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politique

Mélenchon: "Vous êtes très dangereux"

15 Avril 2012, 17:33pm

Publié par PCF Villepinte

 

Plage du Prado, T. Lemahieu

 - le 15 Avril 2012

 

 

Sarkozy, Parisot, l'extrême-droite face à l'insurrection citoyenne lancée par le Front de gauche en faveur de la VIe République sociale et écologique. Retour sur les principaux passages du discours de Jean-Luc Mélenchonlors du meeting du Prado à Marseille, samedi.

  • Droite et extrême-droite.

"Nous devons expédier à terre le pouvoir de la droite" car "rien n'est possible sinon". La France a aussi "besoin de la défaite de la droite extrême", a souligné le candidat du Front de gauche qui se dit "en guerre" contre le FN, déplorant que des médias "nous accablent à l'heure où nous, les rouges, nous avons repris pleinement la bannière tricolore de la patrie".

"Notre chance c'est le métissage", a lancé l'eurodéputé, saluant "Arabes et Berbères" par qui sont venus en Europe "la science, les mathématiques ou la médecine" au temps où "l'obscurantisme jetait à terre l'esprit humain". Refusant "l'idée morbide et paranoïaque du choc des civilisations", il a dit sa pensée aux Maghrébins "qui ont libéré le sol de la patrie des nazis. Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos soeurs. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans eux".

Et de s'en prendre à Nicolas Sarkozy qui lors de ses visites à Marseille "parle exclusivement de la sécurité qu'il n'est pas capable d'assurer", et aux "partis extrémistes de la haine qui montrent du doigt au nom de sa religion", "foutez-nous la paix!"

  • France nation universaliste

"La France n'est pas une nation occidentale vouée à suivre le char des Etats-Unis d'Amérique" mais "une nation universaliste", et "de la Méditerranée nous voulons faire une zone de paix", a-t-il souhaité, voulant le départ des "40 navires de guerre des Etats-Unis d'Amérique" qui mouillent dans la zone et la "fin de la politique absurde de l'Union européenne".

  • Le temps fort du 1er mai

Dans l'entre-deux-tours, l'eurodéputé pour qui "l'insurrection citoyenne des Français est commencée", s'est aussi dit disponible si les syndicats le veulent, à participer à un "1er Mai stupéfiant d'unité et de puissance". "Le Front de gauche sera derrière eux!" Selon lui, il faudra se mobiliser car dès le 7 mai, au lendemain de l'élection, "la finance attaquera la France". Et alors, a-t-il dit, "j'organiserai la lutte implacable pour rendre les coups": "Nous ne serons pas tondus!"

"Si vous pensez que "you are not dangerous", ce n'est pas ici qu'il faut venir mais si vous vous sentez "very dangerous", bienvenue au club!", allusion aux propos de François Hollande à Londres.

  • VIe République sociale et écologique

Estimant que "le gouvernement du Front de gauche viendra", il a aussi détaillé les contours de sa "République sociale", entre VIe République et planification écologique, parlant "droits collectifs nouveaux" avec "droit de veto des représentants du personnel sur les licenciements collectifs, les restructurations".

Face au Medef et à sa patronne Laurence Parisot qualifiée de "Sainte-Pétoche", il a souhaité que se multiplient les "coopératives ouvrières". "Nous sommes la renaissance de cette gauche qui ne transige pas", a-t-il souligné, concluant son discours par Jean Ferrat: "De quoi rêvais-tu?", "d'une autre fin à la romance au bout du temps qui se balance?"

Avant lui, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a comparé "le vent de la Méditerranée" qui souffle sur Marseille à "la déferlante populaire" du FG: "Quand il se lève personne ne peut lui résister". Clémentine Autain a elle souligné: "Le vote utile nous casse les urnes!".

  • A lire:

Marseille: rouge sur la grande bleue au Prado (Diaporama)

Meeting du Prado, le discours de Mélenchon en vidéo

Marseille: 120.000 personnes à "Plage au peuple!"

