagne électorale, brève et assez évanescente, n’a pas servi de purge cathartique des monumentales colères qui traversent le pays. Sombre victoire en vérité.
Emmanuel Macron se voit élu dans un océan d’abstention, avec, en sus, 3 millions de votes blancs et nuls, et au moins la moitié des personnes ayant voté pour lui ont glissé son nom dans l’urne pour barrer la route à l’extrême droite et non par soutien à son projet libéral. Le voilà très affaibli, dans un contexte de possible explosion sociale. Pouvoir d’achat en berne, colère dans les hôpitaux et dans le monde éducatif, réforme des retraites pouvant être décidée par 49-3 (dixit Bruno Le Maire), urgence climatique, etc.: le président ne possède aucun état de grâce pour le début de son nouveau mandat. Parlons plutôt de défiance.
Rien n’est impossible désormais pour répondre aux attentes populaires, enclencher une vraie dynamique d’espoir, et s’adresser aux 11 millions d’électeurs de gauche du premier tour et aux 12 millions d’abstentionnistes. L’objectif: élire une majorité au Parlement et battre le bloc raciste de l’extrême droite, comme le bloc libéral de la droite représenté par Macron.
[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 26 avril 2022.]
Le 26 mars 2022 , afin de marquer de bonne façon ses dix ans d’existence au service de la promotion et du développement du Service public ferroviaire, la Convergence nationale rail (CNR), association de composition pluraliste, organisait à Paris un colloque visant à mettre en exergue le rôle déterminant du rail dans une politique des transports susceptible de réduire concrètement les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ce colloque intervenait dans un contexte national et international singulièrement chargé, voire anxiogène, qui pouvait faire passer la défense du Service public ferroviaire pour dérisoire face à l’actualité guerrière et à son cortège de drames et de crises, alors que la pandémie Covid-19 n’est pas complètement derrière nous.
Nous pensons toutefois que notre combat a toute sa place dans ce contexte où le sixième rapport du GIEC nous rappelle l’urgence qu’il y a à lutter plus vite et plus efficacement contre le réchauffement climatique ! Pour ce faire, le train, le rail public constituent des atouts indéniables quand on sait que le train ne représente que 10 % de l’ensemble des transports contre 85 % pour la route, mais ne pèse que pour 0,3 % des émissions totales de CO2 !!
Le colloque a été rythmé par la tenue de trois tables rondes, animées par des journalistes, où des responsables d’associations d’usagers, des élus politiques, des ONG, des syndicalistes, des experts, des représentants d’opérateurs de transports ont pu exposer et confronter leurs points de vue, permettant ainsi de nourrir des échanges de haut niveau.
Ainsi nombre d’intervenant·e·s ont pu démontrer que l’ouverture à la concurrence des activités ferroviaires de pays membres de l’UE tourne le dos à la réduction du bilan carbone des transports de voyageurs et de marchandises. De plus, il a été fait état que face à la dégradation du service rendu, à l’explosion des coûts, aux manquements des opérateurs privés, plusieurs pays (Angleterre, Ecosse, Norvège, Pays de Galles, Allemagne) reprennent en gestion publique l’exploitation d’activités ferroviaires (trafics voyageurs) qui avait été confiée au privé.
La Belgique décide que pendant 10 ans elle n’ouvrira pas à la concurrence ses trafics voyageurs. Le Luxembourg, quant à lui, s’oppose au diktat européen. En Suède 70 % de la population est favorable à un retour au monopole public, et en Suisse, il a été décidé à l’été 2021 d’abandonner la concurrence dans le trafic voyageurs au motif qu’elle coûte trop cher et qu’elle complexifie inutilement le système.
En France, mus par des sentiments de revanche vis-à-vis de la SNCF, des cheminots, et par des postures dogmatiques certains conseils régionaux, ouvrent l’exploitation des TER à la concurrence sur tout ou partie de leur territoire. Plusieurs intervenant·e·s ont indiqué que ce qui anime ces conseils régionaux n’est pas de répondre aux besoins des usagers, mais bien plus de faire de la place au privé pour lui permettre de faire du « cash » sur les rails, quitte à faire « ruisseler » abondamment l’argent public !
