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internationalisme

Chili : La Constituante commence ses travaux en manifestant !

9 Juillet 2021, 08:21am

Publié par PCF Villepinte

Hier, dimanche 4 juillet, pour la première fois une Constituante élue démocratiquement est chargée de rédiger une nouvelle constitution. Depuis l’indépendance en 1818, toutes les constitutions du Chili ont été imposées. Cette Constituante a deux particularités : elle est paritaire et est composée de 78 femmes et 77 hommes ; les peuples originaires sont représentés par 17 élus.

Tous les groupes d’opposition, très majoritaires dans cette assemblée, se sont réunis en différents lieux de Santiago et ont accompagnés leurs élus à la Constituante. Les élus indépendants de la Lista del Pueblo ont fait un serment digne du Jeu de Paume sur la Plaza Dignidad. Les représentants des peuples originaires se sont réunis sur une colline et y ont réalisé différentes cérémonies. Même les socialistes ont accompagné leurs élus à travers les rues de Santiago en chantant « El pueblo unido ». Pour écrire la nouvelle Constitution, l’écrivain Jorge Baradit, élu constituant, est arrivé avec les stylos de Salvador Allende. Les communistes se sont aussi rassemblés et ont marché jusqu’à l’ancien Parlement.

C’est dans cet édifice historique que Pinochet avait cru avoir fermé définitivement en 1973 que se réunira la Convention constituante. Pinochet avait fait construire pour les députés un nouveau bâtiment à Valparaiso, à une centaine de kilomètres de la capitale. Le siège historique du Parlement est situé dans la commune de Santiago dont la nouvelle maire est la jeune communiste Iraci Hassler.

La première session à peine ouverte a été suspendue : les Constituants protestaient contre la répression des manifestants qui avait lieu aux portes de l’édifice. Les manifestants réclamaient la liberté des prisonniers de la rébellion d’octobre 2019.

Quand la session reprendra, le premier travail des Constituants sera d'élire leur président. Plutôt leur présidente : tous les groupes ont acté que ce sera une femme qui présidera la Constituante. Et c’est Elisa Loncón qui a été élue avec 96 voix sur 155, suivie de très loin par Harry Jürgensen, 33 voix, le candidat des droites. Elle a 58 ans et est professeure d’anglais à l’Université. Bien entendu, en bon représentant de l’ancien monde, la droite avait choisi de présenter un homme qui est entré en politique contre Salvador Allende en 1973. Pour écrire une belle constitution, Elisa Loncón devra réunir toute l’opposition, aujourd’hui éparse. Le vice-président, élu avec 84 voix, est Jaime Bassa. C’est aussi un universitaire : il est professeur de droit. C’est un indépendant de gauche élu sur les listes d’Apruebo Dignidad, l’alliance du PC et du Frente Amplio.

Cette Convention constituante commence ses travaux alors que les élections du 16 mai ont donné le signal de départ de la campagne électorale pour les présidentielles de novembre.

Deux blocs ont décidé d’organiser des primaires officielles. Celles-ci sont gérées par le Servel, l’organisme étatique chargé des élections, et auront lieu le 18 juillet. Les résultats sont contraignants pour les partis qui s’y sont inscrits.

D’un côté, la droite, toute la droite, du centre-droit à l’extrême droite, concourt pour désigner un candidat unique. Leurs électeurs auront le choix entre quatre candidats. Leur objectif est d’être présent au second tour de la présidentielle.

De l’autre côté, à gauche, les partis intégrant le Frente Amplio et Chile Digno, la coalition dont l’élément moteur est le Parti communiste du Chili, se sont unis pour ces primaires. Deux candidats se présentent : Gabriel Boric pour le Frente Amplio et Daniel Jadue pour le Parti communiste du Chili. Les sondages donnent un avantage de 54 % à Daniel Jadue contre 46 à Gabriel Boric.

Au centre, le parti démocrate chrétien (DC, centre-droit) et le parti socialiste (PS, centre-gauche) ne se sont toujours pas accordés ni sur la démarche pour désigner un candidat commun, ni sur un programme commun. La DC présente la présidente du Sénat Yasna Provoste et le PS, Paula Narváez, ancienne ministre de Michelle Bachelet.

Parallèlement, la force d’attraction de la candidature de Daniel Jadue sème le trouble dans les rangs socialistes. Un Comité des socialistes pour Jadue s’est constitué et annonce avoir réuni plus de 500 noms à l’intérieur du PS. Ils sont menacés d’exclusion par leur direction. Gonzalo Martner, économiste, ancien président du PS, ancien ministre, a directement intégré la campagne de Daniel Jadue. Il joue un rôle important dans l’élaboration du programme économique de Daniel Jadue.

