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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

La saga des vaccins : les big pharmas versus la santé publique

31 Mars 2021, 09:34am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 31/03/2021 par PCF

La semaine dernière étaient découvertes 29 millions de doses d’AstraZeneca dans un entrepôt italien. S’en est suivi des passes d’armes entre l’UE et le Royaume-Uni ou, devrait-on dire, des larmes de crocodiles de part et d’autre. Cet évènement pourrait constituer le nouvel épisode d’un feuilleton télévisé s’il n’illustrait pas de nouveau l’antagonisme entre les besoins de santé publique et les profits des grandes entreprises pharmaceutiques.

En effet, dans un tour de passe-passe dont les dirigeants européens ont désormais le secret, le scandale des retards dans la campagne de vaccination et la pénurie de vaccins... seraient en fait dû à un problème d’exportation et de guerre commerciale.

Mais revenons un peu en arrière. Depuis plusieurs mois maintenant, l’Union européenne a conclu, dans le plus grand secret, des contrats avec les entreprises pharmaceutiques pour financer la recherche et les capacités de production. Le montant de ces contrats ? On l’ignore, mais il est estimé à 2,1 milliards d’euros. Les garanties dans ces contrats ? Elles sont faibles sinon inexistantes. Alors que se passe-t-il exactement ? Tout simplement, les big pharmas, qui comme toute entreprise capitaliste, ont pour objectif principal le profit, jouent la concurrence, font monter les prix et organisent la pénurie.

Dès lors, la seule solution pour sortir de la crise sanitaire n’est pas le nationalisme vaccinal mais bien le développement de la production. Quand bien même demain toute la population européenne serait vaccinée, si les variants continuent à circuler dans le monde le virus et la pandémie seraient toujours là et tout serait à recommencer. Cela, les big pharmas l’ont bien compris et le voient comme une opportunité pour d’avantage de profits encore. Mais de l’autre côté ce sont des vies humaines qui se comptent aujourd’hui par millions (2,5 millions de morts depuis le début de la pandémie).

Le cynisme de la situation se résume bien dans cette question : À combien évaluez-vous une vie humaine ? Autrement dit, combien êtes-vous prêt·e·s à payer pour la sauver ? Des solutions s’imposent pourtant : lever les brevets, mutualiser la production et faire des vaccins et des traitements des biens communs de l’humanité !

En France, le code de la Santé publique et la loi de 2020 autorisent, « si l'intérêt de la santé publique l'exige et à défaut d'accord amiable avec le titulaire du brevet, [...] de soumettre par arrêté au régime de la licence d'office ». La loi du 20 mars 2020 nous permet de réquisitionner les entreprises comme Sanofi à cet effet. Au niveau international, plus de 100 pays menés par l’Inde et l’Afrique du Sud portent cette exigence. Que l’UE et la France arrêtent de les bloquer systématiquement !

La campagne « Pas de profit sur la pandémie » regroupe aujourd’hui plus de 200 organisations au niveau européen, dont plus de 30 au niveau français. Il nous faut encore l’amplifier et construire ce rapport de force pour faire des vaccins et traitements anti-pandémiques des biens communs de l’humanité. Dans la prochaine période, il est essentiel que les élus et les municipalités s’engagent, en soutenant (par des vœux) et en diffusant (dans les médias municipaux, sur les frontons des mairies...) l’initiative citoyenne : https://noprofitonpandemic.eu/fr/ .

Au-delà, il faut sortir la santé des mains du marché. Notre revendication de longue date d’un pôle public du médicament est aujourd’hui largement partagée dans la population et le monde médical. Servons-nous de cette campagne pour mobiliser largement sur ces questions.

Nous ne sommes pas dans une tragédie grecque, la fin n’est pas inéluctable. Alors ensemble sortons de ce mauvais feuilleton que veulent nous vendre nos dirigeants pour faire en sorte que demain notre santé soit un droit et plus jamais une source de profit pour les capitalistes !

Charlotte Balavoine

 

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Classement annuel des lycées : L’inégalité au grand jour

31 Mars 2021, 09:29am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 31/03/2021 par PCF

Cette année comme les années précédentes le journal L’Étudiant publie son “classement des lycées”. Ce classement, indépendant de l’Éducation nationale, prend notamment en compte le taux de réussite au baccalauréat ou le taux de mentions obtenues dans l’établissement.

Il est révélateur des inégalités scolaires et territoriales à l’œuvre dans le pays. Il renforce aussi une stratégie des familles les plus aisées pour inscrire leurs enfants dans le “meilleur” établissement.

