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environnement

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30 Décembre 2024, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

Défendre la recherche agronomique

Publié le 28 décembre 2024

Le 28 novembre dernier des représentants du syndicat FNSEA ont érigé un mur dit « des contraintes » devant le siège de l'organisme de recherche agronomique INRAE, prétendant que l'excès de réglementation environnementale auxquels ils seraient soumis serait causée par les travaux des scientifiques de l'organisme.

Le PCF apporte tout son soutien à  la légitime indignation de la communauté scientifique face à cette brutale mise en cause totalement injustifiée. Les agriculteurs responsables de ces attaques se trompent d’adversaire.

L'agriculture française est en crise. Elle est malade des règles du libéralisme économique prôné par les dirigeants de la commission européenne. Elle est malade des contraintes imposées par l'agro-industrie et la grande distribution. 

Elle est malade d'un modèle agricole qui abîme la terre et détruit son environnement.  Le capitalisme épuise la terre comme il épuise les hommes pour en tirer le maximum de profit, comme le disait déjà Marx au 19eme siècle.

Le PCF propose d'organiser un Grenelle de l’agriculture pour construire un pacte d'avenir avec les agriculteurs de notre pays. Parmi les 15 propositions du PCF pour sortir de la crise figurent entre autres :

- La mise en place de prix planchers pour les productions agricoles de manière à assurer une juste rémunération
-  La remise en cause des accords internationaux de libre échange comme le traité commercial UE-Mercosur et le portage de nouveaux accords de coopération
- Le doublement des fonds consacrés à l'aide à l'installation de jeunes agriculteurs et une refonte de la PAC
- L’instauration d’un plan de sortie progressif des produits phytosanitaires adossé d’un accompagnement financier et technique des agriculteurs concernés

Dans cette visée, la recherche scientifique, telle que menée par l'INRAE ou d'autres institutions publiques est une alliée incontournable du monde agricole et des consommateurs. Elle doit être soutenue par l'état à un bien plus haut niveau qu’aujourd'hui, où les politiques d'austérité et de soumission aux intérêts privés font rage.

 En matière de production agricole comme en d'autres, c'est la connaissance qui libère et épanouit, pas l'obscurantisme au service des intérêts des grands groupes.

Paris, le 28 décembre 2024

Parti communiste français.

 

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EAU

19 Novembre 2024, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

       

Communiqué de la Coordination EAU Île-de-France,

de France Nature Environnement Île-de-France,

du MNLE 93 Nord est parisien -18/11/2024

Pour donner suite au débat public, tenu en 2023, "L'eau potable en Île-de-France" concernant le projet du Syndicat des Eaux d'Île-de-France (SEDIF) de mettre en place l'osmose inverse basse pression (OIBP) dans ses usines de production d'eau potable, le dialogue de sourds est entré dans sa phase terminale avec le lancement de « la concertation continue » mercredi 13 novembre à Paris.

Le projet se poursuit, en effet, à marche forcée et à rebours de l'avis et des questions du débat public et de l'ensemble des acteurs franciliens de l'eau (associations, collectivités, régies, entreprises à l'exception notable de Veolia).

Ce qu'a également constaté la Commission nationale du débat public (CNDP) : « la poursuite du projet et les grands principes de sa mise en œuvre, notamment son envergure, ses coûts et impacts, sont confirmés par les maîtres d’ouvrage dans leur globalité, sans attendre l’actualisation des études discutées lors du débat public, et sans engager davantage de discussions avec les autres autorités organisatrices de l’eau en Île-de-France ».

Pour répondre aux inquiétudes des citoyen.ne.s, des associations et des acteurs de l'eau franciliens, suscitées par le projet sur la préservation de la ressource, le SEDIF a multiplié les faux-semblants. Ainsi de nouvelles études sont annoncées pour 2025. Mais que pèsent quelques dizaines de milliers d'euros d'études face au plus d'un milliard d'euros HT d'investissements du projet (en augmentation de 20%) ? Cela démontre au contraire la priorité écrasante accordée par le SEDIF au curatif sur le préventif.

