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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Mini-remaniement comme « réponse » au message des urnes

22 Mars 2010, 22:01pm

Publié par PCF Villepinte

 
• « Ô majestueux fourbes »… par Patrick Apel-Muller • Les réactions après le remaniement

La réaction au vote des Français de dimanche n’aura pas tardé. Lundi soir, après le bouclage de notre édition papier, l’Elysée a annoncé un mini-remaniement gouvernemental, censé faire la démonstration que la droite a écouté le message des urnes. Les nominations et annonces de changements de portefeuilles ministériels distillées en fin de journée par les services du chef de l’Etat devrait être suivies, mercredi, d’une déclaration de Nicolas Sarkozy, à la suite de la réunion du conseil des ministres.

Seuls changements notables dans l’équipe gouvernementale, le retour de l’aile la plus chiraquienne de la droite dans l’exécutif, avec la nomination de François Baroin au ministère du Budget, et le départ de Martin Hirsch, le Haut commissaire aux solidarités actives, qui était une prise de « l’ouverture à gauche » de Nicolas Sarkozy. Son départ du gouvernement pour la présidence de l’Agence du service civique est un signe donné à l’électorat et aux militants de droite, déboussolés par les nominations de personnalités issus de la gauche aux plus hautes responsabilités exécutives. Son éviction est le signe d’un aveu d’échec inédit de la part de Nicolas Sarkozy d’occuper tout l’espace politique, du centre-gauche jusqu’à l’extrême droite. Quant au député et maire UMP de Troyes, François Baroin, il remplace Eric Woerth, qui s’en va rejoindre le ministère du Travail, lui-même succédant à Xavier Darcos, qui quitte le gouvernement. Ce dernier fait partie des ministres sévèrement battus lors de l’élection régionale en Aquitaine, où il défendait les couleurs de la majorité présidentielle, avec seulement 28 % des voix, dimanche soir, contre 56 % à son adversaire de gauche, le socialiste Alain Rousset, reconduit à la présidence de région.

La nomination de François Baroin se voudrait le gage d’une droite plus « humaniste »

Xavier Darcos, qui devrait être « prochainement appelé à d’autres responsabilités », selon le communiqué de l’Elysée, quitte un ministère stratégique dans le calendrier des réformes de Nicolas Sarkozy, puisque chargé de conduire le chantier de la réforme es retraites, qui fait l’objet d’un bras de fer avec les syndicats. La nomination d’Eric Woerth à cette tâche n’est rien moins que rassurante, l’ex-ministre du Budget étant l’un des tenants d’une ligne libérale pure et dure, sous l’autorité de Christine Lagarde à Bercy. Partisan d’une orthodoxie budgétaire à base de réduction drastique des finances publiques pour faire rentrer à marche forcée la France dans les clous du pacte de stabilité budgétaire et monétaire, il est aussi l’un des plus chauds défenseurs de la révision générale des politiques publiques et de la mise au pas des collectivités, qui se paient par la casse des services publics. Au ministère de la rue de Grenelle, il devrait défendre la même ligne de rationnement des dépenses appliquée aux retraites, au nom de la nécessité de parvenir à « l’équilibre » du système, c’est-à-dire la priorité accordée à l’allongement de la durée de cotisation plutôt qu’à de nouvelles pistes de financement défendues par les syndicats.

François Baroin était membre du gouvernement Villepin sous la présidence de Jacques Chirac dont il est resté proche. Sa nomination se voudrait le gage d’une droite plus « humaniste » que celle de Nicolas Sarkozy, et donc un signe donné à l’électorat de droite qui s’est abstenu aux élections régionales. Dans la réalité, François Baroin risque de n’avoir que peu de marges de manœuvre sous la direction de Christine Lagarde à l’Economie qui, elle, reste en poste. La nomination du maire de Troyes est en outre plus symbolique que réellement représentative d’une droite plus modérée, comme le montrent ses états de service place Beauvau, au ministère de l’Intérieur, en remplacement de Nicolas Sarkozy, quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2007. A peine en poste, François Baroin y avait annoncé la reprise « des expulsions », suspendues l’année précédente, de parents sans papiers d’enfants scolarisés. Pas grand-chose à attendre de ce côté-là pour les électeurs de gauche qui ont sanctionné le pouvoir, dimanche dernier…

Sébastien Crépel

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Hôpitaux de Paris : vers l’asphyxie?

