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jeunesses

Social et Économie

21 Mai 2024, 06:35am

Publié par PCF Villepinte

« Le capitalisme vert n’existe pas » 

: à HEC, le CAC 40 ne fait plus rêver

Un vent de colère inédit secoue les grandes écoles françaises. Des étudiants s’en prennent aux limites de leur enseignement et cherchent à s’inventer un autre futur, loin des injonctions libérales en vigueur. Jusqu’où ira la fronde ?

 

L’Humanité le 20 mai 2024 Cyprien Boganda

Le 23 mai 2023, des étudiants d'HEC interrompent les Climate Days d'HEC, où TotalEnergies et Shell étaient invités.
© capture d'écran Youtube

Ce jour-là, la belle mécanique s’est enrayée. En général, les remises de diplôme dans les grandes écoles donnent lieu à de pénibles numéros d’autocélébration, où triomphe l’entre-soi des pépinières de l’élite.

Pas cette fois. En cette mi-mai 2022, les huit étudiants d’AgroParisTech qui s’avancent un peu intimidés sur la scène de la salle Gaveau, dans le 8e arrondissement de Paris, s’apprêtent à prononcer un discours qui va marquer l’histoire de leur école et, accessoirement, cartonner sur YouTube.

« Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir faire mine d’être fiers et méritants d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours », cinglent-ils, avant d’attaquer les pratiques de l’agrobusiness et les mirages de la « croissance verte ».

C’était il y a deux ans. Deux ans pendant lesquels beaucoup ont moqué la « radicalité » de doux rêveurs, qui, disait-on, ne tarderaient pas à rentrer dans le rang une fois l’ivresse retombée. Mais, aux dernières nouvelles, aucun d’entre eux n’a intégré Bayer-Monsanto.

Une remise en cause du modèle néolibéral

Mieux, la plupart poursuivent une carrière en marge des sentiers battus, à l’image de Théophile Duchateau, 26 ans, qui fait partie d’un collectif, monté avec des anciens de l’école, comprenant une entreprise de maraîchage, un paysan boulanger et une brasserie locale.

« J’habite dans une ferme située dans un hameau de 80 habitants, entre Lautrec et Castres (Tarn), nous explique le jeune homme, diplômé en agroforesterie. Pour gagner ma vie, je cumule RSA et cours particuliers de maths et de physique. Cela me laisse le temps de faire des choses à côté, notamment de donner un coup de main à des actions militantes ». Parmi ces actions militantes figure notamment sa participation à la ZAD locale, opposée à la construction de l’autoroute A69.

Le discours d’AgroParisTech n’a rien d’un coup d’éclat isolé, mais s’inscrit dans une lame de fond qui secoue les grandes écoles depuis plusieurs années, où l’on voit des élèves remettre en cause à la fois le contenu de leur enseignement et l’avenir soigneusement balisé qui s’offre à eux. Le 12 avril 2024, 600 étudiants et anciens membres de Polytechnique ont adressé une lettre ouverte à la direction de l’établissement, pour réclamer que « les questions sociales et environnementales » y deviennent enfin la « colonne vertébrale » de leur formation.

Le 15 novembre 2023, un collectif de 1 240 étudiants de grandes écoles et d’universités publie une tribune, pour dire qu’ils « ne travailleront pas pour BNP Paribas tant qu’elle financera le développement des énergies fossiles ». Six mois auparavant, des étudiants d’HEC perturbaient une table ronde sur le climat organisée sur leur campus, pour dénoncer la politique climaticide des groupes pétroliers. En novembre 2022, le même campus assistait, médusé, à l’organisation d’un sit-in d’étudiants mécontents de la présence de TotalEnergies au sein de l’établissement.

Ces événements suffisent-ils à repeindre les grandes écoles en repaires de zadistes ? Évidemment, non. Pas plus qu’ils n’annoncent de « grand soir » imminent sur le campus d’HEC. Néanmoins, ils témoignent d’un début d’une remise en cause du consensus néolibéral, qui s’exprime avec plus ou moins d’intensité selon le niveau de politisation ou la trajectoire personnelle des étudiants.

« Chez certains élèves, il y a la volonté de mettre ces questions au cœur de sa vie quotidienne, quitte à gagner cinq fois moins que s’ils bossaient dans la finance. » Arthur Gosset, documentariste, ancien élève de Centrale Nantes

Chez certains, l’écologie avant le salaire

Chez les « déserteurs » ou « bifurqueurs » (surnom donné aux plus remontés), il est hors de question d’aller travailler pour une boîte du CAC 40. Comme pour la plupart des jeunes de leur génération, c’est la crise climatique qui a joué le rôle de catalyseur.