Le concentrât de polluants, rejeté en Seine, a été rebaptisé refus membranaire, ce qui ne résout aucun problème. Il n'y a toujours pas de réponses claires aux questions qui sont posées depuis des mois sur les éléments essentiels du projet, comme le dispositif de traitement de l'eau. Les techniciens de Veolia et d'OTV ont indiqué qu'il s'agirait d'une technologie hybride, conjuguant nanofiltration et osmose inverse basse pression.

Ils ont réfuté tout ajout de sels minéraux et tout mélange d'eaux.  Un ingénieur du SEDIF a expliqué au contraire qu'il s'agissait bien d'un mélange d'eaux, d'un mix, dont les proportions pourraient varier entre un tiers d'eau osmosée pour deux tiers d'eau nanofiltrée et deux tiers d'eau osmosée pour un tiers d'eau nanofiltrée...

Le SEDIF a présenté un récent sondage indiquant que 30% de ses usagers ne trouvent déjà pas supportable une augmentation de 15€ par an et par personne du tarif de l'eau pour le projet d'OIBP. Il est clair que le projet va impacter fortement la facture d'eau des plus démuni.e.s : les premières augmentations sont annoncées dès le mois de janvier. Nous demandons une remise à plat de la tarification du SEDIF pour éviter un choc social supplémentaire.

Au-delà de la concertation continue qui va à présent se réduire à une réunion de suivi annuelle dans les trois villes où sont situées les usines de production d'eau potable du SEDIF, nous exprimons notre détermination intacte à combattre le projet du SEDIF et ses conséquences néfastes pour l'environnement et la population.

Nous en appelons au sens de l'intérêt général et au bon sens des autorités de l’État pour refuser les autorisations de réaliser ce projet contesté par tous les acteurs des services publics de l'eau. Aucun représentant de l'État n'a participé au débat public et aucun avis n'a donc été formulé à ce stade. D'ores et déjà, il est acquis que l'Agence de l'eau ne financera pas le projet.

Plus que jamais, la tenue d'un Grenelle de l'eau en Île-de-France est une nécessité urgente.

                                                           

                                      

 

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INTERNATIONAL

16 Novembre 2024, 09:19am

Publié par PCF Villepinte

Refusons l’accord avec le Mercosur et bâtissons des convergences entre les agriculteurs et le reste des travailleurs

Publié le 15 novembre 2024

Après une récolte de céréales parmi les plus faibles de ces quarante dernières années, des épidémies de fièvre catarrhale ovine (FCO), maladie hémorragique épizootique (MHE) ou encore influenza aviaire et des prix qui ne couvrent toujours pas les coûts de production, la signature de l’accord commercial avec les pays du Mercosur serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase.

Cet accord porterait un nouveau coup de semonce à l’élevage bovin allaitant, déjà en grande difficulté, du fait d’une faible création de valeur ajoutée et d’un revenu agricole peu élevé, extrêmement dépendant aux soutiens publics.

Alors que cette production se retrouve à la croisée des chemins, la signature d’un traité de libre-échange avec le Mercosur se traduirait bel et bien par une insulte faite à des milliers d’éleveurs. En premier lieu, cet accord continuerait à tirer les prix vers le bas, dans un contexte où, en France, le prix du gros bovin a baissé de moitié depuis le début des années 1970.

Ainsi, que dire de l’ouverture d’un nouveau contingent tarifaire de presque 100 000 tonnes équivalent carcasse sur 6 ans à droits de douane réduits ? Cette hausse des volumes autorisés se double d’une suppression totale des droits de douane sur le contingent Hilton, étendue aux préparations de viandes bovines cuites (à horizon 4 ans) et sur les bovins vivants (horizon 10 ans).

Ce traité commercial se traduirait par une plus grande concurrence entre éleveurs européens et sud-américains. Ainsi, l’élevage bovin allaitant constituerait une variable d’ajustement, voire une « corbeille de mariée » pour permettre l’accès d’entreprises européennes aux marchés publics canadiens et sud-américains.

L'adversaire de l’agriculteur n'est ni l'administration, ni l'immigré, ni l'écologiste, mais bien le libéralisme. A l’heure où reprennent les manifestations d’agriculteurs, l’heure n’est plus à la tergiversation : le Parti communiste français exige que la France et l’Europe refusent clairement le traité de libre-échange avec les pays du Mercosur.

