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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

CENTRES DE SANTE

30 Novembre 2020, 14:55pm

Publié par PCF Villepinte

30.11.2020 Communiqué du PCF
Amendement après amendement, le gouvernement avec l’appui de sa majorité et de la droite républicaine, a décidé de porter de nouveaux coups aux centres de santé. Les centres de santé se différentient des maisons de santé libérales, notamment par leur ambition d’efficacité dans l’accès aux soins, par le Tiers payant intégral, le respect des tarifs de secteurs 1 sans dépassement d’honoraire, une médecine d’équipe coordonnée et pluri-professionnelle et par des personnels qui sont toutes et tous des salariés.
Avec la nouvelle législation les centres de santé peuvent désormais être créés par des organismes à but lucratifs et pour certains,  intégrer des médecins gardant un exercice libéral au sein de la structure. C’est inadmissible, c’est une remise en cause de la médecine sociale que les centres de santé pratiquent.

 

Lors des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021, le gouvernement a fait adopter un amendement visant à soumettre les centres de santé à une régulation "d’installation". Ainsi, sous prétexte de régulation territoriale dans des zones prétendument surdotées, des centres de santé ne pourront plus s’implanter ou développer leurs activités. A terme,  il est à craindre que lorsqu’un territoire sera bien doté de médecins libéraux en secteur 2, à dépassement d’honoraires, il ne sera pas autorisé à avoir un centre de santé accessible à tous.

Les parlementaires communistes à l’Assemblée nationale comme au Sénat, ont combattu cet amendement en vain : Droite et Gouvernement l’ont fait adopter. Pour lutter contre la désertification médicale, pour favoriser l’accès aux soins de toutes et tous, dans de bonnes conditions, on ne peut réguler de la même manière un mode d’exercice individuel et une structure pluridisciplinaire.

 

Le Parti Communiste Français appelle les Françaises et les Français, les organisations syndicales comme mutualistes, les associations d’usagers et en soutien aux plus précaires, à se mobiliser contre cette dérive et cette volonté de freiner le développement des centres de santé qui se créent avec succès dans tous les territoires à l’initiative notamment des collectivités.

 

Ensemble, défendons, et promouvons des centres de santé à vocation publique et une politique territoriale de santé.

 

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10 ans après les révélations de WikiLeaks : lanceurs d’alerte, la démocratie au combat

30 Novembre 2020, 08:20am

Publié par PCF Villepinte

L’Humanité Samedi 28 Novembre 2020

Vadim Kamenka

Il y a 10 ans, ils faisaient une entrée en scène fracassante en rendant publics une masse de données économiques et politiques inavouables. Malgré les services rendus, depuis la répression s’accroît sur les lanceurs d’alerte. Le secret des affaires et les violations des droits prospèrent.

Plus de 250000 câbles diplomatiques! Ce 28 novembre 2010, les radios, les chaînes de télévision ne cessent de répéter ce chiffre. WikiLeaks et son fondateur, Julian Assange, débarquent dans l’univers médiatique en piratant SIPRNet, le réseau privé du département d’État américain. L’Australien s’est associé à plusieurs journaux pour les diffuser au compte-gouttes afin de rendre compte des échanges de diplomates américains. Cette fuite massive nous permet de découvrir les manigances des ambassades au Moyen-Orient, les jeux oligarchiques en Afrique et brise le vernis autour de la politique étrangère de Barack Obama. La colère de Washington se comprend à travers la réaction de la secrétaire d’État Hillary Clinton, qui s’est insurgée contre «une attaque contre les intérêts diplomatiques américains» et «la communauté internationale»…

Des armes contre les abus de pouvoir

Ces divulgations marquent un tournant. Pour le journaliste Nicky Hager, qui avait révélé l’ampleur de l’espionnage américain à travers le réseau Échelon (1), «WikiLeaks a ancré dans lopinion publique lidée que faire fuiter sur la Toile des documents confidentiels constituait un moyen redoutable de contrer les excès et les abus du pouvoir (), d’ouvrir un espace à l’action démocratique». La possibilité de recueillir un certain nombre de données et de documents grâce aux nouvelles technologies favorise les révélations dans lintérêt général. Les lanceurs dalerte (lire le portrait de certains d'entre eux plus bas) s’imposent sur le devant de la scène: Chelsea Manning (documents militaires), Edward Snowden (système d’espionnage américain), Hervé Falciani (SwissLeaks), Antoine Deltour (LuxLeaks), l’anonyme John Doe (Panama Papers), Stéphanie Gibaud (affaire UBS), Irène Frachon (Mediator), Li Wenliang (Covid-19)…

