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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

VŒUX. DANS LA TÊTE D’EMMANUEL MACRON

31 Décembre 2018, 10:48am

Publié par PCF Villepinte

Lundi, 31 Décembre, 2018

L’Humanité Lionel Venturini

De retour de Saint-Tropez, le chef de l’État peaufine son allocution télévisée de la Saint-Sylvestre. Dans un climat, imagine l’Humanité, de pensée complexe.

«Bon, opération reconquête. Qu’est-ce que j’avais dit aux Français le 31 décembre 2017, déjà? Voyons, “sur le plan national, l’année 2018 sera celle de la cohésion de la nation”. Moui, je ne peux pas trop la resservir, cette phrase. Là, entre Alexandre Benalla qui m’a pourri l’été et réduit à néant l’effet Coupe du monde comme il s’apprête à le faire avec la trêve des confiseurs, les gilets jaunes qui m’ont pourri l’automne et l’hiver, comment dire… “Nous nous sommes trop longtemps et trop souvent divisés: les débats sont nécessaires mais les divisions irréconciliables minent notre pays”, disais-je aussi l’an dernier.

Ah ça, c’était visionnaire en revanche. Mon souci, c’est que le discours de vœux aux Français, je l’ai déjà prononcé le 10 décembre pour répondre aux gilets jaunes. “Françaises, Français, nous voilà ensemble au rendez-vous de notre pays et de notre avenir.” Bien, ça. Solennel, ça fait très “moi président”. “Cette colère (…) je la ressens comme juste à bien des égards. Elle peut être notre chance.” Bien, ce truc, là, de la crise-qui-peut-être-une-chance. Très start-up dans l’esprit.

«J’ai renoncé au ski à La Mongie pour les fêtes. Trop ostentatoire.»

Sylvain? Sylvain! (Sylvain Fort, directeur de la communication et superviseur des discours élyséens, féru d’opéra, passe une tête par l’entrebâillement de la porte, sifflotant le Mi chiamano Mimi de la Bohême. L’allusion à Mimi Marchand qui s’est occupée de l’image des Macron l’amuse beaucoup – NDLR). Dis, Sylvain, n’oublie pas dans mon discours de ce soir de caser quelque chose qui fasse président humble, genre “je vous ai compris”.

Comme devant cette retraitée, là, en octobre, qui déplorait sa maigre pension, à qui j’ai cité du de Gaulle: “La seule chose qu’on n’a pas le droit de faire, c’est de se plaindre.” Et toc. Sylvain, trouve-moi une formule comme dans le discours du 10, là, où j’ai dit “je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos”. C’est bien, ça, en une phrase, hop, je fais oublier le pognon de dingue, les illettrées, le costard, et traverser la rue pour trouver un emploi. Déjà que j’ai dû m’excuser fin septembre pour avoir parlé de “Gaulois réfractaires au changement”. J’ai dit que “c’était une erreur”, que “ça nourrit toutes ces espèces de confusions”. Que veulent-ils de plus? Que j’augmente le Smic?

Ah, penser après le discours à tweeter un petit mot aux Français pour le Nouvel An. À Noël j’avais écrit quoi, déjà? Ah oui: “Brigitte se joint à moi pour souhaiter un joyeux Noël à chacun d’entre vous.” Bien trouvé, ça, juste le prénom, ça fait intime, et en même temps (Pfff!, faut vraiment arrêter avec cette expression) un petit côté Giscard et Anne-Aymone réunis pour les vœux, qui rassure. Quand même, je fais tout mon possible. Je prends la peine de déjeuner dans un Courtepaille à Meaux, la semaine dernière. Ça fait pas président des riches, le Courtepaille. Jolie photo diffusée par la photographe de l’Élysée. Si ça pouvait faire oublier l’épisode du Puy-en-Velay où mon convoi s’est fait courser et insulter par des gilets jaunes… Dire à Brigitte d’éviter à l’avenir de se faire photographier tout sourire avec Marcel Campion, depuis ses saillies homophobes.

