Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Enjeux

31 Mai 2024, 07:19am

Publié par PCF Villepinte

À une semaine des européennes, la tête de liste du PCF, Léon Deffontaines, revient sur les enjeux de la campagne, la situation à gauche, l’urgence climatique et le combat à mener contre l’extrême droite.

La tête de liste pour les élections européennes du 9 juin, Léon Deffontaines, au siège du parti communiste français, en avril 2024.
© ISA HARSIN/SIPA

L'Humanité le 30 mai 2024 à 19:06

Aurélien SoucheyreDiego Chauvet

Le candidat des communistes pour le 9 juin, Léon Deffontaines, a réalisé une percée médiatique en mettant le RN face à la réalité de ses votes contre l’intérêt général. Il entend déjouer les pronostics le jour du scrutin et appelle la gauche à se rassembler sur la question sociale, en plus de défendre une « écologie populaire et rationnelle ».

Quel est votre principal adversaire pour ces européennes ?

C’est Jordan Bardella. Nous avons tous les deux 28 ans, et le duel pourrait s’installer dans la durée. Je veux montrer ses contradictions. Chaque fois qu’il peut défendre les travailleurs français, le RN vote contre leurs intérêts.

L’extrême droite a refusé l’indexation des salaires sur l’inflation, le rétablissement de l’ISF, et ce parti qui se dit défenseur de la ruralité s’oppose aux lois contre les déserts médicaux. Déconstruire le mythe du RN, défenseur des travailleurs français, est l’un des enjeux de cette campagne.

« À gauche, nous devons refaire de la question sociale notre priorité. »

Que répondez-vous à ceux disent qu’on n’a jamais essayé le RN ?

Que l’on est en réalité en train de l’essayer sur le plan économique et social. À l’Assemblée, la coalition gouvernementale et le RN votent systématiquement contre toute avancée pour les travailleurs. Leur projet est identique en la matière. Et le RN au Parlement européen vote majoritairement pour les traités de libre-échange.

Il faut bien sûr attaquer ce parti sur le caractère xénophobe, fasciste même, de son programme. Mais on s’évertue à le faire depuis quarante ans, et ce n’est pas suffisant. Le RN se dédiabolise sur la question sociale, et c’est sur cette supercherie qu’il faut l’attaquer.

Comment expliquer son niveau dans les sondages ?

L’extrême droite est épargnée. Le débat sur LCI (le 21 mai – NDLR) a été symptomatique. Les autres candidats avaient l’air tétanisés par Bardella. Personne n’osait l’attaquer. Il ne faut pas le laisser dérouler ses mensonges. Allons à l’affrontement ! D’autre part, nous n’avons pas été à la hauteur à gauche. Nous nous écharpons sur des questions de société et des sujets internationaux qui devraient nous rassembler. Nous devons refaire de la question sociale notre priorité.

Bardella n’avait rien d’autre à vous répondre que « vous êtes communiste », lorsque vous l’avez attaqué dans ce débat. Est-ce un problème d’être communiste ?

Quand on l’attrape sur le fond, Bardella est incapable de répondre. Il me renvoie donc à mon communisme comme s’il s’agissait d’une insulte. C’est révélateur de son absence de projet social. Mais si on veut nous renvoyer au passé, je suis fier d’être membre du parti de Missak Manouchian, panthéonisé cette année. L’histoire de mon parti, c’est la Résistance, le CNR, la Sécurité sociale.

L’héritage du RN, cofondé par un Waffen-SS, c’est la collaboration et Vichy. Le communisme aujourd’hui est synonyme d’espoir, de rupture avec une société capitaliste incapable de répondre à l’impératif environnemental et à nos aspirations à vivre mieux. Il s’agit d’aider chaque individu à s’épanouir pleinement, quelle que soit son origine sociale ou géographique. C’est le projet que je porte.

« Lorsque la gauche est capable de rassembler sur la question sociale, elle peut battre les lepénistes. »

Vous étiez en meeting à Avion (Pas-de-Calais), il y a une semaine, seule circonscription perdue par le RN aux législatives 2022, au profit du PCF…

Nous sommes la seule force politique qui a fait reculer l’extrême droite. Dans le Pas-de-Calais, nous avons aussi fait perdre trois cantons au RN. Lorsque la gauche est capable de rassembler sur la question sociale, elle peut battre les lepénistes. C’est mon ambition pour les européennes et au-delà.

Qu’avez-vous appris dans cette campagne au cours de laquelle vous avez sillonné toute la France ?

J’en retiens la beauté des paysages et la richesse de la population. Une campagne, c’est l’occasion de parler, de reconstruire du lien social. Depuis quinze ans, la gauche est captive de deux offres politiques : l’une outrancière et polémiste, l’autre libérale. C’est ce qui l’empêche d’aller à la reconquête de l’électorat populaire et de progresser.

On nous renvoie toujours à François Hollande et à Jean-Luc Mélenchon, sur les marchés. Ce sont les deux cailloux dans nos chaussures. Nous devons écrire une nouvelle page. C’est avec une gauche du travail rassemblée que l’on retrouvera un électorat populaire et que nous redeviendrons majoritaires dans le pays.

Vous avez 23 syndicalistes sur votre liste, un record. En quoi est-ce une force ?

