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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Muguette Jacquaint, nommée chevalier de la légion d’honneur

6 Avril 2010, 18:07pm

Publié par PCF Villepinte

 

Les communistes de Seine-Saint-Denis et leur fédération sont fiers que leur camarade Muguette Jacquaint soit élevée dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Cette distinction est particulièrement méritée pour cette militante de toujours, défenseur de tous les opprimés, de tous ceux qui ne vivent que de leur travail, de ceux qui sont privés d’emploi, des jeunes, des femmes.

Muguette Jacquaint députée de la circonscription d’Aubervilliers-La Courneuve est de ces militantes qui malgré leurs responsabilités importantes sera restée toute au long de cet engagement femme de terrain et oratrice à la chambre, porteuse de la parole dans voix. Députée sans discontinuer de 1981 à 2007, reconnue par ces pairs, elle mérite bien cette distinction et qu’elle en soit félicitée avec chaleur et fraternité.

Pantin, le 6 avril 2010

 

 


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Grève SNCF :

6 Avril 2010, 17:56pm

Publié par PCF Villepinte

 "Si on laisse faire les restructurations, ce sera pire pour les usagers"

couv moisLe secrétaire général de la CGT Cheminots revient sur l’échec des négociations et appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités dans le conflit.

Pourquoi les négociations dans le cadre des préavis de grève ont-elles échoué ?
Didier Le Reste. Il n’y a pas eu de véritables négociations. Ce sont au mieux des bavardages, au pire de petits arrangements entre amis. Aucune des revendications formulées dans chacun des préavis n’a fait l’objet de réponses sérieuses et adaptées. La plupart des annonces de la direction présentées comme des acquis de la discussion sont en fait des mesures qui ont déjà été actées en 2009. Rien sur le fret. Rien sur les salaires alors que l’augmentation de 0,9 % chichement concédée est en dessous de l’inflation prévisible. Rien sur les réorganisations. Rien non plus sur les revendications propres à chaque métier. Au lieu de vraiment négocier, la direction a mis à profit le préavis pour s’employer à diviser les syndicats.

Pour expliquer le retrait de son préavis, la CFDT dit qu’il est nécessaire d’économiser ses forces pour les retraites…
Didier Le Reste. Le retrait de la Fgaac-CFDT du conflit était cousu de fil blanc. Ce syndicat a fait valider son préavis par la direction de manière à ce que celle-ci puisse y apporter des réponses. La direction a même communiqué en interne la levée du préavis de la Fgaac-CFDT avant celle-ci. L’histoire se répète. La direction cherche à fragiliser l’unité syndicale et sans doute à préparer les élections professionnelles de 2011. Quand à l’argument selon lequel il faut en garder « sous la pédale pour les retraites », les cheminots ne sont pas dupes et savent à quoi sans tenir. Par le passé, en 1995, en 2003 et 2007, ils ont pu apprécier « la combativité » de la CFDT sur ce dossier.

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de pénaliser les usagers au nom de la concurrence avec SUD rail ?
Didier Le Reste. Toujours cette vieille rengaine de la concurrence entre syndicats. Encore une fois, il s’agit d’un rideau de fumée pour ne pas parler des vrais problèmes et des véritables responsabilités dans la dégradation du service public. La CGT ne se détermine pas par rapport aux autres organisations mais en fonction des revendications des cheminots. Rappelons que le 23 mars dernier, lors de la mobilisation sur les retraites, SUD rail appelait à une grève reconductible et pas la CGT. Quant aux usagers, nous entendons leurs mécontentements et nous le comprenons. Annulations de trains, retards, pannes, leur quotidien est devenu de plus en plus difficile. Si nous laissons la direction mener à bien ses restructurations et singulièrement les 8 000 suppressions d’emplois qu’elle projette de réaliser d’ici à 2012, alors le service public sera encore plus dégradé. Se rendre à son travail ou sur son lieu d’étude deviendra un parcours du combattant. Il y a convergence d’intérêt entre cheminots et usagers. Améliorer les conditions de travail des uns, c’est améliorer les conditions de transport des autres.