Depuis les élections de mai qui ont été un désastre pour la droite (elle n’a pas obtenu 30 % des voix), le choix de la droite est de mener une campagne de la peur et du chaos. « Le Chili ne sera pas ni le Venezuela ni Cuba ». La campagne est directement et férocement anticommuniste. Le dernier élément de cette campagne est de faire passer Daniel Jadue pour un antisémite. L’extrême droite a réussi à faire passer une motion à la Chambre des députés sommant Daniel Jadue de justifier qu’il n’est pas antisémite. C’est l’avocat du président Pinera qui a lancé l’action suivie immédiatement par le dépôt de la motion anti Jadue par les députés d’extrême droite. Belle coordination qui vient du sommet de l’État. Le plus triste dans cette histoire est que de nombreux députés de la DC ont rallié la droite à cette occasion ainsi que quelques transfuges du PS et du parti pour la démocratie (PPD, centre gauche).

Cette journée du 4 juillet 2021 restera une journée historique pour le Chili. Une journée où tout a été symbole :

Les Constituants élus qui arrivent dans l’enceinte du Parlement historique du Chili, fermé depuis 1973 par Pinochet, accompagnés du peuple en marche.

Les travaux qui sont retardés parce que les Constituants exigent le départ de la police : tout était calme jusqu’à l’arrivée des forces spéciales et les heurts ont commencé dès leur arrivée.

La présidente élue est une femme Mapuche. Quand elle a été élue, elle a remonté l’Assemblée avec le drapeau Mapuche, et les constituants scandaient « El pueblo unido jamas sera vencido » !

Le premier acte de la nouvelle présidente a été de demander une minute de silence pour tous les morts, ceux des peuples premiers victimes du colonialisme, ceux de la dictature militaire, ceux de l’explosion sociale.

Avant de se quitter, les Constituants ont annoncé que leur première motion sera pour demander la libération des prisonniers de l’explosion sociale.

Hier beaucoup de larmes ont coulé. L’émotion était forte, très forte. Le premier discours de la nouvelle Présidente a ému tout le Chili. Depuis deux ans, les Chiliens ne finissent pas de connaître journée historique après journée historique. L’ancien monde s’effondre, le nouveau est en train de naître.

Pierre Cappanera
membre du collectif Amérique latine du PCF

 

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Jovenel Moïse assassiné : stopper la spirale de la violence !

8 Juillet 2021, 09:46am

Publié par PCF Villepinte

Cela fait maintenant des mois et des mois que le peuple haïtien affronte violence politique, autoritarisme, inégalités sociales et économiques sous un silence « complice » de l’Europe et des États-Unis.

Aujourd’hui, le président Jovenel Moïse, fortement contesté depuis des mois a été assassiné dans sa résidence privée d’après une information donnée par son Premier ministre par intérim, Claude Joseph, qui n’aura tenu ce poste que quatre mois.

Ce pays traverse une crise d’une violence inouïe depuis des mois où kidnappings, enlèvements avec demandes de rançon, assassinats, disparitions se multiplient. Elle a touché aujourd’hui le sommet de l’État.

Cet assassinat illustre l’extrême dégradation de la situation dans ce pays et le chaos qui y règne.

Le Parti communiste français condamne toutes les formes de violence et exprime sa profonde inquiétude sur la situation qui pourrait découler de cet acte odieux.

Il est évident que le peuple haïtien a besoin encore plus aujourd’hui de solidarité internationale, de coopération permettant démocratie, lutte contre la corruption, justice sociale, paix, lutte contre la pauvreté et sûrement pas du chaos de la violence.

Parti communiste français
Paris, le 7 juillet 2021

 

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Pérou : la volonté populaire doit être respectée ! (PCF)

30 Juin 2021, 11:31am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/06/2021 par PCF

Pérou : la volonté populaire doit être respectée ! (PCF)

Le 6 juin dernier avait lieu le deuxième tour des élections présidentielles au Pérou. Près de vingt jours plus tard, les résultats officiels n'ont toujours pas été proclamés par les instances électorales. Pourtant, avec 100 % des bulletins dépouillés, le candidat de la gauche, Pedro Castillo, a obtenu 50,12 % des suffrages et plus de 44 000 voix d'avance sur son adversaire Keiko Fujimori.

Depuis qu'il est devenu évident qu'elle avait perdu le scrutin, la candidate de la droite a lancé une véritable tentative de sabotage des résultats, reposant sur la calomnie, les menaces et les violences pour empêcher la prise de fonction du nouveau président de la République.

La fille de l'ancien dictateur condamné Alberto Fujimori (elle-même condamnée pour corruption) a ainsi multiplié les accusations de fraude sans fournir aucune preuve. Des accusations rejetées par l'ensemble des missions d'observation électorales présentes dans le pays et reposant sur un profond mépris pour les citoyen-nes des régions rurales, en particulier paysans et peuples autochtones.

Les attaques violentes menées par des groupes de choc fujimoristes à Lima, les appels au coup d'État lancés par des militaires à la retraite, les actions de harcèlement contre des membres des autorités électorales, ou encore la démission illégale de Luis Arce du Jury national des élections font partie de cette stratégie dangereuse pour la démocratie.

