Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Planifier ou subir le changement climatique, voilà le carrefour auquel est arrivé l’humanité.
L’immense travail du GIEC, valorisant l’apport inestimable de scientifiques du monde entier, nous alerte sur la gravité des conséquences de ce changement. Et il nous permet aussi d’affirmer qu’une transformation radicale peut préserver l’habitabilité de la Terre et être bénéfique à toutes et tous.
Une conviction est au cœur de notre démarche : ce grand défi qu’est la lutte contre le changement climatique ne pourra être relevé que dans la justice sociale et la coopération internationale.
Le plan climat, Empreinte 2050, contribuera à la justice sociale par l’amélioration de la vie de l’immense majorité de nos concitoyennes et concitoyens et la réduction des inégalités.
Se déplacer mieux, être bien logé et bien chauffé, avoir accès à des produits locaux, de haute qualité et durable, manger sain et à sa faim, travailler mieux et moins sans craindre le chômage, la précarité ou la pauvreté.... Et si les politiques d’atténuation du changement climatique contribuaient à de nouveaux jours heureux ?
Le plan climat pour la France, Empreinte 2050, vise la neutralité carbone à l’horizon 2050 car, selon les modélisations du GIEC, c’est indispensable pour rester sous les 1,5°C de réchauffement planétaire. Et chaque dixième de degré compte !
Le plan climat pour la France, Empreinte 2050, comme son nom l’indique, réduira également notre empreinte carbone, c’est à dire les émissions liées à nos importations, car notre adversaire, les émissions de gaz à effets de serre, ne connaît pas les frontières.
C’est une véritable originalité par rapport à d’autres scénarios existants. Au-delà de la neutralité carbone à l’horizon 2050, il s’agit de remettre en cause les politiques délocalisant nos industries qui font porter de façon injuste l’effort climatique aux autres pays, souvent plus pauvres et disposant de moins de moyens.
Le Plan climat pour la France, Empreinte 2050, a ainsi une démarche plus globale replaçant au centre la solidarité et la coopération internationale dans la lutte pour le climat. Aussi, en portant l’accent sur l’empreinte carbone, c’est la place de notre industrie dans nos territoires, et un autre modèle de production et de consommation, qui sont promus.
Ce plan s’inscrit dans une autre logique économique à rebours des politiques actuelles au service du capitalisme prédateur sur de nombreux aspects : place des services publics, critères de financement, effort dans la formation et la recherche, développement de l’emploi.
Ce plan travaillé par la commission nationale Écologie du PCF, des membres de la direction nationale et des militants issus de professions scientifiques, couvre une période allant jusqu’en 2050, et propose des transformations profondes des principaux secteurs émetteurs : transport, bâtiment, industrie et agriculture. Il s’appuie sur la simulation développée par Victor Leny.
Plus qu’un plan climat pour la France, Empreinte 2050 est aussi un plan pour le progrès social et une élévation générale de la qualité de vie. C’est à cette condition que la lutte pour le climat se fera : elle sera populaire et acceptée ou elle ne sera pas !
Ce plan n’est pas à prendre ou à laisser. La présentation de cette version préliminaire d’Empreinte 2050 est le point de départ d’une concertation que nous voulons la plus large possible au sein de notre parti et de toute la société française pour débattre des orientations et propositions qu’il contient. Après révision suite à cette concertation, le plan sera soumis à nos instances de direction pour adoption. Il sera ensuite régulièrement actualisé à partir des avancées scientifiques, techniques et industrielles.
Le tout premier Sommet africain sur le climat s’est achevé, ce mercredi, au Kenya, par l’adoption de la « déclaration de Nairobi ». Une base commune aux futures négociations internationales, pourtant loin de répondre entièrement aux enjeux.
Les divergences étaient nombreuses, elles ont été pour partie surmontées. Ce mercredi, au terme de trois jours d’échanges sous l’égide de l’Union africaine, le tout premier Sommet africain sur le climat s’est conclu, au Kenya, par l’adoption à l’unanimité de la « déclaration de Nairobi ».
