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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Aide médicale d’état

28 Novembre 2023, 13:39pm

Publié par PCF Villepinte

La communauté médicale unie contre la réduction de l’Aide médicale d’état

Communiqué inter structures

L'Aide médicale de l'État (AME) est un dispositif d’aide sociale permettant aux étrangers en situation irrégulière résidant sur le territoire français depuis plus de 3 mois (dès le 1er jour pour les enfants) et sous condition de ressources, de bénéficier d'une prise en charge de leurs soins en médecine de ville et à l’hôpital dans la limite des tarifs de la sécurité sociale et avec un panier de soins réduit.

Ce dispositif doit être renouvelé tous les ans et concernait, en 2022, 415 000 bénéficiaires pour un budget estimé à environ un milliard d’euros soit moins de 0,5% des dépenses totales de santé. 

Malgré la mobilisation de la communauté médicale et scientifique au printemps dernier et de nouveau ces dernières semaines, un amendement proposant la suppression de l’AME, au profit d’une "aide médicale d’urgence" au périmètre restreint excluant les soins primaires, a été voté au Sénat le 7 novembre 2023 à l’occasion de l’examen du projet de loi immigration.

S’il était adopté à l’Assemblée nationale en décembre prochain, il limiterait et retarderait de façon majeure l’accès aux soins de cette population déjà particulièrement vulnérable conduisant à une augmentation du recours aux soins hospitaliers urgents, plus complexes et plus coûteux.

Cet amendement est un non-sens sur le plan de la santé publique, mais aussi économique, et n’est ni plus ni moins qu’une atteinte grave aux principes des droits humains garantissant un droit à la santé et aux soins pour toutes et tous sur le territoire français et européen. 

L’immigration est un phénomène observé mondialement. Les motifs de départ sont le plus souvent en lien avec les études, d’ordre économique, familial ou liés à l’insécurité. A l’heure actuelle, les travaux épidémiologiques, sociologiques et démographiques battent en brèche l’idée d’un "appel d’air" basé sur le modèle de protection sociale français et sur l’existence de l’AME.

Ils viennent conforter l’idée que la migration pour raison de santé est marginale parmi les motifs de départ des pays d’origine. De plus, le système de protection sociale étant en réalité méconnu des étrangers en situation irrégulière et le parcours administratif étant complexe, on estime que près de la moitié des étrangers éligibles à l’AME n’y ont pas recours y compris parmi ceux atteints de maladies chroniques. La restriction de l’AME n’aurait donc aucun effet sur les flux migratoires. 

En supprimant l’AME et en limitant l’accès aux soins des sans-papiers, le législateur accentuerait par contre le renoncement aux soins d’une population déjà précaire, augmentant les retards au diagnostic et aux traitements. Ces retards entraineront des recours aux soins tardifs avec des pathologies à un stade avancé, faisant alors peser les coûts sur le système hospitalier public déjà largement fragilisé.

En effet, cela se traduira par une sollicitation accrue des permanences d’accès aux soins de santé (PASS) et des services d’urgences, ainsi que par davantage d’hospitalisations dont la complexité et la durée impliquent de facto des coûts plus élevés.

De plus les sorties d’hospitalisation en soins de suites et de réadaptation, déjà difficiles chez ces populations en situation de précarité, seront rendues impossibles, une couverture maladie étant indispensable avant tout transfert. Ce phénomène ne fera qu’accentuer la congestion déjà majeure de l’hôpital public.

L’analyse de la période de restriction de l’accès à la protection sociale décidée en Espagne en 2012 pour les étrangers en situation irrégulière a conclu à une augmentation de l’incidence de certaines maladies (y compris transmissibles) ainsi qu’à une augmentation du taux de mortalité dans cette population, conduisant le gouvernement espagnol à reculer et à rétablir cet accès aux soins.

Ainsi, loin de limiter les dépenses, la suppression de l’AME ferait porter sur le système hospitalier public le poids de décisions politiques éloignées de la réalité et en contradiction avec les principes de santé publique, sans compter les surcoûts que cela entrainera comme cela a été démontré ailleurs. 

Nous, sociétés savantes, collèges, fédérations, syndicats et associations médicales appelons solennellement les députés de l’Assemblée nationale et le gouvernement à ne pas supprimer l’Aide médicale d’état, à s’opposer fermement à toutes restrictions de son périmètre, et à revenir sur les limitations qui lui ont été adjointes depuis sa création (délais de carence et plafond de ressource en particulier).

Il est également indispensable de garantir un accès effectif à ceux qui en relève et de lutter efficacement contre les refus de soins dont ces bénéficiaires font l’objet. Ces conditions sont nécessaires au maintien d’un accès aux soins effectif pour cette population vulnérable et sont en cohérence avec les recommandations nationales et internationales.

