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internationalisme

Chili. Avec Gabriel Boric, l’espoir de la démocratie contre les vestiges de la dictature

20 Décembre 2021, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

Dernière ligne avant le second tour des élections, le 19 novembre, le débat télévisé entre le candidat de gauche antilibérale Gabriel Boric et celui d’extrême droite José Antonio Kast, vainqueur du premier tour. © Esteban Felix/AP/SIPA

L'Humanité Lundi 20 Décembre 2021

Rosa Moussaoui

(Mise à jour le 20 décembre 2021 8h00). Victoire historique du candidat du bloc de gauche, Gabriel Boric. L'ancien responsable étudiant, à la tête d’une  alliance allant du parti communiste au centre gauche, devient le nouveau président du Chili,  et l'emporte avec près de 56 % des voix contre le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast, zélateur du pinochétisme.

Postée sur les réseaux sociaux par le député d’ultradroite Gonzalo de la Carrera, l’image est aussitôt devenue virale. Elle figure le candidat de gauche à l’élection présidentielle, Gabriel Boric, cheveux en bataille, l’air grave, avec, à l’arrière-plan, des manifestants mettant à bas des barrières plaza de la Dignidad, l’épicentre de la révolte sociale de 2019, dans le centre de Santiago du Chili. Commentaire: «Voilà comment Boric envisage de réformer les carabiniers.»

Résultats du premier tour de l’élection présidentielle au Chili.
José Antonio Kast, 55 ans, obtient 27,91 % des voix, devant le candidat de gauche Gabriel Boric (25,83 %). L’abstention a atteint 53%.

Mise en scène du désordre pour susciter le rappel à l’ordre

Le cliché d’origine, avant falsification, raconte une tout autre histoire: il sagit dune photo de lui-même prise par Boric au milieu des inondations provoquées, en 2016, par le débordement du fleuve Mapocho après de fortes pluies. Voilà un parfait condensé des méthodes déployées par les partisans de José Antonio Kast, le candidat d’extrême droite que Gabriel Boric, qui porte les couleurs de la gauche antilibérale, affrontera au second tour, ce dimanche 19 décembre. La mise en scène d’un désordre supposé pour susciter le rappel à l’ordre, l’usage décomplexé de fausses nouvelles, de rumeurs et d’accusations sans fondements se doublent d’une campagne haineuse visant les communistes chiliens, alliés de Boric. Ceux-là sont accusés de vouloir transformer le pays en «Chilizuela», en référence au Venezuela de Nicolas Maduro, que Kast qualifie au même titre que Cuba de «dictature» pour mieux faire oublier les crimes de masse de la junte militaire d’Augusto Pinochet.

Lire aussi : Élection présidentielle au Chili : «Lextrême droite tire bénéfice de ses discours de peur»

Ce duel de second tour, dans un Chili à la croisée des chemins, dessine une société fracturée par les profonds clivages que la dictature a laissés en héritage et que la transition démocratique placée sous le signe de la concertation n’a pas su combler.

«  Si le Chili a été le berceau des néolibéraux, ce sera aussi sa tombe» GABRIEL BORIC

Gabriel Boric, la rupture radicale du modèle économique ultralibéral 

À gauche, Gabriel Boric, 35 ans, député depuis 2014, figure du mouvement étudiant de 2011, peau tatouée, airs adolescents et débit de parole torrentueux, incarne une génération qui a surmonté la peur, brisé le consensus et réinvesti l’espace public pour y affirmer une mise en cause radicale du modèle économique ultralibéral légué par Augusto Pinochet. «  Si le Chili a été le berceau des néolibéraux, ce sera aussi sa tombe», prédisait-il en juillet au soir de sa désignation, quand la primaire de la coalition Apruebo Dignidad l’a placé en tête, devant le communiste Daniel Jadue, reprenant un mot d’ordre du mouvement populaire de 2019.

Lire aussi : Reportage. Au Chili, un scrutin historique et une fracture sociale béante

Attaché à la justice sociale, attentif aux revendications du mouvement féministe et des minorités sexuelles, avocat d’un retour des services publics, prêt à tourner la page des retraites par capitalisation et des fonds de pension, il promet de rompre avec les réflexes délégataires et le centralisme d’une «démocratie» chilienne qui porte encore les stigmates de lautoritarisme. «Si, dans le futur gouvernement, nous commettons des erreurs, mobilisez-vous, aidez-nous à redresser le cap!», a-t-il exhorté tout au long de la campagne. Il a défendu, lors du référendum de 2020, le oui à une nouvelle Constitution appelée à se substituer à celle de Pinochet, une option choisie par plus de 80 % des électeurs.

José Antonio Kast, dans le camp de ceux qui étrillent la Convention constitutionnelle

José Antonio Kast, lui, s’est fermement opposé à ce changement de Constitution; il se situe aujourdhui dans le camp de ceux qui étrillent la Convention constitutionnelle élue en mai, dominée par la gauche et les indépendants, chargée de rédiger la nouvelle loi fondamentale. Sa victoire torpillerait, dans les faits, ce processus constituant rendu possible par la révolte sociale de 2019. «Nous sommes intéressés à clore le chapitre de la nouvelle Constitution. J’ai voté contre le processus, mais le public a opté pour quelque chose de différent et j’espère que ce sera à la hauteur de ce que les citoyens exigent. Si (la nouvelle Constitution) ne respecte pas le droit à la liberté d’expression, à la liberté de culte, à la liberté d’enseignement, à la propriété privée, je ferai tout ce que je peux pour qu’elle soit rejetée», a-t-il prévenu.

