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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Écologie :

25 Décembre 2023, 11:02am

Publié par PCF Villepinte

La responsabilité syndicale est engagée

La réserve de Scandola, en Corse, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco.
© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

L’Humanité

Par Maryse Dumas, syndicaliste

S’il y a une leçon, hélas prévisible, à tirer de la COP28, c’est bien la démonstration de la domination du monde par les stricts intérêts capitalistes. Pas question pour eux de sacrifier le moindre de leur profit immédiat au nom d’une vision de moyen ou long terme de l’intérêt de l’humanité.

C’est une réalité à ne pas oublier lorsqu’on aborde le lien entre préoccupations sociales et environnementales dans le monde du travail. La finalité et l’organisation du travail dans les entreprises sont décidées par ceux qui en détiennent la propriété. Les syndicats, les salariés n’ont de pouvoir que celui que leur donnent leurs luttes et les rapports de force qui en résultent. Ils et elles ne sont pas les décideurs.

Cette problématique a fait l’objet fin novembre d’un passionnant colloque organisé par l’Institut CGT d’histoire sociale et plusieurs laboratoires de recherches universitaires, sous le titre « Syndicalisme et environnement ».

Le mot environnement n’étant apparu que dans la deuxième moitié du XXe siècle, il convient d’examiner le contenu et la portée de l’action syndicale avec les mots correspondants aux périodes considérées. On s’aperçoit alors que c’est principalement par la préoccupation de la santé au travail, de l’hygiène et des conditions de travail que l’action syndicale a le plus souvent pris une dimension écologique, plus ou moins conscientisée.

Les syndicats ont conduit des luttes, souvent de très longue haleine, pour contraindre les industriels à modifier leurs systèmes de production, les rendre plus sûrs, moins dangereux, d’abord pour les salariés, et aussi souvent pour les populations.

Les luttes contre l’utilisation de l’amiante, du plomb, du phosphore et de nombre d’autres substances nocives auront mis des années avant de percer les murs du silence et de l’indifférence pour finir par contraindre les pouvoirs publics et les industriels à admettre de nouvelles normes plus respectueuses des vies humaines et de la nature.

Les syndicats ont eu aussi à faire preuve de pédagogie, de persévérance, pour sensibiliser leurs propres mandants à des questions décisives d’abord pour eux-mêmes, leur propre santé, leur espérance de vie. En obtenant de faire payer plus cher les patrons pour des travaux dangereux, ils les ont poussés à chercher des économies dans l’amélioration des systèmes de sécurité et de protection de la santé.

Quoi qu’il en soit, les choix industriels restent la chasse gardée des propriétaires du capital, tout comme l’organisation du travail. La leur disputer est un enjeu de luttes de haut niveau, qui suppose une capacité syndicale à voir loin tout en enracinant l’activité sur les préoccupations immédiates, afin d’intéresser et mobiliser le plus grand nombre. C’est là que le sujet de l’écologie doit se déployer, dans l’élaboration, avec les salariés, sur le lieu de travail, des revendications et des propositions syndicales.

Toute démarche plaquée de l’extérieur, ou portée seulement par les militants les plus politisés, est vouée à l’échec. De même, toute action syndicale qui ne s’élargirait pas à ce qui se passe hors de l’entreprise et ne confronterait pas le « vécu du dedans » avec le « vu du dehors » finirait dans une impasse. C’est de convergences et de mises en commun des informations et des compétences qu’il y a besoin. Le syndicalisme est au croisement de tous ces enjeux. Il a des responsabilités à la fois majeures et irremplaçables.

 

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Espérance de vie

25 Décembre 2023, 10:56am

Publié par PCF Villepinte

En France, l’espérance de vie en bonne santé diminue selon une nouvelle étude

Après 65 ans, les femmes et les hommes vivent respectivement entre 11,8 et 10,2 ans sans être limités dans leurs activités quotidiennes.

L’Humanité Clotilde Mathieu

La tendance à la baisse de l’espérance de vie en bonne santé, si elle se poursuit, confirmerait le risque pointé par les organisations syndicales sur les conséquences du report de l’âge de départ.


PHILIPPE HUGUEN / AFP

C’était un des arguments agités par le gouvernement pour contraindre les Français à travailler plus longtemps en repoussant l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans. « On doit travailler plus longtemps parce qu’on vit plus longtemps. C’est du bon sens », avait affirmé Emmanuel Macron.

