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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

art et cuture

Voix vives, ballades poétiques à Sète

27 Juillet 2022, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

Le Festival Voix Vives, de Méditerranée en Méditerranée, revient cette année à Sète pour un grand rendez-vous poétique en accès gratuit.

Publié le Mardi 26 Juillet 2022

L'Humanité Emma Neige

 À Sète, du 22 au 30 juillet, rues, places, jardins, port et bateaux,... invitent les visiteurs à la découverte de la poésie méditerranéenne contemporaine.

Du 22 au 30 juillet 2022, plus de 80 poètes contemporains se rejoignent dans la ville de George Brassens et Paul Valéry pour célébrer la beauté des mots et la mise en commun des histoires dans un cadre idyllique. Conteurs, musiciens ou comédiens, ils investissent la «Venise du Languedoc» pendant neuf jours. Une invitation à la découverte de la poésie méditerranéenne contemporaine et de limaginaire poétique et littéraire des territoires de la Grande Bleue. Les rues, places, jardins, ports et bateaux de Sète accueillent les visiteurs de 10 heures à minuit.

Un voyage à travers les cultures des quatre Méditerranées

Le Festival invite en résidence, pendant toute sa durée, des poètes venus de toutes les rives de notre mer commune et d’ailleurs. Un voyage à travers les cultures des quatre Méditerranées: africaine, latine, balkanique et orientale. À leurs côtés, sont réunis des poètes issus dune «cinquième Méditerranée», celle que lHistoire a exportée dans le monde, vers lAmérique du Sud, lAmérique Centrale, l’Afrique de l’Ouest et la Francophonie. Les messages délivrés s’imprègnent d’une identité propre aux territoires des poètes. Échanges d’expériences, de différences et d’histoires rythment les rues et les places où les poètes se répondent, s’écoutent et dialoguent. D’une passion commune pour leur art éclôt un échange culturel bienveillant.

La diversité proposée par le festival retrace les différentes tendances de la poésie contemporaine méditerranéenne. Une scène libre est également à disposition pour toute personne souhaitant s’inscrire. Voix vives ouvre ainsi ses portes à tous, initiés ou non, à la poésie, et des ateliers d’écriture et d’art plastique mêlent les générations. L’évènement est également le premier festival à avoir fait sa place à la langue des signes, organisant, chaque jour, des rencontres poétiques en direction des publics sourds. Les textes des poètes invités sont traduits grâce à la collaboration des associations Arts Résonances et Des’L.

Lectures intimistes en voiles latines ou barques à rames

Devant la mairie de Sète, sur la Place Léon Blum renommée Place du livre pour l’occasion, le Marché de la poésie réunit plus de 100 éditeurs. Lieu d’échanges et de rencontres avec les poètes et les visiteurs, il accueille chaque jour de nombreuses manifestations poétiques et musicales. En journée, les publics peuvent écouter des lectures en bateaux. Lectures intimistes en voiles latines ou barques à rames, le choix est libre. Enfin, 11 concerts et spectacles nocturnes au Théâtre de la Mer et au Jardin du Château d’eau s’ajoutent à la programmation. Ainsi, le chanteur espagnol Paco Ibáñez offrira un hommage à “su maestro” et ami George Brassens le samedi soir. C’est un évènement inclusif, intergénérationnel et gratuit, tourné vers le partage des cultures de la Mare Nostrum que nous propose le Festival Voix vives, grâce à la collaboration des artistes, et l’implication des associations sétoises.

Retrouvez la programmation en détail sur le site https://www.voixvivesmediterranee.com.

 

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Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »

9 Juillet 2022, 08:56am

Publié par PCF Villepinte

ENTRETIEN 

Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des «oubliés». Auteur dun troisième album sorti cet hiver, «Ta place dans ce monde», il sera à la Fête de lHumanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.