Lire aussi : Présidentielle au Chili : José Antonio Kast, ou la résistible ascension d'un nostalgique de Pinochet

Fils d’un officier de la Wehrmahrt encarté au parti nazi, frère d’un ministre du Travail d’Augusto Pinochet, Miguel Kast, appartenant au cénacle des Chicago Boys formés par le pape du monétarisme Milton Friedman, le candidat du Front social-chrétien n’a jamais dissimulé sa nostalgie de la dictature. «Si Pinochet était vivant, il voterait pour moi», se rengorgeait-il en 2017, alors qu’il était candidat pour la première fois à l’élection présidentielle. Il n’a pas renoncé, depuis lors, à faire l’apologie de la dictature, soutenant par exemple que «des élections démocratiques avaient lieu» et que «les opposants politiques nont pas été enfermés».

Climatosceptique, opposant féroce au droit à l’IVG libre toujours dénié aux Chiliennes, prêt à réserver les aides sociales aux femmes mariées ou à creuser des tranchées pour empêcher l’arrivée de migrants, cet admirateur de Donald Trump, ami intime de Jair Bolsonaro, ne s’est pas départi de ses airs affables pour affirmer que le tortionnaire Miguel Krassnoff, condamné à plus de huit cent quarante ans de prison, «nest pas une mauvaise personne».

Soucieux de consolider le ralliement d’un électorat de droite et de centre droit convaincu par son programme économique et par ses sermons sur l’ordre et la sécurité, mais goûtant peu ses affichages néofascistes trop explicites, il a toutefois semblé manœuvrer en recul dans la dernière ligne droite. Il jure désormais de ne pas faire disparaître le ministère de la Femme, revient sur ses promesses de privatisation totale de la Codelco, l’entreprise nationale dédiée à l’exploitation du cuivre, admet qu’il faut «réformer» le système de retraites par capitalisation pour sortir de lexclusivité des AFP, les fonds de pension.

Une campagne de second tour offensive

Gabriel Boric et ses alliés ont eux mené une campagne de second tour plus offensive, plus ancrée dans les quartiers populaires, avec l’objectif de convaincre les électeurs qui ont boudé les urnes au premier tour. Le mouvement féministe a déclaré «l’état dalerte» face à l’extrême droite et se mobilise en faveur du candidat de gauche; des figures de la vie culturelle ont multiplié les messages de soutien; des organisations sociales et syndicales ont ouvertement appelé à tout faire pour empêcher la victoire de Kast. Lors du dernier débat télévisé, Boric, chemise blanche et costume sombre, s’en est vivement pris à son adversaire, qui exigeait de lui un test sanguin prouvant qu’il ne consommait pas de stupéfiants. «Je ne suis pas là pour faire un spectacle», a-t-il lancé, brandissant les analyses demandées, en renvoyant le candidat d’extrême droite à ses affaires d’évasion fiscale déballées par les Pandora Papers.

Lire aussi : Chili. Les féministes, un rempart contre l’extrême droite

Le candidat de gauche a reçu ces derniers jours des soutiens de poids: les anciens présidents Ricardo Lagos et Michelle Bachelet ont appelé à voter pour lui: «Personne ne peut être indifférent à l’élection d’un président qui veille à ce que notre pays puisse véritablement continuer sur la voie du progrès pour tous, avec davantage de liberté, d’égalité, des droits humains respectés, un environnement durable et bien sûr l’opportunité d’une nouvelle Constitution», a expliqué cette dernière, haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. 

 

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Justice pour les trois militantes kurdes assassinées à Paris

15 Décembre 2021, 11:18am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 14/12/2021 par PCF

Cela fera neuf ans que dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, trois militantes kurdes étaient assassinées dans Paris. L’effroi suscité par ce crime dans l’opinion publique fut à la hauteur de son caractère exceptionnel.

Ces femmes étaient des personnalités de premier plan du mouvement kurde : Sakine Cansiz, fondatrice, aux côtés d’Abdullah Ocalan, du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cette organisation qui permit aux Kurdes de sortir de la marginalité pour retrouver leur dignité et leur liberté. Fidan Dogan (« Rojbin »), une militante éblouissante de conviction et d’opiniâtreté, alors porte-parole du CDKF, et Leyla Söylemez, dirigeante du mouvement de la jeunesse du Parti.

Ces meurtres furent également exceptionnels par l’extrême violence des exécutions. Chacune d’entre elles reçurent de nombreuses balles dans la tête.

