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internationalisme

CUBA

3 Avril 2025, 06:08am

Publié par PCF Villepinte

En aidant Cuba 
nous nous aidons nous-mêmes
Publié le 02 avril 2025

Le 26 mars, le PCF de Haute-Garonne, le MJCF31, l’UEC 31 et les élus communistes de la région Occitanie ont organisé une journée de solidarité avec Cuba en présence de M. l’Ambassadeur de la République de Cuba, Otto Vaillant Frias.

Une partie de la journée a été consacrée à des rencontres entre une délégation d’élus communistes accompagnant l’ambassadeur auprès du maire de Toulouse, du président du Conseil départemental, de la présidente de l’Université Jean-Jaurès et du directeur de l’École nationale supérieure de l’audiovisuel. L’organisation de ces rencontres, pour faire aboutir des projets de coopération, c’est aussi cela la solidarité. Deux débats en présence des associations de solidarité, France-Cuba, Cuba Si France et Cuba Coopération France et de la CGT 31, ont permis de mieux connaître l’actualité de la situation cubaine et de faire le point de l’action politique contre le blocus US.

De ces riches discussions il ressort que le blocus subit par le peuple cubain depuis 63 ans prend un tour moderne pour tous. Otto Vaillant Frias nous déclarait : « Voulez-vous savoir ce qu’est vivre dans un pays qui subit des droits de douane de 200 % imposés par les USA ? Demandez aux Cubains. Pour exporter son nickel Cuba doit passer par une quinzaine de sociétés écran pour contourner le blocus ; tout ce que vend Cuba perd de la valeur et tous les achats sont très renchéris. Les pannes de courant sont dues à l’impossibilité d’entretenir les centrales électriques et le réseau. La principale centrale électrique a été installée par Alstom, depuis rachetée par General Electric, qui refuse de fournir les pièces de rechange et les supports techniques. »

Ce que les États-Unis imposent à Cuba, ils menacent de l’imposer au Panama, au Groenland, au Canada, au Mexique, mais aussi à l’Europe. Nous devons résister et imposer un autre ordre économique mondial. Le poids du dollar dans les échanges économiques mondiaux doit baisser. Les USA ne doivent plus dominer le FMI et la Banque mondiale. Nous n’avons pas de planète de rechange, les USA doivent respecter les accords de Paris. Nous devons changer le monde.

À Cuba, l’éducation et la santé sont gratuites, le financement pour protéger toute la population est un effort énorme, c’est la responsabilité d’un État socialiste.

La coopération et le commerce international doivent se faire entre États souverains, de droite ou de gauche mais souverains, sans impérialisme. C’est ce que construisent les BRICS, dont Cuba est devenu un membre invité. Le Sud global doit pouvoir coopérer et se développer sans dollar.

Quand nous avons vu comment Trump et son administration frappaient ses amis, nous nous sommes dit qu’il fallait nous préparer à une nouvelle offensive. Les lois du blocus, Torricelli et Helms-Burton, ont été renforcées par 243 nouvelles mesures. Cuba est de nouveau sur la liste US des pays soutenant le terrorisme. Trump est la représentation du capital US, c’est le rêve du capital US de posséder le canal de Panama, le Groenland et Cuba.

La journée s’est terminée par la présentation du travail de l’artiste Ernest Pignon-Ernest, lors de la biennale de La Havane, et un concert des Grandes Bouches à l’Hôtel de région, le Mojito de France-Cuba, ajoutant une touche finale à la fête.

Nous avons l’ambition de renouveler cette journée chaque année, car avec Trump nous sommes tous devenus un peu cubain.

Article publié dans CommunisteS, numéro 1036 du 2 avril 2025.

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Face à TRUMP

1 Mars 2025, 19:33pm

Publié par PCF Villepinte

Fabien Roussel : 
face à Trump, « c’est notre indépendance 
dans tous les domaines qu’il faut défendre »

Fabien Roussel

secrétaire national du PCF

Face à l’offensive de Washington contre l’Europe, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, juge que l’Otan devient « caduque ». Il appelle à retrouver une autonomie diplomatique.

Donald Trump a annoncé une taxe de 25 % sur les produits européens. Comment réagissez-vous ? Est-ce une déclaration de guerre commerciale ?

 

Les États-Unis n’ont en réalité jamais cessé de nous faire une guerre commerciale. Ils le font désormais à visage découvert. Ces droits de douane, s’ils venaient à être appliqués, nécessiteront une réponse ferme de la part de l’Europe. En réalité, la prise de position de M. Trump va obliger à la clarification. À Bruxelles, une partie de l’élite européenne va devoir sortir de son ambiguïté : ou elle défend les intérêts des peuples en Europe ou elle s’accroche au libre-échange qui nous fait tant de mal.

