Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Le choix de la droite pour poursuivre la politique du Président !
Publié le 05 septembre 2024
Jusqu’au bout, le président de la République a cherché, par tous les moyens, à contourner le résultat des urnes.
En nommant Michel Barnier, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et commissaire européen promoteur des dogmes néolibéraux, le président de la République fait le choix de la continuité dans les politiques mises en œuvre depuis 7 ans.
L'objectif du Président est clair : la construction d'une coalition avec les député·es de son camp qui a été battu et la complicité du Rassemblement national pour appuyer la politique menée.
Alors que les forces de gauche et écologistes, réunies dans la coalition du NFP avaient proposé Lucie Castets en appelant à construire des compromis et des majorités parlementaires à partir des propositions contenues dans notre programme, Emmanuel Macron et la droite font le choix de continuer à servir les intérêts de la finance d’abord.
Ils font le choix d’une union des droites alors que le camp présidentiel a été battu aux dernières élections. Les électeurs et électrices apprécieront. Une fois de plus, comme lors du référendum de 2005, le vote des Français est balayé d’un revers de main.
Pour le PCF, c’est un coup de force, un déni de démocratie. Les Françaises et les Français veulent le changement. Nous ferons tout pour qu’ils l’obtiennent. Dans l’hexagone comme en Outre-Mer, où la situation se dégrade fortement, ils veulent retrouver du pouvoir d’achat, des hausses de salaires, des services publics qui fonctionnent. Ils veulent être respectés ! A l’international, ils ne veulent plus d'une diplomatie française qui entretient la militarisation et les logiques de puissances.
Les communistes veulent être utiles au peuple, au monde du travail. Ils poursuivront leur combat en faveur de la justice sociale et fiscale avec l’ensemble des forces de la coalition. Ils refuseront aussi d’ajouter du chaos au chaos et agiront en toute circonstance par leurs votes, leurs actions, leurs mobilisations, pour obtenir le plus possible d’avancées sociales et démocratiques, de nouveaux droits pour les salariés et un changement de l’utilisation de l’argent.
Nous mettrons en débat les réformes indispensables pour envoyer un signal clair au monde du travail, aux agent·es des services publics, comme à celles et ceux du secteur privé en abrogeant la réforme des retraites, en revalorisant le travail par une hausse des salaires, en refusant l'austérité et en investissant dans nos services publics, en menant une véritable politique énergétique et industrielle dans notre pays pour relever le défi climatique, créer des emplois et des richesses nouvelles pour répondre aux besoins.
Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour combattre une politique qui tournerait le dos aux intérêts de la France, à commencer par la censure du gouvernement.
La réunion des responsables des partis du Nouveau Front Populaire a conclu positivement ses travaux ce mardi 23 juillet, 16 jours après le résultat des élections législatives qui ont fait de la coalition la première force à l’Assemblée nationale.
Elle présente au président de la République la proposition de nommer Première ministre Madame Lucie Castets.
Animatrice de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics, activement engagée dans le combat d’idées contre la retraite à 64 ans, haute fonctionnaire ayant travaillé à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière, issue de la société civile, elle sera forte de notre engagement complet à ses côtés dans le gouvernement qu’elle dirigera.
Prêt au travail commun, le Nouveau Front Populaire appelle notre peuple à s’impliquer par son action dans la réussite de la mise en œuvre de son programme pour satisfaire ses aspirations à une vie digne et répondre à la crise environnementale.
Le Président de la République se moque bien des Français. Voilà le ressentiment qui monte dans notre pays aujourd’hui, conjugué avec beaucoup de colère. Car malgré deux défaites aux élections européenne et législatives, le camp présidentiel ne lâche pas le pouvoir.
Il ose même renvoyer dos à dos le Rassemblement national et les forces politiques du Nouveau Front Populaire, justifiant ainsi ses petits arrangements politiciens pour empêcher le NFP d’accéder aux responsabilités.
Pourtant, les Françaises et les Français ont, ces dernières semaines, exprimé à trois reprises dans les urnes leur volonté de changement. Certes en utilisant des bulletins différents, mais à chaque fois avec la même volonté, la même colère, le même objectif : en finir avec la politique d’Emmanuel Macron.
En refusant le changement, c’est tout le processus démocratique, toutes les institutions de la République qui se trouvent fragilisées.
Malheureusement, la France a un Président de la République prêt à tout pour garder le pouvoir et poursuivre sa politique en faveur des plus riches et de la finance. Pêché d’orgueil ? Pression du monde de la finance ? L’histoire le dira.