Manifestation le 8 janvier à 12 h, gare du Nord (Paris)

L’auteur de ce crime, Omer Güney, appartenait à la mouvance extra-nationaliste des « Loups Gris ». Il est décédé en prison avant son procès, si bien que l’affaire ne sera jamais jugée. Pour autant, l’enquête poursuit son cours et a permis d’identifier les commanditaires. Omer Güney était missionné par les services secrets turcs (MIT) dont le numéro 2 était Ismaïl Hakki Musa, véritable coordinateur de l’opération sur ordre du président R.T. Erdogan. Ce bourreau a occupé les fonctions d’ambassadeur en France de 2017 à 2021 avant de les quitter opportunément alors qu’il allait être interrogé par la justice.

Désormais, pour que l’enquête connaisse une avancée décisive et soit conduite à son terme, les magistrats enquêteurs doivent avoir accès à tous les documents du dossier, couverts par le « secret défense ». Or le gouvernement de la France et notamment les ministres de l’Intérieur et de la Défense s’y opposent, empêchant ainsi que justice soit rendue. Cette situation est intolérable et indigne pour la mémoire de ces femmes, de leur famille et de tout le peuple kurde.

« Solidarité totale avec la lutte du peuple kurde. »

La France et les puissances occidentales ont pourtant une dette envers les Kurdes. Sur le devant de la scène internationale lorsqu’il s’agissait de lutter contre l’État islamique, encensés pendant quatre ans pour leur courage et leur héroïsme, les Kurdes étaient nos frères d’armes contre la barbarie et l’obscurantisme… mais c’était hier. Dans les municipalités conquises en Turquie, dans le territoire autonome du Rojava de Syrie, ils promouvaient des institutions démocratiques et progressistes, respectueuses de toutes les diversités, expulsant la violence et la mort pour construire des sociétés plurielles, féministes et pacifistes.

Désormais, ils sont abandonnés de tous, sous la menace d’invasions et d’exactions de la Turquie de R.T. Erdogan ainsi que de la duplicité des États-Unis, de la Russie et du régime sanguinaire de Bachar al-Assad. L’impéritie de la France et des Occidentaux prend la forme de plusieurs visages. Ceux des milliers de Kurdes de Turquie, députés, maires, militants du Parti démocratique des peuples (HDP) emprisonnés et torturés. Les co-présidents du HDP, Figen Yüksekdag et Selahattin Demirtas dont la Cour européenne de justice exige sa libération, en sont les figures emblématiques parmi bien d’autres. Ils prennent aussi les visages des Yézidis de la province de Shengal en Irak, qui après avoir échappé au génocide de l’État islamique sont sous les bombes chimiques de R.T. Erdogan. L’un de leurs dirigeants, Marwan Bedel, vient d’être assassiné par un drone turc. Ils portent aussi le visage de ces femmes kurdes de Syrie, notamment du canton d’Afrin (Syrie), annexé par Ankara, et livré aux hordes des supplétifs djihadistes qui les martyrisent.

Quand cette duplicité contre le droit humanitaire et le droit international cessera-t-elle ?

Enfin la France a une responsabilité particulière. Les Kurdes de France, comme Leyla, Sakine et Rojbin hier, sont à nouveau menacés. Plusieurs projets d’assassinats ont été mis à jour, tandis que les nervis de R.T. Erdogan multiplient les violences. Les Kurdes sont surveillés, leurs locaux incendiés, alors que les agressions physiques s’intensifient. Récemment, ce mois de novembre, la tombe de l’écrivain, chanteur et compositeur, Ahmet Kaya, a été profanée au Père Lachaise. Ce sont les démocrates de Turquie, comme la communauté arménienne de France, qui subissent, sur notre territoire, ces pressions, ces intimidations et ces exactions. Au lieu de protéger les Kurdes de France, le gouvernement a multiplié ces dernières années leurs interpellations et les menaces d’extraditions vers la Turquie.

C’est indigne. Alors que le Moyen-Orient est à feu et à sang, que la Turquie se montre agressive sur plusieurs champs d’opération, Paris doit être aux côtés des Kurdes partout où ils se trouvent.

Les communistes appellent à se joindre à la manifestation qui aura lieu à Paris le 8 janvier à 12 h, gare du Nord, pour exiger la justice pour ces trois militantes assassinées et exprimer notre solidarité totale avec la lutte du peuple kurde.

Pascal Torre

secteur international du PCF
 

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Interpol : La France, « pays des droits humains », laisse élire le général émirati Al-Raisi, accusé d'actes de torture, à la tête de l'organisation

26 Novembre 2021, 08:27am

Publié par PCF Villepinte

Interrogé lors du point de presse de ce 24 novembre (à la veille de l'élection à la présidence d'Interpol) sur le vote de la France concernant le candidat émirati, le général Nasser Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de tortures par des plaignants britanniques et une ONG, le Quai d'Orsay s'est contenté de botter en touche en répondant notamment que « La France reste fortement mobilisée, dans le cadre des travaux en cours à Interpol, pour renforcer la gouvernance et la transparence de l'Organisation. »

 

Le problème est que cette position n'est guère tenable. Et que l'argument renforce la conviction que la responsabilité de la France était de s'opposer à la candidature d'une personnalité aussi douteuse.

D'abord parce que le crédit et la légitimité des institutions (internationales comme nationales ou régionales) reposent aussi bien sur la qualité de leurs instances et modes de fonctionnement que sur la probité des personnes qui les incarnent et y occupent des responsabilités, même (et peut-être, surtout) honorifiques. Et la France se contredit en disant veiller à la bonne gouvernance d'Interpol sans publiquement s'opposer à une telle candidature à sa présidence.

