Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

internationalisme

Politique

22 Mars 2024, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

Libre-échange : comment le Sénat a infligé une gifle au Ceta

Lors d’un vote historique, initié par les sénateurs communistes, l’article qui constituait le cœur battant du Ceta a été supprimé ce jeudi. Ce traité de libre-échange signé entre l’Union européenne et le Canada, scandale démocratique, écologique et social, doit désormais être réexaminé par l’Assemblée.

L’Humanité  le 21.03.24

Alice Terrier Aurélien Soucheyre

 

 

L’article portant sur « l’accord économique et commercial global » entre l’UE et le Canada a été rejeté par 211 voix contre 44, l’ensemble des groupes de gauche ainsi que le groupe LR.
© Jacques Witt/SIPA

C ’est un premier coup d’arrêt aux traités de libre-échange négociés contre les peuples, ce dont se réjouissent tous les collectifs mobilisés depuis des années contre le Tafta et le Mercosur. Le pire de ce que peut produire l’Union européenne (UE) a pris une gifle, jeudi, au Sénat. 

À l’initiative des élus communistes, la Chambre haute a voté contre l’article 1 du Ceta, infligeant un camouflet au traité de libre-échange négocié entre l’UE et le Canada. « C’est une grande victoire pour nous, mais surtout pour la démocratie. Ce traité est appliqué depuis sept ans sans avoir été ratifié par le Parlement. Le gouvernement refusait de le présenter au Sénat et nous privait de vote.

Nous, nous n’avons pas peur de l’expression des représentants de la nation et nous avons donc utilisé notre niche parlementaire pour que ce texte soit enfin examiné », mesure Fabien Gay, orateur principal du groupe CRCE-K sur le sujet.

Après un débat houleux, comme rarement au Sénat, l’article portant sur « l’accord économique et commercial global » entre l’UE et le Canada a été rejeté par 211 voix contre 44, l’ensemble des groupes de gauche ainsi que le groupe LR votant pour sa suppression. C’est ainsi le cœur même du traité qui a été amputé. Une fois expurgé de son contenu le plus nocif, le texte a ensuite été adopté par la droite sénatoriale, afin d’être transmis en l’état à l’Assemblée nationale.

Un coup de tonnerre dans le ciel du libéralisme

Si le Ceta reste tout de même en application après ce vote, un véritable coup de tonnerre n’en a pas moins zébré le ciel du libéralisme, les sénateurs refusant d’être écartés des décisions et signalant leur refus de cet accord.

Ils ont, lors du débat, vilipendé l’ensemble de ce traité antidémocratique « négocié dans le secret et l’opacité », comme s’en est indigné l’élu PS Didier Marie. « Le Ceta prévoit l’importation de 100 000 tonnes de blé canadien, de 40 000 tonnes de porc, de 65 000 tonnes de bœuf. Le tout alors que le modèle agricole canadien est aux antipodes des exploitations familiales que nous voulons défendre », s’est ému Laurent Duplomb.

Le sénateur LR a rappelé que le Canada utilise plus de 41 molécules interdites en France, dont des pesticides, des hormones de croissance, des OGM, des antibiotiques et des farines animales illégales sur notre sol. Mais le Ceta n’organise pourtant « aucune traçabilité, aucun contrôle, aucune garantie sur la qualité de ce que nous importons.

La logique qui prévaut, c’est de s’affranchir des règles et d’effacer toutes traces. C’est la définition même d’une concurrence déloyale qui s’abat sur nos agriculteurs ». Pour le sénateur PCF des Hauts-de-Seine, Pierre Ouzoulias, «il n’y a pas de souveraineté nationale sans souveraineté alimentaire. Depuis la mise en œuvre du Ceta, nous avons perdu un million de vaches. Les prix sont trop bas, et le Ceta continuera de les tirer vers le bas».

Face à une telle charge, le ministre du Commerce extérieur, Franck Riester, a tenté, en vain, de promouvoir un accord « donnant-donnant » et un « libéralisme respectueux de notre modèle social », avant de s’attaquer à ce qu’il a appelé « une alliance contre nature et incongrue des LR avec les communistes ».