« On avance, certes, mais à petits pas », confie tout de même le militant togolais, inquiet de constater que cette déclaration « fait la part belle au financement par le secteur privé de la transition en Afrique, aux solutions comme le marché carbone ou encore au développement d’une agriculture gourmande en pesticides ».
Dans leur déclaration finale, les signataires proposent ainsi d’établir « une nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins de l’Afrique, y compris la restructuration et l’allégement de la dette ». Un point crucial sans quoi, insiste Sena Alouka, « l’Afrique n’aura pas les moyens d’investir dans sa transition, d’autant plus dans un contexte post-Covid et alors que les événements météorologiques extrêmes dus au réchauffement climatique frappent durement le continent ».
La déclaration de Nairobi appelle également les dirigeants de la planète à « se rallier à la proposition d’un régime de taxe sur le carbone comprenant une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, qui peut également être augmentée par une taxe mondiale sur les transactions financières ».
Des promesses non tenues par les pays du Nord
Pierre d’achoppement des discussions, la question de la sortie – même progressive – des énergies fossiles a crispé les discussions lors du sommet. « Certains pays refusent d’entendre parler de sortie des énergies fossiles. C’est le cas de la RDC, du Nigeria ou encore de l’Égypte, qui vivent essentiellement de la manne pétrolière », explique Sena Alouka.
Par ailleurs, poursuit le militant, « d’autres pays comme le Niger ont récemment pris conscience de leurs richesses et veulent sans doute pouvoir renégocier les termes des contrats d’achat d’uranium ». Enfin, « l’Afrique du Sud et le Sénégal, tous deux engagés dans ce que l’on appelle la juste transition énergétique, vont pour leur part recevoir des sommes colossales pour investir dans les énergies propres ».
Au chapitre des énergies renouvelables, le Sommet africain pour le climat a d’ailleurs permis de recueillir 23 milliards de dollars de promesses d’investissements, a annoncé William Ruto, le président kényan hôte de la rencontre, dont 4,5 milliards de la part des Émirats arabes unis. De nouvelles promesses qui ne sauraient faire oublier les anciennes, non tenues. « Nous n’avons jamais vu la couleur des 100 milliards de dollars par an ! » s’indigne Sena Alouka.
Adopté par la communauté internationale en 2009 à Copenhague, le mécanisme prévoyait le financement par les pays du Nord – pollueurs historiques – d’un fonds d’aide à l’adaptation des pays du Sud, victimes du réchauffement climatique. Idem sur la question du fonds pour les pertes et préjudices, dont les contours ont été dessinés à la COP27, l’an passé, mais dont « nous attendons toujours le détail du fonctionnement opérationnel », précise le militant togolais.
Enfin, poursuit-il, « il ne faut pas oublier tout le travail que nous devons mener ici, à l’échelle nationale. Nous parlons d’un fonds de 100 milliards mais l’Afrique perd chaque année le double à cause de l’évasion fiscale et des flux financiers illicites ».
Un enjeu climatique et géostratégique
Alors que l’Afrique possède en son sous-sol 40 % des réserves mondiales de minerais rares et que de multiples débouchés existent en termes de développement d’énergie solaire ou hydroélectrique, le continent doit pouvoir capitaliser sur ses propres ressources, croit savoir Sena Alouka.
« L’enjeu est certes climatique, mais il est aussi géostratégique. Lorsque l’Afrique se met autour de la table pour réfléchir par elle-même à son propre avenir, les conséquences financières et économiques sont tout à fait extraordinaires car le monde entier a besoin de nos ressources », explique-t-il.
Et la mainmise des lobbyistes sur l’organisation même du sommet en est une triste caricature. « Les deux tiers des événements parallèles au sommet ont été préemptés par des organisations internationales, et les demandes de la société civile africaine ont été pour la plupart refusées », regrette le militant. Pire, conclut-il, « la conception initiale du programme de ce sommet avait été confiée au cabinet McKinsey »…
Selon une étude de l’Inserm, la chaleur record de l’été 2022 a fait près de 62 000 morts en Europe dont près de 5 000 en France. La première semaine de juillet 2023 est déjà la plus chaude jamais enregistrée dans le monde.