C’est une chose de défendre le monde du travail. C’en est une autre de faire élire au Parlement celles et ceux qui en sont les premiers représentants. Sigrid Gérardin et Fabien Gâche, en 2e et 7e position sur ma liste, incarnent au quotidien ceux qui luttent contre les effets dévastateurs des politiques européennes libérales. Les élire, c’est les faire entrer dans l’institution probablement la plus antisociale de notre système politique. Ils peuvent y être le fer de lance de la lutte contre la destruction des droits sociaux.

Dans vos meetings, on vous entend dire : « Cette Europe, qu’elle crève ! » N’est-ce pas contradictoire ?

Les institutions européennes se sont construites avec le dogme néolibéral. Elles sont une machine à broyer l’avenir des jeunes, à détruire l’emploi. Si nous y envoyons des députés européens, ils seront un appui pour résister à la marche forcée du néolibéralisme. Je ne crois pas que l’UE sera, demain, un levier pour l’émancipation des peuples, parce qu’elle sera dominée par la droite et l’extrême droite. Mais, y envoyer des représentants du peuple sera un moyen de mener la résistance dans les travées du Parlement.

Vous êtes donné entre 2 et 3 % des intentions de vote dans les sondages. Que comptez-vous faire pour y remédier dans la dernière ligne droite ?

Il fallait que nous tracions notre sillon dans cette campagne, peu importent les sondages. Lors de la campagne de 2019, ils se sont lamentablement plantés. J’ai donc peu confiance dans ces enquêtes. Les Français font leur choix au dernier moment, et c’est encore plus vrai dans une européenne. Le niveau de participation peut tout changer.

70 % des 18 à 29 ans prévoient de ne pas aller voter le 9 juin. Que leur dites-vous ?

J’observe le décalage entre ce que nous vivons, nous, les jeunes, et les discours sur l’Europe. L’exemple le plus édifiant, c’est Erasmus, que l’on nous vante comme merveilleux. Mais seulement 5 % d’une classe d’âge participent à ce programme. C’est quoi, l’Europe, pour les 95 % restants ? C’est l’impasse écologique à laquelle l’UE est incapable de répondre en nous enfermant dans les énergies fossiles.

C’est la baisse du pouvoir d’achat, avec des jeunes particulièrement touchés, qui se tournent vers l’aide alimentaire. Que fait l’UE ? Les contrats précaires, la mise en concurrence des travailleurs, la difficulté à faire des études… Culpabiliser les jeunes pour les envoyer voter revient à les mépriser. Ce ne sont pas les jeunes qui se désintéressent de l’Europe, mais l’UE et les candidats qui se détournent d’eux. Moi, je veux parler de leur réalité, de leur quotidien.

L’écologie est la grande absente de cette campagne. Que défendez-vous ?

Je souhaite faire de ce combat une priorité, pour une écologie populaire et rationnelle. Il faut traiter le problème du réchauffement climatique sans dogmatisme. Si on veut atteindre la neutralité carbone en 2050, donc diminuer les émissions de gaz à effet de serre, il faut prioriser le fret ferroviaire et les transports en commun. Il faut aussi développer le mix énergétique entre nucléaire et renouvelable. C’est la seule façon de produire suffisamment d’électricité pour mener la transition écologique et industrielle. C’est ce discours raisonné, raisonnable, qu’il faut tenir.

« Notre projet politique repose autour des trois P : protection, production, planification. »

Pourquoi défendez-vous l’organisation de référendums avant toute nouvelle adhésion à l’UE ?

L’élargissement sans condition, ni harmonisation fiscale et sociale s’est traduit par un accroissement de la mise en concurrence des travailleurs au sein de l’UE. De nombreuses usines ont été délocalisées à l’est parce que la main-d’œuvre y est moins chère. Les Français doivent être consultés parce que les conséquences sont très concrètes sur leur vie.

Élargir l’UE à des pays où le salaire minimum est inférieur à 200 euros par mois entraînera encore plus de délocalisations et un nivellement par le bas des salaires et des conditions de travail. L’agriculture subirait la même concurrence déloyale. Il ne s’agit pas de refuser la solidarité, il s’agit même d’aider ces pays à se développer. Mais un élargissement dans l’état actuel, c’est non.

Les délocalisations se font à l’intérieur de l’UE, mais aussi vers des pays du monde entier…

Parce que l’Europe est incapable de se défendre. Il faut remettre en place des mesures protectionnistes. Notre projet politique repose autour des trois P : protection, production, planification. Il faut en finir avec les traités de libre-échange qui saturent le marché européen de produits fabriqués dans des conditions sociales et environnementales non conformes à nos réglementations. Nous devons contrôler nos ports et docks, instaurer des taxes douanières plus conséquentes et permettre à nos marchés publics de privilégier nos usines françaises.

Nous voulons créer des filières industrielles stratégiques pour permettre à la France de retrouver sa souveraineté dans les secteurs où elle l’a perdue. Enfin, si l’on veut réindustrialiser et répondre aux impératifs environnementaux, il faut créer de nouveaux droits pour les travailleurs. Ils sont bien souvent la clé pour la reconversion de leur entreprise. Leurs choix stratégiques sont toujours plus intéressants et plus vertueux que ceux des actionnaires.

Vous défendez un espace européen de coopération. Êtes-vous pour une UE qui accueille ou qui refoule ?

On peut à la fois plus accueillir et mieux accueillir. La politique migratoire de la France et de l’UE ne peut se contenter de délivrer ou non des titres de séjour. Elle doit permettre à chacun d’être intégré pleinement dans la société. Ceux qui travaillent et tiennent nos services publics à bout de bras doivent bénéficier des mêmes droits que les autres, ce qui passe par la régularisation des travailleurs sans papiers.

