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ecole

Education nationale –

6 Avril 2024, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

Pour sauver l’école publique, les personnels du 9-3 se rendent à Bercy

 

2 avril 2024 | Mise à jour le 2 avril 2024

Par François Bourlier | Photo(s) : Bapoushoo

En grève depuis le 26 à l'appel de plusieurs syndicats, le personnel de l'école publique du département poursuit sa mobilisation pour un plan d'urgence et contre la réforme du « choc des savoirs ». Le 29 mars, ils se sont donné rendez-vous devant le ministère de l'Économie.

À deux pas du ministère de l'Économie dans le 12e arrondissement de Paris, banderoles et affiches recouvrent progressivement le mobilier urbain aux alentours. Enseignants, parents et lycéens, ils sont une centaine à avoir fait le déplacement à Bercy ce vendredi 29 mars.

« Venir ici est surtout symbolique. On n'attend pas grand-chose de ce ministère concernant les 358 millions d'euros que l'on demande en urgence pour sauver l'école », confie Guillaume, conseiller principal d’éducation (CPE) en Seine-Saint-Denis (93), qui préfère taire le nom de son établissement. 358 millions, c'est ce que réclame l'intersyndicale composée de Sud Éducation 93, CGT Éduc'Action 93, FSU 93 et CNT Éducation 93.

Une somme qui permettrait de financer les revendications formulées par les syndicats lors de l'appel à la grève le 26 février, comprenant la création de 5 000 postes d'enseignants supplémentaires, 2 200 postes d'accompagnant.es des élèves en situation de handicap (AESH) et une rénovation des locaux dont l'état insalubre (moisissures, fuites d'eau, rongeurs…) est fortement dénoncé.

Une école inégalitaire

Outre les moyens humains et matériels, c'est la réforme du « choc des savoirs » prévue pour la rentrée 2024, avec notamment les groupes de niveau que les enseignants mobilisés rejettent en bloc. Une modalité qui prévoit de mettre les élèves les plus « faibles » entre eux pour les mathématiques et le français dès la 6ème. « Lors de la dernière réunion d'information sur le mouvement de grève, on sentait les parents sur les dents.

 Mais, une fois qu'on leur a détaillé ce qu'étaient les groupes de niveau, ils en sont sortis dépités. Comment voulez-vous que parents, enseignants et même élèves se réjouissent d'une reforme où l'on sépare la classe en deux avec d'un côté les “faibles” et de l'autre “ les forts” ? », dénonce Riad, professeur en mathématiques au collège la Pléiade, à Sevran (93).

L'enseignant n'est pas dupe ; pour ses élèves, cette réforme est une double peine. « Nous sommes déjà dans un département avec de fortes inégalités sociales par rapport au reste de la France. Et là on a un gouvernement qui légitime la ségrégation scolaire au sein même des établissements ! Avant de trier les élèves, on devrait déjà leur donner les mêmes chances de réussir avec des heures de cours pleinement remplacées et des locaux décents ! »

Nadine, Kenza et Noureddine, lycéens de l'établissement Blaise Cendrars, à Sevran, partagent le même constat : « On se sent stigmatisés, on sait très bien que nos établissements ont très peu de moyens par rapport à d'autres. On mérite une école égalitaire et pas des réformes cache-misère. Tant que ça ne changera pas, on restera mobilisés avec nos professeurs. »

Un mouvement qui prend de l'ampleur

Louise Paternoster, co-secrétaire de la CGT Éduc'Action 93, se félicite que le mouvement, qui dure depuis cinq semaines, se soit étendu aux parents ainsi qu'aux élèves : « Aujourd'hui il y a des prospectus dans les boulangeries, les supérettes et marchés de Seine-Saint-Denis, ça montre que le mouvement est soutenu par une partie de la population.

Les gens ont bien compris qu'on vient réclamer l'égalité. » Pour l'heure, deux dates de mobilisation étaient prévues. L'une, le samedi 30 mars dans tout le département. La suivante, ce mardi 2 avril, d'une ampleur nationale, avec un appel à la grève dans les collèges et les lycées pour réclamer l'abandon des mesures du « choc des savoirs », et, en particulier, celle des groupes de niveau.

