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Campagne régionale pour la santé

6 Février 2025, 09:09am

Publié par PCF Villepinte

Campagne régionale pour la santé
 

À l’initiative des élus régionaux communistes, avec les cinq fédérations PCF des Hauts-de-France (Oise, Aisne, Somme, Nord, Pas-de-Calais), nous lançons une campagne régionale sur la santé.
Cette campagne a pour objet de mettre dans le débat public les difficultés d’accès aux soins et la dégradation des indicateurs de santé de notre région. Elle vise à construire avec les citoyens la proposition d’une autre politique de santé pour la région.
Quarante ans de numerus clausus ont causé un déficit de 70 000 médecins en moyenne, entraînant une démographie médicale déséquilibrée, avec seulement 16 000 médecins de moins de 34 ans pour 50 000 médecins de plus de 60 ans, et ce déficit s’aggrave avec la hausse et le vieillissement de la population, qui a augmenté de 20 % depuis les années 80.
Malgré cela, les gouvernements successifs depuis plus de vingt ans ont décidé… de ne rien faire. Il en a été de même depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, alors que nul ne pouvait ignorer que la pénurie allait s’aggraver mécaniquement d’ici à 2030 et perdurer au-delà si aucune mesure d’anticipation n’était prise.
Au bout de cette logique mortifère, la décennie actuelle est bien celle de tous les dangers pour les malades et la décennie suivante, avec un quota de formation rehaussé mais encore tout juste équivalent à celui de 1972 (où il y avait 30 % de population en moins)
Mettre en place un grand plan de formation est primordial, notamment en commençant à former avec les moyens nécessaires tout de suite 15 000 médecins et 1 900 chirurgiens-dentistes / an.
Pour cela, il faut aussi rendre à l’hôpital les moyens d’assurer le rôle formateur qui est le sien et cesser cette casse du service public qui renvoie les assurés sociaux vers le secteur privé lucratif, ses dépassements d’honoraires. Cette sélection par l’argent, en matière de santé, est injustifiable, sauf pour enrichir les actionnaires...
Cette politique de casse de l’hôpital public est un choix politique. Elle a permis de dégager le marché pour ouvrir un espace aux grands groupes de santé privés qui étaient en difficulté pour concurrencer un service public de qualité, c’est une privatisation rampante. Cela permet à ces grands groupes privés de récupérer, pour verser des dividendes, l’argent de la Sécurité sociale, c’est-à-dire l’argent de nos cotisations sociales.
Nous voulons animer une grande action citoyenne pour proposer un plan régional de santé alternatif à celui de l’ARS qui réponde aux besoins réels des citoyens de notre région.
Le premier tract de cette campagne fait un point sur la situation sanitaire de notre région, met en débat quelques grandes propositions et, par le biais d’un QR code, permet de se connecter sur un site Internet et de laisser ses coordonnées et/ou un témoignage.
Nous mettons, avec ce site Internet, un outil de convergence des différentes luttes et des différents acteurs de ces luttes sur le territoire des Hauts-de-France.
Nous proposons de mener cette campagne avec tous les citoyens des hauts-de-France, professionnels de santé ou non, syndicalistes, comités de défense des hôpitaux, associations d’usagers… pour pouvoir enfin mettre l’État devant ses responsabilités.

 

Loïc Pen membre du CN

Article publié dans CommunisteS, numéro 1028 du 5 février 2025.

 


 

 

 

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SANTE

4 Janvier 2025, 14:26pm

Publié par PCF Villepinte

Dans une lettre, le Nouveau Front populaire préconise plusieurs mesures pour "réparer l'hôpital public et l'accès aux soins de proximité"

La coalition des partis de gauche appelle à une mobilisation citoyenne, politique et militante "tout au long du mois de janvier" afin de peser sur l'adoption d'un budget au Parlement qui "donne enfin au système de santé public les moyens de fonctionner correctement".

