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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Les PSA Aulnay et Ford Blanquefort se font entendre au Mondial de l'automobile

30 Septembre 2012, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

le 29 Septembre 2012
 

Des salariés de l'usine PSA d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) et du site Ford de Blanquefort (Gironde) ont manifesté ce samedi au Mondial de l'automobile à Paris pour la défense de leurs emplois.

Quelques dizaines de syndicalistes d'Aulnay ont brandi des cartons rouges destinés au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qu'ils ont baptisé le "ministre improductif". Mais le membre du gouvernement, dont la présence avait été annoncée, n'est pas venu. Il a dit sur son compte Twitter qu'il se rendrait au Mondial samedi prochain. "Je veux rencontrer les salariés de PSA que j'ai déja vus à trois reprises et qui défendent légitimement leurs emplois", écrit-il.

Plusieurs centaines de salariés de Ford ont également investi les allées du salon et ont déployé des banderoles "sauvons les emplois" sur les voitures de la marque. Soutenus par le co-fondateur du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, ainsi que par Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA) dans les hall du Parc des expositions, les salariés de l'usine de Blanquefort craignent que la promesse de la direction de sauver 1.000 emplois ne soit pas tenue, dans le contexte de suppressions de postes en Europe dans le groupe.

  • A lire aussi:

Les PSA Aulnay manifestent au Salon de l'automobile

A Aulnay, entre colère et solidarité

A Blanquefort, Ford veut rassurer sur l'emploi

S.G.

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« Le traité budgétaire est contraire au droit européen »

30 Septembre 2012, 08:03am

Publié par PCF Villepinte

 

 

« Le traité budgétaire est contraire au droit européen »
Le groupe parlementaire de la Gauche unie européenne – gauche verte nordique (GUE-NGL) au Parlement européen vient de rendre publique une expertise juridique qui prouve que le Traité budgétaire (TSCG) est contraire au droit européen au plan formel comme au plan matériel.
Le constat du Professeur Andreas Fischer-Lescano* est clair : non seulement la forme que prend le TSCG empêche son application, mais surtout, sur le fond, les choix en matière de « gouvernance », le « frein à l'endettement » et les sanctions automatiques sont contraires au droit de l'Union. Le rapport pointe notamment le fait que les droits du Parlement européen y sont bafoués car « La commission n'est pas suffisamment soumise à un contrôle démocratique dans le cadre de l'exécution du traité fiscal ».

C'est un argument nouveau en faveur de la non ratification de ce traité, qui vient s'ajouter au refus de l'austérité permanente et du transfert de la souveraineté budgétaire vers la Commission européenne dont les pouvoirs sont, décidément, démesurés.
De nombreux élus et responsables politiques de la Gauche européenne seront avec nous pour le dire dimanche 30 septembre à Paris.

Avec 65 organisations et plusieurs centaines de comités locaux, du monde syndical, associatif, intellectuel, de militants politiques, c'est de ce mouvement populaire dont la gauche a besoin pour rendre crédible et incontournable la possibilité d'une réorientation européenne. Ceux qui veulent y contribuer ne peuvent pas être absents de la manifestation du 30 septembre.
J'appelle tous les écologistes et tous les socialistes qui refusent la logique du traité budgétaire européen et qui veulent agir efficacement pour une Europe solidaire, à se joindre à cette grande journée.

Tout montre qu'elle va être un rendez-vous important, large, rassembleur et fondateur d'un front uni contre l'austérité dont la gauche aura absolument besoin si elle veut tenir le pari du changement.

 

 

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Pour sauver le rêve d’une Europe démocratique et sociale, je voterai contre le traité budgétaire européen

30 Septembre 2012, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

28 septembre 2012 

 

asensi

Après le traité de Lisbonne et le MES, le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) est le nouvel avatar de l’Europe libérale soumise aux marchés financiers.

Comme je l’ai déjà affirmé au sein de la Commission des Affaires étrangères, je voterai contre le traité budgétaire européen qui sera soumis au vote des députés le 2 octobre prochain.

