Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte
Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Manifestation nationale
MOBILISATION LE LUNDI 30 JANVIER 2017 à 11 HEURES
SUR LE PARVIS DE L’HOTEL DE VILLE POUR LA DEFENSE DES SERVICES PUBLICS
PREPARONS LA GREVE ET LA MANIFESTATION NATIONALE DANS LES HÔPITAUX DU 7 MARS 2017
Cher(e) camarade,
Le jeudi 19 janvier 2017, nous étions une cinquantaine de militants (représentants 20 syndicats CGT de l’AP-HP) rassemblés à l’Hôtel Dieu pour confirmer et lancer les appels à la mobilisation (Cf appel ci-joint).
Dans le même temps, ce sont 8 syndicats qui s’excusaient car ils tenaient leurs élections de délégués et remise de FNI et 4 autres syndicats réunissaient leur Commission Exécutive.
OUI LA CGT à l’APHP est bien en ordre de marche pour poursuivre les mobilisations du 30 janvier et 7 mars 2017.
Les militants réunis à l’Hôtel Dieu ont affiché les couleurs sur le fronton de l’hôpital face à la Direction Générale (cf Photo ci-joint) puis averti qu’au sein de l’Hôpital les agents du service d’ophtalmologie étaient dans l’obligation de se positionner sur « je reste ou je vais avec l’ophalmo à Cochin et cela en moins de 48 heures », nous avons envahi la direction avec les agents pour exiger le retrait de ce processus de mobilité à marche forcée. Sous la pression la direction a stoppé celui-ci et fait rendre les feuilles de positionnement aux agents.
Fraternellement ,
toutes et tous rendez-vous le lundi 30 janvier 2017 à 11 heures sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris
L’USAP-CGT
Reconnaissance de l'Etat palestinien
par Asensi François
Assemblée Nationale
Monsieur le Premier ministre, en 1947, sur les décombres des colonialismes européens et de la barbarie nazie, les Nations unies optaient pour la coexistence de deux États au Proche-Orient. L’un, Israël, a immédiatement vu le jour. L’autre, la Palestine, n’en peut plus d’attendre sa reconnaissance. Après soixante-dix ans de négation du droit du peuple palestinien, le moment est venu de remplacer les murs par des ponts, entre deux peuples que tout rapproche : une histoire mêlée, une culture partagée, et surtout, la même soif de paix.
C’est pourquoi, pour la treizième fois dans cet hémicycle, j’interviens au nom des députés communistes et du Front de gauche pour demander à la France de reconnaître officiellement l’État de Palestine.
Dans trois jours, le nouveau Président américain sera investi. Il ne fait aucun mystère de son parti pris en faveur du pire : la poursuite de la colonisation et la remise en cause du statut de Jérusalem, en violation totale du droit international et de la résolution historique adoptée par le Conseil de sécurité en décembre dernier.
Après la Conférence pour la paix, initiative que je salue, les nations libres attendent de la France qu’elle retrouve son message universel pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Reconnaître l’État palestinien n’a rien d’une prise de position pour l’un ou l’autre peuple. C’est la simple application du droit, de la justice, de l’humanité.
M. Claude Goasguen. Certainement pas !
M. François Asensi. C’est la garantie la plus sûre de la sécurité d’Israël, à laquelle nous sommes tous attachés.
M. Claude Goasguen. Et pourquoi ne pas reconnaître l’État islamique !
M. François Asensi. Deux ans après le vote du Parlement et avant la fin du quinquennat, je vous demande de reconnaître l’État palestinien ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international.
M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international. Monsieur le député, il n’est pas possible de plaider pour la solution de deux États, Israël et Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité sans reconnaître le moment venu l’État palestinien. Mais la priorité, et c’est le sens de la Conférence pour la paix de dimanche que vous avez saluée, ce dont je vous remercie, est de créer les conditions pour une reprise effective des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
Aujourd’hui, ces négociations sont bloquées et la situation sur le terrain ne cesse de se dégrader. Les violences s’amplifient et la colonisation est un obstacle majeur qui fait que la perspective de créer un véritable État palestinien viable, avec un espace suffisant, se réduit chaque jour comme peau de chagrin. C’est donc une responsabilité immense qui est prise et c’est le sens de la résolution adoptée le 19 décembre dernier par le Conseil de sécurité qui condamne cette colonisation illégale. La conférence de dimanche a rappelé son attachement à deux États, son attachement à la négociation entre les parties : aller vers deux États, mais aller aussi vers une négociation sur la base des frontières de 1967, vers une négociation sur la capitale, Jérusalem, des deux futurs États.
