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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Construction, rénovation, qualité de l'habitat : comment le logement doit se transforme

28 Février 2023, 15:49pm

Publié par PCF Villepinte

Comment relancer la construction de logements pour tous ?

Le secteur du logement entre dans la tourmente, voire en crise. Depuis un an, les prix ont augmenté de 4,6 % dans l’ancien et de 4,7 % dans le neuf, alors que le volume des transactions a baissé de 10,5 % sur la même période. Sur fond de renchérissement des taux bancaires, le nombre de prêts immobiliers signés s’est effondré : -35 %. Les promoteurs voient leurs programmes vaciller face à des coûts de construction qui ont pris 30% en deux ans. L’accession sociale ne se porte guère mieux. Alors que près de 2,2 millions de personnes sont en attente d'une place en HLM, la production stagne, voire chute. 94 000 agréments ont été comptabilisés en 2021, loin de l'objectif gouvernemental fixé à 120 000. Réticences de certains élus locaux, hausse des coûts de la construction, crainte de certains organismes HLM à investir alors que leurs finances ont été mises à mal... Les raisons de ce bilan sont multiples.

Le défi brûlant de la rénovation

À l’heure du défi climatique, l’enjeu de la rénovation des bâtiments est devenu crucial. Le secteur représente 40 % de l’énergie consommée en France et 20 % des émissions de gaz à effet de serre, mais compte également 5,2 millions de passoires thermiques et 12 millions de personnes en précarité énergétique. En quoi la rénovation est-elle une réponse pertinente au défi climatique et social ? Quelles sont ses limites aujourd’hui ? Quels moyens efficaces pour la développer ?  

Comment construire un habitat de qualité ?


 Face aux évolutions de nos sociétés, le logement change de nature. Que ce soit par le développement du télétravail au cours de notre vie active, par volonté de cohabiter pour briser les solitudes ou pour échapper à l’Ehpad, nos manières d’habiter ne cessent d’évoluer. Vers quel modèle d’habitat allons-nous aujourd’hui ? Comment trouver encore du foncier et jusqu’où ? Comment construire en favorisant la mixité sociale ?

 

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Palestine :

28 Février 2023, 15:47pm

Publié par PCF Villepinte

 La colonisation tue à Huwara

Suite à l’attaque meurtrière contre deux colons, engagés dans l’armée israélienne en Cisjordanie, des extrémistes juifs ont, dans la nuit de dimanche à lundi, lancé une expédition punitive nommée « le prix à payer » dans le village palestinien d’Huwara avec barres de fer et armes à feu.

L’armée israélienne a laissé faire, bilan : 1 mort, des centaines de blessés, une quarantaine de voitures brûlées, 75 maisons complètement ou partiellement détruites, des arbres arrachés, les secours palestiniens attaqués et empêchés de porter secours à la population attaquée, et la région bouclée par l’armée israélienne.

La gauche israélienne n’a pas hésité à qualifier de « pogrom » les événements de cette nuit.

Mais malheureusement comment s’étonner d’une telle libération de la haine quand, dans les meetings d’au moins deux ministres au pouvoir du nouveau gouvernement Netanyahou, on a pu entendre scander : « mort aux Arabes ! »

Si l’armée israélienne n’est pas en mesure de contrôler les franges les plus extrémistes de sa population, il est urgent que la communauté internationale envoie une force de protection pour le peuple palestinien et que les sanctions que le PCF, comme d’autres, réclament depuis des années, soient enfin mises en œuvre :

• Interdiction des produits de colonies israéliennes.

• Suspension des accords d’associations UE/Israël.

• Suspension des accords bilatéraux militaires et sécuritaires entre la France et Israël.

• Désinvestissements des entreprises françaises dans les territoires occupés.

Il est grand temps qu’Emmanuel Macron reconnaisse l’État de Palestine conformément aux résolutions de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Il faut que la France soit à l’initiative d’une initiative pour une paix juste et durable où seront réglées les questions des frontières, des prisonniers et du droit au retour, et que les Palestiniens aient droit comme tout peuple à leur autodétermination.