Toute la campagne du Front de gauche sur Humanite

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La France est attendue

15 Avril 2012, 17:27pm

Publié par PCF Villepinte

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Marseille: 120.000 personnes à "Plage au peuple!"

14 Avril 2012, 22:18pm

Publié par PCF Villepinte

@Thomas Lemahieu

 

 

Le Front de gauche a gagné son pari marseillais. Ils étaient plus de 100.000 à avoir répondu à l'appel de "la Plage au Peuple" lancé par Jean-Luc Mélenchon, autant que lors de la "reprise de la Bastille" du 18 mars. Les plages du Prado et l'avenue du Prado étaient noires de monde ce samedi après-midi. Retrouvez le fil de la journée ici.

 

17 heures 30. Fin du meeting. Sur les plages du Prado, le rendez-vous populaire du Front de gauche se poursuit et les deux cents cars venus des quatre coins du Sud-Est de la France ne sont pas prêts de prendre le chemin du retour.

 

17 heures 15. Fin du discours de Jean-Luc Mélenchon, les milliers de participants au meeting entonnent l'Internationale puis la Marseillaise. Au loin, une pancarte est brandie. On peut y lire deux lettres inscrites en rouge: OM, comme "Olympique Mélenchon"


16 heures 5. Jean-Luc Mélenchon débute son discours. "Comme vous êtes émouvants, comme vous êtes grands, comme vous êtes beaux. Comme vous tous, si nombreux ici, et particulièrement ceux qui sont venus de la mer. Je suis venu, comme vous, recevoir sur cette plage au bord de ces lèvres fraiches le baiser de la Méditerranée, notre bonne mère à tous.

Ecoutez le murmure de l'histoire longue qui travaille en nous, il vous dit à tous pourquoi Marseille est la plus française des villes de la République. Ecoutez Marseille qui vous parle et vous dit la leçon qu'elle porte.

Ici, il y a 2600 ans, une femme a fait le choix de prendre pour époux l'immigré qui sortait d'un bateau, c'était un Grec. Et de ce couple est né Marseille. Depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui sont contents d'être mélangés, fier d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariage mixte en Europe."

... "Nous continuons de refuser cette idée paranoïaque du choc des civilisations. Nous pensons à ces 50.000 arabes et berbères qui sont venus libérer le sol des Nazis. Si les Marseillais ont donné à la France parce qu'ils la chantait la chanson de l'armée du Rhin, alors il faut en tirer toute la leçon. Non, la France n'est pas une nation occidentale vouée à suivre le char des Etats-Unis d'Amérique. La France ne peut être la nation qu'elle est, qu'à la condition d'être une nation universaliste qui dit à ses enfants ce qu'elle croit bon pour le monde entier."

... "Il ne faut jamais oublier que le socle de l'identité républicaine de la patrie est dans la Méditerranée… Il faut se souvenir que les gens du Maghreb sont nos frères et nos soeurs, qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans nos frères et soeurs du Maghreb"

... "Nous faisons cette promesse: vous avez un peuple français qui vous ouvre les bras et vous dit c'est fini, la guerre est finie."

... "Que font en Méditerranée les 40 navires de guerre américains et les 20.000 hommes de troupe. Quelle frontière avons nous en comment?"

... "Nous sommes à portée de la plus vaste, la plus gratuite, la plus généreuse des ressources, celle des mouvements mécaniques de la mer. Nous pourrions organiser l'exploitation rationnelle de ces mouvements, et donc mettre en commun les moyens de production et les formations des ingénieurs capables de nous procurer ce bien nouveau. Et alors vous verrez qu'il y a aura besoins étant de travail que vous ne suffirez pas. Il faudra cesser immédiatement la guerre entre riches et pauvres parce qu'il y aura tant à faire que tout le monde sera le bienvenu pour prendre sa part."

