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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Niveau de vie. Par points ou non, la réforme n’épargne personne

27 Décembre 2019, 11:06am

Publié par PCF Villepinte

Vendredi, 27 Décembre, 2019

L'Humanité Pierric Marissal

Si le passage à la retraite à points frapperait les plus jeunes, les autres seraient aussi touchés par le projet du gouvernement. Ce dernier exige de réaliser 30 milliards d’euros d’économies d’ici à 2030, qui se concentreront sur les personnes nées entre 1960 et 1975.

Vous pensiez être épargné par la réforme des retraites, car le passage au système à points ne vous concerne pas? C’était sans compter la mise en place de l’âge pivot, la solution privilégiée par l’exécutif pour couper dans les dépenses. Parmi les grands enfumages du gouvernement, affirmer que les personnes nées avant 1975 ne seront pas concernées peut tenir la palme. Le premier ministre a ainsi affirmé sa volonté de mettre en place des «mesures d’équilibre» avant la généralisation du système à points (en 2037), lesquelles toucheront les personnes nées entre 1960 et 1975. En se basant sur les prévisions du Conseil d’orientation des retraites (COR), il entend réaliser 30 milliards d’économies à l’horizon 2030 à leurs dépens.

 

 

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26 Décembre 2019, 07:59am

Publié par PCF Villepinte

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Gérard Noiriel : « Le peuple français est engagé dans un processus de résistance »

24 Décembre 2019, 07:25am

Publié par PCF Villepinte

« Résister se conjugue au présent »

Lucie Aubrac

L'Humanité Jeudi, 12 Décembre, 2019

Jérome Skalsi

Alors que le mouvement contre la réforme des retraites bat son plein, l’historien Gérard Noiriel analyse pour l’«HD» le retour des mobilisations sociales, gilets jaunes et syndicales.

Le mouvement social semble agréger à lui une colère sociale très large. Ne devrait-on pas plutôt parler d’un approfondissement de la résistance sociale?

Oui, bien sûr, le mot de résistance est plus politique et met l’accent – c’est l’objet de mon «Histoire populaire de la France» – sur les relations de pouvoir. La résistance, c’est quand on subit une domination et qu’on s’y oppose. Le mot colère peut aussi être entendu en ce sens, mais il peut être compris dans un sens psychologique qui ne me semble pas, en effet, adéquat à la situation. Fondamentalement, la colère, c’est un sentiment individuel. Évidemment, on peut l’étendre au collectif, mais je pense qu’en l’occurrence le mot résistance est plus juste.

Aujourd’hui, le peuple français est engagé dans un processus de résistance face à une offensive néolibérale comme on n’en a pas connu dans le passé, même avec Sarkozy. Cela explique la multitude des mécontentements au-delà de la question des retraites. Cette résistance, on la rencontre d’ailleurs dans d’autres pays, au Chili par exemple, où j’étais il y a quinze jours. C’est symptomatique d’un certain essoufflement du libéralisme.

Même s’il faut être prudent et ne pas trop généraliser ni trop projeter de choses sur l’avenir, j’ai quand même l’impression que le libéralisme triomphant qui s’était installé à partir des années 1980 avec Reagan, Thatcher et la social-démocratie européenne a du plomb dans l’aile aujourd’hui. On l’a vu même en Allemagne avec ce qui vient de se passer dans le SPD. Un peu partout, il y a des formes de résistance qui se développent. Le problème est de savoir comment elles peuvent se coaguler pour renverser les gouvernements en place.

Ce libéralisme avait déjà pris du plomb dans l’aile au moment du déclenchement de la crise financière en 2008-2009. On avait même assisté à une repentance des élites économiques et politiques soudain reconverties à l’interventionnisme d’État. Le macronisme est-il une revanche de cette humiliation historique?

Cette espèce de découverte du rôle de l’État chez les grands capitalistes était liée au fait qu’ils avaient besoin de l’État pour renflouer les caisses des banques, de manière assez cynique. Cela s’est fait au détriment des peuples et notamment des classes les plus modestes. La question de la logique du macronisme, c’est aussi la question de l’intégration européenne telle qu’elle est décrite dans le film de Costa-Gavras «Adults in the Room», qui montre, de façon assez saisissante, comment la puissance et le pouvoir de bureaucrates dominés par l’Allemagne a imposé son libéralisme, même au détriment de sa propre population. Il y a des contraintes qui pèsent sur l’action. C’est aussi le rôle du chercheur, du sociologue ou de l’historien de montrer ces contraintes.

Le risque serait de trop personnaliser les choses. J’ai gardé de ma formation marxiste l’idée des rapports de forces. C’est la question du rapport de forces et de sa construction qui est posée aujourd’hui. Emmanuel Macron a profité d’un certain délitement de la gauche et des luttes sociales. Ce qui est intéressant avec les gilets jaunes, c’est de voir comment pouvaient se recomposer, malgré tout, des formes de lutte.