Ce texte, complexe à dessein, est une remise en cause grave des fondements de notre République parlementaire et sociale. Le TSCG vient en effet graver dans le marbre l’obligation de réduction des déficits et obligera les Etats-membres à mettre en œuvre une politique d’austérité aveugle.

Nous assistons là à une véritable entreprise de démantèlement des acquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance. Education, santé, sécurité sociale, justice, budget des collectivités territoriales : l’ensemble de notre système de solidarité sera touché par la cure d’amaigrissement imposée par Bruxelles. Applaudi des deux mains par les financiers et le patronat, ce traité sera en revanche un  énorme coup dur pour les classes moyennes et populaires.

Le traité budgétaire européen aura aussi pour effet de priver le parlement de sa souveraineté en matière budgétaire. Avec ce texte, la Commission européenne, instance non-élue, aura un droit de regard permanent sur les budgets nationaux et pourra, avec la complicité de la Cour de Justice de l’Union européenne, infliger des amendes aux Etats qui ne feraient pas assez d’efforts pour réduire leurs déficits.

Après ratification du Traité, les pouvoirs du Parlement en matière budgétaire seront donc quasi-nuls. Les représentants du peuple n’auront plus aucune marge de manœuvre pour mener des politiques publiques ambitieuses, sous peine de se faire rappeler à l’ordre par la Commission. Je m’oppose avec la plus grande force à ce processus de transfert de souveraineté qui ne dit pas son nom. Les Français doivent être consultés par référendum sur ce traité qui modifie radicalement le fonctionnement de nos institutions.

Plus profondément, à travers ce traité, un nouveau pas est franchi vers une Union Européenne fédérale autoritaire. On cherche à bâillonner le peuple pour mieux favoriser les intérêts des marchés financiers et du capitalisme mondialisé. Européen convaincu, je ne peux me résoudre à cette régression démocratique inacceptable.

L’Union européenne a besoin d’un nouveau projet mobilisateur. Pour sortir de la crise, elle doit tourner la page de l’austérité et enfin susciter l’adhésion des peuples en remettant l’humain au cœur de ses politiques.

J’appelle tous les citoyens à se mobiliser contre ce pacte austéritaire et pour l’organisation d’un référendum.

La manifestation du 30 septembre prochain sera l’occasion de faire entendre nos revendications pour une autre Europe, une Europe solidaire, fraternelle et démocratique.

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Le logement, un budget 2013 en trompe l’œil

29 Septembre 2012, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

Cécile Duflot, ministre du Logement de François Hollande

 

Les financements consacrés au logement vont augmenter en 2013, offrant de véritables marges de manœuvre à Cécile Duflot. Mais cette hausse ne provient pas de l’Etat qui réduit les crédits alloués au ministère de l’Egalité du territoire et du logement. Comme les autres, ce ministère n’échappe pas au « torrent de la rigueur ».

« Avec le ministère de l’emploi, de l’éducation, de la justice et de la police, le logement est bien l’une des quatre priorités du gouvernement », a déclaré Cécile Duflot, visiblement soulagée, lors de la présentation du budget à l’hôtel de Castries. « En 2013, les financements consacrés au logement et à l’égalité des territoires s’élèvent à 9,8 milliards d’euros, ce qui représente une hausse de 20 % par rapport à 2012 », a indiqué le ministère du Logement, lors de la présentation du budget.

HLM: les objectifs inatteignables

Les aides à la pierre, subvention versée par l’Etat pour construire des logements sociaux, vont passer de 450 millions d’euros à 500 millions  « malgré le contexte budgétaire », s’est d’abord réjouie Cécile Duflot. Cette hausse de 11 %, non négligeable, reste encore très loin du doublement espéré par le mouvement HLM pour atteindre 150 000 constructions de logements sociaux chaque année. Un objectif dont on sait déjà qu’il ne sera pas atteint l’an prochain à cause de la durée de préparation des programmes.