Seulement voilà, pour la seconde fois depuis 2008, l’espérance de vie, sans incapacité, à partir de 65 ans a diminué en 2022. Selon une étude de la Direction des études et des statistiques des ministères sociaux (Drees), publiée ce vendredi, à 65 ans, les femmes peuvent espérer vivre 11,8 ans sans être limitées dans les activités de la vie quotidienne, et les hommes 10,2 ans.

Les femmes moins touchées

Soit une augmentation, depuis 2008, d’un an et 9 mois pour les femmes, et d’un an et six mois pour les hommes, détaille la Drees. Mais, alors que l’indicateur avait fortement augmenté en 2021 après un net recul l’année précédente lié au Covid, en 2022, « au sortir de la crise sanitaire, l’espérance de vie sans incapacité baisse et retrouve le niveau de 2020 ».

En 2021, année la plus récente pour laquelle ces données sont disponibles pour tous les pays européens, la France se situait au quatrième rang de l’Union européenne à 27 pour l’espérance de vie sans incapacité des hommes à 65 ans, avec un niveau au-dessus de la moyenne européenne (+1 an et 10 mois). Pour les femmes, la France se situe au troisième rang, là aussi au-dessus de la moyenne européenne (+2 ans et 8 mois).

Reste à savoir « si la baisse observée en 2022 est momentanée, effaçant l’évolution anormale observée en 2021 avant un retour aux évolutions usuelles observées avant la crise, ou si cette baisse se poursuit et marque une rupture dans la tendance de long terme de l’indicateur ». Une telle tendance confirmerait le risque pointé par les organisations syndicales : repousser l’âge de départ en retraite pèse sur l’espérance de vie en bonne santé.

 

 

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Éducation :

23 Décembre 2023, 15:52pm

Publié par PCF Villepinte

En Seine-Saint-Denis, les enseignants réclament un plan d’urgence

En s’appuyant sur les résultats d’une enquête menée pendant plus d’un mois auprès des enseignants, l’intersyndicale éducation (CGT Éduc’Action, FSU, SUD éducation et CNT) a lancé jeudi soir une campagne pour en finir avec l’injustice scolaire qui frappe le département.

L’Humanité Olivier Chartrain

Le lycée Paul Éluard, à Saint Denis.
© Magali Bragard

Sophie Binet, Benoît Teste et Simon Duteil réunis : si l’image n’est pas exceptionnelle, voir les leaders respectifs de la CGT, de la FSU et de Solidaires sur la même tribune, jeudi soir, avait un sens particulier. 

« Ils sont ceux qui ont animé et fait vivre l’intersyndicale nationale pendant tout le mouvement contre la réforme des retraites, rappelle Louise Paternoster, cosecrétaire de la CGT Éduc’Action 93, donc c’est une excellente nouvelle pour nous qu’ils soient là. »

La bourse du travail de Bobigny a accueilli un meeting pour demander « un plan d’urgence pour l’éducation en Seine-Saint-Denis », vingt-cinq ans précisément après le plan de rattrapage qui, en 1998, après une grande grève, avait permis d’arracher 3 000 postes pour le département.

« Notre constat de départ, reprend Marie-Hélène Plard, cosecrétaire de la FSU-Snuipp 93 (1er degré), c’est que, malgré ce qui avait été gagné en 1998, les conditions de travail et d’apprentissage se sont dégradées dans le département. » Mais par les temps qui courent, il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton « grève » pour que celle-ci emporte tout sur son passage.

Un besoin estimé à 5 000 postes selon l’intersyndicale

Un questionnaire permettant à tous les enseignants de s’exprimer a donc été diffusé depuis début novembre dans tout le département : « L’idée était d’obtenir des chiffres précis, en phase avec la réalité du terrain, explique Louise Paternoster, et de susciter la discussion au sein des équipes. »

Ces chiffres sont édifiants. Surtout comparés aux annonces faites par Gabriel Attal, quelques heures avant le meeting. Pour mettre en œuvre les groupes de niveau, qu’il a annoncés le 5 octobre, le ministre de l’Éducation nationale revient sur une partie des 2 440 suppressions de postes prévues dans la loi de finances 2024.