Qu’attendez-vous de la direction ?
Didier Le reste. Les déclarations préalables de participation à la grève faites par les cheminots nous indiquent que la mobilisation devrait être nettement supérieure aux dernières mobilisations du 3 février et du 23 mars derniers. La direction serait bien inspirée de passer du bavardage à de véritables négociations. Concrètement, la direction doit accepter une révision à la hausse du budget 2010 en matière d’emplois. Nous revendiquons le recrutement de 2 000 agents et la résorption de l’emploi précaire. En matière de salaires, il faut les revaloriser et travailler par exemple à la création d’un véritable 13e mois. Sur les restructurations, au-delà des retours d’expériences qui vont durer plusieurs mois, des carences sont identifiées. La SNCF doit accepter de s’asseoir autour de la table de négociation pour les résorber. En ce qui concerne le fret, nous exigeons un moratoire sur la stratégie mortifère mise en œuvre actuellement. Non seulement la direction transfert des trafics vers la route mais, en fermant des triages, elle est en train de casser l’outil interdisant à l’avenir toute reconquête. Le gouvernement doit aussi prendre ses responsabilités. Il ne peut pas se désintéresser d’une crise sociale à la SNCF ni d’une gestion de l’entreprise qui tourne le dos aux mesures du Grenelle de l’environnement, qui plus est en pleine semaine durable.

Entretien réalisé par Pierre-Henri Lab

Toutes les raisons de la colère des cheminots.
Un dossier à lire dans l’Humanité de mardi 6 avril 2010.

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Qui veut la peau du Salon du livre jeunesse ?

6 Avril 2010, 17:53pm

Publié par PCF Villepinte

 
Le conseil général de Seine-Saint-Denis vient d’annoncer qu’il envisageait d’amputer de 80% la subvention accordée au Salon. Face à cette mesure couperet, auteurs, ilustrateurs, éditeurs, bibliothécaires, enseignants et lecteurs se mobilisent.

Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine Saint-Denis, la plus importante manifestation de ce type en Europe, est aujourd’hui menacé. Et par qui ? Par son « coproducteur » et principal financeur, le conseil général de Seine-Saint-Denis.

Au mois de février l’équipe organisatrice faisait part de son inquiétude, le conseil général envisageant de réduire de façon « drastique » sa subvention au Salon. Effectivement, il n’y allait pas de main morte : au lieu du 1,6 million prévu, déjà en réduction de 200 000 euros par rapport à 2008, la subvention départementale passerait à 600 000 (voire 400 000 euros), soit une baisse de 1 à 1,2 million d’euros. En bref, cela reviendrait à l’amputer de 80 % par rapport à son montant de 2009.

Principale raison invoquée : le mauvais état des finances du département. En cause, la suppression de la taxe professionnelle qui grève de manière conséquente le budget ; la compensation insuffisante de charges de l’État transférées aux collectivités territoriales dont le manque à gagner prévu est énorme ; l’augmentation des charges contraintes, comme l’aide sociale. Une situation financière qui pèse sur l’ensemble des dépenses et qui n’épargne aucun département. En Seine-Saint-Denis, cette situation a provoqué ces derniers mois une mobilisation de grande ampleur de tous les acteurs de la culture, par pétition interposée, relayée par les élus de gauche de Seine-Saint-Denis et en particulier du président du département, le socialiste Claude Bartolone. Le conseil général va voter demain un budget en déséquilibre, pour dénoncer ces pratiques étatiques, d’ailleurs sanctionnées par le Conseil d’État, qui asphyxient les budgets des collectivités territoriales.

Aussi la surprise est-elle de taille quand, après tant d’agitation de la part des autorités départementales, la proposition de réduction du budget de la culture (environs 2 millions d’euros) concerne — pour l’essentiel — le Salon du livre et de la presse jeunesse. Et, surtout, Livres au trésor, association qui œuvre en parallèle et en osmose avec le Salon, et dont l’action à long terme et de proximité par l’entremise de partenaires essentiels — l’Éducation nationale mais aussi des bibliothécaires, des documentaristes de l’ensemble des villes du département — assure un maillage territorial unique, précieux et audacieux sur ces questions fondamentales de la lecture et du livre dans un des départements les plus pauvres du pays. Á elles deux, elles ont le redoutable honneur de concentrer 60 à 70 % des réductions envisagées.

Tactique politique ?