J’insiste également sur la coopération. Les gens n’émigrent pas de gaîté de cœur, mais pour fuir le sous-développement. Nous devons changer notre rapport avec l’espace méditerranéen et l’Afrique subsaharienne, et multiplier les aides au développement. On ne peut pas reprocher aux gens de fuir la guerre, la misère ou la galère, quand le taux d’électrification du Niger, par exemple, avoisine les 17 %… Nos relations actuelles sont très ascendantes, avec la France qui dicte et qui pille les richesses.

 

Voir les commentaires

PAIX

31 Mai 2024, 07:11am

Publié par PCF Villepinte

En France et en Europe, prenons le parti de la paix

Publié le 29 mai 2024

Alors qu’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale à l’encontre de Benyamin Netanyahou est en cours d’être émis pour crimes de guerre, que la communauté internationale condamne le génocide perpétré par l’Etat d’Israël dans la bande de Gaza, la France ne reconnaît toujours pas l’Etat palestinien. Et ce, en dépit du vote en ce sens de l’Assemblée nationale en 2014. L’initiative de l’Espagne, de l’Irlande et de la Norvège doit nous montrer la voie pour une reconnaissance de l’Etat palestinien.

Pourtant l’offensive criminelle de Tsahal sur Rafah, dernière ville refuge dans le sud de Gaza, exige une réponse à la hauteur de la France. Nous devons œuvrer pour la paix et contre la répression des voix progressistes appelant au cessez-le-feu. Rien ne peut justifier le génocide. Le Quai d’Orsay affirme “soutenir” la CPI : il est temps que la France traduise en actes son respect affiché du droit international.


Des financements européens complices


C’est aussi à l’échelle de l’Union européenne que la France doit agir. L’UE s’est en effet rendue complice des crimes commis en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en allouant des bourses de financement à des projets israéliens de développement de technologies duales dont les applications militaires sont directes.


À titre d’exemple, le plan Horizon Europe, dont 22,83% des financements ont été perçus par des institutions israéliennes, a ainsi financé à hauteur de plus de 4,6 millions d’euros des fabricants d’équipements et technologies militaires israéliennes. Ces entreprises sont en partie responsables du massacre de civils palestiniens et l’Europe, par ce financement, en est complice.


L’UEC apporte une nouvelle fois son soutien aux mobilisations étudiantes en cours pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza et une paix juste et durable en Palestine/Israël.


L’UEC revendique :
La fin du financement par l’Europe ou la France du complexe militaro-industriel israélien.
La reconnaissance de l’Etat palestinien sur les frontières de 1967 par la France.
La libération de Marwan Barghouti, espoir de paix pour le peuple palestinien.
La libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et des otages détenus par le Hamas.


Léna Raud

 

Voir les commentaires

Palestine

31 Mai 2024, 07:07am

Publié par PCF Villepinte

Pétition - La France doit reconnaître l’État de Palestine immédiatement !

Publié le 29 mai 2024

Trois pays européens, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, ont choisi de reconnaître officiellement l’État de Palestine. Désormais, au total, 147 pays dans le monde auront reconnu l’État de Palestine.

Le silence et l’immobilisme de la France sont incompréhensibles et honteux. Ils brouillent et décrédibilisent l’action de notre pays. Après avoir voté en faveur de l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU au Conseil de sécurité le 18 avril dernier, puis à l’Assemblée générale de l’ONU le 10 mai dernier, la France doit appliquer à elle-même ses propres votes.

Il est totalement hypocrite de la part du gouvernement français de prétendre que les conditions ne seraient pas réunies.

ASSEZ DE DISCOURS ! UNE ACTION CONCRÈTE EST URGENTE.

La France doit reconnaître immédiatement l’État de Palestine, aux côtés de l’État d’Israël, sur la base des frontières de 1967. Cela serait un geste hautement politique, et concret, un engagement fort pour une paix juste et durable reposant sur une solution à deux États. Toutes les grandes voix pour la paix, en Palestine et en Israël, portent cette exigence.

La France dont la voix a longtemps compté au Proche-Orient ne peut pas rester à côté de l’Histoire. La résolution votée en 2014 par l'Assemblée nationale doit être appliquée.

Sa politique étrangère en serait d’autant plus grandie que cela représenterait une forte pression politique sur le gouvernement d’extrême droite de B. Netanyahou pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, alors que le procureur de la CPI vient de demander un mandat d'arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité contre deux dirigeants israéliens et trois dirigeants du Hamas. Ce serait également un engagement de la France à agir pour la fin de la colonisation et de l'occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, en conformité avec les résolutions de l'ONU. Alors qu’Emmanuel Macron brandit l’autonomie stratégique dans les discours et sur le papier, cela serait une réelle autonomisation vis-à-vis de la politique des États-Unis.

Assez d’hypocrisie ! Assez d’effacement !

JE SIGNE POUR QUE LA FRANCE RECONNAISSE IMMÉDIATEMENT ET SANS CONDITION L’ÉTAT DE PALESTINE !

 

Voir les commentaires

Sécurité sociale

30 Mai 2024, 16:35pm

Publié par PCF Villepinte

Constitutionnalisons la Sécurité sociale !