Mathilde Caroly
responsable du collectif Palestine du PCF

 

 

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Culture

27 Février 2023, 09:12am

Publié par PCF Villepinte

La salle du bar-tabac de la rue des Martyrs pleure François Hadji-Lazaro

François Hadji-Lazaro est mort. Le fondateur des Garçons bouchers et de Pigalle, leader incontestable du punk rock alternatif en France, a cassé sa pipe à 66 ans. Et merde…

L'Humanité Lundi 27 février 2023

Marie-José Sirach

 

On ne reverra plus sa silhouette, ronde, imposante, impressionnante. Sa gueule de tendre voyou au cœur d’or. On ne le verra plus tourner la manivelle de sa vielle à roue, tirer le soufflet de son accordéon. On ne le croisera plus au bistrot devant un verre de rouge, habillé, été comme hiver, de ses éternelles bretelles aux dessins improbables. Le gros, comme le surnommaient ses potes, s’en est allé. François Hadji-Lazaro est mort. Et merde…

Musicien, multi-instrumentiste, auteur, compositeur, acteur, producteur, François Hadji-Lazaro a bouleversé le paysage musical de l’industrie du rock «made in France» au mitan des années 1980. Lorsquil fonde le label indépendant Boucherie productions, Hadji-Lazaro va jouer un rôle inestimable dans l’éclosion de la musique punk.

Sur scène, c'est souvent le foutoir

À la tête de Boucherie, installée d’abord rue du Plateau dans le 19e arrondissement de la capitale avant de migrer rue des Cascades, dans le 20e, il va produire autant de groupes que de genres musicaux qui vont du rock indus (les Tétines noires) au folk-trash (Pigalle) en passant par 50 nuances de punk. Los Carayos, Parabellum, le premier album de la Mano Negra, les Happy Drivers, les Elles, Clarika, Wally, Hoax, Near Death Experience, Trio Patrick Bouffard… Impossible de tous les nommer. Tous ces groupes gravitent autour de François.

Quand il troque sa casquette de producteur, c’est pour celle de musicien. François joue dans ses deux formations, les Garçons bouchers et Pigalle. Ses deux groupes phares de la scène alternative, un savant mélange de punk, d’oi!, de ska, de musette et de chanson réaliste (tendance Fréhel).

Sur scène, c’est souvent le foutoir. Hadji-Lazaro passe son temps à repousser tous ceux qui montent sur scène pour se jeter dans la foule. Autour de lui, les musiciens font ce qu’ils peuvent. Il y a Blitz, Blank (Neige), Riton, Toto, Boubouche, Steff et l’incontournable Pierrot Sapu.

Ensemble, ils s’amusent de tout, sont dans l’outrance joyeuse et l’irrévérence la plus décomplexée. Les paroles sont enragées autant que poétiques, engagées autant qu’entraînantes. Même si c’est la parodie de la Lambada («on naime pas ça, nous on préfère la java») qui les rendra populaires jusque dans les fêtes de mariage.

Le cœur à gauche, bien ancré à gauche. Et pas que pour la frime

Avec Pigalle, Hadji-Lazaro introduit des instruments folk et se rapproche de la chanson. C’est dans l’album Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant que l’on découvre Dans la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs (1990). Une chanson qui s’inscrit dans la plus pure tradition de la chanson réaliste, une poésie noire qui raconte la vie de la marge et du Paris interlope. Paris, alors, accueille des nuits clandestines. La gentrification n’est pas encore à l’œuvre et le populo y a encore droit de cité.

Dans des lieux insolites, on assiste à des concerts dans des arrière-salles de café malfamées. On ne connaît pas tous les groupes mais là n’est pas la question. On y boit de la bière jusqu’à plus soif et on y pogote jusqu’à en avoir le tournis. On se bastonne contre ces fachos de skinheads. On traîne tard dans la nuit jusqu’au premier métro et croise «ceux qui se lèvent tôt le matin». Et la silhouette de François n’est jamais loin.

Le modèle alternatif de Boucherie déplaît du côté des majors de l’industrie du disque qui tentent, par tous les moyens, de nuire à cette tentative musicale anticapitaliste. François Hadji-Lazaro va se battre pendant quinze ans contre les requins de l’industrie et finira par déposer le bilan en 2001. Un chapitre est clos. Hadji-Lazaro en ouvre un autre. Sans renoncer à ses idées, ses idéaux, le cœur à gauche, bien ancré à gauche. Et pas que pour la frime.

