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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Société

19 Janvier 2024, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

Syndicats et partis politiques de gauche se sont retrouvés, mercredi 17 janvier, sur la scène de la Bellevilloise, à Paris. Ils ont appelé à marcher, dimanche, contre une loi immigration inhumaine et contraire aux principes de la République.

L'Humanité Camille Bauer

Face à la catastrophe que représente la loi asile et immigration adoptée le 19 décembre 2023, les forces de gauche ont choisi de se rassembler. Ce mercredi 17 janvier, devant une salle de la Bellevilloise remplie d’un public jeune et enthousiaste, syndicats et partis politiques sont venus appeler chacun à se mobiliser, dimanche 21 janvier.

 « Il faudra être là pour refuser une France dominée par les marchands de haine et l’extrême droite », a résumé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui intervenait en duplex.

Sur le point de rencontrer le nouveau premier ministre, elle a promis de « lui demander de renoncer à promulguer cette loi inique ». Tous les intervenants, jusqu’à l’ancien défenseur des droits Jacques Toubon, qui avait envoyé un message, ont insisté pour dire que ce texte est contraire à la Constitution (saisi, le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur sa régularité, le 25 janvier) et aux valeurs d’égalité.

Arrêt des allocations sociales pour les étrangers en situation régulière, fin du droit du sol, alourdissement des contraintes pour les étudiants étrangers sont autant de mesures qui mettent à mal les fondements mêmes de la République.

« La préférence nationale remet en cause l’universalité de la protection sociale et ce qui a été construit après la guerre par le Conseil national de la Résistance », a ainsi répété Gérard Ré, du bureau confédéral de la CGT, spécialiste des questions migratoires.

Les ravages de la politique migratoire

Avec cette loi, au-delà des principes, ce sont des millions de personnes dont les conditions d’existence vont se trouver menacées. Pour illustrer les drames humains à venir, les représentantes des syndicats étudiants, l’Unef et la Fage, ont toutes deux insisté sur la situation déjà très précaire de leurs collègues étrangers et mis en garde sur l’aggravation que va entraîner l’application de ce texte.

Autre incarnation, plus dramatique encore, des ravages de la politique migratoire, une dizaine de mineurs non accompagnés sont venus introduire les débats. Deux d’entre eux ont pris la parole pour raconter leurs mois de vie dans la rue, dans le froid et le ventre vide, le harcèlement policier. Rendre ces situations encore plus indignes est pourtant un objectif de la loi. Comme l’a rappelé le sénateur PCF Ian Brossat, « le débat visait une seule chose : pourrir la vie des étrangers qui vivent sur notre sol ».

Des mensonges véhiculés par les politiques, relayés par certains médias

Au-delà du combat contre cette loi, chacun a insisté sur l’importance de la bataille des idées. « Le plus alarmant, c’est que 70 % de la population se réjouissent de l’adoption de ce texte », a alerté Maëlle Nizan, de la Fage. Une partie de cette adhésion s’explique par les mensonges véhiculés à longueur de temps par les politiques, soutenus par une grande partie des médias, le tout avec la bénédiction d’un parti au pouvoir qui s’était pourtant présenté comme un rempart contre l’extrême droite.

 

Une image contenant Visage humain, personne, habits, costume

Description générée automatiquement

201 personnalités appellent à marcher contre la loi immigration

 

« Sur l’immigration, nous avons eu un débat sur des réalités alternatives », a analysé l’écologiste Yannick Jadot, parlant de « virage trumpiste ». Comme lui, Danielle Simonnet (FI) a mis en garde contre l’hypocrisie d’une classe dominante qui n’hésite pas à faire appel à des travailleurs immigrés… à condition qu’ils soient isolés et exploités, pour ne pas rejoindre un front uni de revendications.

Plus de 150 défilés prévus dans toute la France

Aux quatre coins du pays, quelque 151 manifestations sont prévues, ce dimanche.

À Paris, le cortège s’élancera à partir de 14 heures depuis le Trocadéro en direction des Invalides. Le carré de tête portera une banderole « Liberté, égalité, fraternité, non à la loi asile immigration » sans autres drapeaux, et comptera des signataires de l’appel des 201. Les associations, les syndicats puis les partis politiques suivront respectivement, sans ballons et avec uniquement trois camions sono communs.

Dans les autres grandes villes de France, il faut noter un rassemblement à 14 heures à Marseille à la porte d’Aix, à la même heure à Lyon, place Bellecour, ainsi qu’à Bordeaux, depuis la place de la Bourse. À Toulouse, le défilé partira à 11 heures de la chambre de commerce et d’industrie. Les rassemblements sont tous répertoriés par département sur le site 21janvier.fr. La liste sera mise à jour jusqu’à dimanche.

 

 

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