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internationalisme

Libye : l’image du CNT s’est bien ternie

13 Septembre 2011, 22:19pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 13 Septembre 2011

 

Mots clés : Libye,
 

Entre les accusations de crime de guerre et vives craintes exprimées sur la place des femmes dans la Libye musulmane de demain, le CNT a perdu son image de groupe d’insurgés libérateurs.

"L'islam sera la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye. C’est ce qu’a annoncé Moustapha Abdeljalil, le n°1 du CNT, au cours de sa première intervention publique, devant des milliers de Libyens réunis sur la Place des martyrs à Tripoli. Tout en rejetant  toute "idéologie extrémiste". « Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons rester sur cette voie ». Il en reste que ces propos, mettant en avant la Charia avant la démocratie, commencent à inquiéter. L’ONG Amesty International, prudente dans sa communication, appelle le CNT à laisser plus de place aux femmes en Libye. L’ONU, qui a reçu une ébauche de la future constitution libyenne suit le mouvement : "Nous comprenons qu'elles (ndlr : ces ébauches) sont préliminaires et provisoires, mais elles ne respectent pas les changements modernes selon lesquels la vie politique ne concerne pas que les hommes," a déclaré l'ambassadeur de Norvège à l'ONU, Morten Wetland.

Et pourtant, des Libyennes se sont organisées et sont tous les jours dans la rue. Pour réclamer des droits et s’assurer qu’ils seront respectés ? Pas vraiment. Pour nettoyer les rues et débarrasser la ville de ses ordures… "Nous voulons montrer au monde que nous sommes un peuple civilisé qui aime la propreté et qui est fier de son pays" explique une des initiatrices du mouvement.

Des crimes de guerre dans les deux camps

Hasard du calendrier, l’ONG Amnesty International condamne aussi le CNT pour plusieurs actes commis pendant la guerre. Des combattants "ont enlevé, détenu arbitrairement, torturé et tué d'anciens membres des forces de sécurité soupçonnés de loyauté envers Kadhafi, et capturé des soldats et des étrangers soupçonnés à tort d'être des mercenaires. L’ONG précise que "les autorités du CNT se montrent réticentes à les tenir responsables". Amnesty reconnaît cependant que les crimes commis par l'opposition ont été à "moindre échelle" que ceux du régime de Kadhafi.
Signe que l’aura du CNT a fini de ternir, un chirurgien pro-CNT a lui-même dénoncé à l’AFP les traces de tortures relevées sur un prisonnier loyaliste : "Je crains que l'on soit en train de remplacer un Kadhafi par un autre".

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L'ambassade israélienne au Caire violemment attaquée ‎

10 Septembre 2011, 11:13am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 10 Septembre 2011

 

Mots clés : Egypte, Proche-Orient,

 

 

L'ambassade israélienne au Caire, lieu à la fois sensible et symbolique de la paix entre les deux pays conclue en 1979, a été envahie vendredi soir par des manifestants, lors d'une violente manifestation qui a fait trois morts et environ 450 blessés devant ses locaux.

Les manifestants qui ont "envahi" la mission diplomatique ont jeté des documents "confidentiels" depuis un des bureaux de l'ambassade, située en haut d'un immeuble d'une vingtaine d'étages, a indiqué l'agence officielle égyptienne Mena. Des tirs nourris ont été entendus dans le quartier et plusieurs véhicules de police ont brûlé ou ont été endommagés, a constaté un journaliste de l'AFP. Plusieurs centaines de militaires et des dizaines de blindés étaient massés samedi près de l'ambassade, dans le quartier de Guiza, sur la rive ouest du Nil, et l'éclairage urbain a été éteint. L'ambassadeur israélien en Egypte Yitzhak Levanon a quitté tôt samedi Le Caire par avion avec son escorte, a-t-on appris de sources aéroportuaires égyptiennes. L'ambassadeur et sa famille étaient arrivés plus tôt à l'aéroport pour prendre "un avion pour revenir en Israël", selon une autre source aéroportuaire.