Défenseurs de longue date d’une exception agricole dans les accords commerciaux, les communistes sont convaincus que les biens agricoles ne sont pas des marchandises comme les autres. Prônant la coopération entre les peuples, le PCF s’oppose viscéralement à la mise en concurrence des travailleurs.

C’est en ce sens que les sénateurs communistes du groupe CRCE-K ont obtenu la non-ratification du CETA par le Sénat au mois de mars dernier. Il en est de même pour les motivations qui ont conduit le député PCF André Chassaigne à initier une tribune transpartisane signée par 209 parlementaires de tous bords, refusant la ratification de l’accord avec le Mercosur.

Néanmoins, l’accord commercial avec le Mercosur n’est pas le seul mot d’ordre des agriculteurs en colère. Soyons vigilants face aux tentatives de récupération à l’heure où approchent les élections professionnelles agricoles. C’est notamment cet esprit de responsabilité qui a animé les communistes de Bourgogne-Franche-Comté à la suite à l’irruption de 200 agriculteurs lors de la séance du conseil régional du 18 octobre dernier.

Dans un communiqué prônant l’apaisement, les fédérations concernées ont appelé à œuvrer dès à présent au dépassement des problèmes structurels que connaît l’agriculture française. En effet, le PCF est convaincu que la transformation agroécologique de notre agriculture demandera des filets de sécurité publics (prix garantis, régime public d’assurance et de gestion des risques, refus des traités de libre-échange etc.), une formation exigeante et un accompagnement des producteurs.

Face aux effets toujours plus spectaculaires du dérèglement climatique et à un contexte géopolitique incertain, il est indispensable de sécuriser les investissements et les revenus des producteurs. Telles seraient les conditions nécessaires pour relocaliser notre agriculture et produire durablement de quoi permettre à chacune et chacun de manger sain et à sa faim.

Toutefois, le Parti communiste français souhaite que ces manifestations d’agriculteurs ne se réduisent pas à une cause sectorielle. L’heure est au dialogue entre les exploitants en colère et les autres travailleurs en lutte, eux aussi victimes des ravages quotidiens du capitalisme.

Tous sont victimes de la mise en concurrence entre travailleurs, du développement de groupes monopolistes, de l’abandon des pouvoirs publics, de la perte criante de souveraineté alimentaire et industrielle ou encore des privations matérielles, notamment sur la manière de s’alimenter. Les communistes tendent donc la main à tous ces travailleurs et travailleuses et souhaitent prendre leur part dans la nécessaire convergence des luttes.

Parti communiste français
Paris, 15 novembre 2024

 

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Europe

10 Mai 2024, 07:09am

Publié par PCF Villepinte

– Pour une transition énergétique équitable au service des peuples et de la planète

Publié le 09 mai 2024

Extraits de la déclaration commune du PCF, du Parti du Travail de Belgique, du PC portugais et du PC d'Espagne, fruit du travail de la commission nationale Énergie. Après avoir formulé une analyse critique de la situation énergétique, le texte avance les propositions suivantes :

Compte tenu de l’impact négatif des prix élevés de l’énergie sur la classe du travail et de la nécessité urgente de faire face aux crises énergétique et écologique, l’intervention publique directe des États devient impérative.

Notre objectif est que l’ensemble du secteur de l’énergie, y compris la propriété, l’exploitation et la planification, appartienne aux peuples, facilitant ainsi une transition énergétique juste et démocratique basée sur les besoins des personnes plutôt que sur les intérêts du capital.

 1. Contrôle démocratique et souveraineté populaire.

Nous devons reprendre le contrôle public du secteur de l’énergie pour le peuple. Notre ambition est celle d’une société capable d’exercer un contrôle démocratique sur l’économie.

Le débat sur le secteur de l’électricité doit passer d’une discussion technologique, remplie de concepts techniques complexes, à la propriété publique des actifs et à la souveraineté de l’État pour décider de son mix électrique et de la manière de traduire les coûts énergétiques en prix de l’énergie en fonction des besoins de la population.

La planification et le contrôle public sont essentiels : chaque État devrait être en mesure de décider de son bouquet énergétique dès lors que les engagements de réduction des émissions de GES sont respectés.