Le Parti communiste français (PCF) exprime sa grande préoccupation quant à la situation que vit le Pérou, qui avive les tensions et l'instabilité, alors que le pays est confronté à une grave crise sanitaire, sociale et économique.

Nous saluons l'ensemble des Péruviennes et Péruviens actuellement mobilisés pour le respect de la démocratie, en particulier les membres d'organisations paysannes et autochtones qui se sont rendues jusqu'à Lima pour défendre leur vote.

Nous soutenons leur demande que les résultats définitifs soient proclamés dans les plus brefs délais et enjoignons les autorités françaises et européennes à accentuer leurs efforts en ce sens.

Parti communiste français

 

 

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Contradictions

18 Juin 2021, 06:21am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 16/06/2021 par PCF

Le dernier rapport commun de l’OIT (Organisation internationale du travail) et de l’UNICEF montre que, pour la première fois depuis vingt ans, le nombre d’enfants au travail dans le monde recommence à augmenter. En 2020, ils sont 160 millions à être forcés de travailler, 8 millions de plus qu’en 2016. Et « la pandémie devrait exacerber cette tendance ». Soit un enfant sur dix dans le monde. La moitié de ces enfants sont âgés de 5 à 11 ans. Et le nombre d’entre eux qui font un travail dangereux ou empêchant la scolarisation augmente aussi. Ces statistiques font à peine une brève dans la presse conforme, toute occupée à nous abreuver des derniers chiffres des profits du CAC 40.

Gérard Streiff

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Diplomatie. La Chine et la Russie, ennemis stratégiques du « monde libre »

16 Juin 2021, 06:53am

Publié par PCF Villepinte

Joe Biden et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, lors du sommet organisé à Bruxelles, lundi. Stéphanie Lecocq/Pool/AFP

L'Humanité Mercredi 16 Juin 2021

Marc de Miramon

L’Otan désigne l’Empire du milieu comme la principale menace «systémique», alors que le président états-unien Joe Biden doit rencontrer, ce mercredi, Vladimir Poutine, ex-épouvantail de lAlliance atlantique.

Les relations russo-américaines «sont actuellement dans l’impasse, la situation est proche d’être critique. Il faut faire quelque chose», affirmait Iouri Ouchakov, proche conseiller pour les Affaires étrangères de Vladimir Poutine, à quelques heures de la rencontre prévue ce mercredi entre le président russe et son homologue états-unien, Joe Biden. Censé clore un déplacement d’une semaine en Europe du démocrate fraîchement élu à la Maison- Blanche, ce sommet à Genève mobilise une logistique, un protocole et des mesures de sécurité hors normes, supérieures à la visite du pape François en 2018.

Des propos ressurgis de la guerre froide

Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et de Iouri Ouchakov, Vladimir Poutine doit aborder les questions liées à la stabilité stratégique, à la sécurité informationnelle, à la guerre contre la cybercriminalité, au climat, à l’Arctique et aux multiples conflits régionaux (Syrie, Libye, Iran, Afghanistan, Ukraine, Corée du Nord), autant de théâtres sensibles dans lesquels la Russie joue aujourd’hui un rôle de premier plan, après son relatif effacement observé dans le sillage de la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique.

«Ce serait une grande réussite si les ambassadeurs retournaient au travail», considère encore Iouri Ouchakov, alors que les diplomates en chef, russe comme américain, ont été rappelés cette année dans leur pays respectif, sur fond de sanctions et d’escalade verbale entre les deux principales puissances nucléaires du globe. Pour se démarquer de Donald Trump, accusé aux États-Unis de «faiblesse» vis-à-vis de Vladimir Poutine, Joe Biden sest effectivement illustré par des propos ressurgis de la guerre froide, qualifiant notamment à la télévision états-unienne le président russe de «tueur», ajoutant qu’on verrait «bientôt le prix quil va payer».

Mais les priorités nationales des États-Unis, en termes de stratégie pour conserver leur statut d’hyperpuissance, ont officiellement évolué. C’est à l’aune de cet impératif qu’il s’agit d’analyser le volumineux communiqué conjoint du sommet de l’Otan tenu à Bruxelles lundi, lequel consacre la Chine comme un «défi systémique» pour l’ordre mondial et la sécurité d’une Alliance atlantique plus que jamais dominée par Washington. Dans le sillage de l’élection de Joe Biden, son administration avait déjà fait passer aux 30 pays membres le message que le «bras armé des démocraties» devait mettre sur un pied d’égalité les menaces chinoise et russe.

