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internationalisme

Ocean Viking :

17 Novembre 2022, 11:01am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 15/11/2022 par PCF

instrumentalisation politique et hypocrisie !

Après 20 jours d’errance, le bateau Ocean Viking de l’ONG SOS Méditerranée a accosté à Toulon sous escorte militaire, avec une nouveauté pour essayer d’éviter l’application des règles de Dublin venue de l’imagination sécuritaire du ministre de l’Intérieur, M. Darmanin.

En effet, la création d’une zone internationale sur le périmètre du centre de vacances de la presqu’île de Gien où les rescapés « du naufrage » ont été provisoirement hébergés permet au gouvernement Macron de dire que ce n’est pas la France le pays d’accueil. Les réfugiés « enfermés » dans ce centre de vacances ont 26 jours maximum pour faire valoir leur droit , leur demande d’asile, faire entendre leur parcours de migrations, leur besoin de protection et tout cela après avoir évité le naufrage en pleine Méditerranée et sûrement des choses encore plus atroces dans leur parcours migratoire.

Alors, la première chose à dire est bravo à SOS Méditerranée qui continue inlassablement, et cela malgré les pressions, malgré l’instrumentalisation politique des grandes démocraties européennes de continuer à sauver des vies et à respecter le droit maritime.

En revanche, l’hypocrisie de la France est scandaleuse. La France serait incapable d’accueillir dignement 234 réfugiés qui fuient, en effet, la guerre, la misère, les discriminations, la violence… qui cherchent un endroit pour construire une vie et faire vivre leur famille.

Rappelons qu’en 2018, la France avait refusé d’accueillir l’Aquarius. Rappelons que depuis 2014, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie en Méditerranée centrale. Tous les gouvernements négligent cette situation que l’Europe a les moyens de résoudre.

Ce sont bien cette instrumentalisation politique, cette hypocrisie, ce discours purement sécuritaire des questions migratoires, le non-respect du droit international qui nourrissent les extrêmes droites en France, en Europe et dans le monde.

Le drame de cette situation n’est pas pour la France ou l’Europe mais bien pour ces réfugiés obligés de prendre des risques incroyables, de payer des passeurs voyous et mafieux pour espérer vivre. Et cela parce que les responsables politiques en France, en Europe n’ont pas le courage de se mettre autour d’une table pour sortir de leur politique d’Europe forteresse et ouvrir le débat sur les voies légales et sécurisées, ouvrir le débat sur les questions de protection des réfugiés.

Nous avons sans aucun doute besoin d’une plateforme de 1er accueil coordonnée par l’Union européenne avec un mécanisme de « répartition » solidaire. Nous avons besoin de bateaux de sauvetage européens pour les urgences de ce type et éviter les images et les « coups de menton hypocrite » des deux gouvernements comme cela a été le cas une nouvelle fois pour ce bateau.

Mais nous avons surtout besoin de courage politique pour parler de liberté de circulation, de liberté d’installation, d’égalité des droits, de voies légales et sécurisées, de la protection des réfugiés climatiques, de régularisation des sans-papiers.

Cécile Dumas
responsable adjointe du secteur International
chargée des questions migratoires

 

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JA BASTA BOLSONARO !!

28 Octobre 2022, 10:00am

Publié par PCF Villepinte

 

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L’Arménie est menacée dans son existence

17 Octobre 2022, 06:37am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 15/10/2022 par PCF

L’Arménie doit recevoir tout notre soutien.

Il y a bientôt deux ans, l’Azerbaïdjan mettait un terme aux négociations de paix et envahissait, avec le soutien de la Turquie, le Haut Karabakh. Depuis, le nettoyage ethnique s’est intensifié tandis que les agressions contre l’Arménie n’ont jamais cessé conduisant à une nouvelle agression de Bakou en septembre. La violence contre les populations arméniennes est insoutenable : exécutions, viols, tortures…faisant plus de 300 victimes et des milliers de déplacés.

Dans le sillage du génocide turque, le régime nationaliste et raciste du dictateur Ilham Aliev, entend poursuivre cette sourde besogne à l’ombre de la guerre en Ukraine et de l’insécurité énergétique qui affectent l’Europe.

