Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Veste de costume et chaussures de ville impeccables, Léon Deffontaines soigne la présentation lorsqu’il reçoit dans son bureau à Colonel-Fabien, dans le 19e arrondissement parisien. Un lieu à l’architecture grandiose – signé Oscar Niemeyer– qu’il connaît comme sa poche puisque, malgré ses 26 printemps, il compte déjà pas mal d’années de militantisme derrière lui.
Depuis la campagne présidentielle, le jeune homme fait même partie des têtes émergentes de l’équipe de Fabien Roussel, sollicité lors de la présidentielle par le secrétaire national du PCF après près de dix ans sur le pont. D’une famille catholique, issue du monde paysan, c’est en 2013 que, lycéen, il adhère au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF).
Il y débarque avec ses bagages, puis ses galères de travailleur-étudiant – dont ses 30 heures par semaine chez Subway. «La JC, c’est une très belle rencontre, le premier espace de liberté où ma voix a compté en tant que jeune.»
Mobilisé de plain-pied contre les réformes de François Hollande, il devient vite secrétaire fédéral des Jeunes communistes de la Somme, avant d’adhérer au PCF en 2016. Après quelques années, il intègre la coordination nationale du MJCF, et finit par en devenir le secrétaire général. «J’ai hérité d’une organisation très divisée, affaiblie»,se souvient Léon Deffontaines alors que le mouvement est notamment bousculé par des affaires de violences sexistes et sexuelles.
«Mon projet, c’était de rassembler.» Pendant son mandat, il lance des campagnes sur l’éducation, dénonce la réforme Parcoursup, celle du bac ou encore des lycées professionnels. «C’est un sujet essentiel et qui touche tout le monde, surtout les classes populaires qui subissent de plein fouet les inégalités scolaires», argumente-t-il, tout en rappelant que l’accès à l’emploi des jeunes fait également partie des priorités du MJCF.
Ferrailleur et gros bosseur
Depuis peu, Léon Deffontaines enfile aussi un autre costume, celui de porte-parole de Fabien Roussel. Un rôle qu’il assume déjà pendant la campagne. Avant la présidentielle, le jeune communiste plaidait pour une candidature de son parti. Une fois la course engagée, il s’y lance avec entrain. Débats électriques sur la manifestation policière devant l’Assemblée, la viande, Charlie Hebdo, les barbecues, le nucléaire…
Le jeune homme enchaîne les plateaux de télévision pour défendre son candidat, son programme. «Léon a appris à ferrailler contre les pires réacs»,commente Ian Brossat, directeur de campagne du candidat PCF. « Il n’a pas peur des débats, d’aller à l’affrontement. En même temps, c’est un gros bosseur qui travaille avant d’aller dans une émission. Car il part du principe que la politique, c’est quelque chose de sérieux.»
Le sort des jeunes n’en reste pas moins au cœur de ses préoccupations. Léon Deffontaines plaide pour la création d’un revenu étudiant, la gratuité du permis de conduire ou l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans. Des mesures qui trouvent un certain écho. «À la rencontre des Jours heureux à Poitiers, la proposition sur la gratuité du permis de conduire a beaucoup fait parler d’elle, on sentait un réel enthousiasme», raconte- t-il, le sourire aux lèvres.
«Pendant la présidentielle, nous avons semé beaucoup de graines autour desquelles la gauche doit se reconstruire», assure-t-il, désormais, se disant «très fier» du chemin parcouru pendant cette campagne aux côtés de Fabien Roussel. Au mois de juin, il passera la main à la tête du MJCF. La suite? Léon Deffontaines l’imagine loin de Paris, près de sa commune natale: Amiens.«C’est une ville qui me prend aux tripes, une terre qui m’a façonné politiquement. À l’époque, j’ai beaucoup suivi la lutte menée par les ouvriers de l’usine Goodyear.»
Désormais, il envisage de se présenter aux élections municipales de 2026 pour contribuer à ravir cette ville, anciennement communiste, à la droite. «Amiens devrait être à gauche, c’est une ville où la gauche n’a pas étéà la hauteur, mais nous pouvons changer le rapport de forces», estime-t-il. Il plaide pour une «gauche populaire» qui défendrait «le mode de vie des classes populaires» avec l’objectif d’ «améliorer leur quotidien».
En attendant, il a publié aux éditions le Temps des cerises un livre intitulé Pour que jeunesse se fasse!, sorte de plaidoyer en faveur de l’émancipation des jeunes. Avec un objectif ambitieux:«Ce livre veut être un plan de bataille.Je veux montrer que nous pouvons transformer radicalement la société et la vie des jeunes, en partant de leurs préoccupations et en gagnant des combats, dès maintenant.»