L’attribution de l’exploitation à Transdev de l’exploitation de la ligne TER Marseille-Nice (10 % des trafics-34 % des recettes de la Région !) est révélatrice de cette politique de dépeçage du Service public ferroviaire. Les attaques contre les activités de la RATP et de la SNCF en Île-de-France sous l’impulsion de Valérie Pécresse visant à ouvrir à coups d’appels d’offres à la concurrence le réseau Bus, les métros, les RER, les trains transiliens , les trams trains… ont été condamnées ! C’est une véritable « vente à la découpe » qui est engagée, contre laquelle des mobilisations sociales et citoyennes s’organisent.
La table ronde centrée sur la place du rail dans la transition écologique a permis de vérifier que l’on ne pourra pas doubler le volume des marchandises transportées par rail d’ici à 2030 si les pouvoirs publics n’investissent pas plus dans le système ferroviaire français (infrastructures, matériels roulants, moyens humains). De ce point de vue, il a été utile que soit rappelé que l’Allemagne va consacrer 86 milliards d’euros à son réseau sur 10 ans (soit 8,6 milliards par an), alors que l’État français investit deux fois moins qu’en Allemagne et en Italie !
Le Colloque de la CNR a bien été la caisse de résonance de propositions de relance du Rail public en rupture avec les logiques libérales et des actions qui se développent pour ce faire sur les territoires et qu’il faut renforcer. Ainsi ont émergé des débats, entre autres l’urgence de développer le Fret ferroviaire, avec notamment l’amplification de l’électrification du réseau, la relance des trains de nuit, de l’auto-train, l’opposition à la fermeture des gares, des guichets, à la suppression des effectifs de personnels entraînant une déshumanisation du Service public ferroviaire, accentuée par la dématérialisation de la vente des titres de transports. Cette rupture d’égalité d’accès et de traitement des usagers/citoyens a conduit la CNR à déposer deux recours au Tribunal administratif contre SNCF et SNCF Voyageurs.
Extrême droite Malgré la concurrence, les similitudes programmatiques et idéologiques des deux candidats sont frappantes. Au sein des états-majors, on met en avant ces points communs, appelant à un «gouvernement d’union nationale».
Si, à gauche, certains électeurs se triturent les neurones pour décider de leur vote au second tour de l’élection présidentielle, ils sont nombreux à l’autre bout de l’échiquier politique à ne pas se poser de questions. L’extrême droite serre les rangs, que ses électeurs aient déposé un bulletin Le Pen, Dupont-Aignan ou Zemmour le 10 avril, tant leurs convergences politique et idéologique relève de l’évidence. «Je ne me tromperai pas d’adversaire, j’appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen»,lançait ainsi l’ex-chroniqueur du Figaro, quelques minutes à peine après les résultats du premier tour. Quand bien même la candidate RN fait mine de vouloir le tenir à distance, ce soutien immédiat, selon Bruno Cautrès, politologue au Cevipof et chercheur au CNRS, n’est «pas une surprise, on pouvait s’y attendre très largement».
Adoucir la communication
Si la campagne a été marquée par cette concurrence nouvelle à l’extrême droite, rythmée par l’inimitié personnelle entre les deux prétendants et quelques ralliements qualifiés de «trahisons» – une tradition chez les nationalistes –, de nombreux cadres ont assuré le lien entre les deux tenants du «camp national», comme Marine Le Pen le nomme. Pour le RN, cette opération séduction vise à contrebalancer les attaques visant Éric Zemmour, mais également Marion Maréchal, très populaire à droite, de LR au RN.
Si elle est élue, Marine Le Pen veut un «gouvernement d’union nationale», un «rassemblement large de tous les patriotes», même si l’entrée au gouvernement de sa nièce ou de l’idéologue pétainiste «n’est pas une possibilité». Toute à son souci d’adoucir sa communication, la candidate du RN entend éloigner leur image sulfureuse tout en donnant des gages à cet électorat.