Article rédigé parfranceinfo avec AFP

Publié le 04/01/2025 11:34Mis à jour le 04/01/2025 13:21

L'ancienne candidate du NFP pour Matignon, Lucie Castets, rencontre les employés de Michelin à Vannes (Morbihan), le 8 novembre 2024. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Les différentes forces de gauche du Nouveau Front populaire appellent, samedi 4 janvier dans une lettre, à plusieurs mesures pour "réparer l'hôpital public et l'accès aux soins de proximité". 

"La crise est systémique : elle résulte d'années d'un pilotage uniquement budgétaire de l'hôpital public, au mépris des alertes et des demandes des soignants, et des besoins des patients", écrivent l'ancienne candidate du NFP pour Matignon, Lucie Castets, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, et plusieurs élus communistes. Le texte est également signé par d'autres élus de gauche et plusieurs soignants.

Ils appellent à une mobilisation citoyenne, politique et militante "tout au long du mois de janvier" afin de peser sur l'adoption d'un budget au Parlement qui "donne enfin au système de santé public les moyens de fonctionner correctement", estimant que celui-ci doit rompre avec le projet défendu par le gouvernement Barnier.

Deux propositions de loi sur la table

Les signataires entendent aussi défendre l'adoption par le Parlement d'une proposition de loi socialiste(Nouvelle fenêtre) visant à instaurer un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé. Ce texte, déjà voté au Sénat, doit être examiné le 23 janvier prochain à l'Assemblée, à l'occasion de la niche parlementaire (journée annuelle réservée à l'examen des propositions de loi d'un groupe) du groupe socialiste.

La lettre appelle également à une mobilisation pour défendre l'adoption d'une proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux, qui s'attaque notamment à la liberté d'installation des médecins. Signée par 237 députés de tous bords (sauf du RN et de l'UDR, groupe d'Eric Ciotti), ce texte transpartisan a été déposé début décembre à l'Assemblée, mais il n'a, pour l'heure, pas été inscrit à l'ordre du jour.

 

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DOCTOLIB

16 Décembre 2024, 19:54pm

Publié par PCF Villepinte

Pourquoi il faut en finir avec Doctolib : le coup de gueule de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste

L'Humanité 16 12 2024 

Comment faire confiance à une société qui stocke ses données sur les serveurs d’Amazon soumis aux règles américaines qui autorisent la vente de ces données ? Et qui pourrait, à un moment donné, être racheté par un groupe comme Amazon ou Google ? Le coup de gueule de Christophe Prudhomme.

Les médecins ne disposant plus de secrétariat ont confié leur prise de rendez-vous à l’application Doctolib. Pour ceux qui maîtrisent l’outil numérique, la recherche d’un professionnel de santé et la prise de rendez-vous ont été facilitées. Cependant, l’absence de contact direct ne permet plus d’expliquer à son médecin son problème pour adapter le délai de la consultation ou pouvoir bénéficier d’un conseil.

Après s’être arrogé une place de quasi-monopole dans la gestion des consultations, Doctolib propose un espace de stockage centralisé des données de santé. L’argument reste toujours de faciliter le travail des médecins. Mais c’est là que le bât blesse. En effet, les données de santé, très sensibles, valent de l’or. C’est la raison pour laquelle la Sécu a mis en place un carnet de santé numérique, « Mon espace santé », avant d’éviter justement la captation de ces données par des sociétés commerciales.

Comment, alors, accepter que des données personnelles confidentielles, couvertes par le secret médical, tombent dans les mains de marchands qui, quels que soient les contrôles et les règles édictés, chercheront à les contourner pour maximiser leurs profits ? Comment faire confiance à une société qui stocke ses données sur les serveurs d’Amazon soumis aux règles américaines qui autorisent la vente de ces données ?

330 millions par an d’argent de la santé qui finit dans leurs poches

Qui plus est, la structure financière de Doctolib est particulièrement opaque. La société annonce n’avoir pas fait de bénéfices jusqu’à présent, mais elle est valorisée à plus de 6 milliards d’euros. Il s’agit typiquement de ce qu’Emmanuel Macron et ses amis financiers appellent une licorne, qui bénéficie de nombreuses aides directes et indirectes de l’État ; avec 100 000 à 150 000 professionnels abonnés à un coût moyen de 200 euros par mois, c’est plus de 330 millions par an d’argent de la santé qui finit dans les poches de Doctolib ! Et qui pourrait, à un moment donné, être racheté par un groupe comme Amazon ou Google !

