Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Réunis à l’hippodrome de Paris-Longchamp, les adhérents du Medef ont longuement communiqué sur la lutte contre les inégalités, qui passe par une «régulation» du capitalisme… qu’ils n’entendent pas remettre en question.
Les patrons se sentent sous pression. Ils mesurent, bien qu’à contretemps du reste de la population, une «remise en cause violente contre le système», reconnaissait mercredi Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Mouvement des entrepreneurs de France (Medef), lors de son discours d’ouverture de l’université d’été, rebaptisée «Rencontre des entrepreneurs de France».
Car «l’idée libérale est remise en cause partout», déplore-t-il. D’où le mot d’ordre exceptionnel du rendez-vous annuel des patrons: la lutte contre les inégalités. Affichage autant que peur d’un retour de bâton, dans la foulée du mouvement des gilets jaunes, qui, après avoir ciblé le pouvoir politique, pourraient faire porter leur colère sur les inégalités, y compris dans l’entreprise.
C’est le grand retour du chanteur brestois à la Fête de l’Humanité. Il y revisitera son dernier album, les Rescapés. L’artiste, lucide et émouvant, évoque son histoire personnelle et le constat qu’il dresse de notre société.
Écouter Miossec avec la proximité que permet la scène Zebrock, c’est un cadeau que nous offrent cette association (dévouée à l’accompagnement artistique et à la transmission), la Fête de l’Humanité et, bien sûr, Miossec. Le chanteur, auteur et compositeur brestois revisitera des titres de son dernier album, les Rescapés. Au refrain de la première chanson (Nous sommes), tandis que Miossec, bientôt rejoint par Jeanne Added, fredonne «Nous sommes les survivants / Nous sommes les rescapés», s’élève le chant doux et pénétrant d’un cor. Nulle complaisance, ni pleurnicherie, mais juste la lucidité qui habite le tendre Miossec et qui le fait danser sur le fil, avec une bouleversante fragilité.
Quel souvenir gardez-vous de votre concert de 1995?
Miossec Formidable. C’était à l’occasion de mon premier disque. Je m’y étais déjà rendu auparavant avec des copains, pour l’ambiance. Venant de Brest, j’avais visité le stand du Finistère. Puis, au stand du Lot-et-Garonne, on avait dégusté des mets inoubliables. À la Fête, il y a la musique, la bonne bouffe, les débats, les rencontres… Et un grand brassage. C’est ce qui la distingue des festivals officiels. La Fête de l’Humanité est un rassemblement qui a du sens.
Comment vous touche la synergie des solidarités qui s’opère à la Fête de l’Humanité?
Miossec Je me sens très concerné. Quand, jeune, j’ai travaillé à désamianter des bateaux dans une boîte sous-traitante, à l’arsenal de Brest, afin de payer mes études. Un boulot difficile. S’il n’y avait pas eu la CGT… Je veux dire que ce syndicat véhiculait une dimension de solidarité et a joué un rôle important dans l’avancée des droits sociaux. Mon père était militant cégétiste chez les pompiers professionnels. Il m’a transmis la notion de persévérance et de solidarité.
L’énergie musicale qu’épanche votre dernier disque, les Rescapés, ressemble à l’eau vive venant rafraîchir un visage soucieux…
Miossec J’avais envie de faire un album qui communique de l’énergie mais mon côté désespéré n’a pu s’empêcher de ressurgir. Le constat de la situation prévalant dans le monde me désespère, de même que la façon dont l’État se comporte envers les citoyens. La devise «Liberté Égalité Fraternité» est mise aux oubliettes. Quand on voit comment des forces de l’ordre répriment les manifestants, jusqu’à en éborgner un certain nombre, ça fait froid dans le dos. En réalité, la France est toujours aux mains d’un monarque, tout dépend d’une seule personne. C’est l’unique pays européen dans ce cas et qui, en plus, donne des leçons aux autres. Avec le mouvement des gilets jaunes, on a vu des gens se politiser, c’était émouvant. Ils se sont battus et, malgré le mépris de pas mal de médias, ont tenu le coup pendant des mois.