Ensuite, parce que les autorités françaises ne peuvent passer leur temps à donner à tous des leçons de respect des droits humains au prétexte que notre pays en serait le berceau et manquer de cran à ce point à l'heure des choix. On imagine d'ailleurs sans difficulté que la France aurait parlé autrement si le candidat avait été un-e ressortissant-e russe ou chinois par exemple. Car la sélectivité de la diplomatie française en la matière n'est guère une nouveauté mais sa persistance contribue à affaiblir le rôle de la 6e puissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU ; et ce faisant, elle fragilise le crédit outre d'Interpol mais de l'ONU elle-même.

Il n'est pas digne de notre pays que ni le président de la République, ni le ministre des Affaires étrangères, ni le ministre de l'Intérieur n'ait répondu favorablement à l'appel de parlementaires, parmi lesquels Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, à rejeter la candidature d'Al-Raisi.

Enfin, pourquoi avoir, comme le fait le ministère, précisé d'emblée dans sa réponse que le vote se « tient à bulletin secret » ? Faut-il comprendre que la France est restée libre de son vote et ne l'a pas accordé au général émirati ? Pourquoi alors le cacher ? Cela non plus n'est pas digne d'une puissance mondialisée qui s'apprête à prendre la présidence de l'Union européenne en janvier.

Mais cela confirme, s'il en était besoin, que les droits humains demeurent, dans la conception française aujourd'hui au pouvoir, l'objet d'instrumentalisations, et non d'un combat émancipateur comme ils doivent l'être. Cela, aussi, doit changer.

Lydia Samarbakhsh
responsable des relations internationales du PCF

 

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Nouvelle tentative de déstabilisation de Cuba

16 Novembre 2021, 11:02am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 15/11/2021 par PCF

Ce 15 novembre est jour de fête à Cuba. Après neuf mois de confinement, 600 000 élèves du primaire regagnent les écoles et le pays rouvre ses frontières et ses aéroports aux touristes. Cuba maîtrise la pandémie (moins de 300 contaminations par jour), sa population est vaccinée avec le vaccin que l'île a mis au point elle-même. C'est le premier pays à avoir vacciné les enfants à partir de trois ans.

 

Cuba a accompli des prouesses pendant la pandémie alors que l'Administration Trump avait mis en place 243 mesures renforçant le blocus, maintenues par son successeur Biden. Le pays a non seulement protégé sa population, inventé et produit ses vaccins mais il a aussi envoyé 56 brigades médicales dans 40 pays dont l'Italie, La Martinique et Andorre.

Une plateforme qui regroupe toutes les organisations contre-révolutionnaires de Miami, relayée par des opposants intérieurs, appelle ce jour à une marche pour changer le régime. Depuis septembre, on recense vingt-trois déclarations de l'Administration Biden pour appuyer cette marche «au nom des Droits de l'Homme». Comme au moment du coup d'État en Bolivie, sur les réseaux sociaux, une multitude de profils et de compte basés à Miami, sont apparus pour « dénoncer la dictature cubaine ». Un mur médiatique se met en place pour pousser à l'acte des provocateurs et surtout diffuser le mensonge.

Le parti communiste français dénonce cette nouvelle tentative de déstabilisation. Il renouvelle sa totale solidarité avec le peuple cubain et demande la levée immédiate d'un blocus de soixante-deux ans, le plus long, le plus injuste, le plus cruel de l'Histoire.

En juin dernier encore, pour la 29ème fois depuis 1992, l'Assemblée générale de l'ONU, dont la France et l'ensemble des pays de l'Union européenne, l'a condamné contre le vote des États-Unis. C'est une urgence pour le peuple cubain mais aussi pour tous les peuples du monde. L'heure est à la mobilisation pour un large mouvement de solidarité internationale. Le PCF entend y contribuer de toutes ses forces.

 

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Non M. Bennett, les ONG palestiniennes ne sont pas des terroristes !

10 Novembre 2021, 08:52am

Publié par PCF Villepinte

Le gouvernement israélien vient de placer six associations de la société civile palestinienne sur la liste des "organisations terroristes", sous prétexte de supposés liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) membre depuis 1968 de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Il s'agit des plus importantes organisations non-gouvernementales (ONG) palestiniennes, reconnues internationalement : Addameer (droits des prisonniers politiques), Al-Haq (droits humains – membre de la Fédération internationale des droits de l'Homme), DCI-P (Organisation internationale de défense des enfants - Palestine), l'UAWC (Union des comités agricoles), l’Union des Comités de Femmes palestiniennes, et le centre Bisan de recherche et développement. Notre concitoyen franco-palestinien, Salah Hamouri a lui aussi été récemment privé de son statut de "résident permanent" à Jérusalem-Est occupée au nom de la très contestable "loi anti-terroriste" israélienne de 2016.

