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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

3 raisons de refuser la privatisation d'ADP

31 Juillet 2019, 07:10am

Publié par PCF Villepinte

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Un pas de plus vers la disparition des communes de proximité Communes nouvelles et diversité des territoires (nouvelle lecture) -

30 Juillet 2019, 06:28am

Publié par PCF Villepinte

 

Par Cécile Cukierman PCF SENAT  / 24 juillet 2019

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, avant d’en venir à la proposition de loi de notre collègue Françoise Gatel, permettez-moi de rappeler mes propos lorsque j’avais interpellé ici même, en novembre 2017, lors d’un débat sur les communes nouvelles, Mme la ministre Jacqueline Gourault. J’évoquais notamment la mise en place d’un dispositif permettant à un maire d’avoir à sa disposition tous les éléments objectifs lui permettant de prendre une décision éclairée sur le choix d’intégrer ou non sa commune au sein d’une commune nouvelle, sans se fonder uniquement sur les avantages financiers proposés.

En effet, la pratique de la carotte et du bâton a parfois été utilisée pour parvenir à la mise en œuvre effective des communes nouvelles. Dans un certain nombre de cas, on constate objectivement que les maires et les conseillers municipaux concernés, voire l’ensemble de la population – si l’on veut que le projet recueille l’adhésion et soit une véritable réussite territoriale –, ne disposent pas de tous les éléments de décision au moment de la création d’une commune nouvelle.
Nous l’avons déjà dit, cette proposition de loi nous semble créer un droit d’exception. En effet, ce texte tend à permettre aux communes qui ont accepté plus ou moins librement, comme je viens de le dire, de fusionner au sein d’une commune nouvelle de bénéficier de la bonification de la DGF tout en restant des communes à part entière, notamment dans la désignation du conseil municipal.

Pourtant, je rappellerai une règle connue de tous : si, lors de la création d’une commune nouvelle, le nombre de sièges permet la représentation d’au moins un membre de chaque commune déléguée, le renouvellement suivant voit le droit commun s’appliquer.

La création des communes-communautés, sur laquelle tous les orateurs sont longuement revenus, peut être qualifiée « d’originale » ou « d’étrange » – chacun utilisera l’adjectif qu’il souhaite ! –, mais constitue en tout cas une nouveauté. Elle nous interpelle, nous avons déjà eu le débat sur ce point, car il faut éviter que ces communes-communautés ne deviennent ce que l’on pourrait appeler des communes nouvelles « XXL », avec les dérives qu’ont connues des communautés de communes « XXL », et qu’elles puissent à l’avenir se substituer à des EPCI.

Au-delà des assurances et des garanties qui ont été données ici et affirmées dans le texte, la création des communes-communautés entraînera inévitablement, à tout le moins pour la population, davantage de confusion qu’autre chose. C’est à nos yeux un pas de plus vers la disparition des communes de proximité. En effet, alors qu’un EPCI est, et reste, une réunion de communes, ce qui est proposé dans ce texte correspond à nos yeux à la transformation d’un EPCI en commune par la mise en place d’un droit dérogatoire.

Même si l’on peut saluer dans ce texte la volonté de rendre plus facile la transition à venir – vous la qualifiez d’ailleurs, madame Gatel, de « révolution silencieuse » –, cela ne change rien sur le fond. Dans le cas le plus optimiste, cette proposition de loi permettra de rapprocher le fonctionnement d’une commune nouvelle de celui de la commune ; au pire, elle conduira à perdre encore un peu plus nos concitoyens dans la jungle institutionnelle. C’est à nos yeux, et cela le restera – je le crois –, toute l’ambiguïté de ce texte.

