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Législatives au PCF : « Avec les députés du Front de gauche, à vous de faire la loi »

14 Mai 2012, 16:49pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 14 Mai 2012

 

 

 

Poursuivre la dynamique de la présidentielle et conquérir de nouveaux sièges à l’Assemblée pour répondre à la crise et battre en brèche la droite et le FN, tel est le cap fixé par le conseil national du PCF, vendredi, en vue des législatives.

À la veille de l’ouverture, aujourd’hui, du dépôt officiel des candidatures pour les législatives, le Parti communiste français, réuni en conseil national, a fixé, vendredi, les ambitions qu’il entend y porter avec ses partenaires du Front de gauche. À un mois du premier tour, la campagne sera courte mais l’élection est d’importance aux yeux du PCF dont l’objectif est de continuer « à faire gagner la gauche en garantissant la réussite du changement », selon les mots de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, tout en continuant de battre en brèche les idées de la droite et de l’extrême droite.

Un objectif électoral clair 

« Il faut tenir les deux bouts de la chaîne : combattre le FN et mener le débat à gauche », a assuré Pierre Laurent. La candidature de Jean-Luc Mélenchon dans le Pas-de-Calais sera l’un des éléments de ce combat mené sur l’ensemble du territoire pour empêcher l’entrée à l’Assemblée nationale de l’extrême droite. À cet égard, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF chargé d’introduire le débat, a fait état des discussions en cours avec le PS et EE-LV, « à propos d’une quarantaine de circonscriptions où le risque est réel d’une élimination de la gauche au premier tour ». « Nous nous sommes sentis bien seuls dans ce combat, a-t-il rappelé. C’est pourquoi, en faisant respecter la place de chaque formation, nous sommes prêts bien évidemment à prendre toutes nos responsabilités. » L’enjeu de ces élections, selon le PCF, est ainsi de faire « réussir la gauche » à tous les niveaux. « Sans le Front de gauche, sans les 4 millions de suffrages obtenus par notre candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, sans notre engagement clair et déterminé entre les deux tours, nous serions aujourd’hui à attendre la composition du premier gouvernement du second quinquennat de Nicolas Sarkozy », a souligné Olivier Dartigolles.

C’est cette dynamique, celle de l’élection présidentielle à laquelle des citoyens, des syndicalistes, des associatifs ont pris part, que le PCF souhaite amplifier jusqu’à l’Assemblée nationale avec des élus « en lien avec les mobilisations populaires, les luttes, les assemblées citoyennes ». Le refrain du Front de gauche, « Prenez le pouvoir », a ainsi, pour Pierre Laurent, plus de sens que jamais puisqu’il signifie désormais : « À vous de faire la loi avec les députés du Front de gauche. » L’objectif électoral est clair : assurer la progression du score présidentiel, « la réélection de tous les sortants communistes, apparentés, PG et Fase », et conquérir de nouveaux sièges en plaçant « le candidat du Front de gauche en tête de la gauche dans plusieurs dizaines de circonscriptions », a relevé le porte-parole depuis la tribune. Car il ne s’agit pas « d’être un groupe aiguillon du PS, mais un groupe qui pèse sur les débats à l’Assemblée nationale », a précisé la députée de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet. L’ambition politique de la campagne n’est pas moins explicite. Pour le PCF, « la réussite de la gauche » passe par sa capacité à répondre aux exigences et aux attentes des citoyens face à la crise et à l’urgence sociale.

la dimension européenne

C’est sur ce terrain avant tout que le PCF considère le Front de gauche indispensable. « De la composition de la future majorité de gauche à l’Assemblée nationale dépendra la qualité des lois qui y seront votées », a assuré Olivier Dartigolles. Les exemples ne manquent pas : « Relèvement significatif du Smic et des salaires, retour à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, relance de l’emploi industriel et des services publics », a détaillé Olivier Dartigolles. Tandis qu’en écho, on assure dans la salle que « le coup de pouce au Smic sera indexé sur les résultats du Front de gauche », qui propose de le porter à 1 700 euros. C’est aussi dans sa dimension européenne que le PCF entend mener la bataille contre l’austérité pendant la campagne, notamment à Paris, grâce à une initiative de solidarité avec la Grèce, en présence d’Alexis Tsipras, leader de la coalition Syriza, à la veille du prochain sommet européen.

 

Consultation des communistes. Au lendemain du second tour des élections législatives, 
le conseil national du PCF se réunira pour discuter et adopter 
une résolution fixant le cap vis-à-vis de la nouvelle majorité de gauche à l’Assemblée, et notamment d’une éventuelle participation au gouvernement. « Nous aurons tout de suite 
à évaluer la nouvelle situation politique et les nouveaux rapports de forces politiques », a précisé Olivier Dartigolles, porte-parole 
du PCF. Cette résolution sera ensuite discutée en assemblée générale ou conseil départemental dans les fédérations, le jour même et le mardi 19 juin. Enfin, une conférence nationale réunira des délégués de toute la France, le mercredi 20 juin.

