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Annonces de Bruno Retailleau :

12 Octobre 2024, 07:07am

Publié par PCF Villepinte

La xénophobie et l'exploitation à tout prix !

Publié le 11 octobre 2024

Le PCF condamne les mesures annoncées hier par le ministre de l'Intérieur, dont l'autocrate d'extrême droite Victor Orban vante désormais les mérites, couvrant ainsi de honte notre pays.

Depuis son arrivée au ministère, Bruno Retailleau multiplie les amalgames honteux entre étrangers, délinquance et criminalité. Avec ses annonces récentes, pour renforcer l'alliance Macron - Barnier - Le Pen, il franchit un pas de plus. Au mépris de la démocratie parlementaire, ses annonces alimentent les idées fascisantes et servent un projet d'exploitation renforcé des immigrés au seul bénéfice du capital et au détriment des droits humains et des intérets des travailleurs français et étrangers.

Alors qu'il est évident que le soutien au développement des pays d'origine des migrants doit être un des leviers de la politique migratoire de la France, l'annonce d'une diminution de l'aide aux pays qui ne délivrent pas de laisser - passer consulaires n’empêchera en rien l'immigration en provenance de ces pays qui connaissent la guerre, la misère et des désastres écologiques resultant des logiques capitalistes.

Le remplacement de la circulaire Valls - dont les conditions de régularisation étaient déjà très restrictives - par une nouvelle circulaire encore durcie, affaiblira quant à lui les droits de tous en renforçant la mise en concurrence des travailleurs entre eux, l'exploitation des femmes et hommes travailleurs sans-papiers et en rejettant des parents d'enfants scolarisés dans notre pays.

Pour le PCF, refuser la régularisation de ces travailleurs et travailleuses, c’est nier la richesse qu’ils et elles apportent à notre pays. Sans elles et sans eux des pans entiers de nos services publics, de nos industries et entreprises du tertiaire ne fonctionneraient plus.

Une réforme remettant en cause l'AME (aide médicale d'état), telle que le propose le ministre, conduirait, comme l'affirme les médecins, à dégrader la santé des patients concernés et de la population toute entière comme l'a montré notamment l'expérience espagnole.

Enfin, l'annonce d'une prolongation jusqu’à deux cent dix jours de la durée de la rétention administrative dans certains cas continue de transformer celle-ci en un outil de politique pénale au mépris de l'institution judiciaire et des droits humains.

Le PCF propose une politique migratoire de la France construite en coopération avec les nations d'Europe et du monde, permettant de s'attaquer aux causes des migrations forcées et pleinement humaine et conforme aux principes de la République et au respect du droit dans toutes ses dimensions nationales et internationales. A l'opposé de la politique proposée par Monsieur Retailleau, l'heure est à la construction de voies légales et sécurisées de migration pour en finir avec le désordre capitaliste au mépris des droits humains.

Paris, le 11 octobre 2024

Parti communiste français.

 

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porter le RN au pouvoir

19 Juillet 2024, 07:28am

Publié par PCF Villepinte

Exclusif : Périclès, le projet secret de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir

« 150 millions d’euros sur les dix prochaines années » pour promouvoir des « valeurs clés » de l’extrême droite, « servir et sauver la France » : le projet Périclès, dont l’Humanité publie les détails, fixe les ambitions du milliardaire Pierre-Édouard Stérin pour porter le RN au pouvoir.

L'Humanité Thomas Lemahieu

Avec Périclès, Pierre-Édouard Sterin peaufine son plan pour faire arriver l’extrême droite au pouvoir.
© Stephane LAGOUTTE/Challenges-REA

Daniel Kretinsky l’a annoncé ce jeudi : il ne vendra pas son hebdomadaire Marianne au milliardaire Pierre-Édouard Stérin, dont les actifs sont évalués à 1,2 milliard d’euros. La proximité de ce dernier avec l’extrême droite lui aurait-elle coûté l’affaire ?

Patron d’Otium Capital, de Smartbox et du Fonds du bien commun, Pierre-Édouard Stérin continue à démentir. Catholique, conservateur, libertarien et exilé fiscal – il s’est installé en Belgique en 2012 –, celui que l’Humanité Magazine présentait en début d’année comme le « saint patron de l’extrême droite », n’en démord pas. « Je suis engagé, écrit-il à l’Humanité, mais mon engagement n’est pas partisan, à ce titre je revendique cette neutralité. Comme vous avez pu le voir, j’échange et soutiens des personnalités de différents partis et sensibilités de la droite. »

150 millions d’euros pour faire gagner l’extrême droite dans les urnes et dans les têtes

Un document ultra-confidentiel, établi à l’automne 2023 et que l’Humanité a pu consulter, dit pourtant tout le contraire sur une vingtaine de pages dont nous révélons les grandes lignes aujourd’hui. Cette feuille de route vise très explicitement à installer au pouvoir en France une alliance de l’extrême droite et de la droite libérale conservatrice.

