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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

art et cuture

Le brillant discours de Vincent Lindon, président engagé du jury du festival Cannes

18 Mai 2022, 09:49am

Publié par PCF Villepinte

Il y a des moments suspendus, un peu magiques, et le discours prononcé à l’ouverture du Festival de Cannes par le comédien Vincent Lindon, président du jury, est de ceux-là. Brillant, émouvant, il rappelle une évidence un temps oubliée : la culture est essentielle.

Michaël Mélinard L'Humanité

Publié le Mardi 17 Mai 2022

L'acteur Vincent Lindon, président du jury du 75e Festival de Cannes. SARAH MEYSSONNIER / REUTERS

De l’émotion, de la solennité et une pointe d’autodérision. Vincent Lindon a placé haut le curseur avec un discours inaugural somptueux autour du rôle des artistes. Le comédien qui a plusieurs fois pris publiquement la parole en faveur de l’hôpital ou en appelant à une plus grande solidarité des plus riches avec les plus démunis par le biais de la taxe Jean Valjean s’interroge. «Doit-on user de sa notoriété aussi modeste soit elle pour porter haut et fort la parole des sans voix ou au contraire, refuser dexprimer publiquement une position dans des domaines où nous navons ni légitimité, ni compétences particulières? Je nai pas la réponse». Et pourtant, il la.

Le cinéma est un art majeur

Mais avant de nous la servir, Lindon parle de lui, de ses collègues, des cinéastes et de tous les artistes. «Comme tous ceux qui ont eu limmense bonheur de pouvoir vivre de leur art dans une existence libre, nous sommes une composante infime d’un grand tout essentiel qui s’appelle la culture. La culture n’est pas une aimable excroissance ni un futile ornement de la société, elle n’est pas en marge. Elle en est le centre et en sera le vestige».

Il insiste sur son importance mémorielle en évoquant Mozart, Corneille, Molière ou Michel-Ange, aussi importants que leur souverain, Joseph II, Louis XIV et Jules II. «Le festival international du film de Cannes prolonge cette tradition séculaire née dune volonté de lutte contre un fascisme qui avait dénaturé le cinéma européen. Il n’a cessé d’accueillir, de protéger et de réunir les plus grands cinéastes de leur temps».

Vincent Lindon n’en démord pas. Le cinéma est un art majeur dont Cannes demeure un puissant passeur. «Ouvert sur toutes les cultures, n’exigeant rien d’autre que l’exigence, ses sélections ont retenu des films dont l’ambition ne se limitait pas seulement à remplir les salles. C’est la fonction du festival de Cannes. C’est sa gloire».

Un appel à l’engagement

Et l’acteur de poursuivre son sans-faute en mentionnant bien sûr la guerre qui se joue à l’est de l’Europe mais aussi d’autres conflits moins médiatisés.  «Cest cette ligne inflexible artistique et citoyenne qui rend nécessaire ce qui sans cela serait obscène. Projeter des images radieuses en surimpression de scènes abominables qui nous parviennent d’une Ukraine héroïque et martyrisée. Ou bien encore, ensevelir sur la mélodie du bonheur, les massacres silencieux qui s’abattent sur le Yémen ou le Darfour».

La réponse tant attendue advient enfin. «Pouvons-nous faire autre chose quutiliser le cinéma, cette arme d’émotion massive pour réveiller les consciences et bousculer les indifférences? Je ne limagine pas». Et de saluer les grands cinéastes avant dappeler à l’engagement.  «Voici venu le temps des artistes, des cinéastes responsables pour nous porter, pour nourrir notre imaginaire et nous aider à nous répéter en nous-mêmes chaque fois que nous le pourrons en hommage à tous ceux qui souffrent et qui se battent dans le monde: Être vivant et le savoir».