Organisations signataires

Sociétés savantes

Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF)

Société française de lutte contre le Sida (SFLS)

Société française de médecine d'urgence (SFMU)

Société française de santé publique (SFSP)

Collège de la médecine générale (CMG)

Société de réanimation de langue française (SRLF)

Société française de pédiatrie (SFP)

Société francophone de médecine tropicale et de santé internationale (SFMTSI)

Collège national des généralistes enseignants (CNGE)

Société française de pneumologie de langue française (SPLF)

Société de formation thérapeutique du généraliste (SFTG)

Société de médecine des voyages (SMV)

Société Française de Gériatrie et de Gérontologie (SFGG)

Société française de microbiologie (SFM)

Société française de virologie (SFV)

Autres groupes professionnels

Coordination nationale des PASS

Conférence nationale des présidents de CME et de CMG des Centres Hospitaliers (CMECH)

Conférence nationale des présidents de CME des Centres Hospitalo-Universitaires (CMECHU)

Fédération nationale des centres de santé (FNCS)

Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS)

Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI)

Comité consultatif national d’éthique (CCNE)

SAMU Urgences de France (SUDF)

Contacts presse : c.cheneau@infectiologie.com
Hélène Colombani, Présidente FNCS – president@fncs.org – 06 68 05 94 20


 

 

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Manif #NousToutes : "Le féminicide doit être inscrit dans le Code pénal"

26 Novembre 2023, 08:44am

Publié par PCF Villepinte

Le collectif #NousToutes, les associations féministes, lesbiennes, trans, les syndicats et les partis politiques ont répondu au mot d’ordre “contre les violences de genre, les violences sociales et d’Etat”.
AFP

"Le féminicide doit être inscrit

dans le Code pénal"

 

“Cette année nous ouvrons la marche avec toutes les femmes mortes des mains de leur conjoint sous la présidence Macron. La grande cause de son quinquennat, c’est 850 victimes.”

 Digne, Sandrine Bouchait tient la banderole de tête signée par l’Union nationale des familles de féminicide qu’elle préside, ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, à Paris.

Comme les femmes qui l’entourent, elle a perdu une proche, sa sœur Ghylaine, brûlée vive par son compagnon au Plessis Robinson (Hauts-de-Seine) en 2017. “Il est temps que leur mort ne soient pas vaines. Il faut que le féminicide soit inscrit dans le Code pénal.

Nous ne sommes pas la propriété des hommes. Nous ne sommes pas contre les hommes, nous sommes pour les femmes”, scande au micro Jodie Coste, ambassadrice de l’association. Derrière elle, une forêt glaçante de pancartes en noir et blanc représentent le profil des 850 victimes. Mounia, 30 ans, mère de deux enfants, 2017. Nadia, 62 ans, 2022. Marcelle, 80 ans, 2019… Quand une minute de silence leur rend hommage, les yeux se ferment au premier rang. 

Baptiste Girardet marche à leurs côtés. Depuis sept ans, il a fondé l’association Sang froid après avoir été formé au Canada au nettoyage des scènes de crime. “Il faut du sang froid pour faire mon métier, et c’est aussi sa présence qu’on constate sur les murs, les plafonds quand on intervient.

Après avoir été pompier de Paris puis policier scientifique, j’ai créé mon entreprise, et je mets en lien les familles et les professionnels du nettoyage.” Nombreuses sont encore les familles qui récupèrent les logements souillés après l’assassinat de leur proche.

Une violence ajoutée à la violence de la perte contre laquelle Baptiste Girardet se bat. En avril 2022, il a enfin obtenu, avec Sandrine Bouchait, qu’un décret permette à la justice d’ordonner ce nettoyage pour en dispenser les familles. Mais le texte n’est pas encore assez connu des magistrats.

Le collectif #NousToutes, à l’origine de ces manifestations du 25 novembre, les associations féministes, lesbiennes, trans, les Rosies d’Attac reconnaissables à leur bleu de travail et leurs chorégraphies, les syndicats et les partis politiques, toutes et tous, cette année, ont répondu au mot d’ordre “contre les violences de genre, les violences sociales et d’Etat”.

“Quand la Fondation des femmes estime à 2,6 milliards d’euros par an le budget minimum que l’État devrait consacrer à la protection des victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles en France, il n’en dépense que 184,4 millions”, résume le PCF. “Les violences au travail ne peuvent plus durer, patronat et gouvernement doivent sortir de l’immobilisme”, renchérit Sophie Binet, de la CGT, alors qu’une syndicaliste brandit derrière elle une affichette : “En France, un viol toutes les six minutes”.

Le collectif #NousToutes réclame aussi “l’application de la loi de 2001 prévoyant trois séances par an à l’éducation à la vie sexuelle et affective dès le premier cycle de scolarité”, le “financement de la recherche pharmaceutique et médicale adaptée aux besoins des femmes et des personnes LGBTQIA+”, la création de nouvelles places d’hébergement pour les victimes, mais aussi “la pérennisation et le financement de la Civiise”, cette commission agissant contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants dont l’avenir et les nouvelles missions restent floues. De nombreux partis d’opposition s’inquiètent aussi que la France refuse de définir le viol comme un crime dans la directive européenne sur la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. 

En marge de la manifestation, deux copines aux cheveux verts et violets décorent les trottoirs au pochoir : “Violeurs, hors de nos ministères”, peut-on lire au sol. Régulièrement, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – contre lequel des femmes ont porté plainte pour viol et abus de faiblesse mais les affaires ont été classées – est appelé à démissionner.  