En 1992 paraît un album incroyable, formidable par son audace et son pied de nez à tous les a priori du monde: Ma Grand-mère est une rockeuse.

Il y invite tous les groupes punks de la maison mais aussi les Wampas ou Étienne Daho à reprendre des chansons de Piaf et Fréhel. En 1996, il produit Petite oreille… deviendra grande, un album pour bébés punks que les mômes écoutent en boucle. L’écurie de Boucherie est dans la place, mais aussi Rodolphe Burger, Charlélie Couture et même Alan Stivell. Tous écrivent, à leur manière, sans se trahir, des chansons pour les marmots que les parents reprennent en chœur. Évidemment...

A la Fête de l’Huma. François et sa bande y étaient toujours les bienvenus. Au soleil ou sous la pluie, avec ou sans boue, la présence de l’un de ses groupes était un moment festif et revendicatif, inoubliable.

Pour Stéphane Gotkovsky, saxophoniste des GB, «François était un boulimique de la vie. Un créatif. Quelquun de raffiné aussi. Jadmirais sa capacité à jouer de tous ces instruments, à écrire des chansons incroyables, touchantes, qui tapaient juste. Dans la salle du bar-tabac fait désormais partie du patrimoine de la chanson française». Allez, salut à toi François…

 

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Retraites :

27 Février 2023, 09:01am

Publié par PCF Villepinte

 Pour les patrons du CAC 40,

des régimes très spéciaux

Ils ne s’en vantent pas, mais les grands patrons du CAC 40 n’ont guère à se soucier d’âge de départ ou de décote pour leur retraite… Ils peuvent toujours compter sur des pensions supplémentaires abondées grâce aux richesses produites par les salariés de leur groupe.

L’Humanité février 2023

Thomas Lemahieu

Retraite chapeau.

L’expression est maudite, tant elle a charrié de scandales durant les deux dernières décennies. Et quand quelques-unes des multinationales françaises l’utilisent encore dans leur documentation officielle et financière, c’est pour arguer qu’elles ont renoncé à en verser à leurs plus hauts dirigeants.

Notamment depuis que la loi Pacte – ce texte qui a, en 2019, voulu donner un coup d’accélération à la retraite par capitalisation à la veille de la précédente contre-réforme des retraites – a prétendu mettre de l’ordre dans ces avantages acquis par le grand patronat…

D’après le haut comité du gouvernement d’entreprise qui se présente comme le «gardien du code Afep-Medef» – un code, non contraignant, de bonne conduite en matière de rémunération pour les grands groupes –, il ne resterait que 15 entreprises du CAC 40 avec un régime de «retraite supplémentaire à prestations définies» – le nom officiel du régime des retraites chapeaux – en faveur de leurs

Las! L’Humanité a passé en revue les documents d’enregistrement universel de tous les grands groupes du CAC 40. Et derrière l’affichage ou, plutôt, le camouflage, la pratique des retraites chapeaux se poursuit dans les faits. Avec l’envol des dividendes, comme des rémunérations – d’après le cabinet Proxinvest, les grands patrons ont vu leurs revenus bondir de 52 % l’année dernière –, les cadors de nos très grandes entreprises continuent de planer dans la stratosphère…

Un cocktail d’actions gratuites

Certes, effectivement, quelques mastodontes du CAC 40 ne prévoient aucune disposition de l’ordre d’une retraite garantie, mais à une exception près – EDF où la rémunération du PDG est, par ailleurs, plafonnée à 450 000 euros par an –, tous octroient, dans ce cas, des compensations plutôt généreuses.

Les multinationales utilisent également un mécanisme extrêmement avantageux pour leurs grands patrons: une fois fermés officiellement leurs régimes à prestations garanties, elles abondent de super-comptes épargne-retraite, tout en couvrant par avance, en puisant dans les caisses des sociétés, tous les frais qui pourraient rester à la charge de leurs dirigeants.

De purs régimes de retraites chapeaux

Sous de nouvelles dénominations, les grands groupes remettent aussi en place, ces dernières années, de purs régimes de retraites chapeaux qui atteignent, voire dépassent, les rendements des mécanismes précédents.