Et puis zut, quoi, j’ai fait fuiter dans la presse au mois d’avril que je payais moi-même les croquettes de Nemo! J’ai renoncé au ski à La Mongie pour les fêtes. Trop ostentatoire. Trop tentant aussi pour des gilets jaunes qui s’aventureraient sur les pistes rouges… Je fais tout pour apparaître normal. Un président norm… Non, ce n’est pas le bon mot, ça. Je ne vais tout de même pas annoncer le rétablissement de l’ISF pour les calmer, les gilets jaunes!

« Les Tontons flingueurs, me voilà en plein dedans»

Allez, zou, question suivante, justement. Les gilets jaunes. Vont-ils voir que je ne leur ai accordé que de la poudre de perlimpinpin? Vendu des carabistouilles? “Nous sommes à un moment historique pour notre pays: par le dialogue, le respect, l’engagement, nous réussirons.” Tiens c’est bien ça, ce que je disais début décembre, qui ne serait pas d’accord?

Moi qui expliquais en 2017 que l’un de mes films préférés était les Tontons flingueurs, me voilà en plein dedans. Audiard a raison, “aujourd’hui , les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente”. Il me faudrait PaulVolfoni à l’intérieur. Tiens, Gérard Collomb me manque. Hulot, pas trop.

En même temps, je ne suis pas venu beurrer les sandwichs, moi. J’ai une élection à gagner, en mai. Le grand débat national qui replace l’immigration dans les questions abordées, sacrée idée pour remettre en selle Marine Le Pen. Ça peut se présenter pas trop mal. J’ai aussi la réforme de l’assurance-chômage, de la fonction publique et des retraites à faire passer en 2019.

 Déjà que les gilets jaunes ont obtenu le retrait des hausses de carburant et des mesures sociales, il ne faudrait pas qu’ils découvrent tout de suite que, sur le contrôle technique durci au 1er juillet, j’ai déjà fait signer les décrets à Rugy. La réforme institutionnelle ou la PMA, je les ai déjà repoussées. “Réformer sera beaucoup plus compliqué qu’avant”, a confié un ministre à RTL. Je veux son nom.»

 

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Capitalisme « L’âge de la colère », selon le FMI

30 Décembre 2018, 07:59am

Publié par PCF Villepinte

 

 

: « Vous ne direz pas que je me fais une trop haute idée du temps présent, et si malgré tout je ne désespère pas de lui, c’est que sa situation désespérée est précisément ce qui m’emplit d’espoir. »

L’Humanité

Samedi, 29 Décembre, 2018

Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), en pasionaria de la lutte contre les inégalités… on se pince. Et pourtant! La peur gagne le camp de l’ordre établi, empêtré dans une crise globale du capitalisme. Par où la sortie ?

«L’âge de la colère pourrait prendre la succession de l’âge d’or » du capitalisme, si rien n’est fait pour combattre les inégalités afin que « les bienfaits économiques de la mondialisation soient partagés par tous et non plus seulement par quelques-uns ». Grande nouveauté, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l’OCDE, chargés non sans raison de multiples péchés, tirent désormais des alarmes qui résonnent dans le vide! Avec son nouvel appel, Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, n’a pas dérogé.

inégalités: du jamais-vu

Fini la défense d’une mondialisation, la directrice générale du FMI se réfère désormais à une « coopération internationale ré-imaginée » qualifiée de « multilatéralisme ». Peu explicite sur ses intentions, elle préconise tout de même un nouveau système de taxation des entreprises et dénonce les stratégies d’optimisation fiscale « qui laissent trop peu de recettes d’impôts sur la table ». Elle craint que les inégalités ne surpassent ce que nous connaissons et décrit un monde proche où « des géants monopolistiques de la technologie » feront face à des États faibles, une planète où coexisteront des catégories favorisées de la population « pouvant vivre jusqu’à 120 ans, quand des millions d’autres souffriront de pauvreté ». Une situation génératrice, selon elle, de colère et d’amertume, qu’elle pressent dangereuse pour l’ordre établi.