« Mettez la campagne des européennes entre parenthèses ! » a-t-il lancé, comme s’il y avait urgence à séparer les élections à venir des enjeux fondamentaux pour notre pays. « Le Ceta est une hérésie, une catastrophe pour le climat, pour la santé humaine et pour notre souveraineté. C’est une barbarie environnementale qui inféode la France aux multinationales. Il autorise les grands groupes privés à attaquer les États devant des tribunaux spéciaux pour les contraindre à modifier leur législation.

C’est l’exemple ultime du libéralisme destructeur », lui a répondu l’écologiste Guillaume Gontard. « Cet accord a pour but d’éliminer les obstacles au commerce, mis loin devant la protection de l’environnement et des travailleurs », a poursuivi Didier Marie.

Le groupe GDR veut faire voter l’Assemblée nationale le 30 mai

À tel point que même les sénateurs LR ont insisté pour que le vote puisse avoir lieu, alors que le gouvernement et le groupe Union centriste jouaient la montre. « Nous avons vu des ministres et des députés macronistes debout sur des meules de paille promettre aux agriculteurs la fin des accords défavorables. L’heure est venue de voter », a insisté Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.

Reste à savoir ce que deviendra le traité après ce rejet du Sénat. «Emmanuel Macron doit passer aux actes et mettre fin à lapplication provisoire du Ceta. Le temps est désormais venu de revoir de fond en comble la politique commerciale européenne», assure Maxime Combes, économiste dAttac, à lissue du vote. «Les risques et dérives du Ceta () sont enfin pris en compte avec un signal clair», sest réjouie Karine Jacquemart directrice générale de Food Watch.

La Confédération paysanne s’est réjouie d’un résultat qui «ouvre la voie à protéger le revenu paysan, à réguler les marchés et permettre la transition agro écologique». Rien n’oblige pourtant le gouvernement à notifier à l’UE ce revers. Une telle situation s’est déjà produite à Chypre. « Cet exemple antidémocratique n’est pas à suivre.

L’exécutif doit transmettre le texte le plus rapidement possible à l’Assemblée pour une deuxième lecture », insiste Fabien Gay. Le Ceta y avait été adopté en première lecture par les députés en 2019. Mais la Macronie disposait alors d’une majorité absolue.

André Chassaigne, chef de file des députés PCF, a déjà fait savoir qu’il inscrira le projet à l’ordre du jour de la niche du groupe GDR, le 30 mai prochain. À moins que le gouvernement ne se livre à un nouveau déni démocratique, en bloquant la transmission du texte.

 

Voir les commentaires

North Ireland

16 Février 2024, 09:32am

Publié par PCF Villepinte

Victoire historique du Sinn Féin

Les victoires ne sont pas légion pour la gauche européenne par les temps qui courent mais celle-ci est de taille : l’accession de Michelle O’Neill, vice-présidente du Sinn Féin, à la tête du gouvernement d’Irlande du Nord est un évènement de portée historique.

Non seulement elle met fin au blocage institutionnel provoqué par les unionistes ultra-conservateurs du DUP qui refusaient le résultat des élections législatives de mai 2022 (il y a 20 mois !) ; mais encore, eu égard à la popularité du Sinn Féin à la fois dans les six comtés du Nord qu’en République d’Irlande, les perspectives à moyen terme d’une unification de l’Irlande entrent dans le domaine du possible.

La présidente du Sinn Féin, Mary Lou McDonald, a déclaré que les « jours de la partition étaient comptés ». Et ce pour la première fois depuis le partage honteux de l’île sous pression de la puissance britannique en 1921.

Dans l’immédiat le gouvernement d’Irlande du Nord, qui comprend quatre ministres du Sinn Féin, devra faire face à des urgences sociales importantes qui concernent l’ensemble de la population : situation déplorable des services publics, manque d’investissement, crise du logement…

Autant de questions que l’administration directe depuis Londres sous laquelle vit la région et les unionistes ont méprisées, renforçant ainsi la crise sociale du Nord. En d’autres termes, il faut mettre fin aux politiques d’austérité des conservateurs londoniens et de leurs alliés locaux.

Il faudra également faire respecter le protocole irlandais annexé à l’accord du Brexit, établissant de facto la frontière douanière non pas entre les deux parties de l’Irlande, mais bien entre l’Irlande et la Grande-Bretagne, que les unionistes refusent, même dans sa version affaiblie par le cadre de Windsoradopté entre l’UE et le Royaume-Uni en mars 2023.