... "Il n'est aucune politique française, ou européenne, qui vaille, qui ne parte de cette idée que de la Méditerranée nous pouvons trouver les aspirations et les moyens pour notre avenir. Et que vaudrait un président qui viendrait à Marseille uniquement pour parler de sécurité qu'il ne parvient pas à maintenir."

... "Nous préparons au grand jour une révolution citoyenne dont nos contradicteurs ne comprennent rien. Nous avons créé une mode suffisamment puissante pour que par imitation, ils aient décidé de tous sortir des salles dans lesquelles ils s'attroupaient, pour tâcher de faire aussi bien que nous. Nous sommes contents de les voir prendre l'air.

En dépit de tous les sabotages, de toutes les difficultés qu'on a multipliés contre nous, tandis qu'ils s'installent sur la place de la Concorde sans rien demander à personnes, et les autres dans les bois... Ca se sent, ça se sait, ça se voit, nous écrivons une page de l'histoire de la gauche, nous sommes la renaissance de cette gauche qui ne transige pas et qui met ses rêves assez haut pour qu'il en reste quelque chose si tôt que l'ennemi revient pour arracher ce qui a été acquis avec tant de souffrances.

Après avoir décidé d'ignorer, d'insulter, ils ont rameuté quelques uns de leurs plumitifs pour m'insulter à longueur de colonne, pensant que cela me détournerait de ma tâche. Reprenant la vieille habitude de la caricature de la droite extrême, représentant Jaurès la barbe hirsute, le militant CGT la bouteille à la poche, les revoilà, invariant comme ils l'ont toujours été. Je suis censé être réduit à ma colère. Mais ma colère, c'est l'Humain d'abord."

"Ils se sont demandés comment en finir avec Mélenchon. Et bien ce n'est pas possible. Maintenant, ils font une caricature de cette élection que nous n'avons pas choisie. Ils disent qu'il n'y a pas de sortie, rentrez chez vous. Oui, il y a une sortie, c'est nous."

... "Le travail est détourné par la faim de l'argent, détourné de sa créativité. Lorsque nous avons porté la voix de la classe ouvrière, des employés et des salariés, notre discours a été entendu dans toutes les catégories sociales. Tous ceux qui se sentaient capables d'apporter la nouveauté, l'intelligence, la responsabilité humaine du travail bien fait, nous ont écouté.

Voici que l'on met plus de onze ans à trouver un emploi fixe quand on est jeune. Voici qu'à 40 ans on est suspect d'être là, qu'à 60, le vieillissement commence à causer un problème pour les comptes sociaux, comme le dit le FMI. Voilà le monde auquel ils ne comprennent rien. Et un beau matin, ils découvrent dans la chambre de leur fille ou de leur fils… le drapeau rouge. Ce que je raconte là, c'est la vie.

Tout cela est une impasse. Oui, c'est dans nos meetings que l'on a entendu dire que s'il y a une peur dans ce pays, c'est celle du travail, la peur du travail précaire, des horaires et de la famille, de la souffrances au travail, de la mort au travail, 554 morts dont on ne parle jamais. Quand feront-ils le compte des malheurs, ceux qui disent que nous ne sommes pas réalistes?"

... "Le front de gauche est le seul programme de ces élections présidentielles qui propose une extension des droits des travailleurs. Aucun autre.

Trois droits au moins doivent marquer le fait que nous pouvons l'emporter: le droit de veto des représentants du personnel sur les licenciements économiques, sur les restructurations, sur la délocalisation du siège. Le deuxième droit serait un droit de préemption des travailleurs en cas de cessation de l'entreprise. Enfin, un droit de continuité qui permette qu'un statut permanent soit reconnu au salarié, pour garantir la continuité de ses droits quand on change d'employeur, et pour le droit permanent à la formation. Voilà pourquoi la VIe République doit être une République sociale."