Territoires sous dotés, inégalités des moyens, projets d’établissements différenciés, à travers ce classement on retrouve une politique de longue date menée dans l’Éducation nationale. Des établissements qui ne relèvent plus d’une politique nationale commune mais qui doivent prouver leurs chiffres et leurs rendements comme des entreprises. Une stratégie de différenciation des établissements qui fait écho à l’individualisation extrême des parcours des élèves eux-mêmes.

La mise en place de la réforme Blanquer du bac vient de nouveau consacrer cette différenciation entre les lycées, notamment à travers l’accès ou non aux spécialités, ainsi que la quasi-destruction du caractère national du baccalauréat.

La valeur du diplôme ne sera plus évaluée en fonction de la note obtenue à une épreuve commune et nationale, mais de la réputation de l’établissement d’origine de l’élève. La finalité se retrouve dans l’application de parcoursup qui, une fois la différenciation faite, trie les élèves en fonction des établissements dont ils proviennent

Le classement de l’année 2019-2020 est d’autant plus inégalitaire que le ministre de l’Éducation nationale a profité de la pandémie pour avancer encore plus vite dans la destruction d’une éducation nationale uniforme sur le territoire.

En supprimant purement et simplement les dernières épreuves nationales du baccalauréat et en appliquant le contrôle continu, Jean-Michel Blanquer a laissé libre cours à la hiérarchisation des lycées. Pour l’année 2020-2021, nous pouvons déjà mesurer les conséquences de laisser librement les établissements choisir leur “protocole sanitaire”. Les lycées ne respectant pas le protocole sanitaire se trouvent avantagés car en avance sur le programme.

La possible annonce d’un nouveau confinement et d’une fermeture de l’ensemble des établissements scolaires laisse planer une aggravation des inégalités. Depuis six mois, les témoignages d’enseignants et d’élèves se multiplient pour dénoncer la non mise en place de protocole sanitaire dans leur établissement.

Les résultats de cette désinvolture ne se sont pas fait attendre, et pour cause, le taux de contamination explose dans les lieux d’enseignements. En refusant de mettre en place des directives strictes à l’ensemble des établissements, Jean-Michel Blanquer porte la responsabilité de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les établissements scolaires.

Depuis des mois, le gouvernement annonce vouloir faire de l’école sa priorité. Pourtant, les actes se font attendre. Où est le plan de rattrapage ? Où sont les recrutements d’enseignants et la construction de nouveaux locaux pour dédoubler les classes ?

Alors que nous sommes à la veille de la fermeture des écoles, nous attendons toujours la mise à disposition du matériel informatique pour chaque élève. Un discours ne suffit pas à masquer l’incompétence du gouvernement. Si l’école était réellement leur priorité, tout aurait été fait depuis la rentrée pour permettre de rattraper le retard et éviter que les écoles ne deviennent des clusters.

Le MJCF revendique le droit à une éducation de qualité, donnant les mêmes moyens de réussite à l’ensemble des élèves et cela sur l’ensemble du territoire. Cela nécessite un investissement massif dans l’Éducation nationale pour créer des classes et non en supprimer comme c’est le cas actuellement.

Pour empêcher la hiérarchisation et l’assignation des élèves nous exigeons l’arrêt immédiat de la plateforme parcoursup ainsi que l’abrogation de la réforme Blanquer et le retour à bac national. 

 

 

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L'exercice de l’État

31 Mars 2021, 09:26am

Publié par PCF Villepinte

Le prince-président s’entête à prouver la légitimité de ses choix. 

La politique n’est pas un jeu ni un pari, encore moins un exercice solitaire. Rattrapé par ce que nous nommons désormais la «troisième vague» due au Covid-19, Emmanuel Macron se retrouve au pied d’un mur qui menace de s’écrouler, emportant avec lui toute sa stratégie.

Alors que, depuis un an, la gestion de la crise a révélé de si lourdes failles et faiblesses que la nation a donné l’impression de tomber de son piédestal, le prince-président s’entête à prouver la légitimité de ses choix et affirme même qu’il n’a «aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec», ajoutant: «Nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier parce qu’il n’y a pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles.»

Personne n’oubliera ces mots. Car les «modèles» dont il parle avaient précisément prévu ce qui se passe en ce moment. Ne pas reconnaître ses erreurs est un problème; ne rien apprendre de ses erreurs est une faute grave. À la vérité, puisque les décisions de Macron paraissent échapper à la rationalité scientifique, comment s’étonner que les citoyens ne comprennent rien aux tergiversations et doutent même de l’efficacité des mesures actuelles?