Toutes ces questions ont fait que dimanche dernier, soixante-dix pays étaient représentés, c’est-à-dire beaucoup plus que le 3 juin dernier – le double. Les Nations unies étaient officiellement représentées, ainsi que la Ligue arabe et l’Union européenne. Une déclaration qui reprend ces principes et ces objectifs a été adoptée et a été, encore hier, réaffirmée par l’Union européenne. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)
mardi, 17 janvier 2017
Un crime d’état Métro Charonne – 8 février 1962
Le 8 février 1962, une manifestation pour la paix en Algérie et contre les crimes de l’OAS, se termine par un massacre commis par les unités spéciales de la police sous l’autorité du préfet Maurice Papon, faisant neuf morts et des centaines de blessé-e-s. Les dizaines de témoignages qui sont publiées dans ce livre en relatent les atrocités. La veille, dix attentats ont lieu à Paris visant des hommes politiques, des journalistes, des écrivains. Une fillette de quatre ans et demi est défigurée et rendue aveugle. Les ultras de l’Algérie française, qui avait porté de Gaulle au pouvoir en 1958, n’ont pas accepté la déclaration de ce dernier en 1959 du « droit à l’autodétermination du peuple algérien ». À deux reprises, en 1960 et 1961, ils organisent deux putschs, qui échouent, pour s’emparer du pouvoir, avec à leur tête des généraux et officiers supérieurs. Ils créent l’organisation de l’armée secrète (OAS), qui commet des centaines d’attentats et d’assassinats, afin de mettre en échec l’approbation massive du peuple français (75%) du droit à l’autodétermination du peuple algérien. Les tergiversations et les exigences inacceptables du gouvernement français, ne permettent pas la conclusion d’un accord avec le GPRA (Gouvernement Provisoire du Peuple Algérien), ce qui encourage les ultras de l’Algérie française et son bras armé l’OAS. Dans l’union des syndicats de salariés-e-s, d’étudiant-e-s et de lycéen-e-s, des organisations de jeunesse et des partis de gauche appellent à la riposte en manifestant à nouveau ce 8 février 1962. Le gouvernement interdit la manifestation, le préfet de Paris en organise la répression qui sera violente, très violente. Les obsèques des victimes, le 13 février, de la place de la République au cimetière du Père Lachaise sont grandioses, un million de personnes sont rassemblées. Le lendemain, le général de Gaulle décide de la reprise des négociations avec le GPRA qui aboutiront aux accords d’Évian reconnaissant l’indépendance de l’Algérie. Le 19 mars c’est le cessez-le-feu. 130 ans de colonisation de l’Algérie marquent l’histoire de la France. Ce livre est constitué de nombreux témoignages inédits de participants à la manifestation, par des contributions de personnalités diverses dont l’historien Alain Ruscio et des documents d’époque. Un livre qui peut contribuer à combattre l’oubli, à réclamer justice pour les victimes et permettre à chacun de mieux appréhender une période de l’histoire de France.
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24 janvier Un crime d’état Métro Charonne – 8 février 1962 Essai 150 × 190 mm 200 pages 15 € Collection Le cœur à l’ouvrage 978-2-37071-106-9 Un crime d’état Métro Charonne 8 février 1962 Le cœur à l’ouvrage
Saint-Denis, mon amour et ma colère
Conduite(s) : Que faut-il pour que le peuple de l’Abîme se dresse enfin ?
Solitude. Le déboussolé de gauche – quoique ferme sur ses bases – continue d’écarquiller les yeux. Comme si le temps ne s’était pas vraiment écoulé. Comme si quelque chose l’avait distendu. Comme si le déboussolé en question, pourtant jamais avare de débats et de disputes, avait simplement vieilli hors de ce temps consumé. Le philosophe et médiologue Régis Debray écrivait dès 2012: «La gauche, sans faire le détail de ses tribus et avec tous ses aggiornamentos, a dans son ADN un pacte avec la durée, parce qu’elle est “transmission”, transport d’une information rare le long du temps.» Combien de vies brûlées! Le fagot reste posé là, l’énigme toujours vivante. Les désillusions et l’espoir côte à côte. Histoire de colères. Mais avec une seule ligne de conduite: ne jamais avoir honte d’être des héritiers par l’esprit et les idées – puisque c’est bien cela qui nous fait homme. Face à la gôche qui a entériné la disparition des humanités, des classiques, des chronologies et de l’histoire elle-même, en avalisant le sacre de l’homo œconomicus et l’extension de la norme marchande à toutes les activités humaines, y compris les gratuites, il ne suffit plus d’un examen d’émotion pour retisser les liens sacrés avec le peuple. Creuser la terre et les consciences, c’est aussi creuser la langue. Convaincre, tout en déchiffrant nos propres mystères, n’est pas une mince affaire dans les dédales de nos meurtrissures, quand la solitude nous incite à reculer en nous-mêmes. Toutefois nous croyons encore aux passerelles invisibles qui atteignent d’autres horizons, par l’ardeur du combat et de l’action qui nous offrent une perspective. Nous y sommes.
