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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

1er MAI

30 Avril 2024, 09:05am

Publié par PCF Villepinte

Bonjour

 

 Les communistes de Villepinte vous

proposeront le muguet de lutte et d’espoir,

de 8 h à 13 h, ce mercredi 1er mai 2024

 - Place de la mairie quartier vieux pays

- Avenue de la gare quartier Vert-Galant

- Boulangerie du quartier Pasteur.                            

 

ET..le bon d’entrée à la Fête de l’Huma 

         pour 3 jours.40.00 €

 

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Jeunesses

30 Avril 2024, 07:53am

Publié par PCF Villepinte

  Le plan des Jeunes communistes

contre la violence

 

Publié le 24 avril 2024

Alors que les faits de violence entre jeunes sont de véritables faits de société, le gouvernement a fait le choix d’apporter des réponses démagogiques et réactionnaires. Alors que le problème est complexe, Gabriel Attal fait le choix du populisme en prétendant qu’il suffirait de régler un problème “d’autorité”.

Face à cela, le Mouvement jeunes communistes de France a proposé son propre plan pour lutter réellement contre les violences entre jeunes.

Accompagner et protéger la jeunesse

- Garantir à chaque jeune qui en a besoin un accompagnement social de qualité.

- Renforcer les moyens des services de l’Aide sociale à l’enfance en recrutant plus de travailleurs sociaux.

En finir avec l’exclusion et la pauvreté

- Permettre à chaque jeune de construire son avenir et réussir ses projets de vie.

- L’augmentation des salaires et la fin de tous les contrats précaires.

- La suppression de la réforme du RSA et de l’assurance chômage qui plongent des milliers de personnes dans la pauvreté.

Un accompagnement éducatif à l’école

- Des moyens dans l’éducation pour permettre à tout le monde de réussir et la suppression de la sélection à l’entrée à l’enseignement supérieur.

- La création d’un véritable service public de l’orientation.

- Des recrutements massifs d’assistants d’éducation pour créer du lien avec les élèves et prévenir les situations de violences.

- Des recrutements massifs d’assistants sociaux et de psychologues pour accompagner chaque élève et lutter contre le harcèlement.

 

Faire société, combattre les communautarismes

- Des moyens pour tous les services publics pour que personne ne soit exclu de la République.

- Interdiction des écoles privées hors contrat.

- Refonte de la carte scolaire et fin des passe-droits.

- Créer des espaces de rencontres entre les jeunes pour faire société, malgré les différences (maison des jeunes, salles d’activités culturelles, infrastructures sportives…).

- Aider au développement des structures d’éducation populaire.

Lutter contre le retour du fait religieux et l’obscurantisme

- Interdiction des comptes de religieux sur les réseaux sociaux qui prônent des discours sexistes, homophobes et obscurantistes.

- Interdire le financement des cultes par des États étrangers.

- Des moyens dans l’Éducation nationale pour enseigner la laïcité.

En finir avec les trafics

- Des moyens à la hauteur pour démanteler les réseaux internationaux de drogue en s’attaquant aux têtes des réseaux.

- La mise en place d’une police nationale de proximité, dont le rôle doit être tourné vers la prévention, la dissuasion et non uniquement la répression.

- S’attaquer aux flux financiers de financement et de blanchiment des trafics, sanctionner les banques complices.

Lutter contre les violences sexistes et sexuelles

- 3 milliards d’euros par an pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

- Une véritable éducation à la vie sexuelle et affective.

Article publié dans CommunisteS, n°993, 24 avril 2024.

 

 

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SALAIRES

23 Avril 2024, 06:44am

Publié par PCF Villepinte

Rémunération au mérite ou

augmentation générale des salaires ?

En débat

Sous couvert de « désmicardiser les salaires », le gouvernement envisage de généraliser la substitution des hausses générales par des revalorisations individuelles dans le public comme le privé.

L'Humanité. Publié le 15 avril 2024

 

© AFP / PHILIPPE HUGUEN

Seul le travail est producteur de richesses. Remettre en cause un relèvement collectif salarial, c’est accroître leur accaparement par le capital.

Thomas Vacheron

Secrétaire confédéral de la CGT

Il a fallu des siècles de drames sociaux et de luttes pour que les travailleur·ses ne soient plus la propriété d’un maître, puis que l’on soit payé pour travailler. En économie capitaliste, les patrons payent les salarié·es pour une heure de travail, en dessous de la valeur de ce qu’elle permet de produire et de ce qu’elle rapporte. Les dirigeants d’entreprise s’approprient une partie du travail : la plus-value, que Marx appelle « surtravail », source de profits.

Seule une partie de la journée couvre le salaire, permettant au salarié de « reproduire sa force de travail », tout le reste de la journée il travaille gratuitement. Même, selon economie.gouv.fr, « la richesse produite lors du processus de production, la valeur ajoutée, traduit le supplément de valeur donné par l’entreprise par son activité (le travail) aux biens et aux services (…). Elle se répartit ensuite entre revenus du travail, revenus du capital (…) ». Il n’y a pas création de richesse sans travail… et il n’y a pas de travail sans travailleur·ses.