 2. Coopération, solidarité et internationalisme.

Reconnaissant la nature globale de la lutte contre l’exploitation capitaliste, nous préconisons des alliances fondées sur la coopération plutôt que sur la concurrence.

Les directives de l’UE sur la libéralisation du secteur devraient être révisées en profondeur afin de s’assurer que le système électrique répond de manière adéquate aux besoins de la population et fonctionne sur le principe de la collaboration plutôt que de la concurrence. En outre, il est impératif de s’attaquer aux pratiques néocoloniales dans le cadre des politiques de l’UE.

Plus précisément, l’utilisation des ressources du Sud doit être subordonnée au respect de la souveraineté des populations de ces régions. Cela inclut la reconnaissance du concept de dette climatique, qui reconnaît la responsabilité historique des nations développées dans les émissions de carbone disproportionnées qui ont contribué au changement climatique.

3. Une transition énergétique équitable.

La définition de l’utilisation des ressources doit donner la priorité aux besoins des personnes plutôt qu’à la reproduction du capital, ce qui est impératif pour lutter contre la crise écologique.

La reconnaissance de la nature limitée des combustibles fossiles et des matières premières, ainsi que du lien entre les émissions de CO2 et leur extraction, est cruciale pour faire face à l’urgence climatique.

Toute proposition de transition énergétique qui ignore l’insoutenabilité de l’anarchie capitaliste marchande non planifiée, qui repose largement sur la consommation de ces ressources finies, nie la réalité matérielle à laquelle nous sommes confrontés.

Il ne suffit pas d’électrifier la consommation d’énergie sans s’attaquer aux modèles de consommation et de production sous-jacents et sans donner la priorité aux solutions collectives plutôt qu’aux solutions individuelles. S’il est essentiel d’accroître les efforts et la coopération en matière de R&D, nous devons aller au-delà de l’hypothèse selon laquelle des technologies immatures résoudront la crise de l’énergie.

 En conclusion, en tant que partis de la classe du travail, nous reconnaissons le rôle de la communauté scientifique dans l’exposition de la menace existentielle du changement climatique.

Il nous incombe de mobiliser les masses et de reprendre le contrôle populaire de l’énergie dans la poursuite d’une transition énergétique juste. Grâce à l’action collective et à la coopération, nous pouvons surmonter les intérêts capitalistes et ouvrir la voie à un monde plus équitable et durable.

Unissons nos forces pour construire un avenir énergétique qui donne la priorité aux personnes et à la planète plutôt qu’aux profits.

 

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industrie et environnement

6 Avril 2024, 06:52am

Publié par PCF Villepinte

 

Industrie et environnement : 

pour des futurs alternatifs

 

 Ne plus subir les évolutions et transformations de l’outil de travail, mieux les anticiper en proposant des projets de reconversion, d’innovation et de transformation de l’appareil productif. Telle est l’ambition du plan d’actions syndicales pour l’environnement de la CGT.

 La réindustrialisation nécessite l’engagement de tou·tes

 Acier, caoutchouc, électronique, automobile, pharmacie, … de nombreuses filières industrielles sont sacrifiées avec la disparition de dizaines de milliers d’emplois. Si la réindustrialisation est une urgence, cela ne peut se faire sous la contrainte de la financiarisation.

 La réindustrialisation nécessite un travail actif de toutes les organisations CGT car cette ambition passe par une transformation radicale de la société et du modèle de production en opposition au système capitaliste. 

Participer à la journée du 28 mai "Futurs alternatifs"  >>>

Un premier rendez-vous le 28 mai

 La journée de lancement du 28 mai permettra d'aborder les enjeux de la réindustrialisation : comment répondre aux défis environnementaux ? Comment produire en France en respectant les enjeux environnementaux ? Comment travailler les contradictions sociales et environnementales ?

 L'objectif de la journée est aussi de favoriser la reprise en main, par les salarié·es, de la finalité de leur travail. Cette rencontre permettra de faire connaître les outils CGT et les différentes démarches pour aider à construire un projet alternatif de reconversion ou de transformation de l’appareil productif.

