Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Jean Jaurès : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire »

30 Novembre 2021, 09:01am

Publié par PCF Villepinte

 

Voir les commentaires

Fabien Gay : "Nous avons besoin d’Humanité"

30 Novembre 2021, 08:53am

Publié par PCF Villepinte

 

Nous avons besoin d’Humanité. Parce que la période que traverse notre pays est lourde de dangers. Des scrutins électoraux décisifs s’annoncent. Et la crise sociale, économique, sanitaire, environnementale fait planer de nombreuses menaces sur la tête des classes populaires. Dans ce paysage inquiétant, les droites aiguisent leurs couteaux. Elles se recomposent et trouvent leur centre de gravité dans un discours ultraréactionnaire.

Dans le même temps, le capital redouble d’offensives pour mettre à bas les conquêtes sociales. L’Humanité se doit d’être au rendez-vous. Elle doit jouer son rôle historique pour empêcher que la France ne sombre dans la haine et la division. Pour que notre pays résiste à la lame de fond ultralibérale, et soit le fer de lance des combats émancipateurs, pour la justice et l’égalité.

Pour y parvenir, nous sommes à l’offensive.

Les 20 et 24 janvier prochains, de nouvelles formules de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche, plus incisives, vont renforcer l’utilité et l’audience de nos journaux. Nous avons besoin d'Humanité. Notre plateforme internet sera elle aussi profondément rénovée pour assurer à l’Humanité une présence plus forte dans l’espace numérique. Nous travaillons enfin à repenser la Fête de l’Humanité, heureuse d’atterrir au cœur de l’Essonne, pour élargir encore l’audience de cet événement à nul autre pareil et indispensable aux forces de progrès.

L’Humanité entre ainsi dans une nouvelle étape de sa longue existence. Mais non sans obstacles. Notre situation reste fragile et des difficultés redoutables se profilent, dont le renchérissement des prix du papier, la hausse des coûts d’impression, de transport et de mise en kiosque, et les dangers qui pèsent sur la distribution postale. Sur chacun de ces sujets qui menacent l’existence d’une presse pluraliste et indépendante, nous mènerons les actions nécessaires.

Notre groupe dispose d’importants atouts pour relever ces défis

A commencer par sa totale indépendance à l’égard de puissances capitalistes qui nous protège et nous renforce dans le débat public. Mais pour sauvegarder cette indépendance, l’Humanité a besoin de mobiliser son plus grand atout : la communauté de ses lectrices et lecteurs, de ses amis et soutiens.

C’est tout le sens de l’appel à souscription que nous lançons aujourd’hui. Car faire vivre et développer l’Humanité est un enjeu d’intérêt général qui concerne toutes celles et tous ceux qui refusent d’être pris en tenaille entre les forces capitalistes et la gangrène nationaliste. Comme toujours au cours de son histoire, c’est par la mobilisation de toutes les énergies, de toutes les volontés que l’Humanité se dressera pour affronter les défis qui s’amoncellent. Votre soutien sera aussi le gage des liens puissants et singuliers qui unissent l’Humanité, ses lectrices, lecteurs et amis.

Pour affronter l’avenir, plus que jamais, nous avons besoin de toutes les énergies, de toutes les volontés. Pour réussir notre ambition, nous avons besoin de nouveaux moyens financiers. Une nouvelle fois, amis, lectrices et lecteurs, nous lançons avec vous une grande souscription populaire. Nous avons besoin d’Humanité. Ensemble, donnons-nous la force pour la développer !