S’il existe aujourd’hui plus de 774 communes nouvelles, il faut rappeler que, même si ce n’est pas une réalité à 100 %, dans la majeure partie des cas, les contraintes et les restrictions financières infligées aux collectivités, sont bien souvent la cause de ces fusions. Rappelons une fois encore que plus de 15 milliards d’euros se sont envolés au détriment des communes depuis 2010, et qu’à vouloir les presser comme des citrons celles-ci n’ont aujourd’hui plus de jus…

Je veux réaffirmer ici avec force le rôle prépondérant et la place capitale de la commune, des élus, des équipes municipales. Je ne citerai pas nos collègues de l’Assemblée nationale qui siègent sur d’autres bancs, mais, je le dis, je fais partie de ceux – nous sommes nombreux ici – qui pensent que la commune doit garder sa place centrale, que les élus sont des acteurs irremplaçables dans le quotidien de nos concitoyens. Cela a été rappelé, les élus contribueront inévitablement à sortir de cette crise démocratique – je ne sais pas, pour reprendre les mots de mon collègue Dany Wattebled dont la langue a fourché, s’ils auront le même rôle pour sortir de la crise démographique, mais c’est une autre histoire !

Il nous faudra donc replacer dans les têtes et les cœurs de nos concitoyennes et de nos concitoyens les communes, tout à la fois ancrées dans l’histoire et modernes. La commune doit rester l’institution d’avenir du XXIe siècle. Nous nous retrouverons, monsieur le ministre, mes chers collègues, au mois d’octobre pour lui redonner tout son sens au travers du texte Engagement et proximité.

Je terminerai en disant, afin qu’il n’y ait pas de malentendu, que mon propos ne veut pas opposer commune nouvelle et commune ancienne, comme certains le font avec le nouveau monde et l’ancien. Notre critique ne s’est en effet jamais portée sur l’entité « commune nouvelle » en tant que telle, qui s’inscrit dans l’esprit du bloc communal. Il faut distinguer deux sortes de fusions : celles qui traduisent une volonté de partager une ambition commune pour un territoire ; et celles qui mêlent de nombreuses communes et dans lesquelles il est plus difficile de se retrouver. Dans ce dernier cas, les communes n’avaient pas à l’origine la volonté de fusionner, mais elles ont été conduites pour diverses raisons, plus ou moins contraintes – je ne les évoquerai pas toutes ici –, à devoir travailler ensemble et à créer une commune nouvelle.

Sans surprise – je suis désolée, je vais casser l’ambiance et troubler ce bel unanimisme qui s’exprime depuis le début de cette discussion générale ! –, nous ne voterons pas cette proposition de loi.

 

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Fichage/mineurs isolés : Le PCF appelle les départements à s'opposer au fichage biométrique

30 Juillet 2019, 06:14am

Publié par PCF Villepinte

 

Publié le 29/07/2019 par PCF

Le conseil constitutionnel a décidé de faire primer la lutte contre l’immigration irrégulière sur la Protection de l’enfance. Saisi d’une Question prioritaire de constitutionnalité par 22 associations, le Conseil constitutionnel vient de déclarer le fichage biométrique des mineurs isolés conforme à la constitution.

L’article 51 de la loi "asile et immigration" qui permet ce fichage est extrêmement critiquable.

Il ne se préoccupe pas de l’intérêt supérieur des enfants, reconnu dans l’article 3–1 de la convention internationale des droits de l’enfant, mais permet au contraire de faciliter la lutte contre l’immigration irrégulière.

Cette décision va avoir comme conséquence d’augmenter le nombre de mineurs vivant dans la rue dans une extrême précarité, livrés à eux même et dissuadés de solliciter les services de protection de l’enfance.

Le PCF dénonce un système qui tend à rendre encore plus fragiles et vulnérables des mineurs qui ont déjà connu un parcours traumatisant.

Le PCF rappelle que la France doit respecter ses obligations concernant l’intérêt supérieur de l’enfance dont les principes sont dictés dans la convention internationale des droits de l'enfant et dont la France est signataire.

À l’instar de ces 22 associations, le PCF appelle les départements à aduler leur rôle de garants de la protection de l’enfance en s’opposant à la mise en place du fichage biométrique. Nous proposons une convention tripartite de financement Département-État-Europe pour permettre aux enfants d'avoir la vie digne à laquelle ils ont droit.

 

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Écologie, climat, priorité de la vie suivant tous les prismes.