Un courage qui peut coûter cher

Mais la contre-attaque s’organise rapidement. Larry Goldbetter, qui dirige le syndicat des auteurs et journalistes aux États-Unis, rappelle que «ladministration Obama-Biden a poursuivi plus de journalistes accusés davoir fait fuiter des informations sur la sécurité du pays que tous les autres présidents américains réunis». Les gouvernements, emmenés par les États-Unis, vont sortir un certain nombre de législations pour éviter que ce mouvement ne fasse tache d’huile, et pour que les censures perdurent. Les restrictions sont renforcées pour les fonctionnaires (devoir de réserve), les services de sécurité (police, militaires…) et le milieu des affaires (clause contractuelle). Le vote en 2016 d’une directive européenne renforçant le secret des affaires l’illustre, tout comme l’état d’urgence qui favorise les attaques aux droits, notamment syndicaux. Ces procédures d’intimidation se multiplient. Si le courage des lanceurs d’alerte est mis en avant, le prix de leur engagement est lourd, jusqu’à la prison. Des premiers pas ont été faits vers une meilleure protection, comme, en France, la création de la Maison des lanceurs d’alerte. Reste le combat pour une législation qui les défende réellement.

Lire aussi : Blandine Sillard : «Le droit oblige le lanceur dalerte à se jeter dans la gueule du loup»

(1) « Espionnage électronique, quinze ans d’inertie», le Monde diplomatique, septembre 2013.

 

LE PISTOLET TOUJOURS SUR LA TEMPE
Ils ont émergé pendant la crise. Révélant les violations de l'intérêt général dont ils étaient témoins, ces citoyens, pour beaucoup des salariés, se retrouvent aujourd'hui en exil, en prison, au chômage ou au placard.


Edward Snowden : "Ils ont hacké les libertés fondamentales"
Laura Pfeiffer : Les délits patronaux et la justice de classe
Rui Pinto : Foot offshore : un gros tir dans la lucarne européenne
Julian Assange : Crimes de guerre, secrets des traités de libre-échange
Antoine Deltour : Les petits arrangements du Grand-Duché
Stéphanie Gibaud : Le système d'évasion fiscale de la banque UBS

 

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Violences policières : lettre ouverte d’Anouk Grinberg au gouvernement

29 Novembre 2020, 07:25am

Publié par PCF Villepinte

l'Humanité   Dimanche 29 Novembre 2020

« La nuit, pendant qu’on dort, le gouvernement fait passer des lois qui nous retirent l’oxygène de nos pensées, de nos libertés. » Comme le rappelle la comédienne et écrivaine : « Nous avons besoin de vérité », pas d’impunité.

Messieurs du gouvernement, qui voudriez empêcher la vérité de circuler, on est des millions à avoir voté Macron, pas parce qu’on l’aimait, mais parce qu’il promettait de fabriquer, avec nous, une société un peu humaine. En tout cas plus humaine que le fascisme qui nous menaçait.

Et voilà qu’en quelques petites années au pouvoir, il se croit «Dieu le papa» et nous infantilise, nous divise, frappe les faibles, frappe les forts. Jour après jour, il creuse le lit dun fascisme débutant au prétexte de nous protéger les uns les autres et les uns des autres. La nuit, pendant quon dort, le gouvernement fait passer des lois qui nous retirent l’oxygène de nos pensées, de nos libertés.

Lire aussi : Des gilets jaunes à la loi sécurité globale : depuis 2017, Macron tout schuss sur la pente autoritaire

Voilà maintenant qu’il est interdit de filmer les policiers qui agissent en bêtes, en meute.

La violence a maintenant une solide coéquipière: limpunité, le droit d’enfreindre le droit.

Messieurs du gouvernement, qui voudriez empêcher la vérité de circuler, ce ne sont pas les messagers des mauvaises nouvelles qui font les mauvaises nouvelles, c’est vous, dans l’exercice du pouvoir.

Débrouillez-vous pour qu’il n’y ait plus d’horreurs à filmer. Les journalistes seraient heureux de filmer l’humanité. Nos yeux sont faits pour voir. On n’est pas vos enfants. Le monde n’est pas à vous, vous le servez. On veut savoir ce que vous lui faites. Nous avons besoin de vérité autant que de manger.