Jeune documentariste passé par Centrale Nantes, Arthur Gosset a rencontré de nombreux « déserteurs », un peu partout en France. Il situe le point de bascule autour de 2018. « Plusieurs événements ont contribué à la conscientisation à ce moment-là, analyse-t-il : la signature d’un manifeste d’étudiants pour le réveil écologique, l’annonce que nous vivions l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, la démission de Nicolas Hulot en direct à la radio… Nous étions un bon tiers de ma promo à participer aux marches pour le climat cette année-là. »

Sans surprise, les enjeux climatiques se sont largement imposés dans les esprits. « Dans n’importe quelle grande école, 95 % des étudiants lèvent la main quand vous demandez qui se sent concerné par les enjeux écolos, poursuit Arthur. Et chez certains élèves, il y a la volonté de mettre ces questions au cœur de sa vie quotidienne, quitte à gagner cinq fois moins que s’ils bossaient dans la finance. »

À sa sortie de l’Essec, Albane aurait pu travailler dans la finance ou l’audit, mais elle a opté pour un poste de chargée de mission chez un bailleur social, où elle s’est occupée de construction bas carbone. « Je ne suis pas sûre d’être “câblée” pour travailler pour une grosse entreprise, sourit-elle. J’ai eu ce luxe de ne jamais avoir été en forte dissonance cognitive avec mes convictions. »

Pour celle qui se décrit comme « assez radicale », l’écologie ne peut s’envisager que sous un prisme politique. « Le capitalisme vert n’existe pas, tranche-t-elle. On ne pourra pas régler la crise climatique en restant dans un modèle économique qui repose sur l’exploitation des gens et de la nature. »

Une remise en cause des dogmes libéraux

Beaucoup des étudiants que nous avons interrogés se disent exaspérés par l’influence tentaculaire exercée par les grandes entreprises sur les campus, depuis le contenu des cours jusqu’à la vie scolaire. C’est le cas de Maxime *, élève d’une prestigieuse école d’ingénieurs, qui raconte comment les cabinets de conseil prospectent directement dans son école : « Ils peuvent venir sur le campus, réserver une salle où ils serviront du champagne aux étudiants désireux d’en apprendre plus sur leur métier. Ou alors, ils invitent une quarantaine d’entre nous à venir visiter leurs locaux parisiens, avec un buffet à la fin. »

Détail croustillant, Maxime nous explique que c’est KPMG, géant de l’audit, qui a financé le week-end d’intégration de sa promotion : « De grosses soirées dans un camping du sud de la France, pour apprendre à se connaître… Pour KPMG, c’est évidemment une manière de faire du lobbying. »

Dans ces conditions, les plus engagés ont bien du mal à ne pas ruer dans les brancards. Louis Fidel ne colle pas vraiment à l’image qu’on se fait d’un étudiant d’HEC, d’où il vient pourtant tout juste d’être diplômé. Issu d’une famille « dotée d’un fort capital culturel », plutôt marquée à gauche, il avoue en riant que son séjour dans le prestigieux établissement a contribué à le « radicaliser ».

« On nous inculque les idées économiques dominantes sans la moindre remise en question, assure-t-il. Contrairement à ce qu’on imagine, on fait très peu de théorie en école de commerce. Ce sont surtout des cours de comptabilité, avec des méthodes présentées comme tombées du ciel, et de la finance d’entreprise, où on nous apprend qu’une boîte qui ne distribue pas de dividendes à un rythme suffisant est une société qui fonctionne mal… »

« Les grandes banques ou les grosses boîtes du CAC 40 font de moins en moins recette parmi nous »

À l’inverse de beaucoup de ses camarades, Louis n’est pas tenté par le secteur privé, au contraire. « La priorité aujourd’hui, c’est de reconstruire le service public, car c’est le seul moyen pour que la société tienne le coup face à la crise généralisée dans laquelle nous sommes en train de nous enfoncer, estime-t-il. Je ne vois pas comment des entreprises privées aiguillonnées par la concurrence pourraient satisfaire nos besoins fondamentaux. »

Même si le discours de Louis reste minoritaire sur les bancs d’HEC, il témoigne d’un vaste mouvement de conscientisation à l’œuvre dans les grandes écoles, que des (rares) études permettent de mesurer. Directrice des activités carrière de l’Edhec, Manuelle Malot a créé le NewGen Talent Centre, qui s’intéresse aux aspirations des surdiplômés depuis 2012.

Tous les ans, le centre mène des enquêtes auprès de 10 000 jeunes issus d’établissements comme l’HEC, l’Essec, de grandes écoles d’ingénieurs et quelques universités. « Il y a dix ans, les jeunes diplômés ne parlaient que de décrocher un emploi à l’international, explique-t-elle. Autour des années 2016-2017, on a vu poindre une nouvelle aspiration, qui n’a fait que croître depuis : celle de “contribuer utilement à la société” (sur le plan social et environnemental). C’est devenu leur second objectif dans nos enquêtes, après le développement de leurs compétences. »

Elle note également que le profil « compétiteur », attiré par un poste de dirigeant d’entreprise et une forte rémunération, ne représente plus « que » 31 % des jeunes de grandes écoles interrogés aujourd’hui, contre plus de 85 % il y a dix ans. À l’inverse, le profil « engagé » est passé de moins de 5 % à 23 %. Les étudiants se sentant les plus proches de ce profil privilégient des secteurs comme les ONG, l’économie sociale et solidaire, l’éco-industrie ou l’environnement.

Ce qui ne signifie pas que ces choix de carrière soient devenus majoritaires : dans le top 15 des secteurs préférés par l’ensemble des interrogés, celui des banques occupe toujours la première place, devant les cabinets de conseil… Néanmoins, le secteur de « l’éco-industrie-environnement » fait une percée méritoire, à la cinquième place dans le dernier baromètre que nous avons consulté.

« Cela change très vite, veut croire un étudiant d’HEC, qui soutient les actions militantes menées contre TotalEnergies sur le campus. Les grandes banques ou les grosses boîtes du CAC 40 font de moins en moins recette parmi nous. » Dans le temple de la pensée néolibérale, le grand capital semble un peu moins en odeur de sainteté. Nous nous sommes procuré plusieurs sondages réalisés par des étudiants d’HEC auprès de leurs camarades lors de la présidentielle.

