Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

internationalisme

Printemps arabe: "Le mur de la peur s'est effondré"

6 Mars 2011, 07:16am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 5 Mars 2011
 

Tunisie, Egypte, Yémen, Bahreïn, Libye, Oman, Algérie, Maroc, Mauritanie et même Arabie Saoudite. Cette liste des pays pris d'une manière ou d'une autre dans le tourbillon du "Printemps arabe" n'est pas exhaustive. Historien né à Damas, Farouk Mardam-Bey est directeur de la collection Sindbad aux éditions Actes Sud. Il a notamment dirigé l’ouvrage collectif « Sarkozy au Proche-Orient » (2010). Il nous aide à décrypter cette accélération de l'histoire.

Vous attendiez-vous à ce mouvement de libération dans le monde arabe ?

Farouk Mardam-Bey. On avait tous, dans le monde arabe, le sentiment que la situation ne pouvait plus durer. Mais personne ne s’attendait à ce que ça change si vite, ni en Tunisie ni en Egypte. Qui pouvait imaginer que l’immolation de Mohamed Bouazizi provoquerait cette irruption de la jeunesse tunisienne , mettrait la population dans la rue pour renverser une dictature aussi dure en si peu de temps?  De même, qui savait qu’en Egypte  existait une jeunesse aussi déterminée, avec une telle maturité politique ? Nous sommes devant une force politique  nouvelle qui a tiré les leçons des erreurs passées pour avancer par des revendications concrètes comprises par l’ensemble de la population : liberté, dignité, justice sociale. Pour la Libye, il fallait aussi une étincelle, et elle est venue de l’est, le 17 février : le pouvoir  avait jeté en prison les avocats qui réclamaient justice pour le massacre des 1200 prisonniers d’Abou Selim en 1996. Jusque là, l’ombre extravagante de Kadhafi occultait  la détresse du peuple libyen, et les puissants de ce monde,  en échange de juteux contrats, ont fini par lui pardonner tous ses crimes ... Si les protestations se sont transformées en un véritable soulèvement populaire, c’est parce qu’après la Tunisie et l’Egypte, le mur de la peur s’est effondré. Les Arabes ont maintenant partout le sentiment que renverser un dictateur est de l’ordre du possible. .

 

D’où vient ce mouvement général ?

Farouk Mardam-Bey. Il y a deux séries de données. Des données historiques connues de tous. A partir des années 70, le monde arabe a basculé dans un système essentiellement despotique. Il y a eu une série de coups d’Etat après la défaite de 1967 : en Irak, en Libye, au Soudan, en Syrie ; et en 1970, la mort de Nasser qui incarnait une certaine légitimité populaire par sa lutte contre l’impérialisme. A la même époque, on a assisté à l’inversement de la tendance à la sécularisation qui avait commencé au XIXème siècle avec le mouvement de réforme  institutionnelle et de renaissance culturelle. Parallèlement à la révolution iranienne, c’est le début de l’islamisme  djihadiste dans le monde arabe, avec le djihad afghan financé par l’Arabie saoudite et porté par les Etats-Unis. Si bien qu’on est arrivé à cette « alternative » imposée aux peuples arabes : soit des régimes despotiques prédateurs, soit l’islamisme. Mais il existe d’autres données : des tendances très profondes signalées par les démographes qui vont au contraire dans le sens de l’affirmation de l’individu et d’une place grandissante des femmes dans la vie sociale. Malgré les signes extérieurs qui peuvent être trompeurs, par exemple le port du voile, l’indice du travail féminin augmente dans tous les pays arabes, et avec lui une baisse de la natalité. Ce sont des données lourdes souvent ignorées des politiques. Dans les deux premières révolutions, toute la population a participé. Il n’y a pas eu de mot d’ordre à caractère religieux. Même en Libye où la religiosité populaire est très forte, la revendication est claire : un gouvernement civil, des élections libres, une Constitution démocratique permettant à tous de participer à la vie politique.

 

Ces bouleversements étaient-ils perceptibles à travers les auteurs et les œuvres que vous publiez ?