Julia Hamlaoui

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La Commune de Paris, selon Karl Marx...

13 Mai 2012, 05:56am

Publié par PCF Villepinte

Contemporain actif de l’insurrection de 1871, l’auteur du Manifeste et du Capital rallie rapidement la cause des communards sans jamais oublier le traumatisme de 1848. Sur le moment, 
Marx propose aussi un «bilan» de la Commune inscrit dans la question de l’État.
«Jusqu’à présent, les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses manières ; ce qui importe, c’est de le transformer.» (1) Philosophe jusqu’au bout de l’âme, Karl Marx a toutefois élaboré un travail d’historien politique moins déterministe qu’on ne le dit parfois. Pleinement contemporain des événements de 1871, l’homme, né en 1818, affiche avec volupté et gourmandise sa force de l’âge comme sa maturité théorique – mâtinée d’un soupçon de méfiance à l’endroit des mouvements compulsifs. Plutôt circonspect pour ne pas dire hostile dans un premier temps au surgissement des événements qui couvent depuis plusieurs mois dans cette France belliqueuse, Marx écrit en février 1871: «La classe ouvrière se trouve placée dans des circonstances extrêmement difficiles», et l’insurrection «serait une folie désespérée». Comment et pourquoi l’homme du Manifeste se montre-t-il si prudent face à la révolte grondante ?
Depuis une vingtaine d’années, le compagnon de combats de Friedrich Engels pense que la révolution ne réussira pas sans l’alliance des ouvriers et des paysans, des Parisiens et des provinciaux. Or, depuis la guerre de 1870, Marx reste convaincu que ceux-ci, majoritairement, sont soit bonapartistes, soit derrière le gouvernement et l’Assemblée de Bordeaux, prêts à collaborer avec l’occupant prussien pour avoir la paix à tout prix. A-t-il alors raison? A-t-il tort? Le déroulement des faits est têtu. Le 19 juillet 1870, le régime, trop sûr de lui, victime des manœuvres de Bismarck, déclare la guerre à la Prusse. Le 2 septembre, le désastre de Sedan emporte tout sur son passage et provoque des manifestations anti-impériales à Paris, à Marseille, au Creusot et à Lyon. Le péril entraîne l’armement partiel de la population parisienne, sous la forme de la garde nationale, dont les ouvriers constituent l’ossature. Le 4, le Palais-Bourbon est envahi et Gambetta y proclame la République. Mais une fois encore, comme en 1830 et en 1848, le pouvoir se trouve immédiatement accaparé par un groupe de «politiciens républicains», pour reprendre l’expression du philosophe Alain Badiou (2), les Jules Favre, Jules Simon, Jules Ferry (3), Émile Picard, et même Adophe Thiers en coulisses, bref des personnages qui, au fond, ne souhaitent qu’une chose : traiter avec Bismarck pour mieux contenir la poussée politique populaire. Comme pour amadouer la détermination de la population parisienne, ils annoncent aussitôt la République, sans jamais en préciser le contenu constitutionnel, avant de se déclarer «gouvernement de la défense nationale». Patriotique, la foule ne réagit pas, déjà tournée vers la résistance qu’exacerbera le dur siège de Paris par les Prussiens.

Karl Marx n’est pas dupe. Le 9 septembre, dans une adresse, il dénonce l’expansionnisme allemand et prévoit que ce conflit engendrera immanquablement une nouvelle guerre, qu’il voit explicitement mondiale: «L’Allemagne, emportée par la fortune des armes, l’arrogance de la victoire, l’intrigue dynastique, commet une spoliation territoriale en France. De deux choses l’une : ou elle devra se faire ouvertement l’instrument de la politique conquérante de la Russie, ou bien, après un court armistice, elle aura à braver une nouvelle guerre défensive, une guerre qui, au lieu de ressembler à ces guerres “localisées” d’invention moderne, sera une guerre contre les races slave et romane combinées. (…) Les patriotes teutons s’imaginent-ils en réalité qu’ils vont assurer la liberté et la paix en jetant la France dans les bras de la Russie?»

À Paris, le peuple commence à s’armer pour résister au siège des Prussiens. Le 13 décembre, Marx affirme, de manière explicite: «Quelle que soit l’issue de la guerre, elle aura exercé le prolétariat français au maniement des armes, et c’est là la meilleure garantie pour l’avenir.» Engels lui-même brûle de prendre les armes et d’aller défendre le peuple parisien contre l’envahisseur. Marx le dissuade.