Pire, profitant du blocage institutionnel, les Torys britanniques ont adopté une « loi sur les troubles en Irlande du Nord (héritage et réconciliation) » qui empêche les poursuites judiciaires à l’encontre des soldats britanniques et des paramilitaires pour les crimes commis durant « les temps des Troubles ». 1 200 assassinats restent donc irrésolus ! Cette loi a été critiquée par le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. La victoire du Sinn Féin est aussi synonyme de justice.

Mais le Sinn Féin voit plus loin. Depuis plusieurs années, il développe une perspective transitoire pour conduire à l’unité de l’Irlande à travers une large union citoyenne irlandaise dépassant les divisions communautaires. Vingt-cinq ans après les accords de paix dits du Vendredi Saint, une nouvelle phase peut s’ouvrir.

Les services publics et l’égalité des droits sont pour le Sinn Féin le levier de la réunification : un seul système de sécurité sociale, un seul système éducatif pour tous les Irlandais permettraient de rendre concrets les bienfaits d’une république sociale irlandaise s’étendant sur l’ensemble de l’île. Bien entendu, il reste de multiples embûches sur ce chemin : en premier lieu le fait que Sinn Féin puisse arriver au pouvoir en République d’Irlande.

Les intentions de vote en vue des élections législatives prévues en 2025 sont très favorables. Les élections européennes de juin prochain devraient donner une première indication en envoyant à Strasbourg une délégation renforcée de députés européens du Sinn Féin.

Mais il faudra aussi, et surtout, compter sur les résistances britanniques, qui ne se laisseront pas aussi facilement déposséder d’un des derniers lambeaux de l’ex-empire britannique en Europe (l’autre étant les bases militaires extraterritoriales à Chypre). Enfin, les réactions de l’Union européenne sont plus qu’incertaines. La bataille est donc devant nous. Elle sera complexe, mais historique.

Car c’est bien une revendication légitime du peuple irlandais de vivre dans une république unifiée qui peut se voir réalisée au cours de la prochaine décennie. L’idée nationale portée par le Sinn Féin d’une nation civique, fondée sur une communauté politique dépassant les divisions de toute sorte, trouve ici toute sa force.

Ses racines historiques plongent dans l’héritage de la Révolution française qui a nourri les luttes du peuple irlandais contre le colonialisme britannique depuis la fin du XVIIIe siècle et la révolte des Irlandais Unis de Wolfe Tone (avec une aide militaire française), à l’insurrection de Pâques 1916 et à la proclamation de la République par Pádraig Pearse, aux apports de James Connolly qui allia émancipation sociale et politique et auxquels Michelle O’Neill a fait référence dans son discours d’investiture, aux luttes pour les droits civiques en Irlande du Nord et aux sacrifices des grévistes de la faim contre les conditions dedétention des prisons britanniques.

Une nouvelle étape s’ouvre aujourd’hui. Elle peut être décisive. Le PCF, comme il l’a toujours été, reste aux côtés du Sinn Féin et du peuple irlandais pour la réalisation de ses droits nationaux.

Comme le disait Bobby Sands, « notre vengeance sera le rire de nos enfants ».  


Article publié dans CommunisteS, n°983, 14 février 2024.

Voir les commentaires

Israël-Palestine: Le PCF salue la décision historique de la CIJ

29 Janvier 2024, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

                Une image contenant texte, Police, capture d’écran, Graphique

Description générée automatiquement

La Cour de Justice Internationale, saisie par l’Afrique du Sud à propos de l’application de la convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, vient de se prononcer sur les mesures conservatoires à prendre pour que le droit international soit respecté à Gaza. 

Cette décision est historique car, pour la première fois, le gouvernement d’extrême-droite israélien et les responsables de l’armée israélienne sont rendues comptables de leurs actes devant la justice internationale et soumis aux décisions contraignantes rendues par cette dernière.

La présidente de la CIJ souligne les traumatismes importants infligés à la « majorité de la population » de Gaza citant les représentants de l’UNRWA. Elle rappelle que nul Etat n’est au-dessus du droit international et que « toutes les parties prenantes dans la bande de Gaza sont liées au droit international ». 