Dimanche 28 Novembre 2021

Je fais un don en ligne

Je veux envoyer un chèque

 

JE FAIS UN DON

À lire : pourquoi votre soutien est important

 

Voir les commentaires

Communiqué de presse Paris 2 décembre 2021

30 Novembre 2021, 08:41am

Publié par PCF Villepinte

Après les mobilisations nationales unitaires coordonnées par les départements des 31 mars et 1er octobre, à l’appel de 9 organisations syndicales et associatives de retraités, les retraités de tout le pays manifesteront massivement à Paris le 2 décembre pour exiger :

L’Augmentation immédiate des pensions et des retraites de base et complémentaires et leur indexation sur les salaires moyens

La défense et l’amélioration de notre Sécurité sociale au niveau santé et retraite. Le développement des Services publics de proximité

La défense des libertés individuelles et collectives. Les prix flambent et les pensions sont bloquées, les moyens attribués à la santé et aux Services publics régressent et pendant ce temps-là, la Bourse, les dividendes explosent et battent des records historiques. Cette situation est inacceptable. Une autre répartition des richesses est urgente.

Comment payer les factures avec l’accélération de l’augmentation des prix ? Depuis 2014, les retraités ont perdu en moyenne 10 à 12% de pouvoir d’achat sur leur pension soit plus d’un mois de pension par an ! Dans ce contexte, l’annonce de la revalorisation des pensions à hauteur de 1,1 %, en deçà du taux d’inflation de 2,4 %, est une provocation. Ce « Nouveau Monde » annoncé par le Président de la République au début de la crise sanitaire, nous n’en voulons pas !

Toute la population l’a vécu pendant la pandémie : la protection sociale est un bien essentiel, elle « n’a pas de prix ». Et pourtant elle est de plus en plus attaquée. De nouvelles régressions sont annoncées dans le PLFSS 2022.

Pour ce qui concerne une loi grand âge promise par le gouvernement, elle vient d’être abandonnée.

Quant aux services publics et leurs personnels, ils sont de plus en plus attaqués, bien qu’ils aient joué un rôle irremplaçable dans la lutte contre la pandémie. Au quotidien, c’est la lutte contre l’isolement, le lien social indispensable, pour une retraite digne et paisible.

Le président de la République et son gouvernement doivent enfin entendre les justes et urgentes revendications des retraités.
Ils viendront le dire nombreux, haut et fort à Paris le 2 décembre avec une manifestation qui partira de Denfert-Rochereau à 13h30 pour se rendre de manière dynamique et colorée à l’Esplanade des Invalides.


Montreuil, le 22 novembre 2021

 

Voir les commentaires

Les animaux malades de la peste

29 Novembre 2021, 08:12am

Publié par PCF Villepinte

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste [puisqu'il faut l'appeler par son nom]
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Jean de La Fontaine
Les fables - Recueil II, livre VII

Voir les commentaires

L’égoïsme des puissants

29 Novembre 2021, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

Tant que nous ne vaccinerons pas massivement toute la population mondiale, personne ne sera à l’abri. 

Un nouveau variant surgit… et le monde tremble. Rien d’étonnant. Depuis le début de la pandémie, qui a déjà tué entre 5 et 15 millions d’humains, les scientifiques n’ont cessé d’alerter sur cette caractéristique «ordinaire» des virus et leurs variations, plus ou moins dangereuses. D’inédits mutagènes, plus contagieux, semblent être la caractéristique d’Omicron, détecté en Afrique australe. Les mois passent, nous vivons des jours sans fin aux scénarios écrits à l’avance, et le Covid-19 n’en finit plus de nous narguer, tendant sur nos sociétés un miroir cruel, révélant ce qu’il y a de pire au cœur du capitalisme globalisé. Chacun en convient, le coronavirus mute de façon massive dans des zones sans couverture vaccinale, sans doute chez les malades immunodéprimés, trouvant ainsi des moyens pour échapper au système immunitaire. Conclusion? Tant que nous ne vaccinerons pas massivement toute la population mondiale, personne ne sera à l’abri. Nulle part.