Dans cette guerre économique, l’Union européenne doit appliquer ce qui se pratique ailleurs : la commande publique doit être un levier puissant pour soutenir nos PME et nos entreprises face à ce choc considérable qui se dessine. Clarification aussi à Paris. Qu’il me soit d’ailleurs permis de relever que le RN n’utilise qu’un mot pour défendre la France face à cette agression. En effet, Mme Le Pen et M. Bardella appellent à « collaborer » avec Trump. Comme toujours, la collaboration, jamais la résistance…

Ces annonces sont-elles l’occasion de remettre à plat notre dépendance diplomatique vis-à-vis des États-Unis ?

C’est notre indépendance dans tous les domaines qu’il faut défendre : diplomatique, énergétique, industrielle. Nous sommes les seuls à avoir porté, depuis des années, avec constance, la nécessité d’une réelle autonomie stratégique de la France, dans l’Europe. L’Union européenne s’est enfermée dans le suivisme, diplomatique et militaire, via l’Alliance atlantique, sur les stratégies états-uniennes.

Économiquement, une partie de la classe politique a vendu la France à la découpe aux Américains – je pense, par exemple, à la branche énergie d’Alstom vendue à General Electric en 2014. Nous avons néanmoins des atouts : la France et l’Europe sont incontournables. Ne doutons pas de nos forces. Ce moment peut être l’occasion de reconstruire puissamment notre industrie.

Ces déclarations s’inscrivent dans une offensive plus générale contre l’Europe – sur le plan diplomatique comme idéologique. Selon vous, la réponse diplomatique de la France et de l’UE est-elle à la hauteur ?

De toute évidence, à travers les décisions de Trump, autant que par les ingérences de J. D. Vance ou Elon Musk, le nouveau pouvoir américain veut déstabiliser toutes les nations d’Europe et favoriser l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Comme Poutine d’ailleurs. C’est à cette fin qu’il promeut une idéologie identitaire, nationaliste et ouvertement raciste. La réponse des dirigeants actuels de l’Union européenne est pitoyable, dépourvue de la plus élémentaire dignité. Quant à l’Otan, elle est devenue caduque.

Quelles nouvelles alliances la France et l’Union européenne doivent-elles nouer ?

En lieu et place de l’Otan, l’Europe doit s’orienter vers une autonomie stratégique à laquelle elle a totalement renoncé, permettre à ses nations de conclure entre elles des accords de défense mutuels rompant avec l’alignement atlantiste d’hier, définir une politique de paix débouchant sur la négociation d’un traité de sécurité collective pour l’ensemble du continent. Il faut arrêter avec le deux poids deux mesures en matière de droit international comme on le voit en Palestine dont Trump veut faciliter l’annexion par l’actuel pouvoir israélien.

Et s’orienter vers de nouvelles coopérations solidaires avec les Brics, avec les pays que l’on appelle désormais du « Sud global ». Ni allégeance ni alignement mais dialogue et diplomatie, voilà les deux lignes que nous devons défendre au service de la Paix. Cela n’empêche pas d’être ferme sur des principes et le respect des règles internationales, en remettant l’ONU au cœur des enjeux mondiaux. C’est au service de ces objectifs que la France doit récupérer une voix forte et souveraine.

Pour finir, les États-Unis entendent régler le conflit en Ukraine en organisant un dialogue avec la Russie, sans l’Europe. Que penser du « deal » américain sur les terres rares en Ukraine ?

Je n’ai cessé de dire : « Il n’y aura aucune issue militaire à ce conflit. » On s’en rend compte maintenant. Mais que de temps perdu après l’invasion par la Russie de l’Ukraine et son cortège de morts et d’horreurs. Trump ne pense qu’à une chose : l’argent. C’est un businessman. Comme Poutine, c’est un oligarque. Il faut négocier et penser aux peuples d’abord, ukrainien, européens, russe ! Et ne pas suivre les gouvernements qui veulent nous entraîner dans la surenchère guerrière avec la Russie.

 

 

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solidarité totale

17 Février 2025, 11:04am

Publié par PCF Villepinte

Attaque fasciste en plein Paris.
La République doit se défendre !

 

Des nervis fascistes ont attaqué hier, en plein Paris, une projection de film opérée par de jeunes antifascistes et kurdes notamment.

Armés de bâtons et de couteaux, ils ont blessé plusieurs participants. Les communistes condamnent avec la plus grande fermeté cette attaque aussi lâche que barbare.