Le président américain Barack Obama a exprimé sa "grande inquiétude" au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et a sommé les autorités égyptiennes de protéger la représentation, a annoncé la Maison Blanche. "Le président a exprimé sa grande inquiétude au sujet de la situation à l'ambassade, et de la sécurité des Israéliens qui y travaillent", a déclaré la présidence américaine. M. Obama a aussi "a passé en revue les mesures que les Etats-Unis prennent à tous les niveaux pour aider à trouver une solution à cette situation sans violences supplémentaires, et pour appeler le gouvernement égyptien à honorer ses obligations internationales de protéger la sécurité de l'ambassade israélienne". De son côté, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a téléphoné dans la nuit au secrétaire américain à la Défense, Leon Penetta, et lui a demandé une aide pour aider à protéger l'ambassade israélienne, a indiqué dans un communiqué le bureau de M. Barak.

La Mena cite des témoins, selon lesquels les manifestants auraient envahi une salle dédiée aux archives diplomatiques, un étage en dessous des locaux de la chancellerie. Dans l'après-midi des manifestants armés de marteaux, de barres de fer et de cordes avaient fait tomber un mur de protection érigé ces derniers jours par les autorités égyptiennes devant l'immeuble abritant la mission, déjà visée par plusieurs manifestations. Un manifestant égyptien a réussi ensuite à retirer le drapeau israélien flottant sur l'ambassade, pour la deuxième fois en moins d'un mois.

Les relations entre l'Egypte et Israël traversent une phase délicate, après la mort de cinq policiers égyptiens tués alors que les forces israéliennes poursuivaient des auteurs présumés d'attaques dans le secteur d'Eilat, dans le sud d'Israël, près de la frontière avec l'Egypte, le 18 août. L'Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu un accord de paix avec l'Etat hébreu, en 1979.

La manifestation devant l'ambassade a fait suite à un rassemblement de plusieurs milliers de personnes dans la journée sur la grande place Tahrir, dans un autre quartier du Caire, pour réclamer davantage de réformes et de démocratie, sept mois après la chute du président Hosni Moubarak et la prise du pouvoir par l'armée. Le Premier ministre Essam Charaf a convoqué une réunion de crise de son cabinet samedi, a indiqué la télévision d'Etat. Le ministère de l'Intérieur quant à lui s'est déclaré en situation d'urgence, et a suspendu tous les congés dans la police.

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Entretien avec l’Ambassadeur de Palestine Hael El Fahoum

9 Septembre 2011, 16:25pm

Publié par PCF Villepinte

 Entretien avec l’Ambassadeur de Palestine Hael El Fahoum UN ETAT POUR LES PALESTINIENS MAINTENANT

 F.Asensi s’est entretenu avec Monsieur Hael Al Fahoum,représentant de l’Autorité palestinienne en France. Ils ont travaillé ensemble à l’appui que les parlementaires français pouvaient apporter dans les mois à venir à la création d’un État palestinien.

L’ambassadeur a insisté sur l’urgence à créer un État palestinien. La poursuite de la colonisation rend en effet chaque jour sa viabilité plus difficile. Cet État démocratique est le seul à même de mettre fin aux discriminations et garantir la liberté de circulation des Palestiniens.

L’Ambassadeur de Palestine a également estimé que cet État constituerait un cadre pertinent pour faire avancer le processus de paix, et solder les questions du droit au retour des réfugiés palestiniens ou celle des colonies.

François Asensi a assuré l’ambassadeur de son soutien total à ce projet. Le député lui a annoncé qu’il prendrait des initiatives aux côtés des parlementaires communistes et républicains pour obtenir du gouvernement la reconnaissance de la Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations Unies de septembre.

 

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Un 75ème soldat français tué en Afghanistan

8 Septembre 2011, 06:07am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 7 Septembre 2011

 

Mots clés : Afghanistan,
 

En février dernier, un sondage exclusif l'Humanité-IFOP montrait déjà que 72% des Français refusaient la guerre en Afghanistan.