La CIJ exige que l’Etat d’Israël prenne les mesures nécessaires pour « prévenir toute incitation au génocide » et rappelle que le peuple palestinien doit être protégé. L’Etat d’Israël devra produire d’ici un mois devant la cour les mesures prises dans ce sens.

La cour exige également la libération immédiate et inconditionnelle des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza et l’apport d’une aide humanitaire immédiate.

Cette décision ouvre la voie à un processus au terme duquel les dirigeants israéliens actuels et ceux de l’organisation terroriste du Hamas devront répondre de leurs crimes devant la justice internationale.

La France, les États-Unis et la communauté internationale doivent tout mettre en œuvre pour que le gouvernement israélien se conforme à cette décision de justice. La France doit prendre l’initiative d’une résolution de l’ONU pour la faire respecter concrètement.

Avec les États qui s’y montreront disposés, la France doit faire monter la pression sur le gouvernement israélien pour le contraindre à un cessez-le-feu immédiat et permanent, pour l’ouverture d’un processus menant à une solution politique juste et durable.

Elle doit et peut agir auprès de l’UE pour la suspension de l’accord d’association liant cette dernière à l’État d’Israël et reconnaître l’État de Palestine comme premier pas vers une solution à deux États. La levée du blocus de Gaza, l'arrêt de la colonisation et la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens font partie nécessairement de la perspective de paix autour de laquelle il est indispensable que soit convoquée une conférence internationale.

Le PCF réaffirme sa solidarité avec le député communiste israélien Ofer Cassif, menacé de destitution de la Knesset pour avoir soutenu l’initiative de l’Afrique du Sud auprès de la CIJ. Le respect de la décision de la CIJ implique l’arrêt des répressions menées par le gouvernement Netanyahou envers le camp de la paix en Israël.  

Parti communiste français,

Le 28 janvier 2024.

 

Voir les commentaires

Cuba, toujours debout

17 Janvier 2024, 09:38am

Publié par PCF Villepinte

Cuba, toujours debout

Il y a soixante-cinq ans, Cuba se libérait de la domination des États-Unis et d’un dictateur à la botte pour s’engager dans la voie de la souveraineté et du développement. Le 1er janvier 1959, les forces libératrices conduites par Fidel Castro libéraient la Grande Île connue pour être le repère de la mafia, de la prostitution et du jeu.

La veille, le 31 décembre 1958, les lumières des salles de jeu illuminaient encore le centre de la capitale. Dans la chambre 212 de l’hôtel National, Michael Mc Lanay, l’homme du chef de la mafia new-yorkaise Meyer Lansky, s’inquiétait. Il était près de minuit. Le gangster avait fait son tour de salle au Casino Parisien situé au rez-de-chaussée de l’établissement où les habitués de la haute société cubaine ainsi que des diplomates et des touristes fortunés se pressaient autour des tables de jeux. Il s’étonnait d’une absence : celle de Santiago Rey Pernas, un ministre de Batista plein aux as, pour lequel un étage était aménagé avec roulette spéciale, filles et alcools à disposition. Michael Mc Lanay tenait de bonne source que les guérilleros conduits par Ernesto Che Guevara contrôlaient la ville de Santa Clara, les hommes de Fidel Castro encerclaient Santiago de Cuba, ceux de Camilo Cienfuegos s’approchaient de la capitale.

Un employé de l’hôtel nettoyait sa chambre. « Dis-moi Jorge, lui dit Mc Lanay, tu sais quelque chose ? » Jorge haussa les épaules, sans piper mot. Le gangster allait bientôt apprendre les raisons de l’absence du ministre, pourquoi serveurs et croupiers échangeaient des propos à voix basse. Un avion venait de décoller de l’aéroport Columbia dans la proche banlieue de la capitale avec à son bord Batista, sa famille, un groupe de ministres et d’officiers. Le dictateur s’enfuyait vers Saint-Domingue avec des valises pleines de dollars.

Quelques jours plus tard, les gangsters préparant leur départ convoquaient Jorge. « Nous avons mis le Casino et un compte de 250 000 dollars à ton nom. Garde nous tout cela au chaud, nous reviendrons bientôt. » Mc Lanay ne savait pas que Jorge était le représentant du mouvement révolutionnaire à l’hôtel National.