Le PCF apporte sa solidarité totale aux militants de l'ACTIT et de Young Struggle attaqués hier soir. Nous souhaitons aux victimes un prompt rétablissement. Après les assassinats ciblés de 2013 et 2022 dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, dans lesquels 6 Kurdes furent tués, c'est aujourd'hui la jeunesse et une association qui organise les travailleurs kurdes et turcs socialistes en France qui sont visées.

Nous renouvelons notre demande de protection pour les Kurdes de France. Seule la justice pour les crimes de 2013 et 2022 et aujourd'hui pour cette attaque, le permettra. Nous demandons de nouveau la levée du secret défense pour 2013 et la saisine du parquet antiterroriste pour 2022.

Le PCF appelle les autorités, et notamment le ministre de l’Intérieur, à prendre la mesure de la montée des groupuscules violents d’extrême droite à travers le pays. Nous appelons à la dissolution de toutes ces organisations lorsque celles-ci sont identifiées et à l’origine de troubles à l’ordre public. La République doit se défendre, sans jamais céder un pouce de terrain face à ses ennemis.

Nous comptons sur les services de police et de justice pour enquêter avec diligence et détermination pour confondre les auteurs de ces attaques, les traduire devant les tribunaux et les punir avec toute la fermeté nécessaire. Partout où les populismes, les discours racistes et antisémites progressent, la violence et l’intolérance prospèrent.

Nous communistes, fidèles à notre histoire, continuerons de dénoncer et combattre de tels agissements en contribuant à l’organisation des salariés, jeunes, retraités et familles populaires partout dans le pays.

Face aux périls qui montent, les militants antifascistes et progressistes, dont nous sommes, pourront compter sur l’engagement sans faille de notre Parti et ses militants. Hier et aujourd’hui comme demain.

Ian Brossat - Sénateur et Raphaëlle Primet, coprésidents du groupe PCF au Conseil de Paris, Elie Joussellin, président du groupe PCF à la Mairie du 10ᵉ arrondissement de Paris, se rendront sur place ce matin pour apporter leur solidarité aux militante·s.

Paris, le 17 février 2025

Parti communiste français.

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Un Etat de Palestine

6 Février 2025, 09:17am

Publié par PCF Villepinte

Face à Trump et à Netanyahou,
urgence d’un Etat de Palestine !

Lors de la conférence de presse tenue avec Netanyahou, Donald Trump a non seulement réaffirmé sa volonté criminelle d’expulser plus d’1 800 000 Palestinien•nes de Gaza mais encore il a annoncé que les Etats-Unis avaient le projet de prendre le contrôle direct de Gaza et de transformer cette partie de la terre palestinienne en « une nouvelle Côte d’Azur ». Cela reviendrait à créer un « Gaza resort » sur les ruines de la bande de Gaza.
De tels projets criminels bafouent les principes élémentaires du droit international et vont totalement à l’encontre de la nécessaire solution politique au conflit. Au lieu de faire pression sur le gouvernement suprémaciste et raciste au pouvoir en Israël pour qu’il applique les mesures prévues par le cessez-le-feu, Trump cherche à sauver la mise de Netanyahou. Cela ne peut, pour les décennies à venir, qu’aviver les ressentiments et les haines, interdisant à cette région du monde de trouver un jour la paix.
Le PCF exige du président de la République et du gouvernement français une condamnation sans appel de tels propos et de tels projets.
Alors que l’armée israélienne et les colons poursuivent la mise à feu et à sang de la Cisjordanie, notamment ces derniers jours dans le camp de réfugiés de Jenine, et que l’incertitude règne sur une éventuelle seconde phase du cessez-le-feu, le mouvement national palestinien, qui lutte pour une solution politique au conflit, fait face à un risque mortel.
Les forces de gauche, toutes les forces attachées aux valeurs fondamentales de notre République, se doivent de condamner avec force la menace pour la paix que représente la nouvelle administration américaine. Elles doivent être résolument aux côtés de l’OLP, représentante légitime du peuple palestinien, reconnue comme telle par la communauté internationale depuis les accords d’Oslo, et aux côtés des forces de paix en israël.  
La seule solution est celle de deux États, avec un État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur les frontières de 1967 incluant Gaza, la Cisjordanie et Jerusalem-Est, avec Jerusalem-Est pour capitale. Elle est portée par le droit international, l’ONU, l’OLP ainsi que par le parti communiste israélien et le parti populaire palestinien, avec lesquels le PCF réaffirme sa pleine solidarité.
La France doit enfin sortir de sa passivité devant l’intolérable, et porter avec force, devant le Conseil de sécurité dont elle est l’un des membres permanents, et devant l’Assemblée générale des Nations unies, la voix de la paix et de la justice.
Le Parti communiste français, quant à lui, entend dans les prochains jours intensifier la grande campagne qu’il a décidé d’organiser en partenariat avec l’Organisation de libération de la Palestine.
Paris, le 5 fevrier 2025
Parti communiste francais.