La vérité du monde, c’est dur, mais le mensonge ou le déni sont toujours pires.

On veut être conscient pour être humain, pour rester reliés les uns aux autres. Alexandre Benalla, s’il n’y avait pas eu de caméras pour filmer sa sauvagerie sous un casque de policier, il serait peut-être toujours là à déchaîner périodiquement sa violence sur les gens.

L’homme qui meurt étouffé sous le genou du policier, s’il n’y avait pas eu d’image, ce serait juste un méchant homme qui meurt dans le caniveau.

Avec les images, on a vu des policiers torturer tranquillement un innocent et torturer l’humanité entière à travers cet homme seul. Car oui, nous sommes reliés.

Retrouvez tous nos articles sur la proposition de loi relative à la sécurité globale.

Les policiers qui tabassent les exilés, les gens désespérés, les journalistes, agissent sous les ordres d’un ministre de l’Intérieur qui n’a plus aucune maîtrise de son intérieur, entièrement consumé par la folie du pouvoir. Et au-dessus de lui, dans le noir, Macron, le si jeune Macron, si séducteur il y a deux ans, lui confie ses instincts les plus bas et se dit «ce nest pas moi, cest lui».

Mais quelle merde le pouvoir, quel gâchis! Ça pourrait être si beau de faire un monde.

Voir aussi : Édition. Le fil d’Anouk pour sortir les fous du labyrinthe

 

 

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Contre le chômage et la pauvreté, pour l’emploi, la dignité et l’égalité républicaine –

28 Novembre 2020, 08:27am

Publié par PCF Villepinte

Semaine de mobilisation du 5 au 11 décembre

La crise sanitaire et les choix du gouvernement conduisent à une explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Le pouvoir doit entendre les alertes ! Celle des travailleurs et travailleuses, de leurs syndicats et celles des associations, des femmes, des jeunes, des habitants des quartiers populaires, des enseignants. Celle de tous les acteurs de la solidarité. Et celle de nombreux maires dans une lettre ouverte au Président de la République, le 14 novembre dernier.

La maladie et la faim font des ravages dans nos villes et nos quartiers populaires dans lesquels la surmortalité due à la Covid-19 est la plus forte, les ressources des familles baissent et les perspectives d’emploi sont quasi inexistantes. Sept millions de personnes sont privées d’emploi ou d’emploi stable ! Le chômage partiel entraîne la baisse de 16 % du revenu, voire plus. Huit millions de nos concitoyens ont recours à l’aide alimentaire ! 300 000 femmes et hommes sont sans domicile !

C’est une honte pour notre pays, la France, si riche, dans lequel les 500 plus grosses fortunes totalisent un patrimoine de 730 milliards d’euros, en augmentation par rapport à l’an passé, et dans lequel les multinationales prévoient de distribuer plus de 30 milliards de dividendes en 2020.

Pour nous, communistes, c’est inacceptable car il n’y a aucune fatalité à cette situation. Elle est le résultat des choix politiques capitalistes d’Emmanuel Macron et du gouvernement qui se poursuivent « quoi qu’il en coûte ».

Le choix de permettre aux actionnaires des grands groupes de licencier avec notre argent sans pouvoir d’intervention des travailleurs. Le choix de laisser les TPE et PME, les commerces faire faillite pendant que les GAFA se gavent. Le choix encore de refuser aux collectivités les ressources à la hauteur de leur mobilisation auprès de nos concitoyens. Le choix enfin d’une dérive autoritaire, au lieu de politiques sanitaires, sociales et économiques démocratiquement définies. Le choix de la répression et de la surveillance généralisée, au lieu du développement des capacités humaines.

Ce n’est pas au peuple, aux travailleurs, de payer la crise !

Le PCF exige un plan d’urgence contre le chômage et la pauvreté, pour l’emploi, la dignité et l’égalité républicaine autour de 6 exigences :