Annoncée par le ministre de la Défense, Benny Ganz, et approuvée par l'ensemble des chefs de partis qui constituent le gouvernement de Naftali Bennett (avec quelques remarques de forme de la part des ministres "de gauche", comme le Meretz et les Travaillistes), la criminalisation des ONG palestiniennes a, en revanche, été fermement condamnée par le dirigeant communiste Ayman Odeh, responsable de la Liste Jointe à Knesset pour qui "le jour n'est pas la nuit, les ONG palestiniennes ne sont pas terroristes. Le terrorisme c'est l'occupation". Il en est de même de la part des principales organisations israéliennes des droits humains dont notamment B’Tselem pour qui il s'agit d'un "acte caractéristique des régimes totalitaires". Sur le plan international, Human Rights Watch et Amnesty international ont également condamné la décision israélienne.

Ce n'est pas, malheureusement, le cas en ce qui concerne les autorités françaises. Profitant du fait que Benny Ganz a refusé de faire connaître les supposées activités terroristes des ONG, Paris (à l'imitation du département d’État américain) a souhaité "que des clarifications soient apportées par les autorités israéliennes" en exprimant sa "préoccupation". Aurait-t-on oublié que Al-Haq et B’Tselem ont été conjointement honorés, en décembre 2018, par le prix des droits de l’Homme de la République française, doté par le Premier ministre et décerné par la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme?

A Genève, Michelle Bachelet, Haute commissaire des droits humains de l'ONU, a déclaré que la qualification d' "organisations terroristes" des ONG palestiniennes est "une agression contre les défenseurs des droits humains (...) qui devrait être immédiatement abrogée."

Ajoutons que d'autre part la résolution 37/43 du 3 décembre 1983 votée par l’Assemblée générale des Nations Unies, se fondant sur la quatrième Convention de Genève, confirme “la légitimité de la lutte des peuples pour l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la libération de la domination coloniale et étrangère, par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée”.

Réitérant sa solidarité active avec les ONG palestiniennes visées par Tel Aviv, le Parti communiste français demande instamment au gouvernement français de tout faire en sorte que les autorités israéliennes annulent leur décision scélérate et reconnaissent le droit à l'autodétermination du peuple palestinien.

A cette fin, un acte essentiel devrait être la reconnaissance - telle que demandée par l’Assemblée nationale par sa résolution du 2 décembre 2014 confirmée par le Sénat le 11 décembre suivant - de l’État palestinien dans ses frontières d'avant l'occupation en juin 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est, à côté d'Israël.

Michel Muller
membre du collectif Palestine du PCF
membre de la Commission des relations internationales du PCF

 

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Brimades, harcèlement, catastrophes : les conséquences des politiques migratoires en Europe !

10 Novembre 2021, 08:46am

Publié par PCF Villepinte

Un TER heurte un groupe de migrants proche des voies ferrées, 1 mort et plusieurs blessés. 400 migrants secourus in extremis en Méditerranée lors d’une seule opération de sauvetage. Au Sénégal, la marine nationale a réussi à secourir 82 personnes qui partaient vers l’Espagne sur une simple pirogue. 4 enfants morts sur la route migratoire vers les Canaries

Au centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot, un homme passe toute la nuit sur le toit pour éviter l’expulsion. Au centre de rétention administrative de Palaiseau, un homme de nationalité colombienne en France depuis 10 ans enfermé à cause d’un patron qui ne lui fait pas de contrat de travail alors qu’il travaille pour lui depuis plus de 3 ans. Un jeune apprenti malien en France se retrouve du jour au lendemain sans hébergement, sans avoir le droit de travailler car il vient d’avoir 18 ans. Un médiateur de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) en déplacement à Calais repart en annonçant avec un certain cynisme que les personnes délogées après les démantèlements réguliers de la police auront le droit de récupérer leurs affaires. 2 militants de la solidarité encore en grève de la faim à Calais, bras de fer entre associations et État au sujet de la fermeture d’un refuge d’accueil pour migrants à Briançon, etc.

« Le monde s’est construit avec les mouvements de population »

Cette énumération est une partie de l’actualité des 15 derniers jours. On pourrait rajouter la situation en Île-de-France où des centres d’hébergement d’urgence dans des lieux transitoires « réquisitionnés » il y a 

un an et demi pour mettre à l’abri de la pandémie une partie des personnes en attente de demande d’asile ou autres risquent de fermer sans que l’État propose des solutions pérennes d’hébergement.

Voici les conséquences des politiques migratoires de la France et de l’Europe et il faudrait laisser parler sans contradiction possible les Pécresse, Ciotti, Barnier, Bertrand, Zemmour, Le Pen, Valls, Darmanin, etc.

Une nouvelle fois, répétons qu’il n’y a pas « d’invasion » migratoire, répétons que les personnes déplacées sont pour la plupart déplacées dans les pays voisins et les pays du Sud, répétons que l’immigration ne coûte rien ou presque aux pays d’accueil. En effet, un rapport de l’OCDE rendu public le 28 octobre explique que dans tous les pays d’accueil, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation.

Répétons que le monde s’est construit avec les mouvements de population et que les politiques migratoires en France comme en Europe n’ont pas besoin d’être de plus en plus dures, elles le sont déjà beaucoup trop. Elles ont besoin de courage, de voies légales et sécurisées, de montrer que la solidarité et l’accueil digne peuvent être plus forts que la haine, le mépris et la construction de murs.