L’égoïsme et l’aveuglement des puissants nous mènent à l’abîme. Bientôt deux ans se seront écoulés, et la non-levée des brevets sur les vaccins se révèle pour ce qu’elle est: une monstruosité criminelle! Seule 7% de lAfrique est protégée. Et les populations pauvres de la planète, soumises aux rebonds épidémiques de l’Occident, attendent «l’aumône» des pays riches, sous forme de «redistribution de doses»…

La cupidité des financiers menace l’humanité. Mais que les maîtres du monde, à commencer par les principaux dirigeants politiques, prennent bien conscience que cette pandémie est, pour eux aussi, un test dramatique. Face à leur devoir moral et face à l’Histoire, pousseront-ils l’OMC à lever les brevets et à aider enfin massivement les pays en développement, au moins pour nous protéger en retour – à défaut de compassion envers les damnés de la Terre?

Pendant ce temps-là, le monde riche se barricade, voulant interdire à Omicron d'entrer chez lui. Pourtant, le virus ne se noiera pas dans la Manche ou la Méditerranée dans l’indifférence. En vérité, nous sommes tous concernés par le nationalisme vaccinal et la soumission aux multinationales. Car l’humanité réclame tout le contraire. L’accès aux soins et aux médicaments, comme un droit universel… et non une source de profit pour les actionnaires.

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 29 novembre 2021.]

 

 

Voir les commentaires

Rendre inéligibles les auteurs d’incitation à la haine raciste

29 Novembre 2021, 07:34am

Publié par PCF Villepinte

Qui ne voit que, depuis des années, se multiplient les propos haineux, les attaques antisémites, les stigmatisations des personnes de culture ou de religion musulmanes, les discours discriminatoires, les manifestations de violence fanatique ? Qui peut encore ignorer que la campagne qui débute en vue de la présidentielle s’accompagne d’un déchaînement de paroles ouvertement racistes, complotistes, voire carrément négationnistes ?

 

C’est dans ce contexte que, prenant ses responsabilités, le groupe de la Gauche démocratique et républicaine a décidé de déposer devant l’Assemblée nationale une résolution demandant au Garde des sceaux qu’il rappelle au juge judiciaire que la loi de 1881 sur la liberté de la presse permet la condamnation à une inéligibilité de cinq années les auteurs d’incitation à la haine raciale. C’est Fabien Roussel qui la défendra ce 2 décembre.

Rien-là qui devrait effrayer quiconque se revendique des valeurs de la République. Celle-ci n’est, en effet, pas un régime neutre. Elle tire de ses origines mêmes, la Grande Révolution qui lui donna naissance, la détermination à combattre les adversaires de la démocratie lorsqu’ils prétendent profiter des moyens qu’elle garantit pour mieux la détruire. Aussi, l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen avait-il, dès août 1789, indiqué : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits le plus précieux de l’Homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans le cas déterminé par la Loi. »

Remarquons que même nos voisins allemands, dont l’exemple est si souvent invoqué lorsqu’il s’agit de défendre les traités européens, ont après-guerre adopté le principe de la démocratie « combative » ou « apte à se défendre », pour faire obstacle au retour des nostalgiques du racisme exterminateur dans le débat public.

D’aucuns ont pourtant attaqué la proposition des députés communistes en parlant d’atteinte à la liberté d’expression. Mais peut-on légitimement considérer qu’un individu se présentant au suffrage populaire, a fortiori lorsqu’il convoite la première fonction de l’État, peut s’affranchir en toute impunité du respect des règles et devoirs inclus dans une Constitution stipulant que « tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés » ? Au demeurant, ce qui est considéré comme incontestable, lorsque l’inéligibilité est prononcée à l’encontre d’un individu responsable de détournement de fonds publics ou d’agressions sexuelles, serait-il moins justifié pour les auteurs d’incitation à la haine de l’Autre en raison de ses origines, de sa couleur de peau ou de ses convictions intimes ?

D’autres ont pu laisser entendre qu’il y aurait danger à offrir aux juges davantage de pouvoirs. Sauf, qu’en l’espèce, il s’agit simplement de leur rappeler que la loi leur permet de souligner la gravité d’un acte ou d’une parole, racistes en prononçant l’inéligibilité, sachant que le principe de l’individualisation des peines laisse, in fine, aux magistrats la pleine liberté d’user ou non des articles à leur disposition.