Or, la part du travail dans la « valeur ajoutée » ne cesse de diminuer au profit du capital. En quarante ans, ce sont 5 points passés des salarié·es vers les détenteurs de capitaux. Plus ils nous parlent de partage de la valeur, plus elle leur profite. Ce n’est pas le travail qui coûte cher mais le capital. En témoigne la « smicardisation » du pays, où près de 20 % des travailleur·ses sont au Smic, soit plus de 3 millions de salarié·es (près de 60 % de femmes).

Pour maintenir les salaires bas : plus les salaires sont faibles et proches du Smic, plus les aides publiques aux entreprises privées sont importantes (exonérations de cotisations qui affaiblissent notre protection sociale). La faiblesse historique de l’écart entre le Smic (seulement 6e d’Europe) et le salaire médian est dramatique. Le problème n’est pas que le Smic soit indexé sur les prix, c’est que les autres salaires ne le soient pas.

Pour stopper le tassement des salaires et « partager la valeur », augmentez les salaires ! La CGT combat aussi les rémunérations à l’objectif, à la productivité, à la présence ou au mérite par les primes occasionnelles non cotisées. Plutôt que ces « pourboires », des millions de salarié·es veulent vivre de leur travail.

Ces primes accroissent le contrôle des travailleur·ses en les individualisant, cassant les collectifs de travail, poussant à la compétition plutôt qu’à la complémentarité, et faisant porter aux salarié.es le risque de l’activité économique (censé être supporté par l’employeur et justifiant, dans leur idéologie, la rémunération du capital).

S’ensuit une double peine : en plus de pertes de salaire en cas de maladie ou de grève, ces primes, souvent supprimées dès les premières heures, mettent une pression supplémentaire pour que les salariés ne s’arrêtent jamais… aberration conduisant jusqu’à contaminer ses collègues par des maladies pour ne pas perdre sa prime, bien méritée… Voici ce que subissent les salarié·es du privé et bientôt ceux du public ? Personne ne « mérite » cela…

 

Les gains de productivité doivent se traduire par des hausses générales. Le mérite ne doit pas être laissé à la seule appréciation des patrons.

Henri Sterdyniak

Co-animateur des Économistes atterrés

Naturellement, la direction des entreprises préfère les hausses de salaires au mérite, puisque cette pratique est censée inciter les travailleurs à travailler plus et, mieux, que cela renforce son contrôle du comportement des salariés, puisque cela culpabilise ceux qui n’ont pas eu d’augmentation, puisque cela diminue le rôle des syndicats, puisque cela peut se retrouver finalement moins coûteux qu’une augmentation générale des salaires.

En sens inverse, pour les syndicats, l’augmentation générale des salaires doit permettre aux salaires de suivre l’augmentation des prix et les gains de productivité du travail. Elle renforce la solidarité entre les salariésau lieu de les inciter à jouer « perso ».

Il est légitime que les salaires augmentent au minimum selon un indice reflétant la hausse du prix de la valeur ajoutée, les gains de productivité de l’ensemble de l’économie corrigés du glissement vieillesse technicité, c’est-à-dire de l’évolution moyenne des salaires induite par la hausse des qualifications et de l’âge des travailleurs.

Il serait soutenable que cet indice soit discuté par les partenaires sociaux et publié à titre indicatif pour servir de point de départ dans les négociations. A contrario, Il n’est pas acceptable que l’indice des traitements soit bloqué comme dans la fonction publique, de sorte que les éventuelles hausses de salaires ne se fassent pas par des primes ou des mesures catégorielles.

 Au-delà de cet indice, il est légitime que l’évolution des salaires tienne compte du mérite de chaque salarié. Reste à savoir comment ce mérite doit être évalué.

Dans une entreprise capitaliste, c’est exclusivement la hiérarchie qui évalue le mérite du salarié selon ce qu’il rapporte comme profit. Dans une entreprise républicaine, le mérite d’un travailleur doit être évalué par son supérieur, certes, mais aussi par ses collègues et par ses éventuels subordonnés. Par ailleurs, tous les salariés doivent avoir des possibilités d’évolution, par la promotion interne et par l’accès à la formation nécessaire.

Dans de nombreuses branches, il serait souhaitable de repenser la grille des rémunérations, de sorte qu’elle commence au Smic et que les augmentations de salaires à l’ancienneté soient réduites, cela en augmentant les salaires à l’entrée.

Par contre, l’évolution des salaires ne doit pas résulter d’un partage de la valeur ajoutée dans chaque entreprise. Les entreprises qui font des superprofits doivent les restituer à la collectivité soit sous forme d’impôt, soit sous forme de baisse des prix, soit par des investissements dans la transition écologique.

La question de fond reste celle de la hiérarchie des salaires dans les différentes activités. Les métiers de production, les métiers de services à la personne, à prédominance féminine, doivent être revalorisés, leurs contraintes et leurs « mérites » reconnus, tandis que certains métiers de faible utilité sociale, trop bien rémunérés (bureaucratie des entreprises, financiers, communicants, commerciaux, fiscalistes, certains cadres dirigeants) doivent être dévalorisés.

Penser l’alternative, d’Henri Sterdyniak, David Cayla, Christophe Rameaux et Jacques Rigaudiat, Fayard, 2024.

 

 

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Football :

22 Avril 2024, 07:12am

Publié par PCF Villepinte

 Le Red Star retrouve la Ligue 2

Après cinq ans passés en troisième division, le Red Star, club historique de Seine-Saint-Denis, fera son retour en ligue 2 la saison prochaine. Entraîneur du club audonien depuis 2021, Habib Beye est l’un des artisans de cette remontée.