Enfant, vous avez connu, avec vos parents, des fins de mois difficiles?
Miossec Nous étions de condition modeste. Par exemple, je portais les vêtements de mon frère aîné. Mon père était pompier professionnel, et ma mère couturière. Mais ils ont toujours fait en sorte que la vie soit jolie. Nous partions en caravane à travers l’Europe. J’ai tôt découvert des cultures et des modes de vie différents. Ces voyages ont aiguisé en moi une curiosité et ont provoqué, non de la peur, mais une excitation positive devant la différence, devant celui ou celle qui ne nous ressemble pas.
Votre mère a été pupille de la nation…
Miossec Oui. À 18 ans, elle a dû bosser à l’arsenal de Brest. Encore une inconséquence de l’État français… Mon grand-père est mort pour la France, pendant la guerre, après le torpillage du bateau où il officiait. Il a été englouti par la mer. Le corps de son mari n’ayant pas été retrouvé , ma grand-mère n’a pas touché la pension et a dû prendre un emploi de femme de ménage. C’est ma mère qui a élevé son frère et sa sœur.
Est-ce du fait de votre histoire familialeque le show-business ne vous a pas illusionné?
Miossec C’est la conscience que m’ont transmise mes parents au sujet des choses de la vie. Le tourbillon du showbiz ne m’intéresse pas. Je suis allé chanter mon disque précédent, Mammifères, dans de petits endroits, des guinguettes, des coopératives… Être en contact direct avec des gens simples, des personnes vraies, a été pour moi une source de joie profonde. C’est cette même simplicité, ce sens non pollué de la réalité, que je vais retrouver avec plaisir à la Fête de l’Humanité.
L’intervention du secrétaire national du PCF, samedi 24 août, à l’université d’été insistait sur « l’urgence à sortir du capitalisme ». Extraits
« Ce que nous voulons, nous les communistes, c’est faire la démonstration du possible, c’est redonner de l’espoir, c’est unir et rassembler les Français et les Françaises autour d’un projet de société plaçant l’être humain et la planète au cœur de tous ses choix ! Oui, parlons positif, soyons offensifs pour faire partager cet espoir de changer le monde, de révolutionner la France et l’Europe ! »
Il y a urgence pour la paix.
« Jamais la paix dans le monde n’a été autant fragilisée. Il faut révolutionner l’organisation du monde pour mettre la paix, la coopération entre les peuples, la solidarité et un développement partagé au cœur de toutes les relations internationales. Et il faut débarrasser l’humanité de l’arme nucléaire. »
Il y a urgence climatique et écologique.
« C’est, je le crois, le second défi de civilisation où nous devons mettre plus en évidence notre projet de société, notre projet communiste « l’humain et la planète d’abord » comme une alternative crédible au capitalisme. »
Et il y a urgence sociale.
« A mi-mandat, les promesses de Macron et de son gouvernement ont été tenues : les premiers de cordée se sont enrichis. Fortement. Mais pas nous. Un chiffre pour illustrer les résultats de la politique du gouvernement : les 500 plus riches familles de notre pays ont ainsi vu leur patrimoine passer de 570 milliards d’euros en 2017 à 700 milliards en 2019. Les 500 familles ont gagné 130 milliards de plus en 2 ans ! 22 % ! Retenez ce chiffre, faites-le connaître : les 500 plus riches familles de France ont vu leur patrimoine augmenter de 22% depuis l’élection de Macron. Mais pas nos pensions, pas nos salaires ! Nous demandons une hausse des salaires et des pensions de 20%, comme pour les plus riches ! La défense du pouvoir d’achat c’est une priorité pour notre parti. Et l’autre priorité, qui va avec, c’est l’éradication totale du chômage et de la pauvreté. » (….)
« Ces choix, ces propositions, nous voulons les faire partager au plus grand nombre, avec les salarié·e·s, pour montrer que d’autres choix sont possible. Il faut redonner de l’espoir !