Chaque force politique sera, par conséquent, le 2 décembre, placée devant ses responsabilités. Comme à l’occasion de l’adoption, en 1990, de la « loi Gayssot », il s’agit ni plus ni moins d’opposer un rapport de force à la hauteur du défi auquel la violence des actes ou propos racistes confronte la nation.

L’enjeu est fondamental. Car derrière les discours décomplexés se proposant d’instaurer un véritable apartheid à notre pays, se trouvent en réalité visés les principes sur lesquels la République aura été refondée à la Libération. Il devient dorénavant banal d’entendre appeler à la remise en cause du préambule de la Constitution qui, depuis 1946, lie indissolublement l’égalité civique et les droits fondamentaux des citoyennes et des citoyens — au travail et à l’emploi, aux services publics, au logement, à l’éducation, à la formation, à la culture… — qui confère à celle-ci son contenu plein et entier.

De la défense du droit universel au travail, exprimée avec force le 21 novembre à Paris, à la lutte bec et ongles contre l’antisémitisme et tous les racismes, c’est le même projet qui inspire les communistes. En faveur de cette « République laïque, démocratique et sociale » que nos anciens proclamèrent solennellement dans le programme du Conseil national de la Résistance. 

C’est pourquoi nous serons mobilisés, ces prochains jours, dans toute la France, afin de relayer la proposition de loi des députés communistes.

 

Christian Picquet

PCF

Voir les commentaires

Marianne Cohn, « Je trahirai demain », 1943.

26 Novembre 2021, 08:51am

Publié par PCF Villepinte

« Je trahirai demain »

Je trahirai demain pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles,
Je ne trahirai pas.

Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous.

Je trahirai demain, pas aujourd’hui,
Demain.
Il me faut la nuit pour me résoudre,
Il ne faut pas moins d’une nuit
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.

Pour renier mes amis,
Pour abjurer le pain et le vin,
Pour trahir la vie,
Pour mourir.

Je trahirai demain, pas aujourd’hui.
La lime est sous le carreau,
La lime n’est pas pour le barreau,
La lime n’est pas pour le bourreau,
La lime est pour mon poignet.

Aujourd’hui je n’ai rien à dire,
Je trahirai demain.

Marianne Cohn, « Je trahirai demain », 1943.

 

Voir les commentaires

Interpol : La France, « pays des droits humains », laisse élire le général émirati Al-Raisi, accusé d'actes de torture, à la tête de l'organisation

26 Novembre 2021, 08:27am

Publié par PCF Villepinte

Interrogé lors du point de presse de ce 24 novembre (à la veille de l'élection à la présidence d'Interpol) sur le vote de la France concernant le candidat émirati, le général Nasser Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de tortures par des plaignants britanniques et une ONG, le Quai d'Orsay s'est contenté de botter en touche en répondant notamment que « La France reste fortement mobilisée, dans le cadre des travaux en cours à Interpol, pour renforcer la gouvernance et la transparence de l'Organisation. »

 

Le problème est que cette position n'est guère tenable. Et que l'argument renforce la conviction que la responsabilité de la France était de s'opposer à la candidature d'une personnalité aussi douteuse.

D'abord parce que le crédit et la légitimité des institutions (internationales comme nationales ou régionales) reposent aussi bien sur la qualité de leurs instances et modes de fonctionnement que sur la probité des personnes qui les incarnent et y occupent des responsabilités, même (et peut-être, surtout) honorifiques. Et la France se contredit en disant veiller à la bonne gouvernance d'Interpol sans publiquement s'opposer à une telle candidature à sa présidence.