Cinq ans après #MeToo, 2022 était pleine de promesses pour les femmes. Pourtant, le bilan de l’année laisse à voir des avancées ténues, des reculs inquiétants et un combat plus que jamais nécessaire.
Si l’indignation et la résistance ne faiblissent pas, la répression est particulièrement féroce contre les femmes, dont plusieurs corps ont été gravement mutilés. À Ciudad Juarez, «la ville où meurent les jeunes filles», au Mexique, on retrouve encore des corps anonymes. On les compte par milliers depuis 1993. En Europe, cinq ans après #MeToo, le nombre de féminicides ne baisse pas (107 ont été relevés en France depuis janvier), les discriminations liées au genre sont encore d’actualité, le harcèlement sexuel et les propos misogynes pléthoriques sur les réseaux sociaux.
«L’endométriose, un problème de société»
Le combat n’a pas cessé de toute l’année 2022 en France. En janvier, la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, maladie connue depuis 1860 qui toucherait 10 % des femmes, a été annoncée avec fracas par le gouvernement. «Ce n’est pas un problème de femmes, c’est un problème de société», assurait même Emmanuel Macron.
IVG: la Constitution pour «se prémunir d’une régression»
Le 24 juin, l’arrêt Roe v. Wade est abrogé aux États-Unis. L’avortement n’y est plus un droit fédéral, c’est-à-dire national, mais relevant des seuls États. Suite à cette décision, ce droit a régressé dans une trentaine d’entre eux. Une mesure aux conséquences mondiales, qui rappelle que le corps des femmes ne leur appartient toujours pas.
Au Chili, où l’avortement n’était autorisé qu’en cas de viol, de danger pour la vie de la mère ou de malformations fœtales, un projet de Constitution progressiste et féministe devait ouvrir ce droit. Le rejet du texte en septembre par près de 62 % des Chiliens a bloqué toute avancée. Partout, quand ce droit a été obtenu, le sauvegarder reste une lutte.
C’est pour cette raison que la députée Mathilde Panot (FI) a déposé, le 7 octobre, un texte pour inscrire l’avortement dans notre Constitution, afin de «se prémunir d’une régression». Modifiée, la proposition de loi a été adoptée par l’Assemblée nationale le 24 novembre, en première lecture. En cinq mois, six propositions de loi ont été déposées sur ce sujet. Jusqu’ici, aucun pays n’a constitutionnalisé ce droit.
Violences sexuelles et «dénonciations calomnieuses»
Depuis février 2021, l’affaire PPDA ne cesse de revenir à la une. La première plainte de l’écrivaine Florence Porcel a entraîné de nombreux autres témoignages. Tous accusent l’ex-présentateur de TF1 de harcèlements, agressions sexuelles ou viols. Des paroles relayées par la publication du livre Impunité, d’Hélène Devynck, ex-assistante du journaliste de 73 ans.
Ce dernier parle, lui, de «dénonciations calomnieuses» et a engagé des poursuites contre seize femmes. Mais, en juin 2022, les avocats de Florence Porcel ont obtenu une information judiciaire sur des viols dénoncés par leur cliente, jusqu’ici considérés comme prescrit pour l’un, non caractérisé pour l’autre.
Une nouvelle plainte pour viol a aussi entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire à Nanterre. Jamais inquiété, malgré la multiplication des récits l’accusant à travers les années, le journaliste illustre cette impunité qui accompagne souvent les hommes de pouvoir.
Chaque année, le mouvement #NousToutes cible la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, fin novembre, pour mobiliser massivement. 100 000 manifestants ont battu le pavé, cette année, en France : un record. À l’image de l’Espagne, modèle en la matière, ou de la Belgique, ils exigeaient l ’adoption d’une loi-cadre contre les violences de genre, impliquant un budget pérenne de 2 milliards d’euros par an, l’application de la loi sur l’éducation à la vie sexuelle à l’école, la formation obligatoire des professionnels, un plan d’urgence pour la protection de l’enfance ou l’inscription de la notion de consentement dans le Code pénal.
Aussi évoquée, la création de brigades et de juridictions spécialisées devrait être étudiée par Dominique Verien, la sénatrice UDI qui copilote une mission parlementaire de six mois sur les violences intrafamiliales. Ses conclusions sont attendues en mars 2023.
Elle a écrit pour «venger (s) a race et venger (s) on sexe», leur a-t-elle répondu lors de son discours de réception du prix. «Une victoire collective» qu’elle partage, avec fierté, avec «ceux et celles qui pensent aux générations à venir» et à «la sauvegarde d’une Terre que l’appétit de profit d’un petit nombre continue de rendre de moins en moins vivable pour l’ensemble des populations».
Nadia, conductrice de bus, Christine, aide à domicile,
Serge, aide-soignant en Ehpad.