  • Augmenter les allocations, mettre en place le RSA pour les moins de 25 ans, augmenter les minima sociaux, salaires et retraites pour une vie digne pour toutes et tous et réaliser l’égalité professionnelle femmes-hommes, abroger la réforme du système d’indemnisation du chômage.
  • Interdire les expulsions locatives et les coupures d’eau, de gaz ou d’électricité. Relever les APL, créer un fonds d’aide au paiement des loyers pour les ménages en situation d’impayés et relancer la construction de logements sociaux.
  • Engager un plan de soutien aux collectivités locales, en restituant immédiatement les compensations qui leur sont dues, aux associations et à l’économie sociale et solidaire, permettant notamment la création d’emplois solidaires dans les quartiers populaires.
  • Interdire les licenciements des grands groupes bénéficiant de fonds publics et taxer fortement les GAFA.
  • Embaucher massivement à l’hôpital, dans les Ehpad, à l’école et dans l’ensemble des services publics, notamment par des pré-recrutements de jeunes, payés durant leur formation.
  • Créer un fonds de sécurisation de l’emploi, de la formation et pour la transition écologique, avec des déclinaisons régionales, une gestion démocratique partant des besoins exprimés au plus près des territoires, pour agir sur les décisions des grandes entreprises et des banques et faire contribuer le capital et les profits.

Fort de ces exigences, nous décidons la tenue du 5 au 11 décembre d’une semaine de mobilisation nationale des communistes.

Nous appelons toutes les organisations du PCF à participer aux mobilisations du 5 décembre à l’appel des syndicats dont nous soutenons les revendications, à commencer par l’abandon définitif des réformes de l’Assurance chômage et des retraites ; à faire vivre les propositions de l’appel des maires ; à organiser la solidarité concrète par des collectes de produits alimentaires et de jouets pour les enfants à l’approche de Noël, en lien avec les associations ; à rencontrer les organisations syndicales pour résister aux plans de licenciements et fermetures de sites, définir les besoins d’emploi et de formation dans le privé et les services publics ; à interpeller les préfets et les collectivités locales, le patronat, les banques et les assurances sur l’utilisation de l’argent.

Ensemble, nous pouvons prendre le pouvoir sur l’économie et sur la création de richesses.

Ne tombons pas dans le piège des divisions que le patronat, la droite, l’extrême droite et les intégristes, le gouvernement veulent creuser entre nous. Notre seul adversaire, c’est le capital qui exploite les hommes et les femmes et épuise la planète.

Le temps est venu d’en finir avec l’insécurité qui pèse sur chacune et chacun.

Résistons. Innovons en créant un système qui vise la sécurité d’emploi, de formation et de revenu de toutes et tous, une nouvelle liberté et une nouvelle maîtrise des temps de vie.

Construisons la France en commun.

Parti communiste français, 23 novembre 2020.

 

 

 

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Pactoles

28 Novembre 2020, 08:26am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 25/11/2020 par PCF

Pactoles

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Les informations qui filtrent sur les arrangements entre les labos et les États sur le futur vaccin sont maigres. Les profits s’annoncent énormes mais les contrats sont opaques. Ce que l’on sait : ce sont les fonds publics qui financent largement, en Europe, aux États-Unis, cette recherche ; d’ores et déjà les dirigeants des labos empochent des pactoles (mais attention : cela n’a strictement rien à voir avec un délit d’initié). C’est le secret le plus absolu sur le prix des futurs vaccins mais on parle de « marché du siècle » pour les labos. Cerise sur la gâteau : l’affaire est sans risque pour eux car, en cas de procès pour effets secondaires graves, c’est l’Europe qui paiera les indemnités aux patients. Pas belle la vie ? Bref, comme le dit l’ONG Action santé mondiale, « ce vaccin devrait être classé bien public de l’humanité ». Au fait, le 9 décembre prochain, doit être discutée au Sénat la proposition de loi communiste portant création d’un pôle public du médicament.

Gérard Streiff

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Engels et la question religieuse... 

27 Novembre 2020, 10:00am

Publié par PCF Villepinte

THEISME

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Communisme. 

Puisque nous croyons à l’habitation historique, le besoin impérieux de puiser à la source forme toujours le vestibule de la chambre aux espoirs politiques brûlants. Ainsi, au hasard des relectures sommaires de quelques textes de Friedrich Engels, revint à la mémoire du bloc-noteur un article de 1843 sur les «Progrès de la réforme sociale sur le continent», dans lequel le jeune homme – il a tout juste 20 ans – voyait déjà le communisme comme «une conclusion nécessaire que l’on est bien obligé de tirer à partir des conditions générales de la civilisation moderne». 

Une sorte de communisme «logique», en somme. Rappelons que pour le jeune Marx, en revanche, ce communisme n’était encore qu’«une abstraction dogmatique», «une manifestation originale du principe de l’humanisme». Avant 1848 et la publication du Manifeste, ce communisme que l’on pourrait qualifier de «spectral», sans programme précis, hantait donc l’air du temps «sous les formes “mal dégrossies” de sectes égalitaires ou de rêveries icariennes», comme l’écrivait le regretté Daniel Bensaïd.