Si le groupe d’extrême droite Nemesis ne s’est pas distingué cette année comme l’an dernier ou il y a trois ans, un autre collectif dit “citoyen” s’est agrég en fin de cortège, dénonçant un “féminicide de masse du Hamas”. Anonymes, ces organisatrices aux pantalons tachés volontairement de sang assuraient s’être organisées spontanément malgré des pancartes et photos imprimées avec du matériel professionnel. Devant elles, des hommes en cagoule insistaient pour mettre “les femmes devant”. Cantonné en queue de cortège, isolé par les autres militantes, le collectif n’a finalement pas réussi à provoquer les autres manifestantes. 

Kareen Janselme 

 

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Télécabines :

26 Novembre 2023, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

 Faire dérailler la médecine

ou démocratiser la télémédecine ?

Libération

Paris, le samedi 25 novembre 2023

– Le dessin résume assez bien l’incongruité de l’annonce et l’incrédulité qu’elle a suscitée. Sous le titre « Déserts médicaux : des centres de télémédecine dans les gares », Man Dessinateur a représenté deux personnages dans un désert, qui devant une voie ferroviaire manifestement désaffectée puisqu’ensevelie sous le sable, s’interrogent : « Quelle gare ! ».

Ces dernières années, la politique de la SNCF a en effet bien plus certainement consisté à supprimer les lignes les moins exploitées et les petites gares, tandis que l’accessibilité des guichets dans certaines stations est une gageure, qu’elle n’a été marquée par un engagement à lutter contre l’isolement.

Malgré ce paradoxal décalage, l’initiative de la SNCF visant à installer des centaines de cabines de téléconsultations dans les gares a été largement remarquée et en a réveillé certains.

Ainsi, Michel-Edouard Leclerc a salué cette idée et a déclaré qu’il envisageait de contacter la société avec laquelle la SCNF collaborait (Loxamed) afin de réfléchir à l’installation de cabines de télémédecine dans ses supermarchés. Cet appétit de Michel-Edouard Leclerc qui depuis des années n’a cessé ses assauts pour obtenir le droit de vendre des médicaments accessibles sans ordonnance dans ses espaces parapharmacies n’étonnera guère.

Du panier de la ménagère au panier de soins.

Néanmoins, quelques jours après la levée de boucliers provoquée par la confirmation du projet de la SNCF (qui avait déjà été présenté il y a quelques mois), la sortie de Michel-Edouard Leclerc n’a pu que renforcer les inquiétudes.

Le Dr Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Conseil de l’Ordre a ainsi commenté sur X (ex[1]Twitter) : « Michel-Édouard Leclerc veut aussi installer des centres de télémédecine dans les supermarchés. Après la SNCF, la grande distribution s’occupe non pas du « panier de la ménagère » mais du panier de soins. Jusqu’où cette atomisation de l’accès aux soins ».

De nombreux praticiens ont partagé son indignation, tel le Dr Guillaume Barucq qui prévient : « L’automatisation de la médecine est en cours avec le déploiement massif de cabines de téléconsultation dans les gares, les supermarchés, les pharmacies…

Il est encore temps de boycotter ces machines dont les médecins derrière l’écran seront vite remplacés par une IA ».

Pas de médecine sans examen clinique

Les réticences assez largement partagées des praticiens vis-à-vis des cabines de téléconsultation sont d’abord liées aux risques pour la qualité de la prise en charge. « La médecine sans examen clinique, ce n’est pas la médecine » répète régulièrement le praticien qui intervient sous le nom de Le Flohic sur Twitter.

« Les récits de téléconsultation par quasi tous les patients qui sont passés par une plateforme/une application puis qui repassent au cabinet ensuite sont terrifiants » rapportait de son côté l’année dernière le Dr Christophe Lamarre.

Le recours à une télécabine sans possibilité de contacter son médecin traitant ou d’être accompagné par un professionnel de santé (ce qui ne devrait pas être le cas dans les gares, puisqu’une infirmière devrait être présente) attise encore un peu plus ce réflexe de défiance.

Complicité de certains médecins, duplicité de l’Etat

Mais l’inquiétude n’est pas que strictement clinique, elle est également une réflexion éthique sur les fondements de la médecine. Beaucoup redoutent une financiarisation ou encore une ubérisation de la médecine. Le fait que les cabines médicales de la SNCF participent à un mouvement plus global de l’entreprise pour diversifier son offre est un élément qui peut favoriser une lecture assez consumériste de ce dispositif.

Pour l’UFML, il ne fait aucun doute, le syndicat écrivant en effet au lendemain de l’annonce de la SNCF : « Une fois de plus, c’est sous le couvert de la résolution des déserts médicaux que la financiarisation étant ses bras de poulpe…C’est un fait constant : on enveloppe, toujours dans le plus beau des papiers, les forfaits les plus dégueulasses.

Nous rappelons que la mainmise de la financiarisation sur le soin ne vise qu’à développer une médecine low cost très lucrative pour ces entreprises qui n’ont rien de bienfaitrices de l’humanité souffrante ».