La seule garantie d’une sécurisation minimale des données est que ce soit l’assurance-maladie qui en assure le stockage et la gestion. Pour cela, il est urgent que la montée en charge de « Mon espace santé » s’accélère et que cet outil numérique propose de gérer les rendez-vous des médecins. Sur cette question, comme toujours, la profession médicale argumente qu’elle ne veut pas être sous la coupe de la Sécu. Mais est-ce mieux d’être sous celle d’Amazon ? Il est donc urgent d’exclure Doctolib de cette activité avant que cette affaire ne devienne un scandale du même type que celui des Ehpad ou des crèches.

 

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SANTE

12 Décembre 2024, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

Face à la casse méthodique du système de santé publique, les médecins cubains plus que jamais !

Publié le 11 décembre 2024

La diminution drastique des formations de médecins provoque un manque de généralistes et la fermeture des urgences, de maternités du secteur public hospitalier.

Une situation catastrophique qui produit une perte de chance pour les patient·es aux urgences. Les personnes âgées sont en première ligne, en témoigne le mur de la honte érigé par le syndicat CGT au CHU de Brest. C’est le résultat de la politique des gouvernements successifs de droite et socialistes dans l’acceptation des objectifs du patronat de détricoter « méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance » dont la Sécurité Sociale.1

Parallèlement, sont développées la télémédecine, les pratiques avancées d’infirmier·es – durée de formation cinq ans au lieu d’une dizaine d’années pour un médecin - pour réduire le temps d’intervention présentiel du médecin. Les « capacités d’accueil » remplacent la « suppression » du numérus clausus. Fixées par les universités et les ARS, elles n’affectent pas la trajectoire de la baisse du nombre de formations.

Alors, faut-il rester dans l’expectative du grand soir ou des échéances électorales ?

Face à ce mur, l’Atelier citoyen santé PCF Bretagne est à l’origine de la création de « Initiative urgence Armor santé Yec’hde Mat ! »2, pour permettre l’émergence d’alternatives immédiates et pérennes. Une forme d’organisation souple sans président·e qui s’appuie sur la force du travail collectif, chacun gardant son expression propre. Ainsi récemment, à la fête de l’Humanité Bretagne, l’Atelier a organisé un débat avec Jean-Luc Mélestras (Thales), Gaël Roblin et Jean-Marc Durand (financement de la Sécurité sociale, la dette avec les propositions que porte le PCF).

S’engager sur les chemins des possibles

D’autres exemples de collectif élargi existent, comme celui impulsé par la CGT à Thales qui a perm, le 12 juillet 2023, d’inaugurer le premier accélérateur industriel d’imagerie médical à décliner, aux États-Unis : « Regroupement des hôpitaux pour maitriser les prix des médicaments, au Brésil pour copier les médicaments contre le VIH/sida, etc. »

L’idée des médecins cubains constitue le socle de réflexions et d’actions. Le Sénat l'avait adoptée par un amendement en 2020 pour leur donner le droit d’exercer à la Martinique, ce qui permettrait pendant la durée de l’accord d’augmenter le nombre de formations médicales dans les universités de Rennes et de Brest. En dehors des Praticiens à diplôme hors Union européenne, il n’existe aucune autre alternative !

En attendant d’obtenir l’autorisation, les actions se poursuivent avec les arrêtés pris par les maires : lancement des Cahiers de doléances en direction de la population.

C’est à la fois une réponse au préfet qui considère qu’il n’y a pas de problème en permettant à la population de témoigner des difficultés et d’être actif en préparant la manifestation du samedi 1er février où seront remis les Cahiers de doléances au préfet.