Ce projet politique, rédigé comme un business plan de start-up, détaille un plan global et systémique en une série d’étapes savamment coordonnées, avec un rétroplanning, des « cibles » à approcher, des « talents » à recruter…

Avec Périclès, Pierre-Édouard Stérin ambitionne de déployer 150 millions d’euros sur les 10 prochaines années.

Document l’Humanité

Son « nom de code », Périclès, avait déjà été dévoilé par la Lettre A, en avril. Tout comme l’identité de certains de ses protagonistes, issus, pour une bonne part, de la galaxie financière d’Otium Capital ou de réseaux tissés avec des « Républicains », l’entourage de Zemmour ou directement au RN… Mais comme en témoignent nos révélations en détail, cette opération secrète imaginée par Pierre-Édouard Stérin et ses proches, c’est bien plus que ça !

Un acronyme, d’abord, constitué à partir d’une litanie explicite : « Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes. » Un objectif, ensuite : « Notre projet découle d’un ensemble de valeurs clés (liberté, enracinement et identité, anthropologie chrétienne, etc.) luttant contre les maux principaux de notre pays (socialisme, wokisme, islamisme, immigration). Pour servir et sauver la France, nous voulons permettre la victoire idéologique, électorale et politique. »

Périclès défend les valeurs de l’extrême droite.
 

Document l’Humanité

Dans cette grande ambition, autant que pour ses activités de charité – bien ordonnées, toutefois, vers l’école privée ou les anti-IVG – qu’il met systématiquement en avant, l’homme d’affaires ne lésine pas sur les moyens, promettant à Périclès un budget de 150 millions d’euros sur les dix prochaines années.

Pour limiter « le risque légal et réputationnel » d’un tel lien financier, des précautions sont prises. Ainsi, les promoteurs de Périclès ont créé, il y a un an, pile-poil, une « association mère » qui a pour objet de « développer et soutenir tout projet visant au rayonnement de la France, au respect de sa culture, à la préservation de son identité et de ses traditions ». Une autre structure associative, domiciliée à l’adresse du siège parisien d’Otium Capital et du Fonds du bien commun, a été montée au printemps, avec trois des dirigeants recrutés pour Périclès comme représentants légaux.

Au-delà de la phase d’« incubation » de Périclès, Stérin entend s’impliquer à chaque étape : c’est, par exemple, sur le propre réseau social professionnel du milliardaire libertarien que repose une bonne part de la recherche des candidats destinés à constituer une « réserve » de plus de 1 000 personnes « alignées » sur ses valeurs et aptes à gouverner en 2027 en cas de victoire de Le Pen à la présidentielle.

« La réserve est encore au stade de projet », se défend Pierre-Édouard Stérin. Pas davantage de porosité, assure-t-il, entre Périclès et ses différentes structures financières. « Le projet Périclès est séparé des autres projets, notamment du Fonds du bien commun, avec des locaux différents, équipes différentes et flux financiers distincts », répond Stérin à l’Humanité. Également sollicité, Alban du Rostu, directeur du Fonds du bien commun, qui revendique dans son manifeste être « apolitique », n’a pas répondu à nos questions.

« 300 villes à gagner absolument par le RN en 2026 »

Périclès, ce n’est pas seulement une structure et un financement. C’est aussi un programme qui voit loin – jusqu’en 2032 – et qui se décline en autant d’actions multifacettes. L’année dernière, près de 3,5 millions d’euros ont été distribués au titre d’un « essaimage » à des bénéficiaires – non identifiés explicitement – engagés pour « la famille, base de la société », contre la « théorie du genre », pour « la préférence nationale », contre la « laïcité agressive », pour la « place particulière du christianisme » et contre « l’assistanat », etc. Autour de ces thèmes gravite une galaxie de lobbies dirigés par des « auditeurs » de l’Institut de formation politique (IFP), dirigé par Alexandre Pesey, intronisé « conseiller opérationnel » de Périclès.