Le Dr Jérôme Barrière ne peut que souscrire à cette analyse, qui sous le message du Dr Mourgues commente ironiquement : « En plus de manière philanthrope évidemment. Ces humanistes quand même… Ça va être fascinant les motifs de consultation. Après soyons clairs, si des confrères se rendent complices de cette uberisation tant pis »

Mais pour l’UFML, ce ne sont pas d’abord les praticiens participant potentiellement à ces initiatives qui doivent être dans le viseur mais la duplicité de l’Etat : « S’agissant de cette société on apprend que « Les lieux précis d’implantation de ces espaces de télémédecine seront arrêtés en concertation avec les Agences régionales de santé, les ARS, et les collectivités locales. »

C’est dit et affirmé les ARS, donc l’état, participent et avalisent la multiplication des cabinafrics et la construction de la Médecine low cost comme une des réalités de la médecine de demain.

Les ARS, donc le ministère de la Santé, donc l’état, affichent une volonté de lutte contre la financiarisation de la santé et dans les faits avalisent la favorisation de dirigeants et entreprises amies. Cette réalité, que nous percevons comme une trahison, laissera des traces », dénonce l’organisation.

Bilan contrasté

Dans les faits, les responsables territoriaux et les représentants politiques sont loin d’être unanimes sur le sujet. Philippe Gouet, président du conseil départemental de Loir-et-Cher et président du groupe de travail Santé de « Départements de France » s’inquiétait en effet dans une tribune publiée en juin dans l’Opinion de l’absence de régulation de la télémédecine.

Aujourd’hui, beaucoup appellent d’ailleurs les pouvoirs publics à intervenir (et dès lors à manifester qu’ils ne sont pas les complices de cette intervention). Par ailleurs, si l’entreprise Loxamed assure que des concertations auront lieu avec les ARS, au plus haut sommet de l’Etat on semble dubitatif (doute dont la sincérité sera peut-être interrogée).

Ainsi, dans une interview à Libération cette semaine, Aurélien Rousseau observe : « L’expérience montre que les cabines de téléconsultation isolées, non inscrites dans un parcours de soins, ça marche très moyennement. En outre, je pense qu’il ne faut pas mélanger soin et consommation : une consultation, ce n’est pas un photomaton », assène le ministre de la Santé, tout en considérant que la présence d’une infirmière est un point positif.

De fait, il semble difficile de mesurer aujourd’hui l’intérêt des télécabines, en ce qui concerne l’amélioration de l’offre de soins dans les zones sous dotées. 

Une enquête réalisée en octobre dernier par Le Monde révélait ainsi que la télécabine de Favril (Eure et Loir), qui fut la première installée en France, accueille seulement quatre à cinq patients en moyenne par semaine, rendant l’opération finalement peu rentable, même si elle satisfait la municipalité. Dans les officines, où ces cabines se sont développées, le bilan est également contrasté.

La télémédecine démocratisée ?

Cependant, les télécabines pourraient, mieux déployées et si elles étaient inscrites dans un véritable plan de santé publique (et non pas seulement installées au grès d’initiatives ponctuelles et/ou privées non coordonnées) être une façon de démocratiser la téléconsultation.

En effet, bien qu’elle soit souvent présentée comme un outil pour lutter contre les déserts médicaux, la télémédecine est en réalité aujourd’hui plus souvent utilisée par des jeunes urbanisés et technophiles qui statistiquement ont moins besoin de soins que leurs ainés et ont en tout cas moins de difficultés d’accès aux soins, comme l’avait mis en évidence un rapport publié l’année dernière par la DREES.

Cette dernière avait également établi que la téléconsultation ne semble pas majoritairement utilisée pour palier un problème de distance puisque 58,6 % des téléconsultations sont proposées par un médecin installé à moins de 5 km du domicile du patient (contre 62,7 % des consultations en cabinet) et 69,1 % par le médecin traitant.

Des télécabines disséminées dans des lieux stratégiques avec toujours la présence d’un autre professionnel de santé permettraient de répondre aux freins à la téléconsultation (problèmes de connexion, difficultés pour utiliser les outils diagnostiques, etc) et dès lors potentiellement répondre à certains problèmes d’accès aux soins.

D’ailleurs, l’hostilité et la réticence vis-à-vis de la télémédecine en général et des télécabines en particulier ne sont pas totales. On se souvient comment l’année dernière, un collectif de médecins et chercheurs, emmenés par le Prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi avait invité à ne pas « infantiliser » les patients en restreignant trop strictement l’accès à la télémédecine.

De son côté, l’association Citizen4Science qui milite contre la désinformation scientifique voit dans le tollé des médecins face aux télécabines une nouvelle manifestation de la volonté de défendre leur corporatisme.

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Relocalisation de la production

20 Novembre 2023, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

L’État doit imposer que la nouvelle Twingo électrique soit produite en France !

Le PDG de Renault a annoncé le lancement d’une nouvelle Twingo électrique à moins de 20 000 euros (hors bonus écologique).
C’est une excellente nouvelle.
L’avenir de la mobilité en France c’est beaucoup moins de déplacements en avion, beaucoup plus en train, en transports publics et à vélo.
Mais toujours une part importante de déplacements en voiture, qui restera incontournable dans les zones périurbaines et rurales.
Selon le Plan Climat « Empreinte 2050 » du PCF, le nombre de kilomètres parcourus en voiture baissera à terme (15% d’ici 2050) mais restera conséquent.