Notre ici-et-maintenant en dit long sur notre pays, gangrené par des institutions d’un autre âge. Un homme concentre à lui tout seul l’exercice de l’État à son degré le plus essentiel. Regardez à quel point chacun s’impatiente de savoir s’il parlera ou non, et quand! L’épidémie semble hors de contrôle, les hôpitaux sont submergés, les classes ferment, la vaccination reste apathique et nous attendons la bonne parole venue den haut.

Une folie si peu démocratique quelle cadre mal avec notre idée de la République. Imaginez d’ailleurs l’éventuelle séquence politique si d’aventure le prince-président, dépassé, annonçait un nouveau confinement obligeant les Français à rester chez eux, après avoir assuré que le virus ne devait pas nous empêcher de «prendre l’air». Comment qualifierions-nous, dès lors, sa gestion d’hier et d’aujourd’hui? Dun exercice défaillant de l’État. Tout simplement. 

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 31 mars 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

 

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« séparatisme ». Gérald Darmanin, premier pyromane au service de l’Élysée

30 Mars 2021, 06:15am

Publié par PCF Villepinte

 

Le 16 février, à Paris, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi contre les « séparatismes ». Xose Bouzas/Hans Lucas

Mardi 30 Mars 2021

L'Humanité Lola Ruscio

En s’appropriant les obsessions de l’extrême droite, le ministre de l’Intérieur joue avec le feu. À gauche, nombreux sont ceux qui dénoncent un climat nauséabond, entretenu depuis des mois par le gouvernement.

Pas une minute de répit pour Gérald Darmanin. Entre l’examen au Sénat du projet de loi sur les «séparatismes» et le duel savamment mis en scène la semaine dernière face à la municipalité EELV de Strasbourg, quil accuse de flirter avec «lislam radical», le ministre de l’Intérieur est sur tous les fronts.

Cette méthode bien rodée de l’ancien sarkozyste, qui permet au passage d’occulter la crise sociale, n’est pas nouvelle. Depuis son entrée à Beauvau, Gérald Darmanin – toujours sous le coup d’une enquête pour viol – sature l’espace médiatique de sujets dits régaliens et beaucoup d’islam, qu’il lie volontiers à la lutte contre l’obscurantisme.

Avec la nuance qui le caractérise, le ministre s’était dit, en octobre 2020, « toujours choqué d’entrer dans un hypermarché, de voir qu’il y avait en arrivant un rayon de telles cuisines communautaires». «Cest comme ça que ça commence, le communautarisme (sic)», avait-il jugé, après avoir revendiqué l’usage du terme «ensauvagement», jusqu’ici utilisé par le parti frontiste...

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RETRAIT DE LA CONVENTION D’ISTANBUL : « SOLIDARITE AVEC TOUTES LES FEMMES DE TURQUIE » (PCF)

30 Mars 2021, 06:10am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/03/2021 par PCF

Le président turc, RT Erdogan, vient par décret de retirer son pays de la Convention d’Istanbul, ratifiée en 2011. Il s’agit du premier instrument juridique au monde pour prévenir et combattre les violences faites aux femmes notamment dans l’espace domestique mais aussi le viol et les mutilations génitales. Ce texte, qui constitue une avancée, oblige les Etats signataires à adopter une législation en conformité avec les principes qui y sont énoncés.

Cette décision est une provocation contre toutes les femmes de Turquie, un mépris complet des droits humains qui renforcera le sentiment d’impunité de ceux qui commettent ces crimes. En dix ans, 3477 femmes ont été assassinées alors que les agressions ont connu une progression de 1200% depuis que le parti islamo-conservateur (AKP) est au pouvoir.

Face aux difficultés croissantes et alors que sa base électorale ne cesse de s’effriter, R.T. Erdogan donne des gages aux franges les plus conservatrices (chefs religieux, confréries, ultranationalistes) qui prétendent que cette Convention favoriserait les divorces et l’homosexualité, par ailleurs brutalement pourchassée.

En dépit de la répression féroce qui sévit, des milliers de femmes et d’hommes ont manifesté dans toutes les grandes villes de Turquie.