Les années ont passé et malgré les agressions, Cuba est toujours debout. Ce pays d’un peu plus de onze millions d’habitants a fait et fait toujours face à la première puissance économique et militaire mondiale, les États-Unis. Avec un blocus criminel qu’aucune autre nation ne pourrait supporter et qui a privé l’Île de milliards de dollars, de produits énergétiques, alimentaires, de santé. Avec un pari des gouvernants états-uniens : susciter le mécontentement entraînant la chute de la révolution. Cuba n’est pas un modèle mais certainement un exemple de résistance et de créations face à l’adversité.

Depuis 1959, la révolution cubaine a dû affronter des actions terroristes allant de l’introduction de la fièvre porcine à l’explosion d’un avion de la Cubana, jusqu’aux tentatives d’assassinats de ses dirigeants, de Fidel Castro en particulier.

Le plus grand crime commis contre le peuple cubain porte un nom : le blocus économique, commercial et financier le plus long de l’histoire moderne. Une entreprise d’étranglement. Et comme cela ne suffisait pas pour l’impérialisme yankee, 243 mesures indignes ont été récemment prises par les États-Unis contre la Grande Île avec des effets dévastateurs sur la vie quotidienne des Cubains, obligeant les autorités de La Havane à procéder à un resserrement budgétaire avec de lourdes conséquences pour la vie de la population.

Face à ces actes inhumains, le PCF a décidé d’intensifier l’action politique, économique et de solidarité avec Cuba. Pour obtenir notamment le droit d’établir des liens avec l’Île sans restrictions, pour le retrait de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme, pour une levée immédiate et totale du blocus. Cette campagne de solidarité menée par le PCF a démarré il y a plusieurs semaines. Elle va prendre une plus grande ampleur dans les prochains jours.

José Fort

Publié dans CommunisteS, numéro 978 du 10 janvier 2024.

Voir les commentaires

PALESTINE

15 Décembre 2023, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

Palestine : un point sur la situation après 11 semaines de guerre

Lana Sadeq, présidente de Forum Palestine Citoyenneté

Anne Tuaillon, présidente de l'AFPS

Maryse Artiguelong membre du bureau nationale de la LDH et vice-présiedent FIDH

Suhail Addammer, sur les prisonniers palestiniens

Travailler en temps de guerre

Animation par Benoît Martin, secrétaire général de l’UD CGT de Paris

Michel O. Lacharité, responsable des urgences pour Médecins Sans Frontières à Gaza 

Cybèle David, secrétaire nationale de l’Union syndicale Solidaires, au nom de l’intersyndicale CGT/Solidaires/FSU

Un journaliste palestinien 

Quelles perspectives d’action et de solidarité concrètes en France ?

Salah Hamouri,Boussole Palestine

Bertrand Heilbronn, Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

Imen Habib, coordinatrice de la campagne BDS France 

Cheima Ben Hamida, FTCR 

 

Organisé par : AFPS, ATTAC, BDS FRANCE, CGT, FORUM PALESTINE CITOYENNETE, FSU, FTCR, UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, UJFP.

Vendredi 15 décembre à 18h30

Bourse de Travail, salle Henaff

85 rue Charlot 75003 Paris

 

 

Voir les commentaires

Forum international

2 Décembre 2023, 08:54am

Publié par PCF Villepinte

Au Forum de Xiangshan,    la sécurité humaine    collective est une affaire de tous

Peu de forums internationaux offrent aux pays en développement l’opportunité de faire entendre leurs voix et d’exercer une influence. Signe d’une volonté de plus en plus affirmée des pays du « Sud global » d’en finir avec un ordre du monde qu’ils subissent politiquement et économiquement, aucun n’entend désormais d’être tenu à l’écart d’une recherche et d’un règlement diplomatique et sécuritaire.   

Le 10e Forum de Xiangshan qui s’est tenu du 29 au 31 octobre à Pékin sur le thème « Sécurité commune, paix durable » se voulait en ce sens une grande plateforme de discussions stratégiques accordant un espace de réflexion et de dialogue à une diversité de participants.

Plus d’une centaine de pays, régions et organisations internationales étaient présents dont une importante proportion d’États les moins développés invités à s’exprimer lors de la séance plénière consacrée au « rôle des pays en développement dans la sécurité mondiale ». Démonstration a été faite que « la sécurité est une condition préalable au développement et que l’humanité est une communauté de sécurité indivisible ».