Cécile Dumas
responsable adjointe du secteur international
chargée des enjeux migratoires

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Big Pharma et paroxysme des antagonismes de classes au niveau mondial – D’autres choix de société sont possibles !

4 Novembre 2021, 12:47pm

Publié par PCF Villepinte

Sur les 1,8 milliard de dons de vaccins anti-covid promis par les pays riches aux pays du Sud, seulement 261 millions de doses – soit 14 % – ont été livrées à ce jour. C’est le bilan sans appel du dernier rapport de « The People’s Vaccine Alliance » paru le 21 octobre dernier. laboratoires pharmaceutiques occidentaux, quant à eux, n’ont livré que 12 % des doses qu’ils ont promises à COVAX, l’initiative conçue pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à avoir accès aux vaccins anti-covid. Alors qu’on met en place en France et en Europe la « troisième dose », ès avoir vacciné après de 70 % de la population, seuls 4 % de la population africaine a quant à eux, eu accès au vaccin.

Pourtant, tant que nous n’aurons pas atteint une immunité collective au niveau mondial, le virus continuera à circuler et muter, rendant au mieux temporaires les effets de la vaccination, au pire en la rendant inopérante si le virus devient résistant au vaccin. Dans le même temps, l’UE et notre gouvernement s’opposent avec acharnement à toute levée des brevets et transferts de technologies qui permettraient de distribuer largement le vaccin. C’est ce que demandent pourtant, depuis près d’un an et demi, plus de 120 pays au sein de l’OMC et des milliers d’organisations à travers le monde. Refuser le vaccin à l’humanité dans son ensemble équivaut ainsi à faire le choix de prolonger la pandémie.

Rappelons également qu’en 2020 les grandes entreprises pharmaceutiques, après avoir été largement financées par les fonds public, ont fait des profits record avec la commercialisation des vaccins. Record qu’elles battront de nouveau cette année puisque chaque dose coûte de plus en plus cher à la Sécurité sociale : de 12,50 euros pour la première, on en est actuellement à plus de 19,50 pour la troisième.

Résumons donc. D’un côté les entreprises multinationales font un hold-up sur notre Sécurité sociale en augmentant comme bon leur semble les prix des vaccins. De l’autre elles organisent la pénurie pour les populations les plus pauvres et font durer ainsi la pandémie pour continuer à se faire toujours plus de profits. Tout cela quitte à être responsables de la mort de centaines de milliers de personnes supplémentaires et avec la complicité de nos gouvernants, à commencer par le président E. Macron.

La crise sanitaire avec ses premiers de corvée avait déjà été un révélateur de l’intensification de la lutte des classes. On atteint ici un paroxysme. Le British Medical Journal, revue de référence du monde médical, va même jusqu’à parler de crime contre l’humanité.

Pourtant les solutions existent. Avec 375 autres organisations, nous sommes engagés depuis un an maintenant dans la campagne européenne « Pas de profits sur la pandémie », qui vise à demander la levée des brevets, la mutualisation des technologies et à remettre vaccins et traitements anti-covid dans les mains du public au lieu de celles des Big Pharma. Il faut continuer à signer et à faire signer massivement la pétition www.pasdeprofitsurlapandemie.eu en la mettant notamment dans tous nos tracts et affiches sur la santé, en faisant signer sur les marchés et pendant nos initiatives, ou encore par l’envoi de mails massifs à nos adhérents et sympathisants.

Au-delà, les enjeux de santé seront au cœur de la campagne électorale, Il nous faut avec force avancer notre proposition de pôle public du médicament à l’échelle nationale, européenne et mondiale. Ne nous méprenons pas, nous sommes majoritaires à porter ces revendications au niveau national et mondial. Sortir la santé du dogme du marché est non seulement un choix de société mais aussi et surtout une question de bon sens. À nous donc de construire un rapport de force obligeant les tenants du pouvoir à nous écouter. Nous pouvons le faire en invitant par exemple à participer et à débattre au sein des comités des jours heureux tous les responsables associatifs, syndicaux et personnels qui sont engagés sur les questions d’accès à la santé et en leur présentant nos propositions.

Plus jamais nos vies ne doivent être sacrifiées sur l’autel du profit. La lutte continue donc !

Charlotte Balavoine

 

 

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Burkina Faso. Assassinat de Thomas Sankara : 34 ans après, un procès pour l'histoire

11 Octobre 2021, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Lundi 11 Octobre 2021

Le procès des assassins du «Che africain» souvre ce lundi à Ouagadougou, un épilogue judiciaire attendu depuis près de trente-quatre ans. Si les circonstances de l’exécution du président burkinabé, perpétrée le 15 octobre 1987, sont connues, il reste à faire la lumière sur ses commanditaires.

Ravagé par les conséquences de la «guerre contre le terrorisme», ses tueries de civils commises par des groupes armés se revendiquant pour la plupart du djihad, ses déplacements de population fuyant les zones de combat, le «pays des hommes intègres» retient son souffle. Ce nest cependant pas lavenir sombre et la dégradation du climat sécuritaire qui préoccupe ce lundi le peuple burkinabé, mais l’exploration judiciaire d’un «passé qui ne passe pas». «Le 11 octobre 2021 restera gravé dans les annales de lhistoire du Burkina Faso», promet le quotidien le Pays, alors que s’ouvre le procès public des assassins présumés de Thomas Sankara, exécuté au Conseil de l’entente il y a près de trente-quatre ans déjà.

