Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Léon Deffontaines, l’atout jeunesse du PCF

30 Décembre 2022, 08:55am

Publié par PCF Villepinte

 l’atout jeunesse du PCF

« Amiens, c’est une ville qui me prend aux tripes, une terre qui m’a façonné politiquement.» © Julien Jaulin/Hans Lucas

 

Veste de costume et chaussures de ville impeccables, Léon Deffontaines soigne la présentation lorsqu’il reçoit dans son bureau à Colonel-Fabien, dans le 19e arrondissement parisien. Un lieu à l’architecture grandiose – signé Oscar Niemeyer quil connaît comme sa poche puisque, malgré ses 26 printemps, il compte déjà pas mal dannées de militantisme derrière lui.

Depuis la campagne présidentielle, le jeune homme fait même partie des têtes émergentes de l’équipe de Fabien Roussel, sollicité lors de la présidentielle par le secrétaire national du PCF après près de dix ans sur le pont. D’une famille catholique, issue du monde paysan, c’est en 2013 que, lycéen, il adhère au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF).

Il y débarque avec ses bagages, puis ses galères de travailleur-étudiant – dont ses 30 heures par semaine chez Subway. «La JC, cest une très belle rencontre, le premier espace de liberté où ma voix a compté en tant que jeune.»

 

 

Mobilisé de plain-pied contre les réformes de François Hollande, il devient vite secrétaire fédéral des Jeunes communistes de la Somme, avant d’adhérer au PCF en 2016. Après quelques années, il intègre la coordination nationale du MJCF, et finit par en devenir le secrétaire général. «Jai hérité d’une organisation très divisée, affaiblie», se souvient Léon Deffontaines alors que le mouvement est notamment bousculé par des affaires de violences sexistes et sexuelles.

 «Mon projet, c’était de rassembler.» Pendant son mandat, il lance des campagnes sur l’éducation, dénonce la réforme Parcoursup, celle du bac ou encore des lycées professionnels. «Cest un sujet essentiel et qui touche tout le monde, surtout les classes populaires qui subissent de plein fouet les inégalités scolaires», argumente-t-il, tout en rappelant que l’accès à l’emploi des jeunes fait également partie des priorités du MJCF.

Ferrailleur et gros bosseur

Depuis peu, Léon Deffontaines enfile aussi un autre costume, celui de porte-parole de Fabien Roussel. Un rôle qu’il assume déjà pendant la campagne. Avant la présidentielle, le jeune communiste plaidait pour une candidature de son parti. Une fois la course engagée, il s’y lance avec entrain. Débats électriques sur la manifestation policière devant l’Assemblée, la viande, Charlie Hebdo, les barbecues, le nucléaire…

Le jeune homme enchaîne les plateaux de télévision pour défendre son candidat, son programme. «Léon a appris à ferrailler contre les pires réacs», commente Ian Brossat, directeur de campagne du candidat PCF. « Il n’a pas peur des débats, d’aller à l’affrontement. En même temps, c’est un gros bosseur qui travaille avant d’aller dans une émission. Car il part du principe que la politique, c’est quelque chose de sérieux.» 

Le sort des jeunes n’en reste pas moins au cœur de ses préoccupations. Léon Deffontaines plaide pour la création d’un revenu étudiant, la gratuité du permis de conduire ou l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans. Des mesures qui trouvent un certain écho. «À la rencontre des Jours heureux à Poitiers, la proposition sur la gratuité du permis de conduire a beaucoup fait parler d’elle, on sentait un réel enthousiasme», raconte- t-il, le sourire aux lèvres.

«Pendant la présidentielle, nous avons semé beaucoup de graines autour desquelles la gauche doit se reconstruire», assure-t-il, désormais, se disant «très fier» du chemin parcouru pendant cette campagne aux côtés de Fabien Roussel. Au mois de juin, il passera la main à la tête du MJCF. La suite? Léon Deffontaines limagine loin de Paris, près de sa commune natale: Amiens. «Cest une ville qui me prend aux tripes, une terre qui ma façonné politiquement. À l’époque, jai beaucoup suivi la lutte menée par les ouvriers de l’usine Goodyear.»

Désormais, il envisage de se présenter aux élections municipales de 2026 pour contribuer à ravir cette ville, anciennement communiste, à la droite. «Amiens devrait être à gauche, cest une ville où la gauche na pas été à la hauteur, mais nous pouvons changer le rapport de forces», estime-t-il. Il plaide pour une «gauche populaire» qui défendrait «le mode de vie des classes populaires» avec l’objectif d’ «améliorer leur quotidien».

En attendant, il a publié aux éditions le Temps des cerises un livre intitulé Pour que jeunesse se fasse!, sorte de plaidoyer en faveur de l’émancipation des jeunes. Avec un objectif ambitieux: «Ce livre veut être un plan de bataille. Je veux montrer que nous pouvons transformer radicalement la société et la vie des jeunes, en partant de leurs préoccupations et en gagnant des combats, dès maintenant.»

 

Voir les commentaires

Féminisme :

30 Décembre 2022, 08:50am

Publié par PCF Villepinte

 2022, l’année de tous les combats

Cinq ans après #MeToo, 2022 était pleine de promesses pour les femmes. Pourtant, le bilan de l’année laisse à voir des avancées ténues, des reculs inquiétants et un combat plus que jamais nécessaire.