Mais nous sommes arrivés au bout d’une histoire.
Celle de la Cinquième République, dévoyée jusqu’au bout par un pouvoir utilisant tous ses articles pour empêcher la démocratie de vivre.
Celle du barrage républicain qui permet à des candidats macronistes ou de droite de se faire élire grâce aux voix de la gauche mais qui se permettent ensuite de les trahir dans l’hémicycle.
Celle d’une droite républicaine en décomposition, filant toujours plus vers l’extrême-droite.
Celle de forces de gauche et écologistes obnubilées pour partie par la présidentielle avec un Jean-Luc Mélenchon qui se rêve déjà au second tour face à Marine Le Pen en 2027. C’est mortifère.
Ces derniers mois révèlent au grand jour la grande détresse d’un pays qui a perdu sa boussole républicaine : la défense des intérêts du peuple d’abord.
C’est au nom de cette boussole que notre République s’est construite, de 1789 à la Résistance et la Libération quand la nation a su se rassembler pour reconstruire le pays. Cette culture de l’intérêt général a disparu. Les intérêts particuliers, ceux de la finance, notamment, ont pris le dessus.
C’est un symbole important que la parution du classement, ce 20 juillet 2024, des 500 plus grandes fortunes de France, dont le patrimoine a encore grandi, au lendemain du hold-up de la macronie et de la droite sur l’Assemblée nationale.
En 7 ans de pouvoir, ceux-là ont vu leur patrimoine plus que doubler ! 1 228 milliards d’euros en 2024 contre 570 Milliards en 2017, soit 115% de hausse ! A l’évidence, les salaires n’ont pas vu la même progression depuis l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée!
En 7 ans de pouvoir macroniste, le nombre de travailleurs au SMIC est passé de 12% à 17% !
Tout augmente, le nombre de milliardaires comme le nombre de Smicards. L’un ne va d’ailleurs pas sans l’autre.
Les caisses de l’État ont été vidées par ces gouvernements qui ont d’abord servi les grandes fortunes.
Plus de 70 milliards de cadeaux fiscaux par an pour les plus riches, pour les actionnaires du CAC 40, pour le monde de la finance.
Comment financer des services publics efficaces, garantir les meilleurs écoles pour tous nos enfants, quels que soient leurs origines sociales ou leur lieu d’habitation ? Comment assurer la tranquillité publique, protéger nos concitoyens de la drogue ou de balles perdues, lutter contre la corruption, les fraudeurs fiscaux, quand tous les moyens de l’Etat sont laissés à l’abandon?
Quand L’État fout le camp, tout fout le camp.
Emmanuel Macron a laissé la France à l’abandon. Y compris sur la scène internationale, préférant soutenir les voies de la guerre plutôt que celles de la Paix, en Ukraine comme au Proche-Orient, totalement aligné derrière la politique américaine.
Dans les mois qui viennent, il devra assumer cette situation:
Une impasse démocratique avec des gouvernements qui tomberont dès la première motion de censure, qu’ils soient de droite ou même du NFP. Après cette dissolution, la France est ingouvernable.
Une impasse politique pour les Français qui ne verront jamais le changement attendu. Leur colère va grandir. Comment va t-elle s’exprimer ? Je ne sais pas mais je serai à leurs côtés pour qu’ensemble, nous arrivions à les battre définitivement.
Mais aujourd’hui, à la veille de partir en vacances, je veux dire clairement au Président de la République : vous avez semé le chaos. Vous en assumerez toutes les responsabilités.
Ne comptez pas sur nous pour vous apporter le moindre soutien, ni aujourd’hui, ni demain.
La seule issue viendra du peuple, du mouvement social et des forces politiques qui, comme nous, n’ont jamais perdu leur boussole.
Nous ferons appel au peuple, à l’intervention citoyenne, à toutes les forces vives de la nation, syndicales, associatives, citoyennes.
Nous resterons unitaire pour deux au sein des forces de gauche et écologistes pour construire l’espoir du changement, malgré tout.
Nous prendrons toute notre place au Parlement, avec les sénateurs, sénatrices et députés communistes et apparentés pour défendre tout ce qui ira dans le bon sens et censurer tout ce qui portera atteinte à nos concitoyens.
Nous serons encore plus présents dans les villes, les départements, les régions ou les élus communistes exercent leurs mandats dans la plus grande proximité, avec beaucoup d’honnêteté et de sincérité, avec l’objectif à chaque fois d’être les plus utiles et les plus efficaces.