28 Juillet 2019, 11:52am

Publié par PCF Villepinte

 

Crise écologique et sociale: pour un activisme fractal

L'Humanité Mercredi, 24 Juillet, 2019

Aurélien Barrau

Par Aurélien Barrau, Astrophysicien, professeur à l’université de Grenoble-Alpes.

Il n’est aujourd’hui plus raisonnablement possible d’ignorer la catastrophe à laquelle les vivants – humains et non-humains – font face. Nous avons perdu plus de la moitié des populations sauvages en quelques décennies, un million d’espèces sont menacées de disparition à court terme, des centaines de millions de réfugiés climatiques sont attendus: nous sommes en guerre contre la mort. En parallèle, nombre de velléités – individuelles ou collectives – à construire un autre monde, à développer de nouvelles solidarités, à remettre en cause les dogmes consuméristes et gestionnaires sont réprimées ou discréditées. Avec une brutalité, physique ou symbolique, qui aurait sans doute été inconcevable il y a quelques années encore. Le pire, naturellement, le plus scientifiquement inepte comme le plus éthiquement intenable, consisterait à continuer, encore un peu, comme si de rien n’était. Pour jouir une dernière fois, jusqu’à la nausée. À mon sens, cela ne conduirait d’ailleurs pas à un «collapse» brutal, mais plutôt à l’avènement progressif d’un monde triste et pauvre, ensemencé de pandémies et de famines, à la beauté éteinte et à la diversité absente. Demeure la question centrale: s’il faut donc agir, quelle voie suivre?

Des hypothèses sont déjà disqualifiées. La croyance au miracle technique, par exemple, n’a pas de sens pour plusieurs raisons. Premièrement, rien ne le laisse rationnellement présager: sous couvert de scientificité, cette idée relève plutôt d’une pensée magique ou incantatoire. Deuxièmement, la découverte improbable d’une énergie propre ne résoudrait en rien le drame: le problème est tout autant celui de l’utilisation de l’énergie que celui de son origine. Raser la forêt avec des bulldozers solaires ne change rien au fait que la forêt serait rasée! Troisièmement, tous les individus et toutes les espèces qui disparaissent en ce moment même – nous sommes déjà au cœur de l’extinction massive – ne renaîtront pas.

De nombreuses visions plus crédibles, pour éviter le pire, fleurissent heureusement. Toutes mêlent le défi écologique à l’action sociale: il n’y a pas de solution permettant d’endiguer la pauvreté tout en diminuant la destruction de la nature sans la mise en œuvre d’un partage. C’est presque une évidence factuelle.

Il n’en demeure pas moins que les débats font rage quant aux modalités, aux directions et aux échelles à privilégier. Quel camp choisir? Les scientistes ou les intuitifs rêveurs? Les doux dingues ou les radicaux? Je crois qu’il est aujourd’hui vital de penser une action fractale et même multifractale. La fractalité se définit par la persistance du motif quelle que soit l’échelle. L’enjeu consisterait ici, en effet, à intégrer la priorité de la vie suivant tous les prismes: au niveau politique, associatif et individuel. Il n’y a pas d’avenir viable sans une révolution – les petits gestes ou les mesures symboliques ne suffiront pas. Une révolution heureuse et sans terreur, pour le commun et l’apaisement, une révolution du réenchantement, sans retour à l’âge de pierre – évidemment! – et sans dictature. L’idée d’une «dictature verte» est une invention ubuesque de ceux qu’un possible infléchissement de leur confort prédateur rend malades: vexés qu’une adolescente perspicace (Greta Thunberg) leur explique la vérité de la situation, ils tentent d’inverser le rapport d’oppression en présentant les plus soucieux de la vie comme des despotes en puissance. Ce serait comique (puisque l’action écologique consiste justement à endiguer les déplacements massifs de population qui, très probablement, mèneront à des régimes dictatoriaux) si ça n’était aussi tragique. Comme ne manque pas de piquant le fait que les militants qui relaient le message essentiellement unanime de la communauté scientifique soient taxés de d’«antiscience» par les lobbies technocrates! Ni cette dernière invention cocasse: il faudrait demeurer dans le déni de la catastrophe pour éviter… la souffrance de l’éco-anxiété. À chaque jour sa nouvelle excuse pour demeurer dans l’immobilisme. Or, cette nécessaire révolution ne peut advenir qu’en interpénétrant les niveaux d’action et de conscience.