L'Humanité Vendredi 30 Décembre 2022

Kareen Janselme

La manifestation du collectif #NousToutes a rassemblé plus de 100 000 personnes à travers la France : un record. © Gauthier Bedrignans

Rude année pour les droits des femmes. Les talibans continuent de leur faire la guerre en Afghanistan, où la semaine dernière encore, après leur avoir interdit l’accès aux collèges et lycées, on leur a brutalement fermé la porte des universités. Une haine des femmes que l’on retrouve en Iran, où l’étudiante Mahsa Amini est morte à 22 ans pour une mèche de cheveux dépassant de son foulard.

Si l’indignation et la résistance ne faiblissent pas, la répression est particulièrement féroce contre les femmes, dont plusieurs corps ont été gravement mutilés. À Ciudad Juarez, «la ville où meurent les jeunes filles»au Mexique, on retrouve encore des corps anonymes. On les compte par milliers depuis 1993. En Europe, cinq ans après #MeToo, le nombre de féminicides ne baisse pas (107 ont été relevés en France depuis janvier), les discriminations liées au genre sont encore d’actualité, le harcèlement sexuel et les propos misogynes pléthoriques sur les réseaux sociaux.

«Lendométriose, un problème de société»

Le combat n’a pas cessé de toute l’année 2022 en France. En janvier, la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, maladie connue depuis 1860 qui toucherait 10 % des femmes, a été annoncée avec fracas par le gouvernement. «Ce nest pas un problème de femmes, c’est un problème de société», assurait même Emmanuel Macron.

On espérait des actes. Mais, malgré un vote unanime de l’Assemblée pour la reconnaître comme une affection longue durée – qui aurait permis une prise en charge totale et gratuite par l’assurance-maladie –, le gouvernement a refusé de l’inscrire sur la liste de la Sécurité sociale.

IVG: la Constitution pour «se prémunir dune régression»

Le 24 juin, l’arrêt Roe v. Wade est abrogé aux États-Unis. L’avortement n’y est plus un droit fédéral, c’est-à-dire national, mais relevant des seuls États. Suite à cette décision, ce droit a régressé dans une trentaine d’entre eux. Une mesure aux conséquences mondiales, qui rappelle que le corps des femmes ne leur appartient toujours pas.

Au Chili, où l’avortement n’était autorisé qu’en cas de viol, de danger pour la vie de la mère ou de malformations fœtales, un projet de Constitution progressiste et féministe devait ouvrir ce droit. Le rejet du texte en septembre par près de 62 % des Chiliens a bloqué toute avancée. Partout, quand ce droit a été obtenu, le sauvegarder reste une lutte.

C’est pour cette raison que la députée Mathilde Panot (FI) a déposé, le 7 octobre, un texte pour inscrire l’avortement dans notre Constitution, afin de «se prémunir dune régression». Modifiée, la proposition de loi a été adoptée par l’Assemblée nationale le 24 novembre, en première lecture. En cinq mois, six propositions de loi ont été déposées sur ce sujet. Jusqu’ici, aucun pays n’a constitutionnalisé ce droit.

Violences sexuelles et «dénonciations calomnieuses»

Depuis février 2021, l’affaire PPDA ne cesse de revenir à la une. La première plainte de l’écrivaine Florence Porcel a entraîné de nombreux autres témoignages. Tous accusent l’ex-présentateur de TF1 de harcèlements, agressions sexuelles ou viols. Des paroles relayées par la publication du livre Impunité, d’Hélène Devynck, ex-assistante du journaliste de 73 ans.

Ce dernier parle, lui, de «dénonciations calomnieuses» et a engagé des poursuites contre seize femmes. Mais, en juin 2022, les avocats de Florence Porcel ont obtenu une information judiciaire sur des viols dénoncés par leur cliente, jusqu’ici considérés comme prescrit pour l’un, non caractérisé pour l’autre.

Une nouvelle plainte pour viol a aussi entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire à Nanterre. Jamais inquiété, malgré la multiplication des récits l’accusant à travers les années, le journaliste illustre cette impunité qui accompagne souvent les hommes de pouvoir.

Emprise, abus de pouvoir, réflexions misogynes, homophobes ou transphobes, harcèlement, agressions sexuelles… Les révélations ont émaillé l’année, sans qu’aucune règle commune n’émerge pour éradiquer définitivement ces comportements, mettant en cause des personnalités comme le youtubeur Normanl’animateur Jean-Marc Morandini, le député Adrien Quatennensl’acteur Sofiane Bennacer, ou encore l’auteur de BD Bastien Vivès.

#NousToutes et loi-cadre

Chaque année, le mouvement #NousToutes cible la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, fin novembre, pour mobiliser massivement. 100 000 manifestants ont battu le pavé, cette année, en France : un record. À l’image de l’Espagne, modèle en la matière, ou de la Belgique, ils exigeaient l ’adoption d’une loi-cadre contre les violences de genre, impliquant un budget pérenne de 2 milliards d’euros par an, l’application de la loi sur l’éducation à la vie sexuelle à l’école, la formation obligatoire des professionnels, un plan d’urgence pour la protection de l’enfance ou l’inscription de la notion de consentement dans le Code pénal.