Forte des accords gaziers conclus avec l’Union européenne, l’Azerbaïdjan se sent les mains libres pour imposer la création d’un corridor en Arménie afin de relier le territoire du Nakhitchevan, excluant Erevan de tout droit de regard. Elle entend par ailleurs annexer des pans entiers de l’Arménie avec l’assentiment de Moscou et d’Ankara.

Le Parti communiste français (PCF) condamne l’agression azerbaïdjanaise rendue en partie possible par des années de connivence des États de l’Union européenne avec le régime d’I. Aliev. Il appelle à la mobilisation pour sauver la souveraineté et protéger le peuple arménien menacé dans son existence. Un cessez-le-feu doit intervenir et l’Azerbaïdjan doit quitter tous les territoires occupés y compris ceux de la République d’Artsakh. Des sanctions doivent être adoptées contre le clan des oligarques liés à Aliev et l’accord gazier dénoncé.

L’Arménie doit recevoir tout notre soutien.

Parti communiste français
Paris, le 12 octobre 2022

 

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Nouvelle crise au Burkina Faso et attaques contre les représentations françaises :

13 Octobre 2022, 08:28am

Publié par PCF Villepinte

 Publié le 12/10/2022 par PCF

 comment en est-on arrivé là ?

C’est le deuxième coup d’État en huit mois au Burkina Faso, pays déstabilisé par la violence de groupes armés mêlant banditisme et djihadisme.

Le lieutenant-colonel Damiba a été poussé vers la sortie par le capitaine Traoré pour, d’après lui, rétablir la situation sécuritaire. Le pouvoir sortant s’était discrédité par le passage éclair à Ouagadougou de l’ancien dictateur Blaise Compaoré, pourtant condamné à la prison à vie pour son implication dans l’assassinat de Thomas Sankara. Un discrédit renforcé par un certain nombre d’actes qui étaient vus comme une restauration de l’ancien régime.

Des "Assises nationales" se tiendront les 14 et 15 octobre pour désigner un président de transition avant l'organisation d'élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.

Mais ce qui a retenu l’attention pendant le coup d’État du 30 septembre se sont les attaques de vandalisme contre des représentations françaises. Des rumeurs présumant l’implication de Paris aux côtés de Damiba pour préparer une contre-offensive ont mis le feu aux poudres. Quoi qu’il en soit, une forte mobilisation populaire a permis aux putschistes de consolider leur prise de pouvoir, le tout sur fond de sentiment anti-français. Un comble !

Comment en est-on arrivé à un tel rejet ? Le Burkina Faso a été longtemps un pays francophile, ce qui interpelle d’autant plus. Mais progressivement et surtout depuis une bonne dizaine d’années, l’image de la France s’est dégradée.

Précisons d’emblée qu’il n’y a globalement pas de ressentiment contre les ressortissants français en tant que tels, mais contre la France officielle.

Une perte d’influence et un rejet, niés par les autorités françaises qui se contentent de pointer du doigt les manipulations, avérées, de réseaux russes essentiellement. Mais ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : un lourd passif s’est accumulé tout au long de l’histoire du Burkina et de l’Afrique de l’Ouest.

Depuis l’assassinat de Thomas Sankara, et le refus d’ouvrir et de transmettre toutes les archives françaises, en passant par la guerre en Libye dont le désastre a essaimé dans une grande partie de l’Afrique subsaharienne, sans oublier les liens avec l’ancien dictateur Blaise Compaoré, pièce maîtresse de la Françafrique, que Paris a exfiltré en Côte d’Ivoire afin qu’il tire les ficelles de la déstabilisation.

À cela s’ajoutent l’échec de Barkhane, la présence rejetée des bases militaires en Afrique, la persistance du franc CFA/ECO, ou encore le deux poids deux mesures de la politique française, quand par exemple un putsch est dénoncé au Mali, alors qu’il est clairement soutenu au Tchad.

Il est temps de changer du tout au tout. Et de comprendre que la France n’est plus seule, y compris dans son ancien pré-carré et y compris en matière de coopération sécuritaire. Elle doit se singulariser, non plus par des logiques de force et de domination et par des réflexes postcoloniaux, mais par une créativité et une invention de nouveaux modes de coopération et d’échanges, mutuellement avantageux, où tout le monde serait gagnant. Il faut une bonne fois pour toutes accepter que les pays d’Afrique fassent des choix endogènes et souverains.