D’autant que la présence du candidat de Reconquête! a permis d’élargir la base électorale de l’extrême droite:«Non seulement elle a augmenté son résultat de deux points par rapport à 2017, fait observer Bruno Cautrès , mais en plus elle dispose désormais de réserves de voix.» Pour le philosophe du langage Raphaël Llorca, Le Pen et Zemmour sont «les deux faces d’une même pièce». Les deux se «renforcent mutuellement» et «portent un même combat».
Rassembler le camp nationaliste
Depuis le début de l’entre-deux-tours, les amabilités pleuvent entre les deux camps:«La campagne de Zemmour fut une campagne courageuse», roucoule dans le Point Philippe Olivier, le beau-frère et conseiller spécial de Marine Le Pen. Quant au président du RN, Jordan Bardella, il a tenu à féliciter le candidat de Reconquête!, dans un entretien paru dansle Figaro du week-end pascal, pour «son choix cohérent et courageux», ajoutant qu’à partir «du moment où l’on considère que l’enjeu de cette élection est de sauver la France, il n’y a pas d’autre choix que de voter Marine Le Pen».
De l’autre côté, à Reconquête!, on presse la candidate de rassembler le camp nationaliste, à l’instar de Nicolas Bay, transfuge passé récemment du RN – où il avait passé plus de trente ans – à Zemmour:«À elle maintenant de prendre ses responsabilités, de montrer qu’elle a la volonté et la capacitéà rassembler.» Tous espèrent une union dans la perspective d’un gouvernement, mais également pour les législatives.
Marion Maréchal estime que cela «ne doit passer que par un dialogue avec la gauche populaire souverainiste(qui en réalité n’existe pas, malgré les invites du RN – NDLR) . Cela doit passer aussi par des alliés, des coalitions et des alliances à droite».
Des reports de voix très élevés
Ces appels du pied, qui s’inscrivent dans le cadre «d’une convergence très claire au sein de leurs électorats», selon Bruno Cautrès, visent à asseoir ce socle de votants. Selon une enquête de l’Ifop publiée le 15 avril, les reports de voix sont très élevés: 81% des électeurs d’Éric Zemmour ont l’intention de voter pour Marine Le Pen, de même que 27% de ceux de Valérie Pécresse.
Ce dimanche, les militants du RN ont notamment ciblé Versailles (Yvelines) pour une opération de distribution de tracts sur le marché. Dans cette ville très bourgeoise, Emmanuel Macron est arrivé largement en tête (33 %), devant Éric Zemmour qui y a réalisé 18,48 % (7,1 % au niveau national), et Valérie Pécresse (14,04 %, contre 4,8 % sur l’ensemble du territoire).
Ces mains tendues entre les deux clans de l’extrême droite et une partie de LR témoignent de la volonté de gouverner ensemble:«Je veux dire aux partisans d’Éric Zemmour, des “Républicains” ou d’autres qu’au-delà de nos divergences, (…) je pense que le temps est venu de faire un bout de chemin ensemble», assure Jordan Bardella dans son entretien au quotidien des droites.
« Une vision du monde compatible »
Le 2 avril, une tribune cosignée par Bruno Gollnisch (RN), Paul-Marie Coûteaux, vieux routier de l’extrême droite souverainiste rallié à Zemmour, et Sébastien Meurant, sénateur ex-LR lui aussi récent soutien de l’ex-chroniqueur, invitait à l’union dans un «appel solennel». Les auteurs y écrivent que «les programmes de ces candidats, et les aspirations de leurs électeurs, sont moins opposés que ceux des gauches entre elles, et qu’il devrait être possible de s’accorder sur dix urgences».
Parmi elles, on retrouve les antiennes habituelles:«restaurer l’indépendance nationale», «protéger la ruralité», et surtout «inverser le courant de l’immigration». Plus récemment, le sénateur ex-RN de Marseille Stéphane Ravier, également rallié à Zemmour, a rappelé que, «pour gouverner, il faut savoir rassembler», ajoutant qu’il voterait «sans hésitation pour Marine Le Pen».