22 Mars 2010, 17:05pm

Publié par PCF Villepinte

Rappel des faits

Depuis des mois, médecins et personnels soignants se mobilisent contre le plan de restructuration de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).


ap hpLiquidation d’emplois, fermeture de services, démantèlement d’établissements…
Le plan de restructuration de la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui prévoit le regroupement de 37 hôpitaux en 12 établissements et la suppression de 3000 à 4000 emplois soignants d’ici à 2012, n’en finit pas de susciter colère et mobilisation au sein de l’ensemble de la communauté médicale. Objectifs affichés de la direction et du gouvernement: réaliser 300 millions d’économies d’ici à deux ans, « moderniser l’hôpital » et « s’adapter aux besoins de la population »… Mais comment croire que cette restructuration fondée sur la seule logique comptable se fera dans l’intérêt des patients? Comment comprendre que la suppression de la pédiatrie spécialisée de l’hôpital Trousseau, dans le 12e arrondissement de Paris, par exemple, qui assure 65 % des consultations annuelles de cette spécialité, ne diminuera pas l’offre de soins ? Ou encore que l’hôpital Joffre-Dupuytren, à Draveil (91), où 68 lits sont voués à la fermeture, avant un possible démantèlement, soignera mieux ses patients ? Exempt de vision à long terme, dans la droite ligne de la loi Bachelot, Hôpital, patients, santé, territoires (HPST), qui n’évoque plus le « service public hospitalier » pour lui préférer la « convergence public-privé », ce plan stratégique a, une fois de plus, été défini sans l’avis des médecins, des personnels soignants et des patients. Il vise particulièrement la pédiatrie, déclarée « non rentable » par quelques hautes instances, et la gériatrie abandonnée aux maisons de retraite privées… Et pourtant, les médecins et soignants hospitaliers ne sont pas hostiles à une réforme de l’hôpital, mais à condition qu’elle soit définie dans la concertation et ne menace pas la santé des Français. Il y a huit jours, au terme d’une journée et d’une nuit d’occupation du siège del’AP-HP, les syndicats (CGT, CFDT, FO, SUD santé et CFTC) ont réussi à faire plier son directeur général en obtenant la suspension du plan. Des négociations sont en cours jusqu’au 15 mai. Mais il faudra aboutir vite, car au 1er avril, l’agence régionale de santé (ARS), créée par la loi Bachelot et disposant de pouvoirs bien plus étendus que l’agence régionale d’hospitalisation (ARH) qu’elle remplace, conduira l’application du plan.

Anna Musso.

A lire aussi :

 Le plan de l’AP-HP est guidé par la recherche de la rentabilité Par André Grimaldi
 L’équilibre des comptes est indispensable à court terme Par Claude Evin
 Le grand hôpital Paul-Brousse menacé de fermeture Par Claudine Cordillot
 Le sort des patients est évidemment lié à celui des personnels Par José Puig
 Trousseau : une déstabilisation des équipes nuisible aux patients Par Daniel Annequin

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Retraites budget

22 Mars 2010, 16:52pm

Publié par PCF Villepinte

 

Avril, pluie de mauvais coups à prévoir

Réforme de la retraite, austérité budgétaire… Malgré le verdict des urnes, le pouvoir sarkozyste ne veut pas renoncer.

Enfermés, la semaine passée, dans le déni du message du premier tour, le gouvernement et l’UMP camperont-ils encore, au lendemain du second tour des régionales, sur leur refus d’infléchir leur politique  ? C’est à craindre. Nicolas Sarkozy a pris les devants, décrétant, dès le 12 mars  : «   scrutin régional, conséquences régionales  ». Une fin de non-recevoir tout juste assortie d’un formel  : «  Cela ne veut pas dire que je ne dois pas écouter les Français.  » Mais le chef de l’État laissait clairement comprendre qu’il n’entendait renoncer à aucun de ses desseins antisociaux annoncés ces dernières semaines.