Fidèle à sa propagande, l’Otan se gargarise de constituer l’organisation de sécurité collective «la plus solide et la plus réussie de lhistoire», garantissant «la sécurité du territoire de nos pays et celle de leurs citoyens, au nombre dun milliard, ainsi que notre liberté et les valeurs que nous partageons, parmi lesquelles la liberté individuelle, les droits de la personne, la démocratie et l’État de droit». Peu importe la dérive autoritaire, voire dictatoriale, de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pilier de l’Otan, avec qui le président Emmanuel Macron a eu un entretien bilatéral «apaisé», ce sont toujours «les actions agressives de la Russie (qui) constituent une menace pour la sécurité euro atlantique», sans oublier le «terrorisme sous toutes ses formes» et, bien sûr, la tentation hégémonique perçue chez le principal concurrent chinois. Pékin «accroît rapidement son arsenal nucléaire, se dotant d’un plus grand nombre d’ogives et de vecteurs sophistiqués pour établir une triade nucléaire. Elle fait preuve d’opacité dans la mise en œuvre de la modernisation de son appareil militaire et dans celle de sa stratégie de fusion militaro-civile publiquement déclarée. (…) L’influence croissante et les politiques internationales de la Chine peuvent présenter des défis auxquels nous devons répondre ensemble, en tant qu’Alliance», prévient l’Otan.

Les Européens entraînés dans une logique de confrontation

Priées de s’aligner sur l’agenda de Joe Biden, l’Allemagne et la France ont cependant tenu à nuancer ce communiqué bruyant comme les roulements de tambours d’une guerre programmée de longue date, même si personne n’en connaît encore les modalités: la chancelière Angela Merkel a invité à ne pas renoncer à une position «équilibrée» à l’égard de la Chine, et le président français, Emmanuel Macron, a appelé l’Otan à ne pas se détourner de ses missions essentielles en «confondant les objectifs» et à ne pas «biaiser» la relation avec le géant asiatique. Voilà donc les pays européens entraînés dans une logique de confrontation plutôt que de coopération, à l’heure où la Chine est accusée d’accentuer son avance technologique en matière d’intelligence artificielle – elle est leader mondial en termes de dépôts de brevets depuis 2019 – pour asseoir son modèle autoritaire, voire l’exporter à l’extérieur de ses frontières.

«La stratégie des Américains demeure toujours la même», décrypte un attaché militaire en poste à Bruxelles: «La menace russe est incontournable pour vendre du matériel militaire dans les pays de lest de lEurope. Couplée au péril représenté par la Chine, elle permet à Washington de justifier un budget militaire complètement boursouflé», lequel dépasse les 700 milliards de dollars, soit le triple de celui évalué de la désormais première menace mondiale «systémique».

L’acte II d’un conflit en germe depuis 1999

«Le Pentagone utilise la Chine comme une excuse pour ses nouveaux budgets énormes», pointait déjà, le 18 mars, l’influent chroniqueur Fareed Zakaria dans les colonnes du Washington Post. Mais, au-delà de l’instrumentalisation conjoncturelle du lobby militaro-industriel, les stratèges états-uniens anticipent, depuis le milieu des années 1990, la montée en gamme de Pékin comme adversaire économique et militaire numéro 1, et prophétisent un affrontement inéluctable, à l’horizon 2020. Nous y sommes. Et même si les deux grandes puissances ont su mettre en sourdine leur conflit latent, au bénéfice de la croissance économique chinoise comme de celle des multinationales occidentales, alléchées par un marché gigantesque, ses bas salaires et ses juteuses délocalisations, le début de cette «nouvelle guerre froide» remonte à loin.

Si l’apparition du terme «rival systémique» date en réalité du 12 mars 2019, dans un document de la Commission européenne, la Chine a tenu à manifester sa colère par le biais de sa mission auprès de lUnion européenne, relayée par le site dinformation d’État Pengpai, et à rappeler ce qu’elle considère comme le deuxième acte du conflit en germe qui menace d’entraîner le Vieux Continent dans un affrontement aux conséquences incalculables. Soit «la tragédie historique du bombardement de lambassade de Chine en Yougoslavie» par l’Otan, en 1999.

Dans la nuit du 6 au 7 mai, des bombardiers furtifs B-2, arrivés tout droit des États-Unis, avaient pilonné la représentation diplomatique chinoise à Belgrade, prétextant une «erreur de cartes et de ciblage» pour justifier cette «tragique erreur». Personne, et en premier lieu les officiels chinois, n’avait cru à la thèse de la bavure, au moment où Pékin s’opposait avec vigueur à la «balkanisation» en cours de lex-Yougoslavie pilotée par lOtan, et dénonçait limplication de la CIA dans les tentatives sécessionnistes du Tibet et du Xinjiang, théâtre de la répression de la minorité musulmane ouïghoure. Souterraine, menée dans l’ombre par les barbouzes et les services secrets, la guerre États-Unis-Chine éclate aujourd’hui au grand jour. Prisonniers de l’Alliance, les pays européens se voient désormais sommés de choisir leur camp.

otan

 

 

 

 

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Sommet de l’OTAN : Mobilisés pour la paix et contre l’escalade infernale

16 Juin 2021, 06:43am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 15/06/2021 par PCF

La France, l’Europe, vont-elles se laisser enrôler par les États-Unis dans le dispositif d’affrontement avec la Chine ? C’est tout l’enjeu de la parole de la France lors des sommets du G7 et de l’OTAN.