Le 1% logement mis à contribution

Un effort de construction sera bien, malgré tout, mis en œuvre en 2013. Mais il sera supporté par d’autres que l’Etat. Afin de limiter ses dépenses, Bercy  a contraint le 1 % logement, géré par les organisations patronales et syndicales, d’emprunter 1,5 milliards pour accorder l’équivalent de 500 millions d’euros aux organismes HLM.

Autre mesure mise en avant par la ministre: la revalorisation des aides personalisées au logement (APL). Cette prestation sociale, versée à 6,4 millions de français sera fixée « en fonction de l’indice de référence des loyers pour répondre à la situation sociale très tendue des ménages et au poids important du logement dans les budgets des familles», explique Cécile Duflot. « Cette hausse de 4.2 % va porter son enveloppe à 17,3 milliards. » Un tour de passe-passe. Car l’Etat va continuer de se désengager du financement de cette prestation, avec une réduction de 5,7 à 4,9 milliards de ses dotations. La hausse des aides au logement sera en réalité financée par des prélèvements sociaux instaurés sur les revenus du capital (600 millions d’euros), qui relèvent du budget de la sécurité sociale, et par une ponction du 1 % logement, dans lequel l’Etat continue de piocher allègrement (400 millions).

Les APL face à la crise

En indexant les APL sur l’indice de référence des loyers, l’Etat ne fait qu’appliquer la loi, relativise encore Serge Incerti-Formentini, président de la Confédération nationale des locataires, qui craint que cette augmentation ne suffise pas à augmenter le pouvoir d’achat des ménages : «L’enveloppe globale va augmenter, certes, mais le nombre de bénéficiaires lui aussi va croître avec la crise qui se profile. Par ailleurs, la part des aides aux logements destinés au paiement des charges ne va pas augmenter alors qu’il s’agit d’un poste du budget en forte augmentation. »

En plus d’un renforcement de la taxe sur les terrains non bâtis et d’un changement du régime fiscal des plus-values, destiné à provoquer un choc de l’offre et faire baisser le prix des terrains, Cécile Duflot a obtenu une partie des produits de la vente des quotas carbone. Cet apport de 590 millions d’euros va permettre d’abonder des fonds propre à l’Agence nationale pour l’habitat et, in fine, « de financer des programmes contre la précarité énergétique ou contre l’habitat indigne », met en avant Cécile Duflot qui a confirmé un élargissement de la taxe sur les logements vacants.

Préavis de grève contre les suppressions de postes

Ce faisant, la ministre a voulu montrer qu’elle avait su gagner des marges de manœuvre malgré une baisse de ses crédits. Les deux milliards de ressources complémentaires, trouvées via le 1 % logement ou la taxe carbone, ne peuvent masquer une baisse de crédits de son ministère, passés de 8.2 milliards en 2013 à 7,8 milliards d’euros en 2013. Un préavis de grève a d’ailleurs été lancé dans son ministère pour le 23 octobre 2012 par la CGT et la FSU contre une réduction des effectifs « qui s’apparente à une suite de la RGPP». En tout 662 emplois doivent être supprimés en 2013. Un chiffre qui rappelle combien la rigueur reste aussi, à côté d’une politique du logement volontariste et non dénuée d’ambition, l’autre priorité du ministère de l’Egalité des territoires et du Logement. 

  • A lire aussi:

Budget 2013: les marchés financiers grands gagnants

Logement: Ayrault rénove le discours, pas les crédits

Duflot veut faire gagner du terrain au logement social

Pierre Duquesne

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Budget 2013: les marchés financiers grands gagnants (analyse)

29 Septembre 2012, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

Le Premierministre Jean-Marc Ayrault au côté de ses ministres Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac

 

 

Dix milliards d'euros d'économies, vingt milliards de recettes nouvelles, les mesures présentées ce matin en Conseil des ministres n’ont qu’un seul objectif: celui de réduire le déficit à 3% du PIB l'an prochain.