À commencer par la réforme des retraites, dont le coup d’envoi, de fait, sera donné le 15 avril avec la publication, par le conseil d’orientation des retraites, des projections financières de l’assurance vieillesse. Les besoins accrus de financement qui seront alors mis en lumière devant servir de prétexte pour prôner un nouvel allongement de la durée de cotisation et un recul de l’âge légal de départ. Dans le collimateur également, les hôpitaux, toujours sommés de revenir à l’équilibre budgétaire en sabrant dans leurs effectifs, à l’exemple de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui veut faire une croix sur 4 000 emplois. La résistance opiniâtre des médecins et personnels de l’AP-HP a mis un grain de sable dans la machine, et, devant l’ampleur des mécontentements, l’hypothèse d’un changement de ministre circulait ces jours derniers. Roselyne Bachelot, débarquée, resterait encore à triompher de la politique qu’elle a servie. Or, loin de les voir s’atténuer, il faut s’attendre à un renforcement des contraintes sur l’hôpital comme sur l’ensemble de la protection sociale.

Au nom de la lutte contre les déficits, et sous la pression de Bruxelles, le gouvernement a promis de prendre «  des décisions extrêmement importantes en avril  » pour réduire dépenses publiques et sociales. À l’étude, entre autres, des mesures pour rendre plus impératifs les «  objectifs de dépenses  » pour l’assurance maladie, pour les administrations et les collectivités locales. Mais aussi une réforme du financement de la Sécu, avec la très injuste «  TVA sociale  », qui, a dit Sarkozy, est «  bien à l’ordre du jour  ».

Yves Housson


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Régionales 2010

21 Mars 2010, 21:43pm

Publié par PCF Villepinte

 

Elections Régionales :
le rejet de Sarkozy

Après le camouflet, le coup de massue : la gauche a infligé une sévère défaite à la droite dimanche au second tour des élections régionales sans toutefois lui ravir son bastion historique, l’Alsace.

La gauche rassemble près de 55% des suffrages.

La Réunion est passée à droite. Le Front national réalise des scores élevés là où il s’est maintenu, près de 22% en PACA.

L’abstention recule légèrement.

Après un score historiquement bas au premier tour (26,2%), la majorité présidentielle, qui avait appelé un électorat démobilisé à "calmer les ardeurs" de l’opposition, limite les dégâts en conquérant au moins La Réunion.

Sur l’île de Beauté, la gauche est arrivée nettement en tête mais n’a pas la majorité absolue. Tout se jouera donc la semaine prochaine lors du troisième tour, qui avait réservé des surprises en 2004.

En Alsace, enjeu symbolique de ce second tour, la liste UMP conduite par Philippe Richert l’emporte avec 46% contre 39,5% à la liste de gauche et 14,5% à la liste Front national, selon TNS-Sofres. Le rapport est de 47,1%-38,7%-15%, selon OpinionWay.

C’est pour le président Nicolas Sarkozy et son Premier ministre, François Fillon, le scénario le moins humiliant, même s’il n’élude pas l’avertissement adressé au pouvoir par les électeurs.

"C’est une réelle défaite", a souligné le président du groupe UMP à l’Assemblée, Jean-François Copé, sur France 2.

Le taux de participation a progressé d’un peu plus de deux points entre les deux tours (entre 51,5% et 52,5% selon les instituts), après une abstention record de 53,64% au premier tour, le 14 mars, mais il est en deçà de celui de 2004, lors des précédentes élections régionales.

Un bloc de gauche désormais nettement majoritaire

La participation avait atteint 65,6% lors du scrutin de 2004, marqué par un raz-de-marée rose : la gauche avait conquis 13 régions à la droite au pouvoir, s’arrogeant le contrôle de 24 régions.