Un lieutenant-parachutiste a été tué et trois autres ont été blessés, mercredi matin, au cours d'une opération en Kapisa, dans le nord-est de l'Afghanistan, a annoncé l'Elysée, ce qui porte à 75 le nombre de militaires français morts dans le pays depuis fin 2001.

"C'est avec une très grande tristesse que le président de la République a appris la mort ce matin d'un lieutenant du 17ème Régiment du génie parachutiste de Montauban, en Afghanistan", écrit la présidence dans un communiqué. "Au cours d'une mission d'appui à l'armée nationale afghane, engagée dans une opération en Kapisa, un tir d'insurgé l'a mortellement touché", détaille encore l'Elysée. Les opérations ont également fait plusieurs blessés dans les rangs français. "Il y a eu dans la matinée de nombreux accrochages entre les insurgés et les forces françaises" a déclaré Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major. "Au cours de l'un de ces accrochages un soldat français a été tué par des tirs insurgés et plusieurs ont été blessés dont trois grièvement", a-t-il ajouté. Une journaliste de TF1, Patricia Allemonière, qui suivait l'opération avec son équipe a été légèrement blessée, a aussi fait savoir l'état-major.

De plus en plus de Français contre la guerre en Afghanistan

Le 22 août dernier, selon un sondage exclusif 'Humanité-IFOP, 76 % des Français souhaitaient que s’arrête net la présence française en Afghanistan, un jugement qui augmente de sondage en sondage, en février dernier, ils étaient déjà 72 % à refuser cette guerre, un chiffre lui-même supérieur aux 64 % enregistrés en août 2009 pour la même guerre.

Á lire aussi :
Entretien avec Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop

La France paie le plus lourd tribut en Afghanistan

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Libye : à Paris, on se partage le pétrole

2 Septembre 2011, 06:59am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 1 Septembre 2011

Mots clés : Pétrole, Libye,
 

Cet après-midi, les puissances occidentales se réunissent à Paris, officiellement pour "préparer la feuille de route" de l’après Kadhafi. Chacun va surtout tâcher de défendre sa part de pétrole.

Ils se sont nommés : "groupe de contact sur la Libye". Ce sont plus ou moins toutes les puissances de l’Ouest qui se sont ralliées au CNT. Les principaux acteurs seront l’Italie, qui viendra défendre les intérêts de son pétrolier ENI, qui a peur de perdre des parts de marché sur l’or noir libyen au profit du britannique BP et de Total. Ces deux groupes étaient quasi-absents de ce pays, la plus grande réserve de pétrole d’Afrique. Derrière la constance de l’enthousiasme belliqueux qu’ont montrée l’Angleterre et la France ces derniers mois, des accords se signaient.
Ainsi, selon Libération, 35 % du pétrole libyen a été promis à Total. Qui n’en exploitait que 2 à 3 % sous Kadhafi. Et on ne sait pas ce qu’a obtenu BP. D’où la crainte d’ENI, qui a déjà renvoyé des équipes en Libye. Ce qui explique également la présence à Paris d’Hilary Clinton, inquiète de la pérennité des accords passés entre Kadhafi et des pétroliers américains il y a moins d’un an.
Les grands perdants seront à coup sûr la Chine et la Russie, qui devraient perdre leur part du gâteau. La Russie s’est empressée ce matin de reconnaître le CNT comme pouvoir officiel, pour tenter de limiter diplomatiquement les dégâts.

Ce qui est étonnant dans ce conflit, c’est à quel point les tractations des occidentaux pour le pétrole libyen se font de manière décomplexée. Interrogé sur la question ce jeudi matin sur RTL, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, trouve même cela « assez logique et assez juste ». Mieux, de nombreux médias s’évertuent à expliquer que la reprise des activités pétrolières, par les grands groupes occidentaux, était la priorité avant tout pour le bien les Libyens. Et forcément, pas un mot d’un éventuel service public de l’énergie.
Voilà donc à quoi sont occupés ces autoproclamés "amis de la Libye". Pendant ce temps, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) tente de les alerter sur la catastrophe humanitaire qui s’annonce à Tripoli, détruite par des moins de bombardement et de guerre, dont les stocks sont épuisés et qui doit en plus faire face à un afflux de réfugiers. L’ONG a envoyé en urgence 600 tonnes de nourriture et 500 000 litres d’eau potable.