Derrière les postures morales "Défendre les valeurs", énoncées à la Conférence de presse de l’Élysée jeudi 10 juin, se profile la réalité d’un alignement dans le camp belliciste que Joe Biden est venu réunir en Europe, comme il l'a fait en Asie du Sud-Est.

Tous les commentateurs le soulignent : En Europe, nous assistons "au retour du chef", et le contenu de la tournée de Joe Biden sur le vieux continent le souligne. Au nom des « droits humains », en oubliant un peu vite l’indéfectible soutien à l’Arabie Saoudite, aux Émirats, Turquie, Israël, et à tant de régimes violents et corrompus d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, les USA exigent de leurs alliés européens la participation à une "alliance mondiale des démocraties" face aux régimes autoritaires chinois, et accessoirement russe.

Nous avons la démonstration qu’avec la fin de l’ère Trump et de ses outrances, le climat international est loin de s’améliorer sous la présidence Biden. "Les États-Unis doivent conduire le monde", affirme Antony Bliken, le nouveau secrétaire d'État, hier conseiller des géants de l'armement, co-auteur avec la tête pensante des néoconservateurs d'un manifeste prônant le recours à la force pour conserver la prééminence des intérêts américains.

L’Amérique n’accepte pas un monde pacifique, un monde sans hégémonie, à l’heure où la Chine devient progressivement une puissance mondiale concurrente. Les USA s’inscrivent au contraire dans une logique d’affrontement, économique, technologique, militaire, pour conserver la suprématie mondiale. Ils entendent y entraîner les Européens.

Joe Biden défend avant tout les intérêts des trois piliers du capitalisme américain qui surdéterminent, au gré des changements de majorité, la politique étrangère du pays, à savoir le complexe militaro-industriel, source de la course aux armements, les majors pétroliers et gaziers, les gigantesques entreprises du GAFA et de l’Internet et des industries lucratives de l’image, imposant un nouveau colonialisme numérique.

Le volet militaire de cette stratégie dont l’OTAN est le bras armé, c’est trente ans d’agressivité au centre Europe, entraînant la montée du nationalisme russe face aux humiliations et aux actes d’hostilité et d’encerclement, la déstabilisation des pays du Proche et du Moyen-Orient, le bilan catastrophique de la guerre d’Afghanistan.

Partout, des guerres d’agression. La course aux armements, quantitative et technologique, a repris : le budget américain de la Défense, en augmentation chaque année, représente 35 % des dépenses mondiales et trois fois celui de la Chine. Les pays de l’Alliance concentrent l’essentiel des dépenses d’armement dans le monde, ainsi que des ventes d’armes. La France n’est pas en reste, contribuant ainsi à la détérioration des conditions de sa propre sécurité.

Le Parti communiste français n’accepte pas de voir notre pays, intégré dans une alliance belliciste, déjà partenaire, comme le rappelle le président Macron, de nombreuses expéditions militaires américaines, de laisser la France entraînée sur la pente d’un affrontement qui peut conduire à la guerre.

Certes, le président français prône en parole "l'autonomie stratégique" de l'Europe, comme il parle de la levée des brevets des vaccins anti-Covid, ou d'une fiscalité nouvelle pour les grands groupes internationaux qui échappent à l'impôt. Mais quant aux actes, c'est une autre chanson. La France s'aligne sur les positions les plus rétrogrades : intégration dans l'OTAN et participation aux coalitions montées par les USA, offre de dernière minute de vaccins aux pays du Sud pour contrer la lever des brevets et protéger les superprofits des actionnaires des laboratoires, poudre aux yeux d'une faible taxation des GAFA.

Au-delà de la prolongation du traité de limitation des armements stratégiques Start, la militarisation de l'espace, du cyberespace, les menaces de militarisation de l'Arctique, la mise en service de nouveaux systèmes d'armes de toute sorte, font peser de graves dangers sur le maintien de la paix, sur la sécurité de la France.

Loin des mirages d'une "Europe de la défense" en réalité supplétive des USA, l'intérêt de tous les pays européens, Russie comprise, serait de construire un cadre commun de sécurité collective afin d'apaiser les tensions en Europe orientale, tout en refusant de participer aux croisades successives lancées par les Américains.

Le Parti communiste français appelle à substituer à la logique de guerre une logique de paix, de coopération, de la construction sur chaque continent d’un cadre de sécurité collective, pour une planète solidaire.

Tant de défis, sanitaires, alimentaires, écologiques sont à relever. Ils exigent pour cela d’y associer les peuples et les États dans la diversité de leurs régimes, d'y mobiliser les formidables dépenses consacrées à la course aux armements.