 

 

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Luttes

27 Mars 2024, 07:47am

Publié par PCF Villepinte

 

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ECOLE

24 Mars 2024, 07:56am

Publié par PCF Villepinte

 

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14 Mars 2024, 16:31pm

Publié par PCF Villepinte

 

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Éducation

26 Février 2024, 11:07am

Publié par PCF Villepinte

Pas de rentrée en Seine-Saint-Denis

pour protester contre les mesures

d'austérité du gouvernement

À l’appel d’une large intersyndicale départementale (FSU, CGT Éduc’action, SUD éducation, CNT), de nombreux enseignants du premier et second degrés sont en grève ce lundi 26 février. Alors que le gouvernement a annoncé 700 millions d’euros d’économie pour l’école, la communauté éducative, qui réclame des moyens humains et matériels pour le département le plus pauvre de France, est particulièrement remontée.

L'Humanité Alexandra Chaignon

Pas de moyens, pas de rentrée. Face au manque de moyens pour l’éducation publique en Seine-Saint-Denis, l’intersyndicale départementale (FSU, CGT Éduc’action, SUD éducation, CNT) appelle, avec le soutien de la FCPE, tous les établissements scolaires à se mettre en grève. « Un coup de projecteur médiatique pour mettre en lumière les problématiques du département le plus pauvre de France », résume Marie-Hélène Plard, cosecrétaire de SNUipp-FSU 93.

Cette action s’inscrit dans la continuité du plan d’urgence réclamé depuis décembre par les enseignants, après que l’intersyndicale a rendu public une enquête montrant l’ampleur des besoins sur ce territoire où « l’école ne tient pas sa promesse républicaine », comme le soulignaient fin novembre les auteurs d’un rapport parlementaire sur la Seine-Saint-Denis. « À département hors normes, besoins hors normes », martèle Grégory Thuizat, l’autre cosecrétaire de SNUipp-FSU 93.

La manifestation nationale du 1er février avait constitué un premier rendez-vous de lutte. De source syndicale, le mouvement d’aujourd’hui s’annonce très suivi, notamment dans le secondaire, particulièrement impacté par la réforme dite du « choc des savoirs » et sa mesure phare, les très contestés groupes de niveau au collège. Mais le premier degré n’est pas en reste, remonté contre les injonctions pédagogiques du ministère. « Il y a une volonté des enseignants de reprendre la main », assure Marie-Hélène Plard.

Colère face aux coupes budgétaires

Dans ce contexte, le plan de 10 milliards d’économies et les coupes dans l’éducation (692 millions d’euros annulés dans le budget) ne passent pas. Alors que « nous sommes déjà sur des dysfonctionnements qui causent une grande souffrance aux élèves et aux personnels », souligne Marie-Hélène Plard, ces coupes « injustifiées » ont été vécues « comme un coup de massue par l’ensemble de la communauté », réagit Louise Paternoster, cosecrétaire de la CGT Éduc’action 93.

« Les annonces du ministère vont à rebours de la situation », poursuit la syndicaliste, qui dénonce « un choix politique ». « Les 10 milliards, on pouvait les trouver ailleurs, dans les cadeaux faits aux entreprises, dans les milliards fléchés pour l’uniforme à l’école, le SNU… »

La colère est profonde. « Nous avons à cœur d’accueillir nos élèves, mais la situation est tellement dégradée… Des élèves n’ont pas cours de physique-chimie depuis quatre mois », illustre Zoé Butzbach, cosecrétaire de la CGT Éduc’action 93. « S’il n’y a pas d’embauches, pour les groupes de niveau, on va se retrouver avec des groupes de 30 à 35 élèves. En plus de l’aberration pédagogique, car cette réforme va être un couperet pour les élèves, le collège va devenir une gare de triage social, où l’élève du groupe de niveau faible verra son avenir tout tracé… »

« Chaque année, les autorités académiques donnent aux établissements quelques heures pour aménager le désastre et répartir des moyens insuffisants. Avec ce plan d’économie, arithmétiquement, cela ne tient plus. L’école publique est en train d’être liquidée », renchérit Grégory Thuizat.