Au palmarès, deux grands patrons se distinguent. Après avoir quitté ses fonctions de directeur général d’Air liquide, au terme de quarante et un ans de travail, Benoît Potier touche, depuis juin 2022, une retraite supplémentaire de 660 000 euros et une rémunération de 800 000 euros comme président du conseil d’administration.

Ex-patron de Saint-Gobain, Pierre-André de Chalendar qui, début janvier, a pris la tête d’un think tank patronal, l’Institut de l’entreprise, touche une retraite supplémentaire de 386 000 euros, calculée sur la base de trente-huit années de carrière… Et il peut lui aussi y ajouter une rémunération de 450 000 euros comme président du conseil d’administration de Saint-Gobain.

Avec leur surrégime spécial de retraite sous des formes multiples mais aux résultats identiques, les patrons gardent l’assurance de couler de vieux jours heureux. Une garantie qui n’est pas donnée à tout le monde, les millions de manifestants dans les rues peuvent en témoigner…

 

 

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REPUBLIQUE ?

25 Février 2023, 07:49am

Publié par PCF Villepinte

Constituante(s)

L'Humanité Vendredi 24 février 2023

Jean-Emmanuel Ducoin

Institutions

 «Penser sans peur», disait Descartes ; «vivre pour la vérité», ajoutait Spinoza. Tout républicain digne de ce nom, qui tient à l’universel de sa patrie en agissant ici et partout à l’échelle du monde, doit désormais se poser une question simple mais lourde de signification: la V e République a-t-elle vécu?

Parvenu à ce point de crise démocratique et institutionnelle, regardons la vérité en face. Le régime du monarque-élu se trouve totalement à bout de souffle et, depuis l’arrivée de Mac Macron I et II, du haut de sa verticalité jupitérienne poussée jusqu’à la caricature, le sentiment de fracture entre le chef de l’État et les citoyens a connu une aggravation si inquiétante que tout retour en arrière paraît impossible.

Autant le dire, la défiance croissante n’atteint plus seulement l’Élu des urnes, quelles que soient les circonstances du suffrage, mais bel et bien «la» politique en général donc, en quelque sorte, tous les élus eux-mêmes, percutant de plein fouet cette sacro-sainte «représentation» qui leur est légitimement conférée.

Ne soyons pas naïfs, Mac Macron en personne y réfléchit. Raison pour laquelle, si lon en croit les dernières consultations au Palais, il songerait sérieusement cette fois à une «réforme des institutions», comme lassurent certains conseillers. Un chantier lancé à bas bruit. Mais pas moins explosif que celui des retraites

Constitution

 Aussi incroyable que cela puisse paraître eu égard au climat social et politique (sans parler de l’affaiblissement de la majorité au Parlement), Mac Macron voudrait en effet montrer qu’il n’a pas renoncé à un projet censé «redonner de la souveraineté populaire» (sic), idée qui figurait dans son programme.

Après avoir consulté Nicoléon et Normal Ier il y a quelques semaines , le prince-président réfléchirait au retour du septennat, au calendrier électoral, à la proportionnelle, voire à un nouveau redécoupage des super-régions. Mi-janvier, lors d’un dîner avec des éditocrates triés sur le volet, Mac Macron avait précisé sa pensée en ces termes: «Il faut se donner pour ambition de faire quelque chose de grand, sinon je ne suis pas pour le faire.» Dilemme.

Si le chantier ne saurait se résumer à un simple toilettage de la Constitution, comment le concevoir alors que le pays est sens dessus dessous et que les conditions à réunir pour une modification de la Constitution (qui doit être approuvée par les deux Chambres en vote identique, puis à la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés par l’ensemble du Parlement réuni en Congrès) semblent inatteignables. Sauf par référendum. Solution improbable, évidemment, puisque l’auteur de la question deviendrait la cible – et sans doute la victime – de toutes les attaques.

Crise 

Mac Macron s’apprêterait donc à assumer un big-bang institutionnel? Attention aux mots, soyons sérieux. Il sagirait au mieux dun «accommodement». Car, de toute évidence, la Constitution, lorganisation des pouvoirs publics, la démocratie et donc la République ne correspondent plus aux attentes ni aux exigences de solidarité, de justice et à l’aspiration croissante à un nouveau mode de développement.