C’est seulement en favorisant ce cadre que la France pourra reconstruire dans la durée des liens de confiance, et apporter une pierre décisive à un monde plus vivable et en paix. Et elle serait à nouveau une voix écoutée.

Dominique Josse
responsable du collectif Afrique du PCF
membre de la Commission des relations internationale du PCF

 

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Présidentielle au Brésil : Lula en tête avec 48,43 %

3 Octobre 2022, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

Le pays-continent jouait son destin le 2 octobre avec le premier tour de la présidentielle. La victoire possible de Luiz Inacio Lula da Silva, largement en tête au premier tour, suscite d’immenses espérances. Mais « La lutte continue jusqu’à la victoire finale », a déclaré, Lula contraint à un second tour.

"Dès demain, nous serons en campagne. Ne vous reposez pas. Parlons à nos adversaires, à nos amis. Nous sommes la meilleure solution pour résoudre la vie du peuple brésilien. Bonne nuit et à demain."

 L'Humanité Rio de Janeiro, Sao Paulo (Brésil), envoyée spéciale.

En effet, selon les résultats publiés par le Tribunal supérieur électoral (TSE)  portant sur 99,99 % des bulletins dépouillés, le représentant du Parti des travailleurs, ancien chef de l’Etat de 2003 à 2010, enregistre plus de cinq points d’avance avec 48,43 % des voix sur le président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro (43,20 %). 

Lula recueille plus de 57,2 millions de votes en sa faveur. Mais faute de majorité absolue, un second tour aura lieu le dimanche 30 octobre.

 La centriste Simone Tebet est troisième, loin derrière, avec 4,16 % des voix. Le travailliste Ciro Gomes la suit, à 3,04 %. Tous les autres candidats sont autour ou sous la barre des 0,50 %. Le taux de participation de ce premier tour a atteint 79 %.

Le dernier sondage Datafolha donnait le candidat du Parti des travailleurs (PT) largement en tête, avec 50 % des voix, contre 36 % pour Jair Bolsonaro. Plus que jamais les risques de déchirement d'une société dévastée et extrêmement polarisée restent présents. 

REPORTAGE

Elle .est restée quelques instants, presque une éternité compte tenu du tumulte qui l’entoure, à embrasser la foule du regard, à disséquer ses sourires, ses éclats et sa ferveur. C’est là, à Madureira, une banlieue populaire du nord de Rio de Janeiro, qu’elle a trouvé son pays. Loin du récit proposé depuis quatre ans par le pouvoir fasciste de Jair Bolsonaro.

«On nous a jeté tellement de haine à la figure. Le Brésil est un pays de couleurs, de mélange. Le bolsonarisme, cest le noir, lobscurantisme, les bruits de bottes. Il nie notre identité culturelle», souffle Marisa, lorsque la sono lui en laisse la possibilité. Le trop-plein est atteint, les corps parlent. «Désormais, je fais de la tachycardie quand je lentends», explique cette mère de huit enfants.

Au cœur de l’école de samba de Portela, l’une des plus titrées du pays, Luiz Inacio Lula da Silva mène, en ce 25 septembre, l’un de ses derniers rendez-vous de campagne. Au projet de politique de blanchiment de la population brésilienne décrit par Marisa, le candidat de gauche oppose l’exaltation du métissage, la célébration d’une culture qui puise ses racines dans l’esclavage et d’un lieu largement fréquenté par une population marginalisée, voire criminalisée.

C'EST DANS LE SUD INDUSTRIALISÉ ET EUROPÉANISÉ, ABRITANT PLUS DE 40 % DU CORPS ÉLECTORAL, QUE JAIR BOLSONARO A RÉALISÉ SES MEILLEURS SCORES IL Y A QUATRE ANS.

En 2019, l’ancien maire de Rio de Janeiro Marcelo Crivella, membre du Parti républicain brésilien et évangélique notoire, avait privé les écoles de samba de leurs subventions. Réponse des «carnavalescos» au triste sire: lannée suivante, le défilé était placé sous le signe des droits des minorités, de la dénonciation des violences policières et de la déforestation.

33 millions de Brésiliens souffrent de la faim

Avant la présidentielle et les élections générales du 2 octobre, Lula, l’enfant du Nordeste, concentre tous ses efforts sur la partie méridionale du pays, qui abrite plus de 40 % du corps électoral. L’enjeu est de taille. Dans ce Sud industrialisé et européanisé, Jair Bolsonaro a réalisé parmi ses meilleurs scores, il y a quatre ans. Même en ces terres cariocas, où ses trois fils sont élus, le président sortant est donné à égalité avec Lula.