Nous serons de tous les combats, dans les villes, les villages, au plus près des attentes des salariés, de la jeunesse, des habitants des grandes villes comme de la ruralité. La dignité de chacun, la Paix comme le climat sont au cœur de notre engagement.
Nous gardons intact l’espoir de bâtir des Jours Heureux. Nous y mettrons toutes nos forces dès la rentrée prochaine.
Avec 220 voix, Yaël Braun-Pivet est parvenue à se maintenir au Perchoir à la faveur de magouilles avec « Les Républicains ». Le candidat du Nouveau Front populaire, le communiste André Chassaigne, échoue de peu à la renverser.
Il leur fallait se sauver à tout prix. Quitte à verser dans la tambouille. Quitte à oublier que les Français viennent de voter aux législatives. Mais voilà venue la « clarification » attendue par Emmanuel Macron, qui a tout fait pour éviter d’avoir à reconnaître sa défaite électorale. À l’issue des trois tours de scrutin pour désigner le président de l’Assemblée nationale, le camp présidentiel a réalisé un hold-up. Les députés ont réélu Yaël Braun-Pivet, avec 220 voix.
« Honte à tous ces députés qui ont choisi une alliance de fortune, celle du camp présidentiel avec les droites. Leur politique est rejetée, mais ils veulent l’imposer. C’est un coup de force contre la démocratie », a réagi le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Et l’écologiste Benoît Biteau d’appuyer : « Il ne faudrait pas que les macronistes le prennent à nouveau comme la validation de leur projet politique. »
Manigances et coup de Trafalgar
Dès jeudi matin, le bruit d’un coup de Trafalgar parcourt les salles et jardins du Palais Bourbon. La presse est à l’affût de la moindre rumeur pouvant donner une indication sur l’issue du scrutin prévu à 15 heures le jour même. Les caméras, les micros tendus et les pages de carnets noircies sont légion, signe que ce 18 juillet est l’une de ces dates que l’Histoire retiendra. Les députés passent, s’arrêtent pour un duplex. Un long flottement s’installe.
En coulisses, les manigances se trament dans l’objectif de faire perdre la gauche, favorite pour le Perchoir car elle dispose du plus grand nombre de sièges. Quelques échos des tractations arrivent aux journalistes. Et les divers élus de droite rodent leur récit, à l’instar de François-Xavier Ceccoli, qui assure que « le pays ne peut pas être paralysé » par une victoire du NFP.
Son collègue Philippe Gosselin dit ne « pas avoir envie de (lui) donner les clés de cette maison, car (il) n’oublie pas que le président de l’Assemblée nationale nomme aussi des membres du Conseil constitutionnel ». L’accord de gouvernement demandé par la droite à la Macronie est en marche.
L’ex-président du groupe LR Olivier Marleix débarque même avec un exemplaire de la Grande Peur de juillet 1789 dans un petit groupe qui discute, dont l’ancien ministre d’Emmanuel Macron Guillaume Kasbarian. « Notre pays vit une période de grande instabilité. Nous vivons une crise économique, politique et institutionnelle avec un État impuissant. (…) Il faut donc un grand esprit de responsabilité pour éviter le pire. »
D’après l’Opinion, l’actuel député à la tête de ce groupe, Laurent Wauquiez, a même réalisé le braquage du siècle : troquer sept postes, dont deux vice-présidences, la présidence de la commission des Finances et un poste de questeur, contre le soutien de ses 46 députés à une candidature macroniste. « On ne veut pas d’un communiste au Perchoir et nous ferons tout pour l’éviter », plastronne aussi le député d’extrême droite Kévin Mauvieux sur LCP.
Le piège est bien en place mais le NFP continue, en début d’après-midi, d’espérer qu’un sursaut soit encore possible, qu’il y ait « un trou de souris », comme le dit la communiste Elsa Faucillon. « Soit nous avons un président légitime – André Chassaigne – soit une présidente illégitime, estime l’insoumise Aurélie Trouvé. À quel moment les LR ont-ils expliqué à leurs électeurs qu’ils étaient des macronistes ? »
La gauche compte sur l’expérience, la connaissance des rouages de l’institution et les bonnes relations en dehors du NFP de son candidat pour faire la différence. « Il a montré son indépendance et sa sincérité. Il n’est pas prisonnier du président de la République », loue Benjamin Lucas, porte-parole du groupe Écologiste et social. Avant d’être interrompu par l’élu du Modem Romain Daubié : « C’est un type bien qui, contrairement à d’autres, sait dire bonjour. Il va attirer des voix. »
Mais le Palais Bourbon est en lévitation, suspendu aux combines : vont-elles suffire aux macronistes pour sauver la peau du président ? Les bruits se font de plus en plus insistants, irritant nombre de parlementaires. Comme le régionaliste du groupe centriste Liot Paul Molac : « Si c’est un macroniste au Perchoir, ça voudra dire qu’on fait comme s’il n’y avait pas eu d’élections législatives. Ce serait un très mauvais signal envoyé aux deux tiers des Français. »
Peu avant 15 heures, la garde républicaine prend place, prête à accompagner le doyen de cette Assemblée vers l’Hémicycle. Devant les sabres au clair des militaires, le parlementaire RN José Gonzalez, 81 ans, s’avance salle des Pas-Perdus. Sur les fauteuils rouges, 574 des 577 députés prennent place par ordre alphabétique.