Et sur toutes ces questions, les forces de gauche auront la responsabilité de montrer qu’elles sont capables de construire avec les Français un projet qui remet en cause le capitalisme dont tout le monde dit qu’il est à bout de souffle. Et je ferai des propositions concrètes lors du meeting de la Fête de l’Huma, le samedi à 15 h 30 sur la grande scène. Venez nombreux pour donner du poids et de la force à notre combat. » (…)
« Comme je l’ai souligné au sortir de la campagne des européennes, on ne pourra pas briser le duo funèbre de Macron et Le Pen seulement par des appels rituels au rassemblement. Il faut maintenant être concret. Nous voulons travailler à faire émerger un débouché politique, un espoir de changement, sur la base d’un projet permettant de changer concrètement la vie des gens et de relever les grands défis du XXIe siècle. Rien ne serait pire que de laisser le monarque élyséen jouer les apprentis sorciers en faisant de l’extrême droite la seule alternative à sa politique. Aux dernières élections européennes, on a vu le résultat de cette stratégie aventurière. Alors, tout de suite, nous voulons être utiles. Nous voulons construire une dynamique porteuse d’espoir, une nouvelle union populaire, un Front populaire du XXIe siècle, avec les Françaises et les Français, qui fasse converger toutes les forces disponibles.
C’est pour y contribuer que nous avons, en juin, lancé un appel aux hommes et aux femmes soucieux de changer le destin de la France, aux forces de gauche et écologistes, aux organisations syndicales, aux collectifs de citoyens. C’est dans le même esprit que nous avions, dès le mois de mars, mis en débat nos dix propositions pour la France. Cet appel en direction de nos concitoyens doit s’accompagner d’une intervention populaire plus importante, à la hauteur du défi.
Cela vaut pour les municipales, où partout nous proposons de construire des majorités sur des projets ancrés dans la réalité, capables d’améliorer la vie de nos concitoyens, concrètement ; des projets capables de battre la droite et l’extrême droite, de repousser leurs politiques. On sait le point d’appui que représentent les municipalités de gauche et écologistes à direction communiste et c’est pourquoi nous faisons de leur réélection un enjeu majeur de notre campagne de mars prochain. De même que nos concitoyens et concitoyennes doivent pouvoir compter sur un plus grand nombre d’élus communistes, partout en France, et en particulier dans les conseils métropolitains, où se prennent de plus en plus de décisions stratégiques pour les territoires. »
Que retenir de ce G7 avant la prochaine édition, dans un an, à Miami, quelques semaines avant la présidentielle américaine ? Ça promet...
Une première pensée pour les habitants de Biarritz, mais aussi de Bayonne et d’Anglet, plus largement ceux de la côte basque, de l’intérieur des terres (avec le déplacement des « premières dames » - j’ai cette expression en horreur - pour aller découvrir le piment, la pelote basque), qui ont vécu ces journées sécurisées. Bunkérisées. Je croyais bien connaître ma région. Connaissez-vous la route de la côte, la Corniche, qui va de Saint-Jean-de-Luz à Hendaye ? Ou encore le petit Bayonne, les bords de la Nive ? Les images d’une ville vidée de ses habitants et des personnes qui viennent découvrir ce territoire m’ont saisi. Sidéré. On éprouve alors une sorte de vertige, de malaise. Comment cela est-il réalisable ?
Je comprends bien évidemment les mesures de sécurité, mais nous atteignons un stade ultime où ces plages désertées, ces places publiques nettoyées en disent long sur l’isolement des puissants, incapables de répondre aux défis et aux besoins de la période.