La fractalité, ici, concerne non seulement l’échelle d’engagement, mais aussi ses modalités. Dimensions rationnelle-légale et dimension spontanée-volontaire. Dimension techno-scientifique et dimension religieuse-spirituelle. Dimension militante-activiste et dimension diplomatique-négociatrice. ­Dimension ontologique-métaphysique et dimension praxique-heuristique. Il est temps de choisir de ne pas choisir. Et de répartir les tâches au gré des aspirations et des ­compétences. Il faut de nouvelles alliances: entre les cultures et entre les espèces. La multifractalité doit aussi toucher la sémantique et la sémiotique. Les vieilles catégories ne fonctionnent plus. Le langage étiole bien trop les possibles de la pensée. C’est vrai au niveau des mots: si l’on utilisait «prédation mortifère» au lieu de «croissance économique», le ressenti serait tout autre. Mais c’est, plus profondément encore, vrai au niveau des concepts. On ne peut pas en rester à des slogans normatifs naïfs. Par exemple «Vive la liberté!» n’est pas sans ambiguïté. Oui, la liberté de contester, de revendiquer, d’explorer, de sauver, de migrer, de penser hors de l’ordre est aujourd’hui menacée et il semble impératif de la défendre et de la réhabiliter.

Mais, en contrepoint, la liberté de polluer dans l’insouciance, de détruire la vie, d’opprimer les minorités, de ne pas vacciner ses enfants, de porter à leur paroxysme nos comportements indolemment destructeurs doit-elle être défendue? J’en doute. On ne peut pas se contenter d’un «pour ou contre». Il faut être subtil. Comme, d’ailleurs, pour la violence: naturellement, condamner la violence est un fondamental acceptable et même souhaitable. À l’encontre, notamment, des réfugiés ou des précaires, les violences à dénoncer ne manquent pas! Mais, face à une inertie systémique devenue folle, ne faut-il pas faire preuve d’une «bienveillante violence» pour endiguer le monstre? Et ne faut-il pas aussi interroger en profondeur les régimes et taxinomies de la violence? Un geste réputé violent peut être hautement moins dangereux que ce contre quoi il lutte. Face à un assassin sur le point d’agir, une certaine violence pour l’interrompre est parfaitement légitime. Là encore, aucun autre choix que la nuance. Aucune autre voie que la divergence assumée. La fractalité concerne également l’étiologie de la crise: ses causes sont multiples, diffuses, enchevêtrées, et la surfocalisation sur le climat est une erreur. La pollution, la disparition des espaces vierges, le morcellement des terres, l’agriculture intensive, entre mille autres choses, jouent également un rôle majeur. Il est temps de poser la question: que voulons-nous sauver? S’il ne s’agit que d’assurer la subsistance de l’espèce humaine sur une Terre dévastée, ça ne devrait pas être trop difficile: que quelques riches privilégiés puissent survivre est très probable. Si c’est, au contraire, un devenir commun et respectueux qui nous importe, si les non-humains et les plus démunis comptent aussi… alors la tâche est immense.