« Nous avons l’obsession de défendre la Sécurité sociale et ses principes de solidarité. » Alors qu'un projet de loi pour consacrer la Sécurité sociale dans la constitution sera débattu ce jeudi 30 mai à l’Assemblée nationale, quatre représentants des principaux syndicats - Sophie Binet pour la CGT, Marylise Léon pour la CFDT, Laurent Escure pour l'UNSA et Benoit Teste pour la FSU - appellent à « saisir cette occasion pour ouvrir un grand débat sur l’avenir de la Sécurité sociale dans le pays. »

La Sécurité sociale est une conquête sociale à laquelle nous sommes viscéralement attachés. C’est par elle que nous nous garantissons mutuellement des droits fondamentaux. Elle incarne la solidarité. Elle est la garantie des droits créés par le travail. Elle est devenue une institution dont la République ne saurait se passer.

Nous aurions beaucoup à dire sur les attaques qu’elle a subies, sur son étatisation toujours plus avancée, sur les nombreux défis face auxquels il faut lui donner les moyens d’être au rendez-vous, sur le sous-financement qui l’affecte gravement et les graves atteintes portées au principe même de cotisation sociale.

De tout cela, à vrai dire, nous sommes prêts à débattre. Nous avons des idées, nous avons des revendications. Cela s’est vu et entendu au moment de la réforme des retraites… Le puissant mouvement qui a contesté la réforme imposée par l’exécutif a témoigné d’une profonde aspiration au progrès social.

Nous alertons sur les menaces qui pèsent sur la Sécurité sociale. Cette somme considérable de richesses créées par le travail qui échappe au marché nourrit de multiples appétits. On nous rabâche à longueur de temps que la Sécurité sociale coûte trop cher pour lui faire réduire son périmètre et pour rétrécir nos droits.

Dans les pays où la protection sociale est individualisée, les sommes consacrées sont-elles moins importantes ? En réalité, elles sont beaucoup plus mal employées et les sociétés sont d’autant plus marquées par les inégalités…

Nous avons l’obsession de défendre la Sécurité sociale et ses principes de solidarité. Pour nous cela ne signifie pas défendre l’existant ou le statu quo. Mais le mouvement engagé de son affaiblissement a de quoi inquiéter. Comment ne pas voir ces inquiétudes renforcées par les projets du gouvernement concernant l’Assurance-chômage, assurée par cette autre grande institution sociale fondamentale qu’est l’UNEDIC…

C’est pourquoi, nous soutenons l’initiative de faire entrer la Sécurité sociale dans la Constitution avec ses principes fondateurs.

Il est choquant qu’elle n’y figure que par le biais des lois de financement, sans la reconnaissance, et même la proclamation, de son ambition sociale.

Nous le souhaitons, non pas pour nous déposséder nous-mêmes du rôle que nous entendons jouer dans sa gestion avec les salariés, mais pour acter cette singularité et donner force à la démocratie sociale. Nous appelons l’Assemblée nationale, qui aura à statuer sur une proposition de loi en ce sens le 30 mai prochain, à saisir cette occasion pour ouvrir un grand débat sur l’avenir de la Sécurité sociale dans le pays.

Signataires :

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT,

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT

Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA

Benoit Teste, secrétaire général FSU.

 

Voir les commentaires

Social et Économie

29 Mai 2024, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

Matignon a présenté ce dimanche de nouvelles mesures visant à restreindre l’accès à l’indemnisation des privés d’emploi : ce sont les plus vulnérables qui, encore une fois, risquent de trinquer.

L’Humanité le 27 mai 2024 à 10:27

Cyprien Boganda

Des membres du collectif des travailleurs précaires invisibles, militant contre la précarisation du travail par les réformes de France Travail (anciennement Pôle Emploi), de l’assurance chômage et du RSA, à Toulouse, le 1er mai 2024.
© Antoine Berlioz / Hans Lucas

Combien y en a-t-il eu, déjà ? Quatre ? Cinq ? Six ? Philippe* et Mathieu* ont perdu le compte, noyés sous l’avalanche des réformes de l’assurance chômage enchaînées par Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir, avec une constance qui confine à l’acharnement.

Le nouveau tour de vis qui se profile partage cette caractéristique avec les précédents : il les prend pour cible tous les deux, et avec eux des centaines de milliers d’autres travailleurs précaires. 

« C’est devenu une habitude, grimace Philippe, 59 ans, avec une ironie un peu lasse. J’ai été frappé par toutes les réformes menées par Macron depuis 2021 ! Après tout, il est vrai que je coûte un “pognon de dingue” aux contribuables : il faut donc me retirer mes sous, pour que je travaille. »

Inscrit à France Travail (ex-Pôle emploi) depuis 2006, Philippe alterne missions ultracourtes et périodes de chômage. Depuis le début de sa carrière, il estime avoir signé la bagatelle de 3 000 contrats de travail. 

« Je prends tout ce que je trouve, explique-t-il. En ce moment, je suis payé par les supermarchés pour poser de la publicité sur les lieux de vente : par exemple, de petits présentoirs en forme de bateau pour mettre en avant les produits de la mer… Avant ça, je faisais de l’animation commerciale, pour essayer de vendre aux clients les téléviseurs dernier cri. »

Les périodes de travail discontinues toujours plus pénalisées

Refonte du mode de calcul de l’allocation-chômage (octobre 2021), restriction de l’accès à l’indemnisation (décembre 2021), raccourcissement de la durée d’indemnisation (février 2023)… : l’exécutif a joué sur tous les leviers, pénalisant Philippe à chaque fois.