La France doit quitter l’intégration militaire dans l’OTAN, alliance qu’hier le président Macron déclarait en état de mort cérébrale, et qu’aujourd’hui il appelle à une clarification stratégique. Il vient pourtant de recevoir des félicitations pour avoir rejoint au printemps son « axe indopacifique », conduisant des gesticulations aéronavales, ouvertement hostiles à la Chine.

Notre diplomatie doit enfin cesser de dresser de multiples obstacles à l'engagement d'un processus de désarmement nucléaire multilatéral.

Répondre à l'urgence d'un renversement de perspectives en ce domaine correspondrait à l'attente des peuples de voir levée l'épée de Damoclès d'un conflit nucléaire. L'initiative serait à porter au crédit de la France dans le monde.

Parallèlement en Europe, l’intérêt de la France serait de nouer hors OTAN des relations nouvelles de sécurité avec les pays voisins, à réorienter la politique africaine au service du développement. Il serait également nécessaire de déployer la même énergie à soutenir l’industrie nationale, au lieu de perdre le contrôle d’entreprises essentielles, de délocaliser à tout-va, qu’à soutenir des industries d’armement d’un format devenu excessif.

Le Parti communiste français regrette que les questions de sécurité, enjeux vitaux pour le pays, ne fassent l’objet ni d’un grand débat parlementaire, ni d’un débat dans le pays.

Une fois encore, c’est le fait du prince. Interventions extérieures, participation à des coalitions sans principes, à des guerres sans fin sans aucun contrôle parlementaire, en tenant le peuple à l'écart de ce qui concerne pourtant l'avenir commun.

Un déni de démocratie que nous dénonçons, auquel on doit mettre fin.

Nicolas Devers-Dreyfus
commission Défense nationale-Paix

 

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Vote d’espoir au Pérou

10 Juin 2021, 06:27am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 09/06/2021 par PCF

 (Fabien Roussel)

L’élection de Pedro Castillo à la présidence de la République du Pérou est une réjouissante nouvelle, lui qui a été qualifié de «mendiant assis sur un tas d’or». Le Pérou a subi trop longtemps des dictatures sanglantes, la corruption généralisée des classes dirigeantes, la violence, la pauvreté, l’analphabétisme, le pillage de ses richesses minières par les multinationales.

La fille de l’ancien dictateur Fujimori, (en prison pour crime contre l’humanité), candidate de la droite, elle-même menacée de poursuites judiciaires, est battue par un enseignant, fils de paysans analphabètes, qui a fait d’un crayon géant son «drapeau» de campagne et qui ne veut «plus de pauvres dans ce pays riche !». Tout un programme bien compris dans les campagnes méprisées et ces villages indiens interdits d’eau potable, d’assainissement, de routes, d’hôpitaux, d’écoles.

La candidate de la droite, à bonne école avec son dictateur de père, qui avait promis de respecter le verdict des urnes, conteste maintenant les résultats. On peut craindre désormais un scénario  «  à la bolivienne », le refus de l’issue électorale, les menaces, le chantage, une possible intervention de l’armée, de l’organisation des Etats américains, de la CIA. D’autant que la victoire de Pedro Castillo, après le retour de la démocratie en Bolivie, est perçue dans l’ensemble du continent latino-américain comme un vent d’espoir.

 Il faudra courage et détermination à Pedro Castillo pour ouvrir les voix du progrès social, de la démocratie et de la liberté au Pérou. Il lui faudra surtout la mobilisation de toutes celles et ceux qui ont voté pour lui. En effet, il devra affronter les hauts gradés militaires prêts à la sédition. Il lui faudra affronter les multinationales qui, malgré leurs profits records, ne reversent que des miettes au pays tout en saccageant l’environnement. Il lui faudra surtout déjouer les sales coups de Washington.

 Je veux dire à Pedro Castillo: vous pouvez compter sur le soutien, la solidarité et l’amitié des communistes français dans votre action contre l’analphabétisme, l’injustice, la violence, pour la dignité et la liberté.

 

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Levée immédiate du blocus de Cuba : Une urgence pour le peuple cubain, une urgence pour les peuples du monde

10 Juin 2021, 06:25am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 09/06/2021 par PCF

Cela fera 59 ans cette année que Cuba fait face à un blocus imposé par les États-Unis. Un blocus illégal et inhumain, qui a causé de terribles souffrances à l’ensemble du peuple cubain dans le but de le contraindre à renoncer au modèle de société qu’il s’est choisi avec la Révolution de 1959.

Malgré ce blocus, le peuple cubain a réussi à édifier un système social solidaire et performant au service de la satisfaction des besoins humains, tant dans l'île que dans le monde.

Depuis 1962, on estime à 2 milliards de femmes et d'hommes à travers le monde le nombre de celles et ceux ayant bénéficié de l'action des médecins et personnels soignants cubains. Des dizaines de milliers de praticien·ne·s ont été formé·e·s.