Les films en compétition officielle

Holy Spider, d’Ali Abbasi (Danemark, Iran)

Les Amandiers, de Valeria Bruni Tedeschi (France)

Crimes of the Future (Les Crimes du futur), de David Cronenberg (Canada)

Tori et Lokita, de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)

Des étoiles à midi, de Claire Denis (France)

Frère et sœur, d’Arnaud Desplechin (France)

Close, de Lukas Dhont (Belgique)

Armageddon Times, de James Gray (Etats-Unis)

Broker, de Hirokazu Kore-eda (Japon)

Nostalgia, de Mario Martone (Italie)

R.M.N., de Cristian Mungiu (Roumanie)

Triangle of Sadness (Le Triangle de la tristesse), de Ruben Ostlund (Suède)

Decision to Leave, de Park Chan-wook (Corée du Sud)

Showing Up, de Kelly Reichardt (Etats-Unis)

Leila’s Brothers, de Saeed Roustaee (Iran)

Boy From Heaven, de Tarik Saleh (Suède, Egypte)

Pacification, de Aldbert Serra (France, Espagne, Allemagne, Portugal)

Un petit frère, de Léonor Seraille (France)

La Femme de Tchaïkovski, de Kirill Serebrennikov (Russie)

Hi-Han (Eo), de Jerzy Skolimowski (Pologne)

Le Otto Montagne (Les Huit Montagnes), de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch (Italie, Belgique, France)

 

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Résidents de la République

8 Mai 2022, 09:16am

Publié par PCF Villepinte

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L'Affaire McKinsey, ça méritait bien une petite chanson !

3 Avril 2022, 07:48am

Publié par PCF Villepinte

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1er avril

2 Avril 2022, 07:47am

Publié par PCF Villepinte

 

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Poème pour la paix de Paul Eluard

30 Mars 2022, 07:03am

Publié par PCF Villepinte

 Poème pour la paix (1918)

 Monde ébloui,
Monde étourdi.

 

Toutes les femmes heureuses ont
Retrouvé leur mari – il revient du soleil
Tant il apporte de chaleur.
Il rit et dit bonjour tout doucement
Avant d’embrasser sa merveille.

Splendide, la poitrine cambrée légèrement,
Sainte ma femme, tu es à moi bien mieux qu’au temps
Où avec lui, et lui, et lui, et lui, et lui,
Je tenais un fusil, un bidon – notre vie!

Tous les camarades du monde,
O! mes amis!
Ne valent pas à ma table ronde
Ma femme et mes enfants assis,
O! mes amis!

Après le combat dans la foule,
Tu t’endormais dans la foule.
Maintenant, tu n’auras qu’un souffle près de toi,
Et ta femme partageant ta couche
T’inquiétera bien plus que les mille autres bouches.

Mon enfant est capricieux –
Tous ces caprices sont faits.
J’ai un bel enfant coquet
Qui me fait rire et rire.

Travaille.
Travail de mes dix doigts et travail de ma tête,
Travail de Dieu, travail de bête,
Ma vie et notre espoir de tous les jours,
La nourriture et notre amour.
Travaille.

Ma belle, il nous faut voir fleurir
La rose blanche de ton lait.
Ma belle, il faut vite être mère,
Fais un enfant à mon image…

J’ai eu longtemps un visage inutile,
Mais maintenant
J’ai un visage pour être aimé,
J’ai un visage pour être heureux.

Il me faut une amoureuse,
Une vierge amoureuse,
Une vierge à la robe légère.

Je rêve de toutes les belles
Qui se promènent dans la nuit,
Très calmes,
Avec la lune qui voyage.

 Toute la fleur des fruits éclaire mon jardin,
Les arbres de beauté et les arbres fruitiers.
Et je travaille et je suis seul dans mon jardin.
Et le soleil brûle en feu sombre sur mes mains.

 

 Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français

 

 

 

 

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Rappelle-toi, Barbara !

13 Mars 2022, 08:20am

Publié par PCF Villepinte

« Quelle connerie la guerre ! », Prévert

Publié le 14 décembre 2016

Rappelle-toi !

Rappelle-toi, Barbara !

Les bombes détruisent allégrement Alep, Palmyre, Kobané et Homs( et Kiev) …Elles ont détruit Brest lors de la deuxième guerre mondiale.

L’humanité ne retient donc pas les souffrances du passé ? L’antimilitarisme n’a donc été remplacé que par l’indifférence ?

Jacques, toi le poète, à quoi peut donc servir ton poème ? Tu as dénoncé la guerre, les morts civiles. Tu as chanté l’amitié entre inconnus, le respect pour l’amour que chacun porte en soi. Vois, comme tu es écouté !