Aussi évoquée, la création de brigades et de juridictions spécialisées devrait être étudiée par Dominique Verien, la sénatrice UDI qui copilote une mission parlementaire de six mois sur les violences intrafamiliales. Ses conclusions sont attendues en mars 2023.

Un Nobel «pour venger mon sexe»

L’année s’est terminée sur une merveilleuse surprise: l’écrivaine Annie Ernaux, lue et appréciée dans le monde entier, a été choisie par l’Académie suédoise. Mais la première Française prix Nobel de littérature a dû essuyer dans son pays la colère de l’extrême droite et de vieux mâles s’estimant supérieurs dans leur définition de la littérature.

Elle a écrit pour «venger (s) a race et venger (s) on sexe», leur a-t-elle répondu lors de son discours de réception du prix. «Une victoire collective» qu’elle partage, avec fierté, avec «ceux et celles qui pensent aux générations à venir» et à «la sauvegarde dune Terre que lappétit de profit dun petit nombre continue de rendre de moins en moins vivable pour l’ensemble des populations».

 

Voir les commentaires

Juste valeur

30 Décembre 2022, 08:36am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité
Vendredi 30 Décembre 2022

Thierry, pompier, Emma, infirmière, Mickaël, éboueur,

Nadia, conductrice de bus, Christine, aide à domicile,

Serge, aide-soignant en Ehpad.

Autant de visages de ces travailleurs et travailleuses essentiels, qui ne connaissent ni les jours fériés, ni le télétravail, et poursuivent leurs activités «quoi quil en coûte», en assurant les fonctions vitales du pays. Applaudis pendant la pandémie, vite abandonnés quand il s’est agi de se mobiliser pour leurs salaires, pour qu’ils soient considérés à leur juste valeur.

Loin des grands discours du président de la République et des primes exceptionnelles saupoudrées ici et là, la réalité est toujours aussi révoltante: ces travailleurs dits «essentiels», clé de voûte invisible de notre société, sont aussi les plus maltraités.

Selon la Dares, ils sont deux fois plus souvent en contrats courts que l’ensemble des salariés du privé, perçoivent des salaires inférieurs de 30 %. Ils sont également plus exposés aux risques professionnels, aux accidents du travail mais aussi au chômage. Le pouvoir macroniste les porte aux nues dans ses discours. Dans les actes, il les accule toujours plus.

Car ce sont bien les «premiers de corvée» qui seront les premières victimes tant du durcissement des règles de lassurance-chômage que de limminente destruction des retraites. Les économies que compte réaliser le gouvernement se feront sur le dos de ceux qui ont commencé à travailler tôt, occupé les postes les moins bien payés et les plus pénibles.

Quant aux femmes, infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, caissières, pour elles, ce sera la triple peine: bas salaires, mauvaises conditions de travail, moindres pensions. Voilà comment le pouvoir traite les travailleurs qui sont restés fidèles au poste pendant la pandémie, exerçant leurs métiers au service du plus grand nombre. Cette absence de corrélation entre l’utilité sociale et la reconnaissance salariale n’est plus tenable.

Comment accepter que des actionnaires engrangent des millions sans bouger le petit doigt quand des salariés essentiels touchent à peine le Smic? «Je crois à la France du travail et du mérite», a pourtant osé dernièrement Emmanuel Macron. Chiche…

 

Voir les commentaires

Inaction climatique :

29 Décembre 2022, 08:18am

Publié par PCF Villepinte

 l’État en récidive

Environnement Condamnée, la France avait jusqu’au 31 décembre 2022 pour rentrer dans les clous de ses objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre.

L'Humanité Jeudi 29 Décembre 2022

Marion d'Allard

La pollution atmosphérique cause la mort de milliers de personnes par an. Philippe Huguen/AFP

 

Le 14 octobre 2021, la France entrait dans le triste cercle des États condamnés pour inaction climatique. Ce recours devant les tribunaux par un collectif d’ONG avec le soutien de plus de 2 millions de citoyens, baptisé l’«Affaire du siècle», avait fait grand bruit. Le tribunal administratif a donc fixé une date butoir – le 31 décembre 2022, en l’occurrence – pour que l’État atteigne les objectifs qu’il s’était lui-même assignés.

Émissions de gaz à effet de serre, réduction de la pollution atmosphérique, rénovation énergétique des bâtiments, transition agricole ou énergétique, force est de constater que le compte n’y est pas. «La France na pas pris la mesure de cette condamnation», se désole Élise Naccarato, de lONG Oxfam France, alors qu’à grand renfort de communication Emmanuel Macron se rêve ­pourtant en président d’une transition réussie.

Si son bilan le contredit, les ONG ne se contenteront pas de prendre acte. «Nous allons retourner devant la justice et réclamer des astreintes ­financières», avertit Justine Ripoll, de l’ONG Notre affaire à tous. Une question de justice environnementale ainsi que de justice sociale à l’heure où les plus précaires paient le prix fort des retards accumulés.