L’été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe et a causé près de 62 000 décès, selon une étude menée par des scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal). Leur analyse publiée dans la revue nature medicine estime qu’entre le 30 mai et le 4 septembre 2022, il y aurait eu exactement 61 672 décès attribuables à la chaleur en Europe.
Une étude menée par Eurostat avait déjà décelé une surmortalité inhabituellement élevée pour cette période, mais le rôle particulier de la chaleur n’avait pas été quantifié. Ces résultats alarmants interviennent alors que la première semaine de juillet 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde.
Ce qui était vécu comme une canicule exceptionnelle pourrait maintenant être un évènement habituel, mais encore plus mortel. Les épisodes de canicules ne cessent de se multiplier ces dernières années, et il est estimé que leur nombre pourrait doubler d’ici 2050.
Jusque-là, des organismes internationaux à l’image de l’Organisation mondiale de la santé ou l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies et le réseau européen Copernicus estimaient qu’entre 15 000 et un peu plus de 16 000 personnes étaient mortes à cause des vagues de chaleurs de l’été 2022, enregistré pour l’instant comme le plus chaud du XXI e siècle.
La différence s’explique par les périodes étudiées: l’étude rendue publique le 10 juillet prend en compte l’ensemble de l’été météorologique, qui compte les mois de juin, de juillet et d’août alors que ces organisations n’examinaient que les moments les plus chauds.
La France et l’Europe se réchauffent plus vite
L’Europe est le continent qui connaît le plus grand réchauffement, jusqu’à 1°C de plus que la moyenne mondiale. Dans ce contexte, les estimations de l’étude suggèrent qu’«en l’absence d’une réponse adaptative efficace, le continent fera face à une moyenne de plus de 68 000 décès en excès chaque été d’ici 2030 et de plus de 94 000 d’ici 2040 ».
La France est le pays qui a enregistré la plus forte augmentation de température par rapport aux moyennes de saison, avec +2,43ºC au-dessus des valeurs moyennes de la période 1991-2020, suivie de la Suisse (+2,30ºC), Italie (+2,28 ºC), Hongrie (+2,13 ºC) et l’Espagne (+2,11 ºC).
Hicham Achebak, chercheur à l’Inserm et dernier auteur de l’étude, précise que «L’accélération du réchauffement observée au cours des dix dernières années souligne l’urgence de réévaluer et de renforcer en profondeur les plans de prévention, en accordant une attention particulière aux différences entre les pays et les régions d’Europe, ainsi qu’aux écarts d’âge et de sexe, qui marquent actuellement les différences de vulnérabilité à la chaleur».
En effet, au regard des milliers de morts dus aux canicules, les stratégies d’adaptation adoptées après l’épisode de 2023 semblent encore insuffisantes. Selon les chercheurs, en l’absence d’une réponse adaptative efficace, le continent fera face à une moyenne de plus de 68 000 décès en excès chaque été d’ici 2030 et de plus de 94 000 d’ici 2040.
Le rapport du 3e groupe de travail du GIEC associé au 6e rapport d’évaluation de cet organe lié à l’ONU a été publié par approbation des 195 pays membres.
Après celui consacré aux bases physiques du changement climatique d’août 2021, et celui sur les impacts du changement climatique et l’adaptation à ceux-ci publié en février 2022, ce dernier rapport est consacré à l’atténuation du changement climatique, c’est-à-dire sur les moyens de lutter à la racine contre la catastrophe planétaire qui nous menace si nous ne décarbonons pas rapidement nos économies.
La piste pour respecter les accords de Paris est désormais de plus en plus étroite et de plus en plus exigeante, car les émissions de gaz à effet de serre continue d’augmenter. Les émissions augmentent dans presque toutes les régions du monde, et dans tous les domaines.
Contenir le réchauffement à 1,5°C suppose d’atteindre le pic des émissions de gaz à effet de serre avant 2025 au plus tard, et de les réduire de plus de 40 % d’ici 2030, et être quasi nulles en 2050 ; pour rester sous les 2°C, aux, il faut atteindre le pic d’émission avant 2025, les réduire d’un quart d’ici 2030, et être quasi nulles en 2070.