De ta poésie, n’a-t-on retenu que la pluie qui se déverse dans les rues ? de « dénudé », es-tu donc devenu un poète rhabillé ?

 

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Publié depuis Overblog

8 Mars 2022, 08:56am

Publié par PCF Villepinte

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Algérie. Expo « Son œil dans ma main » : entretien avec Raymond Depardon et Kamel Daoud

1 Mars 2022, 14:26pm

Publié par PCF Villepinte

À l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, l’Institut du monde arabe présente une belle exposition intitulée « Son œil dans ma main, Algérie 1961-2019 ». Le photographe Raymond Depardon et l’écrivain Kamel Daoud y proposent un dialogue singulier sur la complexité humaine en Algérie.

L'Humanité Dimanche 27 Février 2022 Franck Cartelet

En 1961, Raymond Depardon, alors âgé de 19 ans, réalise plusieurs reportages photographiques à Alger, puis à Evian, durant les négociations qui aboutiront à la fin de la guerre d’Algérie. Soixante ans plus tard, le photographe a la volonté de publier ces photographies et de les confronter au regard de l’écrivain algérien Kamel Daoud.

Le photographe retourne en Algérie

Un livre naît de cette rencontre, porté par deux éditeurs indépendants, l’Algérien Barzakh et le Français Images plurielles, ainsi qu’un film réalisé par Claudine Nougaret, la compagne de Raymond Depardon. En 2019, le photographe retourne en Algérie et réalise de nouveaux clichés à Alger et Oran, en compagnie de Kamel Daoud.

La sortie du livre sera accompagnée d’une exposition à l’Institut du monde arabe, avec des images rares et des textes inédits qui accompagneront les visiteurs avec deux regards indépendants mais très complémentaires.

80 photographies

Représentée dans des salles habillées d’un bleu méditerranéen, l’exposition présente 80 photographies de Raymond Depardon accompagnée de cinq textes inédits de Kamel Daoud. Elle reprend trois périodes : Alger 1961 ; Évian-Bois d’Avault 1961/Oranie 1961 ; Alger et Oran en 2019.

Infos pratiques : Raymond Depardon / Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019, Institut du monde arabe (Paris 5e), du 8 février au 17 juillet 2022 – du mar. au ven. de 10h à 18h, les week-end de 10h à 19h – Tarif : 8€, TR 6€, -26 ans : 4€

 

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Jean-Numa Ducange : « Jaurès n’a jamais abandonné la République »

24 Février 2022, 07:39am

Publié par PCF Villepinte

ENTRETIEN

Jean-Numa Ducange, historien et professeur à l’université de Rouen, lance la collection «Questions républicaines» aux Presses universitaires de France (PUF). Il nous parle de Jaurès, de République, de révolution et le tout accessible au grand public grâce à une écriture alerte.

L'Humanité Publié le Mercredi 23 Février 2022 Pierre Chaillan

Portrait de Jean Jaurès (1859-1914). © Photo12

L’héritage et les valeurs de la République, issues de la Révolution française, sont instrumentalisés. Dans ce contexte, l’historien, spécialiste de la Révolution, des gauches et des marxismes en Europe Jean-Numa Ducange convoque la République et lance la collection «Questions républicaines» aux Presses universitaires de France (PUF). Il entend proposer des ouvrages en direction dun large lectorat. Le premier livre, de Gilles Candar, sera consacré à lhistoire de la gauche ; le deuxième, de Florian Gulli, à l’antiracisme, et le troisième, de David Muhlmann, à Lénine.

Quel est le but recherché par la collection «Questions républicaines»?

 L’écho rencontré par l’Histoire globale des socialismes (PUF, 2021) m’a convaincu qu’il était nécessaire de prolonger la réflexion, en partant de solides connaissances historiques, sur plusieurs questions clés. Les questions républicaines me semblent être un point de convergence essentiel. Aujourd’hui, l’étiquette «républicaine» est revendiquée de toutes parts.