Farouk Mardam-Bey. Oui, c’est incontestable. Les poètes et les romanciers ont fait voler en éclats les tabous – religieux, politiques, sexuels - qui pesaient sur ces sociétés. L’écrivain égyptien Sonallah Ibrahim, qui a dédaigneusement refusé le plus grand prix littéraire décerné par l’Etat, dénonce dans ses livres les nouvelles plaies de l’Egypte : la dictature, la corruption, l’obscurantisme, la soumission aux Etats-Unis. Il montre en même temps que c’est une situation anachronique  qui ne correspond pas à la conscience politique des Egyptiens. Alaa El Aswany, l’auteur de L’immeuble Yacoubian, dresse un tableau accablant de son pays sous le régime de Moubarak. Ses chroniques dans la presse, suivant de près l’actualité politique et sociale, mettaient l’accent sur le ras-le-bol général. Ces deux auteurs sont aujourd’hui des figures de la révolution égyptienne. Je pourrais dire la même chose de beaucoup d’autres écrivains égyptiens, mais aussi syriens, algériens, libanais, saoudiens... C’est une littérature libre qui circule dans un champ culturel arabe unifié malgré la censure et les frontières.

 Quels sont les dangers qui guettent ces révolutions ?

Farouk Mardam-Bey. D’abord, évidemment, la contre-révolution. Même si, dans ces pays, des figures importantes de l’ancien régime ont été écartées, ceux qui en tiraient profit ont toujours une assise sociale, des moyens financiers, des réseaux d’intérêts, des arguments démagogiques pour réagir. L’essentiel pour ces révolutions – qui sont, je le rappelle, foncièrement démocratiques, non-violentes, et qui revendiquent tout simplement  la liberté et la dignité - c’est de ne pas s’arrêter en chemin car les perdants pourraient alors rebondir très violemment. Mais il y a aujourd’hui une vigilance, une maturité politique, surtout  chez ces jeunes qui continuent de manifester et de mobiliser la population autour de leurs revendications.

 

Faut-il intervenir en Libye ?

Farouk Mardam-Bey. Le bloc occidental pourrait être tenté d’intervenir. J’espère que ce ne sera pas sous la forme d’une intervention militaire, qui serait dramatique, et risquerait de favoriser et Kadhafi et les djihadistes. La population libyenne le dit unanimement: elle ne veut pas d’intervention militaire étrangère, elle veut faire tomber le tyran par ses propres moyens. Ce qu’elle demande, c’est de l’aide humanitaire, de la nourriture, des médicaments, une mobilisation mondiale des organisations de défense des droits de l’homme … et que la presse internationale fasse honnêtement son travail.

 

Comment voyez-vous la suite de ces mouvements ?

Farouk Mardam-Bey. Nous vivons des jours extraordinaires. Cette lame de fond ne va pas s’arrêter, même si les soulèvements populaires prennent déjà et prendront dans l’avenir des formes différentes. Chaque pays arabe a ses propres conditions, et la relation des peuples à leurs gouvernants n’est pas la même. Mais partout, il y a les mêmes revendications de liberté et de justice sociale. Il n’est d’ailleurs pas impossible que l’on assiste à des mouvements de jeunes plus ou moins identiques au-delà du monde arabe. Celui-ci est en train de sortir de cette « malédiction » historique, l’alternative despotisme/islamisme où on a voulu l’enfermer. C’est maintenant aux Occidentaux de faire une révolution mentale dans leurs relations avec ces pays.

Entretien réalisé par Charlotte Bozonnet

Voir les commentaires

16 janvier 2011.DSK : Vidéo "Tunisie un modèle pour les pays émergents"

5 Mars 2011, 13:08pm

Publié par PCF Villepinte

Extrait du jnournal "Grand Soir". Avouez qu’il y a des nombreuses énigmes dans la vie. Par exemple : que sont devenus les dinosaures ? La terre se réchauffe-t-elle ? Pourquoi le PS est-il qualifié "de gauche" ? Existe-t-il des trotskystes unitaires ? Pourquoi m’arrive-t-il de confondre DSK et Bernard Tapie ? Et une de mes préférées : que deviennent les chefs d’état criminels lorsqu’ils ne bénéficient plus de leur immunité hypocrite ?

Voir les commentaires

Communiqué du MJCF

2 Mars 2011, 17:36pm

Publié par PCF Villepinte

Alain Juppé s’est officiellement engagé à ouvrir le dossier Salah Hamouri. Première victoire. Et maintenant des actes !                       mercredi 2 mars 2011

salah-copie-1                                                     

Au cours de la séance publique du conseil municipal de Bordeaux du 28 février 2011, le maire Alain Juppé, ministre d’État en charge de la Défense en passe de prendre ses fonctions de ministre d’État en charge des Affaires étrangères, a été interpellé par Vincent Maurin, élu communiste municipal. Relayant la lettre de notre camarade Vincent Boivinet, coordinateur de la JC de Gironde, l’élu communiste lui a demandé ce qu’il comptait faire pour le cas du jeune prisonnier politique franco-palestinien Salah Hamouri détenu arbitrairement dans les prisons israéliennes.