Christiane Caro
animatrice de l’Atelier citoyen santé Bretagne PCF
_______________________
1. Denis Kessler.
2. CommunisteS, n°999, 5/6/2024.

Article publié dans CommunisteS, numéro 1022 du 11 décembre 2024.

 

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Campagne hôpital public - Parti Communiste Français

8 Décembre 2024, 08:09am

Publié par PCF Villepinte

 

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Petite enfance

19 Novembre 2024, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

Pourquoi le secteur de la petite enfance lance un appel à la grève le 19 novembre ?

Les salariés de la petite enfance se mobilisent pour dénoncer « la dégradation des conditions d’accueil des tout‐petits et des conditions de travail des professionnel.les ».
© ANDBZ/ABACA

Dans le secteur de la petite enfance, le collectif pas de bébés à la consigne, qui rassemble une cinquantaine d’organisations syndicales et d’associations, appelle, ce mardi 19 novembre, à la grève et à la manifestation. Les questions de conditions de travail, de manque de personnel, et de dégradation des conditions d’accueil seront au centre des revendications de cette journée de mobilisation.

L'Humanité Clémentine Eveno

Après la mort d’un bébé de 11 mois dans une crèche lyonnaise en 2022, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié en avril 2023 décrivait une qualité d’accueil « très disparate » et appelait à de profondes réformes. Mais en plus d’un an, la mise en place de mesures fortes, dans le secteur de la petite enfance, ne s’est pas concrétisée.

C’est pourquoi le collectif « Pas de bébés à la consigne » qui rassemble une cinquantaine d’organisations syndicales, mais aussi d’associations de la petite enfance, appelle les professionnels de la petite enfance à se mettre en grève, mardi 19 novembre, pour dénoncer « la dégradation des conditions d’accueil des tout‐petits et des conditions de travail des professionnel.les » qui sont « maintenant » reconnus « par de multiples rapports et commissions d’enquête » dénonce le communiqué du collectif qui appelle à la mobilisation.

Des rassemblements prévus dans une quarantaine de villes en France

Ainsi, « Pas de bébés à la consigne appelle professionnel.les, parents, citoyens à se mobiliser pour une journée nationale de grève et de manifestations », précise le communiqué. Des manifestations et rassemblements sont prévus dans une quarantaine de villes en France, à la veille de journée internationale des droits de l’enfant.

Ainsi, à Paris, une manifestation partira à 10 h 00 de la place des Droits de l’Enfant, dans le XIVe arrondissement. D’autres rassemblements partout en France sont organisés, comme à Saint-Etienne (La Loire) à 11 heures place Jean Jaurès, mais aussi dans la Manche dans la matinée, en Creuse, ou encore dans le département de la Vienne.

Pour la CGT, qui appartient au collectif et appelle à la grève, les conditions de travail délétères « mettent en péril les métiers de la petite enfance et favorisent la perte de sens, le ras-le-bol et le manque d’attractivité de ces métiers dits ”humains”». Pour l’organisation syndicale, le nombre de places d’accueil qui manquent est colossal. 

« Il manque actuellement entre 200 000 et 300 000 places d’accueil dans le pays et 10 000 postes ETP (équivalent temps plein) pour faire fonctionner les structures correctement », a précisé l’organisation syndicale dans le communiqué d’appel à la grève.

« La formation en urgence de 15 000 professionnels par an sur cinq ans »

C’est le sens de la première revendication du collectif « Pas de bébés à la consigne », qui demande plus de personnel par rapport au nombre d’enfant, avec « un taux d’encadrement de 1 professionnel pour 5 enfants en 2027 et 1 pour 4 en 2030 ».

D’autres mesures relatives à la formation sont également mises en avant, comme « la formation en urgence de 15 000 professionnels par an sur cinq ans », « l’arrêt du recours à des personnels sans aucune qualification ni expérience », ou la reconnaissance des assistantes maternelles comme professionnelles de la petite enfance « avec un accès garanti à une formation continue de qualité ». Une revalorisation salariale de « 10 % d’augmentation pour tous et dans tous les secteurs » est également demandée.