Après la capitulation des troupes à Metz, puis la reddition de Paris et l’armistice du 28 janvier 1871, les ennemis de Marx ne font dans le détail. Peu avant l’insurrection parisienne du 18 mars, ils voient en lui non seulement l’inspirateur des troubles mais assurément l’organisateur. Le 14, dans un quotidien parisien encore bonapartiste, Paris-Journal, sous le titre «Le grand chef de l’Internationale», Marx est ainsi vilipendé par la propagande bismarckienne et les plumitifs de Thiers. Aussitôt repris par le Times, l’exilé le plus célèbre de Londres devient en quelques jours une menace mondiale vivante pour tous les pouvoirs établis, bourgeois, monarchistes et autres…

Profondément hanté par le souvenir des journées de juin 1848, Marx se sent intensément dans le deuil de «la prochaine» révolution, si ce n’est «la» révolution. Aussi développe-t-il une théorie qui consiste à constater qu’à chaque stade de l’histoire les forces productives «se révoltent» contre les rapports de production au sein desquels les premières se sont développées et aboutissent à un nouveau mode de production. Il constate: «Réduits à leurs grandes lignes, les modes de production asiatique, antique, féodal et bourgeois moderne apparaissent comme des époques progressives de la formation économique de la société. Les rapports de production bourgeois sont la dernière forme antagonique du procès social de la production.» (4)

Le drame de 1848 va-t-il se reproduire, avec son désespoir, sa fureur, ses massacres? Marx le sait mieux que quiconque: l’aspiration française à la «révolution», toujours très présente au XIXe siècle, a quand même permis les Trois Glorieuses de juillet 1830 et la chute de Charles X, février 1848, et la chute de Louis-Philippe, et finalement le 4 septembre 1870 et la chute de Napoléon III… En somme, en quarante ans, les jeunes républicains et les ouvriers armés ont fait tomber deux monarchies et un empire. Voilà pourquoi Marx, considérant la France comme «la terre classique de la lutte des classes», a écrit ses chefs-d’œuvre que sont les Luttes de classes en France, le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte et la Guerre civile en France. Dans ce dernier texte, des générations entières liront ces formules d’histoire: «Le Paris ouvrier, avec sa Commune, sera célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. (…) Le souvenir des martyrs de la Commune est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière.»

Mais, pour en arriver là, Karl Marx vit la Commune de Paris au jour le jour. Quelques-uns de ses proches, comme son gendre Paul Lafargue, désigné délégué auprès de la Commune dans la ville de Bordeaux, vivent d’ailleurs les événements dans leur chair. Tandis que le mouvement insurrectionnel et bientôt communaliste se propage à Lyon, Saint-Etienne, Marseille, Toulouse, Narbonne, etc., Marx désespère toutefois de ne pas voir le pays massivement basculer dans la levée en masse et regrette l’attitude d’une province matée et apeurée par l’armée versaillaise. Tout en sympathisant de tout son cœur avec le mouvement, il se désole de constater que les insurgés perdent un temps précieux en procédures électorales, alors que, dans le même mouvement, ils devraient déjà exercer le pouvoir, s’emparer du trésor de la Banque de France, et, surtout, fondre sur Versailles pour desserrer l’étreinte des troupes de Thiers… L’avenir lui donnera raison.

Car à Paris, comme redouté, le siège tourne à l’enfer. Le 30 mars, deux dirigeants communalistes, Léo Franckel et Eugène Varlin, réussissent à transmettre à Marx une missive secrète pour solliciter ses conseils sur «les réformes sociales à appliquer». Enthousiaste, Marx écrit le 12 avril à un correspondant: «Si tu relis le dernier chapitre de mon 18 Brumaire, tu verras que j’affirme qu’à la prochaine tentative de révolution en France, il ne sera plus possible de faire passer d’une main dans l’autre la machine bureaucratico-militaire, mais qu’il faudra la briser, et que c’est là la condition préalable de toute révolution véritablement populaire sur le continent. C’est aussi ce qu’ont tenté nos héroïques camarades de parti de Paris.» Et il précise dès le lendemain au même destinataire: «(…) Merveille de l’initiative révolutionnaire des masses montant à l’assaut du ciel. Il serait évidemment fort commode de faire l’Histoire si l’on ne devait engager la lutte qu’avec des chances infailliblement favorables. (…) Grâce au combat livré par Paris, la lutte de la classe ouvrière contre la classe capitaliste et son État capitaliste est entrée dans une nouvelle phase. Mais, quelle qu’en soit l’issue, nous avons obtenu un nouveau point de départ d’une importance historique universelle.» (5)

Alors que 1848 avait créé de façon anticipée et pour un bref instant la forme de la domination politique de la bourgeoisie, la république parlementaire, la Commune de Paris, pour Marx, est «la forme politique enfin trouvée qui permet de réaliser l’émancipation économique du prolétariat». Sur le moment, Marx propose un «bilan» de la Commune – qu’il sait pourtant condamnée – entièrement inscrit dans la question de l’État. Pour lui, pas de doute. La Commune de Paris est le premier cas historique où le prolétariat assume sa fonction transitoire de direction, ou d’administration, de la société tout entière. Autrement dit l’apparition véritable de l’être-ouvrier ; l’impossible possibilité de l’existence ouvrière totale…