En 2017, près de 52 % des quelque 700 sondés disaient avoir voté pour Emmanuel Macron au premier tour. Sur le campus, la gauche n’atteignait même pas la barre des 15 %. Mais en 2022, le président sortant perd plus de 12 points parmi les étudiants, alors que la gauche double son score, pour atteindre 33 % des voix (grâce, pour l’essentiel, aux scores de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot). La prochaine présidentielle confirmera peut-être cette montée en puissance de la « radicalité » à HEC…

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Jeunesses

30 Avril 2024, 07:53am

Publié par PCF Villepinte

  Le plan des Jeunes communistes

contre la violence

 

Publié le 24 avril 2024

Alors que les faits de violence entre jeunes sont de véritables faits de société, le gouvernement a fait le choix d’apporter des réponses démagogiques et réactionnaires. Alors que le problème est complexe, Gabriel Attal fait le choix du populisme en prétendant qu’il suffirait de régler un problème “d’autorité”.

Face à cela, le Mouvement jeunes communistes de France a proposé son propre plan pour lutter réellement contre les violences entre jeunes.

Accompagner et protéger la jeunesse

- Garantir à chaque jeune qui en a besoin un accompagnement social de qualité.

- Renforcer les moyens des services de l’Aide sociale à l’enfance en recrutant plus de travailleurs sociaux.

En finir avec l’exclusion et la pauvreté

- Permettre à chaque jeune de construire son avenir et réussir ses projets de vie.

- L’augmentation des salaires et la fin de tous les contrats précaires.

- La suppression de la réforme du RSA et de l’assurance chômage qui plongent des milliers de personnes dans la pauvreté.

Un accompagnement éducatif à l’école

- Des moyens dans l’éducation pour permettre à tout le monde de réussir et la suppression de la sélection à l’entrée à l’enseignement supérieur.

- La création d’un véritable service public de l’orientation.

- Des recrutements massifs d’assistants d’éducation pour créer du lien avec les élèves et prévenir les situations de violences.

- Des recrutements massifs d’assistants sociaux et de psychologues pour accompagner chaque élève et lutter contre le harcèlement.

 

Faire société, combattre les communautarismes

- Des moyens pour tous les services publics pour que personne ne soit exclu de la République.

- Interdiction des écoles privées hors contrat.

- Refonte de la carte scolaire et fin des passe-droits.

- Créer des espaces de rencontres entre les jeunes pour faire société, malgré les différences (maison des jeunes, salles d’activités culturelles, infrastructures sportives…).

- Aider au développement des structures d’éducation populaire.

Lutter contre le retour du fait religieux et l’obscurantisme

- Interdiction des comptes de religieux sur les réseaux sociaux qui prônent des discours sexistes, homophobes et obscurantistes.

- Interdire le financement des cultes par des États étrangers.

- Des moyens dans l’Éducation nationale pour enseigner la laïcité.

En finir avec les trafics

- Des moyens à la hauteur pour démanteler les réseaux internationaux de drogue en s’attaquant aux têtes des réseaux.

- La mise en place d’une police nationale de proximité, dont le rôle doit être tourné vers la prévention, la dissuasion et non uniquement la répression.

- S’attaquer aux flux financiers de financement et de blanchiment des trafics, sanctionner les banques complices.

Lutter contre les violences sexistes et sexuelles

- 3 milliards d’euros par an pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

- Une véritable éducation à la vie sexuelle et affective.

Article publié dans CommunisteS, n°993, 24 avril 2024.

 

 

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Réquisition des logements CROUS, 
une compensation qui passe mal

10 Novembre 2023, 09:15am

Publié par PCF Villepinte

100 balles et 2 places contre un logement

Alors même que le tribunal administratif de Paris avait suspendu en référé début septembre la décision du CROUS de limiter les baux d’occupation des logements étudiants au 30 juin, en vue des JO de Paris, la ministre de l’ESR, Sylvie Retailleau, propose en guise de dédommagement aux étudiants délogés une indemnité de 100 euros ainsi que deux places pour les Jeux dont les tarifs sont prohibitifs.

Outre le caractère dérisoire et infantilisant du montant de la compensation, celle-ci ne constitue nullement un filet de sécurité pour les étudiant·e·s soumis à cette mesure. En effet, les garanties de Mme Retailleau restent floues, n’indiquant pas où, comment et quand les étudiants concernés seront relogés.

Ceux-ci pourraient être relogés très loin de leur logement initial. Induisant alors des surcoûts qui resteront à leur charge alors même que les étudiant·e·s dans les CROUS sont souvent déjà les plus précaires. Par ailleurs, les places pour les Jeux rappellent que la majorité des jeunes n’y auront pas accès du fait des prix faramineux des billets.

Ces mesures cache-misère entérinent, enfin, la possibilité de faire des services publics pour les étudiant·e·s des services intermittents, qu’on peut détourner de leur mission au profit d’autres intérêts.

La pénurie structurelle de logements étudiants en France prive de nombreux étudiant·e·s de l’accès à des conditions d’étude de qualité. Les 175 000 résidences étudiantes publiques, pour près de 3 000 000 d’étudiant·e·s, représentent un logement CROUS pour 17 étudiant·e·s. Pourtant, le gouvernement fait encore une fois le choix d’utiliser le service public comme variable d’ajustement.