L’espoir qu’on peut avoir dans le mouvement actuel, c’est la capacité de faire le lien entre des traditions de lutte différentes puisque la grande grève que nous vivons aujourd’hui – et c’est vraiment le rôle majeur des syndicats que de coordonner l’action et de montrer qu’ils sont toujours présents et capables de peser sur la réalité et la société pour s’opposer aux mesures qui sont prises – rend sensible la possibilité d’un élargissement du front social avec une intégration des nouvelles formes de résistance qui ont pu se mettre en place.

On a vu, pendant le mouvement des gilets jaunes, les syndicats venir au contact – notamment la CGT – et essayer de créer des passerelles. La reprise de l’initiative par le mouvement syndical et les gilets rouges signifie-t-elle qu’une nouvelle étape de la résistance sociale est en train de se franchir?

Quand on aspire à voir nos sociétés évoluer dans le bon sens, c’est ce qu’on peut espérer en tout cas: «Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté», comme l’écrivait Antonio Gramsci. Ce qu’on a vu, au bout d’un an du mouvement des gilets jaunes, c’est aussi les limites de ce type d’action. Il ne suffit pas de défiler les samedis après-midi dans les rues de Paris et puis dire non à la récupération. Il faut aussi être capable de structurer un mouvement pour être efficace contre ceux qui ont le pouvoir. Un certain nombre de gilets jaunes l’ont compris par leur propre expérience de la lutte, et c’est peut-être un élément qui peut permettre de tisser des liens avec les structures du mouvement ouvrier, disons, traditionnel.

D’un autre côté, au sein du syndicalisme, il y a pu avoir une prise de conscience que les problèmes qui étaient posés par les gilets jaunes correspondaient aussi à des questions réelles au sein des classes populaires et impliquaient aussi des formes de renouveau dans les modes de lutte. Le moyen qui reste aujourd’hui le plus efficace pour contrer le capitalisme, c’est d’intervenir dans les lieux où il fait son profit, c’est-à-dire dans les entreprises, comme le montre le mouvement actuel en mettant en avant la grève.

Est-il possible, dans les conditions actuelles de paupérisation de la population, de maintenir une pression dans les entreprises et notamment dans les transports? Ne faudrait-il pas imaginer aussi de nouvelles formes de solidarité de la part de ceux qui ne peuvent pas faire la grève, mais qui soutiennent ceux qui la font?

Un autre point qui me semble important, c’est de voir que les formes de résistance populaire s’adaptent aux mutations du capitalisme, mais que cela ne se fait jamais du jour au lendemain. Il me semble que nous sommes actuellement dans une phase de gestation et de recomposition un peu comme ce qui s’est passé à la fin du XIX e siècle quand l’ancien mouvement ouvrier des artisans des villes a été marginalisé par le mouvement ouvrier ancré dans la grande industrie. Aujourd’hui, il y a une phase d’interrogation, de doute et des nouveaux clivages qui me font penser à ce processus de transition et de gestation. En tout cas, quelle que soit l’issue de ce mouvement, il est certain que nous sommes entrés dans une période qui va être marquée par un fort développement des mouvements sociaux, non seulement en France, mais partout dans le monde.

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Retraites : une rupture historique ?

24 Décembre 2019, 07:19am

Publié par PCF Villepinte

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Déclaration commune : Une réforme des retraites, oui mais pas celle-là!

23 Décembre 2019, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 20/12/2019 par PCF

Déclaration commune : Une réforme des retraites, oui mais pas celle-là!

Ensemble, Europe Écologie Les Verts, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche Républicaine et socialiste, GénérationS, Les Radicaux De Gauche, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Pour une Écologie Populaire, Place Publique, République et socialisme, Union des démocrates et Écologistes

 

Le Premier Ministre s’est exprimé mais rien ne change.

Le Premier Ministre assure qu’il n’y a pas d’autres choix que de travailler plus longtemps pour améliorer notre système de retraite. Nous lui répondons le contraire : Il y a d’autres choix.

Notre pays vit une crise sociale majeure. La colère des français-es contre la réforme des retraites du gouvernement est à la mesure des deux ans et demi de régression sociale, de mauvais coups portés contre la grande majorité de nos concitoyen-nes, contre nos services publics et  devant l’absence de politiques permettant de répondre à l’urgence sociale et climatique.

Nous, forces politiques issues de la gauche et de l’écologie, condamnons la méthode et le fond de cette réforme des retraites confirmés par le Premier Ministre qui va aggraver la situation des retraité-es et futurs retraité-es de notre pays. Nous demandons que le gouvernement engage de véritables négociations, sans imposer une réforme dont il ne sait pas lui même simuler les conséquences. Nous demandons que s’ouvre un vrai débat qui mette en balance toutes les propositions pour améliorer le système de retraite actuel sans régression sociale.