Au plus fort de la pandémie de Covid-19, tout en assurant la préservation de la population, ce sont près de 2 000 personnels médicaux cubains qui sont intervenus dans une trentaine de pays, dont l'Italie, Andorre et la France, dans l'île de la Martinique.

Doté d'une expertise reconnue en biotechnologie parmi les secteurs innovants de son économie, Cuba a notamment développé le premier vaccin contre le méningocoque B dans les années 1980 pour immuniser sa propre population mais aussi vacciner de nombreuses populations du Brésil, du Venezuela, d'Argentine ou encore du Pérou.

Aujourd'hui, dans cette lutte mondiale contre le coronavirus, Cuba est en train de mettre au point ses propres vaccins, dont un est entré dans sa phase de test III. Au moment où les États les plus développés se disputent les doses des grandes firmes pharmaceutiques qui, elles, engrangent des profits faramineux, Cuba propose un bien commun mondial particulièrement destiné à soutenir la lutte contre la pandémie dans les pays du Sud. Et voilà que, tandis que le monde affronte une crise économique, sanitaire et sociale inédite par son ampleur, les grandes puissances ne sont pas totalement engagées pour que les États-Unis lèvent enfin le blocus contre Cuba. C'est tout simplement criminel.

La levée immédiate du blocus de Cuba est aujourd'hui non seulement une urgence pour le peuple cubain mais aussi une urgence pour tous les peuples du monde, et c'est possible par un très large mouvement de solidarité internationale en perspective de la présentation d'une nouvelle résolution contre le blocus de Cuba à l'Assemblée générale de l'ONU le 23 juin prochain.

 

INITIATIVE:

La levée immédiate du blocus :
une urgence pour le peuple cubain, une urgence pour les peuples du monde

vendredi 18 juin à 17 heures

En présence de M. l’Ambassadeur de Cuba en France, grande table ronde en visio pour la levée immédiate du blocus.

Ainsi que :

François-Michel Lambert, président du groupe d’amitié France-Cuba à l’Assemblée nationale ;

Jean Mendelson, ancien ambassadeur de la France à Cuba (2010-2015) ;

Francis Carole, conseiller exécutif de la collectivité territoriale de Martinique chargé du social et de la santé ;

Christophe Prudhomme, médecin urgentiste en Île-de-France, syndicaliste (par vidéo) ;

Patrick Le Hyaric, ancien député européen, directeur de l’Humanité.

Quatre intervenants cubains seront également présents : un représentant de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples (ICAP), un autre de BioCubaFarma, un médecin cubain, et un dirigeant du Parti communiste de Cuba.

La table ronde sera animée par Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité chargée de l’Amérique latine.

 

 

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Les questions migratoires : Combattre le retour des fantasmes et des manipulations

2 Juin 2021, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

INTERNATIONAL COMMUNISTES

 Publié le 01/06/2021 par PCF

À un an des élections présidentielle et législatives, les questions migratoires reviennent comme un thème dominant de débat médiatique, ou plutôt comme un thème dont le traitement est dominé par les amalgames et mensonges en particulier de l’extrême droite.

Pour combattre les idées d’extrême droite, il faut d’abord combattre les idées fausses et dénoncer les manipulations. Par exemple, les scènes dramatiques de Ceuta d’il y a quelques jours ne sont pas des questions migratoires mais des manipulations politiques du Maroc qui veut « punir » tous les pays qui tentent de s’opposer à son emprise sur le Sahara occidental et appuient l'action diplomatique du Front Polisario. Il est particulièrement inadmissible de « jouer » avec la vie des gens et en particulier de mineurs pour des raisons diplomatiques. Cette attitude doit être dénoncée et les réfugiés doivent être accueillis dignement en leur laissant la possibilité de choisir leur vie, leur lieu d’installation.

D’autres idées fausses sont à combattre. Au cours des 30 dernières années, il y a eu 21 lois en France sur les politiques migratoires. Toutes ont permis de complexifier, durcir et réduire les droits des étrangers. En Europe, au cours des dix dernières années, de multiples décisions ont durci les contrôles aux frontières et cela avec l’aide de la numérisation, du fichage et de ses lobbyistes.

Donc, laisser dire que les frontières ne sont pas assez contrôlées est une faute politique. Les frontières extérieures de l’Union européenne n’ont jamais été aussi contrôlées, et d’ailleurs cette fermeture des frontières est responsable de milliers de morts dans la Méditerranée. En revanche, il serait temps de mettre en cause la gestion de Frontex qui bénéficie d’un budget de plus en plus important de l’Union européenne, aux alentours de 550 millions d’euros, mais qui est aussi soupçonné de refouler des migrants en faisant fi du droit international et des lois de Dublin qui interdisent de refouler des migrants sans un dépôt de demande d’asile.