Le Red Star retrouve la Ligue 2 après cinq saisons en National.
© CHRISTOPHE SIMON / AFP

Malgré la défaite, vendredi 19 avril, contre Nancy (0-2), le Red Star a de quoi être heureux. Premier du championnat de National, avec 62 points, le club francilien est mathématiquement assuré de concourir en Ligue 2 la saison prochaine. Le match nul de Martigues, 3e du classement, face à Cholet (2-2) permet à la formation à l’Étoile Rouge d’assurer sa promotion.

Sous des nuages de fumigènes, les supporters audoniens ont célébré l’ascension par des chants en tribune puis sur le terrain avec les joueurs et le staff. Le slogan « On est en Ligue 2 ! », a raisonné dans le Stade Bauer en travaux depuis plusieurs années déjà.

L’enceinte, qui pendant longtemps n’a pu accueillir de rencontres professionnelles en raison de normes techniques, recevra les matchs de deuxième division l’année prochaine, évitant ainsi la délocalisation des rencontres à Beauvais, dans l’Oise, et au stade Jean Bouin dans le XVIe arrondissement de Paris, lors des précédents exercices en L2.

Habib Beye, l’architecte du succès

Une promotion à l’échelon supérieur qui n’aurait probablement pas été possible sans le travail d’Habib Beye. Arrivé au poste d’entraîneur principal en octobre 2021, l’ancien joueur de l’OM et de Newcastle a su insuffler un nouvel élan au club francilien.

Une réussite (18 victoires, 8 nuls, 4 défaites cette saison) qui s’explique par « la continuité » selon le coach, dont l’effectif avait subi un « traumatisme » l’an dernier, quand les portes de la deuxième division s’étaient refermées à la dernière journée.

« Cette montée n’est pas un aboutissement, c’est un point de passage », précise le technicien dans les colonnes du Parisien. À long terme, le club fondé en 1897, symbole d’un football populaire antiraciste et antifasciste, ambitionne de devenir la deuxième équipe francilienne dans l’élite derrière le Paris Saint-Germain. Mais « il faudra beaucoup de travail pour amener ce club au très haut niveau, (…) on ne peut pas aller trop vite », souligne Habib Beye.

Avec cette première expérience réussie au Red Star, l’ancien international sénégalais (44 sélections) tape déjà dans l’œil de plusieurs écuries de Ligue 1. « J’ai des ambitions d’entraîner au plus haut niveau le plus vite possible », reconnaît celui qui a longtemps commenté les matchs de l’élite à la télévision. L’hiver dernier, des rumeurs l’envoyaient déjà sur le banc de l’Olympique Lyonnais.

Si certains observateurs le voient déjà rejoindre Lens ou Reims, dès cet été, en cas de départ de Franck Haise ou de Will Still, Habib Beye, lui, préfère rester concentré sur le titre de champion de National, pas encore définitivement acquis à 4 journées du terme. L’entraîneur audonien a annoncé qu’il prendrait sa décision avant le match de Versailles, le 3 mai prochain.

 

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droit de vote des femmes

22 Avril 2024, 07:01am

Publié par PCF Villepinte

Mariette Sineau, sociologue :

« Le droit de vote des femmes n’a pas suffi à créer les conditions de leur émancipation »

Elles peinent à être investies par les partis politiques et donc à se faire élire tant au Parlement que dans les assemblées locales.
AFP

 

Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, une ordonnance signée par le général de Gaulle après un amendement du communiste Fernand Grenier octroyait enfin aux femmes le droit de vote en France. Mariette Sineau, co-autrice du livre Femmes et république (documentation française, 2021) revient sur les réticences qui ont amené, à gauche, à repousser pendant de longues années l’universalisme réel du suffrage. Politologue au Cevipof, elle observe également les différences de genre dans le vote depuis 1945, et les combats qu’il reste à mener pour une vie citoyenne et politique plus paritaire.

Mariette Sineau

Directrice de recherche honoraire CNRS/Sciences Po, co-autrice de Femmes et République (La Documentation française, 2021).

Le 21 avril 1944, une ordonnance octroyait enfin le droit de votes aux femmes en France. Comment est-il possible que cela soit arrivé aussi tard ?

La France a été le premier pays, en 1848, à établir le suffrage universel masculin et parmi les dernières nations européennes à accorder aux femmes le droit de vote et d’éligibilité. Ce droit a été le fruit d’un long combat mené dès 1789 par les féministes.

En 1791, Olympe de Gouges publie sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne pour dénoncer le faux universalisme de la Déclaration de 1789 et réclame le droit pour les femmes de voter et d’être élues. Plusieurs autres occasions ont été manquées comme en 1848 ou après la première guerre mondiale, qui voit plusieurs nations européennes accorder le droit de vote aux femmes, dont l’Allemagne en 1918, le Royaume-Uni en 1928.

Comment les responsables politiques de l’époque le justifient-ils ?

Cette revendication vient plutôt de la gauche même si certains à droite la soutiennent. Cependant, les Radicaux-socialistes au pouvoir sous la IIIe République refusent les droits politiques aux femmes, au prétexte que celles-ci voteraient « sous influence » de l’Église et en faveur de la réaction royaliste. C’est la raison pour laquelle les radicaux, majoritaires au Sénat, ont refusé toutes les propositions de loi adoptées par la chambre des députés visant à admettre les femmes dans la cité politique.