 

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INTERNATIONAL

17 Janvier 2025, 10:11am

Publié par PCF Villepinte

Cuba enfin retirée de la liste des Etats soutenant le terrorisme, la lutte pour la fin du blocus continue !

Publié le 16 janvier 2025

Cuba enfin retirée de la liste des Etats soutenant le terrorisme, la lutte pour la fin du blocus continue !

Hier soir, dans un communiqué de la Maison Blanche, J. Biden retirait enfin Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme. L’inscription illégale sur cette liste noire aux derniers jours du 1er mandat de Trump pour avoir accueilli, à la demande de la communauté internationale, le processus de paix colombien, avait depuis suscité de fortes protestations internationales. Elle avait entrainé, avec les 243 mesures supplémentaires de renforcement du blocus, des restrictions massives concernant les importations comme le commerce en général avec l’île.

De plus, le Titre III de la loi Helms-Burton est à nouveau suspendu. Le mémorandum de Trump de 2017 contre Cuba (NSPM-5) a également été éliminé hier soir, ce qui entraîne l’annulation de la Restricted Entity List. Celui-ci entrainait notamment des restrictions massives concernant le tourisme et les transactions avec Cuba incluant les hôtels et les entreprises.

Cette décision, à quelques jours de la passation de pouvoir à Donald Trump, est un premier pas vers le respect du droit international si souvent bafoué par les Etats-Unis, qui ont d’ailleurs été condamné par l’ONU en 2024 pour la 32eme fois consécutive.

Evidemment les risques sont grands que dès son retour au pouvoir D. Trump rétablisse ces mesures illégales et inhumaines. Mais il faut prendre cette décision pour ce qu’elle est : une victoire politique possible uniquement par la résistance du peuple cubain et par la mobilisation internationale !

A l’heure ou Cuba souffre plus que jamais des conséquences du blocus avec des restrictions drastiques dans le domaine de l’énergie notamment, cette éclaircie est plus que bienvenue.

Cependant, de façon globale, le blocus illégal et criminel ainsi que l’application des lois d’extraterritorialité américaines contre la France et l’Europe perdurent. Le PCF appelle à la poursuite de la mobilisation politique pour obtenir leur levée. L’Union Européenne et la France doivent s’y engager concrètement.

Nous saluons le peuple cubain et ses dirigeants qui depuis 66ans résistent à l’impérialisme américain et luttent pour la défense de la Révolution cubaine. Une première étape a été franchie hier et nous continuerons à nous battre jusqu’à la levée du blocus ! Le peuple cubain a le droit de vivre en paix et de choisir en toute souveraineté son propre développement économique, social et politique. C’est la base de la charte des Nations Unies et du droit international.

Fabien Roussel
16 janvier 2025

 

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INTERNATIONAL

13 Janvier 2025, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

Discours aux ambassadeurs : les propos d’E. Macron sur l’Afrique sont inacceptables

Le Parti communiste français (PCF) exprime sa profonde consternation et son indignation face aux propos méprisants tenus par le président Emmanuel Macron ce lundi 6 janvier 2025, lors de la réception des ambassadrices et ambassadeurs français au Palais de l’Élysée, dans le cadre de la Conférence des ambassadrices et ambassadeurs.

En utilisant une tribune diplomatique pour insulter des nations africaines, M. Macron démontre, une fois de plus, une absence de vision claire et constructive, c’est-à-dire fondée sur une coopération solidaire des relations franco-africaines. Ces propos renforcent, parmi les peuples, un sentiment de mépris et de paternalisme colonial. Il est inacceptable de poursuivre dans cette voie.

En insinuant que les nations africaines devraient faire preuve de gratitude envers l’intervention militaire française, le président Macron ignore volontairement les sacrifices consentis par les peuples africains eux-mêmes dans la lutte contre le terrorisme et la défense de leur souveraineté.

Cette posture arrogante s’inscrit dans une continuité historique où la politique française, par ses actions néocoloniales, s’efforce de maintenir un contrôle sur les destinées africaines, au mépris des aspirations des peuples.

Comme y appellent les récents événements, notamment le rejet de la présence militaire française au Mali, au Burkina Faso, au Niger, et plus récemment au Sénégal et au Tchad, il est impératif que d’autres relations s’instaurent entre notre pays et l’Afrique.