Quelle mouche a donc piqué M. Bartolone et ses conseillers ? Sans chercher à plonger dans les arrière-pensées des responsables départementaux, on peut comprendre que concentrer le tir sur le Salon, emblème de l’alliance entre action culturelle et action sociale, c’était, au minimum, s’attaquer à un symbole tellement fort que cela obligerait tous les intervenants à bouger. Ceci pourrait expliquer la communication paradoxale du conseil général, qui n’hésite pas à en rajouter sur le thème « Le Salon risque de disparaître ». Un tel positionnement repose sur une double ambiguïté. Apparaître comme le premier défenseur des victimes de ses propres décisions, et renvoyer toutes les responsabilités au niveau du gouvernement. D’autre part, la décision de « cibler » une manifestation aussi connue que le Salon permet aussi de renvoyer la balle dans le camp des autres partenaires, région Île-de-France, Ville de Paris et accessoirement ministère de la Culture. Mais ce qui relève de la tactique politique ne tient plus quand on sait que le budget de la culture du département atteint à peine 1 % du budget total et que de telles « économies » ne rééquilibreront en rien son déficit. On peut alors s’interroger sur de tels choix qui visent à grignoter sur les finances de la culture quand, justement, en temps de crise économique, sociale et morale, elle devrait être préservée de cette logique comptable.

Du côté du Salon, on rappelle, à juste titre, que la manifestation en tant que salon d’éditeurs « ordinaire », n’est nullement compromise. Cette composante est en effet autofinancée par les locations de stands aux éditeurs, comme c’est le cas pour le Salon du livre de Paris. Ce qui est compromis, en revanche, c’est toute l’action culturelle et sociale en amont et pendant le Salon, en direction des publics défavorisés. C’est ce qui fait l’âme du Salon, son caractère unique. C’est ce qui le distingue des autres Salons dont la logique économique prime sur la logique d’accompagnement et d’initiation des publics aux livres et à la lecture. Sans cela, il ne serait plus le rendez-vous spécifique qu’il a toujours été, et que soutiennent tous les auteurs, illustrateurs et éditeurs jeunesse dont le nombre, comme en témoigne la liste des signataires de la pétition sur Internet, ne cesse de croître. C’est à ce Salon-là qu’on veut couper les ailes.

Alain Nicolas et Marie-José Sirach

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Salon du livre et de la presse jeunesse

1 Avril 2010, 16:16pm

Publié par PCF Villepinte

Pétition pour le Salon du livre et de la presse jeunesse menacé par le désengagement financier du Conseil général

 

Le programme culturel du Salon du livre et de la presse jeunesse, et les centaines d’actions littéraires menées par son équipe en Seine-Saint-Denis le reste de l’année sont menacés. Devant ses difficultés financières, le Conseil général de ce département envisage, lors du vote de son budget le 8 avril, de réduire de façon drastique ses subventions au Salon, ainsi qu’aux autres structures de promotion de la lecture du département. En Seine-Saint-Denis, plus qu’ailleurs, il est primordial de maintenir une politique de lecture publique inventive et ambitieuse. Aucune des médiations littéraires du Salon du livre n’est un luxe. Toutes sont fragiles, longues à construire, faciles à détruire. Les petits ont besoin de livres pour devenir grands ! Les enfants et les jeunes de ce département ont droit à la richesse culturelle. Cela concerne le présent et le futur de tous. Ne coupez pas les ailes du Salon du livre et de la presse jeunesse.

Vous pouvez signez la pétition ici

Alors que le Président du Conseil général propose à son assemblée de "tailler" dans les budgets utiles à la population pour faire face aux désengagements de l’Etat, les élus communistes du Conseil général demandent de leur côté un moratoire sur les subventions aux structures culturelles.

Le PCF 93 rappelle, lui, qu’en accompagnant ou en impulsant les politiques de réduction des dépenses publiques à tous les niveaux (cf les traités européens approuvés par l’UMP, les Verts et le PS), on finit par obtenir ce qu’on a semé, à savoir le tarissements de TOUS les financements publics et le démantèlement de toutes les politiques originales construites en Seine-Saint-Denis sous l’impulsion des élus communistes, au seul bénéfice de ses habitants.

 


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Hôpital René Muret

1 Avril 2010, 16:13pm

Publié par PCF Villepinte

Les communistes de Sevran avec les salariés en lutte à l'hôpital René Muret !

Les choix politiques dangereux actuels menacent tous les services publics, comme l’hôpital, pour en faire des entreprises dont le seul but serait le profit. L’hôpital devrait devenir une usine à produire des soins ! Nous refusons cela, parce que les services publics, en démocratie, appartiennent aux usagers : les hôpitaux, la Sécurité sociale sont des biens communs bâtis par les citoyens pour répondre solidairement à leurs besoins.