Le Parti socialiste, qui est parvenu cette année à des alliances avec Europe Ecologie et/ou le Front de gauche dans la quasi-totalité des régions, hormis la Bretagne et le Limousin, conforte son emprise sur les exécutifs locaux, dont Martine Aubry entend faire des "contre-pouvoirs".

Un rapport de forces que les états-majors politiques évalueront dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012. Les régionales constituaient le dernier test national avant le rendez-vous de 2012.

L’opposition engrange 52% des voix contre 35% à la droite parlementaire au plan national, selon des résultats provisoires du ministère de l’Intérieur. Le Front national recueille 10%.

La gauche signe ainsi l’un de ses meilleurs scores de l’histoire de la Ve République.

En 2004, la gauche avait recueilli 49,9% des suffrages, contre 38,6% à la droite parlementaire. Lors des élections européennes de juin 2009, l’UMP était arrivée en tête avec 27,8%, le PS reculant à 16,48%.

L’embellie enregistrée dimanche est une victoire personnelle pour Martine Aubry, mais le très bon score de Ségolène Royal, sa rivale putative pour la présidentielle, en Poitou-Charentes (plus de 61% selon TNS Sofres et Opinionay), est une épine dans cette brassée de roses.

LENDEMAINS DOULOUREUX POUR LE GOUVERNEMENT

La dirigeante socialiste devra également compter avec la voix dissidente de Georges Frêche, qui obtient selon OpinionWay 53,3% en Languedoc-Roussillon, contre 27,7% à la liste de la majorité et 19% à la liste Front national, qui s’était maintenue.

Le parti de Jean-Marie Le Pen, qui avait réussi à provoquer 12 triangulaires contre 17 en 2004, confirme son retour sur la scène politique sans pour autant réaliser une percée. Son étiage est autour de 10% contre 11,2% au premier tour.

Mais Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine améliorent leur score du premier tour, respectivement en Provence-Alpes-Côte d’Azur (24,9% selon OpinionWay, 23% selon TNS-Sofres), et dans le Nord-Pas-de-Calais (22,1% selon OpinionWay).

"Elections régionales, conséquences régionales, élections nationales, conséquences nationales", avait déclaré Nicolas Sarkozy à la veille du premier tour pour évacuer par avance une partie de la pression qu’il ne peut ignorer désormais.

Le chef de l’Etat a prévenu qu’il n’infléchirait pas sa ligne politique, même s’il a annoncé une pause dans les réformes pour 2011, mais n’exclut pas des "adaptations gouvernementales".

Reste à en déterminer l’ampleur.

Les défaites présumées des huit ministres engagés comme têtes de liste dans le scrutin - ils étaient au total vingt au front - devraient peser dans la balance.

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Siemens Pole Emploi et ville morte

21 Mars 2010, 17:14pm

Publié par PCF Villepinte

 On n'ira pas à Pôle Emploi
 (reprise elle-même de Polnaref)

union de l'opération ville morte à Saint Chamond et de la reprise des Siemens Singers :default

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De l'hécatombe dans les luttes

21 Mars 2010, 16:49pm

Publié par PCF Villepinte

Préparant, pour le début de la semaine prochaine, une enquête sur le « climat social » dans la Loire, au lendemain du second tour des élections régionales et à la veille de l’appel à la mobilisation intersyndicale du 23 mars, voilà que je tombe, jeudi, sur un « scoop » des Petites affiches de la Loire : cet hebdomadaire publie des extraits édifiants d’une feuille de route dressée par un spécialiste du nettoyage patronal à l’intention de la direction de Siemens VAI MT qui, selon la formule consacrée à raison, le stipendie. Rédigé en février par un consultant de BPI, un cabinet qui œuvre dans le conseil en stratégies de changement pour les entreprises, et circulant visiblement sous le manteau depuis des semaines dans les rangs des salariés et de la presse (puisque l’hebdomadaire de Lutte ouvrière en avait déjà livré de longs extraits le 12 mars dernier), le document constitue un modèle de cynisme entrepreneurial achevé, mais courant – on le redoute –, lors de la délocalisation et la fermeture d’un site industriel : à Saint-Chamond, dans la Loire, Siemens VAI MT veut liquider son usine et son centre de recherches, licencier 274 salariés, mais ceux-là ont du mal à l’accepter…