Ainsi, ce sont 2 200 étudiant·e·s que la réquisition de logements CROUS en Île-de-France mettra dans l’obligation de se reloger.

Un divertissement

Dans cette situation, il s’agit d’inféoder les CROUS, dont la mission de service public consiste à assurer aux étudiants une qualité de vie, aux intérêts des participants aux Jeux.

À la charité bien mal ordonnée du gouvernement, l’Union des étudiants communistes oppose la reconstruction d’un service public digne de ce nom.

La construction de 350 000 logements étudiants dans le parc public.

La rénovation thermique et structurelle des logements Crous existants.

L’accès au sport en tant que spectateur·trice, mais aussi en tant qu’amateur·trice.

Léna Raud

secrétaire nationale de l’UEC

 

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Parcoursup :

13 Juillet 2023, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 12/07/2023 par PCF

 80 000 jeunes sans formation !

Alors que la phase principale d’admission de Parcoursup s’est terminée, les chiffres font état une nouvelle fois du caractère sélectif de la plateforme. À l’heure actuelle, près de 80 000 jeunes n’ont obtenu aucune proposition de formation.

Pour ces jeunes, c’est donc un été d’attente, de stress et d’angoisse qui s’ouvre, puisque ceux-ci peuvent attendre jusqu’à la mi-septembre pour obtenir une formation.

Dans ces conditions, la préparation de la rentrée, la recherche d’appartements, etc. deviennent ingérables, et pénalisent particulièrement les élèves des classes populaires.

La Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a beau tordre les chiffres comme elle veut et mentir à propos d’une plateforme “qui marche”, les faits sont là : Parcoursup, c’est la sélection !

Le MJCF revendique l’accès à toutes et tous à l’enseignement supérieur sans autre condition que l’obtention d’un baccalauréat
Le MJCF revendique la construction d’universités et le recrutement d’enseignants pour accueillir tous les élèves
Le MJCF revendique la création d’un Service public de l’orientation pour accompagner chaque élève, régulièrement, dès l’année de sixième, dans la préparation de son avenir. 

Assan Lakehoul,
Secrétaire Général du MJCF

 

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Publié depuis Overblog

29 Mars 2023, 08:40am

Publié par PCF Villepinte

Non à la généralisation du SNU!

Le gouvernement semble se diriger vers une généralisation et une obligation du Service national universel (SNU). Le MJCF s’oppose fermement à ce dispositif et à sa généralisation.

Tout d’abord, il est inacceptable d’organiser ce SNU obligatoire sur le temps scolaire. Alors que nombre de professeurs ne sont pas remplacés, que des heures d’enseignements sont retirées dans les lycées professionnels et que les élèves ont subi des fermetures d’établissement liées aux confinements, retirer encore des heures de cours est une insulte à leur réussite.

De plus, cette généralisation procède d’un véritable chantage à l’encontre des classes populaires en promettant par exemple le financement du permis de conduire ou du BAFA aux jeunes engagés dans ce dispositif inutile et folklorique.

En effet, le MJCF s’interroge sur les objectifs réels du Service national universel.

Si le gouvernement souhaite développer l’engagement et la citoyenneté des jeunes, qu’il augmente le nombre d’heures de cours dédiées à l’EMC et qu’il recrute des professeurs. Qu’il cesse aussi de réprimer les jeunes dès qu’ils se mobilisent pour leur avenir.

Si le gouvernement souhaite que chaque jeune se sente appartenir pleinement à la nation, qu’il cesse les politiques de casse des services publics qui font de milliers de jeunes des Françaises et des Français de seconde zone, qu’il lutte efficacement contre les contrôles au faciès qui pourrissent la vie de nombreux jeunes.

Enfin, si le gouvernement souhaite favoriser l’accès aux loisirs des jeunes, qu’il finance à hauteur des besoins les associations d’éducation populaire qui se battent au jour le jour pour permettre à la jeunesse de partir en vacances, de faire du sport, de la musique. Qu’il cesse aussi l’asphyxie des collectivités locales qui les empêche de mener des politiques culturelles et sportives d’ampleur.

Finalement, le SNU n’est ni un service militaire ni un service civique. Ce service est un coup politique destiné à masquer l’incapacité du gouvernement à mettre en place la moindre politique jeunesse.

La généralisation du SNU revient à déléguer à l’armée la mise en place de politiques pour la jeunesse. De la même manière, le gouvernement délègue au patronat la formation des futurs travailleuses et travailleurs avec sa réforme du baccalauréat professionnel ou encore le financement massif de l’apprentissage.

L’armée ne peut se substituer au travail accompli par le corps enseignant et les acteurs associatifs. L’éducation citoyenne et politique de la jeunesse doit se nourrir de ses engagements, de l’apprentissage scientifique et de la critique.

Le MJCF affirme que c’est à un ministère de la Jeunesse et des Sports de plein exercice de développer des politiques publiques en faveur des jeunes.

Le MJCF revendique la suppression du SNU.

Le MJCF revendique des investissements massifs dans l’éducation, le secteur associatif, les loisirs et les transports, afin de permettre à chaque jeune de devenir un citoyen et un travailleur libre et émancipé.

Le MJCF se tient à disposition de la ministre pour discuter de la mise en place d’une véritable politique émancipatrice à destination de la jeunesse.

Léon Deffontaines

 

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Mobilisation lycéenne.