Selon l’historien de l’extrême droite Nicolas Lebourg, chercheur au Cepel de Montpellier, ce qui lie fondamentalement les deux partis ce sont «la critique de l’immigration et d’une société multiculturelle et multiethnique» ainsi qu’une «vision des rapports internationaux sous l’angle ultrasouverainiste». Pour lui, nul doute que «ce moteur du vote en leur faveur est bien là pour le second tour, et s’il existait des différences entre les deux candidats – Éric Zemmour voulant expulser les immigrés sans travail au bout de six mois, Marine Le Pen au bout d’un an –, il y a clairement une vision du monde compatible».
Immigration, civilisation, sécurité…
Lors de d’une des émissions Face à Baba, en décembre, à laquelle Cyril Hanouna avait convié pour la énième fois Éric Zemmour, la journaliste identitaire Charlotte d’Ornellas listait, face à l’invité, ces convergences:«La limitation des aides sociales aux Français seulement», une façon pudique de parler de la préférence nationale;«l’immigration, un sujet qui vous tient à cœur et qui est évidemment un marqueur de Marine Le Pen»; ou bien encore la dénonciation des traités internationaux signés par la France.
Le candidat de Reconquête!, présenté comme«un concurrent» mais «pas un adversaire», acquiesçait:«Je suis d’accord avec elle sur le fait que le droit national doit primer sur le droit international et européen», ainsi que sur les mesures de «lutte contre l’immigration».
La préférence nationale, la fin du regroupement familial, le droit du sang en matière de nationalité ou la réforme restrictive du droit d’asile figurent dans les deux programmes. «Toutes les mesures concernant l’immigration, je les mettrai dans un référendum», proposait Éric Zemmour.
Un projet ouvertement réactionnaire
Exactement le même que celui érigé par Marine Le Pen en premier acte politique en cas d’élection. Au-delà de ce thème, les similarités sont légion dans de nombreux domaines: présomption de légitime défense pour les policiers et gendarmes, marginalisation des syndicats de salariés, suppression de l’aide médicale d’État, lutte contre la «bureaucratie», remise en cause de la liberté de la presse et privatisation de l’audiovisuel public, mise au pas de l’éducation pour imposer une école «de transmission des valeurs (…) de la civilisation française», précise notamment le programme de Marine Le Pen.
En matière économique, leurs programmes sont également proches en réalité: suppression à hauteur de 30milliards d’euros des impôts de production payés par les entreprises, exonération de cotisations patronales, baisse de la fiscalité sur les successions et les donations. «Je n’ai pas la même méthode», déclarait lors de sa campagne Éric Zemmour. Mais bien la même passion, commune à toute l’histoire de l’extrême droite française, celle que représente Marine Le Pen malgré son positionnement grotesque de «candidate du peuple»: un projet ouvertement réactionnaire, sans précédent depuis Vichy.
Fraude : Le Pen dans la tourmente
L’affaire tombe entre les deux tours, embarrassante pour Marine Le Pen: un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) estime que la candidate devrait rembourser personnellement 136993euros au Parlement européen, qui lui réclamait déjà 339000 euros dans l’affaire de ses assistants parlementaires. Selon le rapport de 116 pages révélé le 16 avril par Mediapart, il s’agit, parmi d’autres exemples, de 23100euros d’objets promotionnels (sacs, stylos, porte-clés…) «qui semblent avoir été achetés pour le congrès du FN à Lyon» en 2014, ou encore de 4107euros de bouteilles de Beaujolais pour le même événement. Pour son père, Jean-Marie Le Pen, les sommes incriminées atteindraient 303545euros. L’Olaf liste également les délits susceptibles d’être reprochés à la candidate du RN: «escroquerie», «faux», «abus de confiance», et «détournement de fonds publics».
Nous avons bien reçu votre courrier transmis hier et nous vous en remercions.
Nous le recevons comme une réponse positive à l'appel de Fabien Roussel pour une rencontre entre nos formations politiques.