Parce que la vérité de la crise du vivant n’est plus contestable, une certaine panique gagne les forces réactionnaires: attaques ad hominem, calomnies et diffamations témoignent de ce que les lanceurs d’alerte sont enfin pris au sérieux. C’est une bonne nouvelle. Mais face à cette puissance économique, politique, militaire, médiatique… le combat pour la vie sera, c’est un euphémisme, plus que difficile à gagner. D’autant que les dégâts sont déjà considérables. Et d’autant que nous revendiquons une dissymétrie de moyens en refusant les procédés les plus vils, les caricatures et les moqueries. Si nous voulons néanmoins donner une chance à l’avenir, à la beauté et à la diversité, je crois qu’il faut laisser l’action et l’intention se diffracter en la matrice des possibles. Dans un chaos créatif et respectueux. Quitte à un peu d’incohérence, quitte à un peu d’exubérance. Ne faisons pas semblant de croire à la simplicité ou à l’univocité. L’activisme fractal revendique ses non-choix, suivant les carcans des vieux schèmes. Son errance apparente est aussi une exigence et une revendication: il veut ouvrir des possibles à tous les niveaux, et même questionner le nivellement lui-même. Il veut en finir avec la politique de la gestion qui gangrène l’action écologique comme le fonctionnement des hôpitaux, entre beaucoup d’autres choses. Il ne dit finalement qu’une chose: la plus dangereuse des violences est aujourd’hui celle qui oublie que le sens du monde – sa direction et sa signification – pourrait être autre.

Le monde était, pour Héraclite, un enfant qui jouait. Il est aujourd’hui, manifestement, un enfant qui meurt.

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Retraites. Le stupéfiant trucage signé Delevoye

27 Juillet 2019, 06:42am

Publié par PCF Villepinte

 

L’Humanité, 26 juillet 2019

Les comparaisons entre le système actuel et le futur régime à points ont été bidonnées pour avantager ce dernier dans la présentation de la réforme du haut-commissaire.

Cherchez l’erreur: un financement des pensions bloqué à moins de 14 % du PIB pour un nombre de retraités qui augmente plus vite que le nombre d’actifs à l’horizon 2070, mais la promesse que chaque assuré sera gagnant au moment de liquider ses droits par rapport au système actuel… Forcément, quelque chose clochait dans les grands axes, dévoilés le 18 juillet, de la refonte du système préconisée par le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye. Le collectif d’économistes et de personnalités à l’origine du site Internet Reformedesretraites.fr a cherché. Et il a trouvé: les exemples pris dans le dossier de présentation du futur régime universel à points ont été bidonnés, a révélé hier le Parisien-Aujourd’hui en France.

La chose paraît incroyable pour un sujet sur lequel l’exécutif joue son crédit auprès des syndicats et du patronat et, plus largement, dans l’opinion publique. Et pourtant. Au lieu d’appliquer les règles légalement votées, c’est-à-dire de bâtir ses comparaisons avec le futur système sur la base des 43 annuités de cotisation pour une carrière complète exigées dans le système en vigueur pour les générations nées à partir de 1973, comme inscrit dans la loi Touraine votée en 2014 (la dernière à avoir retouché les modalités du droit à la retraite), les équipes du haut-commissaire ont retenu d’autres paramètres. Ainsi, la durée de cotisation pour une retraite à taux plein serait de 44,3 ans pour les personnes nées en 1990, selon les simulations du haut-commissariat à la réforme des retraites. Problème: le Parlement n’a jamais voté le passage à une telle durée de cotisation, qui aurait pour effet de repousser encore l’âge de la retraite à taux plein… ou de baisser le niveau des pensions faute de l’atteindre. Mais ce biais permet d’avantager le nouveau système dans la comparaison.

La confiance dans la loyauté des discussions sort sérieusement abîmée de cet épisode. «Au mieux, c’est une erreur, au pire, une manipulation», a déclaré Philippe Pihet, le spécialiste des retraites chez FO, dans le Parisien. Pour Régis Mezzasalma, conseiller confédéral de la CGT sur les retraites, «cela traduit une certaine malhonnêteté intellectuelle», même si le syndicat soupçonnait une manœuvre. «On se demandait: ‘‘Où sont les perdants?’’ », confie à l’Humanité le syndicaliste, lequel reconnaît au moins «la vision cohérente du gouvernement, qui n’a jamais caché son but de faire travailler les gens plus longtemps». C’est en effet le côté le plus étonnant de cette révélation: dans le Parisien, l’entourage de Jean-Paul Delevoye «assume ce choix» (sic) d’avoir manipulé les données. «Il ne s’agit pas de pénaliser le système d’avant (…), nous appliquons sur l’âge du taux plein l’évolution de l’espérance de vie». En clair: le haut-commissariat a projeté ses désirs dans le système actuel, comme s’il s’agissait d’une décision déjà exposée, débattue et tranchée!