Pour les organisations internationales, l’accroissement des inégalités dans les pays développés est désormais perçu comme étant la principale menace. La crise sociale débouche sur de dangereuses déstabilisations politiques. De toutes natures – financière, économique, sociale et politique, mais aussi écologique –, les crises se multiplient. Une crise globale se généralise, et elle est planétaire. Toutes ont en commun de ne pas avoir de solution, faute de sortir du cadre dogmatique de pensée néolibérale.

crise écologique: le déni

Il est déjà loin le temps où le G20 prétendait collectivement prendre à bras-le-corps la crise, quand elle n’était encore que financière. Aujourd’hui, en guise d’avancée, la recherche de solutions nationales l’a emporté sous les auspices de Donald Trump qui s’est lancé à corps perdu dans une guerre commerciale mondiale. Il y a, dans tout cela, un côté fin de règne prononcé du capitalisme qui ne retrouve pas son équilibre, ne parvient pas à se réformer en pratiquant la fuite en avant.

Le facteur déclenchant de la prochaine crise financière – que tout le monde s’accorde à considérer comme inévitable – fait l’objet d’interrogations sans fin. La réglementation qui lui est opposée est loin d’épuiser tous les mystères de l’enchaînement et de la propagation de phénomènes mal connus au sein d’un système atteint de gigantisme et de plus en plus fragile. Et une question clé s’impose: comment se prémunir de risques que l’on ignore? Comment maintenir la fiction comptable de titres de la dette souveraine sans risques, afin de, soi-disant, renforcer la solidité des établissements financiers, si la dette continue de s’envoler et que les taux obligataires montent comme prévu?

Ignorer les bouleversements qu’annonce la crise écologique, et dont l’avènement est de plus en plus crédible au fur et à mesure qu’elle se rapproche, est profondément préoccupant. Nos sociétés ne sont pas préparées pour faire face aux catastrophes qui se présentent à échéance rapprochée, largement documentées par la communauté scientifique. Mais, dans ce domaine, comme dans d’autres, le déni est bien ancré, la défense des intérêts en place est solidement à l’œuvre. Avec, comme particularité, que les délais ne sont, cette fois-ci, pas extensibles.

Les inégalités progressent et menacent les couches moyennes de délitement par le bas dans les pays capitalistes avancés. La fracture sociale a pris une tout autre dimension et maintenir le nez hors de l’eau des plus démunis ne la résout pas. À la dégradation généralisée des conditions de vie s’ajoute une panne de l’ascenseur social. Le sentiment prévaut que la vie sera demain moins bien qu’avant et qu’il n’y est apporté aucune amélioration. La colère collective pourrait se révéler bonne conseillère si elle débouchait sur l’exigence de réformes structurelles d’une nouvelle nature dont le mieux-être serait le fil rouge.

 

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Cahiers de la colère et de l'espoir

30 Décembre 2018, 07:50am

Publié par PCF Villepinte

 

 
L’Humanité se met à la disposition de toutes celles et ceux qui veulent faire connaitre leurs problèmes et leurs souhaits. Chaque lettre, chaque texte ou contribution que vous déposerez sera remis au ministre concerné, aux groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi qu’au Président de la République.
Pour chaque grande question, nous organiserons des discussions publiques associant contributeurs, syndicalistes, chercheurs et élus. Cet espace est à vous.
 

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De la colère et de l’espoir

28 Décembre 2018, 07:39am

Publié par PCF Villepinte

Jeudi, 27 Décembre, 2018

L'Humanité Valère Staraselski

Des centaines de contributions aux "Cahiers de la colère et de l'espoir" sont déjà parvenues à l'Humanité, en ligne ou sur papier. Autant de témoignages qui racontent l'espoir d'une société où l'humain soit la valeur de toute chose. 