Clément Garcia L’Humanité

Publié le Samedi 9 Juillet 2022

 

Nous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient: «Gauvain, cest bien vous? Jaime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes.» Sil le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue lhymne des invisibles, a tapé dans le mille. «Vous navez pas pris de position politique?» ajoute la flâneuse. «Pas directement, je préfère le faire en chansons.» Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. «Cest drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère», relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a lhabitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.

On a parlé, concernant «Ta place dans ce monde», dun album de confinement. Celui-ci nest pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.

Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher «sa place dans le monde». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. Cest un peu la colonne vertébrale de lalbum. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.

Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui?

J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.

Dans votre dernier album, «les Oubliés» sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.

Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.

Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.

C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR): quest-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.

Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir «le verre à moitié plein».

Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.

Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».

En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.

D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.

Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.

Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin?

Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, «les Oubliés», jai dû l’écrire en à peine deux heures.

Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement?

Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.


Gauvain Sers sera à la Fête de l’Humanité le dimanche 11 septembre à 19 heures sur la scène Joséphine-Baker.

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Les Wampas Manu Chao Le Clip Video

3 Juillet 2022, 08:05am

Publié par PCF Villepinte

 

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Fête de l’Huma : pour reconstruire un espoir à gauche

3 Juillet 2022, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 29/06/2022 par PCF

On a coutume de dire que la Fête de l’Humanité marque la rentrée politique et qu’elle représente un enjeu en termes de mobilisations politiques et sociales. Cette année c’est puissance 10.

À l’issue des présidentielle et législatives nous vivons une situation tout à fait inédite qui va nécessiter que s’ouvre un débat profond dans le pays pour qu’elle se traduise par la construction d’une véritable alternative politique de gauche aux politiques libérales menées depuis des décennies.

Certes, nous n’avons pas réussi à faire élire une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, mais la gauche sort renforcée de ce scrutin. C’est également le cas pour notre groupe. Et pour l’heure, le Président Macron n’a pas de majorité pour gouverner.

C’est un point d’appui extrêmement précieux pour résister aux politiques de régression sociale que le gouvernement entend poursuivre, c’est un point d’appui pour combattre le Rassemblement national et pour impulser débats et mobilisations populaires indispensables pour que cette situation se traduise par des ambitions majoritaires de transformation sociale.

Nous avons en tant que parti communiste un rôle déterminant à jouer pour que de cette situation renaisse l’espoir d’une véritable transformation du quotidien pour nos concitoyens, pour que s’ouvre les perspectives de changements profonds de la société répondant aux enjeux sociaux, environnementaux, démocratiques auxquels est confrontée notre société.

La construction de ce nouvel espoir à gauche va représenter un enjeu central pour combattre les idées du RN qui, dans la situation de désespérance que subit notre peuple depuis des années, occupe une place toujours plus importante et très inquiétante pour l’avenir.

Dans ce contexte, la Fête de l’Humanité prendra une importance toute particulière.    Premier événement politique de la rentrée 2022, elle doit être loccasion dinviter syndicalistes, progressistes, citoyens qui sinterrogent sur lavenir de notre société à venir débattre de cette alternative à construire.   

Cette édition de la Fête sera bien sûre festive et de grande qualité artistique, mais elle sera de toute évidence une édition très politique où peut se jouer, pour une part, l’avenir de notre pays.

Question de la retraite à 60 ans, de l’augmentation des salaires et des pensions, de l’hôpital public qui est à l’agonie… Ce sont autant d’occasions de débattre, d’agir, de construire des majorités d’idées et d’inviter à ce que ces batailles trouvent une prolongation politique à la Fête. 

Plus que jamais, la Fête de l’Huma 2022 peut devenir le lieu de la reconstruction d’un espoir à gauche qui fait tant défaut dans notre pays depuis des années. 

Nathalie Simonnet, membre de l’exécutif national

Amadou Deme, membre du conseil national

Co-animateurs de la diffusion du bon de soutien

 

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BD. Cet été, bullez avec l’humanité ! #1

2 Juillet 2022, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

Vingt bandes dessinées sur la ligne de départ, huit finalistes à l’arrivée. Le jury du prix de la BD citoyenne Bulles d’Humanité s’est arraché les cheveux pour trouver un successeur à «Révolution», «les Deux Vies de Pénélope» et «Fourmies, la Rouge», lauréats des trois premières éditions.