Mais l’enjeu essentiel est : quelles voitures seront utilisées à l’avenir ?
La priorité, c’est le développement de petites voitures beaucoup moins lourdes (moins d’1 tonne) avec de petites batteries, une autonomie de 200 à 300 kilomètres et à un prix accessible.

C’est exactement le profil de la nouvelle Twingo électrique.
Mais selon Renault, cette nouvelle Twingo serait produite « en Europe » (on suppose en Slovénie).
Ce serait en revanche une très mauvaise nouvelle pour l’emploi comme pour le climat. 30% de l’électricité slovène est produite à base de charbon et le mix énergétique est bien moins vertueux que le français.

Pour le climat, pour l’emploi, cette nouvelle Twingo doit être produite en France. Ce choix est stratégique pour la réindustrialisation de la France. Pour favoriser la compétitivité de cette production, l’État doit réformer le bonus écologique pour qu’il favorise la production dans des pays au mix énergétique vertueux comme la France. L’usine de Flins serait tout à fait adaptée.
C’est tout à fait possible. L’État, actionnaire de Renault, doit l’imposer.

Le combat en faveur de la relocalisation de la production et de la décarbonation de notre production énergétique sera un de nos principaux axes de la campagne européenne à venir.

 

Léon Deffontaines, tête de liste PCF pour les élections européennes,

Paris, le 16 novembre 2023.

 

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RENCONTRE DEBAT

20 Novembre 2023, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

 

 

 

 

 

Déroulement de la journée

 

9h30-11h30 1ère table ronde : présentation des outils juridiques en œuvre dans la libéralisation des services publics en Europe animée par Claire Bornais avec

Benoît Martin, secrétaire général de l’UD CGT de Paris

Simon Arambourou de Nos services publics

Pablo Sanchez de l’EPSU (branche Services publics de la CES)

 

11h30-12h30 2ème table ronde- Comment l’Union européenne investit le secteur de la santé, animée par Michèle Leflon avec

Yves Hellendorf du Réseau européen santé

Anissa Amini de Sud Santé sociaux

Anne-Sophie Peltier, députée européenne

 

14h-16h30 3ème table ronde-:Quelle démarche pour la reconquête des services publics dans 2 secteurs dans l’œil du cyclone du néo-libéralisme animée par Isabelle Mathurin et Jean-Claude Boual

Le rail avec

David Gobé de ETF(Fédération européenne des travailleurs des transports)

Alex Gordon de la RMT (syndicat des cheminots britanniques)

L’énergie avec

Valérie Goncalves de Droit à l’énergie Sos Futur

un.représentant de la CGT Energie

Anne Debregeas de Sud Energie

 

16h30- 17h30 : Bilan de la journée: Quelles propositions mettre en débat dans la campagne des élections européennes, quels axes de travail à mettre en commun pour amplifier notre campagne pour un Nouvel Élan de nos Services Publics.(NESP)

 

Tables de documentation des organisations initiatrices de NESP

 

Tract à télécharger

 

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Immigration :

19 Novembre 2023, 10:22am

Publié par PCF Villepinte

Une loi réactionnaire et cruelle

Après une semaine d’outrances en tous genres et malgré le combat des sénatrices et sénateurs communistes, le projet de loi immigration a été voté par LREM, LR, RN et Reconquête à la chambre haute, après avoir été extrêmement durci.

Ce projet avait pour ambition sur le papier de mieux “contrôler l'immigration et d’améliorer l'intégration”. Gérald Darmanin communique sur un texte équilibré, il n’en est rien.

S’appuyant sur les fantasmes de la droite et de l’extrême droite, le gouvernement a pour ambition de dégrader les conditions d’accueil des exilés, pourtant déjà déplorables, pour freiner une prétendue “vague migratoire”.

Les quelques mesurettes censées apporter de timides progrès ne sont pas à la hauteur. L’article 3 qui permettait de régulariser certains travailleurs sans papiers dans les métiers en tension a été supprimé.

Si l’article de base n’allait pas assez loin, il permettait d’améliorer concrètement la vie des personnes concernées. Il aurait pu être un premier pas vers la régularisation de l’ensemble des travailleurs sans papiers.

L’article 4 qui prévoyait une liste de pays dont les ressortissants pourraient être autorisés à travailler dès l’introduction de leur demande d’asile, a également été supprimé. Un amendement déposé par le groupe CRCE-K à l’article 15 permettra cependant de protéger les personnes sans papiers victimes de marchands de sommeil en leur accordant un titre de séjour après un dépôt de plainte. C’est une réelle avancée.

Ne nous trompons pas, ces avancées potentielles ne changent en rien le fondement réactionnaire de ce texte. Il signe une nouvelle fois la collusion de la droite et du gouvernement avec l’extrême droite sur le sujet.

Les sénateurs ont supprimé l’Aide médicale d’État qui permettait, sous condition de ressources, aux personnes sans papiers d’avoir leur frais de santé pris en charge par l’État. Ce recul est une entrave inhumaine à l’accès aux soins des étrangers sans-papiers. Il va à rebours des valeurs d’humanité et de fraternité de notre République.