Tous nos articles sur l'assassinat de Thomas Sankara.

Perpétré le 15 octobre 1987 par un commando parti du domicile de Blaise Compaoré, le numéro deux de la révolution progressiste installée par un coup d’État le 4 août 1983, le meurtre a fait l’objet d’une véritable omerta. Jusqu’à la chute de ce même Compaoré, à l’automne 2014, renversé par un soulèvement populaire mené au nom des idéaux d’un «sankarisme» plus vivace que jamais. Lors de la campagne présidentielle organisée lannée suivante, tous les candidats, de lex-poids lourd du système Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré, à l’ultralibéral Zéphirin Diabré, ont revendiqué son héritage, tandis que la justice militaire ouvrait enfin une enquête contre «Blaise» et ses sicaires pour «complicité dassassinats», «recel de cadavres» et «attentat à la sécurité de l’État».

Le capitaine bouscule et dérange

L’instruction judiciaire, dont l’Humanité avait révélé en avril dernier des documents inédits impliquant des réseaux français, a confirmé la trame d’un scénario «shakespearien» signé Blaise Compaoré – que Thomas Sankara considérait comme son meilleur ami – et coécrit par des puissances étrangères bien décidées à chasser le leader autant patriote que panafricain. Son contexte et ses grandes lignes restituent l’histoire d’une révolution aux réussites indéniables, emmenée par le charismatique et intègre Sankara, imperméable à toute forme de corruption et peu enclin aux compromis.

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Pionnier des combats écologistes, du développement endogène – le Burkina Faso avait réussi à atteindre l’autosuffisance alimentaire – comme des luttes féministes, le capitaine bouscule et dérange les structures traditionnelles et patriarcales. Son immense popularité auprès des jeunesses africaines, ses éloquents discours fustigeant le néocolonialisme, l’impérialisme ou le fardeau d’une dette qu’il refuse de payer donnent des sueurs froides aux dirigeants des pays voisins – Côte d’Ivoire et Togo en tête – mais aussi à Washington et à Paris.

La haine de Jacques Chirac

La CIA surveille comme le lait sur le feu ce militaire altruiste qui garde toujours son pistolet à la ceinture, même pour une audience avec le parrain régional de la Françafrique, l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, et ne quitte son treillis que pour le faso danfani, le tissu traditionnel fabriqué et cousu au pays. Quant aux décideurs français, ils bouillonnent d’une rage de moins en moins contenue. Thomas Sankara a beau exercer sur eux une fascination certaine, en particulier sur Jacques Foccart, inamovible chef d’orchestre des réseaux parallèles que pilote la République pour dompter ses anciennes colonies, son sort paraît scellé avec le début de la première cohabitation, en 1986. Devenu premier ministre, Jacques Chirac ne cache pas sa haine recuite contre le président du Conseil national révolutionnaire du Burkina Faso, qui a eu l’outrecuidance de parrainer une motion en faveur de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie aux Nations unies.

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Quelques mois avant l’assassinat, le patron d’une droite française qui bénéficie à plein des valises de billets envoyées par Félix Houphouët-Boigny menace explicitement Thomas Sankara, en s’adressant ainsi au journaliste Elio Comarin: «  Dites à votre “petit” capitaine qu’il range ses abattis (abats de volaille, pattes et ailes coupées – NDLR), d’ici six mois on se sera occupé de lui.» Reste à déterminer si l’indispensable feu vert de Matignon ou de l’Élysée s’est borné à cautionner le coup d’État perpétré par Blaise Compaoré, ou si la France a validé, voire commandité l’assassinat. Il est hélas peu vraisemblable que le procès public qui s’ouvre ce lundi et qui se déroulera sans la présence du principal accusé puisse répondre à ces brûlantes questions.

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En attendant les conclusions des prochaines instructions, la justice militaire va donc s’en tenir à un volet strictement interne, même si de nouvelles révélations peuvent toujours surgir des contre-interrogatoires et des auditions. En 2017, Emmanuel Macron avait promis dans un discours tenu à Ouagadougou la déclassification des documents français concernant l’assassinat de Thomas Sankara. Si trois lots d’archives ont effectivement été remis à la justice burkinabée, la pertinence des masses de papier n’a pas convaincu les avocats des parties civiles, et aucun organisme indépendant n’a pu vérifier si l’engagement du président français relevait du vœu pieux, d’un écran de fumée ou d’une réelle sincérité.

 

 

 

 

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Cuba : il est urgent de lever le blocus !

13 Juillet 2021, 06:29am

Publié par PCF Villepinte

Depuis des mois, les autorités cubaines alertent sur la crise économique, sociale et sanitaire. Depuis des mois, le tourisme est bloqué et cela affecte gravement l'économie.

La pandémie sévit maintenant gravement sur toute l’île. Et tout cela est aggravé considérablement par le blocus économique, commercial et financier exercé par les Etats-Unis qui a pour seul but d’asphyxier l’économie cubaine et d’attaquer sa souveraineté.