Le dépôt du projet de loi constituerait un passage en force alors même qu’il n’est soutenu que par le MEDEF et le parti présidentiel. Il doit être retiré pour apaiser la situation, renouer les fils du dialogue et sortir de la situation de blocage du pays. 

Nous partageons ensemble le même diagnostic : le système de retraite actuel n’est pas déficitaire comme l’affirme le gouvernement et ne le deviendra que si les choix budgétaires injustes faits par ce gouvernement n’étaient pas corrigés. Aucune raison budgétaire ou démographique n’impose d’exiger des Français un sacrifice sur leur pension pour sauver notre système de retraite.

Quand les hôpitaux, l’éducation, les forces de l’ordre, la justice, demandent plus de moyens, quand la population réclame plus de services et de répondre l’urgence écologique et climatique, nous devons sans délai changer de cap. 

Nous dénonçons la méthode du gouvernement qui communique sur un supposé “dialogue” mais “en même temps” renvoie aux partenaires sociaux le devoir de trouver des mesures d’économie en un temps record, là où le débat demande du temps et alors qu’aucune urgence n’existe. Mais la méthode est rodée, c’est celle déjà imposée avec l’assurance chômage et qui conduit à la précarisation d’un million sept cent mille chômeurs. 

A l’écoute des besoins de la population, nous voulons offrir aux françaises et aux français des pensions permettant de vivre dignement, supprimer les insupportables inégalités existant entre les femmes et les hommes et une meilleure prise en compte de la pénibilité, des carrières longues ou hachées. Nous voulons garantir aux plus jeunes un haut niveau de protection sociale, dans une France solidaire entre les générations et sans dette écologique.

Toute personne a droit à une retraite en bonne santé et cet objectif doit être le fil rouge de la réforme à venir. Ce projet doit assurer à toutes et tous des conditions de vie digne et une insertion sociale tout au long de la vie.

Ensemble, nous proposons d’améliorer le système de retraite solidaire par répartition sans pour autant augmenter l’âge de départ en retraite ou allonger la durée de cotisations. Des solutions alternatives, progressistes, existent qui permettent d’élargir l’assiette de financement de notre système de retraite et de créer plus d’emplois pour plus de justice sociale.

 

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Ce que nous disent les grévistes et les manifestants...

20 Décembre 2019, 10:55am

Publié par PCF Villepinte

https://1.bp.blogspot.com/-qVW5bWD-65E/XfuTQHe2y-I/AAAAAAAAGAA/iEP3F8FQkkohfNeJSReQUhMeCsJs1xSqACLcBGAsYHQ/s320/manifestation-contre-la-reforme-des-retraites-a-paris-le-5-decembre-2019.jpg 


Mouvement. À trop entendre la langue de la gestion comptable et financière, celle des managers de l’entreprise France rompus (sinon vendus) aux canons anglo-saxons pour lesquels la relation client a remplacé un à un les services publics, nous nous autorisons un état récapitulatif des pertes et profits, côté salut public et nobles causes. Pas une démarche romantique. Mais politique.

Programmes déchirés, confiances déçues, fraternités brisées: nous en étions là, certains d’entre nous imaginant même avoir perdu la guerre et pas seulement une bataille. Et puis, un an après le «choc» durable des gilets jaunes, qui a secoué les consciences et les habitudes, voilà qu’une forme de lutte des classes resurgit, signant cette singularité française toujours vivante telle une flamme sacrée.

Sans savoir ce qu’il adviendra d’historique ou non de ce mouvement social majeur, il semble bien que le «monde syndical» – après avoir été enterré par Mac Macron et tant d’autres– ait repris la main. Comme le disait le philosophe et écrivain Régis Debray la semaine dernière dans l’Obs: «Quand le mouvement ouvrier est central, la caste nihiliste est marginale. Le point de retraite a joué en point d’accroche, pour une colère plus profonde et légitime. On comprend l’exaspération de ceux et celles qui gagnent autour de 1500 euros par mois et sont taxés de privilégiés par ceux qui gagnent dix fois plus. Surtout quand les premiers, professeurs des écoles, sapeurs-pompiers, cheminots, infirmières, étudiants, conducteurs de métro, vont sacrifier des jours de salaire dans le froid, et que les seconds restent au chaud.»