À l’heure gravissime où deux crises internationales, l’une en Europe l’autre au Proche-Orient - venant s’ajouter aux quelque 55 conflits étatiques qui frappent plus d’un milliard d’êtres humains - « mener des échanges en profondeur avec toutes » pour chercher « un règlement politique » est une priorité, insiste Pékin.

Créé en 2006 sur le modèle du « dialogue de Shangri-La » (organisé annuellement à Singapour par l’Institut international pour les études stratégiques (IISS), un think-tank britannique et par le gouvernement singapourien), le Forum de Xiangshan s’en démarque par son caractère inclusif et ouvert. Consacré à l’origine comme le « Shangri-La » à la zone Asie, il a, au fil des ans, élargi sa portée géographique au fur et à mesure que les tensions s’accumulaient dans le monde, exigeant d’entamer des processus de négociations.

À cet effet, le Forum a accueilli les représentants de parties en conflit - de Russie, d’Ukraine, d’Israël et d’Iran, etc. - parmi les dialogues les plus significatifs initiés par cette 10e édition de la rencontre, celui entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui ont accepté de discuter de la question du Haut-Karabagh.

La Chine confirme ainsi sa nouvelle ligne diplomatique en déployant des efforts de médiation dans différents conflits. Non sans succès : la réconciliation qu’elle a parrainée entre l’Arabie saoudite et l’Iran en est une référence significative.

Elle ne compte pas en rester là comme l’assurait dans son discours d’ouverture le président du Forum, le général Liu Zhenli : « La Chine est prête à travailler avec tous les pays pour explorer une nouvelle architecture de sécurité. » La question de savoir « de quel type de concept de sécurité le monde a besoin et comment les pays peuvent parvenir à une sécurité commune » est devenue « un sujet de notre époque pour tous ».

Pékin a déjà lancé officiellement une réflexion internationale sur ce sujet d’où le thème du Forum. En février dernier, elle publiait un « Document de réflexion sur l’Initiative mondiale de sécurité » (ISM) explicitant les grands principes du projet. Ces derniers ont d’ailleurs servi de base au plan en douze points avancé par Pékin pour des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine.

« L’ISM vise à éliminer les causes à la racine des conflits internationaux, promouvoir une paix et un développement durables dans le monde », peut-on lire dans le document.

Dans ses grandes lignes, l’ISM préconise la mise en place ou le développement de plusieurs « plates-formes et mécanismes de coopération » et leur mise en réseau et propose six engagements de base : adhérer à la vision d’une « sécurité commune et durable », respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays, se conformer aux principes de la Charte des Nations unies dont le rôle est défini comme central.

On aura remarqué que l’ensemble de ces propositions ont trouvé peu d’écho dans la sphère occidentale !

Dominique Bari

 

Voir les commentaires

Intervention de Fabien Roussel lors du débat sur le Proche-Orient

7 Novembre 2023, 12:48pm

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

instaurer une paix juste et durable entre la Palestine et Israël.

2 Novembre 2023, 07:30am

Publié par PCF Villepinte

Il faut libérer Marwan Barghouti !

Face à la surenchère guerrière, face aux massacres, nous devons opposer une solution politique et diplomatique. Les Palestiniennes et Palestiniens doivent pouvoir accéder à une représentation politique et démocratique.

Non seulement le peuple est privé d’élection depuis trop longtemps, mais un grand nombre de représentants populaires palestiniens sont emprisonnés où font face à des répressions régulières. Marwan Barghouti est un symbole de ces milliers de prisonniers et prisonnières politiques.

Depuis 2002, le dirigeant du Fatah Marwan Barghouti est emprisonné par l’armée israélienne.

Condamné à 5 peines à perpétuité, soumis à des mauvais traitements quotidiens, des tortures récurrentes, et privé de nombreuses fois de visites de ses proches, il incarne pour les Palestiniens et la communauté internationale la quasi seule possibilité d’union entre les différents partis et organisations d’opposition à la colonisation ; autrement dit, Marwan Barghouti est la figure d’espoir d’une réelle construction politique palestinienne et d’une issue de paix entre Israël et la Palestine.

Depuis dix ans maintenant, sa femme, Fadwa Barghouti, elle aussi dirigeante du Fatah, mène une campagne internationale pour sa libération. Celle-ci bénéficie du soutien de nombreux gouvernements et personnalités.