« Des annonces en décalage avec la réalité »

Particularité de ce mouvement, les parents d’élèves en sont partie prenante depuis le début de la mobilisation. Le désastre, eux aussi le constatent au quotidien. « Tous les jours, nous interpellons le rectorat, la DSDEN (direction des services départementaux de l’éducation – NDLR) sur le manque de professeurs, d’AESH, etc.

Toutes les annonces, que ce soit des réformes ou des coupes budgétaires, sont en décalage avec ce que nous vivons en tant que parents, témoigne Isabelle Lacroix, coprésidente de la FCPE de Seine-Saint-Denis. Depuis septembre, des élèves en terminal ST2I n’ont pas de professeur de physique-chimie. Nous savons que c’est la catastrophe partout, mais, dans ce département, c’est pire qu’ailleurs. Un enfant perd en moyenne l’équivalent d’un an de scolarité sur tout son parcours. Les parents qui ont les moyens paient des cours particuliers à leurs enfants, ce qui crée des inégalités. »

À la revendication d’un plan d’urgence pour le bâti et les moyens humains en Seine-Saint-Denis, l’intersyndicale ajoute également, entre autres, l’abrogation du « choc des savoirs », et une entrevue avec la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet. Contre les « offensives contre-démocratiques, nous prônons un modèle éducatif émancipateur », assène Grégory Thuizat. Et autant dire que les enseignants sont déterminés.

Des rassemblements doivent avoir lieu dans de nombreuses villes du département avant un regroupement prévu à 14 h 30 non loin de la fameuse école Stanislas, à Paris. Des assemblées générales décideront de la suite du mouvement, avec en ligne de mire le mouvement national du 19 mars. Mais une reconduction de la grève demain, mardi 27 février, et les jours suivants n’est pas exclue. « On ne peut pas continuer à fonctionner dans ces conditions », conclut Marie-Hélène Plard qui prévient : « Si rien ne se débloque, on ne fera pas la rentrée 2024. »

 

 

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Education nationale –

30 Janvier 2024, 08:17am

Publié par PCF Villepinte

 Un projet politique néolibéral

 

Maladresse, erreur, bévue, boulette, mépris, la nouvelle ministre de l’Éducation a réussi le tour de force de se mettre une très grande partie de la communauté éducative à dos dès sa première intervention. Mais doit-on vraiment parler de maladresse ? Ses propos ne révèlent-ils pas un changement de paradigme en cours depuis 2017 et la nomination de Jean-Michel Blanquer dont les enfants étaient également scolarisés dans le privé ?

Jusqu’ici, y compris les défenseurs de l’école privée, quand ils étaient au pouvoir, considéraient l’enseignement privé comme un enseignement dans lequel des familles pouvaient inscrire leur enfant au nom de la liberté de choix ; c’était le résultat d’un rapport de force dans la société ou une partie de la bourgeoisie a toujours considéré qu’elle pouvait choisir la nature des enseignements, de l’éducation que devait recevoir leur enfant.

Mais l’école publique restait malgré cela l’école de la République, la seule dont un ministre de l’Éducation nationale devait véritablement s’occuper. La tâche du ministère envers le privé sous contrat consistait à vérifier que justement ce contrat était bien respecté par les établissements.

Ce que dit la ministre est d’une autre nature. Elle considère visiblement, et le Président de la République l’a clairement énoncé lors de son intervention télévisée, que l’école publique et l’enseignement privé sous contrat sont les deux revers de la même médaille et font partie au même titre du système éducatif et républicain, qui au passage ferme les yeux sur les manquements criants à la laïcité concernant l’enseignement privé tout comme l’absence de mixité sociale.

Le public étant ainsi directement mis en concurrence avec le privé, les deux seraient ainsi complémentaires… Complémentaires dans un projet politique néolibéral, celui de l’instauration d’une école à deux vitesses, une école a minima pour les catégories populaires, laminée par la baisse de la dépense publique depuis plus de 15 ans, ayant vu les heures d’enseignements réduites pour les élèves au point qu’ils perdent entre une et deux années scolaires de temps d’enseignement sur toute leur scolarité.