27 Mars 2023, 10:18am

Publié par PCF Villepinte

 «Cette jeunesse est le plus beau cadeau que ce pays peut faire à l’avenir»

Depuis le 31 janvier, les lycéens se mobilisent dans le cadre des journées de manifestation contre la réforme des retraites. Mais depuis le 49.3, leur engagement exprime leur colère devant une démocratie bafouée. Entretien avec Dominique Dupart, parent d’élève au Lycée Racine à Paris. Son fils a été en garde à vue le 7 février dernier, arrêté lors d’un blocus de son lycée.

L'Humanité Dimanche 26 mars 2023

Marie-José Sirach

© Emmanuel Dunand/ AFP

Au lycée Racine, les premiers blocus, dès le 30 janvier, ont été marqués par une présence des forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à utiliser la force contre les lycéens. Le 7 février, un certain nombre d’entre-eux ont été embarqués devant le lycée et placés en garde à vue. Puis les gardes à vue se sont multipliées. A Paris, au lycée  Racine, Colbert...  

Comment expliquez-vous une attitude aussi répressive des forces de l’ordre à l’égard des lycéens, dès les premiers blocus le 31 janvier?

Le principe a été de bloquer immédiatement et le plus efficacement possible les expressions publiques de contestation: sans faire dans la dentelle alors quil sagissait, quil sagit toujours de mineurs qui commencent juste leur vie de citoyenne et de citoyen, donc pas très informés de ce qu’ils ont le droit de faire ou pas.

Au lycée Racine, comment réagissent les parents, les enseignants?

Tout le monde est main dans la main pour dénoncer le déluge de gaz lacrymogènes, de coups, d’étranglements, mais surtout scandalisés par les interpellations abusives.

De mémoire de parents de lycéens, des gardes à vue pour des blocus de lycées avec 3 poubelles, cela ne s’est jamais vu. Ensuite, tout le monde joue sa partition: un proviseur sous l’oeil du Rectorat ne réagit pas de la même manière qu’une maman de lycéenne de 14 ans qui passe la nuit au poste sans diner.

Le Collectif anti-repression Lycéennes et Lycéens Paris Ile-de-France a publié une tribune-pétition à l’adresse des ministres de l’Intérieur et de l’Education pour dénoncer les violences policières.  Quel est le rôle de ce collectif?

Nous nous sommes spontanément formés à partir du 7 février en réunissant nos forces de parents, d’enseignants et d’assistants d’éducation répartis sur plusieurs lycées dans la capitale.

Nous faisons de l’accompagnement de parents bouleversés par l’incarcération provisoire de leurs enfants  sans avoir droit de les voir, de rentrer même dans le commissariat. Il n’est pas rare que des larmes surviennent quand le gamin retrouve enfin la liberté.

Nous appelons à des rassemblements devant les commissariats dans lesquels les enfants sont parfois menottés au banc, mélangés avec des interpellés majeurs, fouillés au corps (jusque la main dans le slip pour les garçons).

On a reproché aux lycéens de manifester pour un sujet - les retraites - qui ne devrait pas les intéresser. Tout comme on les moque sur l’usage du blocus et l’utilisation des poubelles. Qu’en pensez-vous?

Les poubelles sont un cadeau du bon dieu de l’émancipation citoyenne – s’il existe! Elles permettent de rendre tangible un engagement de jeunesse enthousiaste et empathique, souvent très physique, et en même temps, comme elles sont sur roulettes et en plastique, elles ne provoquent aucun dégât.

Ce sont des blocus symboliques qui barrent le chemin de quelques voitures qui souvent, très souvent, klaxonnent en solidarité. Autour d’eux s’organisent des prises de paroles, des échanges entre enseignants, parents, élèves. Ce sont des cours d’instruction civique à l’air libre. Les diaboliser ou les ridiculiser n’a pas de sens.

Depuis le 49.3, le mouvement de blocus s’étend à d’autres lycées parisiens mais aussi partout en France, ainsi que dans les universités. Il s’exprime dans les manifestations nocturnes dans les rues de Paris. Comment analysez-vous cette mobilisation inédite, sous cette forme du moins? 

Nous sommes face à une jeunesse qui n’ a peur de rien justement parce que c’est la jeunesse! Cest une génération qui est très à laise avec la subversion et la carnavalisation des styles et des représentations. Ils ne sont pas doloristes.

Leurs slogans ont beaucoup d’humour. Ils ont soif d’agir et de se réunir après 3 années de Covid. Enfin les réseaux sociaux et leur génie d’association et de mise en relation débouchent sur des actions collectives concrètes: quelle joie pour eux! De plus, ils ont le tempérament épique. Ils sont heureux de se battre seulement en marchant, en chantant et abandonnant la place lorsqu’ils n’arrivent plus à respirer... en raison des gaz lacrymogènes.

Cette jeunesse est le plus beau cadeau que ce pays peut faire à l’avenir, c’est grâce à elle que nous ne finirons pas momifiés dans un monde sans eau, sans joie, aux bottes de l’élite capitaliste. Comme le dit un de leurs slogan: «Souvent en garde à vue mais jamais au garde à vous!» À nous, adultes, de nous inspirer de leur exemple.

Collectif anti-répression lycéennes-lycéens Paris IDF: @AntiRepLycees

 

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ENTRETIEN

15 Mars 2023, 10:21am

Publié par PCF Villepinte

 «Cessons de caricaturer

et d’exploiter la jeunesse»

 

À 27 ans, Salomé Saqué, journaliste, publie Sois jeune et tais-toi. Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse. Pour la journaliste, il est urgent de changer de regard sur la génération Z.