Des émissions qui stagnent

Alignée sur les positions européennes, la France vise la neutralité carbone à horizon 2050. Si l’objectif est louable, les mesures nécessaires à sa mise en application font cruellement défaut. Dans son baromètre mensuel, le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution ­atmosphérique – missionné par le gouvernement – dresse un bilan implacable: sur les neuf premiers mois de 2022, les émissions nationales nont reculé que de 0,3% en moyenne par rapport à 2021, enregistrant même une augmentation de près de 3,5% sur le seul mois de septembre.

En cause, entre autres, l’envolée de la consommation de gaz via la réactivation de centrales thermiques pour pallier la mise à l’arrêt de la moitié du parc nucléaire tricolore. Or, pour atteindre son objectif de neutralité carbone, la France aurait dû baisser ses émissions de 16 millions de tonnes de gaz à effet de serre sur l’année. Paris est loin du compte.

Les fossiles ont le vent en poupe

Le développement des énergies renouvelables est l’un des dossiers sur lequel la France – seul pays de l’Union européenne à ne pas avoir atteint ses objectifs de 2020 – a pris le plus de retard. «Depuis octobre 2021, face à la crise énergétique et la crise géopolitique, la réponse de l’État a été de réinvestir dans les énergies fossiles et de rouvrir des centrales thermiques», déplore Justine Ripoll.

 «Dans le projet pouvoir dachat voté cet été, il ny a même pas un mot sur les renouvelables», poursuit la militante, qui dénonce une «stratégie court-termiste», incapable d’apporter une réponse pérenne à une crise énergétique qui promet de durer. Saisi sur le cas de l’installation d’un terminal méthanier flottant au Havre, le Conseil constitutionnel a pour sa part rappelé, en août dernier, que «la préservation de lenvironnement doit être recherchée () et que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins».

La rénovation énergétique au ralenti

En France, près de 5 millions de logements sont des passoires énergétiques. Mal isolés, difficiles à chauffer l’hiver et à rafraîchir l’été. À lui seul, le secteur représente 17% des émissions globales de gaz à effet de serre sur l’année 2021. Loin derrière ses voisins européens, la France accumule «un retard important sur la trajectoire de la stratégie nationale bas carbone dans ce secteur», soulignait, il y a quelques semaines, le Haut Conseil pour le climat (HCC).

Si l’État a bien fléché 7 milliards d’euros de son plan de relance à la rénovation énergétique et débloqué le dispositif d’aides aux particuliers MaPrimRénov’, «le volume global des aides est très insuffisant pour avoir un réel impact», souligne Greenpeace. D’autant que les 700000 subventions individuelles accordées en 2021 nont permis qu’à 2500 logements de sortir de la liste des passoires thermiques, relève la Cour des comptes. «À ce rythme, ironise l’économiste Maxime Combes , il faudra plus de 1900 ans pour toutes les rénover.»

Le difficile tournant agricole

Avec 19% du total des émissions de gaz à effet de serre, lagriculture est le deuxième secteur le plus émetteur en France après les transports. Or, dans ce domaine, la France peine à engager le virage de la décarbonation. Paris s’était pourtant engagé, entre autres, à augmenter la surface cultivée dédiée à l’agriculture biologique, fixée à 32% de lensemble des terres, à horizon 2032. Spécialisé dans laccompagnement de la transition, le cabinet de conseil Carbone 4 a dressé le bilan, et il s’avère mauvais.

Selon ses chiffres, «la part de lagriculture biologique dans la surface agricole utile en 2030 évoluerait très faiblement de 19% à 20%, toujours bien en deçà de la cible fixée». Idem en ce qui concerne la réduction de la taille des cheptels bovins ou la part des déjections méthanisées: Carbone 4 constate un inquiétant statu quo. En aggravant la crise de lapprovisionnement, la guerre en Ukraine a en outre rebattu les cartes. «À peine les opérations militaires déclenchées par Moscou, les lobbyistes européens ont immédiatement exigé la suspension des quelques maigres avancées dans le domaine», déplore Justine Ripoll.

Un air vicié par les transports

Largement liée aux émissions de l’industrie, mais surtout des transports, la pollution de l’air est un dossier sur lequel la France a également été condamnée. Le 17 octobre dernier, le Conseil d’État exigeait ainsi du gouvernement le paiement d’une amende record de 20 millions d’euros d’astreinte pour ne pas avoir agi significativement sur la réduction de la pollution atmosphérique, qui cause la mort de milliers de personnes par an.

 «Le transport est lun des secteurs où les émissions augmentent et passer de la voiture thermique à la voiture électrique ne suffira pas», explique Élise Naccarato. «Il va falloir accélérer, investir dans les transports publics, rapprocher les centres de vie et de travail en repensant laménagement urbain… conclut la militante .  Il faut sortir de cette logique à court terme qui accumule en réalité des mesures superficielles.»

 

Voir les commentaires

2023 : unissons nos forces

29 Décembre 2022, 08:12am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

L’énergie :

29 Décembre 2022, 08:07am

Publié par PCF Villepinte

 un enjeu économique et stratégique majeur

 

PUBLIÉ LE 28 DÉC. 2022

Depuis quelques mois, le prix des énergies flambe. Cette augmentation a des répercussions sur les vies des particuliers, mais aussi sur celles des entreprises.