Sans compter les heures non remplacées dont les premières victimes sont les élèves des quartiers populaires. Une école du tri, de la ségrégation, du séparatisme social.

De fait, pour madame Oudea-Castera l’école publique n’est pas l’école qu’il faut à ses enfants. Elle entendait ainsi s’adresser aux parents qui, voulant le meilleur pour leurs enfants, choisissent l’enseignement privé sous contrat au lieu de l’établissement de secteur.

La première raison du choix du privé aujourd’hui, c’est d’abord les conditions dégradées d’enseignement que l’on trouve dans le public du fait de politiques de baisse de la dépense publique en matière d’éducation. Les causes sont donc directement liées à la politique du gouvernement et de la majorité dont elle fait partie et qui est au pouvoir depuis 2017.   

Elles sont même plus anciennes, puisqu’en 15 ans les élèves ont perdu l’équivalent d’au moins une année scolaire, quand la dépense de l’État passait de 7,5 % du PIB à un peu plus de 6 % dans un moment où l’école accueillait les enfants du baby-boom de l’an 2000 et qui se sont vu imposer une gare de triage avec Parcoursup quand ils ont été en âge d’accéder à l’enseignement supérieur.

Les enseignants lui demandent des excuses publiques, mais ils appellent surtout de leurs vœux un véritable changement de politique, une ambition nouvelle en matière d’éducation. Peut-elle rester ministre dans ce contexte ? La question se pose.

Sébastien Laborde

Article publié dans CommunisteS n°980, le 24 janvier 2024.

 

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Lettre aux enseignant·es

10 Janvier 2024, 09:21am

Publié par PCF Villepinte

 

 

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Éducation :

23 Décembre 2023, 15:52pm

Publié par PCF Villepinte

En Seine-Saint-Denis, les enseignants réclament un plan d’urgence

En s’appuyant sur les résultats d’une enquête menée pendant plus d’un mois auprès des enseignants, l’intersyndicale éducation (CGT Éduc’Action, FSU, SUD éducation et CNT) a lancé jeudi soir une campagne pour en finir avec l’injustice scolaire qui frappe le département.

L’Humanité Olivier Chartrain

Le lycée Paul Éluard, à Saint Denis.
© Magali Bragard

Sophie Binet, Benoît Teste et Simon Duteil réunis : si l’image n’est pas exceptionnelle, voir les leaders respectifs de la CGT, de la FSU et de Solidaires sur la même tribune, jeudi soir, avait un sens particulier. 

« Ils sont ceux qui ont animé et fait vivre l’intersyndicale nationale pendant tout le mouvement contre la réforme des retraites, rappelle Louise Paternoster, cosecrétaire de la CGT Éduc’Action 93, donc c’est une excellente nouvelle pour nous qu’ils soient là. »

La bourse du travail de Bobigny a accueilli un meeting pour demander « un plan d’urgence pour l’éducation en Seine-Saint-Denis », vingt-cinq ans précisément après le plan de rattrapage qui, en 1998, après une grande grève, avait permis d’arracher 3 000 postes pour le département.

« Notre constat de départ, reprend Marie-Hélène Plard, cosecrétaire de la FSU-Snuipp 93 (1er degré), c’est que, malgré ce qui avait été gagné en 1998, les conditions de travail et d’apprentissage se sont dégradées dans le département. » Mais par les temps qui courent, il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton « grève » pour que celle-ci emporte tout sur son passage.

Un besoin estimé à 5 000 postes selon l’intersyndicale

Un questionnaire permettant à tous les enseignants de s’exprimer a donc été diffusé depuis début novembre dans tout le département : « L’idée était d’obtenir des chiffres précis, en phase avec la réalité du terrain, explique Louise Paternoster, et de susciter la discussion au sein des équipes. »

Ces chiffres sont édifiants. Surtout comparés aux annonces faites par Gabriel Attal, quelques heures avant le meeting. Pour mettre en œuvre les groupes de niveau, qu’il a annoncés le 5 octobre, le ministre de l’Éducation nationale revient sur une partie des 2 440 suppressions de postes prévues dans la loi de finances 2024.