De très nombreux journalistes n’ont pas pu exercer leur métier. Nasse policière pour les empêcher de filmer la manière dont les forces de l’ordre ont mis la pression sur les organisateurs et les participants du contre-sommet. Du matériel confisqué. Des intimidations. Des journalistes étrangers en ont été profondément choqués : « Nous sommes bien en France ? ». Idem pour des observateurs pacifiques, ceux d’Amnesty France, de la LDH. Une commission d’enquête sur la manière dont le pouvoir se comporte quand des opposants à la politique macronienne s’expriment devient une nécessité démocratique. Et quid des suites judiciaires ? Est-il toujours possible de contester la politique actuelle en ayant la garantie de droits démocratiques consubstantiels d’un État de droit ?
Le thème principal de ce G7 était la lutte contre les inégalités. La puissance invitante, qui est le plus gros payeur de dividendes en Europe, avait proposé d’en finir avec une déclaration commune. Donc, ce groupe des 7, principaux acteurs des inégalités et de leur folle progression dans leur pays et à l’échelle du monde, s’en tire à bon compte. C’est aussi le cas sur les enjeux climatiques. Malgré l’affichage sur le Mercosur et la forêt amazonienne, le libre-échangisme est le grand gagnant de ce sommet avec un Donald Trump à l’offensive avec le Japon et Boris Johnson. Ces 7 hypocrites, avec Emmanuel Macron en chef d’orchestre, ont joué une pièce bien mal ficelée dont on connaît l’épilogue : le capitalisme et son incapacité à régler les défis sociaux et environnementaux. Tiens, il n’a quasiment pas été question du ralentissement de l’économie mondiale, des risques de récession. La taxe Gafa, déjà réduite à un pistolet à eau, va très certainement, via sa traduction à l’échelle de l’OCDE, être de nouveau rabotée. Qu’à cela ne tienne, diront les plus optimistes, ce G7 propose de réduire la vitesse des porte-conteneurs maritimes. Quelle audace !
Le Président avait l’objectif de profiter de l’affaiblissement politique des Européens autour de la table (Angela Merkel avec un pays au bord de la récession, l’Italien sur le départ, le Britannique qui ne dispose que d’une seule voix de majorité à Westminster). Les échanges avec Poutine à Brégançon puis l’arrivée surprise du ministre iranien des Affaires étrangères ont fait le buzz. Et après ? Le macronisme diplomatique est d’abord une communication, puis très vite une illusion et enfin une désillusion. La vérité est que la France a considérablement perdu sa capacité à porter, à l’échelle du monde, une vision, et donc à se faire entendre. Trump a quitté Biarritz sans rien lâcher. Le national-libéralisme n’a pas connu de défaite à Biarritz. Bien au contraire.
Sur le plan intérieur, nous sommes face à plusieurs rendez-vous très importants. Avec la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites. Le gouvernement est déterminé, tout en redoutant un nouvel embrasement social. Sur les retraites, il propose donc une nouvelle « concertation », une consultation citoyenne avec un calendrier renvoyant la patate chaude après les municipales. La situation dans les services des urgences, et au sein de l’hôpital en général, est explosive. Les 70 millions d’Agnès Buzyn, qui doit faire de nouvelles annonces en septembre, ont été vécu comme une véritable provocation. La colère est aussi dans les rangs des pompiers, des forces de l’ordre, des agriculteurs après le vote du CETA, des salariés menacés de licenciements. L’examen du budget 2020, avec la sphère sociale de nouveau dans le viseur, va se faire dans un contexte économique mondial extrêmement préoccupant. La rentrée parlementaire va traiter de la PMA et de la politique migratoire, le CETA arrive au Sénat en octobre. Les municipales sont dans toutes les têtes.
E. Macron et sa majorité veulent consolider un socle électoral à 25 %, avec un baromètre de bonne opinion à 1/3. Le pari est que cela peut assurer un nouveau mandat en 2022 à condition de continuer à faire la promotion de l’extrême droite française, tout en scénarisant un affrontement avec le chef d’État d’extrême droite brésilien. Hypocrisie. Ce pari repose aussi sur l’absence d’alternative crédible dans le champ des vrais progressistes, de la gauche, des forces politiques, sociales, associatives, qui veulent stopper Macron avant un nouveau séisme politique de très forte magnitude. Notre pays dispose de ressources considérables. L’égalité reste une passion française. Oui, mais rien n’est vraiment possible sans un espoir. L’utilité du PCF est d‘y travailler à partir des travaux de notre université d’été et en assurant la réussite de la prochaine Fête de l’Huma.