 

Sans accès à l’énergie, l’économie ne tourne pas 

Duralex annonçait la fermeture de son usine du 1er novembre au 31 mars 2023 pour préserver ses finances ;

Arc a mis 1600 salariés au chômage partiel entre septembre et décembre et a instauré, en France,  le travail la nuit, le week-end et les jours chômés pour diminuer la facture énergétique ;

Arcelor Mittal a réduit son activité un peu partout en Europe ;

le groupe Vert Marine, qui gère des piscines en délégation de service public, a annoncé la fermeture d’une trentaine d’entre-elles….

De quoi susciter de réelles inquiétudes industrielles et sociales. 

La guerre n’est pas la seule responsable

SI la guerre en Ukraine a accentué la crise énergétique, avec l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe, elle n’a pas pour autant créé cette situation.

Avant la guerre, les prix de l'énergie étaient déjà structurellement à la hausse du fait de la transition énergétique (intégration du prix du CO2, évolution du mix), du rôle pivot du gaz, de l’envolée du dollar.

L’accès à l'énergie conditionne la souveraineté et la puissance des nations. Sans gaz russe, il faut trouver des énergies de substitution.

Mais la guerre a bon dos : lorsque les Etats-Unis font en sorte que le projet Nord Stream 2 (gazoduc géant reliant la Russie à l'Allemagne) soit abandonné, ils jouent aussi en faveur de leurs intérêts économiques et politiques. Ils se sont toujours opposés à la construction du gazoduc qui matérialisait un échange commercial direct entre la Russie et l'Allemagne, ne supportant pas que l’Allemagne dépende énergétiquement de la Russie.

Pour l’Allemagne, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important qu’Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038.

Les gazoducs constituent des enjeux politiques et ont la particularité de créer une dépendance mutuelle entre les pays qu’ils relient.

La crise énergétique redessine le paysage géopolitique

En réorganisant le système énergétique mondial en fonction de lignes de fractures géopolitiques (Europe / Etats-Unis et Russie/ Chine), la crise énergétique constitue un tournant géopolitique.

Les USA vendent à l’Europe leur gaz naturel liquéfié (GNL) passant ainsi du statut d’importateur à celui d’exportateur, pendant que l’Europe passe d’une dépendance au gaz russe à une dépendance au GNL américain. 

Mais le GNL, qui s’annonce comme la solution de substitution au gaz russe, n’est pas sans conséquences. Issu de la fracture hydraulique (interdite en France), il est très polluant et son impact environnemental est deux fois plus important que celui du gaz. Transporté par bateaux il modifie l’équilibre du marché de l’énergie.

Les USA vendent leur GNL au plus offrant en contrat court ; les méthaniers peuvent désormais changer de route si un client propose un meilleur prix offert. Un comportement impossible avec le gaz conventionnel livré par gazoduc et faisant l’objet de contrat à long terme entre deux pays.

Comme partout, la loi de l’offre et de la demande fait monter les prix, et l’insécurité énergétique s’installe en Europe. 

Le marché européen favorise la crise énergétique

L’Europe défend vaille que vaille le marché et son corollaire, l’idée que la concurrence est bénéfique pour tous les pays. Une affirmation combattue par la CGT.

Depuis l’ouverture à la concurrence, la centrale alerte sur le fait que l’énergie est un bien indispensable, qui ne doit pas subir la loi du marché, celle-ci conduisant inéluctablement à l’augmentation des prix et au risque de black-out. 

La situation actuelle montre à quel point cet avertissement était prémonitoire. Avant l’ouverture à la concurrence, la production d’électricité était calculée en fonction des besoins. La loi du marché a inversé la donne : les pays doivent désormais adapter leurs besoins à la production disponible sur le marché.

La Communauté européenne a supprimé les tarifs réglementés (sauf pour l’électricité et uniquement pour les particuliers). Les prix, déréglementés, sont calculés en fonction de la dernière centrale appelée pour équilibrer la production au niveau européen.

Or la dernière centrale appelée est une centrale gaz :  l’augmentation du prix du gaz se répercute immédiatement sur celui de l’électricité.

La prédominance du maché sur les besoins doit cesser ! En Europe, l’énergie doit redevenir un service public ; chaque pays doit pouvoir définir sa propre politique énergétique. 

Edf, victime de l’Europe et du marché

En France, la loi NOME, votée en partie pour satisfaire aux exigences de l’Europe, oblige EDF à vendre ¼ de sa production nucléaire à ses concurrents, au tarif ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), soit 46,5 €/MWh (en septembre 2022).

Ce tarif réglementé favorise la spéculation : les concurrents d’EDF achètent via l’ARENH quand les prix sont hauts puis revendent au prix du marché, empochant ainsi des bénéfices importants ; ils achètent au prix du marché quand celui-ci est bas. En 2023, le prix dépassera 1 000 € le MWh.

Une situation intenable pour EDF, dépouillée par l’Etat et les actionnaires des dividendes nécessaires pour maintenir le parc de production en état, pour construire la filière énergies renouvelables, pour investir dans de nouveaux moyens de production.