Parvenu à ce point de notre histoire contemporaine, ce que Régis Debray appelle «l’increvable exigence d’égalité», en tant qu’idéal absolu capable d’élever les foules, mérite sourire, enthousiasme et salves d’honneur. Pour le dire autrement: tout n’est pas foutu. Et si, dans le temps-long, toutes les tentatives pour inventer un contre-pouvoir dans la société, voire une contre-société face à l’Argent-maître ont échoué ou se sont parfois révélées pires que le mal, n’oublions pas le principal message des manifestants et des grévistes depuis quinze jours: «Nous pensons d’abord à l’à-venir, à ceux qui viendront après nous», fidèle à nos aïeux du CNR qui, à la Libération, dans un pays ruiné, se tournaient résolument vers l’horizon en imaginant une France meilleure pour les futures générations. Nous sommes non seulement les héritiers de cette philosophie politique, mais également les dépositaires…

Classe. Notre ennemi reste la pensée cloisonnée qui tue le feu de la raison. Puisque toute pensée authentiquement politique, comme l’affirme Edgar Morin, «doit se fonder sur une conception du monde, de l’homme, de l’histoire, de la société», n’attendons rien des enfants de la finance à la connaissance morcelée, réductrice, manichéenne. Mac Macron et ses affidés en sont la caricature, bien au-delà, admettons-le, de ce qu’on pouvait penser.

Et nous ne sommes pas les seuls à le constater. Un étonnant article du journal britannique The Guardian épingle Mac Macron et «sa dernière tentative de détruire le filet de protection des Français». Nous pouvons lire ces mots étonnants: «Les autorités ont défendu leurs ambitions avec le langage du républicanisme français, promettant de mettre en place un “système universel” dans lequel tout le monde est traité de manière égale. Mais ce qu’elles oublient de mentionner est que le nouveau système serait pire que celui en vigueur.

Depuis sa prise de fonction, le président n’a cessé de tailler sur les avantages de l’assurance-chômage et a facilité le licenciement aux entreprises tout en contrôlant le coût des services publics.» Ajoutons la conclusion du journaliste du Guardian, qui pourrait vite remplacer le bloc-noteur s’il n’y prenait garde: «Les gens dans les rues transporteront plus de sagesse que l’Assemblée nationale ou l’Élysée. L’État providence de la France est un succès de classe internationale qui devrait être protégé et qui ne devrait pas être creusé au profit de l’épargne.» Au pays de Thatcher et de Blair, on nous envie encore…

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 20 décembre 2019.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin à

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Retraites. Voyage au cœur de cette France qui soutient les grévistes

20 Décembre 2019, 10:49am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Vendredi, 20 Décembre, 2019

Cyprien Boganda

Caisses de grève, repas solidaires, messages de soutien… Sur tout le territoire, et à mille lieues du matraquage médiatique, des citoyens viennent en aide à celles et ceux qui font le choix de la grève. L’Humanité leur donne la parole.

Il n’a rien du militant chevronné, ni du vieux briscard de manifs. Baptiste (1), ingénieur devenu cadre dans la finance, évolue même dans un milieu qui part volontiers en guerre contre les «preneurs d’otages» de la SNCF et affiche un soutien sans faille au gouvernement. Pourtant, le quadra a décidé de signer un chèque de soutien aux grévistes. «J’ai donné l’équivalent d’une journée de salaire (soit 290 euros), raconte-t-il. Cette réforme prétend “universaliser” le régime de retraite, mais elle va le faire par le bas. Il n’est pas nécessaire d’être polytechnicien pour comprendre qu’en calculant les pensions sur l’ensemble de la carrière, et non sur les meilleures années, le niveau des retraites va diminuer!»

Des jeunes, des repas festifs et des dizaines de milliers d’euros

Baptiste admet que son combat ne rencontre pas beaucoup d’écho dans son milieu: «Dans le monde de la finance, beaucoup te disent: “Nous, on est des doers (des gens qui font, en anglais), on n’est pas là pour manifester.” » Mais il ne mange pas de ce pain-là. Lui a fait sa crise de conscience en plein krach de 2008, à l’époque où les promesses de la finance folle se sont évaporées en même temps que les milliards de créances pourries. Depuis, Baptiste dévore des auteurs de gauche, médite sur le capitalisme et participe à un collectif de cadres engagés, les Infiltrés (2). «Dans ce réseau, je connais des gens qui ont donné trois fois aux caisses de grève, raconte-t-il. Heureusement que les cheminots sont là pour mener la lutte, sinon nous irions dans le mur.»

À rebours de certains discours médiatiques qui campent une France «prise en otage», des gens se mobilisent partout en faveur du mouvement social. La plupart des enquêtes d’opinion montrent que depuis début décembre une grosse majorité de sondés – jusqu’à plus de 60 %, selon certains instituts – soutiennent la mobilisation.