Alors que les ministres successifs avaient refusé de s’exprimer sur le sujet, Alain Juppé s’est officiellement engagé à ouvrir le dossier Salah Hamouri. C’est une excellente nouvelle pour Salah et ceux, dont nous sommes, qui militent pour sa liberté et une paix juste au Proche-Orient.

Il s’agit maintenant de passer aux actes. Ce qui implique, pour commencer, de rencontrer – enfin ! – la mère de Salah Hamouri au Quai d’Orsay. Salah n’a pas besoin de belles paroles ; il a besoin d’aide, de notre aide à tous, de celle du gouvernement en premier lieu. C’est le sens de la lettre ouverte (ci-dessous) que nous adressons à Alain Juppé en ce jour d’entrée en fonction.

 

Voir les commentaires

LE MAUVAIS COUP D’OBAMA

27 Février 2011, 07:31am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Sur le blog de Canaille le rouge: La danse macabre du cynisme !

25 Février 2011, 21:36pm

Publié par PCF Villepinte

 

Fidel Castro Ruz  Le 23 février 2011  19 h 42

 

La politique de pillage imposée par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN au Moyen-Orient est entrée en crise. Et cette crise est due, forcément, à la hausse des cours des céréales dont les retombées ont été plus fortes dans les pays arabes où la rareté de l’eau, les zones désertiques et la pauvreté du peuple généralisée contrastent avec les revenus très élevés des secteurs privilégiés liés aux énormes ressources pétrolières.

 

Alors que les prix des aliments ont triplé, les fortunes immobilières et les trésors de la minorité aristocratique se chiffrent à des billions de dollars.

 

Le monde arabe, de culture et de religion majoritairment musulmane, s’est en plus senti humilié par la mise en place, à feu et à sang, d’un État qui n’a respecté aucune des obligations élémentaires ayant présidé à sa création dans le cadre de l’ordre colonial qui existait à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et qui permit aux puissances victorieuses de fonder l’ONU et d’imposer les règles du jeu régissant le commerce et l’économie mondiaux.

 

La trahison de Anwar El-Sadat à Camp David a empêché l’existence de l’État arabe palestinien visé dans les accords de l’ONU de novembre 1947, si bien qu’Israël est devenu une forte puissance nucléaire alliée des États-Unis et de l’OTAN.

 

Le complexe militaro-industriel étasunien a livré des dizaines de milliards de dollars tous les ans à Israël et même aux États arabes que celui-ci soumettait et humiliait.

 

Le génie s’est échappé de la bouteille, et l’OTAN ne sait pas comment le contrôler.

 

Il va s’efforcer de tirer le plus gros profit des regrettables événements libyens. Nul n’est capable de savoir actuellement ce qu’il se passe dans ce pays. L’Empire a fait publier par ses médias toutes sortes de chiffres et de versions, jusqu’aux plus saugrenus, afin de semer le chaos et la désinformation.

 

De toute évidence, une guerre civile se déroule en Libye. Pourquoi et comment a-t-elle éclaté ? Qui en paiera les conséquences ? L’agence Reuters, se faisant l’écho d’une banque japonaise bien connue, la Nomura, a signalé que les cours du pétrole pourraient battre tous les records :

 

« "Si la Libye et l’Algérie arrêtaient leur production pétrolière, les cours pourraient dépasser 220 dollars le baril, et l’OPEP verrait réduite sa capacité inutilisée à 2,1 millions de barils par jour, similaire aux niveaux de la guerre  du Golfe, et au record de 147 dollars le baril établi en 2008", a affirmé la banque dans une note. »

 

Qui pourrait payer des prix pareils ? Quelles en seraient les conséquences en pleine crise alimentaire ?

 

Les principaux leaders de l’OTAN jubilent. Le Premier ministre britannique, David Cameron – selon ANSA – « …a admis dans un discours au Koweït que les pays occidentaux avaient fait erreur d’avoir soutenu des gouvernements non démocratiques dans le monde arabe. »

 

Félicitons-le du moins pour sa franchise.