Étranglée par la loi du profit, l’entreprise est fragilisée économiquement et socialement….

Que l’Etat reprenne le contrôle de l’entreprise à 100 % est une bonne chose, mais est-ce pour consolider ou au contraire pour affaiblir le groupe, en scindant ses activités, en nationalisant certaines et en privatisant d’autres ?

Il est encore temps de réparer le gâchis monumental de la privatisation d’EDF, de l’ouverture à la concurrence et de la prédominance du marché et de la spéculation sur les besoins.

Il est temps de sortir du marché européen de l’énergie.

Il est temps de remettre en place des contrats à long terme au niveau des entreprises. Il est temps de penser les politiques énergétiques sur le long terme, en accord avec les enjeux environnementaux et climatiques, notamment en construisant des nouveaux moyens de production pour pouvoir en fermer d’autres.

C’est maintenant qu’il faut cesser la politique du stop and go et définir une politique industrielle à long terme.

 

Voir les commentaires

Macron II,

28 Décembre 2022, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

 Un début de quinquennat en cinq promesses non tenues

Élysée Mise en examen de hauts dirigeants, complaisance avec le Rassemblement national, multiplication des 49.3, inaction climatique... Depuis sa réélection, Emmanuel Macron n’a cessé de rompre avec ses engagements et de faire dérailler le récit d’un mandat placé sous le signe du renouveau.

L'Humanité Mercredi 28 Décembre 2022

Le 2 avril 2022, à l’Arena, Paris. Le candidat président lors de son grand meeting de campagne. Denis Allard/Leextra /opale.photo

 

Il avait promis de respecter les électeurs de gauche qui ont permis sa réélection. De s’ériger en rempart contre l’extrême droite. De faire de l’écologie la boussole de son action.

D’être exemplaire, de proposer une nouvelle méthode démocratique. En huit mois de nouvelle présidence, Emmanuel Macron a déjà passé par-dessus bord la plupart de ses engagements.

89 députés RN grenouillent dans l’Hémicycle et votent parfois ses textes, la catastrophe climatique est colmatée de quelques mesurettes de greenwashing, de nouvelles affaires éclaboussent l’Élysée dont des soupçons de fraude électorale avec le concours de McKinsey, et Élisabeth Borne est en pleine tentative de battre le record de 49.3.

Le tout en tentant de maintenir l’illusion de la «concertation» pour mieux imposer un programme intense de régressions, du refus de l’augmentation des salaires à la réduction des droits des chômeurs en passant par le report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite ou le tour de vis contre les migrants prévus à la rentrée. Tour d’horizon des échecs jupitériens.

La bienvenue souhaitée au RN

«Ce vote moblige.» À ceux qui l’ont élu pour faire barrage à Marine Le Pen, Emmanuel Macron a fait une promesse, au soir du 24 avril. Le serment ne durera même pas jusqu’aux législatives. Craignant la gauche rassemblée, qu’elle caricature presque en sorcière rouge mangeuse d’enfants depuis la création de la Nupes, la Macronie renonce au barrage républicain qui l’a faite reine: «Face aux extrêmes, nous ne céderons rien ni aux uns ni aux autres», justifie la première ministre Élisabeth Borne, à propos des 59 duels RN-Nupes au second tour.

Résultat: 89 députés RN sinstallent au Palais Bourbon. Ils auront même bientôt les faveurs de la Macronie. Le 29 juin, pour la première fois sous la Ve République, lextrême droite obtient deux des cinq vice-présidences de lAssemblée. Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont récolté 290 et 284 voix sur 577: la majorité des députés Renaissance ont bien placé des bulletins RN dans lurne.

Le premier dune longue liste de renoncements. Un mois plus tard, la présidente de lAssemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a choisi une historique du FN, Caroline Colombier, plutôt qu’un député Nupes ou LR pour la délégation parlementaire du renseignement, soumise au secret-défense… La même semaine, Frank Giletti (RN) est nommé rapporteur du budget de l’armée de l’air, autre poste clé.

En quelques mois, Emmanuel Macron a fait du RN un adversaire parlementaire comme un autre, installé et légitime. Sur les textes de loi, si la ligne officielle est de ne travailler qu’au minimum avec l’extrême droite, Renaissance a pu compter sur les députés lepénistes pour retoquer les propositions de la gauche, en matière de pouvoir d’achat notamment, comme pour voter ses lois, sur la programmation du ministère de l’Intérieur, par exemple. Et la loi immigration, qui doit être présentée mi-janvier avec, pour mesure phare, le durcissement des expulsions, le retour de la double peine et des titres de séjour «métiers en tension» provisoires, pourrait faire sauter de nouvelles digues.

République exemplaire, vous dites?

Dans le royaume d’Emmanuel Macron, les conflits d’intérêts sont souverains. «Qui na pas de démêlés avec la justice ou la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) dans ce gouvernement?» a cinglé le patron du PS, Olivier Faure, sur Twitter, lors de la dernière affaire en date, celle de l’ex-ministre Caroline Cayeux fin novembre. Pour le député insoumis Ugo Bernalicis, c’est bien une «dérive mafieuse du pouvoir» qui se profile.