Heureusement, BPI est là pour préconiser des solutions, entre manœuvres et chantage : la direction de Siemens doit « prendre soin » du préfet, de l’inspection du travail et de l’expert désigné par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) – et plus précisément, en l’occurrence, lui « faire comprendre qu’il pourrait avoir le contrat de finalisation » pour le transfert de certaines activités sur l’autre site de Siemens dans la Loire, à Montbrison. Concernant les représentants du personnel, il faut, encourage encore le consultant de choc, « créer des négociations parallèles » avec le secrétaire du comité central d’entreprise (CCE) « dans les couloirs et non enregistrées ». A l’égard des pouvoirs publics, toujours selon cette feuille de route, la direction n’a qu’à expliquer qu’elle ne changera pas d’un iota son projet quoi qu’il arrive, qu’elle « appliquera son plan B si la procédure est reportée » et que ce plan B consiste en un « désinvestissement complet » qui se traduirait par la fermeture de ses deux sites de la Loire. Et l’aide de camp du patronat de délivrer son meilleur élément de langage à l’adresse de ses clients : « Nous n’irons pas plus loin, même si le sang inonde la vallée du Gier. »

Hier, donc, je lis cette bave, et pense qu’en matière de « climat social », il y a vraisemblablement à voir dans la vallée du Gier, dans ce coin du département de la Loire. Au téléphone, un des membres de l’intersyndicale de Siemens se demande pourquoi ce document – dont il avait connaissance - sort maintenant, deux semaines après la fin du conflit qui s’est soldé par la promesse de versement d’une prime supralégale supérieure aux propositions initiales, mais pas par la mise en échec de la fermeture de Saint-Chamond. En substance, il laisse entendre que les salariés en sont plutôt à panser leurs blessures, à frayer à la cellule psychologique, et qu’il ne sert à rien de mettre aujourd’hui du sel sur les plaies. Aisément compréhensible : l’information arrive à contretemps, c’est net. Et au fond on redoute qu’à présent, le sang coule vraiment dans la vallée du Gier, peuplée d’un peu plus de solitudes…

Ce vendredi matin, le quotidien régional le Progrès reprend l’histoire en long et en large. Et la prolonge avec l’indignation du secrétaire du CCE (« Inonder de sang la vallée du Gier ? Ce sont des propos inadmissibles ! », affirme-t-il. Et à propos du fait que BPI risque de se voir confier le contrat de revitalisation après la fermeture de Saint-Chamond, il s’étrangle : « C'est immoral, BPI avait intérêt à licencier au maximum, pour obtenir ensuite un marché de revitalisation encore plus juteux. Ils mettent à mort et après, ils bouffent la carcasse ! ») et avec la contrition de la PDG du cabinet BPI (« La fatigue, le stress et la confusion sont à l'origine de cette phrase ô combien malencontreuse. En tant que PDG, j'en suis profondément désolée. Ces mots sont absurdes et ridicules, voire même franchement stupides (…) Dans certains cas, un peu d'empathie ne ferait pas de mal et en l'occurrence, nous en avons singulièrement manqué »).

Tous ces mots. Leur sens, leur vie propre dans les luttes… Sang, mise à mort, carcasse, puis tout d’un coup, empathie. Hier, j’avais aussi fureté sur le blog des « Siemens » de Saint-Chamond, et vu le retour en images sur une opération Ville Morte conduite au plus fort de la lutte. Les photographies sont splendides. La mise en scène, parfaite : en cas de fermeture, les salariés seront précarisés, humiliés, foudroyés, vaincus, fragilisés

Un constat taraude toutefois : les formes des luttes – nos images, dans tous les sens du terme – blessent parfois. Et ici, à première vue, c’est l’hécatombe. Mais peut-il en aller autrement ?