Après la victoire du Front populaire en 1936, Léon Blum, renonçant à affronter les Radicaux sur la question du vote des femmes, s’en tient à une mesure symbolique : il fait entrer trois femmes au gouvernement au rang de sous-secrétaires d’État. Les communistes, bien que soutenant le droit de vote des femmes (le PCF a même fait élire plusieurs femmes aux municipales de 1925, scrutins annulés par les préfectures ou le Conseil d’État, NDLR) n’ont pas davantage fait pression, dans le Front populaire, pour que ce droit advienne.

En 1944, le droit de vote des femmes ne figure pas même au programme du Conseil national de la Résistance. Ce droit fut finalement « octroyé » par ordonnance et non voté par le Parlement. Des réticences liées à l’orientation du vote des femmes subsistent surtout chez les Radicaux.

Quant aux gaullistes, ils voient souvent l’élargissement du suffrage aux femmes comme un rempart face à un possible raz-de-marée communiste. C’est pourtant grâce à l’amendement du communiste Fernand Grenier – âprement combattu, notamment par les Radicaux – que les femmes deviennent « électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes » (article 17 de l’Ordonnance).

Est-ce que, justement, il existe un « vote de genre » ?

Dans l’après-guerre, les femmes sont plus nombreuses parmi les abstentionnistes et votent plus souvent à droite. Sous la IVe République, un partage d’influence s’établit entre, à droite, le Mouvement Républicain Populaire (MRP), d’obédience chrétienne, qui a la faveur des femmes et, à gauche, le Parti communiste qui a celle des hommes. Sous la Ve, on observe un sur vote des femmes en faveur de Charles de Gaulle, puis en faveur de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing. À tel point que François Mitterrand s’est plu à rappeler que si seuls les hommes avaient voté, il aurait été élu en 1965 et réélu en 1974

« Fait parlant : à la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen n’aurait pas été qualifié pour le second tour si seules les électrices avaient voté. »

L’orientation plus droitière des femmes, bien qu’en perte de vitesse, se maintient jusqu’en 1981. Ce n’est qu’au milieu des années quatre-vingt que les électrices votent autant à gauche que les électeurs voire davantage, tout en participant autant qu’eux aux scrutins. L’évolution du vote féminin reflète le nouveau visage des Françaises, plus souvent diplômées et qui font leur entrée en masse dans les emplois salariés. Il se produit ainsi une sorte d’alignement du vote des femmes sur celui des hommes.

À une seule différence mais capitale : les femmes accordent moins souvent leur suffrage à Jean-Marie Le Pen, candidat portant haut une rhétorique volontiers machiste et violente. Fait parlant : à la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen n’aurait pas été qualifié pour le second tour si seules les électrices avaient voté.

Au-delà de cette évolution socioculturelle, y a-t-il d’autres explications du sur vote à droite des femmes entre 1945 et 1981 ?

Les femmes de cette époque s’affirment plus souvent comme catholiques pratiquantes régulières. Or, c’est une règle intangible en science politique, plus on est intégré à la religion catholique plus on a tendance à voter à droite. Mais aujourd’hui le facteur religieux est en perte de vitesse, à la mesure du déclin de l’Église catholique en France.

Avec le temps le gender gap s’est mué en un gender génération gap : chez les jeunes, les femmes tendent à voter plus à gauche que les hommes tandis que chez les seniors, elles émettent un vote plus conservateur qu’eux. Les femmes étant en surnombre dans l’électorat âgé, les seniors femmes peuvent faire pencher la balance. Ainsi, la défaite de Ségolène Royal en 2007 s’explique en partie par cet effet « « genre génération » : elle s’est vue rejetée par les femmes âgées, qui ont massivement voté en faveur de Nicolas Sarkozy.

Avec l’octroi du droit de vote, les femmes ont automatiquement acquis leur place dans la vie politique et citoyenne ?

L’entrée officielle des femmes dans la cité en 1945 n’a pas suffi à créer les conditions de leur émancipation. Une fois de plus elles sont les grandes oubliées de l’Histoire. Elles peinent à être investies par les partis politiques et donc à se faire élire tant au Parlement que dans les assemblées locales.

Sous la IVe République, les législatives de 1946, qui se déroulent à la proportionnelle de liste voient élire plus de 5 % de femmes, part réduite à 3 % à celles de 1953. Sous la Ve République, les femmes connaissent une longue « traversée du désert » : au gouvernement, au Parlement et même dans les assemblées locales, elles sont réduites à la portion congrue. Le retour au scrutin uninominal pour élire les députes – système favorisant les notables en place – leur est fatal. En 1978, après 20 ans de Ve République leur place à l’Assemblée nationale n’atteint pas 4 %.

Majoritaires dans les partis politiques et dans les assemblées, les hommes ont aussi « confisqué » l’agenda politique. C’est l’élection du président de la République au suffrage universel qui permet aux femmes de « casser » le jeu des partis et de se rendre visibles et audibles comme sujets politiques.