Nous voici parvenus à un point de non-retour dangereux pour les équilibres fondamentaux de la nation. Nous sommes au bout d’un cycle, celui d’une démocratie représentative pensée à la fin du XVIII e siècle, qui ne reconnaît au citoyen que la compétence d’élire des représentants qui vont vouloir pour lui. Un autre cycle s’ouvre et il ne réclame pas de demi-mesure: il a pour principe la compétence normative des citoyens, à savoir leur capacité dintervenir personnellement dans la fabrication des lois et politiques publiques.

À l’approche de son soixante-cinquième anniversaire, le régime fondé par le général de Gaulle est en voie de battre le record de longévité détenu jusqu’à présent, dans l’histoire constitutionnelle française, par la III e République (1870-1940). Un réajustement juridique, auréolé de la caution des experts et soumis à une représentation nationale contestée, serait insuffisant pour rénover la Ve République.

Seule une (r)évolution citoyenne pourrait permettre le vrai big-bang salutaire, par l’élaboration d’une Constituante, pleine et entière. Tout autre chemin nous conduit au chaos. 

 

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Féminisme / 8 mars / retraites

25 Février 2023, 07:43am

Publié par PCF Villepinte

Tous les Jours, à partir de 15 h 40,

les femmes ne sont plus payées !

Le langage est politique. Ce qui n’est pas nommé n’existe pas. C’est pourquoi, si nous voulons que 51 % des Français, qui sont des Françaises, continuent de s’engager, toujours plus, dans le mouvement contre la réforme d’Emmanuel Macron des retraites, il faut les nommer et partir de leurs réalités, et ainsi les inclure dans la lutte.

Les femmes touchent une retraite inférieure de 40 % à celles des hommes. Quand on parle de « retraités pauvres », il faut écrire en réalité et parler de retraitéEs, au féminin. De même, lorsqu’on parle des aidants, dont 80 % sont des aidantEs, lorsqu’on parle des familles monoparentales en précarité, 86 % sont des femmes seules avec enfants…     

En France il existe depuis 1972 de multiples lois pour l’égalité salariale et professionnelle qui ne sont pas appliquées. C’est un véritable scandale d’État, car ses lois sont non contraignantes. Dans un système d’inégalité systémique, seules des réformes contraignantes peuvent permettre de lutter contre le système patriarcal.

En France, dans leur vie professionnelle, les femmes subissent de nombreuses contraintes au travail, qui ne permettent pas de construire une carrière dans de bonnes conditions. Cela prive le monde du travail d’inventivité, de créativité, et de forces considérables car les femmes réussissent pourtant plus leurs études que les hommes. Selon l’Insee, le revenu des femmes reste inférieur en moyenne de 22 % à celui des hommes.

Derrière la bataille pour les retraites, tout le monde voit bien qu’il s’agit d’un choix idéologique de société, majeur pour l’ensemble des salariéEs, pour la société. 

Il est évident que la réforme des retraites de E. Macron est un recul pour les droits des femmes. Mme E. Borne annonce « la fin de la décote à 67 ans, quel que soit le nombre de cotisations, bénéficie aux femmes ». Elle dit que le minimum retraite annoncé à 1 200 euros ne va concerner que les salarié·e·s ayant cotisé tous les trimestres. Autant dire que pour les femmes c’est un pur scénario de science-fiction !

Pour survivre les femmes seront incitées à travailler jusqu’à 67 ans pour avoir accès à une pension à taux plein ; alors qu’en moyenne l’espérance de vie en bonne santé des femmes est de 64 ans. C’est un enjeu de classe, car cet âge en bonne santé est évidemment moindre pour les femmes dans les métiers avec beaucoup de pénibilité qui ne sont pas reconnus : les métiers d’aides à la personne, les crèches, les ménages et d’autres à horaires décalés… La double peine serait organisée contre elles car elles ne peuvent pas cotiser tous leurs trimestres !