Messe de minuit. Sous les voûtes de la cathédrale, pleine à craquer ce soir-là et éclairée pour l’occasion de mille feux, résonnent les paroles du Divin enfant, ce chant de la nativité, qui me touche en raison de ces paroles : « Une étable est son logement/ Un peu de paille est sa couchette/ Une étable est son logement/ Pour un Dieu quel abaissement »… Une majorité de gens simples, modestes, très modestes voire pauvres, peaux blanches, peaux brunes, chante de concert pour célébrer un Dieu « abaissé». L’origine égalitaire de l’idéologie chrétienne…

Du reste, je sais qu’en temps normal, toutes conditions sociales, ethniques, culturelles mêlées, trente bénévoles qui ne sacrifient pas au Dieu argent, s’affairent à tour de rôle dans cette cathédrale ! En vérité, je vous le dis : le besoin de sens a horreur du vide… Et puis à un moment - je n’invente rien - le prêtre qui officie à la place de l’évêque empêché lance le plus naturellement du monde : « Mieux vaut être un bon athée qu’un mauvais croyant ! » Voilà qu’il ne m’a pas oublié, moi et mes pareils, me dis-je silencieusement, après cette parole ouverte, tout ragaillardi de ne pas être rejeté dans le troupeau des mécréants.

Bon, quel rapport avec les Cahiers de la colère et de l’espoir ouverts par l’Humanité et le mouvement des Gilets jaunes, objectera-t-on ?

Michel, comme d’autres, répond dans Les Cahiers, me semble-t-il, à cette question : « Dans cette société malade de l’argent tout est un problème : la jeunesse, la vieillesse, le travail, le logement… Développons un humanisme du XXIe siècle. »  Ou bien, Annie de Marseille qui récuse ceux qui font de « l’argent la seule valeur humaine », ou encore Marco : « Les créanciers et les actionnaires se gavent mais le peuple perd de son pouvoir. »

Quant aux ronds-points des gilets jaunes, ne regroupent-ils pas une majorité de gens simples, modestes, très modestes voire pauvres, peaux blanches et peaux brunes réunis en tant que citoyens cette fois, ensemble, rassemblés dans la colère et l’espoir ? Le besoin de chaleur humaine qui se nourrit des valeurs de dignité, de fraternité est commun à celles et ceux qui manquent chaque jour d’être noyés dans les eaux glacées du calcul égoïste. Ceux de Rochefort ont récolté des cadeaux pour les gosses qui n’en avaient pas. Solidarité…

Parmi les témoignages déposés à l’Humanité, Jean-Pierre de Châteaurenard, bénévole dans une épicerie alimentaire sociale (encore un qui ne sacrifie pas au Dieu argent), constate qu’en « cinq ans le ravitaillement est passé de 400 à 1800 kg » tandis que Catherine raconte « je prends les bus et le métro deux fois par jour (3 heures) et je n’en peux plus de croiser de pauvres gens qui mendient, qui dorment dans le métro ou à même le trottoir. » Quant à Barbara, « classe moyenne un peu perdue », qui dit, avec ses deux mille euros mensuels, n’avoir « pas à se plaindre en comparaison à beaucoup de nos concitoyens » et ne pas adhérer « aux gilets jaunes violents » déclare pourtant : « Je me joins tout de même à cette grande majorité de personnes qui ne s’en sortent pas à la fin du mois. »

Les contributions offrent également de possibles solutions. Comme Jean-François, la plupart demandent « l’arrêt de l’enfumage » en rappelant que « les mesures prises ces derniers jours pour calmer le mouvement social seront payées par l’impôt. » Aussi, parmi « quelques pistes pour ne pas rajouter de la misère », Jean-François préconise-t-il  « la mise en place l’Impôt sur la fortune, l’arrêt de CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), l’imposition des bénéfices à la source. »

Toutes les questions touchant à la vie en société sont évoquées, mieux, elles sont traitées. Ecoutons Anne, cette directrice d’école « dont le métier est dévalorisé par ceux-là même qui nous dirigent La France est endettée, il faut faire des efforts. Faire des efforts c’est travailler au rabais. C’est maltraiter les plus faibles… L’échec de l’école ne peut pas être que le nôtre…