 Enfin, le 28 mai sera aussi l’occasion d’interpeller les candidats aux Européennes (PCF, LFI, EELV, LR, PS, Renaissance) sur les responsabilités de l’Europe et de la France dans toutes les délocalisations de notre industrie et sur leurs propositions pour améliorer les normes sociales et environnementales.

Participer à la journée du 28 mai "Futurs alternatifs"  >>>

Engager un travail en territoire

La journée de lancement du plan d’actions est une première étape pour engager ce travail collectif dans chaque territoire. Cette journée offrira aux militants des outils et arguments pour construire des propositions sociales et environnementales pour la réindustrialisation du pays. 

 Rendez-vous le 28 mai, pour la journée de lancement du plan d'actions syndicales pour l'industrie et l'environnement au siège de la CGT à Montreuil, Patio Georges Séguy.

Je m'inscris à la journée du 28 mai

 

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Le regard du Cartographe #30. Ecommunisme

1 Mars 2024, 14:26pm

Publié par PCF Villepinte

Le regard du Cartographe

#30. Ecommunisme

Dans ce nouvel épisode de « regard de cartographe », Nicolas Lambert nous propose de visualiser les différences entre pays européens en matière de consommation électrique décarbonée et donc de quantité d’émissions de gaz à effet de serre.

Une image contenant dessin, croquis, texte, clipart

Description générée automatiquementNicolas Lambert

Pour le capitalisme mondialisé, financiarisé, consumériste et productiviste, la nature a un prix dont il doit pouvoir tirer un profit immédiat. Nous, communistes, proposons une vision diamétralement opposée. Notre ambition est de bâtir une alternative politique à la fois au service des êtres humains et de la préservation de la planète. « L’humain et la planète d’abord », entonnons-nous comme slogan. Ces deux dimensions sont indissociables.

Dans ce combat de civilisation, la question de l’énergie est centrale. Car, l’avenir de l’humanité ne dépend pas uniquement de choix économiques abstraits et théoriques, ni même seulement de rapports de force politiques entre classes sociales, il dépend également de réalités physiques incontournables : les ressources, les flux de matières, les procédés de transformation, etc.

L’enjeu est donc de construire un modèle de développement égalitaire et juste, répondant aux besoins humains, tout en respectant le rythme de vie de notre planète. Le défi est de taille, d’autant plus qu’il s’agit d’une course contre la montre. Selon le 6e rapport d’évaluation du GIEC, le réchauffement de la planète atteindra 1,5 °C dès le début des années 2030. Et si on reste sur la trajectoire actuelle, le réchauffement global atteindra 2,4 à 3,5 °C d’ici la fin du siècle, par rapport à l’ère préindustrielle. Il est donc temps de changer de braquet et d’agir vite pour sortir des énergies fossiles.

Agir vite, c’est justement ce que propose le plan climat « Empreinte 2050 » présenté par le PCF en novembre dernier. Modèle, simulation, stress tests, etc., il s’agit là d’un travail de fond avec un niveau de détail jamais atteint pour une organisation politique.

Ce plan ne vise pas seulement la neutralité carbone à l’horizon de 2050 du point de vue des émissions territoriales, mais également la réduction de notre empreinte carbone, c’est-à-dire les émissions liées à nos importations. Pour cela, il prévoit une réduction des émissions de CO2 de 6 % par an et une diminution de la consommation d’énergie finale de 43 %.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, outre les mesures indispensables de sobriété (réduction drastique du secteur aérien, manger moins de viande, etc.) et d’efficacité (isolation thermique des bâtiments, relocalisation de l’industrie, etc.), le plan climat propose un grand mouvement d’électrification pour passer d’une production de 468 TWh aujourd’hui à 970 TWh en 2050.

La condition nécessaire pour réussir ce doublement sans précédent de la production électrique en moins de 30 ans, est la mise en place d’un monopole public de l’énergie regroupant EDF, Engie et Total Énergie permettant de déployer avec les travailleur.euses concerné.e.s, un mix combinant énergie nucléaire et énergies renouvelables, technologies qu’il est absurde de vouloir opposer.