Autant de visages de ces travailleurs et travailleuses essentiels, qui ne connaissent ni les jours fériés, ni le télétravail, et poursuivent leurs activités «quoi qu’il en coûte», en assurant les fonctions vitales du pays. Applaudis pendant la pandémie, vite abandonnés quand il s’est agi de se mobiliser pour leurs salaires, pour qu’ils soient considérés à leur juste valeur.
Loin des grands discours du président de la République et des primes exceptionnelles saupoudrées ici et là, la réalité est toujours aussi révoltante: ces travailleurs dits«essentiels», clé de voûte invisible de notre société, sont aussi les plus maltraités.
Selon la Dares, ils sont deux fois plus souvent en contrats courts que l’ensemble des salariés du privé, perçoivent des salaires inférieurs de 30 %. Ils sont également plus exposés aux risques professionnels, aux accidents du travail mais aussi au chômage. Le pouvoir macroniste les porte aux nues dans ses discours. Dans les actes, il les accule toujours plus.
Car ce sont bien les «premiers de corvée» qui seront les premières victimes tant du durcissement des règles de l’assurance-chômage que de l’imminente destruction des retraites. Les économies que compte réaliser le gouvernement se feront sur le dos de ceux qui ont commencé à travailler tôt, occupé les postes les moins bien payés et les plus pénibles.
Quant aux femmes, infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, caissières, pour elles, ce sera la triple peine: bas salaires, mauvaises conditions de travail, moindres pensions. Voilà comment le pouvoir traite les travailleurs qui sont restés fidèles au poste pendant la pandémie, exerçant leurs métiers au service du plus grand nombre. Cette absence de corrélation entre l’utilité sociale et la reconnaissance salariale n’est plus tenable.
Comment accepter que des actionnaires engrangent des millions sans bouger le petit doigt quand des salariés essentiels touchent à peine le Smic?«Je crois à la France du travail et du mérite», a pourtant osé dernièrement Emmanuel Macron. Chiche…
Environnement Condamnée, la France avait jusqu’au 31 décembre 2022 pour rentrer dans les clous de ses objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre.
La pollution atmosphérique cause la mort de milliers de personnes par an. Philippe Huguen/AFP
Le 14 octobre 2021, la France entrait dans le triste cercle des États condamnés pour inaction climatique. Ce recours devant les tribunaux par un collectif d’ONG avec le soutien de plus de 2 millions de citoyens, baptisé l’«Affaire du siècle», avait fait grand bruit. Le tribunal administratif a donc fixé une date butoir – le 31 décembre 2022, en l’occurrence – pour que l’État atteigne les objectifs qu’il s’était lui-même assignés.
Émissions de gaz à effet de serre, réduction de la pollution atmosphérique, rénovation énergétique des bâtiments, transition agricole ou énergétique, force est de constater que le compte n’y est pas. «La France n’a pas pris la mesure de cette condamnation», se désole Élise Naccarato, de l’ONG Oxfam France, alors qu’à grand renfort de communication Emmanuel Macron se rêve pourtant en président d’une transition réussie.
Si son bilan le contredit, les ONG ne se contenteront pas de prendre acte. «Nous allons retourner devant la justice et réclamer des astreintes financières», avertit Justine Ripoll, de l’ONG Notre affaire à tous. Une question de justice environnementale ainsi que de justice sociale à l’heure où les plus précaires paient le prix fort des retards accumulés.
Des émissions qui stagnent
Alignée sur les positions européennes, la France vise la neutralité carbone à horizon 2050. Si l’objectif est louable, les mesures nécessaires à sa mise en application font cruellement défaut. Dans son baromètre mensuel, le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique – missionné par le gouvernement – dresse un bilan implacable: sur les neuf premiers mois de2022, les émissions nationales n’ont reculé que de 0,3% en moyenne par rapport à 2021, enregistrant même une augmentation de près de 3,5% sur le seul mois de septembre.
En cause, entre autres, l’envolée de la consommation de gaz via la réactivation de centrales thermiques pour pallier la mise à l’arrêt de la moitié du parc nucléaire tricolore. Or, pour atteindre son objectif de neutralité carbone, la France aurait dû baisser ses émissions de 16 millions de tonnes de gaz à effet de serre sur l’année. Paris est loin du compte.
Les fossiles ont le vent en poupe
Le développement des énergies renouvelables est l’un des dossiers sur lequel la France – seul pays de l’Union européenne à ne pas avoir atteint ses objectifs de 2020 – a pris le plus de retard. «Depuis octobre 2021, face à la crise énergétique et la crise géopolitique, la réponse de l’État a été de réinvestir dans les énergies fossiles et de rouvrir des centrales thermiques», déplore Justine Ripoll.