 Les nations africaines aspirent à une souveraineté pleine et entière. Un tournant historique s’est produit, il marque la fin du système néocolonial que les propos d’Emmanuel Macron cherchent à préserver. Le PCF appelle à une redéfinition des relations entre la France et les pays africains, sur la base du respect mutuel et de l'intérêt réciproque. 

La souveraineté des peuples et des nations à une souveraineté pleine et entière doit maintenant être respectée. L’avenir de la France en Afrique ne pourra se dessiner qu'en abandonnant définitivement les pratiques néocoloniales et en engageant un dialogue sincère et équitable avec ses partenaires africains.

Nous appelons donc les autorités françaises à mettre fin à la diplomatie de l'arrogance et à œuvrer pour l’instauration des relations fondées sur l'égalité, la justice et le respect des mémoires, comme celle de Thiaroye, encore insuffisamment reconnue par la France.

Ensemble, il faut bâtir un partenariat d'avenir, respectueux et souverain, où l'Afrique et ses peuples pourront s'affirmer pleinement, libres de toute tutelle et ingérence.

Paris, le 7 janvier 2025

Parti communiste français.

 

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France Afrique

12 Décembre 2024, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

France-Afrique :
La fin d’une ère

Publié le 11 décembre 2024

Après plus d’un siècle de présence, la demande de départ des militaires français du Sénégal marque un tournant historique majeur.

Cette décision, qui coïncide avec la dénonciation par le Tchad de l’accord de défense le liant à la France, représente un camouflet sévère pour Emmanuel Macron. Cependant, elle s’inscrit dans un processus plus profond et ancien, amorcé à la fin de la Guerre froide en 1989. À cette époque, bien que l’ordre mondial soit en mutation, Paris parvenait encore à maintenir une influence significative sur ses anciennes colonies.

Les interventions militaires en Côte-d’Ivoire (2010-2011), en Libye (2011) et au Mali (2013) ont renforcé l’illusion que la France pouvait encore jouer un rôle de stabilisateur régional. Mais ces actions, présentées comme des réussites, n’étaient en réalité que le chant du cygne d’un système néocolonial en déclin. Derrière leur apparente efficacité, elles ont contribué à renforcer les ressentiments locaux, nourrissant un rejet croissant de la présence française, perçue comme paternaliste et intrusive. Ce rejet a précipité une remise en question profonde de la relation France-Afrique.

Après l’expulsion des troupes françaises du Mali en 2022, suivie du Burkina Faso et du Niger en 2023, la réduction de l’influence militaire française devient un symbole de rupture avec l’ordre hérité de la colonisation. Désormais, le Sénégal et le Tchad rejoignent ce mouvement de rejet. Comme le président sénégalais l’a affirmé : « Pourquoi faudrait-il des soldats français au Sénégal ? Cela ne correspond pas à notre conception de la souveraineté et de l’indépendance. » Ces propos traduisent l’ampleur d’un tournant historique, marqué par une aspiration irréversible des nations africaines à réaffirmer leur autonomie.

Ce contexte contraste avec les événements d’il y a une quinzaine d’années, lorsque Nicolas Sarkozy, alors président français, avait répondu par un silence méprisant à la demande du président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo de retirer la force Licorne.

L’effondrement d’un système néocolonial

Depuis les indépendances, la France avait maintenu une influence forte en Afrique à travers des accords militaires, le franc CFA et une mainmise sur les élites politiques. Ce modèle de domination, souvent qualifié de «Françafrique», est aujourdhui en lambeaux. Les expulsions successives de ses bases militaires symbolisent leffondrement de la Pax Gallica. Lopération Barkhane, fleuron de la politique sécuritaire française au Sahel, sest révélée incapable de contrer linstabilité croissante, aggravant même parfois la perception d’une armée d’occupation.

Sur le plan économique, la dépendance au franc CFA, monnaie perçue comme un outil de contrôle monétaire, alimente depuis longtemps le ressentiment. Les réformes symboliques annoncées par Macron, loin de répondre aux aspirations des populations, n’ont fait qu’amplifier les critiques. La jeunesse africaine, en particulier, réclame une autonomie monétaire et économique, dénonçant une économie extravertie qui freine le développement durable.

Une Afrique par elle-même et pour elle-même

Le rejet de l’influence française s’inscrit dans un contexte plus large de transformations profondes sur le continent. L’Afrique d’aujourd’hui, forte de sa jeunesse et de ses élites émergentes, refuse le statu quo. Avec une population majoritairement âgée de moins de 25 ans, le continent regorge d’une énergie nouvelle portée par des aspirations panafricaines, souverainistes et progressistes. Ces jeunes, éduqués, connectés et souvent polyglottes, ne voient plus l’avenir de leur continent dans des relations héritées de la colonisation, mais dans un projet pensé par et pour les Africains.