Les caisses de grève fleurissent comme à chaque mouvement social, dans les entreprises ou les unions départementales des syndicats, mais, cette fois-ci, l’élan semble plus important que d’habitude. La CGT Info’Com, par exemple, assure avoir collecté plus de 600000 euros depuis décembre, grâce à quelque 10000 donateurs. Par ailleurs, certaines initiatives sortent de l’ordinaire. Un collectif de joueurs de jeux vidéo a décidé de lancer un «stream reconductible»: ils se filment 24 heures sur 24 en train de jouer, proposent quiz et émissions, et incitent les internautes à envoyer des dons qui seront reversés aux grévistes. Usul, youtubeur célèbre et marxiste revendiqué, raconte avec humour: «Quelqu’un nous a soufflé l’idée et tout s’est réglé en 36 heures. C’est ça, la start-up nation! Ce qui est étonnant, c’est que beaucoup de jeunes participent. Cela casse l’idée selon laquelle ces derniers auraient définitivement tourné le dos aux syndicats, jugés “ringards”. » À ce jour, les «gamers» ont collecté environ 90000 euros.

Les initiatives ne se limitent pas à la région parisienne. En Indre-et-Loire, plusieurs fermes ont décidé de distribuer de la nourriture aux grévistes. Mathieu Lersteau, paysan boulanger et membre de la Confédération paysanne, juge naturel de «se mettre au service du mouvement social»: «Deux fois par semaine, nous livrons du pain au comité d’entreprise de la SNCF, à Saint-Pierre-des-Corps, ainsi que plusieurs produits de la ferme: œufs, miel, rillettes, légumes, bière, etc. Une dizaine de fermes mènent des initiatives similaires sur le département et nous aimerions élargir le mouvement ailleurs en France.» Toutes ces denrées viennent alimenter des gueuletons festifs, organisés parfois en fin de manifestation. «Mardi dernier, on a organisé un grand repas populaire dans les rues de Tours avec ce qui restait, raconte Ludovic Dalus, cheminot gréviste et syndiqué CGT. 200 personnes en ont profité, dont de nombreux manifestants mais aussi des SDF.»

«Ces marques de sympathie nous remontent le moral»

Et puis, à côté de toutes ces initiatives «matérielles», il y a ces messages de soutien, parfois inattendus, qui mettent du baume au cœur. Jean-Christophe Delprat, secrétaire général SUD RATP, raconte avoir reçu des textos de copains d’enfance, perdus de vue depuis des années mais qui l’avaient vu passer à la télé: «L’un bosse chez Coca-Cola, l’autre chez Veolia. En substance, ils m’ont dit: “On ne peut pas faire grève, mais cette réforme est pourrie. Tiens bon, on te soutient!”»

Prof d’histoire-géo au lycée Voltaire (Paris), Juliette se dit agréablement surprise des réactions suscitées par la grève des enseignants: «J’ai eu quelques prises de bec en distribuant des tracts dans la rue mais, dans l’ensemble, les gens nous comprennent. Et puis, la FCPE (fédération de parents d’élèves) de Paris a publié une motion de soutien très chouette!»

Cet élan de solidarité ravit les grévistes, tout en posant une question de taille: n’est-il pas le symptôme d’une «grève par procuration», qui ferait peser sur les épaules d’une poignée de salariés une responsabilité écrasante (voir aussi ci-contre)? Réponse de Ludovic Dalus: «J’accepte de faire grève pour les autres, d’autant que les marques de sympathie que nous recevons chaque jour nous remontent le moral. Mais la grève par procuration a ses limites: dans l’idéal, je préférerais que tous les salariés se lèvent et nous rejoignent dans le mouvement.»

(1) Le prénom a été modifié. (2) https://infiltres.fr

Cyprien Boganda

 

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Pour construire une réponse politique, le PCF à l’initiative

19 Décembre 2019, 09:55am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 18/12/2019 par PCF

Chaque jour en apporte la démonstration : la bataille sociale engagée contre le projet gouvernemental de démantèlement de notre système de retraites va largement déterminer le rapport des forces politique et social en France.

En mettant sur la table un texte porteur de lourdes régressions des droits de chacune et chacun, en stigmatisant honteusement les cheminots et les agents des transports publics, en recourant à la stratégie du chantage pour diviser les secteurs mobilisés et l’opinion, Monsieur Macron et ses ministres veulent d’évidence infliger une défaite majeure au monde du travail.

Malheureusement pour eux, non seulement la mobilisation se maintient mais elle s’étend, les manifestations revêtent une ampleur comparable aux plus grandes épreuves de force des 25 dernières années, et l’opinion conserve très majoritairement son soutien au mouvement social. Pour gagner, la mobilisation a toutefois besoin d’une réponse politique.