Les choix du gouvernement amènent à l’hôpital public des méthodes de patrons voyous avec délocalisations, plans sociaux et licenciements. Le sort des patients est évidemment lié à celui des personnels . Nous soutenons donc la défense des emplois et exigeons l’abandon des restructurations annoncées.

Les communistes de Sevran lancent dans cette perspective une pétition en direction des populations et des usagers.

À Sevran, à l’hôpital René muret, chaque année on constate la perte de lits, alors que les files d’attentes des personnes âgées s’allongent. Ce n’est pas de réduction d’emplois et de lits dont nous avons besoin mais tout le contraire.

L’allongement de l’espérance de vie appelle à un développement des moyens permettant de répondre aux besoins de l’offre de soins nécessaires à la population âgée.

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« La question de Jérusalem dépasse le cadre du conflit israélo-palestinien »

1 Avril 2010, 16:06pm

Publié par PCF Villepinte

Entretien avec Leïla Shahid
 

La représentante de la Palestine à Bruxelles réagit au désaccord apparu la semaine dernière entre Barack Obama et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

Vous revenez de Palestine où vous étiez quand a éclaté la crise des constructions de nouvelles colonies à Jérusalem- Est. Depuis, il y a eu la rencontre de Benyamin Netanyahou avec Barack Obama. Un coup de froid diversement interprété : simple brouille entre amis ou désaccord profond ?
Leïla Shahid. C’est une vraie crise qui n’a pas commencé la semaine dernière mais en septembre 2009, quand Barack Obama a invité le premier ministre israélien et le président palestinien Mahmoud Abbas à New York, avec l’intention de relancer les négociations de paix et de faire une déclaration solennelle à l’Assemblée générale de l’ONU. Il voulait mettre en pratique son discours du Caire où il avait dit que le conflit israélopalestinien était la clé de voûte de tous les conflits de la région, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par l’Iran. Malheureusement, l’attitude de Netanyahou a infligé à Obama une humiliation publique et entraîné le refus par les Palestiniens de tout contact direct à haut niveau. Que pouvait faire Mahmoud Abbas face à Netanyahou disant : je refuse les frontières de 1967, je refuse de négocier sur Jérusalem et sur le droit au retour des réfugiés, je ne reconnais ni les accords signés ni la feuille de route du Quartet ?

Pourquoi la crise n’a-t-elle éclaté qu’en mars ?
Leïla Shahid. Parce qu’Obama a été pris par des difficultés internes et par l’Afghanistan. Il a dû remiser la question palestinienne au placard. D’autant plus que le lobby proisraélien, très influent au Congrès, intervient sur tout et pouvait lui mettre des bâtons dans les roues pour sa loi sur l’assurance santé. Maintenant, il est un peu plus libre et il revient à la pierre angulaire de sa politique étrangère : le règlement du conflit palestinien est la clé d’une réorganisation complète de ses alliances. C’est très clair quand on voit les déclarations de militaires de haut rang, comme le général Petraeus, qui a dirigé les opérations en Irak. Il dit que « l’obstination d’Israël porte atteinte à la crédibilité des États-Unis et met en danger leurs intérêts nationaux  ». Et que « la colère arabe à propos de la situation en Palestine limite la profondeur des liens entre les États-Unis et les gouvernements et populations de la région ». Cela signifie que le sabotage de la paix par le gouvernement israëlien, son refus de l’État palestinien, empêche les États-Unis de renforcer leur alliance avec les pays arabes pour faire face à l’Iran. Obama a besoin d’un front très large pour résoudre la crise iranienne. Il a besoin des Européens, de la Russie, de l’ensemble du monde arabe. Or le monde arabe vient de redire qu’il ne soutiendrait pas la reprise de négociations avec Israël sans gel de la colonisation, notamment à Jérusalem-Est.

Ce sont les conclusions du sommet arabe de Syrte, auquel assistait d’ailleurs la Turquie.
Leïla Shahid. C’est aussi un allié important pour Obama. Or, le premier ministre turc a déclaré que Jérusalem était « la prunelle de ses yeux ». Dans l’ensemble du monde musulman, les populations demandent : « Que faites-vous pour Jérusalem ? » La question dépasse le cadre du conflit israélo-palestinien. C’est un point sensible, très important pour Obama au moment où il redessine la carte de ses alliances pour bâtir une politique basée sur le multilatéralisme.