Des possibilités comme des échecs de la Commune, Marx en tire la conclusion – déjà formulée auparavant – qu’il ne faut pas «prendre» ou «occuper» la machine d’État, mais la briser! Comment y parvenir? Comme chacun le sait, Marx n’a jamais écrit son grand livre sur «la Révolution et l’État», qui a tant manqué à tous les Marxiens du XXe siècle (6), il se contente de prophétiser que «la Commune, début de la révolution sociale du XIXe siècle, fera le tour du monde» et sera «acclamée par la classe ouvrière d’Europe et des États-Unis, comme le mot magique de la délivrance». Il ajoute: «Si la Commune était battue, la lutte serait seulement ajournée. Les principes de la Commune sont éternels et ne peuvent être détruits ; ils seront toujours mis à nouveau à l’ordre du jour, aussi longtemps que la classe ouvrière n’aura pas conquis sa libération.»
La légende ne dit-elle pas que Lénine dansa dans la neige le jour où le pouvoir bolchevique atteignit, puis dépassa les soixante-douze jours où s’accomplit le destin des communards ?...

La Commune a donc, comme tout événement véritable, non pas «réalisé» un possible, mais l’a «créé»: celui d’une «politique» prolétaire indépendante. À lire toute l’œuvre de Marx (d’une brûlante actualité!), le capitalisme porte en lui, comme l’enfant procréé sera accouché un jour ou l’autre, la révolution totale du communisme. Or, qu’est-ce que le communisme, selon Marx et Engels? Le principe de l’autodétermination appliqué au domaine économique; la démocratie étendue aux rapports de production ; la constitution démocratique généralisée. Marx le signe: «Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur plein gré, dans des circonstances choisies.» Aussi longtemps que règne un système d’exploitation et d’oppression, progrès et catastrophes demeurent mortellement enlacés. «La révolution sociale ne peut pas tirer sa poésie du passé, mais seulement de l’avenir. Elle ne peut pas commencer sa propre tâche avant de s’être débarrassée de toute superstition à l’égard du passé.» Voilà pourquoi l’histoire doit être pensée politiquement et la politique pensée historiquement.

Si la lutte des classes n’est pas seulement la lutte puis le soulèvement des prolétaires mais d’abord la lutte permanente du capital pour soumettre le travail, Marx avait compris très tôt que cette lutte, au cœur des sociétés en mutation avancée, n’était jamais aussi visible qu’au moment des grandes crises vécues ou prévisibles. En révélant avant tous que la dynamique même de l’économie capitaliste crée les conditions de son dépassement – et même du dépassement de toute économie –, Marx ne s’appuyait pas sur l’Histoire et sa «force motrice» pour rien. Le communisme ne sera possible que lorsque la conscience des travailleurs, dans des circonstances historiques déterminées, leur permettra de devenir révolutionnaires. Marx délimite ainsi le périmètre idéologique: «Les prolétaires se trouvent en opposition directe avec la forme que les individus de la société ont jusqu’à présent choisie comme expression d’ensemble, c’est-à-dire en opposition avec l’État ; et il leur faut renverser l’État pour réaliser leur personnalité.»

Que le communisme s’affirme comme une piste majeure du vaste mouvement d’émancipation humaine est, à ses yeux, une exigence politique qui n’a rien d’un vague idéal mais procède d’un mouvement historique. Pour s’ériger en «classe dirigeante de la nation et devenir lui-même la nation», le prolétariat «doit conquérir le pouvoir politique». À une époque (le XIXe siècle) où la démocratie parlementaire est encore une exception en Europe, Marx et Engels envisagent cette «première étape de la révolution sociale» comme synonyme de «conquête de la démocratie» et d’établissement du suffrage universel. À ce titre, c’est donc logiquement que la Commune de Paris leur apparaît comme sa forme enfin trouvée. Marx l’appelle un «gouvernement des producteurs par eux-mêmes».

Le hors-série de l'Humanité
publié en mars 2011.
Un autre spectre hante l’Europe: le spectre de la Commune. Sorte de résumé à elle seule d’un pan entier du communisme dont rêve l’auteur du Manifeste, la Commune est, selon lui, formée par des représentants de la classe ouvrière élus au suffrage universel, responsables devant les électeurs et révocables à tout moment. Elle abolit l’armée permanente et la police et confie sa défense au peuple en armes, supprime les privilèges des hauts fonctionnaires et soumet les organes administratifs aux pouvoirs à la fois législatifs et exécutifs de la Commune, qui décrète la séparation de l’Église et de l’État, et instaure l’enseignement libre et gratuit, etc. Les communards, note Marx, ont transformé l’«impossible» en possible. Et il le clame: «Que serait-ce, Messieurs, sinon du communisme, du très “possible” communisme?»