Déjà, le dépassement de l’athéisme abstrait impliquait pourtant un nouveau matérialisme social qui n’était autre que le communisme. Pour le dire autrement, ce communisme, qui fut d’abord un état d’esprit ou un «communisme philosophique», trouvait sa forme politique de l’émancipation. Vous connaissez la citation: «De même que l’athéisme, en tant que négation de Dieu, est le développement de l’humanisme théorique, de même le communisme, en tant que négation de la propriété privée, est la revendication de la vie humaine véritable.»

Opium.

 Nous y voilà. Loin de tout anticléricalisme vulgaire, ce communisme était «le développement d’un humanisme pratique», pour lequel il ne s’agissait plus seulement de combattre l’aliénation religieuse, mais l’aliénation et la misère sociales réelles d’où naît le «besoin» de religion. Tout le monde a déjà lu au moins une fois dans sa vie ces célèbres phrases de Marx: «La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, l’esprit d’un état de choses où il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple.» 

Et si la postérité n’a retenu que la dernière formule, «la religion est l’opium du peuple» (des mots pourtant prononcés avant lui par Moses Hess), le raccourci fut aisé de transformer cette pensée en mot d’ordre faisant de l’athéisme une religion d’État, «le dernier degré du théisme». Tout en rejetant la religion, Marx ne prend pas moins en compte son double caractère: ne nourrit-elle pas la détresse qu’elle exprime, et ses contradictions, précisément par les illusions multiples qu’elle diffuse? La religion ne serait-elle que le produit et le reflet déformé des conditions sociales de la vie des hommes?

 

Illusion.

 Qu’en pense Engels? Tout en restant matérialiste, athée et adversaire irréconciliable de la religion, il comprend, comme Marx, la dualité de nature de ce phénomène religieux: son rôle dans la légitimation de l’ordre établi (aussi bien que les circonstances sociales s’y prêtant) et son rôle critique, contestataire et même révolutionnaire. C’est évidemment ce dernier aspect qui se trouve au centre de la plupart de ses études concrètes. Engels s’est en effet longuement penché sur le christianisme primitif, religion des pauvres, exclus, damnés, persécutés et opprimés.

Esclaves, affranchis privés de leurs droits et petits paysans accablés de dettes: tels étaient les premiers chrétiens. Originaires des derniers rangs de la société. Engels va même jusqu’à établir un parallèle entre ce christianisme primitif et le communisme des premiers temps. Les chrétiens primitifs repoussaient la délivrance à l’au-delà; le communisme, lui, la place dans ce monde.

Le but de la méthode? Si la réalité de la religion réside en dehors de la religion, dans le monde social, alors c’est la critique de ce monde qui supprimera l’illusion religieuse…

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 27 novembre 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

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Sécurité globale / Marche des libertés : Le préfet Lallement doit lever l'interdiction partielle et garantir le droit à manifester (PCF)

27 Novembre 2020, 09:54am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 26/11/2020 par PCF

La proposition de loi sur la "sécurité globale" suscite une opposition de plus en plus large, en France, en Europe et dans le monde.

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Des dizaines de milliers de personnes ont déjà manifesté avec nous contre ce projet dans tout le pays ces derniers jours, en particulier mardi 17 et samedi 21 novembre. Avant-hier à l'Assemblée nationale, si le texte a été adopté en première lecture, cette adoption a vu l'opposition de 104 parlementaires qui ont voté contre, dont l'ensemble des députés communistes du groupe GDR.

La Défenseure des droits, autorité indépendante, a souligné dans son avis du 5 novembre que cette loi contient d'immenses risques d'atteintes au droit au respect de la vie privée, d'obstacles au contrôle des forces de sécurité, de non-respect du principe de légalité des délits et des peines et d'atteintes aux libertés d'information et de communication, d'atteintes aux principes constitutionnels d'égalité devant la loi, de nécessité des peines, de proportionnalité et d'individualisation des peines.

En particulier, si l'article 24 était en application, combien de cas de violences policières auraient été passés sous silence ? Le refus du gouvernement de se mobiliser contre les violences d'une minorité d'agents porte atteinte à l'ensemble des forces de l'ordre. Hier soir encore, un producteur de musique s'est fait littéralement tabasser par trois policiers. Pendant de longues minutes, il a subit coups et insultes racistes. Un tel acharnement est indigne d'une police républicaine.