À l’heure actuelle, la moitié des crèches en France manquent de professionnels, selon les estimations gouvernementales. Et la France compte 460 000 places d’accueil en collectif, dont 50 % relèvent des crèches publiques, 23 % des crèches associatives et 27 % des crèches privées. Les dérives de ces dernières avaient été épinglées par le livre « Les Ogres » (Ed Flammarion), de Victor Castanet.

Le journaliste d’investigation y révèle notamment les maltraitances, des accords secrets entre Aurore Bergé et la Fédération des entreprises de crèche, mais également des conditions de travail déplorables, avec des témoignages de personnes qui travaillent dans le groupe People and Baby qui dénoncent notamment : « Des agents de puériculture faisaient plus de huit heures d’affilée avec les enfants, sans pause ».

 

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SANTE

15 Novembre 2024, 07:56am

Publié par PCF Villepinte

Villejuif lance une « mutuelle de commune » contre l’inégalité d’accès aux soins

Se soigner est un droit. Mais, en France, 10 % de la population préfère renoncer à une mutuelle, faute de moyens.

Dans la commune de Villejuif, dans le Val-de-Marne, le chiffre s’élève à 25 %, soit près d’un quart des habitants. Pour lutter contre les inégalités, la municipalité communiste a signé une convention avec la Mutuelle familiale pour permettre aux 57 000 résidents – et à ceux qui y travaillent – de se soigner à moindre coût. Une cotisation mensuelle permet de financer le dispositif. Elle irait de 20 à 146 euros, selon l’âge et les revenus, explique la municipalité.

« Cette « mutuelle de commune » permet d’éviter un renoncement aux soins », souligne Antonin Cois, adjoint au maire chargé des questions sociales. Une initiative qui s’inscrit en plein débat sur le budget, rappelle l’élu : « Nous sommes dans un contexte de détricotage de la Sécurité sociale, de manque de remboursement des consultations médicales et des médicaments… Personne ne doit être laissé de côté. »

Une réponse à l’austérité annoncée

Avant, une consultation coûtait 7,50 euros, après remboursement de la Sécurité sociale. À partir du 1er janvier 2025, les Français vont devoir débourser 14 euros : « L’augmentation des frais pour l’accès à la santé est démentielle, surtout dans ce contexte d’augmentation de la précarité. »

La mesure se veut donc aussi une réponse à l’austérité promise par Michel Barnier. La « voie que nous promet le gouvernement va accroître les inégalités, la pauvreté et la précarité dans les villes populaires. Avec cette mutuelle de commune, nous montrons que d’autres chemins sont possibles », estime Antonin Cois. C’était aussi un engagement de campagne de la liste communiste, en 2020.

Renforcer son offre médicale est un front prioritaire à Villejuif, qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de politique de la santé. En 2021, après la crise du coronavirus, le nombre de généralistes avait drastiquement baissé : les médecins sont partis à la retraite et la désertification médicale s’aggravait. « C’était un comble pour une ville hospitalière », glisse l’adjoint au maire – référence aux trois hôpitaux (Paul-Brousse, Paul-Guiraud, et l’institut Gustave-Roussy) qui accueillent les patients de tout le département.

Aujourd’hui la ville a repris des forces avec la venue de professionnels libéraux et l’ouverture d’une maison de santé pluridisciplinaire, en 2023. Le 12 novembre, Villejuif a ouvert, par ailleurs, son quatrième centre de santé municipal, qui arbore le nom de Missak-et-Mélinée-Manouchian.

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SANTE

1 Novembre 2024, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

Pour une meilleure prise en charge du cancer du sein

Proposition de loi visant la prise en charge intégrale des soins liés au traitement du cancer du sein par l’assurance maladie -

 Par Cathy Apourceau-Poly   sénatrice du Pas de Calais/ 31 octobre 2024

Entre 1 500 et 2 300 euros, tel est le reste à charge des patientes atteintes d’un cancer du sein, selon la Ligue contre le cancer. C’est le plus coûteux des cancers.