«Dans le projet “pouvoir d’achat” voté cet été, il n’y a même pas un mot sur les renouvelables», poursuit la militante, qui dénonce une «stratégie court-termiste», incapable d’apporter une réponse pérenne à une crise énergétique qui promet de durer. Saisi sur le cas de l’installation d’un terminal méthanier flottant au Havre, le Conseil constitutionnel a pour sa part rappelé, en août dernier, que «la préservation de l’environnement doit être recherchée (…) et que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins».
La rénovation énergétique au ralenti
En France, près de 5 millions de logements sont des passoires énergétiques. Mal isolés, difficiles à chauffer l’hiver et à rafraîchir l’été. À lui seul, le secteur représente 17% des émissions globales de gaz à effet de serre sur l’année 2021. Loin derrière ses voisins européens, la France accumule «un retard important sur la trajectoire de la stratégie nationale bas carbone dans ce secteur», soulignait, il y a quelques semaines, le Haut Conseil pour le climat (HCC).
Si l’État a bien fléché 7 milliards d’euros de son plan de relance à la rénovation énergétique et débloqué le dispositif d’aides aux particuliers MaPrimRénov’, «le volume global des aides est très insuffisant pour avoir un réel impact», souligne Greenpeace. D’autant que les 700000 subventions individuelles accordées en 2021 n’ont permis qu’à 2500 logements de sortir de la liste des passoires thermiques, relève la Cour des comptes.«À ce rythme,ironise l’économiste Maxime Combes , il faudra plus de 1900 ans pour toutes les rénover.»
Le difficile tournant agricole
Avec 19% du total des émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture est le deuxième secteur le plus émetteur en France après les transports. Or, dans ce domaine, la France peine à engager le virage de la décarbonation. Paris s’était pourtant engagé, entre autres, à augmenter la surface cultivée dédiée à l’agriculture biologique, fixée à 32% de l’ensemble des terres, à horizon 2032. Spécialisé dans l’accompagnement de la transition, le cabinet de conseil Carbone 4 a dressé le bilan, et il s’avère mauvais.
Selon ses chiffres, «la part de l’agriculture biologique dans la surface agricole utile en 2030 évoluerait très faiblement de 19% à 20%, toujours bien en deçà de la cible fixée». Idem en ce qui concerne la réduction de la taille des cheptels bovins ou la part des déjections méthanisées: Carbone 4 constate un inquiétant statu quo. En aggravant la crise de l’approvisionnement, la guerre en Ukraine a en outre rebattu les cartes. «À peine les opérations militaires déclenchées par Moscou, les lobbyistes européens ont immédiatement exigé la suspension des quelques maigres avancées dans le domaine», déplore Justine Ripoll.
Un air vicié par les transports
Largement liée aux émissions de l’industrie, mais surtout des transports, la pollution de l’air est un dossier sur lequel la France a également été condamnée. Le 17 octobre dernier, le Conseil d’État exigeait ainsi du gouvernement le paiement d’une amende record de 20 millions d’euros d’astreinte pour ne pas avoir agi significativement sur la réduction de la pollution atmosphérique, qui cause la mort de milliers de personnes par an.
«Le transport est l’un des secteurs où les émissions augmentent et passer de la voiture thermique à la voiture électrique ne suffira pas», explique Élise Naccarato. «Il va falloir accélérer, investir dans les transports publics, rapprocher les centres de vie et de travail en repensant l’aménagement urbain… conclut la militante . Il faut sortir de cette logique à court terme qui accumule en réalité des mesures superficielles.»
Depuis quelques mois, le prix des énergies flambe. Cette augmentation a des répercussions sur les vies des particuliers, mais aussi sur celles des entreprises.
Sans accès à l’énergie, l’économie ne tourne pas
Duralex annonçait la fermeture de son usine du 1er novembre au 31 mars 2023 pour préserver ses finances ;
Arc a mis 1600 salariés au chômage partiel entre septembre et décembre et a instauré, en France, le travail la nuit, le week-end et les jours chômés pour diminuer la facture énergétique ;
Arcelor Mittal a réduit son activité un peu partout en Europe ;
le groupe Vert Marine, qui gère des piscines en délégation de service public, a annoncé la fermeture d’une trentaine d’entre-elles….
De quoi susciter de réelles inquiétudes industrielles et sociales.
La guerre n’est pas la seule responsable
SI la guerre en Ukraine a accentué la crise énergétique, avec l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe, elle n’a pas pour autant créé cette situation.
Avant la guerre, les prix de l'énergie étaient déjà structurellement à la hausse du fait de la transition énergétique (intégration du prix du CO2, évolution du mix), du rôle pivot du gaz, de l’envolée du dollar.