En effet, contrairement au modèle Allemand, ce mix est bien ce qui permet aujourd’hui à la France d’avoir une consommation électrique d’avantage décarbonée que son voisin d’outre Rhin. Mois après mois, années après années, les cartes ci-dessous en attestent.

La démonstration est limpide. Alors pourquoi se priver du nucléaire comme certains le proposent, au moment où l’enjeu déterminant est la lutte contre le réchauffement climatique et la sortie des énergies fossiles ? Dit autrement, comment gagner une course de vitesse en se tirant une balle dans le pied au départ ?

Au final, le plan Empreinte 2050 propose une logique économique totalement renouvelée, basée sur la justice sociale et la coopération internationale, à rebours des politiques actuelles au service du capitalisme. C’est la colonne vertébrale qui sous-tend le projet communiste.

Notons que ce plan n’est pas à prendre ou à laisser. La version disponible à ce jour est une version préliminaire, point de départ d’une concertation que nous voulons la plus large possible. Emparez-vous en !

Source : https://observablehq.com/@neocartocnrs/electricity-map

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Écologie :

25 Décembre 2023, 11:02am

Publié par PCF Villepinte

La responsabilité syndicale est engagée

La réserve de Scandola, en Corse, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco.
© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

L’Humanité

Par Maryse Dumas, syndicaliste

S’il y a une leçon, hélas prévisible, à tirer de la COP28, c’est bien la démonstration de la domination du monde par les stricts intérêts capitalistes. Pas question pour eux de sacrifier le moindre de leur profit immédiat au nom d’une vision de moyen ou long terme de l’intérêt de l’humanité.

C’est une réalité à ne pas oublier lorsqu’on aborde le lien entre préoccupations sociales et environnementales dans le monde du travail. La finalité et l’organisation du travail dans les entreprises sont décidées par ceux qui en détiennent la propriété. Les syndicats, les salariés n’ont de pouvoir que celui que leur donnent leurs luttes et les rapports de force qui en résultent. Ils et elles ne sont pas les décideurs.

Cette problématique a fait l’objet fin novembre d’un passionnant colloque organisé par l’Institut CGT d’histoire sociale et plusieurs laboratoires de recherches universitaires, sous le titre « Syndicalisme et environnement ».

Le mot environnement n’étant apparu que dans la deuxième moitié du XXe siècle, il convient d’examiner le contenu et la portée de l’action syndicale avec les mots correspondants aux périodes considérées. On s’aperçoit alors que c’est principalement par la préoccupation de la santé au travail, de l’hygiène et des conditions de travail que l’action syndicale a le plus souvent pris une dimension écologique, plus ou moins conscientisée.

Les syndicats ont conduit des luttes, souvent de très longue haleine, pour contraindre les industriels à modifier leurs systèmes de production, les rendre plus sûrs, moins dangereux, d’abord pour les salariés, et aussi souvent pour les populations.

Les luttes contre l’utilisation de l’amiante, du plomb, du phosphore et de nombre d’autres substances nocives auront mis des années avant de percer les murs du silence et de l’indifférence pour finir par contraindre les pouvoirs publics et les industriels à admettre de nouvelles normes plus respectueuses des vies humaines et de la nature.

Les syndicats ont eu aussi à faire preuve de pédagogie, de persévérance, pour sensibiliser leurs propres mandants à des questions décisives d’abord pour eux-mêmes, leur propre santé, leur espérance de vie. En obtenant de faire payer plus cher les patrons pour des travaux dangereux, ils les ont poussés à chercher des économies dans l’amélioration des systèmes de sécurité et de protection de la santé.

Quoi qu’il en soit, les choix industriels restent la chasse gardée des propriétaires du capital, tout comme l’organisation du travail. La leur disputer est un enjeu de luttes de haut niveau, qui suppose une capacité syndicale à voir loin tout en enracinant l’activité sur les préoccupations immédiates, afin d’intéresser et mobiliser le plus grand nombre. C’est là que le sujet de l’écologie doit se déployer, dans l’élaboration, avec les salariés, sur le lieu de travail, des revendications et des propositions syndicales.