Une Française sur huit sera touchée par ce cancer au cours de sa vie. En 2023, 700 000 femmes vivent avec un cancer du sein traité ou en traitement.

Si le vieillissement de la population est le premier facteur de risque - 80 % des cancers touchent les plus de 50 ans -, l’environnement ou les conditions de travail jouent un rôle également. Ainsi du travail de nuit, qui augmenterait de 30 % le risque de cancer, selon l’Inserm.

Près de 90 % des cancers du sein détectés à temps sont guéris ; c’est pourquoi je soutiens avec force le dépistage et l’opération Octobre rose.

La proposition de loi déposée par l’ancien député Fabien Roussel prévoit la prise en charge intégrale des soins du cancer du sein ; c’est un objectif louable. Je salue les discussions constructives en commission.

Comment expliquer le reste à charge ? Les patients atteints de ce cancer ont droit à l’ALD. La mammectomie et la reconstruction mammaire sont prises en charge à 100 %. Mais cela n’évite pas tous les frais ; ainsi de la participation forfaitaire ou des franchises. S’y ajoutent les dépassements d’honoraires, notamment pour la chirurgie reconstructive : 1 391 euros - jusqu’à 10 000 euros dans certains cas -, ce qui peut entraîner un renoncement aux soins. Les déserts médicaux impliquent parfois que les patients se tournent vers le secteur privé aux restes à charge plus élevés.

Sur ma proposition, la commission a renforcé la portée de l’article 1er bis, qui prévoit désormais que les dépassements d’honoraires pour les reconstructions mammaires puissent être plafonnés dans le cadre des négociations conventionnelles ; le choix du plafond revient désormais aux syndicats de médecins. Cette mesure, qui ne génère aucun surcoût pour l’assurance maladie, limitera considérablement le plus gros reste à charge pour les patientes - je m’en réjouis.

Les assurés supportent aussi le coût des soins de support, dont l’efficacité fait pourtant consensus. Certes, un forfait de 180 euros existe, mais il est insuffisant. Un amendement du président Mouiller ouvre ce forfait aux patients en traitement actif et crée un parcours spécifique au cancer du sein ; c’est une excellente initiative.

Sur les accessoires et les mal nommés soins « de confort », il faut compter 60 euros par mamelon en silicone, 70 euros pour un soutien-gorge postopératoire. Sans compter les masques relipidants ou les vernis contre la chute des ongles, qui ne sont pas des dépenses superflues.

L’article 1er rend inapplicable la plupart des restes à charge aux patients souffrant d’un cancer du sein. Il prévoit en outre la prise en charge intégrale des soins.

Certains ici pensent que cet article contrevient au principe constitutionnel d’égalité. C’est pourquoi le président de la commission a déposé un amendement visant à renforcer la prise en charge des seules dépenses spécifiques au cancer du sein et à créer un forfait spécifique à cette pathologie.

Ce texte n’est pas incompatible avec le principe d’égalité : il pourrait être un premier pas, avant son extension à d’autres pathologies. Toutefois, j’entends vos doutes. La réponse passe par la sécurisation juridique du dispositif. Les amendements du président Mouiller fluidifient la mise en oeuvre du texte.

Le reste à charge est insoutenable pour les patientes. Il est intolérable de devoir renoncer à des soins thérapeutiques pour raisons financières ; c’est contraire au droit constitutionnel à la santé, consacré par le préambule de la Constitution de 1946. Montrons que le Sénat peut, dans un esprit transpartisan, répondre présent.

 

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SANTE

31 Octobre 2024, 15:07pm

Publié par PCF Villepinte

PLFSS 2025,

la hausse du ticket modérateur creuse les inégalités en santé

Communiqué de presse

La Fédération Nationale des Centres de Santé (FNCS) et l’Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé (USMCS) alertent.

La hausse du ticket modérateur de 30 à 40 %, comme mesure d’économie, menace l’accès aux soins. Couplée à la hausse des tarifs des consultations, prévue à la fin de cette année, elle fera grimper encore plus le reste à charge pour les patients : le ticket modérateur passera de 7,95 € à 12 € pour une consultation de médecine générale et de 15,51 € à 22 € pour une consultation de psychiatrie.