Situation qui oblige des députés à s’asseoir là où le RN s’installe habituellement et les insoumis Antoine Léaument et Sophia Chikirou, par exemple, à siéger respectivement à côté de Marine Le Pen et Sébastien Chenu. « Il y a un cordon sanitaire entre nous », en rit le premier. Et toute l’Assemblée doit supporter de voir au Perchoir l’ouverture de la XVIIe législature présidée par un nostalgique de l’OAS qui, comme en 2022, regrette l’Algérie française, en évoquant son « déchirant déracinement ».
Un à un, les parlementaires montent à la tribune pour glisser un bulletin dans l’urne. Sauf le député Génération.s Sébastien Peytavie, en fauteuil roulant : « J’ai dû confier mon vote à un huissier. Une institution encore incapable d’adapter le vote pour les personnes handicapées. La maison du peuple, vous dîtes ? » a-t-il réagi sur X.
Il a fallu attendre le troisième tour pour que l’urne lui soit amenée après l’intervention du communiste Stéphane Peu. La plupart des élus de gauche refusent de serrer la main de l’assesseur du jour, le benjamin de l’Hémicycle issu des bancs du RN. Il est un peu plus de 17 heures lorsque les résultats du premier tour tombent.
Tout change pour que rien ne change
Avec 200 voix, André Chassaigne devance alors le lepéniste Sébastien Chenu (142 voix) et Yaël Braun-Pivet (124). Le LR Philippe Juvin (48) et la députée Horizons Naïma Moutchou (38) se retirent en faveur de leur alliée macroniste quand le Liot Charles de Courson (18) se maintient pour le second scrutin. Le camp présidentiel pèse alors 210 voix. « Nous appelons tous ceux qui ont déjà fait barrage républicain dans les urnes ou qui en ont bénéficié de se reporter vers André Chassaigne, qui va permettre d’apaiser le débat », plaide l’écologiste Léa Balage El Mariky.
L’optimisme ne fait alors pas loi chez les parlementaires de gauche. Deux heures plus tard, le deuxième tour accouche de ce résultat : Yaël Braun-Pivet (210), André Chassaigne (202), Sébastien Chenu (143) et Charles de Courson (12). À la surprise générale, ce dernier retire sa candidature et ouvre une voie à la victoire d’André Chassaigne, lequel a 8 voix de retard. En cas d’égalité, le communiste, plus âgé, l’emporterait.
Mais, vers 20 h 30, Yaël Braun-Pivet est annoncée gagnante par José Gonzalez. Elle récolte 13 voix de plus que son principal adversaire. « Nous avons pu voir un pays inquiet, fracturé. Nous avons aujourd’hui une immense responsabilité, a-t-elle dit une fois installée au Perchoir. Nous devons apporter de nouvelles solutions avec de nouvelles méthodes. (…) Nous n’avons pas le choix. Nous devons nous entendre. Nous devons coopérer. »
Le député communiste et coprésident du groupe GDR André Chassaigne répond : « Nous serons dans l’Assemblée les défenseurs du pouvoir législatif qui ne doit pas être la courroie de transmission de quelque exécutif que ce soit. Le vote des Français a été volé par une alliance contre nature. Que les députés LR qui ont permis cela se déclarent dans l’opposition est malsain et nauséabond. »
Celle qui fut vilipendée pour ses innombrables coups de force rempile, comme si les Français n’avaient pas voté. Emmanuel Macron va désormais s’appuyer sur ce résultat pour empêcher l’arrivée de la gauche au pouvoir. Elle n’a pourtant pas dit son dernier mot.
La France Insoumise vient de décider de ne plus participer aux discussions menées jusqu'à présent avec le PCF, le PS et les écologistes dans le cadre du Nouveau Front Populaire visant à proposer au Président de la République, un nom pour le poste de Premier ministre.