Depuis des mois, le gouvernement cubain se bat seul pour surmonter toutes ces difficultés. Alors commençons par exprimer notre respect au peuple cubain et au gouvernement pour leur résistance à ces infâmes attaques impérialistes.

Cuba n’a pas besoin de tutelle ou de "corridor humanitaire". Elle dispose des moyens humains, des compétences scientifiques et technologiques pour affronter la pandémie. C'est ce qu'elle a démontré à travers le monde avec l'envoi de brigades médicales et l'élaboration des vaccins Abdala et Soberana 2.

Ce dont Cuba a besoin, c'est de la levée immédiate du blocus illégitime et criminel imposé par les Etats-Unis.

Le 23 juin dernier, l'Assemblée générale de l’ONU a voté la 29e résolution demandant la levée de ce blocus à l’unanimité moins 2 voix (Etats-Unis et Israël) et bien, faisons en sorte qu’elle soit appliquée au lieu de tenter de déstabiliser le gouvernement ou quelconque ingérence de pays extérieurs.

Le Parti communiste français demande la levée immédiate du blocus pour que Cuba puisse résoudre immédiatement ses difficultés d’approvisionnement et permettre l’accès à toutes et tous à l’énergie, aux médicaments et aux vaccins, et permettre des conditions de vie décentes au peuple cubain.

Le Parti communiste français demande à la France et à l’Union européenne d’agir concrètement pour faire cesser le blocus, sinon toute critique de Cuba ne serait que de l’hypocrisie.

Parti communiste français
Paris, le 12 juillet 2021

 

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Fiscalité. À Venise, le carnaval des hypocrites du G20

11 Juillet 2021, 07:28am

Publié par PCF Villepinte

Le G20 des ministres des Finances se réunit sous présidence italienne. (Photo Alberto PIZZOLI / AFP)

L'Humanité Vendredi 9 Juillet 2021

Pierric Marissal

Les ministres des finances des pays riches se réunissent ce week-end avec notamment l’idée de lever les dernières résistances à leur projet de taxation a minima des multinationales, déjà réduit à peau de chagrin.

«La France va se battre pour que cet accord soit conclu au G20 de Venise. La France va aussi se battre avec beaucoup de force pour que le taux de la taxation minimale [sur les bénéfices des multinationales ndlr] soit supérieur à 15 %», a affirmé Bruno Le Maire en réponse à une question de lAFP lors dun point presse qui sest tenu mardi.

Cest pourtant ce même Bruno Le Maire qui a rué dans les brancards lorsqu’à l’OCDE, un taux minimal d’impôt sur les sociétés de 25 % était discuté. Encore lui qui estimait que les 21 % proposés il y a tout juste un mois par les États-Unis étaient encore trop hauts… Le ministre français de l’Economie mise sur l’absence de mémoire de la presse, maintenant que l’accord est quasiment bouclé, pour s’offrir une image de progressiste à bon compte, alors que les contours de ce projet de taxe sur les multinationales sont discutés ce week-end au G20 de Venise, dernier tour de discussions avant sa ratification en octobre.

Il reste néanmoins quelques résistances. Un club de paradis fiscaux, mené par l’Irlande, rassemblant notamment la Hongrie, l’Estonie, la Barbade et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, rechignent. Ils espèrent créer de nouveaux trous, négocier quelques exemptions, pour préserver leur attractivité fiscale.

Des pays en développement, comme le Nigeria et le Kenya, n’ont pas signé non plus, mais pas pour les mêmes raisons. C’est qu’ils ne profiteront globalement pas dans ce surplus fiscal. 40 % de la population mondiale la plus pauvre devra se partager, selon les projections de l’OCDE, 2,4 milliards d’euros à l’année, soit à peine un euro par citoyen, quand les 8 états les plus riches récupéreront, eux, plus de 50 milliards.

Un vrai problème lorsqu’on sait que proportionnellement, ce sont les pays en développement qui souffrent le plus de l’évasion fiscale des multinationales. En plus, les gouvernements devront mettre fin aux taxes spécifiques, comme celles portant sur les services numériques, présentes en France (la taxe Gafa), mais aussi dans une grosse dizaine de pays africains.

Pour tenter de faire passer la pilule de cet accord injuste auprès des pays les plus pauvres en pleine crise économique et sanitaire, les ministres des finances des 19 pays les plus riches et de l’Union Européenne vont discuter d’une nouvelle émission de droits de tirage spéciaux (DTS), au profit des plus vulnérables.

Derrière ce nom technique se cache la monnaie du Fonds monétaire international (FMI). Adossée aux grandes banques centrales émettrices de monnaie (euro, dollar, livre, yen et yuan), ces fonds servent soit de monnaie de réserve, pour stabiliser la valeur de la monnaie intérieure, soit sont dépensées pour financer des investissements.

Le G20 réfléchit ainsi à mobiliser un peu plus de 80 milliards d’euros en DTS, dès le mois d’août. Soit à peine une année de revenu de taxe sur les multinationales, dont les pays pauvres ne verront globalement pas la couleur.

Pierric Marissal

fiscalité

 

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