Un accent particulier est à mettre sur la réduction des émissions de méthane, dont le pouvoir réchauffant est bien plus fort que celui du dioxyde de carbone, mais dont la durée de vie est aussi plus faible. L’atténuation du changement climatique passe donc par une baisse immédiate et généralisée des émissions de gaz à effet de serre, le cas échéant avec le développement de la capture et du stockage de carbone, qui accéléreront l’atteinte des objectifs climatiques.
Il faut, en tout état de cause, réduire substantiellement le recours aux combustibles fossiles (pétrole, gaz), quel qu’en soit l’usage. Le risque est que des politiques d’aujourd’hui, en termes d’infrastructures énergétiques ou de transports, ou de politiques de l’urbanisme et de la construction, ne bloquent l’évolution socio-économique des décennies à venir dans un mode de fonctionnement qui rende impossible la nécessaire décarbonation.
L’heure est donc à une action urgente ; malheureusement, le rapport constate que les investissements sont trois à six fois inférieurs à ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif. Pire : les politiques climatiques actuelles continuent d’amener une hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui nous conduisent à une désastreuse hausse de température de 3,2°C en moyenne en 2100, voire plus si le système climatique finit par ne plus pouvoir absorber ce que nos émissions de gaz à effet de serre lui imposent.
Pourtant, le rapport du 1er groupe de travail a montré qu’à de telles températures, certaines régions du monde deviendront invivables, et que le rapport du 2e groupe de travail a montré l’étendu catastrophique des conséquences du changement climatique à de tels niveaux de réchauffement. Chaque dixième de degré gagné compte ! Sinon ce sont les générations futurs qui le paieront chers, non pas pour des décennies, mais pour les siècles à venir : la montée des océan et la température élevée seront en effet persistants pour des siècles, et ce sera impossible de revenir en arrière.
Le rapport rappelle que le coût de l’inaction sera à terme plus élevé que celui de l’action ; pourtant, les options disponibles pour diviser par deux les émissions d’ici 2030 existent, avec de nombreuses options dont le coût est inférieur à 100 dollars par tonne équivalente de CO2. Enfin, le rapport invite à lier les politiques d’atténuation et d’adaptation, en prenant appui sur les 17 Objectifs de développement durable adopté par l’ONU dans son Agenda 2030.
Fabien Roussel met l’action climatique au premier rang de ses priorités
Fabien Roussel réaffirme son objectif de s’appuyer sur l’expertise scientifique nationale et internationale pour répondre à l’enjeu climatique de décarbonation totale de la France en 2050. La stratégie qu’il préconise s’appuie sur les conclusions des précédents rapports du GIEC et confirmés par celui-ci : il faut augmenter l’électrification propre des usages finaux.
Pour y parvenir, à court terme et sur le plan local, les efforts de décarbonation doivent être menés avec les énergies renouvelables (éolien et solaire notamment), dont les coûts sont désormais faibles et, à plus long terme et à plus grande échelle, par les solutions techniques comme l’électricité nucléaire et la capture et le stockage de carbone. Les moyens techniques et financiers pour laisser une Terre vivable à nos enfants existent ! Fabien Roussel propose en particulier un fonds de 140 milliards d’euros annuel pour le climat et l’emploi.
Pour ce qui est de la France, les émissions de gaz à effet de serre étant majoritairement le fait des transports (31 % des émissions, chiffre 2019 du Haut Conseil pour le climat), Fabien Roussel propose un vaste plan d’investissements dans les transports collectifs, notamment les trains du quotidien ; la gratuité des transports urbains est un objectif prioritaire pour diminuer l’usage de la voiture individuelle en ville. Concernant le fret, Fabien Roussel préconise la diminution du fret routier et, à l’inverse, le développement massif du fret ferroviaire et fluvial. Pour ce faire, le monopole national de la SNCF sera rétabli.