Le PCF alerte sur le danger de mettre fin à ces discussions.
Aucune position n’est figée, de part et d’autre. Notre responsabilité est immense. Il serait incompréhensible que l’une des forces quitte les discussions que nous avons depuis des semaines, au risque de laisser le camp présidentiel reprendre la main.
Si nous partageons l'incompréhension du refus de la candidature d’Huguette Bello, nous continuons de partager l' objectif de présenter une candidature unique du NFP - communiste, socialiste, écologiste ou insoumise - pour la présidence de l Assemblée nationale et nous portons avec le PS et EELV une proposition commune pour le poste de Premier ministre visant à rassembler toute la gauche et la société civile.
Nous demandons à nos partenaires, à l'issue de la réunion des groupes parlementaires, de reprendre au plus vite les négociations pour aboutir à une solution partagée.
Oui, il faut de la clarté et répondre à l’immense attente de nos électeurs comme celle de tous les Français.
Pas d’ultimatum, pas de veto, soyons responsables.
Huguette Bello m'a fait part ce matin de sa décision de renoncer à la proposition que je lui ai faite et vient de l'exprimer publiquement.
C'est le résultat du manque de clarté de plusieurs forces du Nouveau front populaire dans le soutien à cette proposition.
Je veux saluer l'élue, la femme de gauche, la républicaine. Ses mots ce matin temoignent de son grand sens des responsabilités et de sa hauteur de vue.
J'appelle les forces du Nouveau front populaire à entendre son message : "Garantir l'unité du nouveau front populaire est indispensable".
Je demande une réunion aux chef•fes de partis au plus vite pour sortir par le haut de la situation de blocage actuelle. Il faut arrêter le double langage et les ambiguïtés. Chacun doit faire preuve de sérieux et de responsabilité, sans intentions dissimulées.
Pour notre part, nous sommes transparent•es. Notre position est publique. Nous avons exprimé notre préférence. Et nous ne mettrons aucun véto sur aucune candidature.
Nous voulons contribuer de toutes nos forces à une issue positive avec une seule boussole : répondre aux urgences sociales et écologiques.
Pourquoi une telle avalanche d’intox pour décrédibiliser le Nouveau Front populaire ?
Les porte-flingue du patronat et de tous ceux qui ont profité des années Macron multiplient les outrances et tirent à boulets rouges sur le programme de la gauche afin de l’empêcher de parvenir à Matignon.
Il ne manque guère que les invasions de sauterelles. Des éditorialistes libéraux et économistes orthodoxes au patron des patrons jusqu’à Bercy et au plus haut sommet de l’État, tous récitent la même messe depuis dimanche soir dernier et promettent l’apocalypse en cas de nomination d’un premier ministre de gauche.
Dans l’Opinion, Nicolas Beytout exhorte les Français à « se réveiller », pour ne pas succomber à la « radicalité » du programme du Nouveau Front populaire (NFP). Le Figaro met en garde contre un « suicide économique », citant Bruno Le Maire en roue libre : « C’est un délire total, c’est 1981 puissance 10, c’est l’assurance du déclassement, du chômage de masse et de la sortie de l’UE. » Rien que ça !
Leurs outrances sont proportionnelles aux changements que la gauche a portés dans les urnes. Le NFP à Matignon, c’est la mise au rebut du ruissellement, du tout pour les premiers de cordée, des niches fiscales et exonérations en faveur de ceux qui ont déjà trop. Vus sous ce prisme, les anathèmes lancés cette semaine prennent un tour nouveau.
« La hausse du Smic est une mesure qui augmenterait la pauvreté. » Gilbert Cette, économiste, le Point, 9 juillet
Le Nouveau Front populaire cherche à améliorer le sort des plus précaires en portant le Smic à 1 600 euros net, contre environ 1 400 euros ? Pour les libéraux, cette hausse plongerait les travailleurs dans le chômage et donc la misère en raison des suppressions d’emplois induites par un alourdissement du « coût » du travail. Ce scénario catastrophe ne s’est pourtant jamais observé dans les pays qui ont décidé d’instaurer et/ou d’augmenter leur salaire minimum, au cours des dernières années.
C’est le cas du Royaume-Uni, qui a créé son National Minimum Wage (NMW) en 1998, avant de l’augmenter de près de 40 % entre 2000 et 2017 (près de deux fois plus vite qu’en France). 30 % des salariés britanniques ont profité des hausses du NMW.