La décision infâme de RT Erdogan s’inscrit dans le sillage liberticide qui conduit à la procédure d’interdiction du Parti démocratique des peuples (HDP) cette semaine et à l’arrestation d’un millier de ses militants. Pendant ce temps, l’Union européenne multiplie les signes d’apaisement et les propos doucereux envers R.T. Erdogan et brille par son mutisme sur les violations des droits humains ou l'incarcération du député Selahattin Demirtas.

Le Parti communiste français (PCF) exprime sa condamnation après le retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul et apporte son soutien à toutes les femmes et aux forces démocratiques de Turquie.

 

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TRIANGLE DE GONESSE

29 Mars 2021, 09:31am

Publié par PCF Villepinte

Communiqué du 24 mars 2021

Les 1 300 m3 de terres retirés du Triangle de Gonesse pour construire la gare inutile au milieu des champs vont être « cédés gratuitement à qui veut les prendre ».

Au passage, ces terres sont enfin reconnues fertiles par la Société du Grand Paris (SGP), il aura fallu attendre qu’elles soient excavées et soustraites aux activités agricoles utiles. La SGP atteint des sommets dans l’indécence et le mépris des habitants en poursuivant ses destructions en Ile-de-France. Les travaux continuent, les milliers de m3 de terres gênent aujourd’hui l’entreprise de destruction de ces terres agricoles, la SGP les donnent.

En construisant une gare au milieu des champs, ils tournent volontairement le dos à l’urgence climatique et aggravent les lourdes conséquences sociales et environnementales de la bétonisation. Ils nous privent d’un bien précieux indispensable à la vie des populations locales : des terres à cultiver pour nourrir la population.

 L’Etat, la Région Ile-de-France et la SGP restent sourds aux propos des climatologues, de la COP 21, de la Convention citoyenne et de toutes celles et ceux qui soulignent le caractère indispensable de ces terres pour lutter contre le dérèglement climatique et participer à la sécurité alimentaire de la population francilienne. Ils n’ont qu’une urgence : rendre irréversible ce projet inutile, quoiqu’il en coûte.

La localisation de cette gare de la ligne 17 ne sert à rien, aucun habitat desservi pour environ un milliard d’euros. Un énorme gaspillage d’argent public quand les populations du Val d’Oise et de la Seine-Saint-Denis sont parmi les plus maltraitées.

Quand leurs besoins énormes en matière de santé, formation, emplois, logements… sont ignorés, que les transports publics existant sont saturés et sans fiabilité. Plus un seul m2 d'espace vert ou agricole ne doit changer de fonction dans notre région. L’argent public doit servir au bien être des habitants, de la transition écologique et du vivant.

 Contact : Jean Marie Baty Président du MNLE 93 et Nord Est Parisien Tel : 06 70 80 93 15 - Mail : mnle-93@orange.fr Vous pouvez aider financièrement les recours engagés sur notre page Helloasso

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Covid-19. Dans les écoles, « on ne peut plus continuer dans ces conditions »

29 Mars 2021, 07:10am

Publié par PCF Villepinte

L’Humanité Lundi 29 Mars 2021

Olivier Chartrain

La colère gronde dans les établissements des régions les plus touchées par le coronavirus. Droit de retrait, grève envisagée: les enseignants refusent de mettre en danger la vie de tous. Et posent la question de la fermeture.

«C ’est devenu invivable.» La lassitude, la fatigue se font entendre dans la voix de Marie-Hélène Plard. Directrice d’école maternelle en Seine-Saint-Denis, mais aussi cosecrétaire départementale du SNUipp-FSU, elle n’est pourtant pas du genre à baisser les bras. Mais, dans les 19 départements confinés, et plus encore dans le sien, la montée brutale de l’épidémie semble dépasser les limites de ce que le système scolaire et ses acteurs, déjà beaucoup sollicités depuis un an, peuvent endurer. Au point que beaucoup craignent, si des mesures à la hauteur de la menace ne sont pas prises en urgence, que la situation n’échappe à tout contrôle. Jusqu’à envisager, à leur corps défendant, la fermeture des écoles.