L’accès à l'énergie conditionne la souveraineté et la puissance des nations. Sans gaz russe, il faut trouver des énergies de substitution.
Mais la guerre a bon dos : lorsque les Etats-Unis font en sorte que le projet Nord Stream 2 (gazoduc géant reliant la Russie à l'Allemagne) soit abandonné, ils jouent aussi en faveur de leurs intérêts économiques et politiques. Ils se sont toujours opposés à la construction du gazoduc qui matérialisait un échange commercial direct entre la Russie et l'Allemagne, ne supportant pas que l’Allemagne dépende énergétiquement de la Russie.
Pour l’Allemagne, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important qu’Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038.
Les gazoducs constituent des enjeux politiques et ont la particularité de créer une dépendance mutuelle entre les pays qu’ils relient.
La crise énergétique redessine le paysage géopolitique
En réorganisant le système énergétique mondial en fonction de lignes de fractures géopolitiques (Europe / Etats-Unis et Russie/ Chine), la crise énergétique constitue un tournant géopolitique.
Les USA vendent à l’Europe leur gaz naturel liquéfié (GNL) passant ainsi du statut d’importateur à celui d’exportateur, pendant que l’Europe passe d’une dépendance au gaz russe à une dépendance au GNL américain.
Mais le GNL, qui s’annonce comme la solution de substitution au gaz russe, n’est pas sans conséquences. Issu de la fracture hydraulique (interdite en France), il est très polluant et son impact environnemental est deux fois plus important que celui du gaz. Transporté par bateaux il modifie l’équilibre du marché de l’énergie.
Les USA vendent leur GNL au plus offrant en contrat court ; les méthaniers peuvent désormais changer de route si un client propose un meilleur prix offert. Un comportement impossible avec le gaz conventionnel livré par gazoduc et faisant l’objet de contrat à long terme entre deux pays.
Comme partout, la loi de l’offre et de la demande fait monter les prix, et l’insécurité énergétique s’installe en Europe.
Le marché européen favorise la crise énergétique
L’Europe défend vaille que vaille le marché et son corollaire, l’idée que la concurrence est bénéfique pour tous les pays. Une affirmation combattue par la CGT.
Depuis l’ouverture à la concurrence, la centrale alerte sur le fait que l’énergie est un bien indispensable, qui ne doit pas subir la loi du marché, celle-ci conduisant inéluctablement à l’augmentation des prix et au risque de black-out.
La situation actuelle montre à quel point cet avertissement était prémonitoire. Avant l’ouverture à la concurrence, la production d’électricité était calculée en fonction des besoins. La loi du marché a inversé la donne : les pays doivent désormais adapter leurs besoins à la production disponible sur le marché.
La Communauté européenne a supprimé les tarifs réglementés (sauf pour l’électricité et uniquement pour les particuliers). Les prix, déréglementés, sont calculés en fonction de la dernière centrale appelée pour équilibrer la production au niveau européen.
Or la dernière centrale appelée est une centrale gaz : l’augmentation du prix du gaz se répercute immédiatement sur celui de l’électricité.
La prédominance du maché sur les besoins doit cesser ! En Europe, l’énergie doit redevenir un service public ; chaque pays doit pouvoir définir sa propre politique énergétique.
Edf, victime de l’Europe et du marché
En France, la loi NOME, votée en partie pour satisfaire aux exigences de l’Europe, oblige EDF à vendre ¼ de sa production nucléaire à ses concurrents, au tarif ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), soit 46,5 €/MWh (en septembre 2022).
Ce tarif réglementé favorise la spéculation : les concurrents d’EDF achètent via l’ARENH quand les prix sont hauts puis revendent au prix du marché, empochant ainsi des bénéfices importants ; ils achètent au prix du marché quand celui-ci est bas. En 2023, le prix dépassera 1 000 € le MWh.
Une situation intenable pour EDF, dépouillée par l’Etat et les actionnaires des dividendes nécessaires pour maintenir le parc de production en état, pour construire la filière énergies renouvelables, pour investir dans de nouveaux moyens de production.
Étranglée par la loi du profit, l’entreprise est fragilisée économiquement et socialement….
Que l’Etat reprenne le contrôle de l’entreprise à 100 % est une bonne chose, mais est-ce pour consolider ou au contraire pour affaiblir le groupe, en scindant ses activités, en nationalisant certaines et en privatisant d’autres ?
Il est encore temps de réparer le gâchis monumental de la privatisation d’EDF, de l’ouverture à la concurrence et de la prédominance du marché et de la spéculation sur les besoins.
Il est temps de sortir du marché européen de l’énergie.
Il est temps de remettre en place des contrats à long terme au niveau des entreprises. Il est temps de penser les politiques énergétiques sur le long terme, en accord avec les enjeux environnementaux et climatiques, notamment en construisant des nouveaux moyens de production pour pouvoir en fermer d’autres.