Un budget de « combat », a lancé le premier ministre, Jean-Marc Ayrault,  à l’issue du Conseil des ministres.  Des mots repris en boucle par les différents ministres. Un combat « contre la crise, la dette et les injustices », a précisé de son côté Pierre Moscovici, ministre de l’économie.  Mais pour Nicolas Sansu, député communiste et membre de la commission des Finances, ce budget est avant tout celui « du traité et des 3%, dans lequel il y a des réductions de dépenses, des postes de fonctionnaire en moins et des collectivités qui vont être attaquées. »

  • Un budget pour satisfaire les marchés...

Sans nier, Pierre Moscovici a d’ailleurs déclaré qu’il s’agissait là d’une question de « crédibilité » vis-à-vis des marchés et de ses partenaires européens, pour continuer à emprunter à des taux intéressants. Une crédibilité qui pourrait être vite entachée par une baisse de la croissance qu’entrainerait la baisse des dépenses publiques et le manque de relance. D’autant que la prévision de croissance à 0,8% pour 2013 est jugée très optimiste et que beaucoup d’économistes estiment que les 3% ne seront pas atteints. Le gouvernement a d’ailleurs prévu plusieurs collectifs budgétaires.

  • .... sur le dos des fonctionnaires...

Le projet de loi de Finances présenté ce vendredi matin en Conseil des ministres comprend 10 milliards d'euros d'économies réalisées sur les dépenses. Si les ministères de l'Education, de l'Intérieur et de la Justice voient leur quotidien amélioré, les autres vont devoir se serrer la ceinture. L'Agriculture, la Culture, et l'Economie sont les grands perdants et voient leur crédit fortement baisser. Au total 12.298 postes seront supprimés et 11.000 créer. Ce seront donc 1.287 postes de fonctionnaires qui disparaîtront.

  • ... et des collectivités locales

Des suppressions d’emploi qui s’accompagnent d’un gel du point d’indice des fonctionnaires pour la troisième année consécutive.  Pis, pour la deuxième année consécutive les collectivités vont être mises au régime sec. L’Etat a décidé de geler leur enveloppe à 50,5 milliards d’euros en 2013. Puis de la réduire de 750 millions d'euros en 2014 et en 2015, selon le projet de loi de finances (PLF) pour 2013. Une catastrophe économique au moment où les collectivités, premiers investisseurs de France, ont du mal à se financer. Une catastrophe sociale quand les dépenses de solidarité sont assurées par ces collectivités et que le taux de chômage est au plus haut.

  • Un budget qui corrige des injustices fiscales...

La stratégie fiscale va dans un autre sens et corrige les injustices laissées par la droite, puisque ce sont 15,8 milliards de hausses d'impôts qui seront ponctionnés principalement chez les ménages aisés et les grandes entreprises. Avec la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 45% et la « taxe exceptionnelle » de 75% sur les revenus d'activité au-delà d'un million d'euros en sont les signes les plus spectaculaires. Et s'accompagnent d'une forte hausse de la taxation du capitall'alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle des revenus du travail.

« L'impôt total versé par le 1 % des ménages les plus aisés augmentera de plus de 2,8 milliards d'euros », insiste Bercy. Côté grands groupes, le projet mise sur un coup de rabot de 7 milliards d'euros sur plusieurs niches fiscales afin de « réduire de 30% l'écart" » qui voit aujourd'hui les grands groupes bénéficier d'un taux d'impôt sur les sociétés à 8%, inférieur de vingt points à celui des petites et moyennes entreprises (PME).

  • ... mais qui met à contribution les classes populaires

Reste que les classes populaires et moyennes seront également mises à contribution par le maintien du gel du barème de l'impôt sur le revenu, à l’exception des deux premières tranches, représentant une hausse de l’Impôt sur le revenu de 2%. A laquelle s’ajoute une hausse de la redevance télé de 4,5 euros par foyer.  Des mesures qui seront complétées, lundi, par 4 autres milliards de prélèvements inscrits dans le budget de la Sécurité sociale (taxes sur la bière, une hausse de prélèvement de 0,15% sur les pensions des retraités imposables, etc.), pour parvenir aux 20 milliards de recettes supplémentaires annoncés par François Hollande. « La justice par le refus de l’optimisation fiscale est présente dans ce projet, salue Nicolas Sansu. Il manque le rôle incitatif de l’impôt qui contraint les entreprises, par exemple, à réorienter leur stratégie. »

  • Des impacts négatifs sur la croissance et l'emploi?