Au final, il y aurait « seulement » 650 suppressions (au lieu de 1 709) dans le 1er degré, et 594 créations (au lieu de 484 suppressions) dans les lycées et collèges.

Or, selon l’enquête intersyndicale, la seule Seine-Saint-Denis a besoin de… 5 000 postes. « Mille postes de toute urgence en primaire, détaille Marie-Hélène Plard, avec 558 postes dédiés à la reconstruction des réseaux d’aide aux élèves en difficulté » (Rased), mis à mal par Jean-Michel Blanquer. Et 1 000 autres pour « une baisse générale des effectifs par classe et reconstituer les brigades de remplaçants », ajoute Zoé Butzbach, l’autre cosecrétaire de la CGT Éduc’Action 93.

Émilie Benoît, de SUD Éducation 93, reprend : « Nous avons également besoin de 1 000 postes en collège et 2 000 en lycée. » Et il ne s’agit que des postes d’enseignants : « Du côté du médico-social, reprend Émilie Benoît, 48 % des écoles n’ont pas d’infirmière scolaire, 25 % n’ont pas d’assistante sociale. »

Louise Paternoster énumère : « Cinquante pour cent des écoles sans médecine scolaire, 40 % des collèges, 35 % des lycées. Nous avons observé dans certains collèges que la perte de l’assistante sociale fait passer le taux d’élèves boursier de 45 % à 20 %… Cela pose un réel problème d’accès aux droits. » Surtout dans un département aux fragilités économiques et sociales reconnues – et encore signalées, en novembre, par le comité de suivi de l’évaluation de l’action de l’État dans le département, dont le coprésident, le député Stéphane Peu (PCF), était présent à Bobigny jeudi soir.

 

 

 

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Mediator.

23 Décembre 2023, 08:46am

Publié par PCF Villepinte

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Loi immigration :

23 Décembre 2023, 08:39am

Publié par PCF Villepinte

 Un désastre pour les étudiants étrangers et les universités

Le 19 décembre, le gouvernement a ajouté l’acharnement à l’indignité en intégrant, dans un projet de loi relatif l’immigration, déjà catastrophiquement régressif, des mesures qui stigmatisent spécifiquement les étudiants étrangers : restriction d’accès aux APL, suppression de toute possibilité d’exonération des frais d’inscription, et surtout, exigence de dépôt d’une caution retour - laquelle jette sur tout parcours d’étude la suspicion infâme qu’il serait un prétexte à un séjour illégal en France.


Jadis, les étudiants étrangers étaient accueillis parce qu’ils participaient au rayonnement culturel et scientifique de la France, patrie des Lumières ; aujourd’hui pèse sur eux la suspicion de principe de choisir notre pays pour ses avantages sociaux.

Le sénateur Pierre Ouzoulias a qualifié cette méfiance, voire cette haine de l’autre, d’un symptôme d’une « nation qui se rabougrit ». Il le rappelle, « la France était le troisième pays d’accueil de ces étudiants, il n’est plus qu’au septième rang. Son déclassement va s’accélérer et ce gouvernement en sera responsable.

La loi immigration va considérablement freiner l’accueil des cerveaux dont nous avons tant besoin, en plus de complexifier inutilement nos relations diplomatiques » alors même que la France compte 300 000 étudiants internationaux, dont 25 000 doctorants internationaux, soit 1/3 des doctorants.

L’heure est au sursaut pour défendre une certaine idée du savoir, un savoir émancipateur qui bénéficie à tous, sans distinction de nationalité.

En faisant s’exprimer d’une même voix les présidents d’université contre la réforme, le gouvernement n’a pas seulement unifié la communauté universitaire contre lui, il a ajouté les représentants de ceux qui, enseignants, chercheurs, étudiants, feront le monde de demain, aux rangs de ceux qui dénoncent aujourd’hui un terrible basculement hors du champ républicain.

La Commission Enseignement Supérieur et Recherche du PCF
Le 20 décembre 2023

 

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Réforme du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection,

23 Décembre 2023, 08:35am

Publié par PCF Villepinte

 il faut des moyens humains et financiers !

D’ici la fin 2023, le gouvernement doit présenter son projet de réforme du contrôle de la sûreté nucléaire. Il est prévu, en 2025, la création d’un organisme unique qui regroupera l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui, notamment, appuie l’ASN au plan technique. Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’annonce de la relance du nucléaire par le président de la République.