Des solutions existent : égalité salariale, égalité professionnelle, mixité des métiers, reconnaissance de la pénibilité pour les métiers féminisés…

Il y a un énorme travail à mener, pour un contre-projet, avec les premièrEs concernéEs (1 300 000 personnes) et les organisations de travailleuses, pour porter la proposition que Fabien Roussel a faite pendant l’élection présidentielle, de création d’une nouvelle fonction publique, la fonction publique du lien : assistantes sociales, aides à domicile, assistantes maternelles, aides aux enfants handicapé·e·s, femmes de ménage.

Ces emplois sont appelés à se développer. Nous avons porté pendant les élections l’idée d’embaucher 100 000 aides à domicile, 90 000 AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), des assistantes maternelles, dans toutes ces professions où nous voulons remettre de l’humain, des relations humaines. La gauche, nous, devons à mon sens apporter une réponse progressiste, forte à toutes ces salariéEs, et à leur place dans la société !

Aujourd’hui, c’est le nouveau prolétariat des services à la personne. Fabien Roussel les a qualifiées pendant la campagne « d’héroïnes de la République ». La crise sanitaire a révélé le rôle et l’importance de ces métiers, de ces héroïnes du quotidien. Malgré leur forte utilité, ces professions sont dévalorisées, sous payées, précarisées, bien souvent en temps partiel ou avec des horaires tellement inconciliables avec une vie de famille.

Travaillons concrètement à un projet qui permettrait à toutes ces professions d’être protégées par un statut et par un salaire de début de carrière qui ne devra pas être inférieur à 1 700 euros net, et ainsi in fine une retraite à 60 ans qui leur permettra de vivre dignement !

Le 7 mars, mettons la France à l’arrêt !

Le 8 mars, on continue, dans la rue pour l’égalité et les retraites des femmes. Nous poursuivons la mobilisons en organisant la convergence avec le mouvement féministe, avec plus de 200 actions recensées partout en France. « On arrête toutes ! »

Hélène Bidard

membre du CEN

 

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Renforcement

25 Février 2023, 07:39am

Publié par PCF Villepinte

 

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Ukraine :

24 Février 2023, 10:57am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/02/2023 par PCF

 Agir pour la Paix, en priorité 

Il y a un an, le régime nationaliste de Vladimir Poutine prenait la décision criminelle de lancer une guerre à grande échelle contre l'Ukraine. Depuis un an, se multiplient les bombardements de populations civiles et les crimes de guerre. Des centaines de milliers de victimes, civils et militaires, ont payé de leur vie cette agression contre la souveraineté du peuple d'Ukraine.

Comme nous le faisons depuis le premier jour, nous condamnons radicalement Poutine, responsable de cette tragédie.

Après tant de sang versé, cette folie guerrière doit être stoppée et la Paix mise à l'ordre du jour de toutes les discussions !

Tout doit être mis en œuvre pour trouver le chemin d'un règlement politique, sous l'égide de l'ONU, permettant de restaurer la souveraineté de l'Ukraine, d'établir des garanties de sécurité pour tous les pays de la région, pour l'Ukraine, pour la Russie, et de réunir les conditions d'une paix juste et durable et d'une sécurité collective sur tout le continent européen.

La Paix et le progrès social en Europe sont intimement liés. Car la guerre est une raison de plus, utilisée par les classes dirigeantes, pour imposer des politiques d'austérité et des sacrifices toujours plus importants au monde du travail. Ce sont toujours les mêmes qui en paient le prix fort.

C'est pourquoi refusons, contrairement à d'autres, d'inscrire cette guerre dans un temps long. Nous refusons de suivre les appels de ceux qui veulent nous entraîner dans une guerre contre la Russie au risque de plonger l'Europe dans le chaos d'une guerre mondiale.

Nous appelons la France à choisir le camp de la paix et à retrouver une diplomatie indépendante et constructive en arrêtant de s'aligner systématiquement sur l'OTAN et les Etats-Unis.

Le PCF appelle ainsi le gouvernement français à répondre positivement aux appels pour la paix du secrétaire général de l'ONU, du pape François et aux propositions des pays du Sud qui, lors de la conférence de Munich ont appelé à la création d'un groupe de contact pour la paix sous l'égide de l'ONU.