Au final, il y aurait « seulement » 650 suppressions (au lieu de 1 709) dans le 1er degré, et 594 créations (au lieu de 484 suppressions) dans les lycées et collèges.

Or, selon l’enquête intersyndicale, la seule Seine-Saint-Denis a besoin de… 5 000 postes. « Mille postes de toute urgence en primaire, détaille Marie-Hélène Plard, avec 558 postes dédiés à la reconstruction des réseaux d’aide aux élèves en difficulté » (Rased), mis à mal par Jean-Michel Blanquer. Et 1 000 autres pour « une baisse générale des effectifs par classe et reconstituer les brigades de remplaçants », ajoute Zoé Butzbach, l’autre cosecrétaire de la CGT Éduc’Action 93.

Émilie Benoît, de SUD Éducation 93, reprend : « Nous avons également besoin de 1 000 postes en collège et 2 000 en lycée. » Et il ne s’agit que des postes d’enseignants : « Du côté du médico-social, reprend Émilie Benoît, 48 % des écoles n’ont pas d’infirmière scolaire, 25 % n’ont pas d’assistante sociale. »

Louise Paternoster énumère : « Cinquante pour cent des écoles sans médecine scolaire, 40 % des collèges, 35 % des lycées. Nous avons observé dans certains collèges que la perte de l’assistante sociale fait passer le taux d’élèves boursier de 45 % à 20 %… Cela pose un réel problème d’accès aux droits. » Surtout dans un département aux fragilités économiques et sociales reconnues – et encore signalées, en novembre, par le comité de suivi de l’évaluation de l’action de l’État dans le département, dont le coprésident, le député Stéphane Peu (PCF), était présent à Bobigny jeudi soir.

 

 

 

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réforme du baccalauréat professionnel.

4 Décembre 2023, 08:49am

Publié par PCF Villepinte

Réforme du bac pro :

moins de cours et plus d’entreprise

La ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnels, Carole Grandjean, a détaillé la mise en œuvre de la réforme du baccalauréat professionnel.

Ces annonces confirment ce que nous savions déjà : cette réforme vise à remplacer la formation des élèves par l’Éducation nationale en un apprentissage patronal.

203 heures de cours sont ainsi supprimées sur les trois années de formation. Presque la moitié concernent l’année de terminale et sont prises sur les enseignements professionnels, remplacés, selon la ministre, par plus de stages.

Sur les trois années du bac pro, ces suppressions d’heures correspondent à sept semaines de cours en moins. Après la réforme Blanquer de 2018 qui avait retiré déjà dix semaines, les élèves de baccalauréat professionnel auront perdu l’équivalent d’un trimestre de cours en cinq ans !

Cela relève d’un véritable mépris de classe pour ces élèves et d’une rupture forte dans l’égalité républicaine que doit la nation à chaque élève.

Les annonces confirment aussi la destruction du tronc commun en année de terminale, en offrant le “choix” de finir l’année par des stages ou des enseignements. Alors que nombre d’élèves de lycée professionnel sont en difficultés financières, ce choix n’en sera pas un.

Attirés par une faible rémunération des stages, nombre d’entre eux risquent d’abandonner les enseignements, au détriment de leur orientation. La ministre l’assume elle-même en parlant de ces stages comme de “premiers emplois”.

Cette instrumentalisation des stages est insupportable et abandonne toute ambition formatrice pour ceux-ci, pour en faire des moments de travail quasi gratuit à destination des jeunes les plus précaires au profit du patronat.

Le MJCF réaffirme que l’apprentissage d’un métier repose sur des enseignements généraux et professionnels assurés par des professeurs de l’Éducation nationale, et qu’aucun stage ne saurait les remplacer.

Le MJCF réaffirme que la formation professionnelle vise à former les travailleuses et travailleurs de demain, mais aussi des citoyennes et citoyens. Ainsi, aucune suppression d’heures d’enseignements n’est acceptable.