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Bellaciao] Pétition : "Soutien aux salariés de Goodyear-Amiens et Goodyear-Dunlop France

20 Mars 2010, 16:53pm

Publié par PCF Villepinte

Expression venant du blog de BELLACIAO
Pour soutenir les salariés de Goodyear-Amiens et Goodyear-Dunlop France dans leurs combats (Pétition + video)

samedi 20 mars 2010 (11h52)

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article99934#petition
- Premiers signataires :

Collectif BELLACIAO,
Madjid MESSAOUDENE, conseiller municipal PCF, Saint Denis (93),
Section syndicale CGT 14 Pyramides, Paris 1er,
Union Locale CGT de Porto-Vecchio (Corse),
Jean-Dominique MARCHIONI, délégué syndical BNPPARIBAS, membre du comité fédéral CGT FSPBA,
Karl GHAZI, US Commerce CGT, Paris,
Daniel PLAY, Secrétaire Général de l’ UL de Porto-Vecchio, élu CGT à La Poste, (Corse),
Nadir DENDOUNE, Journaliste,
Claude DELOUME, Cadre retraité SNCF, Militant CGT, Ancien membre CGT du Conseil Économique et Social d’Aquitaine,
André FADDA, Secrétaire de l’Union Syndicale Multiprofessionnelle CGT des Chantiers navals de St-Nazaire,
Alexandre TUAILLON, Dir. de communication, Conseiller municipal app. PS, Montreuil sous Bois (93 )...


Emission Arte,Zoom Europa la crise..Goodyear Amiens

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tribunes & idées

20 Mars 2010, 10:56am

Publié par PCF Villepinte

Globalisation financière et libre-échange  : l’aggiornamento attendu Par Gaël BRUSTIER (*)

republique
Comment la gauche peut-elle reconquérir le vote des classes populaires  ?

Après ces élections régionales, le grand impensé de la gauche française demeure la nouvelle géographie sociale du pays. Les chiffres parlent et les faits sont têtus. La gauche n’a pas reconquis les classes populaires. 53,65 % des Français se sont détournés des urnes dimanche dernier. 20,2 millions de Français seulement se sont donc déplacés et, parmi eux, 750 000 ont voté blanc ou nul. Seulement 44,63 % des Français ont donc émis un choix positif pour un parti ou un autre. Rappelons seulement qu’il y avait 36,7 millions d’électeurs au premier tour de la présidentielle de 2007… Pour la République, la volatilisation de 16,5 millions d’électeurs est un fait grave. Pour la gauche, la situation est extrêmement préoccupante. De victoires en trompe-l’œil en myopie historique, c’est la capacité des forces de gauche à peser durablement qui est posée. Au-delà des légitimes stratégies adoptées par chacune des familles de la gauche française, au-delà de la non moins légitime satisfaction du bon résultat relatif des uns et des autres, il importe de poser quelques questions fondamentales.

La gauche n’a donc pas reconquis les classes populaires. Si l’on tient compte de l’abstention, les forces de gauche ne progressent nullement, en particulier dans la France périphérique et majoritaire. La droite, en revanche, payant les conséquences d’une campagne confinant à l’incompréhensible, a été délaissée par ces mêmes classes populaires qui s’étaient tournées vers Nicolas Sarkozy en 2007. Les marges de l’aire urbaine parisienne sont ainsi marquées par un net reflux de la participation civique, bien supérieur au recul enregistré dans les villes centres. Une fois de plus, la France périphérique, majoritaire, celle des classes populaires, des ouvriers et des employés, s’est massivement détournée du vote.