Créons un groupe de pays, incluant de grandes nations comme le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud, la Colombie, le Mexique et tant d'autres en faveur de la paix et pour un désarmement global et multilatéral.

Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la France dispose d'une voix forte qu'elle doit mettre au service d'un message universaliste. Notre pays doit en finir avec une politique soufflant alternativement le chaud et le froid. Il doit se mettre au service de la recherche d'un règlement politique pour mettre fin aux souffrances et aux destructions et pour stopper la marche à la guerre.

Car pour trouver une issue politique et diplomatique à cette guerre en Europe, il faudra aussi accepter de discuter des choix politiques faits en Europe ces trente dernières années, qui n'ont eu de cesse d'étendre les bases militaires de l'OTAN aux portes de la Russie, contrairement aux engagements pris lors de la chute de l'URSS. Il faudra bien aussi travailler à la réunion d'une conférence pan-européenne de sécurité collective, dépassant la logique de blocs portée par l'OTAN.

Depuis un an, si les pays de l'Union européenne ont déclaré apporter leur soutien à l'Ukraine par la livraison d'armes défensives, ils ont aussi pointé des lignes rouges à ne pas franchir afin d'éviter toute extension du conflit et l'embrasement de toute l'Europe.

Mais ces lignes sont sans cesse franchies. Des armes offensives, susceptibles d'atteindre le sol russe sont désormais fournies au gouvernement de l'Ukraine. Pour quels objectifs ?

Sous injonction de l'OTAN, les pays européens annoncent des plans de réarmement massifs, qui vont bien au delà des besoins de leurs défenses nationales. La France et la Pologne font exploser leur budget militaire. L'Allemagne se réarme également, rompant avec sa tradition pacifiste adoptée après la défaite du nazisme.

Ces logiques de surarmement, de livraison d'armes offensives sont extrêmement dangereuses. Jusqu'où iront ces surenchères aventureuses ? Les pays de l'Europe, nos armées, nos enfants doivent-ils se préparer à entrer en guerre contre la Russie ?

Les Français doivent savoir. Pour le PCF, il est urgent de stopper cet engrenage.

 C'est pourquoi nous appelons à l'ouverture dans les plus brefs délais, au Parlement, d'un débat sur les objectifs de la diplomatie française dans ce conflit et sur la livraison d'armes à l'Ukraine.

Le PCF appelle à participer partout en France aux manifestations pour la paix, organisées par le collectif national des Marches pour la paix les 24 et 25 février dans de nombreuses villes de notre pays. Il est solidaire des manifestations pour la Paix qui ont lieu au même moment en Europe et dans le monde.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

 

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JEUNESSES

24 Février 2023, 10:55am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 22/02/2023 par PCF

Étude, travail, retraite, faut-il choisir?

Contre la réforme des retraites, travailleur·euse·s, étudiant·e·s, lycéen·ne·s manifestent ensemble pour faire plier le gouvernement.

Dans les universités, la mobilisation se met pas à pas en place et se développe.

Malgré ce que peuvent dire certains médias, les étudiant·e·s ont bien intérêt à se mobiliser contre cette réforme. D’abord, beaucoup d’étudiant·e·s doivent travailler pendant leurs études afin de subvenir à leurs besoins.

Pour celles et ceux dans cette situation, c’est la double peine. D’une part, ils et elles ne peuvent pas étudier dans de bonnes conditions. D’autre part, ces heures de travail ne sont pas prises en compte pour la retraite, car trop insuffisantes en nombre.

De plus, on nous pousse à faire des études de plus en plus longues sous prétexte d’obtenir un emploi qualifié à la sortie de celles-ci. Pourtant, si on regarde les chiffres, le premier emploi stable n’est obtenu qu’à 27 ans en moyenne. Cela fait donc au moins 4 ans après les études où les cotisations restent aléatoires entre emploi mal payé, stage, temps partiel, périodes de chômage…

Enfin, chaque année passée en étude est une année qui sera à cotiser plus tard. Donc, plus on étudie, plus on partira tard à la retraite.

Pourtant, ces études participent à l’élévation générale du niveau de connaissances de la population et à la production de celles-ci à travers le temps consacré à la recherche. Nous le savons, cette période de la vie dédiée aux études est nécessaire pour notre pays afin de faire face aux défis sociaux, économiques et écologiques.