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La France se maintient sur le territoire Libyen

26 Août 2011, 06:44am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 25 Août 2011

 

Mots clés : nicolas sarkozy, Libye,

 

 

Des militaires français et britanniques, opérant en civil, seraient bel-et-bien déployés depuis plusieurs semaines sur le front Est, aux côtés des rebelles libyens. Pourtant mercredi, Sarkozy, avait contesté la présence des forces spéciales sur le terrain, affirmant qu'il n'y avaient pas de troupes françaises au sol.

La résolution 1973 du Conseil de sécurité, votée en mars dernier, limite l'action des Occidentaux à la voie aérienne, mais l’appui de ces derniers aux rebelles n’est pas seulement venu du ciel. C'est une révélation de l'AFP ce matin qui confirme cette violation de la résolution par les Français et les Britanniques. Les troupes des deux pays seraient installées dans l'enceinte de la raffinerie à l'arrêt de Zuwaytinah, à environ 150 kilomètres au sud-ouest de Benghazi, le siège du Conseil national de transition. Ils auraient pris leurs quartiers dans deux conteneurs en bord de mer. Les Français occupant l'un d'entre eux, le long de l'une des anciennes pistes d'atterrissage de la raffinerie.

Des Français qui ne semblent pas décidés à quitter le pays. Mercredi, Nicolas Sarkozy recevait à l'Élysée, le Premier ministre du Conseil national de transition, Mahmoud Jibril, lui annonçant que la France allait continuer son appui militaire jusqu'à ce que le colonel Kadhafi et ses proches ne représentent plus "une menace pour le peuple libyen". Se posant en leader, Sarkozy, a également affirmé, la tenue d'une conférence des "amis de la Libye" à Paris le 1er septembre, précisant qu'il s'agirait d'"une grande conférence internationale pour aider la Libye libre de demain". 

Les rebelles qui n'ont toujours pas mis la main sur Kadhafi ont promis une récompense de 1,7 million de dollars pour la tête du "Guide" libyen, mort ou vif. Dans le même temps, les combats se poursuivent dans la capitale, tandis que l'après Kadhafi se met en place présageant une ingérence accrue des puissances occidentales.

  • À lire également: 

Total, le grand gagnant de la guerre en Libye

Libye: les rebelles prennent d'assaut le QG de Kadhafi

Libye: l'appui décisif de l'Occident aux insurgés

Justine Cohendet

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Chili : Grève générale dans le sillage des protestations étudiantes

26 Août 2011, 06:41am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 25 Août 2011

 

Mots clés : manifestation, Chili,

 

 

Des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel d’une double journée de grève lancée par les principaux syndicats du pays. Dans le sillage des trois mois de contestations étudiantes, ces mobilisations dénoncent l’inégale répartition des richesses, alors que le PIB a cru de près de 7% en 2011. Il s’agit du mouvement de protestation le plus important depuis la fin de la dictature.

Santiago, capitale du pays, a été le théâtre de manifestations massives, et de violences sporadiques, jeudi. En marge des cortèges, des violences ont été déplorés dans la nuit de mercredi à jeudi, provoquant 108 interpellations, alors que 42 policiers ont été blessés. Des barricades de pneus enflammés et des jets de pierre issus de groupes de jeunes dont se désolidarisent les manifestants ont embrasé la métropole de six millions d’habitants. Dans la matinée, une fois le calme revenu, quatre grands cortèges se sont mis en branle le long de l’Alameda, la longue avenue longeant le palais présidentiel, dans le centre-ville de Santiago. Les étudiants, associés à cette grève, formaient une grande partie des manifestations. La première journée de grève, que partiellement suivie, avait provoqué l’interpellation de 348 personnes dans l’ensemble du pays et des heurts entre des manifestants et groupes de jeunes et les forces de l’ordre avaient fait 36 blessés.