A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, jamais l’extrême droite n’avait totalisé autant de voix sous la Ve République, ce qui lui permet à nouveau de se qualifier pour le second tour. Jamais depuis 20 ans, autant de nos concitoyennes et concitoyens ne se sont abstenus à une élection présidentielle.
L’heure est grave.
Dans cette situation, la priorité pour les communistes est de battre Marine Le Pen dans les urnes, dimanche 24 avril.
C’est pourquoi nous appelons à prendre des initiatives, partout dans le pays, pour révéler et combattre le projet de l’extrême droite et de ses forces organisées. Nos milliers d’élu·e·s, parlementaires, maires, conseillères et conseillers régionaux, départementaux et municipaux sont pleinement mobilisés en ce sens, en lien avec nos forces militantes présentes sur l’ensemble du territoire.
Et c’est pourquoi, dimanche 24 avril prochain, fidèles à notre histoire, nous utiliserons et nous appelons à utiliser le seul bulletin de vote à notre disposition pour battre Marine Le Pen dans les urnes.
Nous le ferons sans aucune concession à Emmanuel Macron, premier responsable de cette situation, dont nous avons été tout au long du quinquennat et dont nous resterons les adversaires résolus.
Dans cette situation très difficile pour le pays, il y a un motif d’espoir.
La gauche progresse de 4,27 points par rapport au scrutin de 2017 et obtient près de 32 %. Cela doit d'abord à la progression de 652 569 voix de Jean-Luc Mélenchon, qui avec l'Union populaire obtient 7 712 520 voix et aussi au résultat de notre candidat, Fabien Roussel, qui recueille 802 422 voix en portant le projet d’une France des Jours heureux. Ces candidatures, avec leurs atouts respectifs, ont donc permis de renforcer la dynamique de toute la gauche.
Après avoir porté à cette élection présidentielle nos ambitions pour la France, la spécificité de nos projets, il s'agit désormais de continuer à élargir nos capacités de rassemblement respectives, dans le respect de nos objectifs et pratiques politiques, tout en travaillant les convergences indispensables à des avancées concrètes pour les Françaises et les Français.
Toutes les forces de gauche font face à une responsabilité historique et doivent agir ensemble : en se rassemblant, dans le respect de leurs résultats aux échéances électorales et de leurs spécificités, elles peuvent battre la droite de Macron, l'extrême droite et faire élire le plus grand nombre possible de député·e·s de gauche, en visant l’obtention d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, en juin prochain.
Cette ambition est essentielle pour être en capacité de mener les combats sociaux et démocratiques dans le prochain quinquennat, avec les millions de citoyennes et citoyens qui sont prêts à s’y engager avec nous.
Nous sommes prêts à discuter de vos propositions et nous en avons également à vous soumettre, en visant une base, d’accord partagé sur l’ensemble des questions, qui ouvre un espoir nouveau pour la gauche, et pour la France.
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle font d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen les qualifiés pour le second tour. Cette situation nous inquiète pour notre avenir et pour celui du pays. Aucun de ces deux candidats ne permettra de conquérir de nouveaux droits pour les travailleurs, et pour les jeunes.
Fabien Roussel est la révélation politique de cette campagne électorale. Grâce à un discours et des propositions tournées vers les intérêts des classes populaires, il aura montré que la reconstruction d’une gauche majoritaire dans le pays était possible. Cette très belle campagne est un point d’appui essentiel pour cette ambition, ainsi que pour redonner confiance en la politique à toute une partie de la population qui s’est résignée. Cette dynamique devra s’amplifier dans les élections législatives, pour construire une majorité de progrès à l’Assemblée nationale face au libéralisme et à l’extrême droite.
Les travailleurs, les lycéens, les étudiants ont besoin d’un changement de société, et la campagne de Fabien Roussel a tracé le sillon des conditions de cette victoire : une gauche à nouveau capable de parler aux classes populaires, sincère, et qui n’élude aucun sujet. Une gauche qui assume la nécessité d’une République sociale, laïque, écologiste, féministe et universelle. Une gauche qui place la jeunesse au centre de ses préoccupations.