 Alimentée par la fatigue, lourde, lourde, par l’ambiance générale, l’impression que les gens ont de n’être que quantité négligeable. Elle l’est par l’exploitation qui est faite de tous ceux qui, chacun de leur côté, sont trop faibles, loin, très loin dans la cordée pour se faire entendre. Cette société qu’on nous impose n’est pas humaine… elle sape l’énergie. Elle épuise au lieu de construire. » Ou Valérie, fonctionnaire dans un territoire rural « qui est en colère contre nos instances politiques qui ne nous entendent pas, plus. Je veux vivre de mon salaire et d’aide… J’en ai assez de payer des impôts, taxes, alors que de plus en plus de services publics disparaissent. »

De la colère et de l’espoir, tel est le titre choisi par une ou un internaute, signant d’un pseudonyme, pour sa contribution somme toute emblématique. « La colère est une émotion saine. Elle informe qu’un élément de notre environnement nuit à notre équilibre. Maîtrisée, elle devient une puissante motivation pour dire non, pour dire stop ! » Quant à l’espoir : « dès lors qu’il se manifeste dans l’agir, dans le faire, c’est-à-dire qu’il passe de la parole aux actes, la vie change du tout au tout. » Qui dit mieux ? …

Les titres des contributions témoignent, informent et instruisent. En vrac : « Les racines de la contrariété, Vivre décemment, C’est insupportable, Stop aux disparités, Halte au racket des retraites, Partage des richesses, Le peuple d’abord, La morale la grande oubliée de nos gestionnaires, Personne ne devrait être pauvre en France, Les Français vaches à lait de la finance, La maltraitance des communes, Changer le système économique pour l’écologie, Servir l’intérêt général contre l’intérêt privé, Au secours, les enseignants sont à bout, Et après, on s’étonne que les gens craquent, Vivre pas survivre, Les services publics source d’égalité, Revalorisation des pensions pour personnes handicapées, Urgence sociale et écologique, Pour une sortie du capitalisme, Contre la désinformation… »

Il m’est souvent arrivé ces dernières années, à moi comme à d’autres j’imagine, de constater qu’une partie de la population de notre pays, des jeunes particulièrement, faisait par la force des choses sécession avec la société… Le mouvement des gilets jaunes a crûment dénudé le fossé entre la pensée du Palais (mais pas que) et celle de la Place publique dont parle Nicolas Machiavel dans ses discours sur la première décade de Tite Live.

C’est ainsi que les tenants du pouvoir sont pris à contre-pied par le jugement de l’opinion commune évoqué par le même Machiavel, « le peuple est plus sage, plus constant et plus avisé qu’un prince », à l’image de Gilles Legendre, responsable du groupe présidentiel à l’assemblée, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, qui a regretté « d’avoir été trop intelligent, trop subtil, etc.… ».

Populisme ? Non, bon sens ! « On vient avec les Gilets jaunes de constater ce choc inouï entre les décideurs et ceux qui galèrent », estime une ancienne travailleuse sociale. Que la lutte des classes prenne cette forme de résistance à la soi-disant modernité et emprunte les chemins de l’horizontalité contre ceux, viciés, de la verticalité dépasse visiblement certains soixante-huitards qui, plus ils deviennent vieux, plus ils deviennent… comme le dit si bien la chanson de Jacques Brel, Les Bourgeois

La direction politique que prendra ce mouvement, pour le moins marquant déjà l’histoire de notre pays, n’est pas inscrite par avance. Une chose est sûre, une certaine confiscation des grands moyens d’information matérialisée par ce que Jean-Claude nomme « la non-présence des gens d’en bas » et Daniel, « le pilonnage médiatique clairement au service des dominants, composante essentielle dans ce qu’il est convenu d’appeler une guerre de classes » font de sérieux dégâts dans l’exercice de la démocratie. Jean-Claude comme Daniel rappellent à leur manière que l’existence même du journal l’Humanité est une des conditions pour que toutes les composantes du peuple de France soient visibles et actrices.

En démocratie, ce n’est pas seulement la moindre des choses, c’est vital.