En ce qui concerne le PCF, nous souhaitons réussir la relance du nucléaire en France et ce bien au-delà des propositions gouvernementales.

Dans ce contexte, nous tenons, en premier lieu, à réaffirmer que les exploitants sont les premiers responsables de la sûreté nucléaire et la radioprotection de leurs installations. A ce titre, il est capital que ces grands exploitants restent sous maîtrise publique.

Toutefois, l’histoire du nucléaire nous montre qu’il faut une autorité de sûreté indépendante et compétente et son évolution doit garantir un système de contrôle avec un haut niveau de sureté et de radioprotection.

Sans de solides garanties à ce sujet, il ne peut y avoir de développement de l’utilisation de l’énergie nucléaire. Ce point est essentiel et déterminant !

Si nous voulons que le nucléaire apporte sa pierre à la transition énergétique bas carbone, il faut être prêt dans les délais impartis ! Il ne serait pas judicieux de se retrouver dans une situation difficile, soit bousculé par les délais, soit par des projets retardés inutilement par une autorité qui n’aurait pas les moyens de répondre aux besoins du pays.

Pour le PCF toute évolution législative de l’organisation du contrôle de la sûreté et de la radioprotection doit s’accompagner de moyens humains et de financements de haut niveau afin d’être au rendez-vous de cette relance du nucléaire, qui est aujourd’hui souhaitable et urgente.

Or, les moyens humains présents à ce jour ne sont pas adaptés à cette perspective. Que ce soit en termes de formation, de spécialités, d’écoles des métiers, dans la formation initiale au sein de l’éducation nationale, dans le domaine de la recherche au CEA, au CNRS, dans les universités, etc. Ces moyens manquent également à l’ASN et à l’IRSN ainsi que chez les exploitants.

De plus, nous sommes certains que la confiance des populations vis-à-vis du nucléaire civil ne peut s’obtenir qu’avec un haut niveau de sûreté et de radioprotection, mais aussi d’indépendance et de transparence.

Les parlementaires communistes feront part à l’occasion du débat sur ce dossier de nos appréciations comme par exemple sur l’évolution du rôle de l’OPECST ? Quels moyens donner au Parlement pour savoir si l’ASNR (nom prévu pour l’autorité créée) exerce son mandat de manière satisfaisante ? Pour que le contrôle du parlement sur les rapports d’activité de l’autorité soit efficace et démocratique.

Le statut de fonctionnaire des agents qui exercent des métiers régaliens à l’ASN qui donne un minimum d’indépendance aux inspecteurs vis-à-vis de leur hiérarchie, tout en apportant des obligations de déontologie importantes, doit être garanti.

Ou encore l’exigence de la publication des avis ou des travaux de l’IRSN une fois la décision ou l’avis de l’ASN rendu doit perdurer. Et ferons part de notre exigence d’une plus grande transparence sur l’organisation du contrôle du nucléaire militaire dont la dissociation avec le nucléaire civil ne nous parait pas aller dans le bon sens.

La question essentielle qui doit nous animer est : quels niveaux de sûreté et de radioprotection pour réussir la relance du nucléaire civil qui permette de répondre concrètement et dans les délais à la question de la transition énergétique bas carbone par le développement de la production d’électricité ? Et donc, au-delà de l’organisation « technique » de l’autorité, quels moyens viendront renforcer l’organisme qui exercera le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour faire face à ces enjeux.

Parti communiste français
Le 21 décembre 2023

 

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Loi immigration :

22 Décembre 2023, 11:26am

Publié par PCF Villepinte

 45 syndicats et associations

interpellent E. Macron,

Éric Tschaen/REA

la CGT appelle à la « désobéissance civile »

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a appelé « à la désobéissance civile et à la multiplication d’actions de résistance », contre une loi qui « remet en cause en profondeur tous nos principes républicains ». Dans une déclaration commune, 45 syndicats, associations et ONG demandent à Emmanuel Macron de « surseoir à la promulgation de la loi », et feront un point d’étape sur la mobilisation dans la société civile, à la rentrée, le 11 janvier.