Les communistes ont tenu ce week-end leur université d’été à Aix-en-Provence. Leur secrétaire national veut dépasser «les appels rituels au rassemblement» pour passer au «concret», notamment sur la réforme des retraites.
Un nouveau rapport du GIEC alerte sur l'exploitation des terres, la déforestation et les objectifs de sécurité alimentaire à l'horizon 2050. Sans mesures rapides et fortes, non seulement le réchauffement climatique risque de se poursuivre, mais l'agriculture sera lourdement pénalisée par les conséquences de ce réchauffement alors que la planète devrait accueillir près de 10 milliards d'êtres humains d'ici 30 ans et que la famine touche encore 820 millions d'hommes, de femmes et d'enfants.
Il est urgent de protéger nos forêts, de développer une agriculture à taille humaine, locale et respectueuse des sols au lieu de favoriser des modes de production industrielle qui les exploitent à outrance.
Dans ce rapport qui fait un focus sur les sols, le GIEC fait le lien entre les besoins croissants de la population d'ici 2050, les risques de perdre des terres arables à cause du réchauffement climatique et la nécessité de produire et consommer autrement pour émettre moins de CO2 et de méthane.
Le rapport montre également le rôle important de nos forêts et des sols qui permettent de piéger le CO2.
C'est pourquoi il faut stopper les programmes de déforestation et les accords de libre échange tel que le CETA, le MERCOSUR qui favorisent des échanges commerciaux sur les produits agricoles avec des pays qui sont loin de respecter de tels engagements, comme le Brésil ou le Canada. En France, comme en Europe, il faut accompagner nos agriculteurs pour leur permettre de produire mieux et de vivre décemment de leur travail. L'agriculture ne doit plus être soumise aux lois du marché.
Ces chiffres montrent qu'il est urgent de mettre en place un autre mode de développement, plus respectueux de la planète comme de ceux qui travaillent la terre tout en permettant de répondre aux besoins humains.
Les 42ème Hestajadas de las arts s’achèvent ce samedi.
Retour sur une semaine où l’art est en embuscade à chaque coin de rue.
Uzeste, envoyée spéciale. Musique, tchatche, cinéma, théâtre, expos, syndicalisme, communalisme, improvisation, jazz, free, dans le désordre. Toujours. Un coup à la Réole et c’est un duo Portal / Lubat qui fait vibrer les écorces des arbres centenaires du parc du Château de Quat’sous; un coup à Escaude pour un Crépuscule incendiaire de derrière les fagots qui embrasera le ciel; un coup à Lucmau où le cercle de la Concorde connaît une fréquentation peu habituelle tandis que le public en goguette se révèle cinéphile (projection de “Au prochain printemps” de Luc Leclerc du Sablon) et jazzophile (duo-dual Henri Texier / François Corneloup); escale à Pompéjac où sous “les Ombelles” d’Yves Chaudouët on y danse pas très en rond au son des mots d’André Benedetto…
Bernard Lubat : « Il est vital que les gens aprennent à lire l’inconnu.»
« Le Figaro », de plus en plus converti au macronisme, a fait récemment toute sa Une, six colonnes, avec ce titre « Privatisation d’ADP : le gouvernement garde le cap ». Et ce sous-titre : « La mobilisation en faveur du référendum faiblit ». On peut tirer deux enseignements de ce papier. Un : on prend très au sérieux, en haut lieu, cette affaire du référendum ADP et la bataille très large en cours pour exiger une consultation populaire. Quant à l’état de l’opinion, c’est un peu facile, à la mi-août, de pointer une moindre mobilisation. L’actuelle période estivale n’est pas la plus favorable à ce type d’initiatives. Reste que des choses tout l’été se sont faites, et se font partout ; le dernier chiffre de signataires est de 648 000 signatures. Partout aussi, on prépare sur le sujet une rentrée en fanfare.