À ses côtés, Nicolas Govillot, dirigeant de haut rang au sein du Crédit mutuel. « Jusqu’en avril dernier, M. Govillot était en charge de l’investissement pour les Assurances du Crédit mutuel, l’un des investisseurs majeurs en France. De ce fait, il est naturel que M. Govillot ait des échanges avec les principaux investisseurs français, dont monsieur Stérin fait partie, assume un porte-parole des ACM. M. Govillot n’a aucun autre engagement en dehors de ces fonctions. Il n’occupe aucune fonction dans le projet que vous citez. »

Parmi les grands « projets organiques » de l’opération Périclès, engagés en 2023, une « guérilla juridique » conduite par un collectif d’une vingtaine d’avocats, avec à sa tête le Belge Aymeric de Lamotte, qui ambitionne de lancer à terme une quarantaine de procédures par an. Autre mission : du « conseil opérationnel » en vue des municipales, au service exclusif des lepénistes, avec l’objectif de « 300 villes à gagner absolument par le RN en 2026 ».

Objectif annoncé : faire gagner 300 mairies au RN.

Document l’Humanité

Une « école des futurs maires » a été mise en place, il y a trois mois, sous la marque Politicae. Présentées comme « non partisanes » et purement techniques, ces formations en ligne, délivrées par des élus locaux – dont l’un, Antoine Valentin, maire de Saint-Jeoire (Haute-Savoie), figure parmi les candidats LR-RN battus aux législatives –, ne tournent pas encore à plein régime.

Sous la direction de Philippe de Gestas, ex-secrétaire général du Mouvement conservateur – un micro-parti issu des rangs de la Manif pour tous rentré à l’UMP via Sens commun et rallié à Reconquête ! lors des européennes –, Politicae a déjà procédé à plusieurs recrutements avec, pour objectif final, « faire gagner, en 2026, plus de 1 000 maires de petites et moyennes communes ».

Afin d’alimenter le narratif en faveur de l’union des droites extrêmes, Périclès entend encore financer des « baromètres » dédiés à l’insécurité, à l’immigration et à « l’extrême gauche ». L’achat d’un institut de sondage est envisagé. Mais le projet le plus central est sans doute la mise en place du « premier think tank de droite en France ».

Pour parvenir à cet objectif, Périclès n’écarte pas l’option d’un « achat », là aussi, de structures existantes : l’Institut Thomas-More, créé par Charles Millon, ou la Fondation du Pont-Neuf, liée à Charles Beigbeder…

Bien peser le pour et le contre

Document l’Humanité

Installer une « présence proche » avec des responsables politiques d’extrême droite

Dans le document que révèle l’Humanité, une page attire particulièrement l’attention. Y figurent les portraits des grands noms de la droite et de l’extrême droite, de Nicolas Sarkozy à Laurent Wauquiez ou Marion Maréchal, avec lesquelles Périclès entend installer une « présence proche » afin de gagner leur « confiance » et une « influence réelle » sur eux.

Sans surprise, ce sont Marine Le Pen et Jordan Bardella qui figurent au firmament de ce classement. Mais Éric Ciotti y trouve aussi une bonne place. « Comme vous pouvez le constater des échanges sont en cours ou prévus avec des personnalités de toutes les sensibilités de droite, d’Horizons, de LR, de Reconquête, du RN ou de personnalités non affiliées », répond Stérin aux questions de l’Humanité.

Périclès déploie sa toile au sein des politiciens de droite.

Document l’Humanité

Présent dans la salle lors du dévoilement du projet, l’ex-premier ministre François Fillon tempère son implication dans Périclès. « Comme vous le savez, j’ai quitté la vie publique et je ne participe à aucun parti, ni à aucune organisation politique, soutient-il en réponse à nos questions. J’ai rencontré Pierre-Édouard Stérin et assisté à une présentation de son cercle de réflexion, mais je n’y participe d’aucune façon. Je considère cependant que tous les projets pour renouveler la pensée de la droite en France sont les bienvenus et ce n’est pas l’Humanité qui peut contester l’utilité d’une réflexion idéologique et d’écoles de formation des cadres ! »

François Fillon ne serait pas la seule personnalité politique approchée, via le projet Périclès, par Pierre-Édouard Stérin. « Je peux simplement vous confirmer que nous avons échangé avec une demi-douzaine d’anciens ministres de droite des gouvernements de Nicolas Sarkozy et d’Emmanuel Macron au cours des derniers mois », reconnaît l’intéressé. « Le contexte politique actuel a fortement augmenté ma volonté d’agir au service des droites, qui sont majoritaires mais dont la division conduira peut-être à un gouvernement de gauche », ajoute le milliardaire.