Cette révolution générationnelle s’accompagne d’un renouvellement des élites politiques et économiques. Une nouvelle classe dirigeante, consciente des défis globaux et des opportunités offertes par un monde multipolaire, émerge dans des pays comme le Ghana, la Tanzanie, le Sénégal et l’Afrique du Sud. Ces dirigeants prônent une Afrique autonome, affranchie de tutelles étrangères, et tournée vers des partenariats équilibrés avec des puissances comme la Chine, la Russie, la Turquie ou encore les États-Unis.

L’Afrique se rêve désormais en acteur majeur de la scène internationale, investissant dans ses propres ressources humaines, naturelles et économiques. La renaissance de discours souverainistes, combinée à une mobilisation sociale sans précédent, traduit cette volonté de s’affranchir des relations asymétriques du passé.

La montée des alternatives

Face au déclin de l’influence française, les États africains diversifient leurs alliances géopolitiques. La Russie, la Chine, la Turquie et même les pays du Golfe jouent désormais un rôle clé sur le continent. La Russie a su exploiter le sentiment anti- politique de puissance de la France au Mali et en Centrafrique en proposant une coopération militaire perçue comme moins intrusive. De son côté, la Chine offre un partenariat axé sur le développement des infrastructures, séduisant les gouvernements en quête de résultats tangibles.

Cette réorientation traduit une aspiration profonde des Africains : une souveraineté totale sur leurs choix politiques et économiques. Cette quête d’indépendance, portée par une jeunesse mobilisée, s’impose comme le moteur d’une «deuxième indépendance», où les anciennes puissances coloniales sont invitées à repenser leur rôle.

Pour la France, l’heure n’est plus à la demi-mesure.

La succession de revers militaires et économiques doit inciter à un changement profond. Il s’agit de passer d’une logique de domination héritée du passé à un partenariat basé sur le respect mutuel et les bénéfices réciproques. Les coups portés à la Françafrique sont douloureux pour Paris, mais ils offrent une opportunité unique de refonder les relations avec un continent stratégique.

L’avenir de l’Afrique appartient d’abord aux Africains. À la France de choisir si elle veut être une partenaire de ce renouveau ou rester spectatrice d’une transformation qui redessine l’ordre géopolitique mondial. La page se tourne, et une ère incertaine mais prometteuse s’ouvre. Les communistes, convaincus de la nécessité d’une coopération juste et égalitaire, ne ménageront aucun effort pour promouvoir ce changement radical. Ils continueront à soutenir les forces progressistes des deux rives, dans la construction d’un partenariat respectueux et mutuellement bénéfique.

Félix Atchadé
responsable du collectif Afrique du PCF 

 

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PAIX

29 Novembre 2024, 08:33am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 29 novembre 2024

Le peuple palestinien subit la plus grande catastrophe de son histoire. Le gouvernement israélien d’extrême droite veut détruire tout espoir d’émancipation du peuple palestinien.

Les massacres de masse, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, le génocide, dont il est coupable ont été condamnés par la Cour Internationale de Justice et ont donné lieu à l’émission de mandats d’arrêt de la part de la Cour Pénale Internationale. Nous dénonçons également la politique d’épuration ethnique de l’armée et des colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.

Nous réaffirmons le droit inaliénable du peuple palestinien à la réalisation de ses droits légitimes nationaux, en toute indépendance, en application du droit des peuples à l’autodétermination, et à vivre en paix et en sécurité, dans le cadre d’un État souverain et démocratique, aux côtés du peuple israélien. Seule une solution politique et l’application du droit international permettra une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous exigeons donc, en application des résolutions de l’ONU :

Un cessez-le-feu immédiat et permanent pour l’ensemble de la région 

La mise en jugement des criminels de guerre en application de l’arrêt de la CPI

La protection du peuple palestinien contre les attaques de l’armée et des colons israéliens

La reconnaissance par la France et l’Union Européenne de l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale

La libération des prisonniers politiques palestiniens et des otages israéliens

Le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation

La levée du blocus de Gaza

L’exercice du droit au retour des réfugiés.

Telle est la voie pour établir une relation pacifique entre les peuples palestinien et israélien. 

Nous demandons à l’UE et à la France de condamner les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par le gouvernement israélien. Elles doivent faire appliquer les arrêts de la CPI. Nous appelons à la suspension de l’accord de libre-échange UE-Israël tant que l’État d’Israël ne se plie pas au droit international, et à la fin immédiate de toute livraison d’armes, de matériel militaire et de la coopération militaire entre les pays européens et l’État d’Israël.