Quelles sont les conséquences de la crise en Israël et aux États-Unis ?
Leïla Shahid. En Israël, c’est un séisme. Les Israéliens, habitués à des relations idylliques, sont bouleversés par la froideur d’Obama à l’égard de Netanyahou : il l’a planté là et fait attendre pour aller dîner avec sa famille ! Et on se souvient que la dernière crise grave, en 1991, entre Bush père et Shamir, s’est soldée par le départ de Shamir et l’arrivée de Rabin.
Aux États-Unis, il y a une levée de boucliers de certains membres du Congrès qui sont aux ordres d’Israël sous l’influence de l’Aipac. Le lobby pro-israélien est en train de se mettre en branle dans tout le pays et Obama n’aura pas la tâche facile.

Que pensez-vous des premiers pas Mme Ashton, la « Madame Affaires étrangères » de l’UE ?
Leïla Shahid. Son voyage dans la région a été très important. Elle a eu le courage d’insister pour aller à Gaza et à Jerusalem-Est où elle a rencontré Hanane Ashraoui, ce qui n’a pas plu à Israël. Elle a surtout affirmé : « Ma feuille de route, c’est la déclaration de l’UE du 8 décembre dernier. » C’est important, car elle rappelle tous les points importants à nos yeux : les frontières de 1967, Jérusalem-Est, territoire occupé qui doit devenir la capitale de l’État palestinien, le problème des réfugiés qui doit être traité comme le propose l’initiative de paix arabe. Après, elle est allée à Moscou où elle a fait adopter cette « feuille de route » par le Quartet. Et dans le Quartet, il y a les États-Unis. Cela explique aussi le raidissement d’Israël. Mais il faut savoir que la position de Mme Ashton dépend de ce que les 27 lui concèdent. Or, parmi les membres de l’UE, il y en a qui insistent encore pour le rehaussement des relations avec Israël.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR FRANÇOISE GERMAIN-ROBIN

Notre dossier Palestine

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Pour une Bourse du Travail à Roissy Charles-de-Gaulle !

1 Avril 2010, 16:01pm

Publié par PCF Villepinte

jeudi 1er avril 2010

 


 

Intervention d’Hervé Bramy, secrétaire départemental du PCF 93, à la manifestation du mercredi 31 mars sur la plateforme de Roissy.

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« Je suis venu vous apporter le soutien fraternel des communistes de la Seine-Saint-Denis. C’est un choix combatif, un engagement de fond, car vos luttes sont caractéristiques du besoin profond de changement de société pour lequel nous nous battons.

En effet, vous êtes comme l’ensemble des salariés de notre pays confrontés à la politique de Sarkozy-Fillon, et celle-ci fait des ravages. Il ne se passe pas une journée sans que des annonces aux conséquences désastreuses ne soient faites. Et, il ne se passe pas une journée sans que les tenants de la bourse et de la finance de ce pays n’aient à applaudir aux décisions du gouvernement.

Il y a moins de deux semaines, à l’occasion des régionales, le pouvoir de droite prenait une bonne gauche. Nous nous sommes engagés à fond pour que dans cette gauche, celle de la résistance, porteuse de valeurs émancipatrices et de contenus alternatifs, celle qui ne renonce pas, soit pleinement inscrite dans la démarche de transformation de notre société. Ce choix nous l’avons fait avec nos camarades associés et rassemblés dans le Front de Gauche. Malgré une abstention qui a valeur de coup de semonce pour l’ensemble des partis, la gauche sort renforcée de ce scrutin, la droite est groggy.

A peine remise de la claque qu’elle a subie, la droite reste autiste à la sanction politique que le peuple lui a signifiée. Elle annonce que rien ne changera. L’objectif est réaffirmé, pressurer comme des citrons les salariés ; les retraités et futurs retraités condamnés aux travaux forcés ; les chômeurs n’auront plus besoin de chercher du travail pour la bonne raison qu’il n’y en a pas, les services publics seront mis au régime de pain sec. Mais, rassurez vous, les nantis seront encore et toujours plus préservés !

Face à cet horizon des plus noirs, avec vos organisations syndicales dont la CGT vous avez raison, mille fois raison de relever le défi de la dignité et du respect. Vous aviez raison lorsque mardi 23 vous manifestiez pour vos droits sociaux et pour vos emplois.

Vous avez raison lorsqu’aujourd’hui, vous luttez pour votre dignité de travailleur, pour la défense de votre bourse du travail et de vos droits spécifiques.