«Par manque de moyens, des mesures sanitaires inapplicables»

À Drancy, le lycée Eugène-Delacroix est devenu une sorte de symbole de l’ampleur dramatique prise par la crise sanitaire et de l’incapacité des autorités de l’éducation nationale à y répondre. Dans cet établissement à la fois général, technologique et professionnel de 2 000 élèves, une vingtaine de parents d’élèves sont décédés depuis le début de l’épidémie – soit environ 1 % de familles endeuillées. Les trois membres de l’équipe de direction sont positifs ou cas contacts. Une vingtaine d’enseignants sont malades, le nombre de cas contacts restant indéterminé. La semaine dernière, 54 élèves positifs y étaient recensés et près de 130 cas contacts, ce qui porte le taux d’incidence dans l’établissement au niveau ahurissant de 2500 pour 100000. Rappelons que le seuil dalerte, qui a déclenché le renforcement des mesures dans les zones concernées, est de 500 pour 100000 Et il sagit là des chiffres officiels: «Ils minorent la réalité, rappelle un enseignant du lycée que nous appellerons Dominique, puisque c’est du déclaratif.»…

 

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Tout va bien !

29 Mars 2021, 07:04am

Publié par PCF Villepinte

 

Monsieur Keraudren, résident d’Ermenoville, appointé comme DGA à la municipalité voisine de Tremblay-en-France aurait versé directement à la fédération du PCF 93, un chèque de 300 €, ce qui est mesquin compte tenu de ses émoluments, en règlement de cotisations.

Monsieur Keraudren est bien connu pour son courage et la force de ses convictions, n’a-t-il pas renoncé à se présenter comme tête de liste aux dernières élections municipales, par crainte d’être ridicule, pour ensuite faire liste commune avec les « apolitiques » de Madame Youssouf, la liste macroniste de Monsieur Scagni et la liste de droite de Monsieur Laurent ?

Pour quelle mystérieuse raison, Monsieur Kéraudren a-t-il versé subrepticement cette obole directement à la fédération ? Serait-il honteux ou ambitionnerait-il de figurer, sans prendre de risque évidement, sur une liste concoctée par le duc du château de la Queue ?

Monsieur Keraudren est invité à récupérer ses 30 deniers, moins la dîme fédérale, quand il souhaitera se rendre en notre local qu’il a déserté depuis bien des mois.

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Publié depuis Overblog

29 Mars 2021, 06:59am

Publié par PCF Villepinte

Proclamation de la Commune @ L’Illustrated London news. Invasion, Le siège, la Commune. 1870-1871. D'après des peintures, gravures, photographies, sculptures, médailles autographes, objets du temps... Dayot, Armand (1851-1934). Auteur du texte

28 mars 1871, la Commune est proclamée

l'Humanité Dimanche 28 Mars 2021

IL Y A 150 ANS. 

Tout a déjà été écrit sur cette journée de liesse populaire. Moi-même, je lui ai consacré plusieurs chapitres de Comme une rivière bleue, que je vous engage à (re-)lire… Je n’aime pas me répéter, mais heureusement, il y a beaucoup à dire! Je donne la parole, dans l’ordre, à Léopold Boursier, Catulle Mendès en italique gras (comme hier) dont j’espère que vous apprécierez les qualités, notamment celle de son envoi final, Euphrasie Leblanc, un membre élu de la Commune qui a préféré garder l’anonymat et, tard dans la nuit, déjà demain, à Pierre Denis.

Rue Tiquetonne. — Je m’appelle Léopold Boursier. Je suis lieutenant du quatorzième bataillon de la Garde nationale et membre du Comité central. Cet après-midi, c’est moi qui lirai la liste des élus de l’Assemblée communale place de l’Hôtel-de-Ville. Avant, j’ai voulu venir ici, rue Tiquetonne. J’y ai vécu lorsque j’étais enfant. Vous connaissez le nom de cette rue. Vous savez, le 4 décembre 1851, juste après le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte le 2, un enfant de sept ans et demi a été tué là,

Icon QuoteL’enfant avait reçu deux balles dans la tête,

c’est un poème de Victor Hugo. Eh bien, cet enfant, c’était mon petit frère. Notre mère était morte, nous vivions avec notre vieille grand- mère. J’avais douze ans.

Icon QuoteIl passait dans la rue ils ont tiré dessus.

Ça aurait aussi bien pu être moi. Je penserai à lui et à ma grand-mère, qui est morte maintenant, pendant la cérémonie de la proclamation de la Commune cet après-midi. Vive la République! [ma]

Se défende qui voudra de subir l’irrésistible émotion qu’impose l’enthousiasme des foules! Je ne suis pas un homme politique, je suis un passant qui voit, écoute et éprouve.
J’étais sur la place de l’Hôtel-de-Ville à l’heure où ont été proclamés les noms des membres de la Commune, et j’écris ces lignes tout ému encore.