C’est maintenant qu’il faut cesser la politique du stop and go et définir une politique industrielle à long terme.
Un début de quinquennat en cinq promesses non tenues
Élysée Mise en examen de hauts dirigeants, complaisance avec le Rassemblement national, multiplication des 49.3, inaction climatique... Depuis sa réélection, Emmanuel Macron n’a cessé de rompre avec ses engagements et de faire dérailler le récit d’un mandat placé sous le signe du renouveau.
L'Humanité Mercredi 28 Décembre 2022
Le 2 avril 2022, à l’Arena, Paris. Le candidat président lors de son grand meeting de campagne. Denis Allard/Leextra /opale.photo
Il avait promis de respecter les électeurs de gauche qui ont permis sa réélection. De s’ériger en rempart contre l’extrême droite. De faire de l’écologie la boussole de son action.
D’être exemplaire, de proposer une nouvelle méthode démocratique. En huit mois de nouvelle présidence, Emmanuel Macron a déjà passé par-dessus bord la plupart de ses engagements.
89 députés RN grenouillent dans l’Hémicycle et votent parfois ses textes, la catastrophe climatique est colmatée de quelques mesurettes de greenwashing, de nouvelles affaires éclaboussent l’Élysée dont des soupçons de fraude électorale avec le concours de McKinsey, et Élisabeth Borne est en pleine tentative de battre le record de 49.3.
Le tout en tentant de maintenir l’illusion de la «concertation» pour mieux imposer un programme intense de régressions, du refus de l’augmentation des salaires à la réduction des droits des chômeurs en passant par le report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite ou le tour de vis contre les migrants prévus à la rentrée. Tour d’horizon des échecs jupitériens.
La bienvenue souhaitée au RN
«Ce vote m’oblige.» À ceux qui l’ont élu pour faire barrage à Marine Le Pen, Emmanuel Macron a fait une promesse, au soir du 24 avril. Le serment ne durera même pas jusqu’aux législatives. Craignant la gauche rassemblée, qu’elle caricature presque en sorcière rouge mangeuse d’enfants depuis la création de la Nupes, la Macronie renonce au barrage républicain qui l’a faite reine:«Face aux extrêmes, nous ne céderons rien ni aux uns ni aux autres», justifie la première ministre Élisabeth Borne, à propos des 59 duels RN-Nupes au second tour.
Résultat: 89 députés RN s’installent au Palais Bourbon. Ils auront même bientôt les faveurs de la Macronie. Le 29juin, pour la première fois sous la VeRépublique, l’extrême droite obtient deux des cinq vice-présidences de l’Assemblée. Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont récolté 290 et 284 voix sur 577: la majorité des députés Renaissance ont bien placé des bulletins RN dans l’urne.
Le premier d’une longue liste de renoncements. Un mois plus tard, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a choisi une historique du FN, Caroline Colombier, plutôt qu’un député Nupes ou LR pour la délégation parlementaire du renseignement, soumise au secret-défense… La même semaine, Frank Giletti (RN) est nommé rapporteur du budget de l’armée de l’air, autre poste clé.
En quelques mois, Emmanuel Macron a fait du RN un adversaire parlementaire comme un autre, installé et légitime. Sur les textes de loi, si la ligne officielle est de ne travailler qu’au minimum avec l’extrême droite, Renaissance a pu compter sur les députés lepénistes pour retoquer les propositions de la gauche, en matière de pouvoir d’achat notamment, comme pour voter ses lois, sur la programmation du ministère de l’Intérieur, par exemple. Et la loi immigration, qui doit être présentée mi-janvier avec, pour mesure phare, le durcissement des expulsions, le retour de la double peine et des titres de séjour «métiers en tension» provisoires, pourrait faire sauter de nouvelles digues.
République exemplaire, vous dites?
Dans le royaume d’Emmanuel Macron, les conflits d’intérêts sont souverains. «Qui n’a pas de démêlés avec la justice ou la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) dans ce gouvernement?» a cinglé le patron du PS, Olivier Faure, sur Twitter, lors de la dernière affaire en date, celle de l’ex-ministre Caroline Cayeux fin novembre. Pour le député insoumis Ugo Bernalicis, c’est bien une «dérive mafieuse du pouvoir» qui se profile.
Des liens de proximité d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, avec une société pétrolière à la mise en examen du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, et du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, pour «prise illégale d’intérêts», en passant par le scandale McKinsey, qui touche le chef de l’État lui-même, ce second quinquennat Macron est marqué par un festival d’affaires.