L’Aide médicale d’urgence censée la remplacer est une hérésie. En attendant que les maladies s'aggravent pour les prendre en charge, il s’agit d’un non-sens médical et économique, dénoncé par de nombreux professionnels du soin.

Pour pouvoir bénéficier des APL ou des allocations familiales, les étrangers vont devoir prouver 5 ans de présence régulière sur le territoire, contre 6 mois actuellement.

L’accès au regroupement familial est lui aussi durci, tout comme le dit “droit du sol”, qui permettait aux enfants nés en France de parents étrangers d’accéder à la nationalité française à 18 ans. Les expulsions ont été facilitées pour le plus grand bonheur de la droite et de l’extrême droite. 12 procédures permettaient de les contester, il n’y en aura plus que 3.

Ce texte régressif et abject va considérablement dégrader les conditions de vie des exilés en France. Nous nous y opposons avec la plus grande fermeté. À l’inverse, le MJCF revendique un accueil digne des exilés, leur garantissant un droit à l'hébergement d’urgence, au logement, au travail ou à la formation, à la santé.

Assan Lakehoul

 

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Deuxième convention du PCF pour l’art, la culture et l’éducation populaire.

19 Novembre 2023, 10:16am

Publié par PCF Villepinte

Quelle humanité voulons-nous être ?  

 

1er et 2 décembre 2023 – Espace Niemeyer. Place du Colonel Fabien Paris

BATAILLE CULTURELLE

Quelle humanité voulons-nous être ? – Deuxième convention du PCF pour l’art, la culture et l’éducation populaire.

 


Vendredi 1er décembre

18H – 20H - SÉANCE INAUGURALE

IMAGINAIRES, REPRÉSENTATIONSET POLITIQUE, QUELLE BATAILLEPOUR PARTAGER UNE CULTURE ÉMANCIPATRICE ?

« L’unique et la plus belle chose qu’une œuvre d’art puisse accomplir, c’est d’éveiller un autre état du monde » Heiner Müller

Tout concourt à fonder l’espérance du dépassement d’un capitalisme de plus en plus morbide : la misère qui s’étend, le dérèglement climatique, la guerre qui fait rage.

Mais    cest    limaginaire    réactionnaire,    conservateur,    nationaliste    et    xénophobe    qui    occupe    la    sphère médiatique et politicienne, tandis que les nombreux mouvements contestataires et alternatifs peinent à se faire entendre et à se coordonner dans une dynamique authentiquement révolutionnaire.

Les discours politiques dominants accompagnent ou attisent une profonde crise des représentations symboliques. Il n’est en revanche plus souvent question d’art ou d’éducation populaire, sauf sous l’angle de la crispation identitaire. À mesure que le langage est privé de crédibilité rationnelle et de puissance poétique, les lieux et temps du partage de la métaphore se raréfient.

Comment les artistes, les acteurs et actrices, les militantes et militants de l’action culturelle peuvent-t-ils contrecarrer leur paradoxale invisibilisation du champ de l’action publique et réenchanter les imaginaires ?

Cette convention, qui n’épuisera pas tous les sujets tant ils sont nombreux, a vocation à remettre l’enjeu culturel au cœur des combats communs. Il y a urgence.


Samedi 2 décembre

TROIS TABLES RONDES

9H30 - 10H30

LE TRAVAIL ET SA TRANSFORMATION : UN DÉFI CULTUREL

Les questionnements sur le travail n’ont jamais été si nombreux. Le travail est en crise. Il connaît une crise de sens. Il est trop souvent gâché, abîmé, méprisé.

Malmené par les injonctions à la compétitivité, à la productivité ou à la rentabilité, par le management toxique, il est entravé dans sa puissance émancipatrice. Pour continuer à s’en servir, les forces néolibérales nous servent le discours de la « valeur travail », ce fameux « goût de l’effort » et de la docilité.

La crise environnementale impose de repenser le rapport de l’homme aux activités humaines articulant des exigences sociales et écologiques. Libérer le travail est un gigantesque défi culturel.


11H - 12H30

LA CRÉOLISATION DU MONDE : UN ATOUT DE L’HUMANITÉ POUR UNE AMBITION COMMUNE

Face aux grandes peurs agitées par les droites extrêmes, les nationalismes racistes et guerriers partout dans le monde, il est primordial d’affirmer une humanité plurielle faites de cultures partagées et d’imaginaires ajoutés.

Pour cela il est Indispensable de construire les ponts qui relient les archipels plutôt que les murs qui isolent, enferment, empêchent les circulations, les échanges, les conversations.

Affirmer la créolisation du monde c’est tenter de mettre fin aux imaginaires de dominations et aux imaginaires impérialistes, aux fantasmes identitaires qui infusent dans les représentations du monde et hypothèquent l’avenir. C’est oser la fraternité et la sororité, l’égalité et la liberté.

C’est oser, en assumant les blessures de notre histoire coloniale, sortir de tous les néo colonialismes. C’est oser inventer un nouvel universalisme qui promeut des valeurs humanistes communes en valorisant le multiple, la relation et la coopération durable, solidaire et pacifique.