Cette réforme est une véritable attaque contre la jeunesse de la classe travailleuse. Elle traduit un alignement complet du gouvernement sur les intérêts patronaux.

Le MJCF continuera à se mobiliser devant les lycées professionnels pour construire une riposte à cette réforme.

Le MJCF appelle l’ensemble des élèves de lycées professionnels à se mobiliser le 12 décembre, journée de grève de l’intersyndicale, afin de revendiquer le retrait immédiat de la réforme du lycée professionnel.

Léo Garcia

 

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Lutte contre le harcèlement et les violences à l’école : les meilleurs alliés sont les élèves.

29 Septembre 2023, 10:15am

Publié par PCF Villepinte

Le gouvernement vient d’annoncer son plan contre le harcèlement à l’école : un arsenal répressif censé faire peur et dissuader en lieu et place de moyens nécessaires pour la prévention, la sensibilisation et la lutte contre les violences et les discriminations. Ce n’est pas autour d’une seule journée dédiée ou des cours d’empathie au contenu vague que nous lutterons efficacement contre le harcèlement.

La lutte contre le harcèlement et la violence à l’école mérite autre chose que de simples effets d’annonce, mais un travail de fond qui nécessite de donner des moyens à l’Éducation nationale de le combattre en son sein.  

Elle est de longue date une préoccupation majeure des équipes pédagogiques. Leurs observations et leur analyse doivent être au cœur de l’élaboration de la réponse à ce phénomène. En outre, le harcèlement est également lié à l’ensemble des discriminations.

Enfin, dans une société qui tolère de moins en moins la violence, la cruauté, ce dont on peut se féliciter, les meilleurs alliés dans la lutte contre les discriminations et le harcèlement sont les élèves eux-mêmes !

Quelles réponses apporter ?

Au delà de l’« empathie », l’urgence est à affirmer que l’égalité, la liberté et la fraternité sont les fondements de la République et à agir concrètement contre le racisme, le sexisme, les LGBTQI+-phobies, les discriminations envers les personnes en situation de handicap. L’urgence est à favoriser un climat scolaire propice au bien-être des élèves, leur permettant de traverser sans violence extérieure les bouleversements multiples qui s’opèrent à des âges sensibles. Nous invitons à ce sujet le gouvernement à suivre les recommandations de la Défenseure des droits.

 

Les communistes proposent quatre axes d’intervention :


    1. Un recensement national des projets déjà mis en œuvre contre le harcèlement et donnant des résultats et une mutualisation des savoirs accumulés.
    2. Un plan de revalorisation de l’ensemble des métiers de l’Éducation et une sensibilisation des parents.
        ◦ Recrutement et formation de psychologues scolaires, de CPE, d’assistants d’éducations et d’AESH
        ◦ Une formation intégrant l’enjeu du harcèlement pour les enseignants
        ◦ L’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail des personnels
    3. Des actions de prévention en direction des jeunes :
        ◦ Placer l’éducation à l’égalité, au cœur de l’école, dès le plus jeune âge. Cela passe par l’application réelle de la loi de 2021 instaurant l’éducation à la sexualité ainsi qu’une éducation à la vie affective. Et par la généralisation d’outils existants sur des modèles déjà expérimentés dans plusieurs collectivités : violentomètre, respectomètre, ateliers E-Enfance, En Avant Toutes, Planning Familial, Opération Collèges pour l’égalité ou encore Jeunes contre le sexisme, exposition de l’association Égalité c’est pas sorcier, etc.  
        ◦ Sensibiliser les enfants à l’usage des outils numériques
    4. Prendre en charge par des dispositifs spécifiques les élèves auteurs de harcèlement.

 

      C’est une nécessité pour lutter contre le problème de fond et comprendre les racines de l’exercice d’une telle violence. Nous savons que cette violence peut exprimer un mal-être profond. La mission de l’école doit allier la protection des victimes et l’accompagnement éducatif des auteurs et autrices de harcèlement. Les services de la protection de l’enfance doivent être appelés à se mobiliser sur ce point.

Paris, le 27.09.2023
 

Parti communiste français.

 

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