Si Marwan Barghouti incarne la perspective d’une paix juste et durable, c’est parce qu’il représente la résistance tout en étant convaincu qu’aucune action violente contre des civils israéliens ne peut être envisagée pour parvenir à la fin de l’occupation.

C’est bien l’espoir de paix et la possibilité de l’union palestinienne que représente Marwan Barghouti qui causent son enfermement. Sa libération est donc, plus que jamais, à exiger auprès des autorités israéliennes.

Le MJCF revendique la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens. Il faut que la France et la communauté internationale prennent une position forte et exigent cet acte auprès du gouvernement israélien.

Le MJCF revendique l’arrêt des bombardements israéliens, la fin de la colonisation et de l’apartheid.

Le MJCF revendique la reconnaissance de l’État palestinien aux côtés de l’État israélien, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce sont ces conditions qui permettront d’instaurer une paix juste et durable entre la Palestine et Israël.

 

Voir les commentaires

ARMENIE

2 Octobre 2023, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

Arménie : « Nous en sommes venus au temps où l'humanité ne peut plus vivre avec, dans sa cave, le cadavre d'un peuple assassiné » (Jaurès)

 

L'Astrakh est en train de disparaître sous nos yeux. Les autorités de la République ont annoncé la dissolution des institutions au 1er janvier 2024. Des dizaines de milliers d'Arméniens ont déjà fui leur territoire pour rejoindre, dans des conditions humanitaires effroyables, la République d'Arménie. C'est une véritable épuration ethnique qui est en cours, sans susciter aucune réaction internationale concrète.

Nous n'en serions pas là, si la France et d'autres pays avaient reconnu la République d'Astrakh, comme le PCF le demandait dès 2019, ni si l'Union Européenne, au lieu de négocier l'accord du gaz de la honte avec l'Azerbaïdjan, avait défendu le droit des peuples à la sécurité et à la paix.

Le peuple arménien, courageux, reste seul alors qu'il est menacé dans son existence. Le dictateur d'Azerbaïdjan Aliev a déjà annoncé qu'il ne s'arrêterait pas là. Il menace directement le territoire de la République d'Arménie, notamment la province du Syunik pour assurer une continuité territoriale avec l'enclave azerbaidjanaise du Nakhitchevan.

La France doit être à la hauteur de son histoire, en se plaçant résolument aux côtés du peuple arménien. La décision prise d'ouvrir une antenne consulaire française dans la région du Syunik est un signe positif.

La France peut et doit aller plus loin. Il est urgent d'agir concrètement pour arrêter le processus en cours, qui peut à tout moment se traduire par un génocide si l'entreprise du dictateur Aliev et de ses soutiens n'est pas arrêtée.

Le PCF demande donc au gouvernement français :

De cesser immédiatement la vente d’armes à l’Azerbaïdjan

D'agir auprès de l'UE pour dénoncer l'accord sur le gaz d'Azerbaïdjan et pour imposer des sanctions diplomatiques et économiques aux régimes d'Aliev et d'Erdogan

De préparer dans le cadre de l'ONU l'envoi immédiat d'une force de protection et d'interposition internationale. Si cela s'avérait impossible, la France ne doit pas se priver de la possibilité d'agir en toute indépendance, si les autorités arméniennes en font la demande et en coopération avec elles, pour protéger le peuple arménien et lui permettre de se défendre alors que son existence est menacée.

 

Parti communiste français,

 

Voir les commentaires

Espagne :

24 Juillet 2023, 07:08am

Publié par PCF Villepinte

 Un pays divisé

sans majorité parlementaire

Les deux coalitions se trouvent au coude à coude. Le vote utile a fonctionné dans les deux camps en faveur du PP et du PSOE. Les députés indépendantistes catalans et basques pourraient faire pencher la balance en faveur de Pedro Sanchez, le premier ministre socialiste.  La tenue de nouvelles élections n'est pas à exclure.

L'Humanité Dimanche 23 juillet 2023

Christophe Deroubaix

Yolanda Diaz, ministre communiste du travail à créé Sumar, une coalition qui pourrait devenir la 3e force politique du pays

Acero/AlterPhotos/ABACA

Une Espagne coupée en deux entre gauche et droite a manifestement accouché d’un Parlement… coupé en deux. Les résultats définitifs indiquent qu'aucune des deux coalitions ne peut revendiquer une majorité absolue. Le Parti populaire (PP) arrive en tête comme prévu, avec 33% des voix (20% en 2019) et 136 députés (contre 89), en forte augmentation par rapport au scrutin de novembre 2019.