Elles ont pour elles la force du nombre, représentant quelque 52 % des électeurs inscrits. Les campagnes présidentielles sont vite utilisées par les féministes comme caisse de résonance pour obtenir des droits nouveaux. De leur côté, les candidats à la présidentielle comprennent que les électrices peuvent faire la décision. Ainsi, en 1965 le candidat François Mitterrand met dans son programme la « régulation des naissances », soit la légalisation de la contraception.

En 1974, Giscard d’Estaing, prenant conscience du « big bang » MLF, fait voter, une fois élu, nombre de revendications féministes : légalisation de l’IVG, remboursement de la contraception, divorce par consentement mutuel… Il crée en outre un secrétariat d’État chargé de la Condition féminine. Les féministes continueront d’utiliser la présidentielle comme d’une tribune pour se faire entendre : ainsi la campagne de 1995 a permis la mise sur agenda de la parité, qui sera votée 5 ans après.

Dans la vie citoyenne et politique aujourd’hui, quelles sont les avancées qui restent à conquérir pour les femmes ?

Les différentes lois sur la parité ont permis une grande avancée des femmes dans les diverses assemblées élues, tant au Parlement que dans les assemblées locales. À l’Assemblée nationale, les législatives de 2017, qui ont suivi l’élection d’Emmanuel Macron, ont vu les femmes occuper 38,7 % des sièges de députés, leur part ayant un peu régressé à 37 % après les législatives de 2022.

Pour la première fois de l’histoire une femme préside l’Assemblée nationale. Les femmes occupent désormais une place centrale dans les institutions. Toutefois, la parité numérique ne vaut pas toujours parité « qualitative ». Si le gouvernement de Gabriel Attal formé en janvier 2024 comprend quelque 54 % de femmes on n’en compte 89 % parmi les secrétaires d’État, 56 % parmi les ministres délégués, mais seulement 38 % parmi les ministres de plein exercice, aucune n’occupant d’ailleurs de ministère régalien.

Si les conseils régionaux, départementaux et municipaux sont à parité ou s’en approchent, si la composition des exécutifs de ces mêmes assemblées sont paritaires, ce sont bel et bien les hommes qui président aux destinées des assemblées territoriales : 80 % des maires sont des hommes, de même que 80 % des présidents des conseils départementaux.

Le taux de masculinité atteint près de 89 % parmi les présidents de Conseils communautaires pour redescendre à 69 % parmi les présidents de pouvoirs régionaux. La rhétorique sur l’égalité hommes/femmes se trouve encore souvent démentie par les faits.

 

 

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droit de vote des femmes

20 Avril 2024, 07:19am

Publié par PCF Villepinte

1944-2024 : 80 ans du

droit de vote des femmes

L'Humanité 19 avril 2024

Des droits à défendre et de nouveaux pouvoirs à conquérir pour les femmes !

« La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges (1791)

 



Les femmes obtiennent progressivement le droit de vote dans la majorité des pays autour des XIXe et XXe siècles.

En 1925, alors que les députés se sont prononcés favorablement pour le droit de vote des femmes mais pas encore les sénateurs, le PCF est le seul parti à présenter des candidates aux élections municipales.

 A Douarnenez, l’ouvrière Joséphine Pencalet qui a pris part à la grève des sardinières pour leurs conditions de travail et leurs salaires (une grève victorieuse dont nous fêterons cette année le centenaire), est élue. Mais son élection est annulée suite à l’opposition des sénateurs.

C’est seulement en 1944, quand la France se libère de l’occupation nazie et de la collaboration, que les femmes deviennent électrices et éligibles. En mars, l’Assemblée constituante provisoire, installée à Alger, leur accorde d’abord le droit de vote.

Puis le 21 avril 1944, l’amendement du député communiste Fernand Grenier modifie l’Ordonnance portant organisation des pouvoirs publics du Comité français de libération nationale pour qu’elles soient électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes.

 Ce droit de vote et d’éligibilité est enfin confirmé par le Gouvernement provisoire de la République française le 5 octobre de la même année et mis en pratique en avril 1945 lors des élections municipales.

Tout est à reconstruire et les communistes prennent une part active dans l’édification de la société de l’après-guerre (Sécurité sociale, droits nouveaux pour les travailleuses et les travailleurs dans les entreprises…). Comment dès lors ne pas reconnaître, enfin, ce droit civique aux femmes, dont l’action dans la résistance ne fut pas de moindre importance que celle des hommes ?

Depuis, de nombreuses lois (14 !) ont consacré la parité en politique mais la progression vers plus d’égalité n’est ni linéaire ni irrésistible : les freins sont nombreux, aujourd’hui encore. Les inégalités, justifiées par des différences biologiques, qui assignent les femmes à la maternité et aux métiers du soin et du lien les maintiennent dans un état de minorité permanent.

La sphère publique ne peut pas échapper aux inégalités observées dans le monde du travail où elles sont le résultat de la logique capitaliste : la division du monde du travail permet de mieux capter les richesses qu’il produit, le genre servant à justifier des salaires en moyenne inférieurs.

80 ans après, il est donc impossible de dire que l’égalité femmes-hommes est pleinement réalisée.

Les chiffres montrent au contraire que les femmes sont loin de représenter la moitié du corps politique ni, au sein de celui-ci, la moitié des plus hautes fonctions : 37 % de députées (un chiffre en recul pour la première fois depuis 1988), 36 % de sénatrices, 45 % de conseillères municipales mais à peine 17 % de maires et le plus souvent de petites communes (25 femmes maires seulement dans les 100 plus grandes villes de France), et 20 % de présidentes de conseils départementaux. Derrière la parité quantitative se joue aussi la parité de responsabilité. Or les femmes occupent des fonctions moins élevées que les hommes.