Dans une étude publiée en avril 2019, la Low Pay Commission (groupe d’experts auprès du gouvernement) dresse un bilan historique complet : « Au lieu de détruire des emplois, comme c’était prévu à l’origine (…), le salaire minimum a atteint ses objectifs d’augmenter les rémunérations des plus bas salaires sans mettre en danger leurs perspectives d’emplois. »
En France, les économistes du NFP ont conscience qu’une augmentation de 15 % du salaire minimum ne se fait pas d’un claquement de doigts. Pour aider les PME à absorber le choc, ils proposent plusieurs pistes : réorientation des 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises en direction des plus petites, création d’un fonds d’aide aux PME ou encore, comme le préconise le PCF, système de prêts bancaires à taux d’intérêt très faibles, voire négatifs.
« L’annulation de la réforme des retraites nuirait à la pérennité de notre système par répartition. » Patrick Martin, président du Medef, 9 juillet
Usé jusqu’à la corde pendant la dernière réforme des retraites, l’argument est ressorti opportunément à la veille d’une possible arrivée au pouvoir de la gauche. Abroger la réforme de 2022 (recul de l’âge légal de 62 à 64 ans) conduirait à la ruine de notre régime universel de retraite. C’est supposer qu’il y avait urgence à réformer à l’époque, ce qui n’a jamais été démontré : le Conseil d’orientation des retraites (COR) estimait, fin 2022, que ses résultats « ne validaient pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite ».
Et d’ajouter qu’après avoir été excédentaire en 2021 et 2022, le régime resterait déficitaire jusqu’en 2032, mais dans des proportions parfaitement contrôlables – entre 0,5 point et 0,8 point de PIB (un point de PIB = 1 % du PIB). Pierre-Louis Bras, ancien président du COR, avait même enfoncé le clou, en février 2023, en affirmant, au grand dam de la Macronie, que « les dépenses de retraite ne dérapent pas ».
L’abrogation du recul de l’âge de départ à la retraite, qui a pénalisé de nombreux travailleurs, n’aurait donc rien du suicide économique décrit par certains. « En termes de faisabilité, revenir en arrière à 62 ans est tout à fait possible d’autant que la réforme a à peine commencé à s’appliquer, rappelle l’économiste Michaël Zemmour dans la Dépêche du Midi. Pour cela, il suffit de trouver des ressources, et pas dans des proportions démesurées. Ça pourrait passer par des réductions d’exonérations ou d’exemptions de cotisations dans les entreprises, ou alors un très léger relèvement des cotisations sociales étalé dans le temps. Il y a vraiment un choix politique à faire. »
« Les propositions économiques du NFP représentent un danger vital pour la France. » Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, 11 juillet
Il a beau reconnaître être sur le départ, Bruno Le Maire continue de donner des leçons à tout-va. « Le programme économique du NFP est irréaliste : les dépenses envisagées sont irresponsables et les augmentations d’impôts s’approchent du vol », assène-t-il, ce jeudi.
En même temps, celui qui a passé un septennat à Bercy annonce 5 milliards d’euros de gel de crédits dans les budgets des ministères, car les 10 milliards déjà rabotés au premier semestre ne suffisent plus à limiter les déficits publics. « Il n’y a pas eu besoin d’attendre le Nouveau Front populaire pour être dans une situation de déficit. La France est déjà sous contrôle européen », ironise Jean-Marc Durand, rédacteur en chef de la revue Économie et politique. La dette publique a bondi de 1 000 milliards d’euros depuis sept ans. Une moitié suite à la crise du Covid, l’autre du fait des cadeaux fiscaux offerts aux entreprises et aux plus riches.
« Toutes les mesures de notre programme sont assorties d’une recette », soutient le député FI Gabriel Amard. La suppression des niches fiscales inefficaces doit rapporter 25 milliards d’euros ; l’impôt progressif sur l’héritage 14 milliards ; la taxation du capital au même niveau que le travail 2,7 milliards ; l’impôt sur les multinationales 26 milliards ; le renforcement de la taxe sur les transactions financières, 3 milliards. L’égalité salariale hommes-femmes entraînera des recettes estimées à 10 milliards d’euros.
« En matière de fiscalité, il faut toujours miser sur l’élargissement de l’assiette des prélèvements, qui génère des recettes », rappelle Jean-Marc Durand. Le programme du NFP « inverse le paradigme » et promeut une reprise de l’activité avec des mesures en faveur du pouvoir d’achat et de l’investissement des entreprises.