Car le quinquennat d’Emmanuel Macron a fait beaucoup de mal à la jeunesse : à travers une politique visant à garantir les profits des patrons et des plus riches, ainsi que ses attaques sans précédent contre le droit à l’éducation, la situation des jeunes s’est fortement dégradée. Elle a conduit à une résignation d’une part importante de la jeunesse, qui nourrit une crise démocratique et un rejet de la politique en général, qui se traduit aujourd’hui par cette abstention de près de 27 %.
Pour permettre à cette gauche de gagner au plus vite, il faut empêcher Marine Le Pen d’accéder au pouvoir le 24 avril.
Dernière le vernis d’un discours « modéré » qui contraste avec les outrances d’Éric Zemmour, le Rassemblement national reste un parti d’extrême droite. Son accès au pouvoir ferait entrer la France dans une grande incertitude. Ni les droits sociaux ni les droits démocratiques ne progresseront avec l’élection de Marine Le Pen.
Au pouvoir, l’extrême droite sape les fondements mêmes de notre République, en créant des séparations artificielles dans la population et en s’attaquant plus durement que n’importe qui aux droits des travailleurs, et particulièrement aux syndicats. L’extrême droite n’a pas changé. Elle est celle qui fait reculer le droit à l’avortement en Pologne, interdit la mendicité en Hongrie ou utilise la corruption en Autriche.
La construction d’une gauche capable de prendre le pouvoir ne pourra se faire dans un pays dirigé par ces gens.
Nous ne tirons pas de traits d’égalité entre la candidate Le Pen et le président sortant Emmanuel Macron. Nous ne mettons pas sur le même pied l’ultralibéralisme et le fascisme.
Nous savons combien la présidence d’Emmanuel Macron s’est attaquée durement aux droits des travailleurs, des chômeurs, des lycéens et des retraités. Nous avons été de tous les combats contre Parcoursup, la réforme du Code du travail ou encore dans les mobilisations féministes. Nous avons subi la violence de la répression de ces mouvements sociaux. Nous savons que c’est cette politique qui a ouvert la voie à la montée de l’extrême droite et de l'abstention.
Nous ne nous faisons aucune illusion sur la politique que mettra en place Emmanuel Macron s’il est réélu et sur la nécessité de la comprendre frontalement. Mais nous savons aussi que pour battre l’extrême droite le 24 avril, il n’y aura qu’un seul bulletin de vote à disposition.
C’est pourquoi le MJCF appelle sans ambiguïté à utiliser le bulletin Emmanuel Macron pour empêcher Marine Le Pen d’accéder au pouvoir. Ce bulletin, nous l’utiliserons le cœur gros, avec colère, mais avec détermination, car nous sommes clairs sur son rôle : empêcher Marine Le Pen de devenir présidente de la République.
Avec Emmanuel Macron, notre ennemi est connu : nous l’avons combattu pendant 5 ans, et sommes même parvenus à le mettre en échec sur sa réforme des retraites. Nous le referons.
Pour construire un projet politique émancipateur pour la jeunesse et le pays face à celui du président des riches, nous aurons besoin d’un grand mouvement populaire unissant la jeunesse autour de ses intérêts, dans le sillon de la candidature de Fabien Roussel. C’est à cela que le MJCF s’attachera dès demain matin.
La jeunesse n’est pas condamnée à l’abstention et à l’inaction. Les résultats du premier tour montrent combien l’organisation de la jeunesse est essentielle, au-delà des échéances électorales. C’est un combat de longue haleine qui s’engage aujourd’hui.
Le MJCF appelle les jeunes à construire avec lui ce grand mouvement d’unité de la jeunesse, pour combattre dès le 25 avril les attaques contre nos droits. C’est à cette condition que nous pourrons conquérir notre avenir et des jours heureux !
Nous sommes face à un choix déterminant : soit résignés nous laissons la société imploser. Soit nous reprenons notre avenir en main et nous nous engageons avec nos divergences vers un même idéal : celui des jours heureux.