(1) Thèses sur Feuerbach, Karl Marx, PUF, 1987.
(2) Lire absolument dans l’Hypothèse communiste, d’Alain Badiou, le chapitre intitulé «La Commune de Paris : une déclaration politique sur la politique», éditions Lignes, 2009.
(3) La République des Jules, écrira l’historien Henri Guillemin.
(4) Critique de l’économie politique (1859), « La Pléiade », Gallimard.
(5) Lettres à Kugelmann, préface de Lénine, Paris, Anthropos, 1968.
(6) L’État et la Révolution est un essai politique célèbre de Lénine, mais, 
avant lui, ce fut d’abord sous ce même titre un livre publié en 1877 par le communard Arthur Arnould, une histoire populaire 
et parlementaire de la Commune de Paris (disponible aux éditions Res-Publica).

[Article publié dans le hors-série de l'Humanité, "Commune de Paris, le peuple au firmament".]

(A plus tard...)

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Législatives en Algérie : large victoire du FLN

13 Mai 2012, 05:48am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 12 Mai 2012

 

Mots clés : algérie, femmes, abstention
 

 

 

Les élections législatives en Algérie ont été largement remportées par l'alliance présidentielle. Les islamistes connaissent eux un important revers, une première depuis le début du Printemps arabe. Les femmes entrent enfin en nombre à l'assemblée, leur représentativité au parlement passe de 7 à 31 %.

Ces sept derniers mois, les partis islamistes ont accédé au pouvoir par la voie des urnes après avoir remporté les élections en Tunisie, pays ayant initié en janvier 2011 le Printemps arabe, puis au Maroc et en Égypte. Mais en Algérie, le Front de Libération Nationale (FLN, parti présidentiel) a largement gagné le scrutin avec 220 sièges sur 462, tandis que son allié le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia a décroché la seconde place avec 68 sièges.

Ces deux partis, membres d'une Alliance présidentielle depuis 2004, remportent donc la majorité absolue de la nouvelle assemblée, selon des résultats officiels encore provisoires, alors qu'ils avaient dû pour cela s'allier dans l'assemblée sortante aux islamistes du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP). Ce dernier avait quitté ce groupement en janvier pour former l'Alliance de l'Algérie Verte (AVV) avec deux autres formations islamistes Al-Islah (Réforme) et Ennhada (Renaissance), qui n'a remporté que 48 sièges lors du scrutin de jeudi. L'ensemble de six des sept formations islamistes en lice, dont l'AVV, totalisent 59 sièges, au lieu de 66 comme initialement annoncé.

L'AVV a dénoncé dans un communiqué, avant l'annonce des résultats par le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia, "une grande manipulation" du scrutin et une "exagération illogique" des chiffres rendus publics "en faveur des partis de l'administration". Cette "pratique" risque d'"expose(r) le peuple à des dangers dont nous n'assumons pas la responsabilité", a ajouté l'AVV, qui a l'intention de déposer des recours auprès du Conseil Constitutionnel.

Le taux de participation a été dans le pays de 42,36% contre 35,67% en 2007. En tout, la nouvelle assemblée comprend 26 partis politiques et 19 députés indépendants, contre 21 partis et 33 indépendants dans la précédente, qui était moins nombreuse avec 389 élus.

  • A gauche

Le Front des Forces Socialistes (FFS) du leader historique Hocine Aït Ahmed a remporté 21 sièges, surtout en Kabylie, talonné par le Parti des Travailleurs (PT, extrême gauche) avec 20 sièges. Le FFS avait pourtant boycotté la vie électorale pendant plus de dix ans tandis que son rival en Kabylie, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a, lui, boycotté le scrutin. C'est d'ailleurs le FFS qui s'est taillé la part du lion dans la région contestataire de l'est. Mais avec le taux le plus faible de participation, moins de 20%.

  • Près d'un tiers de femmes

Autre fait notable, la nouvelle assemblée comptera 145 femmes contre 30 dans la précédente. Cent quarante-cinq femmes ont été élues aux élections législatives tenues jeudi, à la faveur d'une loi votée en novembre 2011 sur leur représentativité au parlement, passant ainsi de 7% au sein de l'assemblée sortante à 31,39% dans la nouvelle chambre. Les candidates aux législatives ont bénéficié d'une réforme présidentielle imposant aux partis un quota féminin de 20 à 50% des sièges sur leur liste sous peine d'être éliminés du scrutin. Cette loi avait suscité de vives polémiques de la part de députés hommes qui la considérait injuste envers eux.
Jeudi, 7.700 femmes se sont présentées sur 24.916 candidats pour briguer une partie des 462 sièges de la future Assemblée.