Les scores des partis de gauche sont très forts là où les classes populaires sont largement absentes  : 67,1 % des électeurs du 3e arrondissement de Paris se sont prononcés pour les listes de gauche et d’extrême gauche. Europe Écologie demeure le parti de catégories sociales minoritaires concentrées, pour l’essentiel, dans les métropoles. Quant au vote Modem, PS, écologiste, il est, dans les métropoles également, victimes d’un effet de va-et-vient et de vases communicants permanent, de la présidentielle aux régionales en passant par les européennes. Le phénomène est évident à Paris. Pis, sur l’ensemble de la France, on constate un jeu à somme nulle en termes de nombre de voix portées sur la gauche dans sa grande diversité (PS et Europe Écologie d’une part, Front de gauche et NPA d’autre part). On n’assiste nullement à un effondrement de l’UMP par rapport à 2004 mais en revanche à celui du nombre des voix accordées au centre droit (de l’UDF au Modem, les pertes se chiffrent en millions). L’hypothèse à retenir semble être celle d’une crise interne à la droite française. La vieille droite française ne veut pas mourir, la nouvelle droite ne parvient pas à naître. Nicolas Sarkozy est-il en passe, de ce point de vue, de perdre le pari de sa révolution conservatrice  ? A-t-il lu, lui qui disait s’en inspirer, Gramsci jusqu’au bout  ? Comme son élection en 2007, la crise de la droite se lit dans la géographie sociale de notre pays, une géographie encore hélas largement ignorée par les quelques intellectuels de système qui font l’opinion d’une social-démocratie en panne de carburant idéologique.

Face à cette géographie sociale française qui oppose des villes centres connectées à la mondialisation néolibérale et des zones périphériques qui en pâtissent fortement, les forces de gauche, dans leur diversité, semblent avoir curieusement adopté un unique mot d’ordre  : « Ne pas désespérer la rue Montorgueil  ! » De fait, elles ne parviennent pas à reconquérir les suffrages de cette France majoritaire et périphérique, de la France des usines qui ferment et dont les habitants craignent chaque semaine une délocalisation ou un plan social. L’abstention revêt de la part de ces électeurs une dimension d’insoumission civique manifeste. Il y a pourtant, en France, de la part des classes populaires une aspiration à voir renaître un vrai projet politique pour leur pays…

La difficulté à délivrer une vision du monde cohérente et porteuse d’espoir dans des élections régionales est réelle. Bien souvent, les conseils régionaux sont considérés comme des infirmières parcourant le champ de bataille dévasté de la mondialisation néolibérale. Il faut désormais penser au-delà de ces élections et bâtir une coalition sociale majoritaire pour l’élection présidentielle de 2012. Les forces de gauche devront faire leur aggiornamento sur la question de la globalisation financière et du libre-échange notamment. La France demeure, à 60 %, un pays d’ouvriers et d’employés. C’est à eux qu’il s’agit de parler. Si l’on veut être électoralement efficace, il importe de penser en nombre d’inscrits et non de votants. Qu’adviendra-t-il d’une gauche qui gagnerait avec une faible participation  ? Elle serait victime de l’hégémonie culturelle d’une droite qui, dans tout l’Occident, n’a pas désarmé, loin de là. Le moment historique que nous vivons incite la gauche à engager un véritable combat culturel et à retrouver les classes populaires. En aura-t-elle la volonté  ?

(*) Coauteur de Recherche le peuple désespérément, Bourin Éditeur, 2009.

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Fret ferroviaire

19 Mars 2010, 21:31pm

Publié par PCF Villepinte

Grenelle de l’environnement aux oubliettes.