Alors que c’est encore très majoritairement sur les femmes, à plus de 85 %, que reposent les tâches domestiques et la charge de la famille et de la parentalité, qu’elles subissent de façon ultra majoritaires des temps partiels et donc des salaires partiels, il leur est difficile, voire matériellement impossible, d’imaginer se projeter dans un engagement civique et politique.

Pour permettre aux femmes de disposer de leur temps et ainsi être en capacité de participer pleinement à la vie publique et politique, il faut s’attaquer à réformer structurellement le monde du travail, augmenter les salaires des métiers à prédominance féminine, légiférer pour indexer les salaires sur l’inflation, diminuer le temps de travail de toutes et tous pour travailler mieux et atteindre le plein emploi.

Et en amont, dispenser des enseignements non-sexistes à l’école afin que les petites filles et les petits garçons ne soient plus enfermé·es dans des stéréotypes de genre qui formatent leurs choix scolaires.

De telles avancées sociales bénéficieraient à toutes et tous : les conquis féministes ont en effet un impact sur le progrès social en général. Que les femmes occupent plus de place en politique, pèsent dans les décisions et le débat public, ne doit pas être considéré comme une défaite pour les hommes : ce sont des défaites pour le patriarcat.

L’égalité est notre affaire à toutes et tous, femmes et hommes.

Cet anniversaire doit être l’occasion de faire le bilan des progrès et des reculs documentés, notamment par les rapport annuels du Haut Conseil à l’Égalité.

Il doit aussi être l’occasion de célébrer les conquêtes sociales du mouvement ouvrier et de ses élu·es mais surtout, au regard des reculs et des menaces qui pèsent sur les droits humains, d’exprimer le besoin d’en conquérir de nouveaux partout dans la société, particulièrement dans la sphère structurante du travail.

 

Parti Communiste Français
19 avril 2024

 

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1er mai

20 Avril 2024, 07:04am

Publié par PCF Villepinte

 

 

 

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Européennes 2024 :

19 Avril 2024, 07:13am

Publié par PCF Villepinte

Un scrutin sans les jeunes ?

 

 

Selon une note de la Fondation Jean Jaurès, seul 30 % des 18-24 ans comptent voter lors des élections européennes de juin prochain.
© Vincent Boisot

 

 

L’Humanité  le 18 avril 2024 Lola Ruscio

 

L’abstention, premier parti des jeunes aux européennes ? À moins de deux mois du scrutin, la probabilité de se rendre aux urnes plafonne à 30 % chez les 18-24 ans, selon une note de la Fondation Jean-Jaurès. Ils étaient déjà 62 % à s’abstenir en 2019, contre 50 % des Français en moyenne.

Mais pourquoi les jeunes boudent-ils autant ce scrutin ? S’agit-il d’une hostilité envers l’Union européenne (UE) ? Non : selon l’étude, seulement 2 % des jeunes souhaitent un Frexit, contre 12 % pour l’ensemble des Français. S’agit-il alors d’un manque d’adhésion autour du projet européen ? Non plus : 81 % des moins de 25 ans s’y disent favorables, ce qui en fait la tranche d’âge la plus enthousiaste sur le sujet. Et pourtant, 74 % des moins de 35 ans pensent ne pas aller voter le 9 juin, d’après une enquête Ipsos.

Des jeunes engagés, mais pas dans les urnes

« Les jeunes considèrent de moins en moins l’élection comme un moyen de répondre à l’enjeu climatique, à la précarité et l’insécurité », explique Brice Teinturier, directeur délégué général de l’institut Ipsos. « Les jeunes ne se désintéressent pas de la chose publique : si leur implication ne prend pas la même forme que celle de leurs aînés, elle existe bel et bien, de façon plus ponctuelle et autour de causes spécifiques », ajoute Christelle Craplet, autrice de la note.

De fait, 55 % des jeunes se disent « engagés » selon BVA et prêts à se mobiliser pour différentes causes. Mais ils sont 42 % à penser que les élections européennes n’auront aucun impact sur leur quotidien, 29 % à déclarer ne pas comprendre le fonctionnement des institutions européennes, et 49 % à estimer que les listes ne reflètent pas leurs opinions.

La gauche redouble d’imagination pour tenter d’enrayer ce phénomène. Et ce d’autant plus que les 18-24 ans, soit ceux qui s’abstiennent le plus, sont aussi ceux qui votent le plus à gauche. Dans cette catégorie d’âge, 52 % prévoient de voter pour cette famille politique (18 % pour Les Écologistes, 17 % pour la FI, 9 % pour le PS, 6 % pour le PCF, 1 % pour LO et 1 % pour le PRG). Soit des taux largement plus élevés que ceux pour l’ensemble des Français, selon les sondages.

« Depuis plusieurs mois, on se mobilise auprès des jeunes en organisant des diffusions de tracts, des moments conviviaux devant des campus, des IUT, des Crous à travers des apéros-débats, des goûters, notamment dans les villes moyennes et les campagnes, des espaces trop souvent délaissés par la gauche », souligne Assan Lakehoul.