Cela suppose un travail d’information. On se rappelle que les parlementaires signataires de la proposition de loi avaient demandé un rendez-vous avec le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) et les médias publics. Ils ont rencontré le CSA qui leur a opposé une fin de non-recevoir en estimant que son rôle n’était pas d’établir les lignes éditoriales des chaînes de télévision ! Quant à ces dernières, à ce jour, elles n’ont toujours pas répondu aux élus !
« C’est pourtant un exercice démocratique inédit, souligne Eliane Assassi, présidente PCF du groupe CRCE au Sénat, auxquels sont appelés à participer nos concitoyens. Encore faut-il qu’ils soient informés par spots télévisés. Le gouvernement est hors des clous, ne respectant pas l’article 11 de la Constitution. C’est quand même un comble ! Cet argument va être porté avec force à la rentrée car c’est aussi le fond de l’affaire. »
Les élus ont rencontré Christophe Castaner vers la fin juillet et celui-ci s’est contenté de répondre à la demande d’un décompte régulier des signatures en se cachant derrière le Conseil constitutionnel. Les parlementaires vont donc demander à cette institution que les chiffres soient rendus non pas tous les mois mais au minimum toutes les semaines.
Quant aux suites de la campagne, chaque parti va prendre des initiatives au-delà d’un rendez-vous commun à la rentrée. « Evidemment, ajoute Eliane Assassi, ce n’est pas ce qui remplacera une information officielle au public mais nous nous faisons un devoir d’informer les Français, en rappelant notamment qu’il ne s’agit pas d’être pour ou contre la privatisation mais de soutenir la demande d’un référendum avant que ne vienne le débat d’idées. Nous allons devoir être créatifs, notamment en direction des maires qui ont la possibilité d’ouvrir des lieux dédiés au recueil des signatures. Nombre de conseils municipaux vont aussi se réunir pour voter des vœux au mois de septembre. Parallèlement se tiendront les initiatives des militants et la diffusion du bon de soutien donnant accès à la Fête de l’Humanité. Pour la première fois, les deux groupes parlementaires communistes auront un stand consacré principalement au recueil de signatures. »
C’est le montant de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) qui sera versée, ce 20 août, à 3 millions de familles modestes dont les enfants, âgés de 6 à 10 ans, sont scolarisés dans le public ou le privé.
Les montants passent ensuite à 389,19 euros pour les enfants entre 11 et 14 ans et à 402,67 euros pour ceux entre 15 et 18 ans.
Elle est versée aux familles gagnant moins de 24.697 euros avec un enfant à charge, moins de 30.396 euros avec deux et moins de 36.095 euros avec trois enfants. Des montants qui ont été revalorisés d’environ 0,3% par rapport à 2018.
« Dans le contexte actuel de manque de pouvoir d’achat, cette aide est insuffisante ; elle a été trop peu revalorisée par rapport à l’inflation », réagit Fabrice Angéi, responsable confédéral de la CGT, s’appuyant sur les chiffres de l’Insee qui relevaient une hausse des prix de 1,2% sur un an, en juin dernier.
La revalorisation de l’ARS est également une revendication de la confédération syndicale des familles (CSF) qui s’appuie sur une étude menée par ses soins et selon laquelle les frais de rentrée scolaire s'élèveraient à 20% du budget de septembre pour un couple avec un collégien et un lycéen et des salaires d’ouvrier et de Smicard.
Un chiffre qui monte à 42% pour un parent seul touchant le RSA socle, avec trois enfants entrant en CM2, 4e et seconde.
« C’est en outre une allocation spécifique réservée aux plus modestes et qui rompt avec le principe d’universalité des allocations familiales de la sécurité sociale, ajoute le syndicaliste. Or, l’accès à l’éducation est un droit… On préférerait un soutien à la parentalité pour toutes les familles. »