Non, la plate forme de Roissy n’est pas une zone de non droit ! Non la plate forme de Roissy ne doit pas être une zone d’expérimentation des fantasmes du patronat et de la droite ! La zone de Roissy doit être un lieu de citoyenneté et de démocratie pour les salariés, un lieu où le droit du travail s’applique, un lieu où le progrès social doit d’exercer.

Car enfin, quel est cet endroit où les salariés doivent changer d’employeur tous les quatre matins au gré des restructurations des entreprises ? Quel est cet endroit, où le flicage et la surveillance des salariés s’exercent à l’aide de plus de 4500 caméras de surveillance ?

Quel est cette plate forme où le droit syndical conquis de haute lutte ne s’applique même pas à ’aide de panneau, de locaux adaptés, de lieux associatifs et culturels ? Quel est cet endroit où le MEDEF veut anticiper sur la dérèglementation du droit du travail, qu’ils rêvent d’appliquer ailleurs. Non Roissy n’est pas un laboratoire, ni un territoire de relégation, ce n’est pas une république bananière, c’est Roissy, Roissy en France.

Et comme partout ailleurs, ici aussi les salariés doivent pouvoir donner leur avis. Aujourd’hui, seule la rentabilité financière régit l’organisation du travail. Les conséquences sont ravageuses : emplois rabougris, travail répétitif, mépris des capacités et qualités de chacun, intensification insupportable du rythme, abrutissement des salariés à la tâche, disparition de la motivation et de l’intérêt au travail.

Eh bien, cela doit cesser. Non, la finalité du travail n’est pas le profit et la bourse ! La finalité du travail, c’est répondre à des besoins sociaux et humains, c’est l’émancipation des capacités productives de chacun pour mieux travailler et pour mieux être dans son emploi.

Cela impose de réaffirmer de nouveaux droits aux salariés et à leurs organisations syndicales, cela impose des droits de regard et d’intervention, des droits de contrôle, des droits d’information et de décision. C’est pour toutes ces raisons qu’une bourse du travail, moderne, équipée, rayonnante sur la plate forme doit exister et se développer, c’est pout ces raisons que je suis là pour vous apporter le soutien fraternel des communistes.

Vous le savez dans mes responsabilité de Président du Conseil général j’ai toujours été attentif au sort des salariés et de leurs organisations syndicales. C’est ce qui m’avait conduit à financer les locaux de la bourse du travail de Parinor 2 et à soutenir financièrement la lutte des salariés de PSA Aulnay et surtout leurs familles pour quelles ne subissent pas tous les effets de la grève.

Hé bien c’est avec la même détermination que vous pouvez compter sur mon soutien et celui de tous les élus communistes de notre département pour que tout soit fait dans l’existence de la bourse du travail sur la plateforme de Roissy. Je veux également vous informer que Eliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis retenu au Sénat déposera une question orale au ministre concerné courant du mois d’avril. Elle vous fera connaître la réponse qu’elle obtiendra du gouvernement.

Permettez-moi enfin, en saluant votre lutte et vos organisations syndicales de dire quelques mots sur un autre scandale qui touche à la proximité de Roissy car il ne peut y avoir deux poids deux mesures de la part du gouvernement. Je veux parler de Mesnil-Amelot 2, ou plus exactement du camp de rétention Besson pour lequel l’Etat a mobilisé un gros budget. Là on investit pour expulser des gens, spoliés par des passeurs liés au grand patronat et ici on refuse les moyens pour votre bourse du travail ?

Mais au-delà de cet acte , quel est le crime de ces femmes et de ces hommes qui arrivent en France ? Vouloir travailler et vivre de leur travail. Ils fuient des dictatures, la guerre, des zones où le néo colonialisme fait des ravages, où la misère tue. Ils arrivent en France, et sont traités comme des criminels, comme de dangereux individus.

Avec une débauche de moyens, avec des policiers en sur nombre, ils sont traités dans des conditions indignes de la république, dans des conditions indignes de notre histoire. Le nouveau centre de rétention a ouvert ses portes. Bientôt, des familles, des enfants vivront au rythme de la plus dure des prisons, celles du non droit.

Nous ne voulons pas de Guantanamo ici, aux portes de Paris, ni sur notre territoire. Non à l’ouverture des centres de rétention. ; oui à l’ouverture de votre bourse du travail. La liberté ne se divise pas elle s’applique partout et pour tous ! »

 

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