Financements à fonds perdu et aide aux « ressources humaines » de campagnes politiques, volonté de poursuivre systématiquement les adversaires devant les tribunaux, conseils stratégiques, menées idéologiques… l’ambition de Périclès dépasse les frontières hexagonales. Un « voyage international (Hongrie) pour inspiration/alliances » est ainsi évoqué. Et, à l’horizon 2027-2032, une « présence dans cinq pays européens ».

Dans une tribune publiée jeudi par le Figaro, l’homme d’affaires officialise l’existence de ce « projet politique au sens noble du terme », selon lui « totalement indépendant » de ses activités économiques. « Je ne suis pas un homme politique et je ne le serai jamais », y assure-t-il.

Auprès de l’Humanité, il insiste sur « la nature confidentielle » du document que nous reproduisons : sa publication serait, prévient-il, constitutive « d’une divulgation du secret des affaires et pourrait exposer votre journal à des poursuites ».

 

 

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Un revenu étudiant

14 Février 2024, 10:28am

Publié par PCF Villepinte

Un étudiant sur dix

a dû dormir dehors par manque d’argent

Alors que la crise du logement et l’inflation frappent de plein fouet les étudiants. Le récent reportage sur le recours estudiantin à l’aide alimentaire alerte. À l’heure où trois étudiants sur quatre vivent avec moins de 100 euros par mois, c’est l’urgence sociale sur nos campus.

Par manque d’argent, un étudiant sur dix a dû dormir dans sa voiture ou dehors au cours des douze derniers mois. 54 % des étudiants sautent régulièrement un repas. Un étudiant sur cinq envisage d’arrêter ses études à cause de la vie chère.

Aucune réponse à la hauteur

Contre la précarité étudiante, la ministre fait l’aumône. Le gouvernement asphyxie le secteur du logement social. Avec seulement 82 000 logements sociaux, dont étudiants, ont été financés en 2023. Il prévoit par ailleurs d’économiser 4 milliards d’euros sur les aides au logement en 2024. Dans le même temps, le prix des denrées alimentaires a augmenté de 13,2 % sur l’année 2023.

Face à la situation, la ministre n’annonce qu’une pérennisation des aides aux associations. La réforme des bourses prévue de longue date promet d’ores et déjà de s’inscrire dans la droite ligne de la cure d’austérité infligée à nos services publics. Les subventions accordées durant la pandémie, à l’origine exceptionnelles, deviennent ainsi une politique permanente de charité qui acte le désengagement de l’État de la lutte contre la précarité.

La précarité n’est pas une fatalité

L’Union des étudiants communistes affirme que pour relever les défis à venir, le pays ne peut pas maltraiter sa jeunesse. La précarité est devenue la première cause d’échec à l’université. Cette situation est le fruit de choix politiques, car la précarité n’est pas une fatalité.

L’UEC revendique donc la création d’un revenu étudiant pour permettre à chacun de se consacrer pleinement à ses études, ainsi qu’une politique de construction de 350 000 logements sociaux étudiants et d’encadrement des loyers dans le parc privé.

Léna Raud

Article publié dans CommunisteS, n°983, 14 février 2024.

 

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Anti-social

11 Février 2024, 10:00am

Publié par PCF Villepinte

Duel ou duo ?

Par Maryse Dumas, syndicaliste

La nomination de Gabriel Attal comme premier ministre serait, paraît-il, due à sa popularité, acquise dans des fonctions où il n’est jamais resté assez longtemps pour avoir à rendre compte de ses actes. Il serait la personne idéale pour tenir la dragée haute au candidat tête de liste du RN aux élections européennes.

Belle histoire qui ne résiste pas aux faits 

: c’est plutôt d’une répartition des tâches qu’il est question pour occuper tout l’espace et n’en laisser aucun aux forces de progrès. Le RN, au moins dans le discours, s’est fait une spécialité des catégories populaires, sans aller bien sûr jusqu’à leur confier les clés de la maison, bien verrouillée par les cadres (dans tous les sens du terme) du parti. Le premier ministre, lui, veut se consacrer aux « classes moyennes ».

Dramatique partage des rôles et des catégories.

C’était déjà l’option choisie par François Hollande, sur le conseil de la fondation Terra Nova qui incitait le Parti socialiste à délaisser les catégories populaires jugées abstentionnistes, donc sans intérêt électoral. François Hollande a été élu, on connaît la suite. C’est la même scène que rejoue le nouveau premier ministre, qui a fait ses premières armes au PS, avant de « cloner » Emmanuel Macron.