Les cahiers de la colère et de l'espoir

 

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Budget 2019 Nouveau recours PS-PCF-FI devant le Conseil constitutionnel

23 Décembre 2018, 20:02pm

Publié par PCF Villepinte

Lundi, 24 Décembre, 2018

L'Humanité

Après plusieurs saisies conjointes du Conseil constitutionnel – ordonnances Macron, loi avenir professionnel, loi Asile et immigration, budget rectificatif 2018, loi Elan... –, les trois groupes de gauche à l’Assemblée nationale ont annoncé un nouveau dépôt de recours, cette fois-ci contre le budget 2019.

Voté définitivement jeudi, le texte contient des articles qui «portent atteinte au principe constitutionnel de sincérité, principalement son article liminaire», écrivent les groupes Gauche démocrate et républicaine, la France insoumise et Socialistes et apparentés.

«En effet, l’équilibre budgétaire de cet article ne tient pas compte des mesures du projet de loi portant mesures d’urgence économiques et sociales, présenté en Conseil des ministres quelques heures après le vote du projet de loi de finances.» Sont notamment inconstitutionnelles, «la réforme de l’exit tax» et «la désindexation des prestations sociales», précisent-ils. A. L.

 

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Gilets jaunes. L’ acte VI n’est pas un point final

23 Décembre 2018, 19:55pm

Publié par PCF Villepinte

Lundi, 24 Décembre, 2018

L'Humanité Lionel Venturini

Si le mouvement a clairement marqué le pas pour sa sixième mobilisation nationale, la colère pourrait trouver de nouvelles expressions à la rentrée.

«Je fais le constat d’un réel tassement de la mobili-sation.Moins de 39000 manifestants ont été recensés contre 66000 samedi dernier, qui était déjà une journée en forte baisse», a estimé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, sur Twitter, dénombrant ce week-end 104 «points de tension», soit «trois fois moins» que le précédent.

«personne n’est convaincu par les mesures de Macron  »

En ce sixième samedi consécutif de mobilisation, de multiples rassemblements ont persisté. Plusieurs blocages aux frontières avec l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne ont été observés.

À Paris, les manifestants ont circulé en groupes épars, parfois «nassés» par les gendarmes durant six heures comme près de la gare Saint-Lazare. 179 personnes ont été interpellées et 36 placées en garde à vue, dont l’un des porte-voix des gilets jaunes, Éric Drouet. Est-ce à dire que cet acte VI de la mobilisation est un point final? Le pouvoir le souhaite. «C’est maintenant l’ordre, le calme et la concorde qui doivent régner», a commenté Emmanuel Macron depuis le Tchad, où il réveillonnait avec les soldats de la force «Barkhane». D’autres signaux pourtant devraient inciter l’exécutif à la prudence. Comme José, rencontré samedi à Paris, pour qui, «en janvier on repartira comme au début», car «personne n’est convaincu par les mesures de Macron» et les 10 milliards d’euros mis sur la table.

Le reflux de la participation, que les chiffres du ministère exagèrent – à Paris, les 2000 gilets jaunes comptés par la préfecture font sourire n’importe quel observateur –, laisse néanmoins le champ plus libre à des éléments radicaux, devenus du coup plus visibles, actifs sans parvenir à être en pointe. Le gouvernement s’est saisi en particulier d’un incident, trois motards de la police pris à partie sur les Champs-Élysées, pour affirmer que «certains continuent à venir manifester, animés par la haine des institutions».

 La diffusion dimanche de l’intégralité de la vidéo tournée le samedi montre qu’initialement les trois policiers à moto lancent des grenades lacrymogènes sur des manifestants défilant à une trentaine de mètres d’eux, alors qu’aucun ne vient à ce moment-là au contact. La réaction de groupe, qui contraint les policiers à la fuite, témoigne néanmoins d’un rapport nouveau avec une autorité vue comme délégitimée.

Pour le pouvoir, tout est prétexte à reprise en main

Pour le chercheur Laurent Mucchielli, «pour réprimer les manifestants, le gouvernement a eu recours à des types d’unités et des moyens dont l’emploi pose clairement question (…) sur le degré de violence dont il est prêt à user pour faire taire la contestation».