Combien d’hommes étaient là? [comme on va le voir dans la suite, le mot « hommes » est neutre…] Cent mille peut-être. D’où venus? De tous les points de la cité. Les rues voisines regorgeaient d’hommes armés, et les baïonnettes aiguës, étincelant au soleil, faisaient ressembler la place à un champ d’éclairs.
Au milieu de la façade de l’hôtel s’élève une estrade que domine un buste de la République coiffée du bonnet phrygien; on a voilé de drapeaux le Henri IV de bronze.

Aux fenêtres, des grappes vivantes. Des femmes sur le toit [qu’est-ce que je vous disais?], des enfants accrochés aux sculptures de l’édifice, ou à cheval, dans les médaillons, sur la nuque des bustes.
Un à un les bataillons s’étaient rangés sur la place, en bon ordre, musiques en tête.
Ces musiques jouaient la Marseillaise, reprise en chœur par cinquante mille voix résolues; ce tonnerre vocal secouait toutes les âmes, et la grande chanson, démodée par nos défaites, avait retrouvé un instant son antique énergie.
Tout à coup, le canon. La chanson redouble, formidable; une immense houle d’étendards, de baïonnettes et de képis, va, vient, ondule, se resserre devant l’estrade. Le canon tonne toujours, mais on ne l’entend que dans les intervalles du chant. Puis tous les bruits se fondent dans une acclamation unique, voix universelle de l’innombrable multitude, et tous ces hommes n’ont qu’un cœur comme ils n’ont qu’une voix.

Sur l’estrade, les membres du Comité ont pris place; ils portent l’écharpe tricolore. L’un d’eux proclame les noms des conseillers élus.
Alors le canon retentit encore, scandant l’épouvantable voix joyeuse de la foule, qui fait trembler les vitres et remplit tout l’espace.

Ah! peuple de Paris! toi, qui, le jour de la « crosse en l’air » [le 18 mars], t’enivrais dans les cabarets de Montmartre, toi qui as fourni les assassins de Thomas et de Lecomte, toi qui, rue de la Paix, as fusillé les passants, peuple extraordinaire, exécrable souvent, combien tu sais aussi, dans tes jours de magnificence, être puissamment beau, et quel volcan de passions généreuses brûle donc en toi pour que parfois, à ton approche, les cœurs même de ceux qui te condamnent se sentent dévorés et purifiés par tes flammes!

Rue de l’École-de-Médecine. — J’ai vingt-huit ans, deux enfants, je suis couturière. Mon mari, c’est Auguste Leblanc, le régleur, il est garde au 84e. Moi, c’est Euphrasie, mais on m’appelle Cosette. On revient de la fête, la proclamation de la Commune, enfin! C’était place de Grève. Regardez mon uniforme de cantinière, comme il me va bien! Tout le bataillon, on a défilé.

Ça, c’était une belle fête! Les monarchistes, à Versailles, ils ont dû trembler en nous entendant chanter! Ce que c’était beau, sous ce soleil, nos canons reluisant, et les baïonnettes, brillantes comme des éclairs, si vous aviez vu ça! Et la République toute blanche devant son drapeau rouge! Et quand les élus sont arrivés sur l’estrade, vous auriez entendu tout à coup ce silence! Je vais vous dire: entendre déclarer comme ça que la Commune est proclamée, ça m’a fait monter des larmes. Enfin la Commune! Depuis le temps qu’on en rêve, la voici, elle est là! Venez avec nous, on va danser pour continuer à fêter ça! [ma]

Dans l’Hôtel de Ville. — Après la proclamation des résultats, il y a eu la première réunion des nouveaux élus. Tout le monde n’avait pas été prévenu. Il y avait un peu de pagaille, mais c’est normal, après une pareille fête! Même les gardes qui étaient en sentinelle n’avaient pas reçu la consigne de nous laisser entrer. Ensuite, on a eu un peu de mal à trouver la salle des délibérations. La plupart d’entre nous, nous n’étions jamais entrés dans le bâtiment, en tout cas pas dans ces belles salles de réunion.