Que sont donc ces classes moyennes à qui il dit vouloir consacrer les priorités de sa politique ?

Aucune définition précise ne peut en être donnée. Chacune, chacun peut estimer en faire partie, et donc, être concerné·e par les annonces. Mais l’inverse peut s’entendre aussi. Très pratique pour ménager la chèvre et le chou, et maintenir un flou qui permet de surfer sur les enquêtes d’opinion. Celles-ci montrent justement qu’environ 70 % des Français se sentiraient appartenir aux classes moyennes, un prisme assez large pour une communication illusionniste.

Pourtant, les choses se compliquent quand on demande aux Français de préciser leur sentiment d’appartenance : là on voit apparaître des classes moyennes supérieures, moyennes inférieures, moyennes moyennes, moyennes en voie de déclassement. Très peu, voire pas du tout se sentent aspirés vers les classes supérieures. Très peu aussi se disent appartenir aux classes populaires, dont on sait pourtant qu’elles sont très nombreuses, mais dont l’image sent trop la dévalorisation pour qu’on se dise y appartenir.

Le premier ministre flatte les « classes moyennes » qui, seules d’après lui « travaillent et financent nos services publics et notre modèle social ».

Qui sont les autres, censées ne pas travailler et profiter de la solidarité nationale ? Les catégories sociales supérieures, dans lesquelles se recrute l’essentiel du gouvernement ? Bien sûr que non ! Le premier ministre pointe du doigt ces classes populaires qu’il présente hostiles au travail et vivant aux crochets des autres.

Gabriel Attal se promet de leur faire suer sang et eau, par une nouvelle phase de contre-réformes régressives, dans la droite lignée de celles menées ces dernières années. Dures aux classes populaires, elles n’ont pas épargné les catégories dites moyennes et ont gangrené l’ensemble de la société. Elles ont nourri la poussée du RN.

Pour le faire reculer, il faudrait en prendre le contre-pied et ouvrir de vraies perspectives de progrès social et de démocratie. Ce n’est pas la voie choisie. La campagne des européennes annonce donc moins un duel entre des conceptions opposées qu’un duo pour enfoncer notre pays dans une régression toujours plus antisociale.

 

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Société

19 Janvier 2024, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

Syndicats et partis politiques de gauche se sont retrouvés, mercredi 17 janvier, sur la scène de la Bellevilloise, à Paris. Ils ont appelé à marcher, dimanche, contre une loi immigration inhumaine et contraire aux principes de la République.

L'Humanité Camille Bauer

Face à la catastrophe que représente la loi asile et immigration adoptée le 19 décembre 2023, les forces de gauche ont choisi de se rassembler. Ce mercredi 17 janvier, devant une salle de la Bellevilloise remplie d’un public jeune et enthousiaste, syndicats et partis politiques sont venus appeler chacun à se mobiliser, dimanche 21 janvier.

 « Il faudra être là pour refuser une France dominée par les marchands de haine et l’extrême droite », a résumé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui intervenait en duplex.

Sur le point de rencontrer le nouveau premier ministre, elle a promis de « lui demander de renoncer à promulguer cette loi inique ». Tous les intervenants, jusqu’à l’ancien défenseur des droits Jacques Toubon, qui avait envoyé un message, ont insisté pour dire que ce texte est contraire à la Constitution (saisi, le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur sa régularité, le 25 janvier) et aux valeurs d’égalité.

Arrêt des allocations sociales pour les étrangers en situation régulière, fin du droit du sol, alourdissement des contraintes pour les étudiants étrangers sont autant de mesures qui mettent à mal les fondements mêmes de la République.

« La préférence nationale remet en cause l’universalité de la protection sociale et ce qui a été construit après la guerre par le Conseil national de la Résistance », a ainsi répété Gérard Ré, du bureau confédéral de la CGT, spécialiste des questions migratoires.

Les ravages de la politique migratoire

Avec cette loi, au-delà des principes, ce sont des millions de personnes dont les conditions d’existence vont se trouver menacées. Pour illustrer les drames humains à venir, les représentantes des syndicats étudiants, l’Unef et la Fage, ont toutes deux insisté sur la situation déjà très précaire de leurs collègues étrangers et mis en garde sur l’aggravation que va entraîner l’application de ce texte.