Selon le gouvernement, la grève n’aurait pas réussi à bloquer le pays. 14% seulement ne se seraient pas rendu sur le lieu de travail lors de la première journée de grève. A l’inverse, les syndicats se félicitent de l’efficacité de la mobilisation, puisque 80% des travailleurs auraient cessé le travail, selon le quotidien La Hora. Cette mobilisation vient se greffer aux mobilisations des étudiants qui réclament un enseignement public, gratuit et de qualité. Durant ces deux jours, le modèle économique ultra libéral, directement importée des Etats-Unis et hérité de la dictature de Pinochet. Une réforme du système des retraites, une nouvelle constitution (héritée de 1980 et de la dictature de Pinochet), une protection accrue des travailleurs inscrite dans le code du travail et une réforme fiscale visant à améliorer l’éducation et la santé publique ont été les revendications principales des manifestants. En somme, une meilleure redistribution des fruits de la croissance

Le Parti communiste français exige la libération de toutes les personnes arrêtées pêle-mêle, et assurent que le pays est animées d’une « lutte porteuse d'avenir, pour un système d'éducation public gratuit, de qualité, avec davantage de moyens en particulier pour tous les jeunes aujourd'hui obligés de s'endetter pour pouvoir étudier. »

Sur les mobilisations étudiantes :

Chili : pour sensibiliser, les étudiants jeûnent, courent, s'embrassent

Chili: la colère des étudiants enfle

Au Chili, les étudiants prouvent leur talent

Romain Silvi

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La rébellion traque le leader libyen, le monde se prépare à l'après-Kadhafi

23 Août 2011, 06:57am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 22 Août 2011
Mots clés : Libye,
 

La rébellion libyenne a proclamé révolue l'ère de Mouammar Kadhafi après sa prise de contrôle de la majeure partie de Tripoli, la traque du dirigeant libyen s'intensifiant lundi et la communauté internationale se préparant à l'après-Kadhafi.

Le président américain Barack Obama a lui aussi estimé, dans une déclaration radiodiffusée, que l'ère du régime Kadhafi "touche à sa fin", en exhortant le dirigeant libyen à annoncer "expressément" son départ après 42 ans au pouvoir. Il a aussi promis que son pays serait "un partenaire" de la future Libye.

 

Avec l'ouverture d'une période d'incertitudes dans ce riche pays pétrolier, le patron de l'ONU Ban Ki-moon a convoqué un sommet sur la Libye cette semaine, le Groupe de contact se réunira jeudi à Istanbul et un sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine est prévu vendredi à Addis Abeba.

Parallèlement, plusieurs pays arabes se sont empressés de reconnaître le CNT, après l'effondrement du régime avec l'entrée samedi des insurgés dans Tripoli, sous l'appui aérien de l'Otan, et l'arrestation de deux fils de M. Kadhafi confronté depuis plus de six mois à une révolte armée.

Fidèle à sa réputation de pugnacité et défiant les appels de la communauté internationale et des rebelles à se rendre, M. Kadhafi s'accrochait toujours à ce qui lui reste de pouvoir. La Maison Blanche a dit ne disposer d'aucune preuve de son départ de Tripoli et la rébellion a dit ignorer où il était.

Après avoir juré de continuer à résister, le leader libyen, selon une source diplomatique, se trouverait toujours dans sa résidence du quartier de Bab Al-Aziziya à Tripoli, devant laquelle de violents combats avaient eu lieu le matin avant de baisser d'intensité en soirée.

Les rebelles sont entrés dimanche pratiquement sans résistance de la part des forces pro-Kadhafi dans la capitale, où les habitants oscillent entre crainte et jubilation. Ils ont atteint la place Verte, un lieu symbolique où les partisans du régime avaient l'habitude de se rassembler et que les insurgés ont rebaptisée "place des Martyrs". Une foule en liesse a dansé toute la nuit en agitant des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion. Mais avec la poursuite des combats, les habitants étaient nerveux, ne sachant pas ce qui va se passer dans les jours à venir, même s'ils sont heureux d'avoir vu ce qu'ils considèrent comme la fin inévitable de Mouammar Kadhafi.