Le deuxième poste d’émission incombe à l’industrie. Les exigences de souveraineté, d’emploi et de réduction des émissions de carbone liées aux importation incitant à la relocalisation industrielle, il est nécessaire de produire plus d’électricité, et que celle-ci soit décarbonée.
C’est pour cette raison que Fabien Roussel est favorable à un mix énergétique, nucléaire/renouvelable, renouvelables, pour que la France s’engage dans un scénario proche du scénario N3 de RTE, qui est plus économe en CO2, en matériaux et en artificialisation des sols ; cette relance est consubstantielle d’un service public de l’énergie intégralement public, qui suppose la nationalisation des grands acteurs du secteur.
Pour que les prix de l’électricité demeurent régulés et que les Français bénéficient d’une l’électricité bon marché telle que le permet le nucléaire, la France exigera devant l’Union européenne la fin du marché actuel de l’électricité, afin que les pays membres redeviennent souverains en la matière.
Fabien Roussel propose une puissante impulsion en faveur de la recherche pour actionner tous les leviers de décarbonation possibles, qu’ils soient immédiats ou de plus long terme, en particulier en faveur de l’hydrogène, de la fermeture du cycle du combustible nucléaire (avec le projet Astrid), et en faveur de la fusion nucléaire (avec ITER), l’enjeu étant de produire autant d’énergie que nécessaire pour la société française avec le moins de moyens requis.
Concernant l’agriculture qui est le troisième poste d’émissions de CO2, Fabien Roussel préconise l’encouragement à une transition agro-écologique compatible avec les objectifs de réduction des émissions de CO2, favorisant la qualité des produits, et plus résiliente aux aléas climatiques. Au regard de leur rôle dans la capture de carbone, la qualité des sols doit être préservée et restaurée, et leur artificialisation stoppée ; la politique forestière doit encourager la mixité des essences, qui a un impact climatique et biologique positif, tout en adaptant les plantation au changement climatique attendu pour les décennies à venir. La France portera une réforme de la PAC qui favorise les petits exploitants et les objectifs écologiques.
Concernant le bâtiment, qui est le quatrième poste d’émission, Fabien Roussel propose la création d’un service public de l’efficacité énergétique, et de consacrer 100 milliards par an à la rénovation énergétique des logements (avec un objectif de 700000 logements rénovés par an) et des bâtiments publics.
Il est possible de vivre en bonne entente dans une planète comptant 9 milliards d'habitants en 2050 , tout en préservant le climat, les ressources, mais il faut d'autres bases, un autre système économique sortant du critère du profit immédiat mais au service des peuples : de la coopération, moins de dépense d'armement, arrêt des armes nucléaire et réorientation des crédits, 1 000 milliards de dollars par an d'aide aux pays pauvres comme demandé à la COP26, une banque du climat pourrait jouer ce rôle de faire des prêts massifs dans ce sens, réorienter les accords commerciaux et de libre échange pour qu'ils intègrent les contraintes climatique, garantir la diffusion des brevets des meilleurs technologie bas carbone existantes.
Le troisième et dernier volet du sixième rapport du groupe intergouvernemental d’experts sur le climat plaide pour une réduction drastique de l’usage du charbon, du pétrole et du gaz. Énergie décarbonée et sobriété sont à l’avant poste des alternatives.
Comme les deux premiers, publié en aout et février dernier, le troisième volet du sixième rapport du Giec sonne le tocsin climatique. « Sans réductions immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs, limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C est hors de portée », souligne le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat.
L’effort est conséquent : il faut, affirme le GIEC, réussir à les baisser de 43% avant la fin de la décennie et par rapport à leur niveau de 2019 (d’avant crise sanitaire, donc). Surtout, cette troisième et dernière publication avant longtemps s’attelle à mesurer les transitions à opérer dans tous les grands secteurs économiques. Agriculture, transport, industrie mais aussi finances : pas un n’échappe à la nécessité de se transformer.
Le bouleversement, pour être efficace, doit être profond, insiste le GIEC. Ceci explique peut-être cela : rarement, et peut être même jamais, évaluation du GIEC n’aura pris tant de temps à être discutée, remodelée et finalement validée par les Etats rassemblés à Genève, finalisée avec trois jours de retard sur le calendrier annoncé.