 

16 heures. 120.000 personnes au meeting du Prado. Les organisateurs du rendez-vous marseillais de campagne du Front de gauche annonce l'affluence du jour. Après les 120.000 personnes de la Bastille le 18 mars, les 70.000 du Capitole, le 5 avril à Toulouse, le meeting du Prado place la barre très haute, à la veille des meetings de François Hollande et Nicolas Sarkozy à Paris.

 

15 heures 50. En fin de son discours, Pierre Laurent demande: "N'hésitez pas à élire des députés du Front de gauche qui ne trembleront pas au moment de voter des lois contre ce qu'a fait Sarkozy."

"Nous avons besoin de nous serrer les coudes en Europe. Aux Italiens, à qui l'on vole le droit de grève, aux Espagnols à qui l'on prend les banques prennent leur maison, aux Grecs qui s'évanouissent parce qu'ils ont faim, je veux que nous leur disions tous tenez bon, nous allons vous débarasser de Sarkozy. Tenez bon, ici, nous sommes debout. Le Front de gauche est bien plus qu'une étincelle, mais la flamme qui va rallumer l'espoir. A Marseille, nous leur disons, nous ne lâcherons plus rien!"

 

15 heures 40. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, prend la parole: "Le vent de la frustration est terminée. Ce que pense le peuple, le Front de gauche et son candidat le dit tout haut. Et le peuple se dit "oui, cette fois, nous pouvons gagner".

"Ou la France avance vers la finance, et elle avancera tête baisser vers la guerre économique. Ou alors elle choisit la liberté de dire non à la dictature de la finance et elle peut à nouveau ouvrir l'espérance d'une nouvelle vie démocratique."

 

15 heures 37. Dans la foule avec l'éléphant des Molex, déjà présent dans le défilé de la Reprise de la Bastille le 18 mars dernier

 

15 heures 35. "Le vote utile nous casse les urnes", affirme Clémentine Autain qui appelle tous lesmilitants du Front de gauche à mener la campagne en force pour aller chercher les voix, à une semaine du premier tour de la présidentielle.

15 heures 30. "Dehors la droite. Cette droite mérite une bonne gauche" ou encore "Hollande dit vouloir être le candidat du possible, pas le candidat du souhaitable. Nous disons: le souhaitable est possible". "Nous ne sommes pas de doux rêveurs", clame Clémentine Autain. "Nous sommes les suels à porter une révolution citoyenne. N'ont-ils pas vu que le peuple se lève? C'est vous, c'est nous!"

15 heures 15. Clémentine Autain débute le meeting du Prado. "Nous sommes là debout, la gauche est en mouvement de toutes ses forces sociales et politiques contre la droite et la finance... Nous ne lâcherons rien, nous sommes la force", affirme la porte-parole du Front de gauche sous les "Résistances" de la foule. "Ca ne fait que commencer, car nous avons une boussole, un projet. Il y a une vie en dehors de l'austérité."

 

15 heures. En route vers les plages


 

14 heures 30. Les étudiants communistes arrivent


14 heures 15. Entendu sur l'avenur du Prado: "Aujourd'hui, il fait beau, demain, Sarko et Hollande vont prendre des radasses"... Et aussi, au passage d'une ambulance: "C'est Gaudin, quand il a vu le monde, il a eu une attaque".

 

14 heures. Le temps des cerises est arrivé de Manosque

13 heures 45. Au rond-point du Prado, la foule commence à être dense, alors que beaucoup sont déjà partis vers les plages. Il se murmure qu'une "manif" partira à 14h.

Au milieu de tout le monde, Chantal fait un tabac avec son tricot spécial Front de gauche: "L'Elysée au musée, place au peuple!" Arrivée de Nyons (Drôme provençale), elle vient il y a trois mois de réadhérer au PCF qu'elle avait quitté à la rupture du programme commun. "J'ai 59 ans, c'est pas tout jeune, mais cette campagne, c'est un vrai lifting... On a tous 20 ans!" Dans son sac, elle a embarqué un petit cerf-volant Mélenchon qu'elle espère voir monter dans le ciel pendant le meeting...