Après la baisse du remboursement des soins dentaires en 2023 et le doublement des franchises en 2024, le relèvement du ticket modérateur est une nouvelle aggravation de la pression financière sur les patients. France Assos Santé évalue à 1500 € le reste à charge[i] pour une personne malade ou porteuse de handicap. Pour l’immense majorité des personnes concernées, c’est difficilement supportable.

L’universalité du système d’assurance maladie est en péril

Cette nouvelle mesure aura également pour conséquence la hausse des cotisations des complémentaires santé, déjà annoncée par ces dernières. Le risque est la hausse du nombre de français.es qui ne pourront plus "s’offrir" une mutuelle. Actuellement, cela représente 4 % de la population, soit près de 3 millions de personnes selon la DREES[1]Les conséquences : Un risque de renoncement aux soins essentiels. 

Cette nouvelle mesure court-termiste générera des coûts de santé plus importants par les retards de prise en charge des patients qu’elle entrainera. Elle va inéluctablement aggraver les inégalités sociales de santé, alors même que la préservation d’un accès égalitaire aux soins est une attente majeure de nos concitoyens. Aux difficultés géographiques d’accès aux soins vont s’ajouter les difficultés financières.

Un appel à l’action pour une santé accessible à tous

Depuis sa création, l’assurance maladie repose sur un principe fondamental : permettre à chacun de se soigner sans discrimination de revenu. La hausse du ticket modérateur s’écarte de cette vision en créant un système à deux vitesses. C’est pourquoi nous appelons les parlementaires à refuser l’augmentation du ticket modérateur et à s’engager pour un système de santé public, équitable et solidaire, qui protège véritablement l’accès aux soins pour tous.

La FNCS et l’USMCS réitèrent leur engagement pour un système de santé solidaire préservant l’universalité de l’accès aux soins.

 

 

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SANTE

20 Octobre 2024, 09:10am

Publié par PCF Villepinte

 

La Seine-Saint-Denis mobilisée contre le désert médical

Jeudi 10 octobre, le lancement de la campagne intersyndicale « Pour une politique Publique de Santé en France et l’Égalité en Seine-Saint-Denis », avait un objectif, partager l’inquiétude qui pèse sur le 93 en matière sanitaire et de santé, faire connaître et porter la pétition pour réclamer les justes moyens pour les hôpitaux et tout le secteur de la santé.

La santé est un sujet qui inquiète et touche tout le monde : des jeunes aux plus vieux. 

 
Cette soirée organisée par le collectif de neuf organisations syndicales a su réunir plusieurs intervenants dont le député PCF Stéphane Peu rapporteur auprès de l’Assemblée nationale d’une étude sur les inégalités pour les habitants du 93, intervention également d’enseignantes rappelant le combat que mène toute la profession du secteur éducatif pour obtenir un plan d’urgence pour le 93, ainsi que des AESH et des infirmières, ainsi qu’une personne du secteur psychiatrique, la responsable nationale confédérale CGT et le secrétaire de l’Union départementale CGT du 93.

La Seine-Saint-Denis est le « premier désert médical de l’hexagone ».

Cette campagne est donc d’une grande importance. Chacun doit pouvoir se soigner quelque soient ses ressources. Le collectif exige des lits pour l’accueil des malades avec des personnes en nombre suffisant, la défense et le renforcement de la sécurité sociale pour toutes et tous, une autre politique de santé et l’égalité en Seine-Saint-Denis.
 
L’intersyndicale (9 organisations syndicales) se donne jusqu’à décembre pour récolter le plus de signatures possibles pour les déposer auprès du ministère et obtenir satisfaction.
 
Lien pour signer la pétition : https://chng.it/TT55cDz9zk
 
À nous de jouer pour gagner les moyens d’une santé égalitaire pour toutes et tous.

Michel VENON

Secrétaire général Union locale CGT Bagnolet

 

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