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un nouveau marché à Villepinte

12 Mai 2012, 11:39am

Publié par PCF Villepinte

Inauguration  Vert-Galant-mai-2012-016.jpg

Ce samedi, en présence du député François Asensi  et  de nombreux élus, dont madame Dominique Robert , élue en charge du commerce et de l’artisanat, Madame Nelly Roland, maire de Villepinte, a inauguré le nouveau marché de Villepinte, place de la gare.  Nelly Roland a rappelé le rôle et l’importance du marché dans l’aménagement d’une citée et souhaité que ce nouveau marché réponde aux besoins des habitants.  Ils étaient d’ailleurs nombreux à circuler et  à faire des achats parmi  les  étals d’un quinzaine de marchands, fruits et légumes, vêtements, poissonnerie, fromagerie…

Vert-Galant-mai-2012-011.jpg

Ce marché du Vert-galant  sera ouvert le samedi matin de 8h30 à 13h ainsi que les mardis et jeudis de 17h à 19h30.  Ces horaires et la proximité avec la gare et les lignes de bus, devraient permettre à nombre d’usagers des transports de faire leurs amplettes dans d’agréables conditions.  

                                                             Des étals à la sortie du RER

 

 

 

 

 

 

 

Vert-Galant-mai-2012-002-2.jpg     Vert-Galant-mai-2012-009.jpg

 

 

 

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Grèce: Syriza ne suit pas le Pasok dans un gouvernement pro-austérité

12 Mai 2012, 05:46am

Publié par PCF Villepinte

Evengélos Vénizélos, leader du Pasok

 - le 11 Mai 2012

 

 

 

Le Pasok a échoué ce vendredi soir dans sa tentative de dégager une coalition de gouvernement issue des législatives de dimanche dernier. Syriza a refusé de s'allier au parti social-démocrate et à la droite de Nouvelle Démocratie, tous deux tenants de l'austérité voulue par le FMI et l'Union européenne.

Alexis Tsipras a expliqué le choix de son parti: "Ce n'est pas le Syriza qui renonce", mais "le verdict du peuple grec". Le leader de cette coalition de gauche dénonce "une ligne commune de trois partis qui demandent l'application du memorandum". Or, Syriza rejette justement cet accord d'austérité signé entre la Grèce et ses partenaires européens, responsable du chômage en forte hausse et de la misère sociale qui s'est abattue sur le pays.

Les trois partis arrivés en tête de l'élection, la Nouvelle Démocratie, Syriza et le Pasok, ont tous trois échoué à former un gouvernement de coalition. Le président de la République Carolos Papoulias doit convoquer une réunion de l'ensemble des partis pour tenter de mettre sur pied une majorité de gouvernement. SInon, de nouvelles législatives devraient être organisées.

  • A lire:

Grèce: Syriza passe la main au Pasok

Grèce: besoin d'un front commun contre l'austérité "Merkozy"

Syriza: "Il faut une alliance de gauche, anti-austérité"

S.G.

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Le Medef fait la danse du ventre à François Hollande

12 Mai 2012, 05:42am

Publié par PCF Villepinte

Laurence Parisot et Nicolas Sarkozy

 - le 11 Mai 2012

 

 

 

Après avoir estimé que Nicolas Sarkozy avait fait un "boulot extraordinaire", Laurence Parisot a changé de cible à flatter. La présidentedu Medef a déclaré ce vendredi que François Hollande avait raison de mettre la croissance sur la table. Mais derrière les flatteries, la notion de croissance maniée par la patronne des patrons n'a pas grand chose à voir avec un programme de gauche.

"Nous voulons travailler pour faire en sorte que le plus vite possible notre pays retrouve le chemin d'une croissance économique soutenue. Nous avons une certaine impatience à rencontrer le gouvernement ou le président", ", a-t-elle dit sur RMC et BFM-TV ce matin.

Mais un rapide décryptage des mots de Laurence Parisot montre que la croissance du Medef reste bien austère: discipline budgétaire et dérégulation du droit du travail sous couvert de compétitivité, le "paquet croissance" appelé de ses voeux par Laurence Parisot servant à emballer ce tour de vis libéral. La preuve par les mots de la chef des patrons.

  1. Lutte contre les déficits publics, alpha et omage de l'action publique: "Il est évident que nous avons besoin, tous les pays européens aujourd'hui, de méthodes, de disciplines pour gérer nos budgets publics."
  2. Un petit "Paquet croissance": "Il faut aussi se demander comment créer un choc de confiance qui serait un choc de croissance sans aggraver le déficit", explique-t-elle dans les Echos. En d'autres termes, nous sommes favorables à une initiative de croissance, un 'growth compact' mais sans renégocier le 'fiscal compact'. Elle fait à ce propos une série de propositions - engager une révision générale des politiques européennes, définir des axes prioritaires dans les infrastructures qui seraient financés par des partenariats public-privé ou des "project bonds" - des emprunts liés à des programmes d'investissements, etc.
  3. Politique européenne comme un diktat libéral: "Nous souhaitons que l'Europe ait une doctrine claire et assumée en matière de compétitivité, que la coordination soit meilleure entre la politique monétaire, les politiques budgétaires et une politique d'investissement qui pourrait être décidée au niveau communautaire", dit-elle.