Des affrontements ont eu lieu toute la journée dans plusieurs quartiers du centre-ville, ont indiqué des témoins en faisant état de la présence de tireurs embusqués pro-régime sur le toit d'immeubles. Les rebelles ont pris le contrôle des locaux de la télévision d'Etat, qui a cessé d'émettre.

Les rebelles attendent le renfort de milliers d'autres combattants venus d'autres régions du pays. Ils hésitent sur la manière d'avancer: rapidement à travers de grandes avenues exposés aux tirs des snipers, ou lentement à travers le labyrinthe de ruelles sans savoir qui les attend au tournant.

Le chef du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, Moustapha Abdeljalil, a confirmé que la bataille pour Tripoli n'était pas encore terminée. "L'époque de Kadhafi est révolue (...) mais nous ne pouvons pas dire que nous contrôlons Tripoli", a-t-il dit dans une conférence de presse à Benghazi, fief des rebelles dans l'Est. Des affrontements à "Bab al-Aziziya et certaines zones alentour ne sont toujours pas sous notre contrôle et par conséquent nous ne savons pas si Kadhafi se trouve là-bas", a-t-il ajouté. "Nous espérons que Mouammar Kadhafi sera capturé vivant pour qu'il puisse avoir un procès équitable".

Il a ajouté que deux des fils du colonel libyen, Mohamed et Seif al-Islam, étaient "entre de bonnes mains, et sous contrôle de nos révolutionnaires" après leur capture dimanche.

Ailleurs en Libye, des affrontements ont été signalés dans les villes d'Al-Aziziya (50 km au sud de Tripoli) et d'Al-Khoms, à mi-chemin entre la capitale et Misrata (est). Plus à l'est, les pro-Kadhafi ont évacué la ligne de front de Brega et fui vers l'Ouest en direction de Syrte, ville d'origine et bastion du dirigeant libyen, selon la rébellion dont le chef a promis que les villes de Syrte et de Sebah "se soulèveront bientôt à leur tour".

Après six mois d'un conflit armé menacé d'enlisement qui a fait des milliers de morts et poussé à la fuite des centaines de milliers de personnes, les développements se sont accélérés ces dernières 48 heures à la suite de succès des rebelles dans l'Ouest et l'Est, qui leur ont permis de marcher sur Tripoli.

La communauté internationale a exhorté M. Kadhafi à quitter le pouvoir pour éviter un bain de sang final et appelé les rebelles à mener une transition vers la démocratie incluant tout les Libyens, après avoir estimé que le régime touchait à sa fin.

L'Espagne a pour sa part demandé l'adoption "le plus rapidement possible d'une nouvelle résolution" à l'ONU, qui entérine "l'ère post-Kadhafi".

 

  • Lire :

--> Les événements depuis le début de l'offensive

--> Les dates-clés depuis le début de l'insurrection, le 15 février, contre le régime de Mouammar Kadhafi en Libye

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Libye : L'unité chargée de la sécurité de Kadhafi s'est rendue

22 Août 2011, 05:57am

Publié par PCF Villepinte

La rébellion libyenne avance sur Tripoli

Monde - le 21 Août 2011 Mots clés : Libye,

 

La garde personnelle de Mouammar Kadhafi s'est rendue aux rebelles libyens, annonce dimanche la chaîne de télévision Al Arabiya, citant le Conseil national de transition (CNT) mis sur pied par les rebelles à Benghazi. Sa consoeur Al Djazira indique également que les hommes chargés de la sécurité du "guide de la révolution" ont déposé les armes.
Le fils de Kadhafi, Seïf El-Islam, aurait été capturé.