Autre incarnation, plus dramatique encore, des ravages de la politique migratoire, une dizaine de mineurs non accompagnés sont venus introduire les débats. Deux d’entre eux ont pris la parole pour raconter leurs mois de vie dans la rue, dans le froid et le ventre vide, le harcèlement policier. Rendre ces situations encore plus indignes est pourtant un objectif de la loi. Comme l’a rappelé le sénateur PCF Ian Brossat, « le débat visait une seule chose : pourrir la vie des étrangers qui vivent sur notre sol ».

Des mensonges véhiculés par les politiques, relayés par certains médias

Au-delà du combat contre cette loi, chacun a insisté sur l’importance de la bataille des idées. « Le plus alarmant, c’est que 70 % de la population se réjouissent de l’adoption de ce texte », a alerté Maëlle Nizan, de la Fage. Une partie de cette adhésion s’explique par les mensonges véhiculés à longueur de temps par les politiques, soutenus par une grande partie des médias, le tout avec la bénédiction d’un parti au pouvoir qui s’était pourtant présenté comme un rempart contre l’extrême droite.

 

Une image contenant Visage humain, personne, habits, costume

Description générée automatiquement

201 personnalités appellent à marcher contre la loi immigration

 

« Sur l’immigration, nous avons eu un débat sur des réalités alternatives », a analysé l’écologiste Yannick Jadot, parlant de « virage trumpiste ». Comme lui, Danielle Simonnet (FI) a mis en garde contre l’hypocrisie d’une classe dominante qui n’hésite pas à faire appel à des travailleurs immigrés… à condition qu’ils soient isolés et exploités, pour ne pas rejoindre un front uni de revendications.

Plus de 150 défilés prévus dans toute la France

Aux quatre coins du pays, quelque 151 manifestations sont prévues, ce dimanche.

À Paris, le cortège s’élancera à partir de 14 heures depuis le Trocadéro en direction des Invalides. Le carré de tête portera une banderole « Liberté, égalité, fraternité, non à la loi asile immigration » sans autres drapeaux, et comptera des signataires de l’appel des 201. Les associations, les syndicats puis les partis politiques suivront respectivement, sans ballons et avec uniquement trois camions sono communs.

Dans les autres grandes villes de France, il faut noter un rassemblement à 14 heures à Marseille à la porte d’Aix, à la même heure à Lyon, place Bellecour, ainsi qu’à Bordeaux, depuis la place de la Bourse. À Toulouse, le défilé partira à 11 heures de la chambre de commerce et d’industrie. Les rassemblements sont tous répertoriés par département sur le site 21janvier.fr. La liste sera mise à jour jusqu’à dimanche.

 

 

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Loi immigration :

23 Décembre 2023, 08:39am

Publié par PCF Villepinte

 Un désastre pour les étudiants étrangers et les universités

Le 19 décembre, le gouvernement a ajouté l’acharnement à l’indignité en intégrant, dans un projet de loi relatif l’immigration, déjà catastrophiquement régressif, des mesures qui stigmatisent spécifiquement les étudiants étrangers : restriction d’accès aux APL, suppression de toute possibilité d’exonération des frais d’inscription, et surtout, exigence de dépôt d’une caution retour - laquelle jette sur tout parcours d’étude la suspicion infâme qu’il serait un prétexte à un séjour illégal en France.


Jadis, les étudiants étrangers étaient accueillis parce qu’ils participaient au rayonnement culturel et scientifique de la France, patrie des Lumières ; aujourd’hui pèse sur eux la suspicion de principe de choisir notre pays pour ses avantages sociaux.

Le sénateur Pierre Ouzoulias a qualifié cette méfiance, voire cette haine de l’autre, d’un symptôme d’une « nation qui se rabougrit ». Il le rappelle, « la France était le troisième pays d’accueil de ces étudiants, il n’est plus qu’au septième rang. Son déclassement va s’accélérer et ce gouvernement en sera responsable.

La loi immigration va considérablement freiner l’accueil des cerveaux dont nous avons tant besoin, en plus de complexifier inutilement nos relations diplomatiques » alors même que la France compte 300 000 étudiants internationaux, dont 25 000 doctorants internationaux, soit 1/3 des doctorants.

L’heure est au sursaut pour défendre une certaine idée du savoir, un savoir émancipateur qui bénéficie à tous, sans distinction de nationalité.

En faisant s’exprimer d’une même voix les présidents d’université contre la réforme, le gouvernement n’a pas seulement unifié la communauté universitaire contre lui, il a ajouté les représentants de ceux qui, enseignants, chercheurs, étudiants, feront le monde de demain, aux rangs de ceux qui dénoncent aujourd’hui un terrible basculement hors du champ républicain.