L'Humanité Mercredi 15 mars 2023

Nadège Dubessay

FRED SCHEIBER/SIPA

Lassée de voir les jeunes de sa génération qualifiés de «paresseux», «incultes», voire «égoïstes et individualistes», la journaliste de Blast a mené lenquête pour tordre le cou à ces jugements infondés.

À travers des témoignages et sa propre expérience, Salomé Saqué décortique les mécanismes d’une stigmatisation qui sert parfois de paravent à l’immobilisme des classes dirigeantes sur le changement climatique et à une vision utilitariste de la jeunesse, vue comme de la chair à stages et autres emplois sous-payés.

Quelle a été votre motivation pour l’écriture de ce livre?

Depuis longtemps, j’avais envie de me pencher sur l’incompréhension qu’il peut y avoir vis-à-vis des jeunes. C’est un sentiment que j’ai eu dès l’adolescence. Lorsque j’avais une opinion à donner, j’avais toujours la sensation que ma parole était moins écoutée que celle des adultes. Comme s’il y avait un discrédit immédiat.

Quand j’ai débuté dans le journalisme, le phénomène s’est intensifié. En tant que très jeune journaliste, je n’avais pas la même légitimité. Je me suis aperçue que nous étions plusieurs à ressentir cet agacement. J’avais commencé à faire des recherches, à recueillir des témoignages.

En mai 2022, quand un actionnaire de TotalEnergies, âgé d’une soixantaine d’années, a insulté une jeune militante pour le climat en la traitant de «connasse» et en lui crachant «crève et fais pas chier!», là, je me suis dit qu’il fallait vraiment que j’y aille.

Vous avez rencontré une centaine de jeunes, dans toute la France, issus de toutes les catégories sociales. Qu’est-ce qui vous a le plus marquée?

Leur abattement, leur fatigue. Nous sortions à peine des confinements et le Covid a été une épreuve extrêmement rude pour eux. Y compris pour ceux issus de milieux favorisés.

J’ai aussi été frappée par leur inconscience des inégalités. Ceux qui galèrent le voient bien, mais ils ne savent pas exactement pourquoi et ont tendance à rejeter la faute sur eux-mêmes, à se dévaloriser. Beaucoup sont dans l’autoflagellation.

Vous expliquez que ces attaques ont gagné en intensité ces dix dernières années. Pourquoi?

Le traitement injuste réservé à la jeunesse résulte de la place donnée aux éditorialistes – qui sont souvent des hommes d’un certain âge – sur les plateaux de télévision et de l’augmentation des tensions sociales liées aux politiques néolibérales.

En 2012, l’Observatoire des politiques de la jeunesse avait publié une étude où les chercheurs expliquaient comment les médias n’avaient fait qu’accentuer cette tendance à diviser la jeunesse en deux: les dangereux, au premier rang desquels figuraient les jeunes hommes de banlieue, et les fragiles, à la dérive, quil fallait protéger et accompagner. Une image binaire qui manquait de nuances et, surtout, qui ne donnait pas la parole aux premiers concernés. Cette transformation du système médiatique laisse de moins en moins de place à des articles de fond et facilite la stigmatisation de la jeunesse.

Durant le Covid, les médias ont pourtant enfin reconnu la grande précarité des jeunes…

Oui, mais très tardivement. Au cœur de la crise, au moment où les jeunes avaient besoin de soutien, ils étaient, selon les médias, irresponsables, propagateurs du virus. On a vu cette traque, avec des articles entiers sur une fête dans un appartement…

La rave party en Bretagne a occupé la une des journaux en continu pendant des semaines, pour savoir si ces jeunes devaient être punis ou non… Huit mois plus tard, on s’apercevait qu’ils remplissaient par milliers les files d’aide alimentaire. Les politiques publiques sont arrivées à la traîne, et avec des mesures totalement insuffisantes.

Les jeunes sont plus diplômés, mais le taux d’emploi précaire des 15-24 ans est passé de 17,3% à 52,6% entre 1982 et 2020. Pourquoi les dispositifs ont-ils échoué?

Contrairement aux idées reçues, les jeunes travaillent. Ils sont pléthore dans des emplois extrêmement précaires, flexibilisés. Ce sont les premiers abonnés au statut d’autoentrepreneur. Avec l’apprentissage, les stages qui s’enchaînent, l’alternance… ils se donnent à fond et remplacent des emplois, sans aucun espoir d’embauche. Juste pour avoir une ligne en plus sur leur CV.

Ces dispositifs subventionnés par l’État coûtent cher. Mais les entreprises sont les premières à bénéficier d’une main-d’œuvre extrêmement peu coûteuse, voire gratuite. Arrêtons de croire qu’il s’agit d’améliorer les conditions de la jeunesse. On atteint des sommets avec le Service national universel, qui va coûter extrêmement cher.

Cette idée d’ordre, d’uniforme, plaît aux plus âgés, à l’électorat d’Emmanuel Macron. À côté, les besoins essentiels des jeunes – l’accès aux études, à l’emploi, au logement – ne sont pas pris en compte. Et l’ensemble des dispositifs jeunes de ces derniers quinquennats est de la même nature.

Selon vous, l’inégalité des chances s’est-elle accrue?