La réforme entrée en vigueur en octobre 2021 visait ainsi à revoir à la baisse le montant de l’allocation, en modifiant le mode de calcul du salaire de référence, sur lequel se base l’indemnisation : dorénavant, le montant dépend de l’intensité de travail pendant la durée précédant l’ouverture des droits.

Autrement dit, les personnes ayant des périodes de travail discontinues sont moins indemnisées car les périodes non travaillées sont prises en compte pour le calcul. Plus d’1,1 million de personnes ont été frappées, principalement des intérimaires et des salariés enchaînant les CDD.

En moyenne, les salariés arrivant à France Travail après un CDD, comme Philippe, ont vu leur indemnité fondre de 10 %, par rapport à l’ancien système. « Je suis tombé à 460 euros d’indemnités, se souvient le quinquagénaire.

Être précaire, c’est être incapable de savoir de quoi demain sera fait. Je me suis mis en colocation avec une dame qui touche une petite retraite. On partage les frais, on fait gaffe à tout quand on fait les courses, on fait notre propre confiture… On survit, quoi. »

« Comment vais-je faire si le nombre d’heures nécessaire augmente demain ? »

La prochaine réforme risque d’allonger la durée de travail nécessaire pour pouvoir prétendre aux indemnités chômage. Avant l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, cette dernière s’élevait à quatre mois de travail au cours des vingt-huit derniers mois. Puis elle a été relevée, en décembre 2021, à six mois au cours des 24 derniers mois. Une nouvelle hausse serait probablement fatale à Mathieu, 38 ans, berger de son état.

Le quadra est arrivé dans ce secteur à la suite d’une reconversion professionnelle, après la perte de son emploi chez un distributeur de presse, en 2020. « J’étais peu qualifié, je me suis dit que travailler au grand air entouré d’animaux pouvait me plaire », résume-t-il.

Basé dans le Morvan, Mathieu fait paître ses brebis dans un décor de carte postale, mais la splendeur du paysage ne fait pas oublier la dureté des conditions de travail, pas plus qu’elle n’éloigne le spectre de la pauvreté, que la prochaine réforme fait planer plus que jamais.

Travailleur saisonnier (ses saisons durent de juin à octobre), Mathieu pointe souvent à France Travail. « Jusqu’à présent, nous avions besoin de bosser 910 heures (soit six mois de travail), pour toucher notre indemnisation, précise-t-il. C’est difficile, mais j’y arrive. Comment vais-je faire si le nombre d’heures nécessaire augmente demain ? La plupart des bergers que je connais me disent que ça va devenir extrêmement compliqué de vivre de ce travail… »

En octobre, quand il aura terminé sa saison, Mathieu craint de se retrouver sans rien, ayant épuisé ses droits au chômage. « La situation sera très simple, synthétise le berger : ou bien je retrouve quelques mois de boulot dans une ferme du Morvan. Ou bien je bascule au RSA. »

Emmanuel Macron a juré d’atteindre le « plein-emploi » en 2027, quitte à faire diminuer artificiellement le nombre d’inscrits à France Travail. Pour Philippe, Mathieu, et des centaines de milliers d’autres, cette ambition a un coût social exorbitant…

* Les prénoms ont été modifiés.

 

Voir les commentaires

Action des cheminots

29 Mai 2024, 07:48am

Publié par PCF Villepinte

« Un train, c’est 50 camions en moins sur les routes » :

à Paris, les cheminots mobilisés contre la liquidation de Fret SNCF

« La libéralisation a détruit la part du rail dans le transport de marchandises »,

Face à une scène montée sur la place d’Italie à Paris, le collectif jeunes de la CGT cheminots déploie une banderole en  faveur du ferroviaire public. Ce mardi 28 mai, près de 8 000 personnes, selon la CGT cheminots, ont répondu à l’appel de l’intersyndicale (CGT, Unsa, SUD, CFDT) pour dénoncer le plan de discontinuité de Fret SNCF, qui prévoit de céder 30 % de son activité à la concurrence et de supprimer 10 % de ses effectifs.

« Nous sommes en totale solidarité avec les cheminots français. Les chemins de fer sont nécessaires pour lutter contre la crise climatique ! » clame Giorgio Tuti du syndicat suisse SEV et président de la section ferroviaire d’ETF, la Fédération européenne des travailleurs des transports. Dans la foule, des délégations venues des Pays-Bas, d’Allemagne ou encore d’Italie sont présentes.

Au nom de l’intersyndicale, Thierry Nier clame l’« opposition à l’ouverture à la concurrence » des fédérations cheminotes. « Les quatre paquets ferroviaires ont démonté l’entreprise publique de la SNCF. Pour le fret, la libéralisation a détruit la part du rail dans le transport de marchandises en passant de 44 gigatonnes transportées en 2006 à 33 gigatonnes en 2022, mesure le secrétaire général de la CGT cheminots. Tout en assurant 50 % du fret ferroviaire, Fret SNCF a perdu 10 000 emplois. Le constat est sans appel : le marché a choisi le camion. » Et pourtant, on entend dans le cortège : « Un train, c’est 50 camions en moins sur les routes ! »

« Il faut investir pour de meilleurs salaires et des conditions de travail sécurisantes, si nous voulons que les jeunes fassent carrière dans le ferroviaire »

Giorgio Tuti, président de la section ferroviaire de la Fédération européenne des travailleurs des transports.