Face à l’affluence à Madureira, plusieurs centaines de sympathisants de gauche sont contraints d’écouter depuis la rue le meeting de «leur» président, le seul quils reconnaissent. Accoudée à une barrière métallique, Gloria note à son tour: «Tout a changé avec Bolsonaro. La structure familiale a été durement touchée. Ma sœur est décédée du Covid. Il a pompé tout le sang du Brésil. Il y a tellement de souffrances. J’ai moi-même perdu mon emploi à l’hôpital.»

Jair Bolsonaro a beau se vanter d’un retour de la croissance (1,2 % au deuxième trimestre), la plus grande économie d’Amérique latine recense plus de 10 millions de chômeurs et un nombre croissant de travailleurs informels ; 33 millions de personnes souffrent par ailleurs de la faim, pourtant éradiquée grâce à la politique volontariste du Parti des travailleurs (PT) de Lula.

La démocratie, enjeu cardinal du scrutin

Des comités de quartier s’organisent, désormais, pour s’assurer que tout le monde mange à sa faim. Du PT à la Centrale unique des travailleurs (CUT) en passant par le Mouvement des sans-terre (MST), c’est une contre-société qui garantit le minimum décent en lieu et place du gouvernement. «Il devient difficile de sacheter à manger. Je suis terrorisée à l’idée d’avoir faim», confirme Marlène. Comme un écho, sur la place du Marechal Deodoro de Sao Paulo, surplombée par la quatre-voies et saturée de tentes de sans-abri, une banderole aux couleurs du drapeau national témoigne que «le Brésil a empiré».

Dans ce paysage de désolation, deux mots ont rythmé la campagne électorale de Lula, «bonheur» et «espoir». L’hymne Sem medo de ser feliz (Sans avoir peur d’être heureux), reprise de la chanson de 1989, qui marqua la première élection post-dictature, s’avère être un clin d’œil au présent.

Pour ce scrutin historique, l’enjeu cardinal reste la lutte pour la démocratie. Il est posé comme tel par la gauche rassemblée pour sortir Jair Bolsonaro du palais du Planalto. Quitte à balayer la question du projet. Le candidat du PT évoque la relance du programme de logement pour les plus pauvres (Minha casa minha vida), l’éradication de la faim, l’arrêt de l’invasion des terres indigènes et l’investissement dans l’agriculture.

Sans préciser les modalités et les marges de manœuvre financière qu’il entend dégager. «À sept jours de l’élection, je ne peux pas dire que je reviendrai sur tout ce qui a été fait, ce serait irresponsable. J’ai d’abord besoin de comprendre ce qui a réellement été fait», souligne celui qui entend réunir les gouverneurs afin de définir les projets d’investissements de manière concertée.

Les partisans chauffés à blanc de Bolsonaro

En évoquant la «saudade de la démocratie», Lula fait le lien avec la nostalgie – réelle – de sa présidence (2003-2010), lorsque le Brésil flirtait avec des taux de croissance insolents et sortait 40 millions de personnes de la pauvreté.

À gauche, les dents ont pourtant grincé lorsqu’il a désigné le conservateur et néolibéral Geraldo Alckmin comme colistier. Un homme capable de rassurer les milieux financiers et d’attirer une partie de la droite, lasse des errements économiques de Jair Bolsonaro. Il pourrait également lui permettre de nouer des alliances de circonstance au Parlement afin de faire avancer ses réformes.

Dans un podcast évangélique, Jair Bolsonaro annonçait qu’il respecterait «la volonté de Dieu» et se retirerait de la politique si les Brésiliens en décidaient ainsi. Pourtant, dans un communiqué publié le 28 septembre, le Parti libéral, la formation du président, met en doute la probité du Tribunal supérieur électoral.

« Jair Bolsonaro a tenté de mimer Trump »

Ses partisans, chauffés à blanc pendant quatre ans, font craindre une action similaire à celle des soutiens de Donald Trump au Capitole. Les agressions de militants ou sympathisants de gauche ont bondi ces derniers mois. Comment pourrait-il en être autrement alors que le chef de l’État n’a eu de cesse de provoquer des ruptures institutionnelles, de dénoncer les pouvoirs du Parlement, de questionner le vote électronique utilisé depuis 1996?