Ce qui est certain, c’est que l’accès au patrimoine s’est vraiment dégradé. Il est de plus en plus difficile d’y avoir accès par la force du travail. La richesse d’une vie est liée à l’héritage.

Aujourd’hui, les écoles privées fleurissent, le marché des cours particuliers explose. Alors, bien sûr, la reproduction sociale est extrêmement forte.

Difficile d’aborder la jeunesse sans parler des réseaux sociaux. Pourquoi parlez-vous d’«idéologie méritocratique»?

Internet est un produit du néolibéralisme dominé par les Gafam. Les jeunes sont nés avec cet espace extraordinaire, terrible aussi. Beaucoup voient dans leurs influenceurs préférés l’illusion d’une réussite possible.

Face aux difficultés qu’ils rencontrent, au pessimisme lié à la crise écologique, on leur propose un monde merveilleux, la possibilité d’une réussite fulgurante par la force du travail dans un domaine qu’ils aiment, alors que la réussite dans le monde traditionnel paraît difficile, voire impossible. Finalement, cette idéologie méritocratique ne leur fera que du mal.

Sans surprise, lorsque vous demandez aux jeunes ce qui les inquiète le plus, la crise écologique revient toujours…

Oui, quel que soit leur milieu social. Ils ne sont pas tous informés au même degré. Mais tous sont conscients de la gravité de la crise. Surtout, ils s’aperçoivent que les personnes censées la gérer ne prennent pas les dispositions nécessaires. Ils vivent les canicules, les incendies, les sécheresses…

Alors, soit ils s’impliquent et se disent qu’il faudra bien que quelqu’un écoute, soit – et c’est la majorité – ils rejettent un futur qui leur paraît si sombre. L’avenir terrible qu’on leur promet les paralyse. Ils n’ont que 18 ans. C’est effrayant.

Quelle forme prend leur engagement?

Il passe peu par les urnes. L’abstention reste le premier parti des jeunes. Quand ils votent, c’est pour des partis qui proposent une rupture avec le système politique traditionnel, et surtout pour l’élection présidentielle. La plupart ne connaissent pas toutes les élections et, surtout, ne voient pas leur utilité.

L’engagement politique devient de plus en plus ponctuel, dans des actions spécifiques, là où les jeunes pensent pouvoir avoir une influence. Ils ne vont pas voter, mais ils iront manifester.

Beaucoup de leurs luttes sont contre les discriminations, quelles qu’elles soient. On ne se bat plus uniquement pour ses propres droits, mais aussi pour ceux des autres. C’est particulièrement vrai dans les manifestations féministes, où de nombreux jeunes hommes sont présents. Même si la majorité ne va pas dans la rue, on observe un vrai changement de mentalité.

Vous dites qu’il est urgent de changer collectivement de regard sur la jeunesse. Qu’espérez-vous avec ce livre?

La population doit comprendre combien les décisions politiques prises aujourd’hui condamnent notre droit à un avenir désirable. Il ne suffit pas de gâter ses petits-­enfants ou ses enfants. La solidarité intergénérationnelle familiale ne nous sauvera pas de la crise climatique.

Si on continue à alimenter ce système productiviste dévastateur, destructeur de la planète, on va aller dans le mur. Ce sont les scientifiques qui le disent. Il faut arrêter de dire que les jeunes sont soit très cons, soit merveilleux, et qu’ils vont changer le monde. Ils ne détiennent pas les ressources de ce pays, ni le patrimoine, ils ne siègent pas dans les instances dirigeantes. On ne peut pas attendre qu’ils vieillissent. C’est maintenant qu’il faut agir.

Sois jeune et tais-toi. Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse, de Salomé Saqué, Payot, 320 pages, 19,90 euros.

 

 

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JEUNESSES

24 Février 2023, 10:55am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 22/02/2023 par PCF

Étude, travail, retraite, faut-il choisir?

Contre la réforme des retraites, travailleur·euse·s, étudiant·e·s, lycéen·ne·s manifestent ensemble pour faire plier le gouvernement.

Dans les universités, la mobilisation se met pas à pas en place et se développe.

Malgré ce que peuvent dire certains médias, les étudiant·e·s ont bien intérêt à se mobiliser contre cette réforme. D’abord, beaucoup d’étudiant·e·s doivent travailler pendant leurs études afin de subvenir à leurs besoins.

Pour celles et ceux dans cette situation, c’est la double peine. D’une part, ils et elles ne peuvent pas étudier dans de bonnes conditions. D’autre part, ces heures de travail ne sont pas prises en compte pour la retraite, car trop insuffisantes en nombre.

De plus, on nous pousse à faire des études de plus en plus longues sous prétexte d’obtenir un emploi qualifié à la sortie de celles-ci. Pourtant, si on regarde les chiffres, le premier emploi stable n’est obtenu qu’à 27 ans en moyenne. Cela fait donc au moins 4 ans après les études où les cotisations restent aléatoires entre emploi mal payé, stage, temps partiel, périodes de chômage…

Enfin, chaque année passée en étude est une année qui sera à cotiser plus tard. Donc, plus on étudie, plus on partira tard à la retraite.

Pourtant, ces études participent à l’élévation générale du niveau de connaissances de la population et à la production de celles-ci à travers le temps consacré à la recherche. Nous le savons, cette période de la vie dédiée aux études est nécessaire pour notre pays afin de faire face aux défis sociaux, économiques et écologiques.