Toute démarche plaquée de l’extérieur, ou portée seulement par les militants les plus politisés, est vouée à l’échec. De même, toute action syndicale qui ne s’élargirait pas à ce qui se passe hors de l’entreprise et ne confronterait pas le « vécu du dedans » avec le « vu du dehors » finirait dans une impasse. C’est de convergences et de mises en commun des informations et des compétences qu’il y a besoin. Le syndicalisme est au croisement de tous ces enjeux. Il a des responsabilités à la fois majeures et irremplaçables.

 

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Ouverture de la COP 28

6 Décembre 2023, 20:00pm

Publié par PCF Villepinte

 : Une énième mascarade ?

Du 30 novembre au 12 décembre, la COP 28 se tient aux Émirats arabes unis, à Dubaï. Alors que le MJCF s’est déjà exprimé sur les conditions de travail révoltantes des ouvriers ayant préparé l’accueil du sommet, son organisation dans une monarchie du Golfe est scandaleuse à d’autres titres.

Les Émirats sont à la pointe de l’industrie pétrolière. Les intérêts de ce secteur dévastateur pour la planète seront bien représentés par le président de la COP, le sultan Ahmed al-Jaber, PDG de la compagnie pétrolière nationale.

Le profil de ce grand patron est étonnant sous tous points de vue. Bien qu’il ait travaillé dans le renouvelable et plaide pour la fin du pétrole dans son pays, la présence des lobbyistes n’aura jamais été aussi forte à une COP. L’année dernière, à la COP 27 de Charm El-Cheikh, un record : 636 défenseurs de l’industrie fossile étaient présents.

Il n’y aucun doute qu’ils seront encore plus nombreux à Dubaï : des pays n’hésitent pas à intégrer ces lobbyistes directement dans leurs délégations. Tout cela sous l’œil bienveillant du sultan.

La situation créée est paradoxale, dommageable pour la trajectoire de réchauffement de la planète. Les énergies fossiles sont la cause principale du changement climatique et une décarbonation de l’économie doit impérativement avoir lieu pour ne pas dépasser la barre des + 2°C de réchauffement climatique global.

Pourtant, il n’y a que peu de chances que la COP 28 apporte des solutions concrètes, voire même s’engage à réduire la production de pétrole, de gaz et de charbon.

La communauté des États est sans surprise subordonnée aux intérêts capitalistes en contradiction avec la préservation du vivant. La voix des pays favorables à une transition écologique rapide est encore trop peu soutenue, tandis que l’aggravation de la situation par les États-Unis est ignorée par leurs alliés. Le rapport de force est cependant en train d'évoluer, et sera intéressant à observer lors de cette COP.

Les conventions sur le climat ne feront leurs preuves qu’à partir du moment où la communauté internationale arrêtera d’être la porte-parole du capital, nuisible pour l’environnement. Des avancées tenant à la reconnaissance de certains problèmes systémiques peuvent toutefois être arrachées.

Le MJCF exige que la France adopte une position courageuse pour l’arrêt programmé des énergies fossiles comme sources d’énergie. Afin d’achever toutes les transitions nécessaires, plaidons pour la concrétisation d’un véritable pacte de solidarité entre les pays du G20 et les États les plus démunis et vulnérables face au changement climatique !

En attendant, des engagements concrets comme la fin du marché carbone ou la sortie des énergies fossiles peuvent être pris. Faisons pression pour que la voix de la raison soit entendue largement pendant cette COP !

Léo Goudy

 

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Relocalisation de la production

20 Novembre 2023, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

L’État doit imposer que la nouvelle Twingo électrique soit produite en France !

Le PDG de Renault a annoncé le lancement d’une nouvelle Twingo électrique à moins de 20 000 euros (hors bonus écologique).
C’est une excellente nouvelle.
L’avenir de la mobilité en France c’est beaucoup moins de déplacements en avion, beaucoup plus en train, en transports publics et à vélo.
Mais toujours une part importante de déplacements en voiture, qui restera incontournable dans les zones périurbaines et rurales.
Selon le Plan Climat « Empreinte 2050 » du PCF, le nombre de kilomètres parcourus en voiture baissera à terme (15% d’ici 2050) mais restera conséquent.

Mais l’enjeu essentiel est : quelles voitures seront utilisées à l’avenir ?
La priorité, c’est le développement de petites voitures beaucoup moins lourdes (moins d’1 tonne) avec de petites batteries, une autonomie de 200 à 300 kilomètres et à un prix accessible.