« Si on paie mieux les gens, qu’on en met à la retraite et qu’on embauche aussi, cela génère de la croissance », et des recettes fiscales, décrypte cet ancien de la Direction générale des finances publiques, qui affirme que « le NFP dispose de propositions qui relancent la machine économique, avec le pôle public bancaire, les mesures en faveur des TPE et PME pour faire face à la hausse du Smic ». De plus, le NFP défend un conditionnement des aides aux entreprises qui permettrait de réduire cette enveloppe, actuellement de 200 milliards d’euros.
« Le rétablissement de l’ISF ferait partir les riches. » Patrick Martin, 9 juillet
L’argument est éculé. On l’a déjà entendu en 1981, à la création de l’impôt sur les grandes fortunes ; en 1989 à sa transformation en ISF, etc. Pourtant, en plus de trente ans d’existence, cet impôt n’a pas fait fuir grand monde. Seuls 0,2 % des assujettis étaient des exilés fiscaux, avançait même un rapport de la Direction générale des finances publiques, datant du milieu des années 2010. En 2006, l’économiste Gabriel Zucman pointait déjà que, s’il y avait bien quelques départs, ceux-ci « ne représentent pas des pertes de recettes fiscales significatives : au grand maximum, 10 % de ce que l’ISF rapporte ».
Pourtant, « cet argument est le premier présenté par les libéraux dès qu’on évoque l’ISF », déplore Anne Guyot-Welke. « Une chose est sûre, la suppression de l’ISF n’a pas amené un retour significatif d’expatriés », remarque la secrétaire nationale de Solidaires finances publiques.
Le bouclier fiscal mis en place par Sarkozy en 2007 n’avait pas non plus freiné l’exil des fortunes. Vraiment, depuis quarante ans qu’il est rabâché et que sa nullité fut maintes fois démontrée, l’argument de la fuite des capitaux aurait dû faire long feu… En revanche, les réformes de l’ère Macron (fin de l’ISF et création de la flat tax) ont permis que les versements de dividendes battent de nouveaux records chaque année.
En outre, dans le programme du NFP, l’ISF reviendrait accompagné d’une exit tax cohérente. « Cette taxe concerne les personnes qui ont plus de 1,3 million d’euros de patrimoine, qui se sont expatriées dans des pays à la fiscalité avantageuse, et qui voudraient en profiter pour vendre leur patrimoine mobilier, comme leurs actions », explique Laurent Perin de la CGT finances. Juste au cas où.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT était l'invitée de LCI ce jeudi 11 juillet pour revenir sur la victoire du Front populaire aux élections législatives et demander à Emmanuel Macron de prendre acte de sa défaite. Elle appelle à se joindre aux rassemblements le 18 juillet devant l'Assemblée nationale.
Le président doit entendre le résultat des urnes et demander à la force politique qui est arrivée en tête de désigner un·e premier·e ministre
Le président de la République doit arrêter d'être dans une logique partisane et appeler le nouveau Front populaire qui est arrivé en tête au second tour des législatives à proposer un·e premier·e ministre qui sera chargé·e de former un gouvernement, et laisser faire ainsi le parlement et la démocratie parlementaire pour trouver des majorités de projet pour faire des réformes nécessaires au pays.
Emmanuel Macron doit sortir du déni et admettre sa défaite sévère
À l'heure où notre pays à besoin plus que jamais d'apaisement et de rassemblement, comme à chaque fois, le président lui préfère le chaos. La lettre qu'il a adressée aux français·es suscite une grande colère qui provoquera le chaos s'il ne respecte pas le résultat des urnes.
La nouvelle majorité Front populaire est dans la capacité de gouverner
Tout comme la majorité sortante qui était relative, la nouvelle majorité Front populaire est dans la capacité de gouverner, charge à elle de trouver des alliances pour arriver à une majorité sur des projets. La démocratie des urnes, dont le président de la République est garant s'il fallait le lui rappeler, doit être respectée.
La CGT appelle à mettre en place des méthodes démocratiques, en respectant la démocratie parlementaire et sociale, pour mettre fin à l'ère de la brutalisation de nos institutions par la majorité sortante et instituée par Emmanuel Macron.
Le 18 juillet : pression populaire et citoyenne pour que le résultat des élections soit respecté
Il y a besoin d'un changement dans les politiques économiques et sociales et la priorité pour la CGT c'est d'avoir un gouvernement quel qu'il soit qui va :
abroger la réforme des retraites
augmenter les salaires
investir dans les services publics
C'est dans ce cadre que la CGT soutien l'initiative de la CGT cheminots qui a appelé les citoyen·nnes à se réunir le 18 juillet à 12h, jour de la première session de la nouvelle législature, à proximité de l’Assemblée nationale et à proximité des préfectures pour les non parisien·nes pour mettre l'Assemblée nationale sous pressions populaire.