13H30 - 15H

L’HUMANITÉ FACE À SES LIMITES ET SES DÉFIS, QUELLE PLACE POUR L’HUMAIN DANS L’HUMANITÉ DE DEMAIN ?

L’humanité est confrontée à des défis vertigineux, angoissants parfois, qui placent l’idée même de progrès au cœur d’une discussion incontournable, entre fuite en avant et retour à la terre. Et qui travaillent nos imaginaires.

Le défi écologique nous confronte à la finitude de la planète et aux ravages que lui impose le capitalocène. Nous ne pouvons plus penser le progrès de la même façon. Et pourtant, il faut imaginer l’avenir.

La révolution numérique et son corollaire, l’intelligence artificielle, sont en train d’entrer dans nos vies sans même que nous en ayons totalement conscience. Il ne s’agit pas simplement d’une question technologique, c’est aussi et peut-être d’abord une question anthropologique.

Quelle place pour l’humain dans l’humanité de demain ?


15H30 – 17H    SÉANCE DE CLÔTURE

QUEL RÉCIT, QUEL CHEMIN, QUELS HORIZONS POUR DEMAIN ?

Citoyennes et citoyens de monde, artistes, intellectuels et intellectuelles, acteurs et actrices du secteur culturel, comment faire ensemble pour aller vers un monde de Paix, de Démocratie, de Liberté ?

Comment faire face à la montée des nationalismes et des populismes qui travaillent à imprégner les consciences ? Comment enclencher un mouvement pour inventer un monde des communs ? Quelles politiques publiques de la culture, de l’art, de la création et de l’éducation populaire ? Quels mouvements populaires ?

 

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16 novembre :

15 Novembre 2023, 07:39am

Publié par PCF Villepinte

 Mobilisation pour la santé

et la protection sociale

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PUBLIÉ LE 13 NOV. 2023

Pour faire face aux attaques incessantes que le gouvernement porte sur notre système de santé à coup de 49.3, La Fédération CGT de la santé et de l’action sociale appelle à une grande journée de mobilisation le 16 novembre. Entre autres, un rassemblement est prévu à 13 heures devant le ministère de la Santé et de la Prévention.

 

Une nouvelle fois, la démocratie est balafrée par l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution par le gouvernement, cette fois-ci sur le projet de loi pour le financement de la Sécurité sociale pour 2024.

Reculs de droits tous azimuts et affaiblissement du système de santé

Et on comprend pourquoi le gouvernement cherche peu subtilement à moucher toute critique, car ce texte prévoit de nouvelles attaques non seulement contre notre système de santé, mais également contre les droits des travailleur·ses, privé·es d’emploi et retraité·es.

Le PLFSS 2024 prévoit de nouvelles coupes budgétaires de 3,5 milliards d’euros minimum, sources de dégradation de notre modèle de santé et de protection sociales, et l’augmentation du reste à charge en remboursant moins certains médicaments et certaines prestations.

Au delà de la santé, bien d’autres composantes de la protection sociale sont touchées :

le gouvernement a essayé d’utiliser le PLFSS pour imposer des reculs au sujet de la faute inexcusable de l’employeur en matière d’accidents du travail et maladies professionnelles ;

il a tenté un hold-up sur les retraites complémentaires – les régimes pionniers sont également une nouvelle fois visés ;

le PLFSS prévoit des ponctions lourdes sur l’assurance chômage, plombant la négociation en cours, pour financer le monstrueux France Travail, destiné à sanctionner les allocataires du RSA et d’autres prestations de solidarité.

Un système de santé et de soin déjà très mal en point

Le PLFSS 2024 serait un nouveau coup de poignard pour notre système de santé déjà dans état catastrophique.

L'hôpital public, les urgences particulièrement, et les établissements du sanitaire, du médico-social et du social, la médecine de ville sont dans une situation critique en termes d’effectifs et de conditions de travail des professionnel·les.

Parallèlement le système de santé fait face à l’accélération de fermetures de lits, de services et de structures qui accentue le manque d’accès, d'offre et la dégradation de la qualité de la prise en charge pour la population sur tout le territoire. Ainsi, 85 % des Ehpad sont déficitaires et cela se traduit par des suppressions d’emplois dans un secteur en très grande tension, malgré les besoins croissants d’accueil des personnes âgées.

Tous les indicateurs sont au rouge : épuisement généralisé des soignant·es, dégradation de la santé de la population, maltraitance dans les Ehpad ou les crèches du fait du manque de moyens et du développement du privé lucratif, impossibilité d’accès au soins, sous-déclaration massive des accidents de travail, désert médicaux, pénuries de médicaments…

Sur ces points, les propositions du gouvernement sont soit insuffisantes et inacceptables, soit insuffisantes.

Tou·tes mobilisées le 16 novembre

La CGT s’oppose à ces logiques purement gestionnaire et revendique la restitution de la maîtrise de la Sécurité sociale aux travailleur·ses, la suppression des exonérations de cotisations sociales qui représentent plus de 80 millions d’euros et une vraie réponse aux besoins en termes de santé, retraite, autonomie, petite enfance…

Avec d’autres organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière, la Fédération CGT de la santé et de l'action sociale appelle à une journée de grève et de mobilisation nationale le 16 novembre, qui se traduira par des actions et initiatives dans les établissements et dans les territoires, et un rassemblement est prévu devant le ministère de la Santé et de la Prévention à partir de 13 heures.