Et, avec ce nouveau quinquennat, tous, ou presque, restent en poste, puisque seule Caroline Cayeux fait figure d’exception. L’ex-ministre déléguée aux collectivités territoriales a fini par démissionner, après avoir été épinglée par la Haute Autorité pour «évaluation mensongère de son patrimoine» et «fraude fiscale».
Déjà en vogue lors du mandat précédent, les navettes public/privé– les fameux pantouflages –, elles, restent à la mode dans la Macronie avec de nombreux allers-retours entre cabinets, voire ministères et grandes entreprises. Un entre-soi et un mélange des genres propices aux conflits d’intérêts. «Un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu’il est mis en examen», avait déclaré le candidat Macron en 2017. Cinq ans plus tard, la promesse d’une République exemplaire est définitivement partie en fumée.
Une «nouvelle méthode» toujours verticale
Celui qui disait en 2017 «assumer la verticalité du pouvoir» ne s’est pas renié en 2022, bien qu’il ait vanté une «nouvelle méthode de gouvernance» appelée, selon lui, par la majorité relative obtenue aux législatives. Résultat: dix 49.3 pour passer en force le budget et le financement de la Sécu. Et le gouvernement ne lésine pas pour en renvoyer la balle aux oppositions. Aux yeux d’Élisabeth Borne, voter contre la régression sociale et pour l’augmentation des salaires, ce serait ainsi sortir de «l’arc républicain». Jamais à court de cynisme, la première ministre leur a même lancé:«Pourquoi avez-vous si peur du débat?» avant d’y mettre un terme avec son arme constitutionnelle favorite.
Pour donner le change et corps au «dialogue», la Macronie multiplie les «concertations» qui se suivent et se ressemblent, avec les citoyens, les professionnels et les syndicats. Ce sont le Conseil national de la refondation (CNR), les consultations pour la réforme de l’assurance-chômage, pour laquelle les syndicats ont eu la surprise de découvrir des mesures encore plus régressives à la veille de Noël (lire page 10), ou encore pour celle des retraites…
Des instances qui n’auront suscité l’enthousiasme que de quelques thuriféraires macronistes. Comme lors de la convention citoyenne pour le climat et la promesse trahie d’une application «sans filtre» de ses propositions, la méthode macroniste reste la même: le débat est ouvert…à condition de s’inscrire dans le périmètre préétabli par la majorité. Le reste est l’apanage des «extrêmes». L’exécutif, unique capitaine de son avion, continue de piloter seul.
Le sketch de la sobriété
Le candidat Emmanuel Macron avait promis:«Le quinquennat sera écologique ou ne sera pas.» Et si l’on se fie aux derniers mois, ce mandat relèvera, comme le précédent, plutôt du greenwashing. Le président de la République a pourtant assuré avoir mis «les bouchées doubles» contre le réchauffement climatique. La justice, elle, attend des preuves de cette action d’ici le 31 décembre, avant d’obliger (ou non) l’État à verser des astreintes.
Et qui dit écologie dit forcément sobriété. C’est l’enjeu prioritaire d’une époque percutée par la guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en découle en partie. En la matière, la Macronie s’est voulue exemplaire l’hiver venu: Élisabeth Borne ne quitte plus sa doudoune, les ministres – à commencer par Bruno Le Maire – ont enfilé des cols roulés, le député Gilles Le Gendre «ne se sert plus du sèche-linge»…
Voilà la planète sauvée, voudrait-on nous faire croire. Mais, fort heureusement, le gouvernement ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Le 6 octobre dernier, face au risque de coupures de courant, neuf ministres ont sonné la «mobilisation générale» lors de la présentation du plan sobriété. Quinze mesures pour «baisser de 10% (par rapport à 2019 – NDLR) notre consommation d’ici à 2024», selon les mots d’Élisabeth Borne. Résultat: un empilement de petits gestes qui traduisent l’absence de planification écologique.
Le semblant d’organisation n’a même pas empêché la cacophonie au sommet de l’État, avec plusieurs ministres agitant le spectre des coupures. Mais, pour Emmanuel Macron, la coupe est pleine lorsqu’un responsable d’Enedis dit à la télévision que les personnes sous assistance respiratoire ne seraient pas «prioritaires». «Le rôle du gouvernement, des ministres, des opérateurs, c’est de faire leur travail pour fournir de l’énergie, c’est tout, rabroue-t-il. Ce n’est pas de commencer à faire peur aux gens avec des scénarios absurdes et des choses comme celles que j’ai entendues.» Preuve que, même en matière de communication, épreuve pourtant reine en Macronie, rien n’a été planifié.