Réduction drastique des énergies fossiles
L’énergie, évidemment, est en ligne de front. Tous les chemins permettant de limiter le réchauffement en deçà de 2 °C passent par une réduction drastique des énergies fossiles. Si tous les gisements de pétrole, de gaz et de charbon actuellement en service devaient être exploités jusqu’à leur terme sans l’usage de technologie de capture carbone, encore immature à ce jour, les deux objectifs deviendront impossibles à tenir. D’ailleurs, rappelle le GIEC, les politiques actuelles ouvrent la voie à un réchauffement de 3,2°C d’ici à la fin du siècle.
Pour s’en tenir à un réchauffement de +1,5°C, l’usage du charbon devra avoir été réduit de 95% à l’horizon 2050, celui du pétrole de 60% et celui du gaz de 45%. En se contentant de limiter le réchauffement à +2 °C, ces baisses sont à peine moins fortes (-85% pour le charbon, -30% pour le pétrole et -15% pour le gaz).
Déjà, tenir ce dernier objectif s’annonce compliqué: de 2030 à 2050, il faudrait réduire chaque année les émissions au niveau de celles enregistrées en 2020, au plein cœur de la pandémie, alors qu’une large partie de l’économie mondiale était stoppée net. Dès 2021, elles étaient reparties à la hausse, retrouvant leur niveaux records d’avant le coronavirus.
Les jeux ne sont pas faits : tout peut encore changer, assure le GIEC
Mais les jeux ne sont pas faits : tout peut encore changer, assure le GIEC. C’est là même tout l’objet de ce troisième volet. Éliminer les subventions aux énergies fossiles pourrait faire baisser les émissions de 10%, donne-t-il pour exemple. Plus largement, les scientifiques plaident pour un très lourd transfert vers le nucléaire, l’hydraulique et les énergies renouvelables, afin de répondre aux besoins énergétiques. Il table aussi sur des politiques publiques structurelles aptes à nous diriger vers des sociétés plus sobres.
Généraliser les mobilités douces, les véhicules électriques, le télétravail, l’isolation des bâtiments ou encore limiter les déplacements en avion pourrait permettre de réduire les émissions de 40% à 70% d’ici à 2050. « Des modifications profondes et rapides de la demande faciliteront la réduction à court et moyen terme des émissions dans tous les secteurs», souligne le rapport, qui rappelle au passage que les 10% des ménages les plus riches représentent jusqu’à 45% des émissions totales.
Tout cela, bien sûr, nécessitera des moyens : près de 2.300 milliards de dollars par an entre 2023 et 2052, rien que pour le secteur de l’électricité, si l’on souhaite tenir l’objectif des 1,5°C ; 1.700 milliards s’il s’agit de limiter le réchauffement à +2°C. Là encore, il va falloir changer la donne : selon le Giec, les pays riches dépensent aujourd’hui deux à cinq fois moins que ce qui serait nécessaire.
Mais si la facture parait lourde, les sociétés humaines pourraient être payées en retour. «Les avantages des scénarios permettant de limiter le réchauffement à 2°C dépassent les coûts des mesures (nécessaires) sur la totalité du XXIe siècle,» souligne le rapport.
Les seuls bénéfices en matière de santé publique d’une réduction de la pollution de l’air -cause de 7 millions de décès prématurés par an dans le monde - seraient, par exemple, du même ordre que les investissements pour atteindre cet objectif.
La France est la 2e puissance maritime du monde. Son espace maritime représente dix-huit fois et demie la surface du territoire national métropolitain. Parce qu’elle est un atout considérable pour la souveraineté de notre pays, pour l’emploi et la biodiversité, Fabien Roussel y consacre une large place dans son programme.
Première réserve de biodiversité et premier gisement de ressources rares, la mer est indispensable aux écosystèmes qui rendent possible la vie humaine. Elle absorbe 80 % de la chaleur produite par la planète et près du quart des émissions de gaz carbonique. Elle contribue donc à contenir le changement climatique dont les experts du GIEC viennent de confirmer la dangerosité.