Des liens de proximité d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, avec une société pétrolière à la mise en examen du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, et du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, pour «prise illégale dintérêts», en passant par le scandale McKinsey, qui touche le chef de l’État lui-même, ce second quinquennat Macron est marqué par un festival d’affaires.

Et, avec ce nouveau quinquennat, tous, ou presque, restent en poste, puisque seule Caroline Cayeux fait figure d’exception. L’ex-ministre déléguée aux collectivités territoriales a fini par démissionner, après avoir été épinglée par la Haute Autorité pour «évaluation mensongère de son patrimoine» et «fraude fiscale».

Déjà en vogue lors du mandat précédent, les navettes public/privé les fameux pantouflages , elles, restent à la mode dans la Macronie avec de nombreux allers-retours entre cabinets, voire ministères et grandes entreprises. Un entre-soi et un mélange des genres propices aux conflits d’intérêts. «Un ministre doit quitter le gouvernement lorsquil est mis en examen», avait déclaré le candidat Macron en 2017. Cinq ans plus tard, la promesse d’une République exemplaire est définitivement partie en fumée.

Une «nouvelle méthode» toujours verticale

Celui qui disait en 2017 «assumer la verticalité du pouvoir» ne s’est pas renié en 2022, bien qu’il ait vanté une «nouvelle méthode de gouvernance» appelée, selon lui, par la majorité relative obtenue aux législatives. Résultat: dix 49.3 pour passer en force le budget et le financement de la Sécu. Et le gouvernement ne lésine pas pour en renvoyer la balle aux oppositions. Aux yeux d’Élisabeth Borne, voter contre la régression sociale et pour l’augmentation des salaires, ce serait ainsi sortir de «larc républicain». Jamais à court de cynisme, la première ministre leur a même lancé: «Pourquoi avez-vous si peur du débat?» avant d’y mettre un terme avec son arme constitutionnelle favorite.

Pour donner le change et corps au «dialogue», la Macronie multiplie les «concertations» qui se suivent et se ressemblent, avec les citoyens, les professionnels et les syndicats. Ce sont le Conseil national de la refondation (CNR), les consultations pour la réforme de l’assurance-chômage, pour laquelle les syndicats ont eu la surprise de découvrir des mesures encore plus régressives à la veille de Noël (lire page 10), ou encore pour celle des retraites…

Des instances qui n’auront suscité l’enthousiasme que de quelques thuriféraires macronistes. Comme lors de la convention citoyenne pour le climat et la promesse trahie d’une application «sans filtre» de ses propositions, la méthode macroniste reste la même: le débat est ouvert à condition de sinscrire dans le périmètre préétabli par la majorité. Le reste est lapanage des «extrêmes». Lexécutif, unique capitaine de son avion, continue de piloter seul.

Le sketch de la sobriété

Le candidat Emmanuel Macron avait promis: «Le quinquennat sera écologique ou ne sera pas.» Et si l’on se fie aux derniers mois, ce mandat relèvera, comme le précédent, plutôt du greenwashing. Le président de la République a pourtant assuré avoir mis «les bouchées doubles» contre le réchauffement climatique. La justice, elle, attend des preuves de cette action d’ici le 31 décembre, avant d’obliger (ou non) l’État à verser des astreintes.

Et qui dit écologie dit forcément sobriété. C’est l’enjeu prioritaire d’une époque percutée par la guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en découle en partie. En la matière, la Macronie s’est voulue exemplaire l’hiver venu: Élisabeth Borne ne quitte plus sa doudoune, les ministres – à commencer par Bruno Le Maire – ont enfilé des cols roulés, le député Gilles Le Gendre «ne se sert plus du sèche-linge»

Voilà la planète sauvée, voudrait-on nous faire croire. Mais, fort heureusement, le gouvernement ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Le 6 octobre dernier, face au risque de coupures de courant, neuf ministres ont sonné la «mobilisation générale» lors de la présentation du plan sobriété. Quinze mesures pour «baisser de 10 % (par rapport à 2019 NDLR) notre consommation d’ici à 2024», selon les mots d’Élisabeth Borne. Résultat: un empilement de petits gestes qui traduisent labsence de planification écologique.

Le semblant d’organisation n’a même pas empêché la cacophonie au sommet de l’État, avec plusieurs ministres agitant le spectre des coupures. Mais, pour Emmanuel Macron, la coupe est pleine lorsqu’un responsable d’Enedis dit à la télévision que les personnes sous assistance respiratoire ne seraient pas «prioritaires». «Le rôle du gouvernement, des ministres, des opérateurs, c’est de faire leur travail pour fournir de l’énergie, c’est tout, rabroue-t-il. Ce n’est pas de commencer à faire peur aux gens avec des scénarios absurdes et des choses comme celles que j’ai entendues.» Preuve que, même en matière de communication, épreuve pourtant reine en Macronie, rien n’a été planifié.

Jupiter sur orbite internationale

Le président de la République se régale avec le régalien. Le signe d’un quinquennat raccord avec l’esprit de la Ve République? La réorientation de l’hyperprésident vers la politique étrangère ne date certes pas de sa réélection. Avec la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron s’est rapidement mué en chef diplomatique, délaissant en partie la politique nationale. Mais le semi-échec de Renaissance aux législatives a accéléré le processus.