L'Humanité Naïm Sakhi

Jeudi matin, sur RMC, Sophie Binet avait appelé à la « multiplication d’actions de résistance » contre un texte qui « déroule le tapis rouge à l’extrême droite. »

Vers un début de rapport de force contre la loi immigration ? Ce jeudi, deux jours après l’adoption du projet de loi durcie par une commission mixte paritaire du parlement, la CFDT, la CGT, FO, la FSU, Solidaires et l’Unsa ont « condamné » le vote de la loi immigration. « La priorité doit être l’égalité des droits en particulier des droits sociaux, la régularisation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers et la solidarité avec les migrants », écrivent les syndicats, dans une déclaration commune.

Ces centrales demandent au président de la République, « solennellement » de « ne pas promulguer », le texte de loi.

La veille au soir, mercredi 20 décembre, syndicats et associations s’étaient retrouvés à la Bourse du travail de Paris. Dans une déclaration commune, ce jeudi soir, quarante-cinq d’entre elles, dont Attac, la Cimade, la CFDT, la CGT le Mrap, la LDH et SOS racisme entendent « poursuivre cette mobilisation avec toutes les forces de la société qui s’expriment d’ores et déjà dans les collectivités locales, les universités, les entreprises et dans toute la société civile ». Elles se donnent rendez-vous le 11 janvier pour un point d’étape, en appelant Emmanuel Macron à « surseoir à la promulgation de la loi »

Dans un communiqué ce jeudi, la CGT appelle à la mobilisation et à la désobéissance civile « contre la loi de la honte ». Citant notamment les principes de préférence nationale sur l’accès aux allocations familiales et logements, « le contenu de ce texte reprend ainsi les principales propositions du Rassemblement National et remet en cause nos principes républicains », note le document.

« Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites »

Jeudi matin, sur RMC, Sophie Binet avait appelé à la « multiplication d’actions de résistance » contre un texte qui « déroule le tapis rouge à l’extrême droite. » « Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites, là on touche le fond avec cette loi qui incarne le monde de l’argent et de l’idéologie rance et xénophobe d’extrême droite », poursuivait la secrétaire générale de la CGT.

En outre, la centrale de Montreuil, qui mobilise plus de 500 travailleurs sans papiers depuis la mi-octobre, réclame leur régularisation.

« Grâce à cette grève, ils ont contraint leurs employeurs à leur donner toutes les preuves de leur travail mais ne sont toujours pas régularisés », tance le communiqué de la CGT. « Contrairement à ce que le gouvernement prétend, cette loi ne facilite en rien les régularisations par le travail », conclut le texte.

 

 

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république

21 Décembre 2023, 08:50am

Publié par PCF Villepinte

Lorsque l’extrême centre

mène à l’extrême droite

Par Pierre Serna, historien spécialiste de la Révolution Française.

© AFP - Thibaut Durand

Après cette nuit d’infamie sidérante, il nous faut nous réunir et agir, et poursuivre le combat avec nos forces, nos mots. En cette année 2023 qui voit le 230e anniversaire de la constitution la plus démocratique rédigée en France, au mois de juin 1793, voici ce que des députés viennent de voter une loi infâme.

Ils devraient pourtant avoir lu ce qui fonde un des socles de notre citoyenneté, gravé en 1793 : « De l’état des citoyens/Article 4. – Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. »

Être français en clair, constitue le fait de vouloir vivre ensemble dans un ensemble de réseaux de travail, de solidarité de bienveillance, avec un projet commun, celui d’une république où nul préjugé sur l’origine des citoyens ne peut importer.

Ce ne sont pas seulement les principes intangibles de la Révolution qui ont été bafoués dans l’affirmation d’une préférence nationale, faisant de fait référence à un droit du sol détestable car il a été le terreau de tous les racismes du XIXe siècle puis des catastrophes du XXe siècle et aujourd’hui de la remontée des fascismes dans tous les continents. C’est aussi une misérable victoire des Anti-Lumières à laquelle nous sommes contraints d’assister.

C’est la vieille revanche des Taine, des Barrès, des Maurras, les pires réactionnaires qui soient, tenants du droit du sol et toujours inspirateurs des programmes d’extrême droite du XXe et du XXIe siècles. Pourtant l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, le phare des Lumières, est claire : « la nation, c’est une quantité considérable de peuple, qui habite une certaine étendue de pays, renfermée dans de certaines limites et qui obéit au même gouvernement ».

Pas un mot sur l’histoire, la culture, la langue, la religion et l’ethnie. Comme le commente Zeev Sternhell : « Voilà en quoi consiste la naissance du constat sur lequel reposent les droits de l’Homme, cet héritage unique des Lumières françaises ».