Alors que l’extrême droite israélienne a annoncé l’annexion unilatérale et illégale d’une partie de la Cisjordanie pour 2025, qui s’ajouterait à l’annexion illégale de Jérusalem-Est, il y a urgence à agir !

En cette Journée internationale de solidarité envers le peuple palestinien, le PCF et l’OLP annoncent donc s’engager dans la construction d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Ramallah et Paris, 29 novembre 2024
Parti Communiste Français
Organisation de Libération de la Palestine


TÉLÉCHARGER LA DÉCLARATION COMMUNE EN PDF

 

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INTERNATIONAL

26 Novembre 2024, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

Uruguay : « La victoire de la gauche isole Javier Milei dans la région du Cône Sud »

 

Yamandú Orsi prononce un discours après avoir remporté l’élection présidentielle uruguayenne à Montevideo, le 24 novembre 2024.
© Santiago Mazzarovich / AFP

Yamandú Orsi, le candidat du Frente Amplio, a remporté l’élection présidentielle organisée ce dimanche. Pour l’analyste politique Marcos Casas, le retour au pouvoir du camp de l’emblématique ex-président Pepe Mujica sanctionne les politiques non redistributives du président Lacalle Pou, tout en renforçant la gauche latino-américaine, notamment au sein du Mercosur.

L'Humanité  Luis Reygada

Le candidat de la coalition de gauche Frente Amplio (FA) a remporté ce dimanche l’élection présidentielle en Uruguay. Yamandú Orsi s’est imposé par 49,8 % des voix contre 45,9 % pour son adversaire de centre droit Alvaro Delgado (Parti National), homme du président sortant Luis Lacalle Pou, au pouvoir depuis 2020 et empêché par la Constitution de briguer un second mandat consécutif. La droite pouvait pourtant se prévaloir de bons résultats macroéconomiques.

Entretien avec Marcos Casas, analyste politique et directeur du média indépendant Dopamina.

Que représentent la victoire et le prochain retour du Frente Amplio au pouvoir en Uruguay ?

La victoire de la gauche dans notre pays signifie le retour d’une perspective politique qui place les inégalités au centre de ses préoccupations. Dans un pays où plus de la moitié de la population dépend de son salaire ou de sa pension pour survivre, la récupération des salaires réels et des pensions, est plus que jamais nécessaire. En termes réels, le pouvoir d’achat des Uruguayens a été impacté lors de ces quatre dernières années, durant le mandat du président Lacalle Pou. Et ce, alors que l’économie a progressé, avec une hausse de 7 % du PIB. Rétablir un équilibre, voilà ce que le Frente Amplio va tenter de reconstruire.

La croissance n’a pas bénéficié à la majorité de la population ? Il n’y a pas eu de « ruissellement » ?

Non, au contraire. La croissance a été significative, surtout si l’on tient compte des épisodes de la pandémie de Covid-19 et de la sécheresse que nous avons subie en 2023. Toutefois, ces bons chiffres macroéconomiques ne se sont pas traduits par une meilleure qualité de vie pour la population. Pendant les cinq années de mandat de Lacalle Pou, les travailleurs ont perdu une partie de leur salaire.

Un récent rapport de l’Université de la République d’Uruguay a calculé qu’entre 2019 et 2023, l’Uruguay a connu une augmentation très importante des inégalités. Les 7 % de croissance économique ont été largement accaparées par 5 % de la population, alors qu’à l’inverse, 95 % des ménages ont perdu des revenus. Dans le même temps, le transfert du travail vers le capital a représenté 8 % du PIB, selon le même rapport.

En résumé, on peut reconnaître que le gouvernement de droite de Lacalle Pou a obtenu une croissance économique et un contrôle important des indicateurs macroéconomiques, en particulier en matière d’inflation, mais aussi que cela n’a pas profité à la majorité des Uruguayens. Cette parenthèse de centre-droit prouve que la croissance n’est pas suffisante en elle-même, car si le marché est le principal agent d’allocation des ressources, il les répartit de manière inégale.

La nécessité d’une intervention de l’État par le biais de politiques sociales et la promotion d’une politique salariale à la hausse seront des objectifs, mais surtout des défis auxquels le prochain gouvernement du Frente Amplio devra faire face.

Qu’en est-il des répercussions de cette victoire au niveau latino-américain ?

Du point de vue international, il est important de noter que le gouvernement d’ultra-droite de Javier Milei sera désormais isolé dans la région du Cône sud. Après avoir célébré la victoire de Trump comme la sienne, Milei se retrouve aujourd’hui entouré de gouvernements progressistes : Lula da Silva au Brésil, Gabriel Boric au Chili et bientôt Yamandú Orsi en Uruguay.