La construction de ladite réponse passe, chacun le voit et les acteurs de la lutte ne cessent de nous le répéter, par le rassemblement des forces de gauche et écologistes, dans une relation étroite avec les organisations syndicales. C’est à partir de ce constat que le Parti communiste français a pris l’initiative d’inviter l’ensemble des partis progressistes à dialoguer avec les organisations de travailleurs, à débattre de ce qu’ils peuvent concrètement faire ensemble pour soutenir le mouvement social, et à travailler sur les contre-propositions qui permettraient d’aller vers un système de retraites pleinement juste et solidaire.

Ce 11 décembre, à la Bourse du travail de Saint-Denis, aura marqué les esprits, comme en auront témoigné les comptes-rendus de la presse. Du Parti socialiste au NPA ou à Lutte ouvrière, en passant par La France insoumise, Europe écologie-Les Verts, Génération·s et toutes les formations de gauche que compte la France, chacun aura répondu présent, en la personne de ses premiers responsables. D’une discussion d’où ne furent pas évacuées les différences, et elles sont parfois importantes, il sera néanmoins ressorti, résumé par Fabien Roussel à l’issue du meeting, un calendrier d’action.

Avec pour principale mission assignée de contribuer au retrait du texte gouvernemental, un comité de liaison des forces de gauche et écologistes se sera ainsi réuni le 18 décembre au siège de notre parti, afin d’envisager toutes les initiatives à prendre en commun pour soutenir la mobilisation et les organisations syndicales engagées dans la lutte. Cette première réunion aura été précédée d’une rencontre des premiers dirigeants des partis avec les grévistes de la SNCF et le secteurs mobilisés (RATP, santé, énergie…), la veille de la grande journée de mobilisation du 17, à la Gare de Lyon à Paris. Enfin, dans la perspective où le gouvernement ne retirerait pas sa contre-réforme d’ici le 22 janvier, date de son adoption annoncée au Conseil des ministres, un groupe de travail réunissant les parlementaires de gauche et écologistes se sera mis en place, afin de travailler aux contre-propositions susceptibles d’être portées en commun, sans préjuger des projets que chacune des formations concernées pourrait défendre en son nom propre.

En agissant comme ils et elles le font, en prenant l’initiative de s’adresser à toute la gauche et aux écologistes, tout en soumettant à la plus large discussion publique un contre-projet d’amélioration du système des retraites, les communistes auront voulu être une force utile au mouvement populaire. Une force, aussi, de propositions faisant apparaître à l’opinion qu’il existe d’autres choix possibles que ceux du pouvoir macronien et des ultralibéraux qui l’inspirent. Sans ignorer les désastres du passé et les débats que ces derniers soulèvent, ils auront cherché à bâtir un rassemblement d’un nouveau type : sur la base de propositions ambitieuses et novatrices, en étroite relation avec les organisations syndicales, et s’enrichissant de leurs expériences comme de leurs réflexions, sous le contrôle de la mobilisation.

Christian Picquet

 

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Après les annonces d’Édouard Philippe, la mobilisation grandit

19 Décembre 2019, 09:49am

Publié par PCF Villepinte

17 décembre 2019 | Mise à jour le 17 décembre 2019
NVO CGT Par | Photo(s) : Bapoushoo

 Mise à jour le 17 décembre 2019

Par Isabelle Avran | Photo(s) : Bapoushoo

Manifestation contre la réforme des retraites, Paris 17 décembre 2019

Après presque deux semaines de mobilisation unitaire, les grèves se développent contre la réforme des retraites du gouvernement et la troisième journée de mobilisation a été un succès avec 1,8 million de manifestants. A la veille des fêtes, la balle est dans le camp du gouvernement.

De nouveau, des centaines de milliers de salariés de tous les secteurs, retraités, lycéens, étudiants ou privé d'emploi ont participé dans tout le pays à des défilés contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement, dont 350.000 à Paris.  « C'est un franc succès, il y a plus de manifestants, plus de manifestations, plus de grévistes » que lors des précédentes journées interprofessionnelles, s'est félicité Philippe Martinez secrétaire général de la CGT qui annonçait en fin de journée 1,8 million de manifestants partout en France.
Toujours unitaire, l’intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU-UNL, UNEF, MNL avait appelé à cette nouvelle journée interprofessionnelle après celles des 5 et 10 décembre derniers et près de deux semaines de mobilisation pour le retrait du projet. De son côté, la Cfdt s'est jointe aux cortèges de même que la CFTC et l’Unsa ; mais, notamment à Paris, elles n'ont pas participé à la tête du cortège, refusant de défiler aux côtés de l'intersyndicale.
La confédération de Laurent Berger, qui rejette comme la CFTC et l'Unsa, le principe d'un âge pivot de départ à 64 ans, continue en effet d'être favorable à un système de retraites par points. Un système qui pourtant pénaliserait tous les salariés, rendant notamment le montant de leurs pensions totalement aléatoire, les obligeant à travailler plus pour gagner moins, et amenant vers la capitalisation pour ceux qui le pourraient au détriment de la solidarité. Une perspective qui permettrait aux assurances privées de s'ouvrir un grand marché.