Tout est prétexte à reprise en main pour le pouvoir. Vendredi soir, des gilets jaunes ont organisé le simulacre d’une décapitation d’une effigie d’Emmanuel Macron à Angoulême (Charente). Pour la préfecture, ces faits «portent gravement atteinte tant à la personne qu’à la fonction du président de la République», et le parquet d’Angoulême a été saisi.

Les gilets jaunes, peut-être à l’heure de la trêve, ont fait l’expérience de solidarités retrouvées, fait réémerger dans le débat public les antagonismes de classes. Si personne ne peut en prédire l’issue, il y a un avant et un après-gilets jaunes. Le pouvoir, qui projette une réforme des retraites en 2019 et n’a pas officiellement renoncé à sa réforme constitutionnelle, serait bien inspiré d’en tenir compte.

Lionel Venturini

 

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L'interview de Bernard Lavilliers - Stupéfiant !

23 Décembre 2018, 08:59am

Publié par PCF Villepinte

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Peuple des ombres

22 Décembre 2018, 09:22am

Publié par PCF Villepinte

Peuple des ombres

 https://1.bp.blogspot.com/-lq7UxN_v5pE/XBZvHsYlXsI/AAAAAAAAFrg/B5kT142fSmYN_s_IGXi8SGb8t_l62MDnwCLcBGAs/s1600/960x614_gilets-jaunes-bloquent-rond-point-caen-18-novembre-2018.jpg

70.000 personnes mobilisées encore dans toute la France, un cinquième samedi de rang et à une semaine de Noël, ça ne compte pas?

 
Une mobilisation en baisse? La belle affaire… Il n’aura échappé à personne que les commentateurs les plus savants dans l’art des analyses définitives se gargarisent et ont décrété l’acte de décès du mouvement des gilets jaunes. Entre «clap de fin» et «nombre d’arrestations en net recul» (comme si ce dernier critère était devenu le mètre étalon du calcul quantitatif!), ils veulent nous convaincre que près de 70 000 personnes mobilisées encore dans toute la France, un cinquième samedi de rang et à une semaine de Noël, ça ne compte pas!

 Françaises, Français, citoyens et salauds de pauvres, circulez, puisqu’on vous dit qu’il n’y a plus rien à voir! Et surtout passez de bonnes fêtes, même si vous n’en avez pas les moyens!

Ce cynisme et cette médiocrité du cœur, de l’esprit et des yeux ont de quoi nous affliger. Par ces excès, par ce matraquage idéologique d’une rapidité stupéfiante, cela témoigne que, décidément, beaucoup refusent de comprendre ce qui se passe vraiment. Oui, la participation fut en recul, en particulier à Paris. Les causes sont multiples.

Mais en dépit des basses manœuvres du pouvoir et de sa tentative d’instrumentaliser tous les ressorts intimes de l’émotion suscitée par la tuerie épouvantable de Strasbourg, le mouvement s’enracine et il semble bel et bien que la détermination des citoyens contre un ordre injuste soit intacte, malgré la répression, les arrestations sommaires et les gardes à vue de masse.

Le peuple des ombres prend désormais toute la lumière: cela dérange! N’en déplaise aux donneurs de leçons hâtives qui n’aspirent qu’aux soustractions, l’addition des colères sociales ne se dément pas. Et si certains acteurs de cette insurrection s’interrogent légitimement sur les suites à donner à leurs actions – c’est bien le moins –, les beaux parleurs feraient bien de ne pas oublier que les gilets jaunes et ceux qui les soutiennent n’ont aucune consigne à recevoir, ni du pouvoir, ni des puissants, ni des médias, ni de personne en vérité.

 Cette révolte citoyenne en tant que processus – dont on ne sait jusqu’où il ira – active tous les sentiments et exalte potentiellement une sorte d’ébranlement. Comme si la peur pouvait changer de camp, durablement. Pour arrêter la course à l’abîme et la masse extraordinaire de souffrance que produit un tel régime politico-économique.

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 17 décembre 2018.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Fabien Roussel : "Comment voulez-vous qu'il en soit autrement que la cocotte explose"

22 Décembre 2018, 07:40am

Publié par PCF Villepinte

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Rassemblement de 5 000 retraités : M. DARMANIN n’a pas le temps !