Jupiter sur orbite internationale
Le président de la République se régale avec le régalien. Le signe d’un quinquennat raccord avec l’esprit de la Ve République? La réorientation de l’hyperprésident vers la politique étrangère ne date certes pas de sa réélection. Avec la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron s’est rapidement mué en chef diplomatique, délaissant en partie la politique nationale. Mais le semi-échec de Renaissance aux législatives a accéléré le processus.
Le nouveau jeu parlementaire et la majorité relative lui laissent un champ bien moins libre que lors du premier quinquennat – il laisse donc à Élisabeth Borne les affaires courantes et rêve, croit savoir le Canard enchaîné, d’un prix Nobel de la paix. «Là où je suis le plus utile, c’est de mener un travail diplomatique. Et la diplomatie, c’est de parler avec des gens avec lesquels on n’est pas d’accord et d’essayer de réduire ces écarts, de faire œuvre utile», expliquait-il, en octobre, à France Inter, interrogé sur son maintien d’un canal diplomatique avec la Russie.
Algérie, Tunisie, Indonésie, Roumanie, Thaïlande, Albanie, États-Unis… en six mois, le président a brûlé du kérosène, avec une vingtaine de pays visités. En diplomate, mais aussi parfois en chef de guerre. Comme le 20 décembre où, faute de pouvoir parader avec la Coupe du monde aux côtés des Bleus, défaits au Qatar, il a enfilé l’uniforme de la marine pour s’offrir une séquence sur le porte-avions Charles de Gaulle, en mer Rouge.
Pour s’imprégner du général? Après tout, si l’on prend à la lettre la Constitution, le président doit en effet tenir le rôle d’arbitre et de garant des institutions, se tenir au-dessus de la mêlée partisane, et laisser au premier ministre la politique nationale. Emmanuel Macron n’en est pas tout à fait là. À plusieurs reprises, il a rappelé à tous qui avait la main. Comme sur les retraites. C’est bien de l’Élysée qu’est venue l’annonce du report de la présentation de la réforme. Jupiter est peut-être sur orbite internationale, mais son regard ne quitte pas Paris.
Premier bassin d’emploi d’Ile-de-France, avec 90 000 salariés répartis dans plus de 750 entreprises, l’Union locale CGT de la plateforme de l’aéroport de Roissy a du pain sur la planche. Pour aller à la rencontre des salariés, la structure locale CGT a décidé de se déployer une fois par mois dans les centaines de kilomètres de couloirs et parkings du site.
Au fond d’un parking, la nouvelle bourse du travail est plus accessible que l’ancienne même s’il n’y a pas de fléchage depuis la sortie de la navette qui relie les parkings aux terminaux de l’aéroport.
Le déploiement, ça s’organise.
Plus d’une dizaine de camarades de la CGT s’activent. Nicolas, secrétaire de l’UL fait le point avant que les équipes ne se déploient. C’est la seconde initiative décidée par la nouvelle direction de l’Union locale élue en début d’année.
« Nous allons installer une table à la sortie de la navette du terminal. Par équipe de deux ou trois, je vous propose de nous déployer sur la zone. Nous distribuerons le tract et proposerons une consultation sur les salaires. »
Il distribue les gilets rouges CGT pour identifier les militants et des paquets de cartes de visite de l’UL pour faire connaître l’adresse des nouveaux locaux.
Aller au contact des salariés.
14 militants s’étaient inscrits à l’initiative. Au total, ils sont une vingtaine sur le lieu de rendez-vous. Lors du dernier déploiement, en novembre, ils avaient ciblé les parkings pour toucher les salariés des plateformes logistiques.
Mais, en cette veille de départ en vacances, l’Union locale a choisi les couloirs de l’aéroport. Alors, pas facile de différencier les voyageurs des travailleurs dans le flot continu des allées et venues.
En fins connaisseurs des lieux et des habitudes, les équipes essayent de repérer les emplacements stratégiques devant les sorties réservées aux personnels.
« La CGT est bien implantée dans les grosses entreprises comme Air France, ADP, Transdev. Nous sommes aussi présents chez les loueurs de voitures ou dans la logistique, mais il y a beaucoup d’intérimaires, de turn-over et de la sous-traitance en cascade. C’est plus difficile pour implanter une activité syndicale pérenne. » constate le Premier secrétaire de l’Union locale.
Des initiatives encourageantes.
À la fin de la pause-déjeuner, certains militants rejoignent leur lieu de travail. Les autres se retrouvent à l’UL pour partager un repas et débriefer.
Sans attendre le dépouillement de la consultation, les camarades font remonter les discussions avec les salariés. Si la question salariale est présente, les conditions de travail et la précarité des contrats de travail ressortent également des échanges. Les militants font le lien avec le projet de réforme des retraites.
« C’est certain, le sujet de la retraite sera dans toutes les têtes. On se tient prêt. » Prévient un militant en attendant que soit fixée la date de la prochaine initiative.