Pour Régis Mezzasalma, cela montre en tout cas que le projet du gouvernement d’allonger dès 2020 la durée de cotisation, qu’il a finalement écarté, n’a pas été abandonné. «On s’attendait à le voir revenir par la fenêtre, expose le syndicaliste. Ils ont dit qu’il y aurait des mesures à prendre pour remettre le système à l’équilibre budgétaire» avant le passage au régime par points, prévu en 2025. Quant à indexer la durée du travail sur l’espérance de vie, «l’application de cette disposition est prévue dans le cadre de la réforme systémique», rappelle le conseiller confédéral de la CGT. Finalement, tout n’était pas truqué dans les exemples choisis par le haut-commissaire.

Sébastien Crépel

 

 

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Fête de l'Humanité. Soprano, opiniâtre alpiniste du rap

27 Juillet 2019, 06:34am

Publié par PCF Villepinte

Fête de l'Humanité. Soprano, opiniâtre alpiniste du rap

Vendredi, 26 Juillet, 2019

Fara C.

Qu’il rappe, sans peur et sans reproche, ou bien qu’il psalmodie une mélodie, l’ancien membre de Psy 4 de la Rime s’adresse au cœur et à la conscience. Retour sur un parcours de combattant. Soprano se produira samedi 14 septembre, vers 19h30, sur la Grande Scène de la Fête de l'Humanité.

Déjà, avec le disque l’Everest, sorti en automne 2016 (et précédant le triomphal Phœnix, de 2018), l’opiniâtre alpiniste du rap avait atteint une notoriété vertigineuse. Quelques médias – les mêmes qui alignent volontiers de pauvres clichés sur le hip-hop et sur les quartiers défavorisés – lui ont quelquefois reproché de céder à une pop commerciale. Certes, son rap souhaite parler au plus grand nombre. N’empêche, Soprano est un homme libre, un artiste affranchi des idées préconçues. Parti de rien, il a construit, pierre après pierre, sa propre route de vie. Tout son parcours en témoigne.

Avec Phœnix, 6e album à son nom, l’ancien membre de Psy 4 de la Rime approfondit le sillon qu’il a creusé au cours de sa carrière solo: le plaisir du chant, des mélodies que l’on retient et, toujours, des messages qu’il destine en priorité aux plus jeunes. «En prenant de l’âge et en ayant à mon tour des enfants, je me suis ouvert à des préoccupations que je n’avais pas, nous confiait-il en 2017. Avant, la révolte prenait le dessus, parfois jusqu’à me tarauder. Je suis toujours hypersensible aux injustices, mais j’ai acquis de la maturité. Par exemple, quand on est adolescent, on ne comprend pas ses parents. Avec le temps, on saisit mieux les difficultés, parfois les drames, qu’ils ont traversés.»

Enfant des cités oubliées

Fragile, mégatube de Phœnix, traite du harcèlement qui s’abat sur des enfants à l’école et sur Internet. Il y évoque une fillette qui, broyée, commet l’irréparable. «Si fragile / Tous ces mots ont fini par la briser / Elle qui ne voulait qu’être aimée», psalmodie-t-il, à fleur de frisson. Rien que sur YouTube Fragile a dépassé les 13 millions de vues et fait l’objet de plus de 12000 commentaires. Au fur et à mesure qu’on avance dans la chanson, s’intensifie la dramaturgie. Au troisième couplet, quand celui que l’on surnomme affectueusement Sopra s’adresse à sa fille, l’émoi nous étreint: «Voilà pourquoi j’ai besoin que tu me parles de toi / Que tu partages avec moi tes rêves et tes doutes / Que tu saches que ton père sera toujours là / Pour arracher les mauvaises herbes sur ta route.»