Le nouveau jeu parlementaire et la majorité relative lui laissent un champ bien moins libre que lors du premier quinquennat – il laisse donc à Élisabeth Borne les affaires courantes et rêve, croit savoir le Canard enchaîné, d’un prix Nobel de la paix. «Là où je suis le plus utile, cest de mener un travail diplomatique. Et la diplomatie, cest de parler avec des gens avec lesquels on nest pas daccord et dessayer de réduire ces écarts, de faire œuvre utile», expliquait-il, en octobre, à France Inter, interrogé sur son maintien d’un canal diplomatique avec la Russie.

Algérie, Tunisie, Indonésie, Roumanie, Thaïlande, Albanie, États-Unis… en six mois, le président a brûlé du kérosène, avec une vingtaine de pays visités. En diplomate, mais aussi parfois en chef de guerre. Comme le 20 décembre où, faute de pouvoir parader avec la Coupe du monde aux côtés des Bleus, défaits au Qatar, il a enfilé l’uniforme de la marine pour s’offrir une séquence sur le porte-avions Charles de Gaulle, en mer Rouge.

Pour s’imprégner du général? Après tout, si lon prend à la lettre la Constitution, le président doit en effet tenir le rôle darbitre et de garant des institutions, se tenir au-dessus de la mêlée partisane, et laisser au premier ministre la politique nationale. Emmanuel Macron n’en est pas tout à fait là. À plusieurs reprises, il a rappelé à tous qui avait la main. Comme sur les retraites. C’est bien de l’Élysée qu’est venue l’annonce du report de la présentation de la réforme. Jupiter est peut-être sur orbite internationale, mais son regard ne quitte pas Paris.

 

Voir les commentaires

Déploiement à l’union locale de Roissy

28 Décembre 2022, 08:38am

Publié par PCF Villepinte

Effervescence à l’Union locale de Roissy.

Premier bassin d’emploi d’Ile-de-France, avec 90 000 salariés répartis dans plus de 750 entreprises, l’Union locale CGT de la plateforme de l’aéroport de Roissy a du pain sur la planche. Pour aller à la rencontre des salariés, la structure locale CGT a décidé de se déployer une fois par mois dans les centaines de kilomètres de couloirs et parkings du site.

 

Au fond d’un parking, la nouvelle bourse du travail est plus accessible que l’ancienne même s’il n’y a pas de fléchage depuis la sortie de la navette qui relie les parkings aux terminaux de l’aéroport.

Le déploiement, ça s’organise.

Plus d’une dizaine de camarades de la CGT s’activent. Nicolas, secrétaire de l’UL fait le point avant que les équipes ne se déploient. C’est la seconde initiative décidée par la nouvelle direction de l’Union locale élue en début d’année.

« Nous allons installer une table à la sortie de la navette du terminal. Par équipe de deux ou trois, je vous propose de nous déployer sur la zone. Nous distribuerons le tract et proposerons une consultation sur les salaires. »

Il distribue les gilets rouges CGT pour identifier les militants et des paquets de cartes de visite de l’UL pour faire connaître l’adresse des nouveaux locaux.

Aller au contact des salariés.

14 militants s’étaient inscrits à l’initiative. Au total, ils sont une vingtaine sur le lieu de rendez-vous. Lors du dernier déploiement, en novembre, ils avaient ciblé les parkings pour toucher les salariés des plateformes logistiques.

Mais, en cette veille de départ en vacances, l’Union locale a choisi les couloirs de l’aéroport. Alors, pas facile de différencier les voyageurs des travailleurs dans le flot continu des allées et venues.

En fins connaisseurs des lieux et des habitudes, les équipes essayent de repérer les emplacements stratégiques devant les sorties réservées aux personnels.

« La CGT est bien implantée dans les grosses entreprises comme Air France, ADP, Transdev. Nous sommes aussi présents chez les loueurs de voitures ou dans la logistique, mais il y a beaucoup d’intérimaires, de turn-over et de la sous-traitance en cascade. C’est plus difficile pour implanter une activité syndicale pérenne. » constate le Premier secrétaire de l’Union locale.

Des initiatives encourageantes.

À la fin de la pause-déjeuner, certains militants rejoignent leur lieu de travail. Les autres se retrouvent à l’UL pour partager un repas et débriefer.

Sans attendre le dépouillement de la consultation, les camarades font remonter les discussions avec les salariés. Si la question salariale est présente, les conditions de travail et la précarité des contrats de travail ressortent également des échanges. Les militants font le lien avec le projet de réforme des retraites.

« C’est certain, le sujet de la retraite sera dans toutes les têtes. On se tient prêt. » Prévient un militant en attendant que soit fixée la date de la prochaine initiative.

Lire le tract et accéder à la consultation de l'UL CGT de Roissy en cliquant ici. 

 

Voir les commentaires

La tête dans le flux

27 Décembre 2022, 08:30am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Publié depuis Overblog

27 Décembre 2022, 08:29am

Publié par PCF Villepinte

 

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 > >>