Grèves dans de nombreux secteurs

Dans de très nombreux secteurs, une multitude d'assemblées générales ont permis aux salariés de voter la reconduite de la grève. Ainsi dans les raffineries (sept sites sur huit), dans la santé, l'Éducation nationale, l'Energie, le commerce et la grande distribution, chez les cheminots ou à la Ratp, dans de nombreux services publics et entreprises…
Avocats, magistrats, internes des hôpitaux étaient eux aussi mobilisés. A Paris, après des mois de mobilisation partout en France pour la défense de l'hôpital, une manifestation a eu lieu en fin de matinée sur le thème « sauver l’hôpital », nombre de blouses blanches ayant ensuite rejoint le cortège pour la défense de notre système de retraites.
De même que les routiers qui réclament également de meilleures conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires.

Les salariés des métiers de la mer entendent eux aussi défendre leur statut spécifique, d'autant plus que les marins peuvent travailler 14 heures par jour, 84 heures par semaine. La plupart des ports devaient être bloqués dès ce 17 décembre. Comme d'autres, les marins défendent leur régime particulier quand le gouvernement veut supprimer les régimes spéciaux au prétexte d'égalité, alors qu'il n'existe pas d'égalité des conditions de travail ni d'espérance de vie des salariés et que la prétendue équité sociale vise à tirer tous les droits vers le bas.

Édouard Philippe toujours droit ans ses bottes

« Ma détermination, celle du gouvernement, celle de l’ensemble de la majorité est totale », a fanfaronné le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement ce même 17 décembre.

Fragilisé par la démission de Jean-Paul Delevoye contraint de reconnaître treize « omissions » dans ses déclarations de mandat (dont deux rémunérées et dont une comme administrateur dans un institut de formation de l’assurance, l’Ifpass), le Premier ministre qui a répété comme ses ministres les éléments de langage officiel sur la « bonne foi » de celui qui n'a pas respecté la Constitution, se veut encore droit dans ses bottes.

Plusieurs élus de sa majorité tentent pourtant de diviser le mouvement, en annonçant qu'il faudrait peut-être revenir sur le principe d'un âge pivot de départ en retraite à 64 ans. Pour l'instant, Édouard Philippe ne veut pas en entendre parler.

Chantage gouvernemental aux fêtes de Noël

Ayant présenté les grande lignes de sa réforme le 11 décembre, Édouard Philippe espère quelques jours plus tard pouvoir réclamer une trêve de la mobilisation à l'occasion des fête de fin d'année. La ficelle est un peu grosse. Même si Laurent Berger a lui aussi affirmé sur France Info le 16 décembre qu'« il faut une trêve à Noël ».

Or, non seulement près du tiers des citoyens soutient toujours la mobilisation, mais selon un sondage Ifop réalisé le 13 décembre pour Le Figaro , les Français attribuent la responsabilité la poursuite de la grève pendant les fêtes de Noël davantage au gouvernement (46%) qu'aux syndicats (35%).
La solution est simple : le retrait de la réforme et une vraie négociation pour un projet de progrès ambitieux permettant, comme le demande la CGT, d'améliorer « le meilleur système au monde » avec un départ en retraite à soixante ans et un taux de remplacement à 75% des derniers salaires, pour lequel la confédération a formulé des propositions financières concrètes.

Une intersyndicale doit se retrouver pour envisager la suite du mouvement. Fébrile, le gouvernement a annoncé ouvrir des concertations mercredi à Matignon, où Édouard Philippe recevra les organisations syndicales et patronales en bilatérales, avant une multilatérale jeudi. La balle est dans son camp.

 

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BlackRock. Un géant américain de la finance à l’assaut des retraites des Français

17 Décembre 2019, 08:18am

Publié par PCF Villepinte

Mercredi, 11 Décembre, 2019

Sébastien Crépel

Fonds de pension.  Le gigantesque gestionnaire d’actifs BlackRock lorgne l’épargne hexagonale, qu’il voudrait transformer en retraite par capitalisation. Il attend que la loi Pacte votée au printemps et la réforme Delevoye lui ouvrent les portes de ce marché.

Pas la peine de chercher le nom de BlackRock dans l’agenda des concertations ministérielles sur les retraites: il ne figure nulle part. Cela n’empêche pas ce mastodonte de la Bourse américaine, présent dans le capital des plus grandes entreprises françaises et gérant l’épargne de millions de salariés à travers le monde, de s’intéresser de très près à la réforme des retraites, en dispensant ses «recommandations» au gouvernement et au président de la République. En juin 2019, soit quelques jours avant la remise du rapport de Jean-Paul Delevoye sur le projet de «régime universel», le fonds d’investissement a détaillé, dans un document d’une quinzaine de pages, tout le profit qu’il espère tirer d’une réforme des retraites qui fasse une large place à la capitalisation, en s’appuyant notamment sur la loi Pacte votée au printemps sous l’impulsion de Bruno Le Maire.