Le secrétaire général du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), investi dans la campagne du candidat PCF Léon Deffontaines, mesure néanmoins qu’il est « difficile de raccrocher les jeunes à ces élections, parce qu’ils considèrent l’UE comme une institution lointaine, alors qu’ils sont les premières victimes des politiques libérales. Notre force, ce sont nos militants de terrain, qui rappellent que ce scrutin concerne tout le monde ».

Elle aussi consciente qu’il s’agit d’un sujet démocratique et électoral, la France insoumise a organisé une campagne contre la « mal inscription », qui concerne 39 % des 18-25 ans. Les écologistes préparent de leur côté une campagne de lutte contre l’abstention, attendue pour fin avril. « Le vote des jeunes représente un enjeu clé du scrutin, à nous de les convaincre d’aller voter le 9 juin », insiste Annah Bikouloulou.

La secrétaire nationale des Jeunes écologistes entend « faire de la pédagogie autour l’UE » et « dire aux jeunes que leur destin se joue à l’échelle européenne, que nous pouvons changer les choses et enfin agir en faveur de la préservation de l’environnement. Les jeunes sont très attachés à cette thématique, donc nous essayons de les mobiliser autour de l’enjeu climat ».

Les propositions de la gauche mal identifiées par les jeunes

Lutte pour la sauvegarde de la planète, fin des accords de libre-échange, inscription de l’IVG dans la charte européenne des droits fondamentaux… Les candidats de gauche multiplient les propositions à destination des jeunes. Mais la plupart des candidats sont peu ou mal identifiés par cet électorat. À l’exception de Jordan Bardella, en tête des intentions de vote parmi les 18-24 ans (31 %), et dont la moitié des jeunes savent qu’il représente la liste du RN, selon la note de la Fondation Jean-Jaurès.

Le président du parti d’extrême droite, très actif sur les réseaux sociaux, est suivi par 1 million d’utilisateurs rien que sur l’application TikTok, loin devant ses concurrents. Si le total des voix de gauche chez les 18-24 ans atteint 52 %, les différentes têtes de liste, telles Marie Toussaint (EELV), Manon Aubry (FI) et Léon Deffontaines (PCF), sont pour le moment peu identifiés des jeunes, estime la Fondation Jean-Jaurès. « Nous avons encore beaucoup à faire », mesure Annah Bikouloulou.

À gauche, seul Raphaël Glucksmann jouit d’une forte popularité sur Instagram, avec un total de 782 000 abonnés. « C’est devenu un atout incontournable dans cette campagne pour s’adresser à un public qu’on aurait du mal à toucher autrement », précise Emma Rafowicz, présidente des Jeunes socialistes et candidate sur la liste PS-Place publique.

 « Instagram ou Twitch nous sert à diffuser nos propositions, organiser des discussions en direct, mener la bataille d’idées, mais on tient aussi à être présents sur les marchés, les universités, etc. La stratégie numérique est complémentaire de celle menée sur le terrain », développe la responsable politique.

Mais alors que Raphaël Glucksmann est en tête des sondages à gauche chez l’ensemble des Français, il n’est crédité que de 9 % des intentions de vote chez les 18-24 ans, derrière Marie Toussaint (18 %) et Manon Aubry (17 %) et devant Léon Deffontaines (6 %). Preuve que la présence et l’audience sur réseaux sociaux ne font pas tout.

Sur cette tranche d’âge, la Macronie s’effondre complètement puisque Valérie Hayer (Renaissance) est donnée à 4 %. François-Xavier Bellamy (LR) est, lui, à 6 %, et Marion Maréchal (Reconquête) à 3 %. Chez les jeunes, la gauche domine donc, et l’extrême droite progresse. Mais c’est surtout l’abstention qui semble partie pour arriver en tête.

 

 

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La campagne des européennes 2024

19 Avril 2024, 07:07am

Publié par PCF Villepinte

Pour une campagne enracinée

dans le monde du travail

La campagne des européennes 2024 prend la suite de celle de 2019 et de celle de Fabien Roussel en 2022 en proposant une forme de rassemblement identifiant le PCF.

Elle peut contribuer à l’affirmation du rôle central du monde du travail dans le processus de rassemblement (pour une majorité populaire agissante) en s’appuyant sur les expérimentations menées en direction des entreprises en termes de structuration militante et d’initiatives politiques publiques.

En réalité, la conquête de nouveaux pouvoirs à l’entreprise, la puissance des mobilisations sociales, l’organisation d’un rapport de force politique et social permettant un monde du travail agissant conditionnent les résultats électoraux.

Rien d’automatique ou de mécanique : ce qui compte pour les communistes, c’est la recherche permanente de l’articulation entre discours et expérience, théorie et pratique.

Renforcer l’intervention du Parti dans les entreprises et les lieux de travail reste un déterminant majeur pour le redéploiement des idées communistes, et dans l’immédiat pour la réussite de la campagne elle-même.

C’est un identifiant pour nous différencier des autres listes, un identifiant de notre liste elle-même, un identifiant de notre intention politique, un identifiant marquant de l’actualité politique.

Les luttes pour les augmentations de salaires comme le grand mouvement contre la réforme des retraites ont permis de remettre la question sociale au premier plan. L’augmentation de la pauvreté (et du nombre de travailleurs pauvres), les hausses de prix, les dégâts de la désindustrialisation, le retour de l’austérité budgétaire à la faveur des critères européens constituent autant de réalités dont l’impact est perceptible dans la vie quotidienne.