La mobilisation citoyenne a déjoué le scénario catastrophe d’Emmanuel Macron qui, par sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, a créé le chaos et déroulé le tapis rouge au Rassemblement National. Une large majorité d’électeurs et d’électrices ont clairement exprimé leur refus de donner les clés du pays à l'Extrême droite.
Le Nouveau Front Populaire, porteur d’un programme prévoyant notamment l'augmentation des salaires et des pensions, l'abrogation de la réforme des retraites et l'investissement dans nos services publics, est arrivé en tête.
Espagne, Grande-Bretagne et maintenant la France : les réactionnaires sont battus sur la base d’attentes sociales fortes. En Europe, le choix est désormais clair : progrès social ou fascisme, le libéralisme n’est plus une alternative.
Le président de la République a été sévèrement sanctionné.
Il a été totalement irresponsable en tentant jusqu’au bout de mettre dos à dos l’Extrême droite avec la gauche, contribuant ainsi à la légitimation du Rassemblement National et de son idéologie.
Heureusement, la majorité des organisations syndicales, la société civile, la jeunesse et les partis politiques républicains ont pris leurs responsabilités. Fidèle à son histoire, la CGT a continué de rappeler très fermement que le Rassemblement National est toujours un parti raciste, antisémite, homophobe, sexiste et violent et qu’il ne doit jamais être considéré comme un parti comme les autres.
La CGT demande solennellement à Emmanuel Macron de respecter le choix des urnes et d’appeler à la formation d'un nouveau gouvernement autour du programme du Nouveau Front Populaire qui est arrivé en tête.
Au-delà, les leçons doivent être tirées en profondeur pour contrer la progression continue du Rassemblement National, qui a obtenu un nombre de député·es record.
La CGT alerte. Les exigences sociales doivent être entendues : le travail doit permette de vivre dignement et les services publics doivent être développés dans tous les territoires.
Pas question que le patronat, qui a brillé par sa complaisance envers l’Extrême droite, ait encore gain de cause.
Il faut rassembler le pays qui a été clivé de façon très violente et lutter avec détermination contre le racisme, l'antisémitisme et l'islamophobie. Il faut aussi renforcer les obligations déontologiques et l’indépendance des médias actuellement dans les mains de quelques milliardaires.
Cette dynamique doit s’amplifier pour permettre aux travailleuses et travailleurs de reprendre le pouvoir sur leur travail et leur vie. Partout dans les territoires, la CGT va rencontrer les député·es républicains pour porter les exigences du monde du travail.
La CGT va réunir ses instances de direction pour décider de toutes les initiatives nécessaires et échanger avec l’intersyndicale et les associations pour continuer à avancer dans l’unité la plus large.
Marchons pour la Liberté, l’égalité, la fraternité
Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite « asile-immigration ». C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.
D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration.
Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ». Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé… Ce faisant, tous et toutes, Français autant qu’étrangers, nous nous trouvons menacés.
Victor Hugo écrivait : « Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. »
Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au Président de la République de ne pas promulguer cette loi. Le dimanche 21 janvier nous appelons à manifester dans notre diversité notre attachement à la devise de la République : « Liberté, égalité, fraternité. »
Les 201 signataires
1. Serge Abiteboul, informaticien, membre de l’Académie des sciences
2. Emile Ackermann, rabbin
3. Syrine Aït Si Ali, présidente de la FIDL
4. Fleur Albert, réalisatrice, documentariste
5. Christophe Alévêque, comédien
6. Anne Alvaro, actrice
7. Hakim Amokrane, musicien
8. Mouss Amokrane, musicien
9. Hortense Archambault, responsable théâtrale
10. Pierre Arditi, comédien
11. Swann Arlaud, acteur
12. Ariane Ascaride, comédienne
13. Ana Azaria, présidente de Femmes Égalité
14. Josiane Balasko, comédienne
15. Étienne Balibar, philosophe
16. Christian Baudelot, sociologue
17. Patrick Baudouin, président de la LDH
18. Thierry Beaudet, président du Conseil économique social et environnemental
19. Karim Benaïssa, recteur de la mosquée de Créteil, président du RAM 94
20. Farid Bennaï, président du Front uni des immigrations et des quartiers populaires.
21. Lucie Berelowitsch, metteuse en scène, directrice du Préau CDN Normandie-Vire