21 Décembre 2018, 17:19pm

Publié par PCF Villepinte

 

Le groupe des 9 organisations nationales de retraités s’est réuni le 19 décembre afin de tirer le bilan du rassemblement du 18 décembre organisé par leurs structures de l’Ile de France.

 5 000 personnes se sont retrouvées devant l’entrée du Ministère de l’Economie et des Finances, porte qui est restée obstinément close, les services de M. DARMANIN, ministre de l’action et des comptes publics, ayant fait savoir au représentant de l’intersyndicale que le ministre n’était pas disponible (1 voir ci-dessous).

De ce fait, les retraités mobilisés ont déposé devant le Ministère deux sapins de Noël :

 - L’un richement doté, avec comme cadeaux la suppression de l’ISF, l’abandon de l’exit tax, la mise en place de la « flat tax », le CICE, etc.

 - L’autre, desséché et racorni, avec comme « cadeaux », la CSG, la CASA, la non revalorisation des pensions, etc.

Les retraités ont manifesté leur colère dans de nombreuses villes, devant les préfectures, les permanences des élus. Nous avons tous pu constater qu’ils étaient nombreux et ne sont pas prêts à accepter la paupérisation programmée dans les couloirs des ministères.

Les 9 organisations ont donc décidé de poursuivre et de programmer de nouvelles actions:

 - Un courrier de demande de rencontre au président du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) qui a programmé, le 23 janvier 2019 une réunion sur le thème des pensions de réversion.

- Une délégation des 9, le 24 janvier 2019 rencontrera Gille LE GENDRE, président du groupe La République en Marche à l’Assemblée, qui a accepté de nous recevoir. Une rencontre avec les sénateurs a également été sollicitée ;

- Une journée d’action nationale le 31 janvier 2019, date à laquelle tous les retraités auront reçu les notifications de leurs retraites et auront ainsi pu faire le bilan des promesses gouvernementales, de l’application du prélèvement à la source, de l’impact de la taxe d’habitation et de la CSG, etc.

- Dans les villes, les villages, les retraités seront invités à rendre à M. MACRON ses cadeaux déposés au pied de leur sapin de Noël : « Reprenez vos cadeaux ! Rendez nous notre pouvoir d’achat! ».

Dans le même temps, les représentants locaux des 9 seront encouragés à mener une campagne de réunions publiques régulières dans les villes, les communes, sur le thème du pouvoir d’achat et d’aller à la rencontre de la population, afin de dresser un tableau de la situation générale des retraités.

Les retraités seront également encouragés à adresser leurs doléances par mails, par lettre et tout autre moyen auprès de leurs représentants locaux et nationaux ainsi qu’à la presse locale. Les annonces du président de la République n’ont en rien dissuadé les retraités d’abandonner. Ils continuent, certains que leurs revendications ont rencontré un large écho, tant auprès des gilets jaunes que de l’ensemble de la population.

 

Paris, le 19 décembre 2018 Olivier Jouchter (UCR-CGT, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil cedex) Didier Hotte (UCR-FO, 141 avenue du Maine, 75680 Paris cedex 14) Jacqueline Valli (UNAR-CFTC, 128 avenue Jean Jaurès, 93697 Pantin cedex) Daniel Delabarre (UNIR CFE-CGC, 59 rue du Rocher, 75008 Paris) Marylène Cahouet (FSU, 104 rue Romain-Rolland, 93260 Les Lilas) Gérard Gourguechon (UNIRS-Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles - 75 010 Paris) Michel Salingue (FGR-FP, 20 rue Vignon, 75009 Paris) Francisco Garcia (Ensemble & Solidaires - UNRPA, 47 bis rue Kléber, 93400 St Ouen) Michel Deniault (LSR, 263, rue de Paris, 93515 Montreuil)

 

(1) Selon son agenda, le ministre était à l’Assemblée nationale. Peut-être son secrétaire d’Etat était-il disponible ?

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