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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Roselyne Bachelot, la girouette de l’hôpital public

29 Juillet 2010, 15:55pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

Mardi, la ministre de la Santé a annoncé le report du décret prévoyant la fermeture des services de chirurgie dans
54 hôpitaux. Même si les élus et les personnels soignants se réjouissent de ce recul, ils ne sont pas dupes.

Un pas en avant. Un pas en arrière. Après avoir annoncé, début juillet, la fermeture de services pratiquant moins de 1 500 opérations annuelles dans cinquante-quatre hôpitaux, le gouvernement ne sait plus sur quel pied danser. Alors que Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a finalement annoncé, mardi, le report sine die de la parution du décret confirmant la suppression des services, Luc Châtel, porte-parole du gouvernement, la contredit, en précisant que cette décision n’est nullement remise en cause.

Réactions des élus et des soignants

Si les membres de la majorité peinent à accorder leurs violons, les hôpitaux concernés, eux, respirent. « La ministre a bien compris que le dossier est sensible. C’est un recul, même si on ne se fait pas trop d’illusions, commente le Dr Françoise Nay, vice-présidente de la coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité. Elle n’a pas pu ignorer la réaction des élus, des soignants, des personnes mobilisées dans toute la France. » Cette décision avait fait l’effet d’une bombe début juillet. De Carhaix (Finistère) en passant par Decazeville (Aveyron), Decize (Nièvre), Valréas (Vaucluse)… la fermeture des services dès juillet, ou avec un sursis pour se mettre aux normes, est très mal passée.

La semaine dernière, à Vire, dans le Calvados, une centaine de personnes, syndicats et usagers, se sont mobilisées contre la disparition de leur maternité.

La fronde des maires et des députés de tout bord de Guéret (Creuse), contre la fermeture du centre de radiothérapie (non concernée par ce décret), a marqué un durcissement dans l’opposition des élus à la politique de santé menée par Nicolas Sarkozy. Pour justifier ce report du décret, le ministère affirme avoir pris conscience « qu’il y avait besoin de plus d’explications ». Traduction : les élus n’auraient pas saisi les enjeux de telles fermetures ! La ministre compte donc lancer une mission d’information à la rentrée avec les préfets, les élus et des médecins. Elle pourrait être saisie dans les villes où la fermeture du service pose problème. De son côté, la fédération CGT santé et action sociale s’est félicitée de cette « petite reculade » et appelle la population, les élus, les soignants à maintenir la mobilisation.

Plan d’investissement pour les petits hopitaux

Tout comme l’Association des petites villes de France (ANPV), présidée par ­Martin Malvy (PS), à la tête de la région Midi-Pyrénées, qui a fait part de sa satisfaction et demandé « un plan d’investissement spécifique aux petits hôpitaux afin de leur permettre de se moderniser ».

Début juillet, la ministre de la Santé avait décidé de porter l’estocade aux hôpitaux de proximité au motif que, selon certaines études, en dessous de 1 500 personnes opérées, la sécurité des soins ne serait plus garantie. D’après Roselyne Bachelot, « le manque de professionnels conduirait même à avoir recours à de nombreux intérimaires et à des mercenaires peu qualifiées ». Les défenseurs des hôpitaux de proximité connaissent bien la ritournelle. « C’est toujours les mêmes arguments, déplore Françoise Nay. Nous prônons le travail en réseau, des chirurgiens des hôpitaux de proximité comme à Saint-Affrique (Aveyron), vont déjà deux fois par semaine à Montpellier (Hérault) pour développer leurs compétences et des partenariats. » De l’Assistance publique des hôpitaux de ­Paris (AP-HP) aux structures de proximité, la réforme du service public hospitalier demeure brûlante pour le gouvernement.

Cécile Rousseau

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