Tous ces enjeux conduisent le candidat communiste à proposer la création d’un ministère de la Mer de plein droit.
Il serait chargé dès l’installation d’un gouvernement de gauche de lancer une « conférence pour l’économie et l’écologie de la mer » avec toutes les actrices et les acteurs concernés. Il aurait rapidement à rediscuter les orientations prises avec la Commission européenne qui favorise les ports de Rotterdam, Anvers et Hambourg, soit ceux de la vieille ligue hanséatique. Ces stratégies actuelles sont à rebours du respect du traité de préservation du climat et de l’environnement puisque 40 % des conteneurs à destination de la France transitent par les ports cités plus haut avant d’être acheminés par camion vers notre territoire. Cela conduit à la perte d’au moins 70 000 emplois, tout en dégradant l’environnement. De même, de nouvelles actions doivent être entreprises pour rechercher une coopération entre les pêches artisanales française et britannique au lieu de la guerre économique post Brexit.
Les ressources en poissons seraient protégées par une pêche artisanale et écologique, à rebours de la surpêche intensifiée par les grandes firmes qui alimentent les supermarchés depuis leurs bateaux-usines.
La rémunération du travail des marins-pêcheurs doit être assurée et les coûts de production doivent être abaissés.
Les chantiers navals doivent être soutenus et développés pour construire les bateaux écologiques de demain et lancer une filière de déconstruction des navires au rebut.
La valorisation des algues est un gisement formidable de débouchés nouveaux pour l’alimentation et la médecine. Leur transformation va permettre rapidement de remplacer les matériaux issus des industries carbonées, les plastiques et même certains carburants ! Elle permet d’ores et déjà d’envisager la fabrication de nouveaux médicaments anticancéreux.
L’impulsion de la recherche autour des énergies marines comme l’utilisation de la force des vagues ou l’énergie thermique des mers peut conforter le mix-énergétique indispensable à notre souveraineté.
Un travail approfondi avec les syndicats, les élus, les responsables économiques d’Outre-mer permettrait d’envisager de développer depuis nos ports ultramarins modernisés des plateformes d’échanges ouvertes sur l’océan Pacifique, les Caraïbes, l’océan Indien et une partie de l’Amérique du Nord.
La France doit vite voter le moratoire sur l’exploitation et l’exploration minière et proposer à tous les pays de signer ensemble un traité international pour protéger les océans, les fonds marins de toute exploitation qui nuirait à l’environnement et à la biodiversité.
La diversification des activités en mer, l’intensification des échanges par voie maritime, la protection des réseaux sous-marins indispensables aux communications mondiales, nécessitent un renforcement des dispositifs de surveillance, de sécurité et de sûreté maritimes.
Ainsi, la mer doit être élevée au rang de bien commun de l’humanité, mise hors guerre économique, hors concurrence, hors privatisation.
Elle est un territoire précieux et indispensable pour un nouveau type de développement durable et écologique, riche en emplois et protecteur de la biodiversité. La mer c’est la vie aussi sur… Terre.
Toujours plus de nuisances sonores, la santé des riverains est en jeu. Exprimons notre colère !
PPBE 2016-2021: Un Bilan alarmant •
La population exposée à un dépassement de la valeur limite Lden 55 a augmentée de 23% de jour et de 80% la nuit. En 2019 l’étude de Bruit-Parif indique que le bruit lié aux mouvements d’avions la nuit amputent la durée de vie en bonne santé de 3 ans pour la population exposée.
Non seulement il n’y a eu aucune baisse du nombre d’habitants impactés de jour comme de nuit autour de Roissy CDG mais pire, l’augmentation du trafic aérien (hors périodes Covid) et donc les nuisances sonores subies par les riverains dépassent les prévisions.