vendredi 19 mars 2010, par Frédéric Dayan

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Dans un communiqué, Les Fédérations CGT et UNSA des Cheminots, La FGTE – CFDT et l’UIT - CGT, La F N A U T , Le Réseau Action Climat, France Nature Environnement, Agir Pour l’Environnement, WWF, Les Amis de la Terre, Le Comité de Liaison Energies Renouvelable, s’inquiètent du contenu et des orientations du « Schéma directeur pour un nouveau transport écologique de transport », c’est le titre du nouveau plan Fret SNCF. Elles interrogent même tout simplement : En quoi ce schéma est-il écologique lorsque, aujourd’hui, l’entreprise publique se fixe un objectif de réduction des trafics, abandonne la desserte de plusieurs territoires, se sépare de moyens humains et matériels (locomotives, wagons, installations…).
Ces organisations dénoncent par exemple "l’abandon programmé de 60% de l’activité wagons isolés par la SNCF." Ce nouveau plan se traduit sur le terrain par l’accélération avérée de la casse du réseau de messagerie ferroviaire SNCF qui organise le transport de wagons isolés. Cette activité permet d’assurer par rail le transport de lots de wagons issus de flux diffus. Son abandon, du fait du report modal sur le transport routier et les poids lourds, va provoquer des rejets supplémentaires de gaz à effet de serre de l’ordre de 300 000 tonnes éq CO2/an selon une étude « Carbone 4 » commanditée par la SNCF. C’est un contresens absolu avec les objectifs du Grenelle de l’environnement. De surcroît, les conséquences sociales, en emplois et en perte de savoir-faire seraient considérables, et l’abandon d’installations et d’infrastructures va rendre la situation irréversible. Les signataires du communiqués commun estiment qu’il faut donc revoir d’urgence la copie du plan fret SNCF

Ces organisations en appellent à un véritable débat public associant élus et citoyens, professionnels et utilisateurs du rail, militants salariés et associatifs. Cette mobilisation est essentielle pour construire un avenir durable.

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Déclaration de la CGT pour la mobisation sociale du 23 mars :

19 Mars 2010, 16:14pm

Publié par PCF Villepinte

Le 23 mars, ensemble, imposons d’autres choix !


4 mars 2010

Télécharger

Quant aux services publics, le gouvernement persiste à supprimer massivement des postes indispensables à des missions utiles comme la santé, l’éducation, la recherche, la justice notamment. Loin de préparer une sortie de la crise, ces mesures alimentent tous les mécanismes qui nous y ont conduits. La gestion des entreprises emprunte les mêmes recettes : la pression sur les conditions de travail, les salaires, la précarité pour augmenter les dividendes aux actionnaires le plus vite possible.

A la sortie du sommet social à l’Elysée, les organisations syndicales ont affirmé : « le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques ». Elles ont donc décidé d’appeler à la mobilisation pour le 23 mars. Elles « affirment leur volonté d’agir pour que le débat sur les retraites prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités. »

Gouvernement et patronat veulent aujourd’hui faire voler en éclat l’acquis social du droit à partir en retraite dès 60 ans au motif que nous vivons plus longtemps. Pourquoi faudrait-il qu’un tel progrès de société ne bénéficie pas à l’amélioration des conditions de vie ? Faut-il accepter de travailler plus longtemps quand tant de jeunes sont exclus du monde du travail ?

Pour la CGT, la bonne réforme est celle qui assure le droit à un départ à la retraite dès 60 ans avec, pour une carrière complète, un revenu de remplacement équivalent au moins à 75% du salaire net d’activité et au minimum au niveau du smic. Celle qui garantit la solidarité entre les générations, entre les professions dans le cadre du système par répartition.

Pour sortir de la crise, préparer l’avenir, financer la protection sociale et les retraites, relancer la consommation des ménages, il faut augmenter les salaires (notamment porter le SMIC à 1600 euros bruts), garantir, préserver les emplois et le tissu industriel. Les profits réalisés début 2010 atteignent les records historiques de 1998, confortés par la destruction des emplois et les sacrifices imposés sur les salaires. C’est par le travail de millions de salariés que se bâtissent les richesses de notre pays. Sortir de la crise, préparer l’avenir, conforter nos services publics, assurer le financement des besoins sociaux, des retraites demande un autre partage de ces richesses. Il y a urgence !


Les salaires, l’emploi, les retraites, les services publics sont au cœur d’une série de conflits en France et chez nos voisins européens. Dans l’Hexagone, pas plus qu’ailleurs, les salariés, les populations ne se résignent pas à payer les frais d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

En France, les mesures prises par le gouvernement n’ont apporté aucune réponse aux urgences sociales. Allègements de « charges patronales », suppression de la taxe professionnelle, aides massives aux banques n’ont fait que restaurer et conforter les profits des entreprises, sans permettre une reprise de l’activité et une baisse du chômage. Et le patronat en redemande plus !

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le tract de la CGT

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