 

Son collègue français Nicolas Sarkozy a déclaré : « La poursuite de la répression brutale et sanglante contre la population civile libyenne est répugnante. »

 

Le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, a jugé « crédible » la quantité de mille morts à Tripoli, et a parlé de "chiffres tragiques" et de "bain de sang".

 

Selon Hillary Clinton, le « bain de sang » est « absolument inacceptable » et « doit cesser ».

Pour Ban Ki-moon, « le recours à la violence dans ce pays est absolument inacceptable… le Conseil de sécurité agira en accord avec les décisions de la communauté internationale… nous envisageons une série de variantes. »

 

En fait, ce qu’attend Ban Ki-moon, c’est qu’Obama dise le dernier mot.

 

Le président étasunien a parlé ce mercredi après-midi. Il a fait savoir que sa secrétaire d’Etat partirait en Europe afin de décider avec les alliés de l’OTAN des mesures à prendre. À le voir, on constatait qu’il ne voulait pas laisser filer l’occasion de se colleter avec le sénateur républicain d’extrême droite, John McCain, avec le sénateur pro-israélien du Connecticut, Joseph Lieberman, et avec les dirigeants du Tea Party, et de garantir son investiture par le Parti démocrate.

 

Les médias de l’Empire ont préparé le terrain en vue d’une action. Une intervention militaire en Libye n’aurait rien de surprenant, ce qui garantirait par ailleurs à l’Europe les presque deux millions de barils par jour de pétrole léger qu’elle importe, si des événements qui mettraient fin au leadership ou à la vie de Kadhafi n’intervenaient pas avant.

 

De toute façon, le rôle d’Obama est plutôt compliqué. Comment réagira le monde arabe et musulman si une telle équipée faisait couler à flot le sang libyen ? La vague révolutionnaire déclenchée en Égypte freinera-t-elle une intervention de l’OTAN en Libye ?

 

L’invasion de l’Iraq déclenchée par Bush sous de faux prétexte – mission remplie !  s’était-il exclamé – a coûté la vie à plus d’un million d’Arabes innocents.

 

Nul dans le monde n’acceptera jamais la mort de civils innocents, en Libye ou ailleurs.

Je me demande : les États-Unis et l’OTAN appliqueront-ils un jour ce même principe aux civils désarmés que leurs drones et leurs soldats tuent tous les jours en Afghanistan et au Pakistan ?

 

C’est vraiment la danse macabre du cynisme !

 

 

Fidel Castro Ruz

Le 23 février 2011

19 h 42

Voir les commentaires

Libye -monde arabe / colonialisme : le PCF appelle à la plus grande mobilisation samedi 26 février

24 Février 2011, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

 Dans le cadre de la semaine anticoloniale, le PCF appelle à la plus grande mobilisation samedi 26 février à 15h00, place de la République à Paris, en solidarité avec les peuples arabes en lutte.

La politique des autorités françaises et leur soutien aux dictateurs n’ont que trop duré.

Le PCF apporte son soutien aux peuples arabes qui affrontent une répression brutale, meurtrière insupportable, en Libye notamment.

Par ailleurs, il s’insurge contre le pillage des ressources naturelles, l'accaparement des terres, la recolonisation économique et l'ingérence des multinationales dans la vie politique africaine.

Le PCF ira manifester samedi 26 pour un monde solidaire et de paix, respectueux des droits des peuples et des personnes et appelle tous ses militant-e-s, tous les progressistes épris de justice et de démocratie, à venir exprimer leur soutien aux peuples arabes en lutte

Samedi 26 février à 15 H, départ place de la République « pour sortir du colonialisme »

 

Libye : la France doit condamner avec force la répression criminelle du régime Kadhafi

Le PCF condamne avec la plus grande force la répression criminelle perpétrée par le régime du Colonel Kadhafi sur la population libyenne. Loin de vouloir apaiser les choses, le pouvoir de Tripoli attise les tensions. Dans une interview télévisée, Seif Al Islam, fils de Kadhafi, prétend consentir à des réformes tout en menaçant d'entraîner le pays dans la « guerre civile » avec le risque de « rivières de sang ». Ces récentes déclarations sont consternantes ! Nous appelons les autorités françaises à condamner sans détour et à agir de façon urgente pour que cesse ce massacre et que la population libyenne puisse s'exprimer en toute liberté.