Notre système de santé et de protection sociale doivent être basés sur la solidarité et obtenir les moyens nécessaires pour faire face et répondre aux besoins des travailleur·ses et de la population.

 

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Israël/Palestine :

15 Novembre 2023, 07:31am

Publié par PCF Villepinte

 Cessez-le-feu immédiat !

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Le gouvernement israélien a lancé une opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza. Près de la moitié des habitations ont été détruites. Les hôpitaux, les écoles sont visées. Un véritable effondrement humanitaire est en cours.

Une partie de la population est contrainte à un déplacement forcé. Des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants périssent sous les bombes. C’est un massacre de masse. Ce sont des crimes de guerre.

En Cisjordanie occupée, l’armée et les colons se livrent à de nouvelles exactions contre la population palestinienne. Les odieux actes terroristes du Hamas du 7 octobre ne les justifient en rien. B.Netanyahou et les autres responsables devront en répondre devant la Cour Pénale Internationale.


Rien n’a été fait depuis trois semaines pour stopper l’engrenage des tueries. La lâcheté et la complicité diplomatiques ont donné un blanc-seing au gouvernement d’extrême-droite de B.Netanyahou.

IL EST ENCORE TEMPS D’AGIR. La résolution de l’ONU appelant à une trêve humanitaire, votée par la France, est un point d’appui. La déclaration du Président de la République lors de la conférence du 9 novembre affirmant la nécessite d’« œuvrer à un cessez-le-feu » est un premier pas qui doit se traduire par des actes concrets.

La France doit maintenant concrétiser son vote en faisant pression sur le gouvernement de l'état d'Israël pour que la résolution soit mise en application.

Nous exigeons :
➡️ Un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
➡️ La libération des otages
➡️ La mise en place d’un corridor humanitaire pour acheminer les produits de première nécessité.
➡️ La protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité.
➡️la cessation de l’exportation d’armes en direction de l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.
➡️ La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.
➡️ Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
➡️ La reconnaissance de l’État de Palestine par la France sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, pour que les deux peuples réconciliés vivent en paix et en sécurité.
Le PCF appelle à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France sur la base de cet appel avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.

A Paris, il participera sur ce contenu à la manifestation du samedi 18 novembre. Rendez-vous place de la République à 14h30.

Parti communiste français,

Paris, le 14 novembre 2023.

 

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Réquisition des logements CROUS, 
une compensation qui passe mal

10 Novembre 2023, 09:15am

Publié par PCF Villepinte

100 balles et 2 places contre un logement

Alors même que le tribunal administratif de Paris avait suspendu en référé début septembre la décision du CROUS de limiter les baux d’occupation des logements étudiants au 30 juin, en vue des JO de Paris, la ministre de l’ESR, Sylvie Retailleau, propose en guise de dédommagement aux étudiants délogés une indemnité de 100 euros ainsi que deux places pour les Jeux dont les tarifs sont prohibitifs.

Outre le caractère dérisoire et infantilisant du montant de la compensation, celle-ci ne constitue nullement un filet de sécurité pour les étudiant·e·s soumis à cette mesure. En effet, les garanties de Mme Retailleau restent floues, n’indiquant pas où, comment et quand les étudiants concernés seront relogés.

Ceux-ci pourraient être relogés très loin de leur logement initial. Induisant alors des surcoûts qui resteront à leur charge alors même que les étudiant·e·s dans les CROUS sont souvent déjà les plus précaires. Par ailleurs, les places pour les Jeux rappellent que la majorité des jeunes n’y auront pas accès du fait des prix faramineux des billets.

Ces mesures cache-misère entérinent, enfin, la possibilité de faire des services publics pour les étudiant·e·s des services intermittents, qu’on peut détourner de leur mission au profit d’autres intérêts.

La pénurie structurelle de logements étudiants en France prive de nombreux étudiant·e·s de l’accès à des conditions d’étude de qualité. Les 175 000 résidences étudiantes publiques, pour près de 3 000 000 d’étudiant·e·s, représentent un logement CROUS pour 17 étudiant·e·s. Pourtant, le gouvernement fait encore une fois le choix d’utiliser le service public comme variable d’ajustement.

Ainsi, ce sont 2 200 étudiant·e·s que la réquisition de logements CROUS en Île-de-France mettra dans l’obligation de se reloger.

Un divertissement

Dans cette situation, il s’agit d’inféoder les CROUS, dont la mission de service public consiste à assurer aux étudiants une qualité de vie, aux intérêts des participants aux Jeux.

À la charité bien mal ordonnée du gouvernement, l’Union des étudiants communistes oppose la reconstruction d’un service public digne de ce nom.

La construction de 350 000 logements étudiants dans le parc public.

La rénovation thermique et structurelle des logements Crous existants.

L’accès au sport en tant que spectateur·trice, mais aussi en tant qu’amateur·trice.

Léna Raud

secrétaire nationale de l’UEC

 

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