Lever le sceau du secret

La Cour suprême, qui ordonna la libération de Lula, jugeant qu’il avait été victime d’un procès à charge, a elle aussi été mise en cause. «Un jour, relève le candidat du PT, qui compare son sort à celui de Mandela et Gandhi, la justice devra réparer tous les préjudices que j’ai subis» en passant plus d’un an et demi incarcéré sur la base de fausses accusations de corruption.

Dans les cent premiers jours de son mandat, il promet par ailleurs de lever le sceau du secret, posé pour cent ans par le président sortant, dans toutes les affaires le concernant. Dernière en date, ce 27 septembre, avec l’enquête ouverte sur les transactions suspectes du couple Bolsonaro afin de financer les dépenses personnelles de son épouse.

Épargner au Brésil de nouveaux déchirements

Donné gagnant dès le premier tour dans certaines enquêtes, autour de 47 % dans la majorité des autres, le PT a appelé ses partisans à aller chercher les voix susceptibles de faire basculer le scrutin dès dimanche, de rendre le résultat incontestable afin d’épargner au Brésil de nouveaux déchirements. «Chacun doit prendre ses responsabilités. Allons chercher un, deux, trois votes de plus. Il y a encore beaucoup de gens qui disent vouloir voter blanc. Le vote est notre seule arme», insiste la présidente du PT, Gleisi Hoffmann, par opposition au chef de l’État qui a libéralisé le port d’armes.

Au regard de la polarisation de la société, Lula estime qu’il est inutile de chercher à convaincre «les fanatiques» bolsonaristes (33 % selon les sondages). Ce n’est pas le cas du candidat Ciro Gomes (7 %). Censé incarner une troisième voie centriste, il n’a eu de cesse de dresser un parallèle entre Lula et Jair Bolsonaro et de draguer les partisans de ce dernier. Quitte à faire le jeu du fascisme.

 

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Italie : la catastrophe italienne doit provoquer un sursaut à gauche en Europe

27 Septembre 2022, 11:25am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 26/09/2022 par PCF

Les résultats qui proviennent d’Italie indiquent que la coalition d'extrême-droite et de droite dominée par les néofascistes arrive en tête avec plus de 44 % des voix et pourra ainsi constituer une majorité au Parlement.

Presque 100 ans jour pour jour après l'arrivée au pouvoir de Mussolini, la droite fasciste italienne remporte les élections.

Ce résultat, dans un des pays fondateurs de l’UE, est un tournant politique pour toute l’Europe. Il montre l’ampleur de la crise européenne et italienne, tant sociale que politique et démocratique, et la profondeur des inégalités sociales et territoriales.

Par ailleurs, la droite conservatrice, en faisant le choix de s’allier avec l’extrême-droite, et en étant soutenue par la Confindistria, le patronat italien, porte une responsabilité historique dans cette catastrophe.

Ce bloc droitier a exacerbé le racisme et la xénophobie et dévoyé les colères. La situation difficile de la gauche depuis plusieurs années n’a pas permis l’émergence d’un bloc social et politique capable de s’opposer à la recomposition de la droite italienne sur des bases d’extrême-droite. Cela résonne tout particulièrement venant d’un pays tel que l’Italie, qui est depuis plusieurs décennies un laboratoire pour l'émergence d'un bloc droitier autoritaire, libéral, anti-démocratique et xénophobe partout en Europe.

Je réaffirme la solidarité des communistes français avec les forces de gauche et communistes, les syndicats, le mouvement social, le mouvement féministe, les défenseurs des droits des migrants et avec tous ceux qui en Italie s’apprêtent à lutter, pied à pied, contre cette majorité dominée par l'extrême-droite.

En Italie comme dans tous les autres pays européens où l’extrême-droite est en position de prendre le pouvoir, il est urgent de reconstruire la gauche, en lien avec le mouvement social et les revendications populaires, pour construire de nouvelles majorités sociales et politiques.

 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

 

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Sommet de l'OTAN : Stop aux marchandages sur le dos du peuple Kurde

7 Juillet 2022, 09:01am

Publié par PCF Villepinte

Le sommet de l’OTAN qui vient de se tenir à Madrid suscite une immense indignation après les concessions indignes octroyées au régime turc lors de sordides chantages dont Ankara est coutumière. Chacun garde en mémoire les surenchères sur les migrants et le blocage des négociations sur l’acheminement du blé ukrainien en mer Noire.