Ensuite, parce que les autorités françaises ne peuvent passer leur temps à donner à tous des leçons de respect des droits humains au prétexte que notre pays en serait le berceau et manquer de cran à ce point à l'heure des choix. On imagine d'ailleurs sans difficulté que la France aurait parlé autrement si le candidat avait été un-e ressortissant-e russe ou chinois par exemple. Car la sélectivité de la diplomatie française en la matière n'est guère une nouveauté mais sa persistance contribue à affaiblir le rôle de la 6e puissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU ; et ce faisant, elle fragilise le crédit outre d'Interpol mais de l'ONU elle-même.

Il n'est pas digne de notre pays que ni le président de la République, ni le ministre des Affaires étrangères, ni le ministre de l'Intérieur n'ait répondu favorablement à l'appel de parlementaires, parmi lesquels Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, à rejeter la candidature d'Al-Raisi.

Enfin, pourquoi avoir, comme le fait le ministère, précisé d'emblée dans sa réponse que le vote se « tient à bulletin secret » ? Faut-il comprendre que la France est restée libre de son vote et ne l'a pas accordé au général émirati ? Pourquoi alors le cacher ? Cela non plus n'est pas digne d'une puissance mondialisée qui s'apprête à prendre la présidence de l'Union européenne en janvier.

Mais cela confirme, s'il en était besoin, que les droits humains demeurent, dans la conception française aujourd'hui au pouvoir, l'objet d'instrumentalisations, et non d'un combat émancipateur comme ils doivent l'être. Cela, aussi, doit changer.

Lydia Samarbakhsh
responsable des relations internationales du PCF

 

Voir les commentaires

Trouvermonmaster.gouv.fr : le gouvernement met en place Parcoursup pour les licences 3 !

26 Novembre 2021, 08:24am

Publié par PCF Villepinte

Le premier semestre touche à sa fin et nombre d’étudiants et d’étudiantes sont privés du droit à la poursuite d’études. Des milliers d’étudiants et d’étudiantes sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection.

 

Plutôt que d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche, le ministère souhaite poursuivre ses politiques inégalitaires et injustes au sein même des cursus universitaires en mettant en place Parcoursup pour les licences 3.

En effet, les conseils d’universités ont à l’ordre du jour la mise en place d’une plateforme de sélection : trouvermonmastergouv.fr. Celle-ci s’annonce encore plus sélective que Parcoursup destinée aux lycéens et lycéennes.

Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. Cependant, au moindre vœu accepté par un établissement, tous les autres vœux formulés tomberont. Ainsi l’étudiant sera obligatoirement affecté dans ce master sans attendre la réponse des autres demandes.

Or, l’affectation au premier “oui” a des effets déjà bien connus avec Parcoursup ; nombre de candidats se retrouvent acceptés dans une filière par défaut ne correspondant pas à leurs premiers choix.

Le calendrier de la mise en place de cette plateforme est déjà imposé en toute discrétion par le gouvernement au sein des universités. Tout au long du mois de mars, les étudiants et les étudiantes formuleront leurs vœux pour des masters. D’avril à la mi-juin, les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques avant les résultats définitifs d’examen dans de nombreuses filières.

Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires. Le gouvernement actuel, comme le précédent, fait le choix le plus inégalitaire et injuste plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche.

L’Union des étudiants communistes dénonce la politique de sélection du gouvernement qui vient briser les rêves et les aspirations de nombre d’étudiants et d’étudiantes. Elle revendique un changement de cap pour l’enseignement supérieur et la recherche afin que la nation puisse avoir la jeunesse la mieux formée.

Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d'études et à la formation doit être garanti. Au-delà de ça, ce droit à la poursuite d’étude doit être de qualité. Chaque master doit avoir les moyens pédagogiques de préparer les étudiants et les étudiantes à quitter l’Université avec un bac +5 ou à se diriger vers un doctorat, plutôt que de réserver à certains établissements les moyens de préparer au doctorat.

L’UEC travaille à la mobilisation des étudiants et des étudiantes. Le 8 décembre mobilisons-nous partout en France contre la sélection à l’Université et pour un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche : formation et recrutements d’enseignants, ouvertures de locaux et d’infrastructures.