Dans cette bataille, les initiatives se multiplient et convergent. La CGT a relancé le comité de vigilance ferroviaire. Des dizaines d’actions publiques sont prévues courant juin. SUD rail mobilise les forces de l’Alliance écologique et sociale (ex-« Plus jamais ça ! »). Quant à la CFDT cheminots, elle s’est engagée sur le terrain judiciaire. « L’État était-il fondé à mettre sur pied ce plan de liquidation, alors que l’Union européenne avait trois ans pour enquêter et que rien ne dit qu’elle accepte cette discontinuité ? » s’interroge Thomas Clavel (CFDT).

Ce plan de discontinuité est une réponse de l’exécutif à l’ouverture d’une enquête de la Commission européenne, au sujet de 5,3 milliards d’euros d’aides publiques versées à Fret SNCF entre 2007 et 2019. « Les investissements publics sont nécessaires pour soutenir l’infrastructure. La libéralisation doit être stoppée parce qu’elle ne fonctionne pas. Il faut investir pour de meilleurs salaires et des conditions de travail sécurisantes, si nous voulons que les jeunes fassent carrière dans le ferroviaire », poursuit Giorgio Tuti.

« Défendre le service public du rail »

Dans ce cortège parisien, l’ensemble des forces de gauche étaient présentes. « Liquider Fret SNCF au lieu de renforcer le ferroviaire pour lutter contre le réchauffement climatique relève d’un concours de dogmatisme », glisse l’insoumis François Ruffin. De son côté, l’eurodéputée EELV Karima Delli appelle à « taxer les poids lourds pour relancer le fret ferroviaire ».

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, plaide, lui, pour « un élargissement du rapport de force, pour défendre Fret SNCF et le service public du rail ». À ce propos, les députés communistes ont fait adopter un rapport parlementaire actant l’échec de la libéralisation du fret ferroviaire et préconisant un moratoire sur le plan de discontinuité. « Appliquons cette mesure ! » tance Thierry Nier. La balle est dans le camp de l’exécutif.

 

Voir les commentaires

Chaque année, « on tire la sonnette d’alarme »

25 Mai 2024, 09:54am

Publié par PCF Villepinte

Rapport de SOS homophobie : L’extrême droite, premier ennemi des personnes LGBTI

Publié le 22 mai 2024

Chaque année, « on tire la sonnette d’alarme », on alerte, on s’émeut… Au gré des lubies des conservateurs, de nouvelles victimes, de nouveaux chiffres et de nouveaux chemins à la haine sont dévoilés.

Dans l’incendie réactionnaire qu’entretiennent furieusement les médias dominants et les prédicateurs religieux, les personnes LGBTI sont parmi les premières lignes.

Cette année, le rapport de SOS homophobie sort dans un contexte d’offensive anti-trans menée de front par Dora Moutot et Marguerite Stern derrière Transmania, leur livre antiscientifique, torchon rétrograde et grossier. Une bataille idéologique signée par tout le gratin antirépublicain et conservateur français, mais aussi menée par des individus isolés.

« Les cas relatifs à la radio et aux podcasts (…) représentent 16 % des cas, alors que ce média était plutôt minoritaire par rapport à la télévision et la presse. On observe également un phénomène de banalisation de la médiatisation des idées d’extrême droite, qui s’opère tous médias confondus », relève SOS homophobie.

Le ministère de l’Intérieur annonce que les atteintes envers les personnes LGBTI ont augmenté de 13 % en 2023 en France par rapport à 2022. Une augmentation considérable qui s’inscrit dans une offensive plus générale contre le progrès social et au sein de laquelle la religion fait son grand retour parmi les six contextes principaux de transmission de la haine, pour en représenter 7 %. SOS homophobie complète en précisant que la haine en ligne, dont provenaient 17 % des signalements de LGBTphobies en 2022, en porte maintenant 23 %.

Twitter, devenu X à la suite du rachat de la plateforme par Elon Musk, est le réseau social principal dans la transmission des idées LGBTI phobes : les effectifs dédiés à la modération des contenus ont massivement chuté depuis l’arrivée de Musk, les utilisateur·rices banni·es sont invité·es à revenir sur la plateforme, etc.

L’association souligne « un grand, et très inquiétant, activisme de l’extrême droite » et dénonce d’autre part le « plan sans tête du gouvernement ».

Ces constats corroborent l’analyse du MJCF sur les violences entre jeunes et la nécessité, notamment, de s’attaquer au fait religieux ou de mettre des moyens dans l’éducation à la vie sexuelle et affective.

Lorsque le rapport de SOS homophobie insiste sur la « déferlante de haine » religieuse ou le contexte préoccupant des violences au sein du modèle familial, le combat pour « refaire société » prend tout son sens.

Profitant du contexte d’élection européenne, le MJCF rappelle son soutien à la liste portée par Léon Deffontaines et insiste sur la nécessité de faire entrer des députés européens au service du progrès social au Parlement européen afin de défendre :

La reconnaissance des droits des familles LGBTI

L’interdiction européenne des thérapies de conversion

La sanction de la Hongrie pour ses politiques discriminatoires

La promotion de la décriminalisation de l’homosexualité à l’échelle internationale

La prévention des mutilations génitales subies par les enfants intersexes

Le MJCF revendique :

L’augmentation des hébergements publics et centres d’accueil à destination des jeunes victimes de LGBTIphobies afin de sécuriser leur parcours.

Un accompagnement judiciaire pour les victimes de LGBTIphobies.

La suspension de l’autorisation d’émettre aux chaînes télévisées ou radiophoniques qui diffusent des injures ou des incitations à la haine.