C’est un échec insupportable pour le PPBE 2016-2021 PPBE 2022-2026 : Encore plus de trafic et de bruit !!! Le projet de PPBE 2022_2026 (Plan Prévisionnel du Bruit dans l’Environnement) est soumis à consultation publique du 20 janvier au 22 mars 2022
La surface impactée par le bruit située dans le projet de PPBE 2022-2026 augmente de 17 %. De plus cette surface est sous-estimée puisque les CSB (Cartes Stratégiques du Bruit) ne prennent pas en compte les valeurs guides d’impact du bruit sur la santé, préconisées par l’OMS (Organisations Mondiale de la santé).
Contrairement aux directives européennes (2002/49/CE) les CSB ne tiennent pas compte du bruit cumulé de Roissy CDG et du Bourget. Obligatoire, ce projet de PPBE n’est pas en conformité. Aucun objectif concret de réduction du bruit n’est fixé !!
Au quotidien, les aides à l’insonorisation ne règlent rien des conséquences sanitaires des multiples mouvements d’avions. Jusqu’où iront le gouvernement et les lobbies de l’aérien enfermés dans leur logique économico-financière du « capitalisme mondialisé » au mépris de la souffrance imposée dans la vie des habitants ?
Sortir de l’idéologie libérale et du Business !!
Au nom du « marché et du business » les activités de Roissy CDG impactent la qualité de vie, le vivant et la santé de 1,4 millions de riverains franciliens ! 2% des français les plus riches utilisent 50% des places d’avions ! Les riches, ceux qui polluent doivent payer davantage.
Des compagnies aériennes font voyager leur flotte à vide pour conserver leurs créneaux !!!
Le rapport du GIEC (août 2021) sur le réchauffement climatique alerte sur l’urgence de la situation. Il faut des mesures, radicales, transformant amplement le système. Utilisons autrement les moyens financiers dont disposent l’économie française et les compagnies aériennes pour réaménager le territoire. La pandémie a fortement réduit le trafic aérien avec les conséquences pour l’emploi et le budget des familles. Au regard de bouleversement climatique, des conséquences pour le vivant et la biodiversité, l’absence de choix contraignants lors de la COP 26 à Glasgow (Nov. 2021), les éco-gestes individuels ne pourrons suffire !
Pour les nouvelles générations il faut élaborer ensemble des solutions sociales, économiques et environnementales.
Un autre aménagement du territoire plus écologique est indispensable notamment en Ile de France. Pour alléger le trafic routier et le nombre de camions dans la circulation routière, des zones logistiques comme Garonor et Roissy CDG peuvent être transformées en plate- forme de transports multimodal (ferroutage ; remorques sur trains avec infrastructures spécifiques).
Ces choix permettraient de réduire les émissions de CO2, de sortir de l’asphyxie routière, d’offrir des possibilités de formation et reclassement concrets pour les salariés impactés par les deux ans de crise sanitaire et l’effondrement du trafic aérien.
Pour un PPBE soucieux de la qualité de vie des Franciliens survolés pour sortir du bruit persistant et de ses impacts sanitaires nous exigeons:
• La prise en compte des dernières valeurs-guide servant à évaluer les niveaux de bruit et préconisées par l’OMS en 2018, • Le plafonnement du trafic de Roissy à 500 000 mouvements annuels (680 000 proposés dans le PPBE),
• Le plafonnement du trafic nocturne à 30 000 mouvements annuels (moins 50%) entre 22h et 6h du matin, comme à Francfort, Heathrow, Madrid...
• L’adoption d’un échéancier de réduction du trafic dans l’objectif d’aboutir à un couvre-feu (aucun mouvement) entre 22h et 6h avant 2030.
. Transfert de l’activité répondant aux besoins du trafic Fret vers la plateforme de Vatry (Marne- 80 kms de Roissy CDG) déjà utilisée par les compagnies aériennes Chinoises.
L’ensemble des pouvoirs publics sont interpellés et portent la responsabilité de la situation. Un autre avenir, un environnement respectueux de notre santé dépend de la mobilisation citoyenne.
Contact : Jean Marie BATY tél : 06 70 80 93 15 Email: mnle-93@orange.fr Vous pouvez nous retrouver sur Facebook : MNLE 93 ou sur notre site internet : MNLE