La situation s'est accéléré en Libye et les rebelles se trouvaient dimanche en fin d'après-midi aux portes de Tripoli.  La chute du colonel Kadhafi semble imminente d'après les différentes sources sur place. La rébellion assure qu'une opération est en cours pour isoler Mouammar Kadhafi. Lui, affirme qu'il ne se rendra pas et n'abandonnera pas Tripoli.

Les rebelles ont pris dimanche matin une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de la capitale après des combats meurtriers contre les forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé à l'AFP un insurgé. Dans l'après-midi les rebelles ont pris le contrôle d'une caserne aux portes de Tripoli. Des centaines de rebelles sont entrés dans l'enceinte de cette base militaire, située à l'ouest de Tripoli, sur la route de Zawiyah, d'après la même source et ont récupéré l'important arsenal qui s'y trouvait. Cette caserne était l'obstacle le plus important sur la route de Tripoli. 

Les rebelles libyens ont libéré dimanche après-midi plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli, lors de leur avancée vers la capitale.

 

A l'approche des rebelles, la ville était en ébullition. Interrogé par l'AFP, Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion affirme qu'une opération, baptisée "opération sirène" en coordination entre le Conseil national de transition (CNT) et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli, est en cours pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ.

"L'Otan est également impliquée dans l'opération", a précisé Ahmed Jibril. "Il était prévu qu'elle débute hier (samedi) soir et nous estimons qu'elle devrait durer encore plusieurs jours jusqu'à ce que Kadhafi soit assiégé".

Selon le porte-parole du CNT : "Nous prévoyons deux scénarios: qu'il se rende, ou qu'il s'échappe de la ville" pour trouver refuge à l'étranger ou dans une autre ville du pays.Et d'ajouter : "Au cas où il exprime son souhait de quitter la Libye, nous accueillerons positivement cette proposition et nous l'accepterons".

Des rebelles libyens, venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, ont infiltré la capitale et participent aux combats qui s'y déroulent actuellement, a affirmé à l'AFP un porte-parole local de la rébellion. "Ils sont au nombre d'environ 200 combattants, ils ont été déployés dans la zone Souk Jomaa (dans le nord-est de la capitale) où ils ont fait la jonction avec des rebelles sur place", a précisé Abdoullah Melitan, du Centre des médias du conseil militaire de Misrata. "Nous allons leur envoyer des renforts" depuis Misrata, a ajouté le porte-parole.

Des explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti toute la nuit de samedi à dimanche où des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers vers laquelle les rebelles progressent.

Des affrontements entre des insurgés et les pro-Kadhafi ont été signalés par des habitants en début de soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment dans la banlieue Est, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées. Peu après 4 heures (2h00 GMT), quatre puissantes explosions ont secoué la ville, survolée par des avions. L'Otan bombarde quasi-quotidiennement des objectifs à Tripoli.

Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a simplement confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour. Selon lui, les forces loyalistes sont venues à bout des insurgés et les affrontements n'ont duré qu'une demi-heure. "La situation est désormais sous contrôle", a-t-il affirmé dans des déclarations diffusées par la télévision officielle.

Dans un message sonore diffusé pendant la nuit par la télévision officielle,  le colonel Mouammar Kadhafi a exhorté ses partisans à "marcher par millions" pour "libérer les villes détruites". Qualifiant les rebelles d'"agents, de traîtres et de rats" qui "profanent les mosquées", il a ajouté qu'ils étaient "des agents du (président français Nicolas) Sarkozy qui veut prendre le pétrole libyen"

De nombreux responsables libyens, membres du régime Kadhafi ou de la rébellion, transitent en Tunisie, où se déroulent depuis des semaines tractations et discussions informelles, notamment à Djerba. L'île tunisienne a constitué depuis le début du conflit une plaque tournante pour les responsables libyens des deux bords, et un point de départ pour des personnalités fuyant avant l'effondrement du régime.

L'ex numéro deux libyen et ancien compagnon de route de Kadhafi, Abdessalem Jalloud, s'est ainsi envolé avec sa famille samedi de Djerba vers l'Italie.