L’histoire de Soprano n’a rien à voir avec un conte de fées. C’est le fruit d’un parcours du combattant, à l’instar de la majeure partie des jeunes qui, issus de cités oubliées, doivent faire bien plus que leurs preuves pour fracturer le plafond, non pas de verre, mais de béton qui claquemure leur avenir. Saïd M’Roumbaba (son vrai nom) est né de parents comoriens, tous deux modestes travailleurs. Il s’est tôt consacré au rap, avec ses acolytes de Psy 4 de la Rime. «Là d’où nous venons, nous sommes obligés de monter vingt étages pour que notre travail soit reconnu, souligne-t-il. Mais, attention, il suffit d’une erreur pour que nous soyons balancés sans pitié par la fenêtre. Et nous devons recommencer de zéro. Les décideurs refusent d’avouer la stigmatisation des quartiers populaires et le deux poids, deux mesures qui y est appliqué. Tant qu’une action ne sera pas menée sur le long terme pour réparer les décennies d’inégalités, la France ne trouvera pas la paix intérieure.»

C’est Akhenaton (d’IAM) qui, à la fin des années 1990, avait attiré mon attention sur Psy 4 de la Rime, alors que j’effectuais un reportage sur le hip-hop à Marseille. Brillait déjà le diamant à quatre faces que formaient Soprano, Alonzo, Vincenzo (trois cousins) et DJ Sya Styles, leur ami d’enfance. Tous quatre respectaient les envies de chacun, en permettant à des projets en solo de s’épanouir. «Si l’un monte une marche, et même dix!, les trois autres sont contents pour lui, mais aussi pour le groupe, parce que ça engendre une synergie qui profite à tout le monde», explique Soprano.

Une dépression surmontée

Le coup dur, imprévisible, inimaginable, a été la mort de DJ Sya Styles, emporté par le cancer en 2015. «Saloperie de maladie… L’association Sya Espoir a été fondée avec ses frères, avec l’idée de poursuivre son œuvre. Sya n’était pas qu’engagé dans la musique comme concepteur sonore hautement inventif. Dans la vie, il était habité par l’amour des autres et par un idéal de justice.» Des épreuves, Soprano en a affronté. Jusqu’à en perdre le goût de vivre et connaître une dépression. Mais, grâce à l’amour de sa famille et de ses vrais potes, grâce à sa volonté d’airain aussi, il a remonté la pente. Lui qui a rempli le Vélodrome de Marseille s’apprête, avec la simple fulgurance de sa voix, à embraser la Grande Scène.

www.soprano-lesite.fr; CD Phœnix (Parlophone/Warner Music).

Fête de l'Humanité

 

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Scandale des faux steaks hachés distribués aux plus démunis -

26 Juillet 2019, 10:28am

Publié par PCF Villepinte

 

SENAT Les négligences coupables de l’État

Par Fabien Gay PCF / 25 juillet 2019

Communiqué de la commission des Affaires économique.

Comment en est-on arrivé là ? Comment en est-on arrivé à distribuer aux associations caritatives des steaks hachés contenant des estomacs, des amygdales, du cartilage et des cœurs de bœuf, du soja, de l’amidon, ainsi que des morceaux de viandes déjà transformées réutilisés pour l’occasion, notamment du poulet ?

Sans préjuger le fond de l’affaire, à savoir une éventuelle qualification de tromperie, le rapport, adopté le mercredi 24 juillet 2019 par la commission des affaires économiques, constate que les administrations compétentes avaient les moyens de limiter les effets de la crise, voire de l’éviter. Pour Fabien Gay, rapporteur, "malgré les réactions remarquables des associations caritatives qui ont permis d’arrêter rapidement la distribution de ces produits, l’affaire était inévitable tant les défaillances des procédures de gestion du fonds européen d’aide aux plus démunis étaient nombreuses".

Les dysfonctionnements ont porté à la fois sur les appels d’offres initiaux, qui n’assurent pas la traçabilité des matières premières, et sur les contrôles effectués par les services de l’État.

Malgré des alertes à répétition portant sur l’industriel polonais produisant les steaks hachés depuis des années, notamment en 2015 au sujet de la présence de salmonelles, le dernier contrôle sur place par l’administration date par exemple de 2013 alors que les services sont censés contrôler chaque industriel au moins une année sur deux.