Le donnant donnant du Medef

Pour parvenir à ses fins, Laurence Parisot fait mine de donner des contreparties. Elle se dit ainsi prête à discuter du mode de calcul du smic, souhaite l'instauration d'un tel salaire minimum en Allemagne et ne rejette pas l'idée d'encadrer les hautes rémunérations dans les entreprises publiques. "Je ne saurais vous dire si une échelle de 1 à 20 est bien ou pas. Mais (...) j'attends beaucoup du président de la République sur ce point-là (...) Il y a un juste milieu à trouver, ", a-t-elle déclaré à BFM-TV et RMC." Et d'estimer, là aussi, que François Hollande a raison de mettre le sujet sur la table, "parce que c'est le lien social qui est en jeu".

Quant au style de gouvernance de François Hollande, la patronne des patrons est fan: "L'approche de François Hollande sur le dialogue social correspond très largement à ce que nous préconisons depuis longtemps", souligne dans les Echos Laurence Parisot, qui juge même "intéressante" son idée de "contrat de génération".

"Moi-même j'ai rencontré plusieurs des membres de l'équipe de François Hollande", a-t-elle ajouté. "Nous sommes en train de balayer tous les sujets et en même temps (...) nous travaillons déjà avec les organisations syndicales." Tout va pour le mieux donc au pays de Oui Oui Medef.

  • A lire:

Parisot proche aussi de Hollande

Pour Parisot, le bilan de Sarkozy "est extraordinaire"

S.G.

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Mélenchon a le soutien du PCF du Pas-de-Calais pour batailler face à Le Pen

12 Mai 2012, 05:36am

Publié par PCF Villepinte

Jean-Luc Mélenchon

 

Jean-Luc Mélenchon montera bien au combat face au Front national et à son leader Marine Le Pen lors des législatives, sur la circonscription de Hénin-Beaumont.

Le Parti communiste du Pas-de-Calais a approuvé à "une forte majorité" la candidature du duo Mélenchon-Poly dans la 11e circonscription du département.

"Il y a eu quelques abstentions, mais pas de vote contre. Les représentants du parti ont voté à une très très forte majorité pour une candidature de Jean-Luc Mélenchon, avec pour suppléant Hervé Poly", le premier secrétaire fédéral du parti dans le département, a déclaré à l'AFP Cathy Apourceau, conseillère régionale (PCF) dans le Nord/Pas-de-Calais. "La salle s'est levée à la fin (du vote, ndlr) et a applaudi le secrétaire fédéral, Hervé Poly", a expliqué ensuite Cathy Apourceau.

Jean-Luc Mélenchon doit se rendre samedi à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) pour officialiser sa candidature. Il y tiendra une conférence de presse ce samedi à 13 heures.

Mélenchon "très courageux", selon Marie-George Buffet. "C'est lui qui l'annoncera en temps et en heure mais je souhaite qu'il soit candidat, qu'il soit élu député, qu'il apporte son expérience et ses compétences au sein d'un groupe du Front de gauche à l'Assemblée nationale, ça nous sera d'un précieux appui", a estimé Marie-George Buffet sur i-Télé.  "Je trouve très courageux de sa part, très beau d'aller de nouveau mener ce combat contre les idées d'extrême droite à Hénin-Beaumont en construisant une réponse à gauche qui puisse l'emporter. On dit toujours: Hénin-Beaumont, c'est Marine Le Pen", mais dans cette circonscription, il y a "une large majorité d'électrices et électeurs qui votent à gauche", a assuréla député PCF de Seine-Saint-Denis.

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S.G.

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Second tour de la présidentielle: vote de classe ?

10 Mai 2012, 21:59pm

Publié par PCF Villepinte

JEAN-EMMANUEL DUCOIN
70% des ouvriers ont voté à gauche le 6 mai 2012. Mieux, l’ex-prince-président n’est majoritaire que chez ceux gagnant plus de 4 000 euros par mois...
Dans l’épaisseur du temps-long politique, les invariants historiques nous enseignent une donnée élémentaire: ceux qui vivent et travaillent dans les lieux de violence protéiforme du capitalisme redécouvrent, un jour ou l’autre, quelques vérités de classe, pour ne pas dire leurs valeurs de classe. Après cinq années d’une France à l’haleine fétide, où tant d’argent, tant de voyous en smoking, tant d’impudence et de grossièreté ont caractérisé toute la Sarkozye du haut en bas de l’appareil d’État et financier, les enseignements du second tour de la présidentielle laissent apparaître «des coupures sociologiques traditionnelles». Lisez: l’expression d’une sorte de vote de classe… La gauche est en effet redevenue majoritaire au sein des «couches populaires», ainsi nommées par la médiacratie. Le peuple a comme remis les pendules à l’heure, paraphant l’échec de Sarkozy de fédérer les plus modestes autour de ses thématiques ultra-droitières du «vrai travail». Ainsi, 70% des ouvriers ont voté à gauche dimanche. Mieux, l’ex-prince-président n’est majoritaire que chez ceux gagnant plus de 4 000 euros par mois. Tout un symbole.

