CUBA
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Le 26 mars, le PCF de Haute-Garonne, le MJCF31, l’UEC 31 et les élus communistes de la région Occitanie ont organisé une journée de solidarité avec Cuba en présence de M. l’Ambassadeur de la République de Cuba, Otto Vaillant Frias.
Une partie de la journée a été consacrée à des rencontres entre une délégation d’élus communistes accompagnant l’ambassadeur auprès du maire de Toulouse, du président du Conseil départemental, de la présidente de l’Université Jean-Jaurès et du directeur de l’École nationale supérieure de l’audiovisuel. L’organisation de ces rencontres, pour faire aboutir des projets de coopération, c’est aussi cela la solidarité. Deux débats en présence des associations de solidarité, France-Cuba, Cuba Si France et Cuba Coopération France et de la CGT 31, ont permis de mieux connaître l’actualité de la situation cubaine et de faire le point de l’action politique contre le blocus US.
De ces riches discussions il ressort que le blocus subit par le peuple cubain depuis 63 ans prend un tour moderne pour tous. Otto Vaillant Frias nous déclarait : « Voulez-vous savoir ce qu’est vivre dans un pays qui subit des droits de douane de 200 % imposés par les USA ? Demandez aux Cubains. Pour exporter son nickel Cuba doit passer par une quinzaine de sociétés écran pour contourner le blocus ; tout ce que vend Cuba perd de la valeur et tous les achats sont très renchéris. Les pannes de courant sont dues à l’impossibilité d’entretenir les centrales électriques et le réseau. La principale centrale électrique a été installée par Alstom, depuis rachetée par General Electric, qui refuse de fournir les pièces de rechange et les supports techniques. »
Ce que les États-Unis imposent à Cuba, ils menacent de l’imposer au Panama, au Groenland, au Canada, au Mexique, mais aussi à l’Europe. Nous devons résister et imposer un autre ordre économique mondial. Le poids du dollar dans les échanges économiques mondiaux doit baisser. Les USA ne doivent plus dominer le FMI et la Banque mondiale. Nous n’avons pas de planète de rechange, les USA doivent respecter les accords de Paris. Nous devons changer le monde.
À Cuba, l’éducation et la santé sont gratuites, le financement pour protéger toute la population est un effort énorme, c’est la responsabilité d’un État socialiste.
La coopération et le commerce international doivent se faire entre États souverains, de droite ou de gauche mais souverains, sans impérialisme. C’est ce que construisent les BRICS, dont Cuba est devenu un membre invité. Le Sud global doit pouvoir coopérer et se développer sans dollar.
Quand nous avons vu comment Trump et son administration frappaient ses amis, nous nous sommes dit qu’il fallait nous préparer à une nouvelle offensive. Les lois du blocus, Torricelli et Helms-Burton, ont été renforcées par 243 nouvelles mesures. Cuba est de nouveau sur la liste US des pays soutenant le terrorisme. Trump est la représentation du capital US, c’est le rêve du capital US de posséder le canal de Panama, le Groenland et Cuba.
La journée s’est terminée par la présentation du travail de l’artiste Ernest Pignon-Ernest, lors de la biennale de La Havane, et un concert des Grandes Bouches à l’Hôtel de région, le Mojito de France-Cuba, ajoutant une touche finale à la fête.
Nous avons l’ambition de renouveler cette journée chaque année, car avec Trump nous sommes tous devenus un peu cubain.
Article publié dans CommunisteS, numéro 1036 du 2 avril 2025.