Aux appropriations nationalistes sopposent des discours caricaturaux dune partie de la gauche sur la «République française», qui serait coupable de tous les maux. Ainsi, les mots qui lui sont associés (révolution, universalisme, laïcité, luttes contre les inégalités…) semblent avoir perdu de leur sens, comme coupés de leurs héritages historiques.

Ce n’est pas aux lecteurs de l’Humanité que je vais apprendre que le fondateur du journal, Jean Jaurès, était un ardent républicain. Son objectif était de mêler le meilleur de cette tradition avec les revendications sociales. De son temps, les «républicains dordre» nhésitaient pas à tirer sur les ouvriers. Malgré cela, Jaurès a-t-il abandonné la République? Jamais. La République sociale demeurait son horizon. Puis cet héritage a eu tendance à se perdre, pour diverses raisons.

Dans ce contexte, cette collection entend proposer des ouvrages destinés à alimenter la réflexion, pour nourrir le débat au sein de la gauche. Je précise qu’il s’agit d’ouvrages de sciences humaines, traitant donc de thématiques en rapport avec l’actualité, mais toujours écrits à partir de solides connaissances empiriques. Il n’y a pas d’exclusive, mais les champs universitaires concernés seront avant tout l’histoire et la philosophie, avec un objectif clair: des ouvrages informés, mais accessibles au grand public grâce à une écriture alerte et un format relativement ramassé.

QUANT AUX RÉVOLUTIONS, IL EST ÉVIDENT, QUE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, LE JACOBINISME ET SON IMPACT INTERNATIONAL, OU ENCORE LA RÉVOLUTION RUSSE, COMME LES MOUVEMENTS DE DÉCOLONISATION  S’INSCRIVENT PARFAITEMENT DANS LE PÉRIMÈTRE DE CETTE COLLECTION.

Pourquoi convoquer «la République» dans le débat actuel?

N’est-ce pas à partir de là que l’on peut revenir sur l’essentiel des débats qui ont fondé la gauche et le mouvement ouvrier en France? Avant Jaurès, il y eut une longue tradition, conflictuelle et complexe, entre les mouvements populaires et les divers régimes républicains. Et cette histoire s’est prolongée jusqu’à nos jours. Elle mérite mieux que nombre de discours actuels.

Par ailleurs «la République» en question nest pas que la République française, mais également les expériences républicaines à l’échelle internationale. Les débats autour de la forme républicaine sont, par exemple, une des grandes questions de Marx et Engels, mais aussi de Rosa Luxemburg qui y voyaient une étape essentielle pour le développement des partis ouvriers. Quant aux révolutions, il est évident, par exemple, que la Révolution française, le jacobinisme et son impact international, ou encore la révolution russe, comme les mouvements de décolonisation qui souhaitaient mettre en place des républiques sociales et démocratiques s’inscrivent parfaitement dans le périmètre de cette collection.

Pouvez-vous nous dévoiler le programme des premières publications?

Après, Pourquoi la gauche? l’essai historique global de Gilles Candar qui paraît cette semaine, les PUF publieront dans quelques mois un ouvrage du philosophe Florian Gulli sur l’antiracisme, avec un fort volet sur les regards socialistes sur cette question.

À l’approche des 100 ans de l’URSS (à la fin de cette année 2022), il sera question d’un retour de Lénine et de stratégie politique avec David Muhlmann. L’historien Michel Biard reviendra, quant à lui, sur l’histoire de la Révolution française et des revendications méconnues des derniers Montagnards après la chute de Robespierre. Alexia Blin prépare une contribution importante sur les rapports entre le mouvement ouvrier et les coopératives de consommation.

Sidonie Kellerer et Stéphanie Roza travaillent de leur côté sur un ouvrage relatif aux critiques contemporaines du rationalisme. Ce ne sont là que quelques projets parmi d’autres, qui vont alimenter cette collection. Et des initiatives seront organisées autour de ces thématiques.

 

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On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

23 Février 2022, 07:47am

Publié par PCF Villepinte

On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
− Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
− On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, − la ville n’est pas loin -,!
A des parfums de vigne et des parfums de bière…

− Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche,
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête…

Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,
− Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père…
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
− Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’à mois d’août.
Vous êtes amoureux. − Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
− Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !
− Ce soir-là,… − vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade…
− On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

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