Le document intégral : « Loi Pacte: Le bon plan Retraite » (sic)

Cette loi trop peu connue du grand public a préparé le terrain, en créant les conditions d’une montée en puissance des produits d’épargne retraite dans les années qui viennent. La réforme Delevoye vient en quelque sorte en complément de celle-ci, les recommandations de BlackRock éclairant de manière saisissante le contexte d’offensives tous azimuts de l’univers de l’assurance privée dans lequel elle s’inscrit. Une opération facilitée par l’accession à l’Élysée d’Emmanuel Macron, qui cultive ses relations avec le PDG de BlackRock, Larry Fink.

Pour le fonds américain, l’Hexagone représente un marché essentiel: «Les Français se distinguent au niveau mondial par un taux d’épargne élevé, 14 % de leur revenu disponible chaque année», relève BlackRock. Cela représente un pactole accumulé, tous patrimoines confondus, de 13125 milliards d’euros en 2016, dont 5400 milliards d’actifs financiers. En Europe, seuls les Allemands épargnent davantage. BlackRock voudrait mettre la main sur cette montagne d’actifs, mais il doit pour cela éliminer un obstacle de taille: la méfiance historique des Français pour les produits financiers, et en particulier pour les retraites par fonds de pension, jugées peu sûres. 63 % d’entre eux estiment les placements en actions trop risqués, selon le baromètre de l’Autorité des marchés financiers. «Les différentes crises financières ont ancré dans les esprits que les marchés financiers sont d’abord des sources de risque avant d’être des sources de performance», se désole BlackRock. Et les 15 ans de réformes précédentes des retraites ont échoué à ouvrir le marché tant espéré.

Le «pilier» de la capitalisation est déjà au cœur de la réforme

Le fonds attend donc du gouvernement qu’il l’aide à vaincre cette aversion en réformant profondément les mécanismes d’épargne retraite. Ce qu’a commencé à faire la loi Pacte, «en permettant à l’épargnant de bénéficier d’un allègement fiscal» et d’une «gestion pilotée» de son plan d’épargne retraite, un outil programmé pour augmenter la part des investissements à risque, type actions en Bourse, pour les épargnants les plus jeunes. Pour BlackRock, au moment où les autorités s’apprêtent à réformer les «piliers 1 et 2» de la retraite (les régimes de base et complémentaires), il est urgent d’ «intégrer le pilier 3 dans leur périmètre de réflexion» (la capitalisation) en «unifiant les différents volets de la réforme des retraites».

De fait, le «pilier» de la capitalisation est déjà au cœur de la réforme, même si le haut-commissaire aux retraites – dont les liens avec le monde de l’assurance viennent d’être mis au jour – s’en défend. Son projet de régime universel est un «système de répartition par cotisation couvrant un maximum d’actifs», plaide-t-il, puisqu’ils cotiseront pour leur retraite sur une assiette de salaire allant jusqu’à 10000 euros par mois. Soit quasiment l’intégralité des actifs… mais pas tous. C’est toute la subtilité. Pour rappel, jusqu’alors, les retraites complémentaires par répartition Agirc-Arrco permettaient de cotiser jusqu’à 27000 euros de salaire mensuel. C’est donc un espace supplémentaire pour la capitalisation qui vient de s’ouvrir pour les plus aisés, au bénéfice des assureurs. Cela est d’ailleurs écrit en toutes lettres dans le rapport de Jean-Paul Delevoye: «Les employeurs et les salariés qui le souhaiteront pourront compléter le niveau de retraite par la mise en place de dispositifs collectifs d’épargne retraite.»

C’est cet avantage que veut pousser BlackRock, en dispensant une quinzaine de recommandations au gouvernement. Le but, vendre des produits d’épargne aux plus riches, mais, au-delà, le document propose par exemple une «contribution automatique» de 5 % des salaires à des plans d’épargne d’entreprise, complétée d’un «dispositif d’augmentation automatique» en cas de hausse des rémunérations… Il va jusqu’à envisager un «crédit d’impôt» de 1000 euros par an «accessible aux ménages non imposables», ce qui «constituerait une forme d’abondement public» pour «démocratiser largement le modèle au-delà des seuls ménages ayant un intérêt fiscal à se constituer une épargne retraite». Ou comment financer sur fonds publics le chiffre d’affaires des assureurs en fourguant des produits d’épargne aux plus pauvres.

Sébastien Crépel

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