Imagine-t-on une seconde la France et son histoire sans l’apport de toutes et tous les étrangers qui y sont venus ? Imagine-t-on ce que serait ce pays si pendant, non 48 heures mais seulement 24 heures, les étrangers cessaient de travailler ? Nous serions tout simplement au bord du chaos, dans les hôpitaux, dans la restauration, dans les BTP, dans le nettoyage des lieux publics.

Mais dans quelle galère est allé se fourrer le gouvernement d’extrême centre ? Pourtant est-ce bien étonnant ? De rémissions en démissions, de compromis en compromissions, une triste histoire de France se répète, celle qui sort du pacte républicain par peur, par lâcheté devant les forces toujours vives de la contre-révolution et de tous ses visages différents depuis 1789.

Un gouvernement qui prétend s’élever au-dessus des partis et a construit son programme sur le brouillage idéologique du tout en même temps, une rhétorique d’un calme glacial et une utilisation exagérée des forces de police mises à la disposition du pouvoir exécutif toujours plus invasif, ne peut faire que le jeu des forces réactionnaires, soutenant le pouvoir autoritaire et la croyance en la supériorité du pouvoir exécutif sur la souveraineté nationale.

Ce qui s’est joué au second tour de 2017, avec la réapparition de l’extrême centre, puis le calcul délibéré pour organiser le second tour de 2022, est déjà de l’histoire. Le présent écrit aujourd’hui la logique implacable de ce qui pourrait se jouer en 2027 et qui semble inéluctable par les liens malsains entretenus par l’extrême centre et l’extrême droite, lors de chaque crise historique qu’a dû traverser la France depuis 1799 et le coup d’État de Bonaparte. Mais il n’est pas dit que nous devions subir le futur, au contraire, la constitution de 1793 indique un autre chemin :

« Article 28. Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

Article 33. La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme ».

 

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Éric Bocquet en appelle à la fin de la tutelle de la finance

21 Décembre 2023, 08:37am

Publié par PCF Villepinte

Contre la dette à perpète. 

Le sénateur communiste du Nord, Éric Bocquet, s’en dit convaincu : « Nous [la France] ne sommes pas condamnés à la dette "à perpète"... ». C’est ainsi qu’il conclut le livre justement intitulé La dette à perpète ?* qu’il a écrit cet été et publié en novembre.

Après deux ouvrages consacrés à l’évasion fiscale, Éric Bocquet poursuit donc son œuvre pédagogique pour, cette fois, décortiquer le fonctionnement de la dette publique, pour la démystifier, pour, dit-il, « engager une véritable réflexion sur un mode alternatif de financement de l’État et de la société. »

Il le fait sur un peu plus de 90 pages très accessibles et divisées en une trentaine de chapitres qui sont autant de questions et d’explications sur le fonctionnement de cette dette dont l’essayiste Alain Minc prétend au contraire qu’elle devrait être à perpétuité. En cela le travail du sénateur est une pépite.

La démonstration commence fort avec un rappel des propos du président Macron qui, s’adressant à une infirmière le 5 avril 2018, lui affirmait : « Il n’y a pas d’argent magique. » Cette infirmière l’avait interpellé sur l’insuffisance des moyens alloués à l’hôpital public.

Deux ans plus tard, la pandémie de Covid 19 change tout. « L’argent magique apparaît, l’État déverse des milliards pour financer les masques, les tests, les vaccins, mais aussi les entreprises (…) et les ménages (...) ». La suite est connue mais elle interpelle d’autant l’auteur pour qui : « Nous sommes nombreux à penser qu’il est temps d’engager un autre débat sur la dette publique en général », alors que celle-ci approche le seuil des 3 000 milliards d’euros.

Alors que les collectivités locales sont tenues de présenter chaque année un budget équilibré, le dernier budget à l’équilibre de la France remonte à 1974. Ce presque demi-siècle de dette publique n’empêche pas les discours officiels d’être anxiogènes et de culpabiliser les citoyens.

C’est ainsi qu’on leur impose la réforme des retraites, celle du chômage, etc. L’adoption de la réforme des retraites avec l’article 49,3 visait à « donner un ‘’gage sérieux’’ aux marchés financiers qui investissent dans nos titres de dette publique », écrit Éric Bocquet.