Avec tous ces couloirs, c’était un vrai labyrinthe. Heureusement, il y avait quelques anciens adjoints parmi nous, et on a fini par trouver. Après, la porte était fermée à clef et personne ne savait où était la clef, il a fallu faire venir un serrurier. Mais on a fini par entrer et on s’est réunis. Il y a eu encore un peu de pagaille, forcément. Mais, dès ce premier soir, on a pris des bonnes décisions, et dès demain, on votera le moratoire sur les loyers et la suspension des ventes au Mont-de-piété, deux urgentes volontés du peuple! [ma]

Rue d’Aboukir. — Je descends à l’imprimerie. Je m’occupe du reste. Il y a eu la fête place de l’Hôtel de Ville tout l’après-midi, enfin, c’est déjà hier, puis il m’a fallu écrire le « premier-Paris » pour le journal de demain, sous le titre « La fête », bien entendu. Puis le passage du patron [Jules Vallès], qui contrôle tout, c’est normal, et qui venait de la réunion des élus, à l’Hôtel de Ville. Il était ailleurs, comme sur un nuage. La joie!

Je crois bien que je suis le seul dans Paris à n’avoir bu que du café aujourd’hui. Bouis et Clément, ils étaient dans un état… Vallès était surtout pressé d’aller continuer à fêter ça au lit avec sa femme. Il a quand même trouvé une belle phrase de conclusion pour l’article, après la poésie du triomphe la prose du travail. Les formules percutantes, ça il sait faire. On signe « Le Cri du peuple », oui. Remarquez, je lui ai mis des choses qu’il n’aurait jamais écrites lui-même: « C’est aujourd’hui la fête nuptiale de l’Idée et de la Révolution ». Vous n’aurez qu’à lire Le Cri demain. [ma]

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27 mars 1871, quatre-vingts conseillers, parmi eux soixante inconnus…

28 Mars 2021, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

L’Humanité Samedi 27 Mars 2021

IL Y A 150 ANS. 

Aujourd’hui, je donne la parole à deux commentateurs (dans cet article, les citations sont en italique)Pour commencer, le poète Catulle Mendès:

C’en est fait! Nous avons un « Conseil municipal », disent les uns, « une Commune » disent les autres. Régulièrement élue? Non, mais enfin, élue. [Régulièrement élue, si, si!] Quatre-vingts conseillers. Parmi eux, soixante inconnus. Qui dont les a recommandés, disons mieux, imposés à leurs électeurs? Y a-t-il véritablement une puissance occulte agissant sous le couvert de l’ex-Comité central? [Pourquoi ex?] La Commune n’est-elle qu’un prétexte? Sommes-nous en présence, non pas d’un mouvement municipal, mais d’une révolution politique ou plutôt sociale? J’ai entendu prononcer ces mots par un partisan des idées nouvelles:

Icon Quote Le prolétariat revendique ses droits injustement détenus par l’aristocratie bourgeoise. Voici le 89 des travailleurs!

89 ou 93? Une autre personne, exprimant absolument la même chose sous une forme tout à fait différente, m’a dit:

Icon QuoteC’est la révolte de la canaille contre toute suprématie, suprématie de la fortune et suprématie de l’intelligence. On a proclamé l’égalité des hommes devant la loi; on proclamera l’égalité des intelligences. Le suffrage universel sera remplacé par le hasard. Il y a eu un temps à Athènes où l’on tirait d’un sac, comme on joue au loto, les noms de ceux qui seraient archontes. 

En attendant que la révolution actuelle révèle nettement ses tendances, que doit-on penser des inconnus qui la représentent? Un homme, en qui j’ai la plus grande confiance, qui a consacré sa vie entière à l’étude des questions sociales, qui, par suite, a été mêlé à presque tous les groupes révolutionnaires et connaît la plupart de leurs chefs, me disait, il y a un instant, en parlant de nos conseillers municipaux:

Icon QuoteCe sera une Assemblée composée des éléments les plus divers. Tout n’en est pas mauvais, mais tout n’en est pas bon. On peut diviser l’ensemble en trois portions: Une dizaine de gens sérieux affiliés à l’Internationale, qui ont pensé, qui ont travaillé, qui sauront agir peut-être; parmi ceux-ci, plusieurs étrangers. [Plusieurs? je ne vois parmi les élus que Leo Frankel.] Puis des jeunes gens sans expérience et ardents, dont quelques-uns sont imbus des théories jacobines. Le troisième groupe, le plus considérable, est composé principalement des fruits secs des révolutions antérieures: journalistes, orateurs, conspirateurs; ils sont remuants, bruyants, brouillons, mais fugaces. Il n’auront guère d’autre lien entre eux que leur absence commune de liens avec les deux autres parties de l’Assemblée, et se confondront tantôt avec l’une, tantôt avec l’autre. Les membres de l’Internationale ont seuls une réelle valeur politique; ce sont des socialistes. L’élément jacobin est dangereux.