La formation dirigée par Felix Nunez Feijoo a bénéficié dun vote utile dune frange de l’électorat du parti dextrême-droite Vox, qui recule à 12,4%% et 33 députés (contre 15% et 52 sièges en 2019). Le total des deux partis qui ont conclu des alliances dans plusieurs provinces du pays et sont daccord sur le principe dun gouvernement commun s’établirait donc à 169 sièges, pour une majorité à 176.

Sumar à la lutte avec Vox pour être la 3e force politique

À gauche, le PSOE du premier ministre, Pedro Sanchez, réalise, avec 31,7%, un score bien meilleur qu'en 2019 (28%) et au-delà des projections des derniers sondages. Cela lui permet de sortir de ce scrutin avec le même nombre de sièges qu'il y 4 ans (122 contre 120). Lui aussi a bénéficié d'un "vote utile" au détriment de autre formation de gauche, Sumar, créée par la ministre communiste du travail, Yolanda Diaz.

Celle-ci n'en demeure pas moins une surprise du scrutin en faisant quasiment jeu égal avec Vox. Avec 12,3% des voix (soit l’équivalent du score de Podemos en 2019, 12,86%), elle obtient 31 sièges au Congrès des députés (quatre sièges de moins que Podemos). Soit 153 sièges pour la majorité sortante. En y intégrant les partis indépendantistes basques et catalans, déjà proches de la coalition au pouvoir, le total s'établit à... 172.

Vers de nouvelles élections ?

Le système électoral espagnol à un seul tour donne évidemment une prime au parti arrivé en tête, quand bien même il ne l'est que de peu. Il a été un puissant moteur du bipartisme qui a structuré la vie politique depuis l’avènement de la démocratie jusqu’au milieu des années 2010. L’arrivée de Podemos dans l’arène politique, y catalysant l’énergie du mouvement des Indignés déclenché après la grande crise de 2008, a fait exploser ce cadre.

En 2015 et 2016, la formation alors dirigée par Pablo Iglesias, talonnait le PSOE avec respectivement 20,7% et 21,1% des suffrages contre 22 et 22,63% pour le parti historiquement dominant à gauche. À droite, le même phénomène se produisait avec l’émergence de Ciudadanos, une sorte de Modem local (dont il reprenait la couleur orange), laile libérale de la droite conservatrice. Mais en 2019, cest sur son aile nationaliste et xénophobe que le PP était concurrencé par lirruption de Vox (10% lors des élections générales davril et 15% en novembre), une scission du PP.

Pour ce premier scrutin en plein été, suite à la décision de Pedro Sanchez de convoquer des élections anticipées (elles étaient prévues en novembre de cette année) après la débâcle de la gauche lors des élections municipales et provinciales le 28 mai dernier, la participation globale a augmenté (70,4% contre 66,23% en novembre 2019 et 71,76% en avril 2019) avec un niveau de vote par correspondance jamais atteint.

Le pari de Pedro Sanchez- celui de mobiliser suffisamment l’électorat naturel de gauche face à la possibilité de la victoire d’une droite décomplexée alliée à une extrême-droite pas du tout dédiabolisée - semble avoir fonctionné. "Le bloc rétrograde du Parti populaire et de Vox a été battu", a-t-il lancé dimanche soir devant des militants réunis devant le siège du Parti socialiste dans le centre de Madrid.

Le premier ministre pourrait même rester en poste au Palais de la Moncloa, le siège du gouvernement. Yolanda Diaz a annoncé dès hier qu'elle prendrait l’initiative de négociations avec les tous les partenaires pour un nouveau gouvernement de gauche.

Si le premier vote d'investiture requiert la majorité absolue, ce dont ne dispose pas la coalition sortante de gauche, le second ne nécessite qu'une majorité relative. Si les députés indépendantistes votaient pour lui au lieu de s'abstenir comme début 2020, cela permettrait au chef du gouvernement actuel de retrouver son poste. Autre hypothèse: de nouvelles élections organisées rapidement.

 

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>