Plutôt que « d’inverser la courbe du chômage », François Hollande risque de l’accroître en réduisant le filet de croissance qui perdure aujourd’hui. Selon l’Office français des conjonctures économiques, cette austérité supplémentaire « amputerait l’activité de 1%, avec un coût social catastrophique». « Le taux de chômage dépasserait la barre des 11 % dès 2014» et «coûterait plus de 160 000 emplois en cinq ans ». Et ce ne sont pas les 300 millions d'euros supplémentaires  alloués au ministère du Travail qui vont empêcher la dégradation de l’emploi.

 

  • A lire aussi:

Un budget 2013 très rigoureux contre les déficits

Budget 2013: les chiffres clés du projet de loi

Budget 2013: le détail des 26 milliards de recettes en plus

Budget 2013: les footballeurs contre la taxe à 75%

Clotilde Mathieu

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Quand Jean-Marc Ayrault peine à convaincre (analyse)

28 Septembre 2012, 11:02am

Publié par PCF Villepinte

Le Premier ministre invité de l'émission Des paroles et des actes sur France 2 jeudi soir

  

 

 

Pour Jean-Paul Piérot, rédacteur en chef del'Humanité, Jean-Marc Ayrault, qui a annoncé "une nouvelle cure de  rigueur" pour 2013, a "peiné à rassurer les salariés" sur le front de l'emploi et "a trahi le plus d’embarras lorsqu’il lui fallu plaider pour le vote par le parlement du traité budgétaire européen", jeudi soir sur France 2. 

La première  émission Des paroles et des actes sur France  2 à laquelle participait le premier ministre Jean-Marc Ayrault intervenait dans un contexte d’intense actualité politique, sociale et économique qui nourrit l’inquiétude de millions de familles modestes et du monde du travail. Face à la hausse continue depuis seize mois du chômage qui affecte, a reconnu le chef du gouvernement, quelque cinq millions de personnes, à l’annonce de plans sociaux chez PSA ou SANOFI pour lesquels l’action du gouvernement semble se limiter à la protestation verbale, Jean-Marc Ayrault aura peiné à rassurer les salariés.

"Tout faire" pour l'emploi

 Il a fustigé les menaces de fermeture des hauts fourneaux de Florange par Arcelor Mittal, mais s’est borné à indiquer que l’Etat chercherait un repreneur et « prendrait ses responsabilités » Ces bonnes intentions affichées risquent d’être accueillies avec une légitime prudence  par les sidérurgistes lorrains qui se rappellent qu’une semblable détermination avait été exprimée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à propos de la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay. Sur le front de l’emploi,  le Premier ministre a déclaré qu’il « ferait tout » pour commencer à inverser la courbe du chômage d’ici  un an, comme l’a annoncé récemment François Hollande sur TF1.

Pas de hausse de la TVA et de la CSG

Le budget 2013, dont les grandes lignes doivent être dévoilées ce vendredi, sera marqué du sceau de « l’effort dans la justice ». Manière d’annoncer sans le dire une nouvelle cure de  rigueur au nom de la volonté martelée par Jean-Marc Ayrault de « dire stop à la dérive  de la dette et des déficits » A propos d’éventuelles hausses de la TVA et de la CSG, il a exclu de telles décisions dans le budget 2013. Le Premier ministre n’a pas écarté que des efforts  puissent être demandés aux retraités à partir d’un certain niveau de pension pour financer les dépenses générées par la dépendance avec l’allongement de la durée de la vie.