La censure sur les réseaux sociaux de tous les propos qui véhiculent des injures ou des incitations à la haine, et la sanction systématique des auteurs de ces faits.

L’application de l’inéligibilité des personnes condamnées par la justice pour injure ou incitation à la haine homophobe.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle les jeunes à se rendre massivement aux marches des fiertés pour porter l’ensemble de ces revendications.

Pierre Verquin

 

Voir les commentaires

Emploi L'expression « villages Potemkine » désigne un trompe-l'œil à des fins de propagande

25 Mai 2024, 09:45am

Publié par PCF Villepinte

Création d’emploi : le PCF dévoile le village Potemkine d’Emmanuel Macron

Publié le 22 mai 2024

Sur l’emploi, c’est un véritable village Potemkine que le président de la République tente de construire ces derniers mois, à grands coups de mensonges, de dissimulations et de petits arrangements avec les chiffres. Et la nouvelle réforme de l'assurance chômage qui réduit encore les droits des privé·es d'emploi va encore aggraver la situation du pays.

Derrière l’autosatisfecit permanent et les éléments de langage qui vantent la réindustrialisation de la France et mettent en avant les créations nettes d’emplois, se cache une réalité bien différente pour le monde du travail dans notre pays.

A l’heure où la CGT vient de rendre publique une Liste noire de 126 entreprises où, depuis septembre 2023, les plans de licenciements, les suppressions d’emplois et les menaces de fermetures concernent directement 32 660 emplois, dont près de la moitié pour le seul secteur industriel, le PCF dévoile les 3 mystifications d’Emmanuel Macron.

Les trois mystifications du discours présidentiel

Mystification N°1 :

Le Président de la République annonce 2 millions d'emplois supplémentaires par rapport à avant la pandémie.
En fait, d'après l'Insee, ce sont 1,2 million d'emplois qui ont été créés.
En effet, le Président de la République compare au 1er trimestre 2020, c'est à dire mars 2020 (puisque l'emploi est compté en fin de période), moment de confinement, où l'emploi avait déjà reculé de 700.000. Il choisit donc de prendre pour référence un niveau exceptionnellement bas, alors qu'il faut comparer au 4ème trimestre de 2019.

Mystification N°2 :

90.000 emplois ont bien été créés dans l'industrie mais ils ne représentent que 7,5% des 1,2 million d’emplois créés, c'est-à-dire moins que la part de l'industrie dans l'emploi total de notre pays.
On est donc passé de 12,4% des emplois dans l'industrie avant pandémie à 12,1 % à présent ! La part de l’industrie dans l’emploi en France continue donc de diminuer.

Mystification N°3 :

Sur les 1 200 000 emplois supplémentaires, par rapport à fin 2019, on compte 528 000 apprenti·es supplémentaires.

Or, ces derniers ne sont pas des emplois à plein temps : il faudrait au moins, ne compter qu'un mi-temps, voire moins.

 

➡️ Le PCF propose d'engager une nouvelle industrialisation

La France comptait, en 1975, 5 millions d’emplois industriels produisant 25% de la valeur ajoutée. Ils ne sont aujourd’hui plus que 2,8 millions et produisent 10% de la valeur ajoutée. La France, victime de ce long déclin organisé, émarge désormais aux toutes dernières places du peloton européen quand d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Italie ont bien mieux « résisté ». Il est temps de mettre un terme à cette saignée industrielle !

Le PCF, ses élu·es, ses militant·es, seront de tous les combats, avec les organisations syndicales et les forces politiques disponibles pour défendre les emplois et les sites industriels, pour faire face aux enjeux de la transition écologique, en relocalisant les productions au plus proche des besoins, et en créant les productions nouvelles que la crise climatique impose.

Dans cet esprit, Léon Deffontaines, tête de liste de la « Gauche unie pour le monde du travail », participera  aux États généraux pour l’industrie et l’environnement organisés le 28 Mai par la CGT.

Dans les rassemblements syndicaux, sur les piquets de grève, au parlement national et demain au parlement européen, les communistes feront entendre leurs propositions.

➡️ Nous demandons des comptes au pouvoir Macron qui prétend inverser la tendance en termes d’emploi en attirant des investissements étrangers sans tenir compte de la nature des emplois détruits et des emplois créés. Datas Centers et entrepôts logistiques ne compensent pas les emplois industriels détruits si structurants pour nos territoires.
➡️ Nous demandons des comptes aux grands groupes français dont 62% des emplois se trouveraient à l’étranger, contre seulement 38% chez les Allemands et 28% chez les Italiens.
➡️ Nous demandons des comptes aux institutions européennes qui ont favorisé la concurrence à l’intérieur de l’Europe et contribué ainsi aux délocalisations en France.
 
Nous pouvons relever le défi d’une nouvelle industrialisation :

En sortant du marché européen de l’électricité qui fait peser sur les entreprises des coûts exorbitants quand le pays produit de l’électricité à bas coût,

En investissant massivement dans les infrastructures énergétiques, ferroviaires, portuaires pour favoriser l’industrie et l’inscrire dans la transition écologique,

En ouvrant des droits nouveaux pour les travailleur·ses leur permettant d’être informé·es en amont et de pouvoir s’opposer avec un droit de veto aux choix mettant en cause leurs emplois et outils de production, en les associant à la conditionnalité, au suivi et aux contrôles des aides publiques accordées aux entreprises,

En créant les conditions d’une sécurité d’emploi et de formation,

En lançant des pré-recrutements massifs dans la santé, l'enseignement, le fret ferroviaire,

En définissant les filières stratégiques d’avenir et souveraines utiles à la nation pour y déployer des plans de formation massifs (filière ferroviaire, filière nucléaire, filière pharmaceutique, filière de la rénovation énergétique, intelligence artificielle..),

En mobilisant les banques, et tout particulièrement la BCE, pour financer cela !