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La Maison-Blanche prise en étau entre dette et chômage

19 Août 2011, 09:38am

Publié par PCF Villepinte

Barack Obama, à Alpha, un village de l'Illinois

Monde - le 19 Août 2011

 

 

 

Le président Obama est entré en campagne confirmant, à son corps défendant, les inquiétudes sur la croissance aux Etats-Unis à travers des initiatives pour le moins contradictoires qui pourraient creuser encore son déficit de crédibilité. Il prévoit ainsi de centrer son discours de rentrée sur un plan de relance pour l’emploi tout en avançant … une cure d’austérité à plus de 1 500 milliards de dollars sur dix ans.

«Je ne pense pas qu’il y ait un danger de nouvelle récession», a voulu rassurer le président Obama en intervenant, mercredi soir, sur la chaîne de télévision nationale CBS avant de prendre quelques jours de vacances en famille sur l’île de Martha’s Vineyard, résidence d’été de la jet-set et des présidents des États-Unis, au large des côtes du Massachusetts. Il n’empêche, les signes d’exacerbation des difficultés qui touchent les États-Unis sont de plus en plus marqués. La crise de l’immobilier ne pourra être surmontée «avant au moins deux ans», reconnaît l’administration états-unienne elle-même. La Réserve fédérale, la banque centrale du pays, vient de confirmer «un net ralentissement» de l’activité, en s’engageant à maintenir ses taux quasiment à zéro pendant deux ans pour stopper la dégringolade des Bourses.

Les «indiscrétions» sur les grands thèmes du discours avec lesquels le président entend repasser à l’offensive début septembre confirment l’acuité des problèmes. Largement au-dessus du lot, l’emploi et la dette taraudent tous les esprits. Les deux sujets seront traités en priorité, fait-on savoir à la Maison-Blanche. Le problème, ce sont les logiques invoquées pour faire face, tant elles semblent pour le moins se contredire.

Les «fuites» washingtoniennes font état d’un engagement à plus de 1 500milliards de dollars du président pour réduire, sur dix ans, l’endettement des États-Unis. Soit une somme qui dépasse le chiffre avancé par la super-commission bipartite du Congrès, créée le 2 août après le compromis passé avec les républicains pour rehausser in extremis le plafond d’endettement légal du pays et le porter de 14 000 à 16 100 milliards de dollars. Barack Obama qui avait déjà lâché beaucoup de lest pour conclure ce compromis, fait ainsi d’évidence du zèle dans l’espoir, une fois encore, de «rassurer des marchés financiers» en pleine déprime.

En même temps, sous la pression d’une opinion inquiète d’un chômage qui, officiellement, touche plus de 14 millions de personnes , le président, parti en campagne pour sa réélection dans quatorze mois, fait part de son intention de déclencher un plan très détaillé qui «permettra d’accroître le nombre d’emplois immédiatement». L’initiative comprendrait, selon un haut responsable de l’administration, des réductions fiscales ciblant les classes moyennes, des projets d’investissements dans les infrastructures, une aide aux chômeurs de longue durée et des mesures de soutien aux secteurs économiques les plus en difficultés.

Autrement dit, la Maison-Blanche programmerait d’un côté des coupes à la hache dans les dépenses sociales et de l’autre un super-plan de relance. Washington pourrait être tenté de lever au moins partiellement cette terrible contradiction en faisant à nouveau fonctionner sa planche à billets, comme l’a décidé déjà à deux reprises depuis 2008 la réserve fédérale. La manœuvre viserait à profiter du statut international privilégié du dollar pour le dévaluer, de fait, réduire ainsi mécaniquement le montant de la dette à rembourser et favoriser la compétitivité des produits « made in USA ». Ce qui permettrait à l’oncle Sam d’exporter ses difficultés vers l’Europe et les pays émergents. Mais la marge de manœuvre, là aussi, semble étroite. Car les créanciers des États-Unis dont principalement la Chine, font déjà les gros yeux. Et au plan intérieur le parti républicain largement influencé par les Ayatollahs anti-État du tea party, font le forcing pour empêcher tout nouvel endettement.

Bruno Odent

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