"Tout ce qui compte, c'est le reste"

Sans doute le Pemier ministre a trahi le plus d’embarras lorsqu’il lui fallu plaider pour le vote par le parlement du traité budgétaire européen. Dur de trouver des vertus à un texte qui a été négocié par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Pour la première fois, il a reconnu que ce traité n’avait pas fait l’objet réellement de renégociation, ajoutant : « Mais ce qui compte, c'est tout ce qui va avec: le paquet croissance, le paquet perspective pour enfin faire que l'Europe ne soit pas seulement une zone de libre échange ».

Enfin, c’était une gageure impossible de se montrer convaincant en rejetant le recours au référendum, exactement comme l’avait fait Nicolas Sarkozy en 2008 avec le traité de Lisbonne. Jean-Marc Ayrault a plaidé pour un vote positif au parlement pour soutenir François Hollande et accusé les adversaires du traité austéritaire de vouloir en fait la sortie de l’euro. Ce qui est pour le moins une contre vérité.

  • A lire aussi:

Florange: l'Etat veut faire plier ArcelorMittal, "sans garantie"

Chômage, budget, traité européen: les chauds dossiers d'Ayrault

Jean-Paul Piérot

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Le JT satirique de l'actualité d'Air France.

28 Septembre 2012, 08:25am

Publié par PCF Villepinte

. Les titres du mois : Les assises du transport aérien ; Rien ne se crée tout se perd, c'est transform' ; fermeture de ligne SXB-CDG : A nous de nous faire préférer le train ; travail non déclaré à Air France.

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Chômage : l'hécatombe

28 Septembre 2012, 07:32am

Publié par PCF Villepinte

Le 6 mai dernier, les Français n’ont pas voté pour le chômage de masse, l’austérité et le renoncement !

«Le corps social perd tout doucement son lendemain.» Cette terrible formule de Paul Valéry concernait le royaume de France au temps de Montesquieu, avant 1789. Nous ne la choisissons pas au hasard pour évoquer l’ici-et-maintenant d’une actualité sociale épouvantable. Bien sûr, nous ne sommes probablement pas à la veille d’une révolution. Mais où en sommes-nous avec «notre lendemain»? Depuis hier, comme si le franchissement des caps symboliques servait à une prise de conscience plus collective qu’individuelle, les Français s’interrogent sur leur avenir en regardant, effarés, le taux de chômage officiel : la barre des trois millions vient d’être franchie. Un seuil plafond que la France n’avait pas atteint depuis bientôt vingt ans. Et encore, gardons-nous des comparatifs hasardeux, puisque seules certaines catégories de chômeurs sont désormais comptabilisées dans les statistiques certifiées conformes. Exit les chômeurs ayant exercé une activité réduite courte, un temps partiel, des stages, des formations, etc. Le vrai chiffre des sans-emploi en âge de travailler dépasse sûrement la barre des cinq millions, peut-être plus…

Et Michel Sapin? Le ministre du Travail n’en démord pas. «Inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013» serait «un objectif de mobilisation, un objectif qui paraît atteignable». Cette forme singulière d’optimisme ne nous trompe pas. Fin 2013: c’est dans quinze mois! Autrement dit, M. Sapin nous annonce comme un fait acquis que le désastre social, non seulement ne s’arrêtera pas, mais risque de s’aggraver.
Dans ce moment décisif, d’une gravité rarement connue dans notre histoire contemporaine, les salariés ne peuvent manifestement pas compter sur l’appui du gouvernement. Par temps de crise, pour affronter avec courage une situation d’urgence, seules des réponses d’urgence correspondent au courage. Comprenons-nous bien. Face à de telles vagues de licenciements, un gouvernement de gauche ferait mieux de légiférer que de vouloir rassurer le monde de la finance. En juin dernier, Arnaud Montebourg ne déclarait-il pas: «Nous souhaitons des mesures législatives de manière à limiter les plans sociaux abusifs»? Où sont les mesures anti-licenciements? Et le moratoire sur les restructurations engagées? Et la stratégie industrielle globale?