Le vainqueur 2022 de ce prix, remis en partenariat avec le Comité des travaux historiques et scientifiques, sera annoncé lors de la Fête de l’Humanité. Pour patienter, notre magazine consacre ses pages estivales aux huit albums encore en lice.

L'Humanité. Samedi 2 Juillet 2022

PRIX DE LA BD CITOYENNE,  LES HUITS FINALISTES DE LA SÉLECTION 2022

« Des Vivants », Raphaël Meltz, Louise Moaty, Simon Roussin, Éditions 2024, 260 pages

« Faut faire le million », Gilles Rochier, 6 pieds sous terre, 96 pages

« # J’accuse...!» de Jean Dytar, Delcourt, 312 pages

« Le Poids des héros », David Sala, Casterman, 176 pages

« Michel, la fin les moyens, tout ça », Pierre Maurel, L’employé du moi, 80 pages

« René.e aux bois dormants», Elen Usdin, Sarbacane, 272 pages

« Une Révolte tunisienne », Aymen Mbarek, Seif Eddine Nechi, traduction Marianne Babut, Alifbata, 224 pages

« Le Roi des vagabonds », Patrick Spät, Bea Davies, Dargaud/Seuil, 160 pages

 

Premier des huit finalistes de cette quatrième édition de notre prix, l’album que signent Seif Eddine Nechi et Aymen Mbarek : un retour dans la Tunisie des années 1980 vu par les yeux d’un enfant, quand les directives du FMI menaçaient d’affamer le peuple et mettaient le feu aux poudres.

 « Une Révolte tunisienne », Aymen Mbarek, Seif Eddine Nechi, traduction Marianne Babut, Alifbata, 224 pages

Ils se sont rencontrés au sein de Lab619, un collectif de bande dessinée né à l’aube du printemps tunisien. Seif Eddine Nechi et Aymen Mbarek ont ensuite fondé un blog de BD, soubia.com. Avec ce roman graphique, ils confirment l’émergence de la bande dessinée tunisienne, dont on connaissait surtout le personnage Willis From Tunis, créé par la caricaturiste Nadia Khiari.

D’emblée, en découvrant le titre, «Une révolte tunisienne, la légende de Chbayah», on pense au mouvement populaire qui a renversé Ben Ali en janvier 2011. Mais ce nest pas cette révolte qu’évoquent les auteurs. Il sagit ici des émeutes du pain qui, du 30 décembre 1983 au 6 janvier 1984, ont enflammé la Tunisie, rompant ainsi avec l’idée largement répandue, en France, d’une société atone et résignée jusqu’à 2011.

 À l’origine du mécontentement, l’application d’une directive du Fonds monétaire international qui impose la suspension des subventions aux produits céréaliers. L’explosion des prix alimentaires qui s’ensuit provoque une vague de manifestations dans le sud du pays. Largement réprimée, la protestation se mue en insurrection populaire. Telle est la toile de fond de cette bande dessinée.

Une radio pirate fait la nique à la police

Mais les auteurs nous surprennent avec un nouveau pas de côté, encouragé par un personnage anonyme devenu mythique. Au cours de ces émeutes, une radio pirate, animée par un certain Chbayah, le nom donné au petit fantôme Casper dans sa version arabe, asticote les autorités. Narguant les policiers, Chbayah diffuse de fausses informations sur leurs canaux, les envoyant à l’opposé des parcours des manifestations.

Pour la plus grande joie des habitants. Dans l’intrigue, il apparaît sous forme métaphorique et fantomatique auprès d’un enfant, Samir, objet des moqueries de ses camarades d’école. Un mois plus tôt, il a été victime d’un accident. Trop pressé d’accéder au cinéma affichant «la Fille de Trieste», le nouveau film avec Ornella Mutti, star italienne d’une grande beauté, il traverse la rue sans regarder. Renversé, hospitalisé, il est amputé d’une main.