Cette fois-ci, afin d’obtenir la levée du veto turc à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, R.T. Erdogan a obtenu l’engagement de Stockholm et d’Helsinki d’extrader des démocrates, notamment Kurdes, qualifiés de « terroristes ». Le tyran d’Ankara a pris l’habitude de qualifier de « terroristes » tous ceux qui rejettent sa violence despotique et ils demeurent des dirigeants européens pour entretenir cette fiction.

R.T. Erdogan s’est empressé de fournir des listes nominatives reflétant l’intense activité de surveillance des services secrets turcs en Europe qui n’hésitent pas à abattre sur notre continent des militants kurdes comme cela a été le cas en 2013 à Paris.

Cela témoigne du mépris de l’OTAN pour le droit des peuples et plus particulièrement pour les Kurdes qui ont été nos alliés dans la lutte contre l’Etat Islamique. L’arrogance des dirigeants turcs leur a permis par ailleurs d’obtenir de la part de la Suède et de la Finlande l’arrêt du soutien au PYD et à ses unités combattantes (YPG) que tous encensaient il y a peu pour leur courage et leur sacrifice contre les organisations djihadistes syriennes soutenues par le régime turc.

Mais à côté de ces renoncements officiels, il y a des redditions plus officieuses. A la suite de l’invasion par Ankara du nord de la Syrie, la Finlande et la Suède avaient décrété un embargo sur les ventes d’armes. Celui-ci a été levé. De plus, R.T. Erdogan fulmine face au refus américain de lui livrer des avions de combat (F16) afin de moderniser sa flotte vieillissante. Un entretien a eu lieu avec J. Biden dans lequel cette question a été évoquée.

A n’en pas douter, R.T. Erdogan se servira de cet armement pour accroître son influence régionale déstabilisatrice en Méditerranée orientale, à Chypre, en Grèce, en Libye, en Syrie, en Irak et dans le Haut-Karabagh.

Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, R.T. Erdogan piétine d’impatience pour envahir les territoires kurdes du nord de la Syrie afin de mettre un terme à l’expérience de l’autonomie démocratique et d’annexer de nouveaux territoires. Après l’approbation de Moscou, R.T. Erdogan est venu négocier l’assentiment de l’OTAN pour une nouvelle intervention armée permettant à Ankara et à ses supplétifs djihadistes de prendre leur revanche sur les Kurdes. Alors que l’Europe a les yeux tournés vers l’Ukraine, R.T. Erdogan entend saisir cette opportunité pour commettre de nouveaux crimes dans le silence médiatique.

Erdogan tire à nouveau profit de la crise internationale et de l’invasion criminelle russe de l’Ukraine. Cependant, les dirigeants de l’OTAN, trop heureux de voir la Turquie voir conforter sa présence au sein du commandement militaire, qu’elle n’a d’ailleurs jamais quitté, sont prêts à tous les reniements.

Cette nouvelle ignominie de l’OTAN est un calcul à courte vue et aura de profondes répercussions source de souffrances pour les peuples. Le nord de la Syrie sera déstabilisé favorisant le retour de Daesh, des millions de personnes prendront la voie de l’exil alors qu’un régime de terreur turco-djihadiste s’imposera dans ces territoires. Le pouvoir turc saura en tirer tous les avantages en recyclant les combattants djihadistes actuellement détenus par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) dans de nouvelles opérations militaires provocatrices comme il l’a fait en Libye ou dans le Haut Karabagh où il entend finir sa sale besogne guerrière.

La France d’E. Macron reste dramatiquement silencieuse comme les autres capitales européennes. L’Union Européenne doit faire entendre sa voix pour s’opposer à toute velléité de nouvelles invasions turques.

Le Parti communiste français (PCF) condamne ces capitulations et exprime sa solidarité avec les forces démocratiques turques et du Nord de la Syrie. Il appelle à la mobilisation pour que cesse la loi des armes dans la région et pour le respect du droit des Kurdes à choisir et bâtir librement leur destin.