C’est exactement le profil de la nouvelle Twingo électrique.
Mais selon Renault, cette nouvelle Twingo serait produite « en Europe » (on suppose en Slovénie).
Ce serait en revanche une très mauvaise nouvelle pour l’emploi comme pour le climat. 30% de l’électricité slovène est produite à base de charbon et le mix énergétique est bien moins vertueux que le français.

Pour le climat, pour l’emploi, cette nouvelle Twingo doit être produite en France. Ce choix est stratégique pour la réindustrialisation de la France. Pour favoriser la compétitivité de cette production, l’État doit réformer le bonus écologique pour qu’il favorise la production dans des pays au mix énergétique vertueux comme la France. L’usine de Flins serait tout à fait adaptée.
C’est tout à fait possible. L’État, actionnaire de Renault, doit l’imposer.

Le combat en faveur de la relocalisation de la production et de la décarbonation de notre production énergétique sera un de nos principaux axes de la campagne européenne à venir.

 

Léon Deffontaines, tête de liste PCF pour les élections européennes,

Paris, le 16 novembre 2023.

 

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Plan CLIMAT

26 Mai 2023, 06:54am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 24/05/2023 par PCF

 De nouvelles promesses

sans moyens pour les respecter !

 

Afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et respecter les accords de Paris, la France est au pied du mur : elle doit réaliser en 8 ans la même quantité de baisse d’émissions de CO2 que durant les 3 décennies passées. Le gouvernement vient de se réveiller et annonce un plan climat présenté comme une rupture, avec la promesse que cette fois-ci, c’est vraiment la bonne !

En réalité, la France paie l’absence de telle politique climatique, en ayant pas respecté le rythme de baisse des émissions de CO2 préconisé par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) dont elle s’est dotée depuis 2015. Ainsi depuis 2017, c’est un rythme de 2 à 3 fois supérieur qu’il aurait fallu engager. Années après années depuis sa création en 2019, le Haut conseil pour le climat a alerté sur le report des engagements.

La mobilisation de 67 milliards préconisée par le rapport Pisani-Ferry est insuffisante. Car il faudrait mobiliser au moins le double de financements pour transformer notre économie et engager tous les français dans cette révolution sans les pénaliser.
Nous devons aussi consacrer une part importante des investissements dans le développement des compétences, de l'emploi et de la recherche au lieu de tout concentrer sur l'investissement matériel et la consommation.

Pour y parvenir, nous proposons avant tout la création d’un fonds pour le climat, faisant levier sur les entreprises, mobilisant financements publics et crédits à taux zéro de l’Etat et de la Banque centrale européenne. Les banques françaises doivent arrêter de financer les énergies fossiles.

Et il est désormais indispensable que toute aide et tout crédit aux entreprises se fassent sur critère environnemental et social. Cet argent public doit servir aussi à relocaliser l’industrie et empêcher la délocalisation des entreprises existantes. Il faut en finir avec la recherche des dividendes "quoi qu'il en coûte".

Nous aurons besoin de grandes entreprises publiques de l’énergie et des transports pour rompre avec les logiques libérales et accélérer la transition écologique.

Concernant la création d’un impôt de 5 milliards d’euros sur le patrimoine financier, elle est bien la reconnaissance du manque de mobilisation actuelle de la finance alors que les plus riches contribuent pourtant le plus aux émissions de gaz à effet de serre.

Alors que l’ISF a été supprimé par ce gouvernement pour ne s'appliquer qu'aux biens immobiliers des ménages, il faut au contraire le rétablir et tripler son montant, pour une juste contribution et instaurer un taux pénalisant sur la fortune financière lorsque les entreprises ne respectent pas les engagements SNBC ! En outre, l'urgence climatique ne s’arrêtant pas en 2030, il n’est pas concevable qu’un tel impôt soit temporaire.


Faisons des salariés des acteurs du changement climatique en leur donnant la possibilité d’intervenir dans les choix des entreprises et de l’utilisation des fonds publics.

Parti communiste français,
Paris, le 24 mai 2023.

 

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