«Je préférerais être mort», dit-il. Le fantôme, qui entre alors en scène, devient une sorte dami imaginaire. Cest un émeutier originaire de Douz, la ville méridionale où tout a commencé. Il a été abattu par un sniper au début du mouvement. En même temps qu’il lui montre sa ville, Tunis, Samir décide aussi de faire la révolution à sa manière. Le pneu crevé d’une voiture de police, et le voilà contraint de changer de tête afin d’éviter l’arrestation.

Intermèdes allégoriques

Certes, le scénario de cette bande dessinée a un côté foutraque. Mais, en revenant sur cette insurrection, les auteurs dévoilent un moment fondateur, les graines d’une révolte qui surviendra vingt-sept ans plus tard. Il y a quelque chose d’excitant à voir cette volonté émancipatrice et ce souffle révolutionnaire à hauteur d’enfant.

Et même si la naïveté du personnage amène une touche onirique, les auteurs se confrontent également au réel. La torture systémique, les relations avec l’ancienne colonie et la conscience de classe des prolétaires tunisiens alimentent sans cesse le récit. Le travail graphique est aussi remarquable. Des cases en bichromie viennent s’insérer au milieu d’autres cases en couleur.

Le dessin prend parfois un tour plus pictural dans des intermèdes allégoriques, rappelant la célèbre photo iconique de la guerre civile espagnole de Robert Capa, «Mort dun soldat républicain». Car la bande dessinée est, pour les auteurs, un moyen de rendre visible un pan d’histoire, d’inscrire la lutte politique et sociale dans un contexte plus large, avec une distance qui n’altère ni la cruauté du pouvoir, ni le jusqu’au-boutisme des forces de répression.

 

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ISSUE DE SECOURS VILLEPINTE

1 Juillet 2022, 07:29am

Publié par PCF Villepinte

 

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Les passantes (Georges Brassens) Maxime le Forestier Le Grand Echiquier 3 avril 2021

26 Juin 2022, 08:33am

Publié par PCF Villepinte

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Fête de l'Humanité 2022

16 Juin 2022, 07:30am

Publié par PCF Villepinte

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Festival de Cannes. Une deuxième Palme d’or pour Östlund, et un palmarès « en même temps »

30 Mai 2022, 06:47am

Publié par PCF Villepinte

Le cinéaste suédois Ruben Östlund remporte la Palme d’or avec une comédie caustique fustigeant les ultra-riches dans un palmarès qui a voulu récompenser toutes les familles de cinéma.

L'Humanité Michaël Mélinard

Publié le Samedi 28 Mai 2022

Le président du 75ème Festival de Cannes et comédien Vincent Lindon, lors de la remise de la Palme d’or au réalisateur suédois Ruben Östlund pour Sans filtre. Valéry Hache/AFP

Vincent Lindon a déjà incarné un président à l’écran dans Pater, un film inclassable entre documentaire et fiction d’Alain Cavalier. Le comédien a visiblement pris goût au costume, réclamant le renouvellement de son mandat de président du jury pour quatre ans. Après tout, ça ne coûte rien d’essayer. D’ailleurs, dans son palmarès, il a fait du «en même temps» en voulant récompenser toutes les familles de cinéma. Cest certes plus digeste que la politique du véritable chef de l’État - puisquon y trouve une foule de longs métrages passionnants - mais forcément un peu décevant pour tout le monde.

Une comédie caustique et clivante

Aucun film n’a véritablement fait l’unanimité sur la Croisette. Mais la palme revient à une comédie caustique à la fois grand public et clivante. Car Ruben Östlund, qui décroche pour Sans filtre une deuxième Palme d’or après celle attribuée à The Square en 2017, n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Dans ce récit en trois actes, il fustige les ultra-riches, prenant un malin plaisir à les torturer. C’est assez jouissif. Telle cette joute oratoire entre un capitaliste russe, revendiquant de vendre de la merde et citant à l’envie du Reagan et du Thatcher et le commandant états-unien du yacht, alcoolique et marxiste - deux attributs n’ayant dans l’absolu rien à voir. Il rejoint ainsi Emir Kusturica, Bille August, Ken Loach, Michael Haneke, Shohei Himamura, Francis Ford Coppola et Luc et Jean-Pierre Dardenne dans le club des doubles lauréats.