Voir les commentaires

Libye : la France doit condamner avec force la répression criminelle du régime Kadhafi

22 Février 2011, 13:28pm

Publié par PCF Villepinte

Le PCF condamne avec la plus grande force la répression criminelle perpétrée par le régime du Colonel Kadhafi sur la population libyenne. Loin de vouloir apaiser les choses, le pouvoir de Tripoli attise les tensions. Dans une interview télévisée, Seif Al Islam, fils de Kadhafi, prétend consentir à des réformes tout en menaçant d'entraîner le pays dans la « guerre civile » avec le risque de « rivières de sang ». Ces récentes déclarations sont consternantes ! Nous appelons les autorités françaises à condamner sans détour et à agir de façon urgente pour que cesse ce massacre et que la population libyenne puisse s'exprimer en toute liberté.

Ouvrir un compte

Voir les commentaires

Crise alimentaire - Comment Wall Street affame le monde

21 Février 2011, 19:19pm

Publié par PCF Villepinte

Copier sur le blog de Canaille le Rouge. LA BULLE ALIMENTAIRE
C'est en anglais mais très bien sous-titré.planisphere_complet.jpg

Voir les commentaires

Libye: la révolte s'étend malgré une répression féroce

21 Février 2011, 06:40am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 20 Février 2011

 

Au moins 173 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation mardi selon Human Rights Watch (HRW), alors que le mouvement de révolte contre le colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis bientôt 42 ans, commençait dimanche à toucher Tripoli. La plupart des victimes ont été tuées à Benghazi, deuxième ville du pays à 1.000 km à l'est de Tripoli, mais selon des témoins joints par l'AFP, des heurts sanglants ont éclaté samedi à Musratha, à 200 km à l'est de la capitale.

Bastion de l'opposition, Benghazi est devenu le théâtre de "massacres", a affirmé Fathi Terbeel, un des organisateurs des manifestations, sur la chaîne Al-Jazira. "Cela ressemble à une zone de guerre ouverte entre les manifestants et les forces de sécurité". Dans la capitale libyenne, la tension était perceptible dimanche. Des dizaines d'avocats ont participé à un sit-in de protestation contre la répression devant le tribunal, selon des témoins et des sites d'opposition. Ils ont été cernés par des policiers alors que journalistes et passants étaient tenus à l'écart. De nombreux habitants faisaient des courses pour constituer des réserves alimentaires tandis que des commerçants vidaient leurs boutiques, de crainte de manifestations à venir.

Des membres des comités révolutionnaires en civil patrouillaient les rues de Tripoli, très peu animées, à bord de voitures parfois sans plaques d'immatriculation, selon d'autres témoins. Des affrontements ont eu lieu par ailleurs dimanche à Zaouia, à 60 km à l'ouest de Tripoli, de mêmes sources. Selon le directeur du bureau de HRW à Londres, Tom Porteous, "au moins 173" personnes ont été tuées depuis mardi. Ce décompte est basé sur des sources hospitalières dans l'est de la Libye, dans quatre villes dont Benghazi, a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait d'un chiffre incomplet en raison des difficultés de communications.

Selon un décompte de l'AFP établi à partir de différentes sources libyennes, le bilan de la contestation contre le régime du colonel Kadhafi s'élevait à au moins 77 morts, pour la plupart à Benghazi. Dans cette ville, des milliers de personnes manifestaient dimanche devant un tribunal, a indiqué à l'AFP Mohammed Mughrabi, un avocat. Les services de sécurité, cités par l'agence officielle Jana, ont indiqué qu'une tentative de prise d'assaut d'une caserne se poursuivait à Benghazi dimanche, faisant des morts et des blessés parmi les assaillants ainsi que parmi les militaires.

  • Le colonel Kadhafi toujours silencieux

"Il semble que le leader libyen ait ordonné à ses forces de sécurité de mettre fin à tout prix aux manifestations, et que les Libyens soient en train de payer ce prix de leur vie", a dénoncé Amnesty International. Le colonel Kadhafi n'a toujours pas fait de déclaration officielle depuis le début du mouvement. Mais il mène une répression féroce. Les autorités ont ainsi annoncé avoir arrêté des dizaines de ressortissants arabes appartenant à un "réseau" ayant pour mission de déstabiliser le pays, selon Jana. En outre, un haut responsable libyen a déclaré dimanche à l'AFP qu'un "groupe d'extrémistes islamistes" retenait en otage des membres des forces de l'ordre et des citoyens à Al-Baïda, dans l'est du pays. Le groupe menaçait d'exécuter ses otages si les forces de l'ordre ne levaient pas le siège autour de lui.