La passivité de François Hollande donne des indications inquiétantes. Comme si le chef de l’État portait déjà la responsabilité de laisser le sens de l’histoire de notre pays – celle qui a toujours progressé de générations en générations – suspendu au fil d’un temps que, pour l’instant, il ne cherche même plus à maîtriser. Si tel était le cas, ce serait plus grave qu’un simple revirement lié aux circonstances, mais bien la preuve de l’incapacité des sociaux-libéraux européens à imaginer d’autres règles économiques et sociales que celles en vigueur. Le 6 mai dernier, les Français n’ont pas voté pour le chômage de masse, l’austérité et le renoncement!

Pourtant, tout craque. Alors que les peuples européens vivent une véritable overdose d’austérité, et tandis que le président français assume le choix de la rigueur immédiate et de longue durée, au risque de pousser le pays dans la récession, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a lancé un pavé dans la mare en jugeant «intenable» l’objectif du déficit budgétaire ramené à 3% sans courir le risque de casser la croissance et de massacrer l’emploi. Si le traité budgétaire européen était adopté, le désastre pourrait en effet tourner à l’hécatombe austéritaire. Décidément, l’agenda social de François Hollande n’est toujours pas à la bonne page.

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 27 septembre 2012

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Gandrange: l'Etat veut faire plier ArcelorMittal, "sans garantie"

28 Septembre 2012, 07:28am

Publié par PCF Villepinte

le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'est rendu à Florange ce jeudi après-midi

 

Le gouvernement a annoncé ce jeudi s'être lancé dans un "bras de fer" contre ArcelorMittal pour offrir un avenir aux deux hauts fourneaux de Florange, qui devraient être définitivement fermés par le groupe sidérurgique.

Trois pistes sont à l'étude par l'Etat:

  • Ce jeudi soir, sur France 2, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il chercherait d'abord un repreneur pour les hauts fourneaux de Florange (Moselle) d'ArcelorMittal, menacés de fermeture définitive.
  • Pour faciliter cette reprise, le chef du gouvernement a indiqué que le "groupe socialiste a préparé en liaison avec moi une proposition de loi pour obliger, lorsqu'une entreprise veut vendre, à rechercher un repreneur." Ce texte devrait être déposé à l'Assemblée nationale  "la semaine prochaine".
  • Et si ces deux pistes ne suffisent pas, Jean-Marc Ayrault a assuré que l'Etat "prendrait ses responsabilités" comme on lui demandait si l'Etat était prêt à un rachat pour un euro symbolique. Mais il a précisé qu'il ne pouvait pas garantir le maintien de l'activité des deux hauts-fourneaux à Florange.

Tout le poids de l'Etat

Auparavant, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'est rendu sur place jeudi après-midi. Sans solution toute faite, il a affirmé aux salariés du site d'ArcelorMittal: "Nous sommes aujourd'hui dans un bras de fer qui commence et nous allons le mener ensemble. Le gouvernement ne veut pas se retrouver à gérer un plan social de plus."

ArcelorMittal doit comprendre "que le gouvernement français va exercer tout son poids pour qu'il y ait une solution de reprise et qu'il y ait des investissements dans la partie qu'il continuera à exploiter", a-t-il lancé.

ArcelorMittal accepte une reprise du site

Peu avant cette annonce, le président François Hollande avait reçu "en tête-à-tête" le PDG d'ArcelorMittal pour lui faire part "des exigences de l'Etat et du gouvernement", a précisé l'Elysée. Selon Arnaud Montebourg, le numéro un mondial de l'acier a déjà fait "la première concession", qui "consiste aujourd'hui à accepter une reprise (à Florange) là où ailleurs, dans d'autres sites, il la refuse".

Nationalisation de l'usine

Les syndicalistes reçus par M. Montebourg se sont dits "déçus", mais la CFDT a défendu le principe d'une telle loi. De leur côté, la CGT et FO ont appelé à une nationalisation de l'usine.