Changement. Ainsi, nous serions à la merci de réactions irrationnelles d’une partie de nos concitoyens, écartelés entre le monde d’hier et celui de demain, habités qu’ils sont par la noirceur des perspectives et la peur du déclassement généralisé – celui de notre pays, celui de chacun d’entre nous. Ont-ils tort de ressentir à ce point leur propre fragilisation? Bien sûr que non. En tirent-ils pour autant toutes les conséquences politiques? Évidemment pas. Mais quelque chose dans leur exaspération témoigne néanmoins d’une évolution du climat. Comme si Pablo Neruda leur chuchotait à l’oreille subitement: «Vis maintenant! Risque-toi aujourd’hui! Agis tout de suite! Ne te laisse pas mourir lentement!» À ces mots, soudain les choses changent d’aspect, un frisson d’animation semble vibrer dans l’air. Vous le sentez? Et vous aussi, vous vous posez cette question : que faut-il pour que le peuple de l’Abîme se dresse enfin, comprenne que l’enjeu d’un bouleversement de société le concerne au premier chef, lui qui n’a rien à perdre que sa misère et sa douleur de vivre, lui qui a tout à gagner, d’abord l’étrange exaltation de construire collectivement un nouveau monde pour être nouveau dans une nouvelle vie? Quand comprendra-t-il qu’il est la force? Que sa muette apathie, une fois évanouie, peut se transformer en une force fascinatrice et redoutable? Appelons cela pour l’instant la «révolution citoyenne», l’unique condition désormais pour ne pas abandonner l’utopie à un pays de nulle part où se perdrait le rêve…
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[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 13 janvier 2017.]
Publié par Jean-Emmanuel Ducoin à 18:39
Grondement(s)... pour 2017
Conflit. Donc, nous y voilà, déjà plongés à pleines brassées dans cette année décisive. À l’image du climat ces temps-ci, le ciel reste couvert au-dessus de nos âmes, mais nous filons comme un tonnerre à travers les grisâtres draperies des journées, des mois qui s’avancent. Entre deux accès de fièvre dus aux soubresauts de l’actualité qui ne flanchent jamais, insensibles que nous sommes aux coups de pointe que nous distillent les penseurs dominants dont les esprits sont bourrés d’un mortier de doctrines qui ne sert qu’à cimenter les arcs-boutants de l’ordre libéral établi, nous préférons, en conscience, troquer nos bonnes résolutions pour quelques bonnes révolutions. Cela paraît insensé, n’est-ce pas, tant pullulent les mercenaires de l’oligarchie, drapés dans leur moralité conservatrice, au même titre que l’étaient jadis les hommes de la garde suisse, sous l’ancienne monarchie française, fidèles à ceux qui leur donnent du pain et du sel, et la solde annuelle, soutenant, sinon par conviction du moins par intérêt, les avantages de leurs employeurs. Depuis Hugo, Marx, Jaurès et même Jack London (relisez absolument le ''Talon de fer'', 1907, que vient de rééditer le Temps des cerises), nous savons irréconciliable le conflit entre le travail et le capital. Plus que jamais, d’ailleurs, tant le capitalisme a retrouvé sa sauvagerie –désormais globalisée– et poursuit son unique chemin, sa rudimentaire disposition spoliatrice: avoir tout ce qu’il peut prendre et contrôler les esprits.
Ne lire ni amertume ni manichéisme dans ces mots. Juste de la lucidité, mâtinée de colère brute, que rehaussent encore les injustices d’une France sens dessus dessous qui oublie autant son histoire singulière que le socle sur lequel elle a adossé sa raison d’être au lendemain de la Seconde Guerre mondiale: la République de progrès.
2017. Bonne révolution numéro un: soulevons-nous, comme lorsqu’on dit une tempête se lève, se soulève, renversons la pesanteur qui nous clouait au sol pour que, enfin, les lois de l’atmosphère tout entière soient contredites. Révolution numéro deux: utilisons les gestes (intenses), car soulever est un geste et que, avant même d’entreprendre et de mener à bien une action, volontaire et partagée, nous nous soulevons d’un simple geste qui vient tout à coup renverser l’accablement où jusque-là nous tenait la soumission (lâcheté? cynisme? désespoir?). Révolution numéro trois: utilisons tous les mots à notre disposition pour que nos bras se lèvent, que nos bouches s’exclament, avec des phrases pour le dire, le chanter, le penser, le discuter, l’imprimer, le transmettre, pour nous situer «en avant» de l’action elle-même, ainsi que l’écrivait Rimbaud au temps de la Commune. Révolution numéro quatre: brûlons nos vaisseaux, embrasons tous les conflits qui le méritent, sociaux et autres, non par pur chaos, mais bien pour voir surgir les formes mêmes d’un désir d’être libres et d’inventer de nouvelles façons de vivre ensemble, pour dire «oui» aux grèves, «oui» aux manifestations, pour que quelque chose de décisif apparaisse, pour nous émanciper des bras fantômes et des maîtres qui subventionnent la pensée à coups de capital. Révolution numéro cinq: que les faibles gémissements des enfants souffreteux dans les bouges aient plus d’importance que toutes les pompes et les appareils de l’expansion commerciale et de l’empire des actionnaires mondialisés qui babillent sur leur petit idéal et leur chère petite morale, mais, en dépit de leur verbiage, ne comprennent pas que la tonique de leur vie n’est qu’une note bassement matérialiste et infâme. Révolution numéro six : qu’un grondement profond roule dans nos gorges et dans toutes celles qui peuvent faire vibrer l’air, demain, après-demain – d’ici avril 2017, en somme.
La roue tourne J-E DUCOIN