C’est pour cela que l’Union des étudiant·e·s communistes revendique la prise en compte des années d’études dans le calcul de la retraite, afin que tous et toutes puissent partir en retraite à 60 ans maximum et à taux plein.

Alors, nous avons tout intérêt à nous mobiliser, pour retirer le recul de l’âge de départ, mais aussi pour faire gagner l’idée d’une prise en compte de nos études !

Léna Raud

 

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RICHESSES

24 Février 2023, 10:49am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 22/02/2023 par PCF

La face cachée des milliardaires

Les chiffres publiés sur la fortune des très riches donnent le vertige. En regard, les déficits annoncés de notre régime de retraites paraissent bien modestes...

Mais Bernard Arnault n’est pas seulement un « riche ». C’est un capitaliste. Les 200 milliards qu’il possède, paraît-il, ne sont pas les revenus qu’il a touchés au cours de l’année 2022. C’est une évaluation de sa participation dans le groupe LVMH et de ses autres placements financiers. Ces titres, ces actions représentent des ateliers, des usines, des magasins, des banques... où des salariés travaillent et produisent des richesses.

C’est en pompant sur ces richesses que Bernard Arnault et les autres membres de l’oligarchie financière accumulent leur fortune. Leur problème – et, malheureusement, ils en font celui de toute la société – c’est qu’il leur en faut toujours plus ! C’est la loi du capital, autour de laquelle toute notre économie est organisée.

Par exemple, il n’y a pas si longtemps, la fortune de Bernard Arnault était « seulement » de 100 milliards. Pour en tirer un rendement de 10 %, il fallait prélever 10 milliards d’euros sur les richesses créées par les salariés. Pour avoir le même rendement avec 200 milliards de capital, il faudra prélever 20 milliards, deux fois plus.

Plus le capital s’accumule, plus les « riches  » deviennent « riches », plus s’imposent l’obsession de la « baisse du coût du travail », la précarisation des emplois pour peser sur la masse salariale, l’austérité budgétaire contre les dépenses en faveur des services publics... et l’obstination à comprimer la part des richesses qui va au financement de la Sécurité sociale et des retraites.

Au lieu d’utiliser les gains de productivité pour réduire le temps de travail et pour payer les pensions des retraités de plus en plus nombreux, les groupes capitalistes s’en servent pour supprimer des emplois, en rejetant les travailleurs dans le chômage et la précarité. Aujourd’hui, un quart des personnes en âge de travailler sont frappées par le chômage ou le sous-emploi ! Mais tout cela ne fait que freiner la progression des richesses et rendre sans cesse plus insupportables les exigences de profits.

C’est cette logique délétère qui pousse Emmanuel Macron à s’obstiner dans sa réforme contre la volonté des trois-quarts des Français. C’est elle qui a produit la succession des mesures qui ont dégradé les droits des salariés et la situation des retraités depuis trente ans. Et la Cour des comptes annonce déjà que le report de l’âge de la retraite ne suffira pas et qu’il faudra encore d’autres réformes ensuite !

Le PCF propose de faire prévaloir progressivement une autre logique, en actionnant tous les leviers qui aideront les salariés à prendre du pouvoir sur l’utilisation de l’argent pour changer les buts et les critères de la gestion des entreprises.

Désintoxiquer les entreprises de la finance en frappant d’une surcotisation leurs revenus financiers, qui ont atteint 385 milliards en 2021. Et surtout les emmener vers un chemin de création saine de richesses, en augmentant les cotisations patronales et en les modulant pour les pousser à développer l’emploi, la formation, et donc la création efficace de richesses.

Avec 5 millions d’emplois supplémentaires, on obtiendra ainsi assez d’argent pour augmenter les salaires, prélever davantage de cotisations, et ainsi financer les 100 milliards de dépenses supplémentaires que nécessitera la mise en place d’un système de retraites digne du XXIe siècle.

Ces propositions rejoignent l’appel lancé le 18 janvier dernier par soixante personnalités très diverses, rejointes depuis par beaucoup d’autres. On peut consulter et soutenir cet appel à cette adresse

https://framaforms.org/retraites-une-autre-reforme-1674048256

 

 

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