Les frères belges ont d’ailleurs reçu un prix du 75e anniversaire pour Toki et Lokita, peu soutenu, sauf dans nos colonnes. Il est vrai que ce film ne se veut pas aimable, cultive une certaine aridité dans ce portrait d’un frère et d’une sœur, originaire d’Afrique subsaharienne, précarisés par la difficulté d’obtenir une régularisation.

Autre favori

On attendait beaucoup Close, le deuxième long métrage de Lukas Dhont au palmarès. La rumeur en avait l’un des favoris. Ce récit d’une amitié fusionnelle entre deux jeunes garçons a beaucoup ému. Sans faire l’unanimité. Leçon de cinéma pour les uns, film programmatique et prise d’otages émotionnelle pour les autres, le jury a choisi son camp, qui était aussi le nôtre en lui attribuant le Grand Prix.

Plus étonnant, il a aussi récompensé Claire Denis qui a dirigé Vincent Lindon dans Feu, L’intrus et Vendredi soir. Ceci explique peut-être cela. Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que Stars at Noon n’a pas vraiment convaincu. C’est vrai que le scénario brouillon autour d’un couple improbable coincé au Nicaragua sur fond de révolution dévoyée ressemble à un long clip vidéo de 2h15.

Et même avec la belle musique des Tindersticks et la plastique impeccable de Margaret Qualley, la fille d’Andie Mc Dowell – encore plus belle que sa mère, c’est dire — et de Joe Alwyn, c’est très très long. L’habitué Park Chon Wook remporte la mise en scène avec Decision to leave, un film virtuose mais un peu vain autour d’un policier envoûté par la principale suspecte d’une de ses enquêtes.

Et le prix du jury revint à…

Au scénario, c’est le Danois Tarik Saleh qui décroche la timbale avec Boy From Heaven, un passionnant thriller sur fond d’intrigues religieuses. À l’interprétation masculine, un habitué, Song Kong-ha, génial acteur coréen de Parasite qui incarne dans Broker du japonais Hirokazu Kore-Eda un receleur d’enfants.

Chez les femmes, le jury couronne la splendide comédienne des Nuits de Mashad Zar Amir Ebrahimi, dans une œuvre somptueuse inspirée de la complaisance des autorités iranienne envers un tueur de prostituées. Une récompense en forme de revanche pour celle qui avait dû arrêter sa carrière et s’exiler hors d’Iran après une sordide histoire de sextape.

Enfin le prix du jury a été attribué ex aequo à EO de Jerzy Skolimoski et aux Huit montagnes de Felix van Groeningen et Charlotte Vandermeersch. Le premier, film d’un vétéran du cinéma polonais met en scène un âne de cirque qui découvre le monde et la violence des hommes dans un récit éclaté, avec quelques pastilles narratives.

Ce cinéma quasi expérimental lorgne à la fois du côté de Godard et de Terrence Malick. Les Huit montagnes sont l’adaptation d’un roman italien dont l’intrigue se situe dans la vallée d’Aoste. Dans ce paysage montagneux, on découvre l’amitié entre deux jeunes garçons de classe sociale différente.

James Gray, dont le film Armageddon Time était beaucoup cité, repart bredouille. La France, omniprésente en sélection avec quatre films, ne décroche qu’une récompense pour un film tourné en anglais. Enfin, le palmarès confirme la vitalité du cinéma belge dont les trois œuvres en sélection sont récompensées.

 

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La guerre de 14-18.

22 Mai 2022, 07:07am

Publié par PCF Villepinte

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