Jeanne Péchon

Secrétaire nationale de l’UEC

 

Voir les commentaires

Petite histoire des journalistes et réalisateurs communistes à la radio-télévision (4)

26 Novembre 2021, 08:18am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 24/11/2021 par PCF

Mettre fin à la tutelle gaulliste sur l’ORTF et « libérer l’information » : ces revendications étaient au cœur des manifestations de mai 1968 ; de très nombreuses affiches vont fleurir sur ce thème, genre « La police vous ment tous les soirs à 20 h ».

 

À la Maison de la radio, une partie du personnel vote la grève le 17 mai. Il faudra encore quelques jours pour que le mouvement s’installe, pour y rallier toutes les catégories de l’Office (journalistes, administrateurs, employés, techniciens, réalisateurs, etc.), pour dépasser la peur de représailles gaullistes aussi. Mais cette grève sera une des plus fortes du mouvement de 68, elle va durer jusqu’au 13 juillet, soit 43 jours.

À partir de la déclaration de grève, l’accès de la rue Cognacq-Jay (où se trouve alors la première chaîne) est interdit aux grévistes ; ils se rabattent sur la Maison de la radio. Un témoin de ce mouvement, le chroniqueur d’art Adam Saulnier, raconte : « Les délégués syndicaux et autres représentants du personnel siègent sans discontinuer. Raoul Sangla préside dans le rôle du bon chérif. Rue Cognacq-Jay, c’était le cinéma avant Hitler et le cinéma soviétique des premières années ; nous sommes à la Maison de la radio dans le cinéma américain. »

C’est donc le communiste Raoul Sangla qui anime les échanges au studio 112, réquisitionné par l’Intersyndicale, les débats du « Parlement des 15 000 salariés de l’ORTF ».

La grève est studieuse, les débats remettent tout en cause, la politique de l’information et celle des lettres, des arts, du théâtre, du cinéma, du sport, des loisirs, des connaissances. On n’en finit plus d’échanger, de rédiger, de voter. De Saulnier encore : « Des slogans fleurissent sur les murs de Paris. Les murs de la Maison de la radio ne sont pas en reste : « Studio 109, studio sang neuf ! ». C’est au studio 109 que se tiennent les assemblées générales. Ou « L’émotion tue les motions, les motions tuent l’émotion ».

« L’Union des journalistes de la télévision » (UJT) est formée des journalistes qui avaient voté la grève (97 voix contre 23) ; elle publie en juillet des « Notes d’information concernant la crise de l’ORTF et la grève des journalistes de la télévision » qui critique la politique d’information menée jusque-là et propose une réforme ambitieuse de l’ORTF, autour de trois axes : indépendance, impartialité, participation des personnels.

Il y eut une autre forme d’action spectaculaire du personnel en lutte, et Stellio Lorenzi y prendra une part active : l’opération « Jéricho ». Il s’agissait de faire tourner - au sens propre, faire le tour - les grévistes autour de la Maison (ronde) de la radio, une manif tournante en espérant faire tomber les murs de la censure…

Au terme de la grève, des avantages sont obtenus au plan des salaires notamment, mais rien ne bouge du côté du système d’information. Au contraire, le pouvoir qui a senti un moment le média lui échapper ne pardonne pas. Dès 1968, une première vague de licenciements va éliminer, entre autres, nombre de salariés « rouges » : 64 journalistes et 30 pigistes sont concernés (une émission de FR3, le 4 novembre dernier, parlait de 102 licenciements). Sans parler des « placardisés ». Une seconde vague interviendra en 1974, sous Giscard d’Estaing, avec 274 journalistes touchés et 50 mises à la retraite. (La même année, 1974, marque la fin du monopole de l’ORTF, le glissement progressif vers l’audimat et la télé pub). On parlera même un temps de 500 journalistes -syndicalistes, communistes, socialistes - qui auraient été licenciés ou écartés entre 1968 et 1980.

Gérard Streiff

 

 

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 > >>