Trois rapporteurs spéciaux de l'Onu ont clairement indiqué, dans leur rapport du 12 novembre, craindre que « l'adoption et l'application de cette proposition de loi puissent entraîner des atteintes importantes aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales ».

Aussi, de nombreux syndicats et associations ont appelé à manifester une nouvelle fois à Paris et partout en France, ce samedi.

Dans ce contexte, l'interdiction partielle de la Marche des Libertés prévue à Paris est scandaleuse.

Alors que les organisateurs ont appelé les participant.e.s à respecter les gestes barrières, la distanciation physique et le port obligatoire du masque, cette interdiction prend prétexte de la situation sanitaire et du risque terroriste pour porter une nouvelle atteinte au droit constitutionnel de manifester, garanti par l'article 10 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen.

Pour le PCF, cette décision du préfet de Police de Paris participe d'une surenchère autoritaire inacceptable. Le préfet Lallement doit lever l'interdiction partielle et garantir, comme sa fonction lui en fait devoir, le droit de manifester.

La doctrine du maintien de l'ordre doit en outre être profondément révisée pour mettre un terme à des pratiques qui, loin de garantir l'ordre public, participent d'une stratégie de la tension qui encourage les violences, met en danger la sécurité des manifestant.e.s, et creuse le fossé entre les citoyen.ne.s et la Police.

 

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Il n'y a pas besoin de jouer au Cluedo pour savoir qui est le responsable de ces crimes industriels

26 Novembre 2020, 11:17am

Publié par PCF Villepinte

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SECURITE SOCIALE APPEL DE ST-ETIENNE

25 Novembre 2020, 15:36pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

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Covid-19 / Macron : Face à une gestion inefficace, autoritaire et sécuritaire de la crise, imposons d'autres choix !

25 Novembre 2020, 10:27am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 24/11/2020 par PCF

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Après le fiasco des masques, des tests, du manque de moyens pour nos hôpitaux, la politique du pouvoir lors de ce deuxième confinement éprouve très durement notre pays.

Surmortalité dans les quartiers populaires, soignant.e.s épuisés, enseignant.e.s méprisés, vague de pauvreté et de misère, détresse psychologique, violences faites aux femmes et aux enfants en augmentation, commerces en faillite pendant qu'Amazon et autres GAFAM se gavent, collectivités privées de ressources et associations abandonnées, plans de licenciements par de grands groupes bénéficiant d'aides publiques : voilà la réalité de la politique Macron-Castex !

Les annonces du Président ce soir ne sont pas à la hauteur de la crise que vit notre pays. Si l'allègement progressif du confinement était attendu, l'annonce d'un calendrier ne définit pas une politique sanitaire efficace.

 Ces annonces ne permettront pas de faire reculer durablement l'épidémie et de répondre aux exigences de protection, de liberté et d'égalité des français.e.s. Le Président de la République s'obstine à imposer une gestion inefficace, autoritaire et sécuritaire de la crise !

 Le Parti communiste français exige que le Conseil de défense soit remplacé par un Comité d'urgence nationale, prenant appui sur des structures similaires dans les territoires, pour une démocratie sanitaire impliquant tous les acteurs. Le PCF appelle à relever deux défis majeurs :

  • Le défi d'une stratégie sanitaire efficace pour faire reculer durablement l'épidémie, d'une maîtrise publique du vaccin et la garantie de sa gratuité.
  • Le défi de la lutte contre le chômage et la pauvreté, par l'emploi et la formation, le soutien à l'école et à la culture, pour une vie digne et l'émancipation de chacun.e.

Cela implique de mettre en œuvre d'autres choix. C'est une urgence pour des millions de français.e.s, notamment pour les jeunes de notre pays, abandonnés par ce pouvoir alors qu'ils sont l'avenir de la France.

 Agir et rassembler pour d'autres choix politiques, c'est le sens de l'engagement du PCF dans l'initiative citoyenne européenne qui sera lancée le 30 novembre prochain pour faire passer la santé publique avant les profits privés et garantir que les vaccins et traitements anti-pandémiques deviennent un bien public mondial, librement accessible à tous. C'est aussi le sens des propositions portées par le PCF et qui seront diffusées lors de la semaine nationale d'action « contre le chômage et la pauvreté, pour l'emploi, la dignité et l'égalité républicaine » que nous organisons du 5 au 11 décembre.

 

 

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