Il est là, le « loup » : l’État est passé d’un système, le « Circuit du Trésor », consistant à financer les dépenses de l’État par des bons du Trésor à un système consistant à placer la dette de l’État sur les marchés financiers. Voilà la marque incontestable du néo libéralisme qui nous domine depuis plus de 40 ans.

Dès lors, l’État étant soumis aux marchés financiers, la spirale devient infernale. La France a beau faire tous les efforts possibles, elle est comme un hamster qui fait inlassablement tourner sa roue sans résultat. La politique se fait sur les marchés financiers et la feuille de route veut qu’il nous faut travailler plus longtemps et se priver davantage. Les marchés financiers ont tout intérêt à ce que cela dure. 

Pour Éric Bocquet, il faut refuser cette fatalité. « Il est temps, affirme-t-il, d’avancer vers les nouvelles sources de financement de l’État, des grands services publics, et des grands défis de notre temps. » Des moyens peuvent déjà être trouvés en s’attaquant aux niches fiscales et à l’évasion fiscale, en maîtrisant mieux les aides aux entreprises, en reconquérant la souveraineté de l’État.

Philippe Allienne

* La dette à perpète ?,
Éric Bocquet, Le Temps des Cerises, 16 euros.

Photo : Marc Dubois

 

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service public transports!

21 Décembre 2023, 08:32am

Publié par PCF Villepinte

Les communistes toujours mobilisés

contre la galère dans les transports !

Depuis plus d’un an, les militants communistes franciliens mènent sur le terrain la bataille pour des transports de qualité et publics dans leur région autour d’un mot d’ordre et avec un collectif politique et syndical : « Stop galère ! »

Le réseau de transports du quotidien souffre. Ses agents et ses usagers également. Cette situation est la conséquence de choix politiques néfastes faits par la présidente de région Valérie Pécresse.

Maintien de la baisse de l’offre malgré le retour des voyageurs dans les transports après le Covid, économies comptables au détriment du service public, entêtement dogmatique de privatiser quoiqu’il en coûte les bus de la grande couronne puis de la RATP et les trains de banlieue… sont autant de choix libéraux qui plongent les usagers et les transports dans l’insécurité.

Plus la privatisation avance, plus les transports coûtent chers aux usagers qui verront leurs titres de transport à nouveau augmenter au 1er janvier 2024.

Si le doublement des tarifs durant les JO a fait la Une, c’était pour mieux dissimuler une autre hausse, celle des transports du quotidien alors qu’ils se dégradent de plus en plus. L’accord signé dans la précipitation entre Pécresse et Beaune en septembre dernier ne règle rien aux financements des transports.

Il les fait reposer sur des hausses tarifaires des usagers chaque année jusqu’en 2028 et réduit la part payée par les entreprises pour leur fonctionnement. Cet accord des droites est insuffisant et foncièrement injuste.

Jeudi 7 décembre, alors que le Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités votait une nouvelle hausse du Navigo à 86,40€/mois au 1er janvier 2024, les militantes et militants communistes étaient présents dans plus de 160 gares aux 4 coins de l’Île-de-France.

La colère des usagères et des usagers était palpable et encore plus importante qu’il y a quelques semaines. Si beaucoup d’usagers ont évoqué les JO c’était pour démontrer l’incohérence et les mauvais choix faits par la droite régionale.

Ceux-ci pourraient amener à déshabiller les lignes de banlieue pour les lignes desservant les sites olympiques. En effet, en l’absence de revalorisation salariale suffisante des agents et d’abandon de la privatisation, dont le seul coût des bus historiques de la RATP est estimé à 4,9 Mds €, le recrutement en nombre suffisant pour produire une offre suffisante avant, pendant et après les JO est plus qu’incertain, voire impossible pour 2024.

Avec 17 réunions publiques déjà tenues, plus de 63 000 signatures de la pétition Stop galère, des tribunes réunissant jusqu’à 250 grands élus franciliens opposés à la privatisation et à la dégradation des transports en commun, le collectif Stop galère, animé par les 8 fédérations communistes et le groupe régional Gauche communiste, écologiste et citoyen, poursuivra en 2024 la bataille pour des transports de qualité et publics. 2024 sera décisive pour les transports en Ile-de-France.

Céline Malaisé
présidente de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne

 

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