Alors, vote de classe, oui ou non? La question a de quoi enthousiasmer – ou hanter, selon sa dose d’optimisme – tous les acteurs du Front de gauche qui ont participé à la campagne citoyenne de Jean-Luc Mélenchon. Une chose est sûre. Dans un contexte européen bouleversé par la défaite de Sarkozy et, concomitamment, par le score très élevé, en Grèce, de la coalition Syriza, espèce de Front de gauche locale, l’espoir ne doit pas être gâché. Au passage, notons que l’événement grec est beaucoup plus retentissant qu’on ne le croit. Non sans ironie, souvenons-nous des réactions pédantes voire hostiles des éditocrates lorsque Jean-Luc Mélenchon, dans ses meetings, annonçait que les Grecs pouvaient très bien, eux aussi, renverser la table. Nous y sommes!

Pour la France, l’enjeu est clair désormais : obtenir une majorité de gauche à l’Assemblée et faire en sorte que la dynamique, et le nombre de députés du Front de gauche élus, permette d’orienter très clairement cette nouvelle majorité vers des solutions de sortie de crise. Ne nous trompons pas. Ce vote dit « de classe » ne peut pas être déçu, une fois encore… Une grande partie du peuple de gauche, longtemps perdue parce que trahie par la mise en œuvre systématique d’une pédagogie du renoncement, se sent de nouveau concernée. Le Front de gauche, sans lequel François Hollande n’aurait pas été élu, a rallumé la lumière de la dignité et du combat. Comment imaginer l’à-venir sans elle?

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Banlieue de résistance

9 Mai 2012, 21:34pm

Publié par PCF Villepinte

: concert de Askan et DJNas


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Déclaration de la Commission exécutive confédérale de la CGT

9 Mai 2012, 21:21pm

Publié par PCF Villepinte

Place au changement par le progrès social

 mercredi 9 mai 2012

Une majorité de citoyens a élu un nouveau Président de la République le dimanche 6 mai 2012.

La participation importante des électrices et électeurs témoigne de leur mobilisation pour intervenir sur les choix à venir.

Le résultat de l’Election présidentielle exprime un « désaveu » pour Nicolas Sarkozy. Sa politique autoritaire et antisociale, son passage en force sur la réforme des retraites et sa façon de gouverner sont maintenant clairement sanctionnés.

La CGT s’en félicite.

L’influence des thèses racistes et xénophobes a été omniprésente tout au long de la campagne. La CGT poursuivra son combat contre la division, les idées d’extrême-droite et les discriminations, pour « le travailler et vivre ensemble ».

L’élection de François Hollande est aussi l’expression d’une forte aspiration à un changement de politique économique et sociale. Elle s’était déjà exprimée dans les mobilisations sociales en 2009, 2010 et dernièrement lors du 1er mai 2012 contre les discriminations et pour la justice sociale.

Un contexte, a priori plus favorable à la satisfaction des revendications, est créé. Il doit se traduire par des décisions nouvelles, propres à changer le quotidien des salariés, retraités et privés d’emploi, à donner confiance aux jeunes dans leur avenir alors que les exigences patronales et celles des marchés financiers sont toujours aussi présentes.

L’intervention et l’action syndicale doivent être renforcées. Dans l’immédiat, tous les syndicats doivent refuser l’extension de la flexibilité exigée par le MEDEF au travers des accords dits « compétitivité emploi ».

Un véritable changement passe par la création d’emplois, l’augmentation des salaires, la reconnaissance et la revalorisation du travail, de son contenu et de sa finalité, le développement des services publics sur l’ensemble du territoire, un haut niveau de protection sociale et une véritable politique industrielle.

La réponse aux enjeux économiques et sociaux passe par une autre répartition des richesses au service du développement humain durable.

L’avenir de l’Europe ne peut se construire par la mise en concurrence sociale et fiscale entre pays, il faut une Europe solidaire et sociale axée sur la croissance et la coopération et non sur l’austérité généralisée imposée à l’ensemble des salariés.

La CGT continuera à être active pour le progrès social indispensable pour sortir de la crise et entend créer les conditions de l’action syndicale unitaire pour y parvenir.

Dans cette situation nouvelle et ouverte, la CGT appelle les salariés, les retraités, les privés d’emploi à rester mobilisés, à s’organiser, à se syndiquer à la CGT pour poursuivre leur action au travail, dans la vie, dans la cité pour faire aboutir leurs revendications.

Montreuil, le 9 mai 2012

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