Pour les syndicats, qui soulignent le caractère rentable du site, la cession de la filière "chaude" (production d'acier à partir de minerai de fer et de coke, dans les hauts-fourneaux) par ArcelorMittal qui garderait la filière "froide" est "un non-sens". Florange est "un site intégré, c'est pour ça que ça marche", a estimé Yves Fabbri, de la CGT. Les hauts-fourneaux concernés représentent 570 emplois directs, mais un millier en comptant les sous-traitants, selon les syndicats.

L'arrêt des hauts-fourneaux de Florange depuis l'an dernier entraîne du chômage partiel massif pour une grande partie des 2.500 salariés permanents du site, et pèse sur les nombreux sous-traitants.

  • A lire aussi:

Florange attend les annonces d'Arnaud Montebourg

Florange, "viable et rentable"

S.G.

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Dans l'Humanité ce vendredi: une marche à monter contre le traité

28 Septembre 2012, 07:25am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité de ce vendredi 28 septembre 2012

 

Edition spéciale de l'Humanité consacrée à la manifestation contre l'austérité et pour un référendum sur le traité budgétaire européen. La marche nationale dimanche 
à Paris contre 
la ratification 
du TSCG se veut 
une démonstration de résistance aux logiques libérales. 

Combien seront-ils, dimanche, d’empêcheurs de tourner en rond ? À l’heure où l’Élysée comme Matignon entendent refermer au plus tôt la page du traité européen, pressés qu’on ne leur impute plus une aggravation de la crise, voilà que la mobilisation nationale contre « l’austérité permanente » étire le temps au contraire.

Collectifs locaux, rencontres, débats – la Fête de l’Humanité en a pris sa part – entendent poser les bonnes questions. Ci-contre, l’Humanité apporte un florilège de réponses à tout ce qu’est le TSCG et que vous ne lirez guère ailleurs, quand 65 % des Français sondés par Harris Interactive pour l’Humanité Dimanche se prononcent pour la consultation populaire.

« Il ne grave pas dans le marbre de la Constitution la règle d’or », dit Matignon. « Ce n’est pas une remise en cause des droits du Parlement car l’article 13 réaffirme son rôle. La recherche de l’équilibre budgétaire, ce n’est pas nouveau puisque c’était déjà dans le pacte de stabilité et de croissance de 1997 », argumente ainsi le député PS Jean-Christophe Cambadélis. Avant de lâcher : « C’est un compromis. » Maastricht, déjà, en était un, et devait être le prélude à l’Europe sociale. On sait la suite.

Ce traité "est un crime contre la démocratie"

Dès lors, poursuivent les partisans du traité, « il semble difficile de voter contre la taxation sur les transactions financières, contre la décision de la Banque centrale européenne du rachat des dettes des États de la zone euro, contre l’union bancaire et la supervision des activités bancaires ou encore contre la stratégie de croissance amorcée dans le paquet budgétaire ». Sauf qu’aucun de ces points n’a encore abouti, et qu’ils sont tous suspects à des titres divers ; ainsi Mario Draghi, le successeur de Jean-Claude Trichet à la BCE, est passé par la banque d’affaires Goldman Sachs qui a camouflé les comptes grecs.

« Il faut refuser le traité d’austérité pour deux raisons. La première, c’est que c’est un crime contre la démocratie, commente Jacques Généreux, secrétaire national chargé de l’économie au Parti de gauche. Et la seconde, c’est que c’est une catastrophe sans nom pour l’économie européenne, pour nos emplois, et qui mène tout droit vers le marasme, l’éclatement de la zone euro et la remise en cause radicale du projet européen. »

"C'est ça ou le chaos"

Samedi dernier, le conseil fédéral d’EELV s’est largement prononcé contre la ratification du traité budgétaire. Au PS, une vingtaine de députés pourraient voter contre. Confronté à un rejet grandissant, Jean-Marc Ayrault théorise un « c’est ça ou le chaos », menaçant : « La seule alternative est une sortie de l’euro » ; la crise en Europe serait ouverte en cas de rejet français. On connaît l’antienne, elle date de 2005 et d’un certain référendum qui avait, lui, rouvert l’espoir.

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Lionel Venturini

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