Alors que le premier ministre libyen a expliqué ce dimanche soir que "la Libye a le droit de prendre toutes les mesures pour préserver son unité, la stabilité de son peuple, pour assurer la protection de ses richesses et préserver ses relations avec les autres pays", son représentant à la Ligue arabe a démissionné

Voir les commentaires

Les mouvements populaires dans le monde arabe (suite)

20 Février 2011, 07:21am

Publié par PCF Villepinte

La tension est très vive ce samedi entre cordon policier et manifestants dans le centre d'Alger.

Monde - le 19 Février 2011

 Le peuple arabe est en mouvement. Il exprime sa colère face aux pouvoirs corrompus de leurs pays.  En Algérie et au Yémen, en Libye et à Bahreïn le mouvement pour la liberté et contre la vie chère s’approfondit et s’élargit à une grande partie de la population. Ces mouvements sociaux et politiques font face à une répression sans merci de la part du pouvoir dans chacun des pays concernés. Les réponses qui leurs sont opposées vont des menaces d’interdiction de grèves, de tergiversations pour la libération de prisonniers politiques à la répression sanglante. Mais ces peuples résistent, recherchant  leur chemin vers la liberté et la justice sociale, ils continuent leur combat:

 

Tunisie: Le nouvel ambassadeur français à Tunis, appelé à "dégager"

 

 

Après plusieurs semaines de calme, Tunis a renoué samedi les rassemblements: environ 15.000 personnes ont défilé dans la capitale pour défendre la laïcité et 3.000 se sont rassemblées devant les grilles de l'ambassade de France.

Ces milliers de Tunisiens ont manifesté samedi devant l'ambassade de France à Tunis pour réclamer le départ de Boris Boillon,  pour "son manque de diplomatie" et "son agressivité" lors d'une rencontre jeudi avec la presse. Pour lire la suite+vidéo cliquez ici:

 

Algérie : Le centre d'Alger quadrillé par la police, un député gravement blessé

Des policiers algériens ont encerclé samedi environ un millier de protestataires qui tentaient de prendre part à une manifestation s'inspirant des mouvements de révolte qui secouent le monde arabe.

Des manifestants, qui scandaient "Algérie, libre et démocratique!", ont été réprimés par les forces de l'ordre à proximité de la place du 1er-Mai, où la marche de protestation devait débuter à 11h00. Ils ont été amenés ensuite dans la cour d'un ensemble d'immeubles résidentiels où ils ont été encerclés par des centaines de membres de forces de l'ordre. Lire la suite

 

Libye : Kadhafi confronté à une contestation sans précédent

Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 40 ans, fait face à un mouvement de contestation sans précédent dans l'est du pays qui a d'ores et déjà fait plus de quarante morts et plusieurs blessés.

"Les forces spéciales qui sont loyales à Kadhafi se battent toujours désespérément pour prendre le contrôle et pour gagner du terrain et les gens se battent contre elles rue après rue", a raconté Mohammed, un habitant de Benghazi, la deuxième ville du pays. Lire la suite

 

Bahreïn : La police relève l'armée qui se retire des rues de Manama

Soldats et véhicules blindés ont quitté samedi la place de la Perle à Manama, la capitale de Bahreïn, quelques heures après un appel au dialogue lancé par le roi Hamad Ibn Issa al Khalifa.

L'opposition exigeant que l'armée retourne dans ses casernes avant d'envisager toute discussion avec le pouvoir, le prince héritier, le cheikh Salman ibn Hamad al Khalifa, a annoncé que les militaires avaient reçu l'ordre de regagner leurs casernements et que la police allait se charger du maintien de l'ordre. Lire la suite 

 

Mauritanie : manifestations contre le manque d'eau et la hausse des prix

Des manifestations contre le manque d'eau et la hausse des prix dans la ville mauritanienne de Vassala (sud-est), frontalière avec le Mali, ont été sévèrement réprimées hier par les forces de l'ordre, a affirmé aujourd'hui un parti d'opposition.

Dans cette ville moyenne, "des populations manifestant contre le manque d'eau et la hausse des prix ont fait face à la répression...Lire la suite

 

Yémen: un étudiant tué dans des heurts avec des partisans du régime

Un étudiant a été tué par balle et cinq autres ont été blessés dans des heurts samedi avec des partisans du régime autour de l'Université de Sanaa. Lire la suite

A lire aussi   Moyen-Orient: une répression made in France et Angleterre


A. S. avec les agences

Voir les commentaires

<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>