Si telle est, en effet, la composition de l’Assemblée communale, quels pourront être ses actes? Attendons, nous verrons bien. Cependant, la cité est calme. Jamais situation plus troublée n’a été en apparence plus paisible. À propos, et les Prussiens?

J’invite tous ceux qui ont catalogué Catulle Mendès comme réactionnaire — ce que, certainement, il était — à lire son livre, je le trouve ici assez ouvert! (Et le livre est sur Gallica.)

Et, puisqu’il nous parle des internationalistes et que notre image de couverture nous en parle aussi — en répondant à sa question « 89 ou 93? » –, quelques mots sur cette affiche.

Mais qu’est-ce donc que cette affiche? Il n’y a même pas de date! À y réfléchir quelques secondes, la seule élection possible est bien celle du 26 mars 1871. Le mot « Commune » pourtant n’y est pas! Le fait qu’Eugène Varlin soit membre du comité central de la garde nationale non plus. Autre observation: il manque évidemment, parmi les internationaux du dix-septième arrondissement, le nom de Benoît Malon. Parce qu’il a été élu député? Parce que sa présence au côté des maires — il était adjoint au dix-septième — pendant les négociations avec le Comité central l’a rendu suspect aux auteurs de l’affiche?

Il ne me reste plus qu’à donner maintenant la parole à un spécialiste, Jacques Rougerie:

On peut tenter du moins de se faire une idée de l’audience qu’ont conquise ces militants [ceux de l’Association internationale des travailleurs], ce, entre autres sources, [l’interlocuteur de Catulle Mendès pourrait être une de ces autres sources] par les résultats qu’ils obtiennent aux élections de la Commune, le 26 mars. […] Mettons d’emblée à part les quartiers bourgeois, où l’audience internationaliste est très faible, voire inexistante: XVIe et VIIe arrondissements (pas de liste), IXe, où Malon ne fait que 13% des voix, VIIIe, où si E. Vaillant est élu, c’est par un chiffre dérisoire de votants. [C’est l’arrondissement dans lequel Catulle Mendès a voté — il a voté, mails il ne dit pas pour qui.] Pas de candidats, ou l’échec sérieux dans le Ier, dans le Ve (où les Internationaux qui se présentent, dont Bestetti et Longuet, n’atteignent pas les 10%); il n’y a que dans le IIe qu’une liste homogène d’Internationaux ne fait pas trop mauvaise figure (33% en moyenne) devant la liste victorieuse du maire bourgeois. Assez maigres les succès obtenus dans le VIe, où Beslay et Varlin passent avec moins de 40% des voix, dans le XVe, où sur trois postes à pourvoir, Langevin est seul élu de l’Association (37%). En revanche, ce sont des listes homogènes d’Internationaux qui l’emportent dans le XIIe (80% en moyenne), le XIIIe (70%), le IIIe (75%), le IVe (60%); dans le XVIIe presque tous les candidats, les battus comme les élus, appartiennent à l’A.I.T., et Varlin est désigné en premier avec 81% des voix (tandis que Malon, auquel on reproche son attitude indécise au lendemain du 18 mars [voir ci-dessus] n’obtient pas tout à fait 40%); dans le XIVe, deux des trois élus (avec presque 90% des voix), Martelet et Descamps, sont des Internationaux. Ailleurs, ceux-ci sont mêlés dans une même liste avec des révolutionnaires d’autres tendances; ils arrivent en tête dans le XVIIIe (Theisz, Dereure, 82%), dans le XIXe (Oudet, Puget, presque 90%), en queue dans le XIe (Avrial et Verdure, un peu moins de 70%) et dans le Xe (Champy et Babick, 65%). Un seul arrondissement populaire, le XXe, n’a élu aucun International, leur préférant des révolutionnaires d’autre cuvée. [Les élus du XXe sont, cela n’étonnera aucune lectrice, aucun lecteur de ce site, Ranvier, Bergeret, Flourens et Blanqui.]

Les résultats complets de l’élection sont dans le Journal officiel daté du 28 mars.

*

L’affiche, en couverture, en plus des commentaires ci-dessus, est au musée Carnavalet.

Livre et article cités

Mendès (Catulle), Les 73 jours de la Commune (du 18 mars au 29 mai 1871), Lachaud (1871).

Rougerie (Jacques), L’A.I.T. et le mouvement ouvrier à Paris pendant les événements de 1870-1871, International Review of Social History, volume 17 (1972), p.3-102.

Cet article a été préparé en août 2020.

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