Pour cela, la France doit s’émanciper de ces marchandages de l’OTAN, qui prolonge partout les logiques de guerre éculées et condamner les réunions de clubs oligarchiques qui scellent l’existence d’un peuple admirable par son courage sur l’autel d’abjects intérêts.

 

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Les communistes aux côtés du peuple algérien à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance

6 Juillet 2022, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

INTERNATIONAL Publié le 05/07/2022 par PCF

L’Algérie fête aujourd’hui le 60ème anniversaire de son indépendance. Après plus d’un siècle d’occupation militaire, de dépossession des terres, d’un ordre juridique inégal et d’une société fondée sur l’exploitation et l’humiliation, le peuple algérien s’est engagé dans la lutte pour mettre un terme aux crimes de la colonisation. L’héroïsme et les sacrifices furent immenses.

Le Parti communiste français (PCF) s’honore d’avoir été avec Henri Alleg, Fernand Yveton ou Maurice Audin aux côtés du peuple algérien alors que les partisans de l’Algérie française commettaient des attentats et réprimaient les manifestations de solidarité. Ces partisans de l’OAS, recyclés dans le Rassemblement National, font encore entendre leurs voix revanchardes et nauséeuses à la tribune de l’Assemblée nationale.

Il y a trois ans, le peuple algérien a repris le chemin de la lutte pour l’indépendance dans un mouvement populaire pacifiste, créatif et radical. Il a rejeté un système et une caste politico-militaire prédatrice et corrompue, appelant de ses vœux un changement complet pour un État civil, une transition démocratique afin de mettre un terme aux inégalités, à la misère et à l’émigration comme seul horizon pour la jeunesse.

Seule la pandémie de Covid a pu y mettre un terme permettant aux autorités illégitimes de s’accrocher au pouvoir et d’entreprendre une reprise en main brutale. On ne compte plus les détentions arbitraires, les condamnations et les mauvais traitements.

Pour autant les braises ne sont pas éteintes car les problèmes fondamentaux de l’Algérie n’ont pas été résolus. Le Hirak demeure le contre-pouvoir, l’espoir, l’alternative porteuse de modernité, de liberté, de démocratie, de justice sociale et de paix.

Dans ces combats, les communistes seront toujours aux côtés du peuple algérien.

Parti communiste français
Paris, le 5 juillet 2022

 

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Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

27 Juin 2022, 09:02am

Publié par PCF Villepinte

Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

Vadim Kamenka Antoine Poncet L'Humanité

Samedi 25 Juin 2022

Cyril Zannettacci / Agence VU

Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois?

En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un «non-vaincu».

Lautre leçon immédiate, cest le fait quon retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets.

Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs.

Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi?

Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre? Y a-t-il des crimes contre lhumanité? Y a-t-il des génocides? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de «génocide».

La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète.

Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves.

Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux?

Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes: crime dagression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre lhumanité, il faut bien constater que lUkraine nest pas lunique endroit du monde où ce type de crime est commis.

J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de «poutinisation» de la société et de la politique israéliennes.

Comme dailleurs lacharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans «le Monde». Est-ce une simple colère?

Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités: Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale.

Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international?

Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer.

Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants: Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents

Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire?

Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité.

Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse.

Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une «guerre juste», selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

 

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ONU : "les tirs qui ont tué Shireen Abu Akleh provenaient des forces de sécurité israéliennes"

25 Juin 2022, 07:11am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Gaël De Santis

Publié le Vendredi 24 Juin 2022

Un artiste peint sur un mur l'effigie de la journaliste défunte Shireen Abu Akleh à Gaza, le 12 mai 2022 AFP / MOHAMMED ABED

Les manœuvres israéliennes pour noyer le poisson n’y feront rien. L’enquête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme sur les circonstances de la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh le 11 mai près du camp de réfugiés de Jenine est claire. 

«Toutes les informations que nous avons recueillies -y compris de larmée israélienne et du procureur général palestinien- corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes», a déclaré vendredi à Genève la porte-parole de l’institution, Ravina Shamdasani. Selon cette dernière, il n’a été trouvé aucune information sur «une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes».

«La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, continue d’exhorter les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pénale sur le meurtre Mme Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre à Gaza», dit Ravina Shamdasani.

Car dans le contexte de guerre coloniale menée par Israël en Cisjordanie, ce sont pas moins de 58 Palestiniens qui ont été tués depuis le début de l’année, dont treize enfants, recense le haut-commissariat.

 

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