La Commission Enseignement Supérieur et Recherche du PCF
Le 20 décembre 2023

 

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Loi immigration :

22 Décembre 2023, 11:26am

Publié par PCF Villepinte

 45 syndicats et associations

interpellent E. Macron,

Éric Tschaen/REA

la CGT appelle à la « désobéissance civile »

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a appelé « à la désobéissance civile et à la multiplication d’actions de résistance », contre une loi qui « remet en cause en profondeur tous nos principes républicains ». Dans une déclaration commune, 45 syndicats, associations et ONG demandent à Emmanuel Macron de « surseoir à la promulgation de la loi », et feront un point d’étape sur la mobilisation dans la société civile, à la rentrée, le 11 janvier.

L'Humanité Naïm Sakhi

Jeudi matin, sur RMC, Sophie Binet avait appelé à la « multiplication d’actions de résistance » contre un texte qui « déroule le tapis rouge à l’extrême droite. »

Vers un début de rapport de force contre la loi immigration ? Ce jeudi, deux jours après l’adoption du projet de loi durcie par une commission mixte paritaire du parlement, la CFDT, la CGT, FO, la FSU, Solidaires et l’Unsa ont « condamné » le vote de la loi immigration. « La priorité doit être l’égalité des droits en particulier des droits sociaux, la régularisation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers et la solidarité avec les migrants », écrivent les syndicats, dans une déclaration commune.

Ces centrales demandent au président de la République, « solennellement » de « ne pas promulguer », le texte de loi.

La veille au soir, mercredi 20 décembre, syndicats et associations s’étaient retrouvés à la Bourse du travail de Paris. Dans une déclaration commune, ce jeudi soir, quarante-cinq d’entre elles, dont Attac, la Cimade, la CFDT, la CGT le Mrap, la LDH et SOS racisme entendent « poursuivre cette mobilisation avec toutes les forces de la société qui s’expriment d’ores et déjà dans les collectivités locales, les universités, les entreprises et dans toute la société civile ». Elles se donnent rendez-vous le 11 janvier pour un point d’étape, en appelant Emmanuel Macron à « surseoir à la promulgation de la loi »

Dans un communiqué ce jeudi, la CGT appelle à la mobilisation et à la désobéissance civile « contre la loi de la honte ». Citant notamment les principes de préférence nationale sur l’accès aux allocations familiales et logements, « le contenu de ce texte reprend ainsi les principales propositions du Rassemblement National et remet en cause nos principes républicains », note le document.

« Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites »

Jeudi matin, sur RMC, Sophie Binet avait appelé à la « multiplication d’actions de résistance » contre un texte qui « déroule le tapis rouge à l’extrême droite. » « Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites, là on touche le fond avec cette loi qui incarne le monde de l’argent et de l’idéologie rance et xénophobe d’extrême droite », poursuivait la secrétaire générale de la CGT.

En outre, la centrale de Montreuil, qui mobilise plus de 500 travailleurs sans papiers depuis la mi-octobre, réclame leur régularisation.

« Grâce à cette grève, ils ont contraint leurs employeurs à leur donner toutes les preuves de leur travail mais ne sont toujours pas régularisés », tance le communiqué de la CGT. « Contrairement à ce que le gouvernement prétend, cette loi ne facilite en rien les régularisations par le travail », conclut le texte.

 

 

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Monsieur le Président : renoncez !

21 Décembre 2023, 08:28am

Publié par PCF Villepinte

Monsieur le Président,

Ce soir, à l’occasion de votre intervention télévisuelle, nous vous demandons solennellement de prendre la seule décision qui vaille : vous devez renoncer à une loi qui porte une atteinte fondamentale aux valeurs de notre République et qui, au-delà de fracturer votre propre majorité, va fracturer notre pays.

Vous avez été élu et réélu face à l’extrême droite. Vous vous étiez même posé en ultime barrage contre les idées du Rassemblement National. C’est la raison pour laquelle de très nombreux Français ont voté pour vous, non par adhésion à votre politique, mais pour éviter le pire.

Mais hier soir, une digue a lâché. Loin de régler quoi que soit aux désordres du monde, à l’exil face aux guerres et au changement climatique, à la crise de l’accueil et ses conséquences, la loi sur l’immigration adoptée hier, la plus régressive depuis des décennies, consacre la préférence nationale, remet en cause le droit du sol et les droits fondamentaux affirmés dans le préambule même de notre constitution, issu du Conseil national de la résistance.