Nous y opposons la constance des communistes dans l’affrontement avec une construction européenne contraire aux intérêts des travailleurs et des familles populaires, favorisant toujours un peu plus le capital contre le travail.

Dès lors, la force de la liste conduite avec brio par Léon Deffontaines réside dans une offre de rassemblement avec des candidatures de qualité enracinées dans le monde du travail et dans un projet construit à partir des revendications sociales.

Pour réussir dans une campagne difficile où l’abstention a toujours pesé lourd, nous avons besoin d’une campagne dans la plus grande proximité, d’une campagne précise faite de contacts et d’appels à voter. L’action à l’entreprise y est propice, avec des tracts et appels à voter s’adressant directement aux travailleurs selon leurs secteurs d’activité, devant leurs lieux de travail ou leurs restaurants d’entreprises.

Avec une grande soirée de mobilisation du monde du travail au siège national le 30 avril, avec un journal Agir Spécial européennes disponible dès le 1er Mai, avec un travail précis d’appels à voter convergeant vers un appel massif du monde du travail à publier en fin de campagne, la commission Entreprises propose un dispositif de campagne se voulant offensif et cohérent.

Si nous en faisons l’affaire du plus grand nombre de communistes, alors nous pourrons affirmer qu’avec Léon Deffontaines, ce sont les travailleurs et les familles populaires qui reprennent la main… Et qui pourront compter demain sur des député·e·s européen·ne·s défendant leurs intérêts face aux vents mauvais austéritaires comme autoritaires qui soufflent sur l’Europe.

Aymeric Seassau

membre du CEN

Article publié dans CommunisteS, n°992, 17 avril 2024.

 

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« Libres comme l’art »

19 Avril 2024, 06:59am

Publié par PCF Villepinte

Plus de 900 personnes au vernissage de l’exposition Kiki Picasso !

 

Les expositions de « Libres comme l’art » dans l’espace Niemeyer, le hall et la coupole du siège du Parti communiste français place du Colonel-Fabien à Paris, continuent leur aventure avec bonheur.

Plus de 900 personnes se sont pressées le jeudi 4 avril dernier au vernissage de l’exposition « Bilan provisoire » de l’artiste Kiki Picasso. L’exposition, qui dure jusqu’au 7 mai prochain, présente cinquante tableaux, un par an, sur cinquante évènements de l’histoire récente. Un voyage pictural dans l’actualité, que cet artiste aux facettes multiples a peint avec un mélange de couleurs vives, de dérision et de provocation qui donne une grande vivacité à son regard sur le demi-siècle écoulé.

La foule réunie pour le vernissage est à l’image de ce qu’ambitionne Libres comme l’art, ce collectif créé aux côtés de la commission Culture du PCF pour poursuivre le pari réussi de l’exposition du centenaire donnant à voir un siècle de relations du PCF avec les artistes peintres.

Notre objectif : ouvrir l’espace Niemeyer à l’art et à l’engagement culturel de manière la plus permanente possible. Il y avait là, mêlés, des artistes, comédiens, réalisateurs, des amateurs d’art connaisseurs du travail de Kiki Picasso, des visiteurs des expositions précédentes, beaucoup de jeunes, un public familial qui ont fait de ce vernissage plus qu’une inauguration institutionnelle, une soirée festive animée par les musiciens du Cirque électrique, avec lequel Kiki Picasso collabore régulièrement.

Outre les jours habituels d’exposition (entrée libre du mercredi au samedi de 14 h à 18 h), une grande soirée concert ponctuera l’exposition le vendredi 26 avril à partir de 18 heures. Baptisée « Au final, on ira tous au bal », elle réunira les amis de Kiki Picasso Oxmo Puccino, Mai Lan, Mouloud Achour, Pink Noise, Urumi, Clyde P, Ithak et le Cirque Electrique Band. Toutes les informations sont à retrouver sur www.bilanprovisoire.com

Et après Kiki Picasso, la fête continue. Une seconde exposition viendra fleurir le printemps de l’espace Niemeyer. Nous accueillerons du 14 mai au 12 juin notre grand ami François Miehe, un des fondateurs de Grapus avec son exposition « C’est quand l’avenir ! ».

François Miehe présente 56 années d’images produites au service de l’art et de l’émancipation. Une rétrospective inédite de son travail qui remet en lumière bien de nos imaginaires militants. Pour l’occasion, François Miehe dédiera son exposition au combat pour la paix. Il accueillera également deux grandes soirées débat, l’une sur la proposition de loi pour un revenu des artistes auteurs que Pierre Dharréville vient de déposer à l’Assemblée nationale, et l’autre sur le combat pour l’avenir des écoles d’art que menace la ministre Rachida Dati.

Voilà deux expositions à ne pas rater pour découvrir deux artistes peintres et graphistes qui ont imprégné nos rétines depuis les années 70. L’art réjouit les cœurs, et c’est décidément un beau combat pour le Parti communiste que de lui ouvrir grand les bras de l’espace Niemeyer dans ces temps où les forces de l’obscurantisme cherchent à boucher tous les horizons.

Pierre Laurent

Article publié dans CommunisteS, n°992, 17 avril 2024.

 

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