Voilà la nécessité. Voilà l'urgence ! Rompre avec la finance et développer les capacités et les salaires des femmes et des hommes, en France et en Europe.

Parti communiste français
Le 22 mai 2024

 

Voir les commentaires

Européennes :

25 Mai 2024, 09:37am

Publié par PCF Villepinte

 c'est maintenant
que tout se joue !

Publié le 22 mai 2024

Dans une situation politique d'une extrême gravité, au regard des crises, du poids grandissant de l'extrême droite et de la faiblesse de la gauche, Léon Deffontaines vient de montrer une nouvelle fois l'importance de notre liste.

Sans notre liste, sans notre tête de liste sur le plateau hier, qui aurait parlé de la hausse des factures, du besoin d'augmenter les salaires, de développer l'emploi et les services publics en commençant par soutenir leurs agents ? Qui aurait porté la voix de la paix en Israël-Palestine sans complaisance avec les projets intégristes ? Qui aurait fait la démonstration de l'imposture sociale du Rassemblement national ?

Notre liste est unique à gauche. C'est la liste de la paye et de la paix. La liste de gauche unie pour répondre aux intérêts du monde du travail. La liste de gauche qui veut reprendre du terrain à l'extrême droite en montrant qu'eux ne défendent en rien les travailleurs et les travailleuses du pays. La liste de gauche qui ne se noie pas dans les eaux glacées du calcul identitaire ou dans les vieilles lunes fédéralistes qui ont toujours servi le capital.

Maintenant tout reste à faire dans les 18 jours qui nous séparent du scrutin le 9 juin prochain.

Notre tête de liste va prendre pleinement sa part du combat, mais seule la mise en mouvement du plus grand nombre possible de communistes peut nous permettre d'atteindre nos objectifs. À nous de prendre notre part partout en France dans les quartiers et les entreprises. Chacune, chacun de nos 81 candidats est un atout pour être visible et nous faire entendre dans les derniers jours. Chaque responsable national ou local du Parti peut impulser une initiative de proximité.

Et surtout, chaque adhérent et adhérente peut contacter ses proches, ses amis, ses collègues de travail pour les appeler à voter pour notre liste. Notre nombre, notre présence partout dans le pays, nos actions individuelles et collectives seront décisives pour le résultat final.

Portons les principaux axes de notre liste, valorisons nos candidats engagés dans des combats syndicaux et la diversité politique de notre rassemblement, rappelons qu'il n'y a qu'un seul tour et que 5 % pour notre liste c'est 5 députés en plus pour la gauche et 5 députés de moins pour la droite et l'extrême droite.

Jetons toutes nos forces dans la bataille, car c'est maintenant que nos concitoyens vont s'intéresser à l'élection, c'est maintenant que tout se joue !

Igor Zamichiei

Article publié dans CommunisteS, numéro 997 du 22 mai 2024.

 

Voir les commentaires

Social et Économie

21 Mai 2024, 06:44am

Publié par PCF Villepinte

Pourquoi la consultation chez le médecin

va coûter 30 euros

Les praticiens libéraux pourraient commencer à augmenter le tarif de la consultation à partir de la fin de l’année, selon le projet de convention médicale quasi finalisé, vendredi 17 mai, entre l’Assurance-maladie et leurs syndicats.

L’Humanité le 21 mai 2024 à 08:04 Léa Petit Scalogna

 

Cette proposition prendrait effet dès le mois de décembre,

si la convention médicale censée remplacer celle de 2016 est signée.
© Philippe Huguen/AFP

Chez le médecin, le lecteur de carte bleue pourrait bientôt afficher le montant de 30 euros, au lieu des 26,50 euros demandés pour une consultation. C’est la dernière proposition de convention médicale qu‘a fait valoir l’assurance-maladie aux syndicats des médecins libéraux, ce vendredi 17 mai.

Cette proposition prendrait effet dès le mois de décembre, si cette convention médicale censée remplacer celle de 2016 est signée. Parmi les autres mesures sur la table serait créée une « consultation longue » à 60 euros pour certains patients de plus de 80 ans, à la sortie d’une hospitalisation ou souhaitant remplir leur dossier d’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) par exemple.

L’avis ponctuel de consultation des spécialistes (APC), soit lorsqu’un médecin traitant demande l’expertise d’un confrère, serait revalorisé à 60 euros, contre 56,50 euros actuellement.

1,6 milliard d’euros de dépenses en plus pour l’assurance-maladie

Côté soignant, la convention a un objectif de revalorisation du « forfait médecin traitant ». Une rémunération complémentaire calculée en fonction de la patientèle déclarée et de ses caractéristiques, serait également proposée. Un autre coup de pouce financier, une aide de 5 000 à 10 000 euros, pourrait ainsi inciter les médecins à s’installer dans les déserts médicaux.

Les organisations de généralistes diront cette semaine, après consultation de leurs adhérents, si elles signent ce projet. Ces revalorisations représentent 1,6 milliard d’euros de dépenses en plus pour l’assurance-maladie ; 1,9 milliard en incluant aussi les dépenses des complémentaires santé.

Voir les commentaires

1 2 3 > >>