De même, les autorités pilotant le FEAD (Fonds européen d’aide aux plus démunis) ont seulement <commandé fin mai des analyses sur les steaks hachés incriminés, alors que les associations et la DGCCRF avaient déjà les résultats de leurs propres laboratoires et que les premières alertes ont été émises début février.

En outre, les associations se sont senties bien "seules" dans la gestion de la crise, les services de l’État estimant qu’une fois les denrées livrées, elles étaient responsables des conséquences de leur distribution.

Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, la commission des affaires économiques propose 18 recommandations opérationnelles suivant quatre axes prioritaires :

- renforcer les appels d’offres afin qu’ils ne favorisent plus une course au moins disant tarifaire au détriment de la qualité des denrées, en exigeant davantage de critères pour les attributaires et en favorisant un approvisionnement plus local ;

- limiter le carcan administratif pesant sur les associations pour recentrer les moyens de contrôles vers les analyses sur les produits ;

- mettre en place une procédure d’alerte pilotée par l’administration en cas de crise, seule à même d’interrompre rapidement la distribution des produits sur l’ensemble du territoire ;

- octroyer des aides en urgence aux associations qui, pour lutter contre les effets de cette affaire dont elles sont pourtant les principales victimes, supportent un coût potentiel d’un million d’euros.

Consultez le rapport complet

 

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26 Juillet 2019, 10:20am

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25 Juillet 2019, 10:24am

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LA FRANCE DOIT CONDAMNER LA DESTRUCTION DE DIZAINES de LOGEMENTS PALESTINIENS

25 Juillet 2019, 10:19am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/07/2019 par PCF

LA FRANCE DOIT CONDAMNER LA DESTRUCTION DE DIZAINES de LOGEMENTS PALESTINIENS PAR L'ARMEE ISRAELIENNE AUJOURD'HUI à JÉRUSALEM-EST (PCF)

La colonisation de la Cisjordanie par les autorités israéliennes s'accélère depuis la décision des États-unis de transférer leur ambassade à Jérusalem et d'encourager l'occupation israélienne des territoires palestiniens afin d'annihiler toute chance de paix juste et durable.

Benjamin Netanyahu s'est engouffré dans cette nouvelle violation de la légalité internationale et a ordonné la destruction de dix immeubles dans le quartier de Sour Baher à Jérusalem-Est, un territoire censé être sous le contrôle de l'Autorité palestinienne. 350 personnes sont chassées de leur maison dans le silence puisque les observateurs et les journalistes sont tenus à l'écart par d'importants dispositifs militaires. Refusant de délivrer des permis  de construire aux Palestiniens qui ne peuvent plus se loger, Israël organise leur éviction de leurs terres. Ces démolitions devraient au total concerner 100 bâtiments.

Les autorités françaises ont le devoir de s'élever contre ce nouvel acte de violence coloniale perpétré depuis ce matin à Sour Baher, et reprendre l'initiative pour mettre un coup d'arrêt à l'occupation.

D'autant que pendant que les familles palestiniennes sont mises à la rue, une délégation de parlementaires français parade à Jérusalem-Est à l'invitation d'une association d'extrême droite, Elad, engagée dans la colonisation israélienne de la ville. Ces parlementaires foulent aux pieds la position française et les résolutions internationales. C'est indigne !

Le PCF condamne ces violences et démolitions par l'armée israélienne, la colonisation illégale de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, et les souffrances imposées aux populations gazaouies par le blocus de la Bande de Gaza.

Tandis que Washington dénie, en dépit de toutes les résolutions internationales, aux Palestiniens le droit de disposer de leur propre Etat, la France et les pays de l'Union européenne restent inertes. La France et l'UE ne doivent pas se laisser entraîner dans cet engrenage voué à l'échec.
C'est le parti d'une paix juste et durable qu'il faut faire entendre ; cela passe par la suspension de tout accord bilatéral avec Israël tant que les droits humains des Palestiniens seront bafoués, et cela passe par la reconnaissance officielle de l'État de Palestine par la France.

 

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