Plus au nord, Gustavo Petro en Colombie, Luis Arce en Bolivie et Sheinbaum au Mexique, renforcent une gauche latino-américaine qui, après une vague conservatrice, voit maintenant des gouvernements progressistes faire de nouveau pencher la balance continentale vers la gauche, avec bien sûr des nuances.

Avec l’espoir de voir renaître un Mercosur progressiste ?

Il est certain que la victoire de Yamandú Orsi aura un impact sur le Mercosur, qui était divisé et faible, en raison des initiatives rupturistes portées par Milei et Lacalle Pou. Désormais, la majorité des membres du Mercosur s’aligneront sur la construction d’un bloc régional capable de faire en sorte que l’Amérique latine ne soit plus l’« arrière-cour des États-Unis », et d’approfondir les liens commerciaux avec la Chine, le principal partenaire du bloc.

Des périodes de changements s’annoncent dans la région et, si nous en croyons les expériences passées, il s’agira de périodes où les travailleurs, les retraités, en somme la majorité des populations se retrouvera au centre des préoccupations du politique, et non plus le marché.

 

 

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INTERNATIONAL

24 Novembre 2024, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

Trump construit son triomphe sur les fractures sociales

La victoire de Donald J. Trump annonce des jours sombres pour ce qui reste de conscience de classe dans ce pays.

Elle met en danger les droits des femmes, la défense du climat, la démocratie et la liberté syndicale. Le candidat républicain a cette fois remporté la majorité des voix en plus de la majorité des grands électeurs et a consolidé son assise dans les États clés de la ceinture de rouille désindustrialisée du Midwest et dans les États sudistes.

Pour asseoir cette emprise, Trump a pu compter sur le soutien des secteurs les plus réactionnaires du capital, chez les patrons des hydrocarbures, de la construction, des transports et de l’agroalimentaire. À l’amont de ces industries, se trouve la finance qui a investi plus de 400 millions de dollars dans les campagnes de chacun des deux camps.

Armé de ce soutien actif du capital industriel et financier, Trump a réussi à convaincre les électeurs grâce à un discours qui, tout en étant frauduleux, offrait une explication à leur mal-être économique. Les non-diplômés, moins équipés pour faire face aux transformations économiques et géopolitiques actuelles, ont été les premiers convaincus.

Les travailleurs aux revenus faibles et moyens ont, eux aussi, basculé, démunis face à l’inflation. Face à cela, l’appartenance syndicale, autrefois un déterminant fort du vote, n’a pesé que trop légèrement sur une base syndiquée toujours plus faible. Les votes ethno-communautaristes n’ont pas compensé le tir, alors que le vote pro-Trump a progressé chez toutes ces catégories, latinos en premier.

Le Parti démocrate, qui a largement centré sa campagne sur le danger Trump, subit l’absence de propositions universelles fortes pour rallier sa base. Au contraire, il a épuisé la stratégie de la politique identitaire pour masquer un agenda néolibéral et impérialiste.

Comme le dit Bernie Sanders le lendemain de l’élection : « Cela ne devrait pas être une grande surprise qu’un parti qui a abandonné la classe travailleuse constate à son tour que la classe travailleuse l’a abandonné, lui. D’abord les travailleurs blancs, puis les travailleurs noirs et latinos. » L’empreinte laissée par le sénateur pour une assurance-maladie publique, un renouveau syndical et des nouveaux droits universels a disparu et laissé un Parti démocrate idéologiquement découvert.

Du côté international, le soutien des États-Unis à Israël malgré les massacres incessants et les risques de propagation de la guerre au Moyen-Orient a détourné une partie de la base progressiste.

Les origines, la couleur de peau, le genre et l’orientation sexuelle sont autant de facteurs exploités pour diviser notre classe, et l’immigration est pointée comme coupable principal de la paupérisation de pans entiers de la société.

C’est dans ce contexte que nous admirons le travail de réunification des travailleurs de tout bord mené avec courage par certains grands syndicats, dont l’UAW dans la métallurgie.

À cette image, le secrétaire national, Shawn Fain, annonce après les résultats : « Les deux Partis sont responsables de la guerre de classe unilatérale que l’Amérique corporatiste mène depuis des décennies contre notre syndicat, et contre les Américains de la classe travailleuse […] Et nous sommes toujours animés par la même force : l’espoir du travailleur de faire progresser la société vers l’objectif ultime de la justice sociale et économique. »

Alec Desbordes
membre de la commission des Relations internationales, responsable USA

Article publié dans CommunisteS, numéro 1019 du 20 novembre 2024.

 

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