 Le texte voté est un désastre moral, une trahison de notre Histoire, de ce qu’est notre pays et l’esprit des Lumières, et une reddition devant l’extrême droite qui peut légitimement évoquer une victoire idéologique.

Nous, forces politiques, syndicales, associatives, ne nous résignons pas. Nous sommes là pour résister à l’arbitraire et à l’inhumain. Nous appelons l’ensemble des organisations de la société civile, toutes les forces progressistes et républicaines à agir face à cette attaque majeure contre notre République et sa Constitution, et à construire ensemble des initiatives dans les jours et les semaines qui viennent.

Monsieur le Président : renoncez !

 

ASSOCIATIONS ET SYNDICATS

ATTAC
ANVITA
Confédération paysanne
Confédération Générale du Travail
CRID
Droit Au Logement
EMMAUS France
Fédération Syndicale Unitaire
Jeune Garde
MRAP
Les Amis de la Terre
Ligue des Droits de l’Homme
SOS Racisme
Union étudiante
Union syndicale Lycéenne

PARTIS POLITIQUES

La France Insoumise
L’Engagement
Les Écologistes - EELV
Les Radicaux De Gauche
Génération·S
Gauche Républicaine et Socialiste
Mouvement Républicain et Citoyen
Parti Communiste Français
Parti de Gauche
Parti Radical de Gauche
Parti Socialiste
Place Publique
REV

 

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La psychiatrie ne peut être le bouc-émissaire des failles de la lutte anti-terroriste !

14 Décembre 2023, 20:10pm

Publié par PCF Villepinte

Depuis l’attentat terroriste du 2 décembre, des déclarations, à l'instar de celle du ministre de l’Intérieur, visent à imputer la responsabilité de cet acte à un manque de suivi psychiatrique.

Il n’y a pas de corrélation systématique entre idéologie islamiste et pathologie mentale. Et lorsque cette corrélation existe, elle est très difficile à délimiter.

Ainsi, la psychiatrie n'a pas à prendre en charge tous les cas de radicalisation, à prédire si telle ou telle personne radicalisée commettra un acte terroriste ou à maintenir enfermée des personnes radicalisées en dehors de décision judiciaire. Ce serait totalement contraire à sa mission et aux règles de notre État de droit. La mission de la psychiatrie est d'évaluer l'état d'une personne et de la soigner.

Plutôt que de détourner la psychiatrie vers une logique policière d’enfermement sécuritaire, donnons lui enfin les moyens de ses missions. Et donnons nous parallèlement tous les moyens de lutter contre le terrorisme sans confondre les missions.

La psychiatrie publique est le parent pauvre de la Santé en France, comme l'avait reconnu lui-même le ministre de la santé O. Véran « elle souffre de 40 ans de paupérisation ». Elle manque cruellement de moyens pour prendre en charge toutes les souffrances psychiques de notre population. Ce qui est pourtant sa mission.

De nombreux patients n’ont pas accès aux soins en centre médico-psychologique et sont renvoyés vers le libéral, le plus souvent vers leur médecin généraliste. Pour ceux qui ont la chance d’être pris en charge, il y aura encore des délais d’attente insupportables avant d’avoir un premier rendez- vous, allant de plusieurs mois en psychiatrie adulte à plus d’un an en pédopsychiatrie.

Et aujourd’hui les patients dit stabilisés mais qui le sont parce qu’ils bénéficient d’un suivi hebdomadaire, voire quotidien, sont en train d’être exclus de ce suivi au prétexte que depuis la Loi Touraine de 2015 la psychiatrie ne devrait s’occuper que de la crise, le suivi des patients stabilisés relevant du parcours de soins, donc de leur généraliste qui n’a ni la formation, ni le temps pour s’occuper de patients souffrant de psychose.


Parmi nos propositions pour répondre aux besoins de la population, nous proposons :

- la reconnaissance de la psychiatrie comme une discipline à part entière et non comme une simple spécialité de la médecine, ce qui implique que le dispositif de Secteur soit considéré comme un parcours de soins spécifique.

- la création de dizaines de milliers de postes soignants, avec un plan pluriannuel de formation et le rétablissement de formations spécifiques tant pour l’internat que pour les infirmiers, l’embauche immédiate dès 2024 de milliers de psychologues cliniciens qui ont dû renoncer à leur métier par manque de postes dans les Secteurs de psychiatrie publique.

 

Le Parti communiste français 

Le 8 décembre 2023

 

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Loi immigration

12 Décembre 2023, 08:50am

Publié par PCF Villepinte

 

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