Au sujet de l’emploi, cassons l’idée fausse aussi que « les immigrés prendraient le travail des Français ». Pour cela, regardons les chiffres de 2019 : le taux de chômage des « non immigrés » est de 7,8 % de la population active et de 13,6 % dans la population immigrée d’après l’INSEE. Alors il serait plus juste de dire que le chômage touche en particulier la population immigrée.

Une immense majorité de réfugiés vivent dans les pays en voie de développement frontaliers à leurs pays d'origine. Les demandes d’asile pour l’année 2020 n'ont été qu'au nombre de 81 000, pour seulement 11 000 acceptées ; et l'on parle de « laxisme » !

La contribution des migrants à l’économie de leur pays est supérieure aux fonds de développement versés par les pays riches. La baisse drastique de ce financement, à cause de la pandémie qui, elle-même, a fortement réduit les mouvements de population, constitue un sérieux problème et peut avoir de graves conséquences sociales.

Alors, oui, reste une crise de l’accueil des réfugiés, une aggravation de raisonnements xénophobes, une manipulation de l’opinion publique, une banalisation des idées d’extrême droite qu’il faut combattre avec des arguments de vérité, de respect des droits humains, d’ouverture au monde, des perspectives de gauche, et la volonté d’amplifier l'exigence de nouvelles politiques, justes et décentes, comme celle de l’ouverture de voies légales et sécurisées de migrations.

Le droit à la mobilité n’est pas un problème mais une liberté fondamentale qu’il faut sécuriser.

Cécile Dumas
responsable adjointe du secteur international du PCF
chargée des enjeux migratoires

 

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Défaite historique de la droite au Chili

26 Mai 2021, 16:32pm

Publié par PCF Villepinte

INTERNATIONAL Publié le 26/05/2021 par PCF

Le processus électoral, entamé le 25 octobre 2020 avec le référendum qui avait massivement adopté le processus de réécriture de la Constitution par une assemblée constituante s’est poursuivi au Chili les 15 et 16 mai 2021.

Durant ce week-end, les Chiliens étaient appelés à voter pour leurs représentants à l’Assemblée constituante mais aussi pour l’élection des conseillers municipaux, des maires et des gouverneurs de région, pour la première fois élus au suffrage universel direct. Il faut se rappeler que ce processus électoral avait été obtenu après des mois et des mois de manifestations et de mobilisations sociales fin 2019.

La première « leçon » de ces scrutins des 15 et 16 mai est la défaite de la droite. En effet, malgré le rassemblement de tous les mouvements de droite et d’extrême droite, des ultra-libéraux aux nostalgiques de la dictature, « Chile Vamos » ne disposera pas du tiers bloquant à l’Assemblée constituante et ne disposera donc d’aucune possibilité de rejeter seul quelconque article de la nouvelle Constitution.

La deuxième « leçon » est l’avancée spectaculaire des femmes en politique avec une assemblée constituante totalement paritaire où les femmes ont été plébiscitées. D’ailleurs 11 femmes élues ont été obligées de céder leur place à des hommes pour permettre la parité de l’Assemblée. Cette obligation de parité avait été obtenue de longue lutte de la part des organisations féministes et étudiantes très présentes dans les mouvements sociaux.

La troisième « leçon » est la victoire des « indépendants », ces différentes coalitions qui rejetaient les partis politiques mais pour une grande majorité, issues des mouvements sociaux, de la mobilisation citoyenne de 2019. Des coalitions que beaucoup d’observateurs s’accordent à décrire comme des coalitions majoritairement de gauche mais qui refusent d’entrer dans les partis politiques existants.

La quatrième « leçon » est l’importante progression de l’influence du Parti communiste chilien avec sa participation dans la coalition « aprueba dignidad » avec le Frente Amplio (front large) et la CUT (une organisation syndicale). Coalition qui aura 28 sièges à la constituante et qui représente 18 % des voix. Un score qui les place première coalition de gauche devant la liste aprueba constituée des sociaux-libéraux et de la démocratie-chrétienne.

Cette assemblée constituante a maintenant au moins 9 mois de travail pour changer le Chili et en finir avec la Constitution de Pinochet. Ces élections marquent déjà un profond changement, la représentation directe du mouvement social, de la « société civile » organisée, des peuples indigènes, des représentants des partis politiques, d’organisations syndicales, et tout cela bouleversé par le rajeunissement et la féminisation des représentants.

La progression du Parti communiste chilien a été marquée par la réélection, avec plus de 64 % des voix, de Daniel Jadue comme maire de Recoleta, et l’incroyable victoire de Iraci Hassler, jeune femme militante communiste et féministe, nouvelle maire de Santiago, la capitale du Chili de près de 5 millions d’habitants.

Ce week-end marque inévitablement un virage vers la construction d’un nouveau Chili et une défaite historique de la droite. Ce long processus électoral va se poursuivre avec l’élection présidentielle le 21 novembre 2021.

Cécile Dumas
responsable adjointe du secteur international du PCF

 

 

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