C’est pour cela que l’Union des étudiant·e·s communistes revendique la prise en compte des années d’études dans le calcul de la retraite, afin que tous et toutes puissent partir en retraite à 60 ans maximum et à taux plein.

Alors, nous avons tout intérêt à nous mobiliser, pour retirer le recul de l’âge de départ, mais aussi pour faire gagner l’idée d’une prise en compte de nos études !

Léna Raud

 

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Réformes des retraites.

19 Janvier 2023, 10:12am

Publié par PCF Villepinte

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Léon Deffontaines, l’atout jeunesse du PCF

30 Décembre 2022, 08:55am

Publié par PCF Villepinte

 l’atout jeunesse du PCF

« Amiens, c’est une ville qui me prend aux tripes, une terre qui m’a façonné politiquement.» © Julien Jaulin/Hans Lucas

 

Veste de costume et chaussures de ville impeccables, Léon Deffontaines soigne la présentation lorsqu’il reçoit dans son bureau à Colonel-Fabien, dans le 19e arrondissement parisien. Un lieu à l’architecture grandiose – signé Oscar Niemeyer quil connaît comme sa poche puisque, malgré ses 26 printemps, il compte déjà pas mal dannées de militantisme derrière lui.

Depuis la campagne présidentielle, le jeune homme fait même partie des têtes émergentes de l’équipe de Fabien Roussel, sollicité lors de la présidentielle par le secrétaire national du PCF après près de dix ans sur le pont. D’une famille catholique, issue du monde paysan, c’est en 2013 que, lycéen, il adhère au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF).

Il y débarque avec ses bagages, puis ses galères de travailleur-étudiant – dont ses 30 heures par semaine chez Subway. «La JC, cest une très belle rencontre, le premier espace de liberté où ma voix a compté en tant que jeune.»

 

 

Mobilisé de plain-pied contre les réformes de François Hollande, il devient vite secrétaire fédéral des Jeunes communistes de la Somme, avant d’adhérer au PCF en 2016. Après quelques années, il intègre la coordination nationale du MJCF, et finit par en devenir le secrétaire général. «Jai hérité d’une organisation très divisée, affaiblie», se souvient Léon Deffontaines alors que le mouvement est notamment bousculé par des affaires de violences sexistes et sexuelles.

 «Mon projet, c’était de rassembler.» Pendant son mandat, il lance des campagnes sur l’éducation, dénonce la réforme Parcoursup, celle du bac ou encore des lycées professionnels. «Cest un sujet essentiel et qui touche tout le monde, surtout les classes populaires qui subissent de plein fouet les inégalités scolaires», argumente-t-il, tout en rappelant que l’accès à l’emploi des jeunes fait également partie des priorités du MJCF.

Ferrailleur et gros bosseur

Depuis peu, Léon Deffontaines enfile aussi un autre costume, celui de porte-parole de Fabien Roussel. Un rôle qu’il assume déjà pendant la campagne. Avant la présidentielle, le jeune communiste plaidait pour une candidature de son parti. Une fois la course engagée, il s’y lance avec entrain. Débats électriques sur la manifestation policière devant l’Assemblée, la viande, Charlie Hebdo, les barbecues, le nucléaire…

Le jeune homme enchaîne les plateaux de télévision pour défendre son candidat, son programme. «Léon a appris à ferrailler contre les pires réacs», commente Ian Brossat, directeur de campagne du candidat PCF. « Il n’a pas peur des débats, d’aller à l’affrontement. En même temps, c’est un gros bosseur qui travaille avant d’aller dans une émission. Car il part du principe que la politique, c’est quelque chose de sérieux.» 

Le sort des jeunes n’en reste pas moins au cœur de ses préoccupations. Léon Deffontaines plaide pour la création d’un revenu étudiant, la gratuité du permis de conduire ou l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans. Des mesures qui trouvent un certain écho. «À la rencontre des Jours heureux à Poitiers, la proposition sur la gratuité du permis de conduire a beaucoup fait parler d’elle, on sentait un réel enthousiasme», raconte- t-il, le sourire aux lèvres.

«Pendant la présidentielle, nous avons semé beaucoup de graines autour desquelles la gauche doit se reconstruire», assure-t-il, désormais, se disant «très fier» du chemin parcouru pendant cette campagne aux côtés de Fabien Roussel. Au mois de juin, il passera la main à la tête du MJCF. La suite? Léon Deffontaines limagine loin de Paris, près de sa commune natale: Amiens. «Cest une ville qui me prend aux tripes, une terre qui ma façonné politiquement. À l’époque, jai beaucoup suivi la lutte menée par les ouvriers de l’usine Goodyear.»

Désormais, il envisage de se présenter aux élections municipales de 2026 pour contribuer à ravir cette ville, anciennement communiste, à la droite. «Amiens devrait être à gauche, cest une ville où la gauche na pas été à la hauteur, mais nous pouvons changer le rapport de forces», estime-t-il. Il plaide pour une «gauche populaire» qui défendrait «le mode de vie des classes populaires» avec l’objectif d’ «améliorer leur quotidien».

En attendant, il a publié aux éditions le Temps des cerises un livre intitulé Pour que jeunesse se fasse!, sorte de plaidoyer en faveur de l’émancipation des jeunes. Avec un objectif ambitieux: «Ce livre veut être un plan de bataille. Je veux montrer que nous pouvons transformer radicalement la société et la vie des jeunes, en partant de leurs préoccupations et en gagnant des combats, dès maintenant.»

 

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