 

13 heures. Au rond-point du Prado, pause-photo en plein casse-croûte pour les militants venus de Cogolin et du golfe de Saint-Tropez (Var). Dans le groupe, un salarié de 33 ans confie qu'il vient de "se réveiller": "A mon âge, j'avais jamais voté, mais depuis que j'ai découvert ce mec [Jean-Luc Mélenchon, NDLR], j'ai décidé d'y aller fond. Il apporte d'autres couleurs dans la politique..."

Autour de lui, tous confirment. "Au fond, c'est dommage qu'on ait pas deux semaines de plus, parce qu'on a l'impression que plus rien ne nous arrête", rigole un autre.

 

12 heures 15. Au rond-point du Prado, Jean-Pierre, instit' à la retraite, et Cyrille, son fils, cheminot, sortent du métro. Ils sont de Vallauris (Alpes-Maritimes). Joie de danser sur les "braises" de ce mouvement. "Cela nous dépasse, et ça ne fait que commencer, j'en suis sûr, observe Jean-Pierre. La révolution citoyenne ne risque pas d'aller se corrompre dans une austérité de gauche."

Cyrille voit désormais le Front de gauche réussir à toucher plus encore que les organisations syndicales... "L'engouement social pour Mélenchon est bien établi, même des gens qu'on ne trouve pas dans les mouvements sociaux nous rejoignent dans cette mobilisation!"

 

11 heures 30. À la place Castellane, à quelques centaines de mètres du rond-point du Prado, une vingtaine de militants arrivés en bateau d'Ajaccio patientent en attendant une cinquantaine de collègues de Bastia. "Vous savez combien on sera?", demande Angèle.

 

  • A lire:

Une foule monstre se donne rendez-vous au Prado

Robert Guédiguian: "Quelque chose s'est réveillé"

Un mouvement qui enracine et agrège

La campagne du Front de gauche sur Humanite.fr

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Communiqué:Pour Villepinte Verte, c'est Jean-Luc Mélenchon

14 Avril 2012, 14:01pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

Villepinte, le 14 avril 2012



Villepinte Verte



 

Pour Villepinte Verte, c'est Jean-Luc Mélenchon

 

Notre association n'a jamais considéré l'écologie comme une chose en soi et, dans ses textes fondateurs, a préféré y inscrire la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, le préambule de la Constitution de 1946 et la Charte de l'Environnement, pour marquer son inscription dans notre société. Nous poursuivons clairement un but : que dans les politiques publiques la problématique écologique soit prise en compte et ne soit pas la cinquième roue du carrosse ou un supplément d'âme, pire un argument purement électoral.

Des choix importants se préparent pour le pays et cela nous amène à prendre position aux cotés des forces de résistance qui refusent le profit comme seule valeur ou les intérêts particuliers comme seuls moteurs de ces politiques publiques, au détriment, dès lors qu'il s'agit de faire des choix, de l'environnement ou tout simplement des questions de survie pour le genre humain.

A vouloir voir l'écologie en soi, nous nous condamnerions à n'être jamais que des forces d'appoint, des alibis du temps d'une campagne, nous préférons prendre toute notre place dans la campagne présidentielle en choisissant ceux qui, par une vision au sens plein du mot politique comme l'y invite un débat présidentiel digne de ce nom, redonnent au peuple son rôle de décideur.

Ce n'est pas un ralliement, c'est une vision mûrement réfléchie et assumée de ce devrait être l'écologie dans la politique, en lieu et place de la politique dans l'écologie. L'écologie c'est d'abord une science, celle des interactions entre les milieux et entre ceux qui les habitent, ce n'est pas pour nous une conception rétrécie de ce qu'est la complexité humaine et les besoins à long terme de l'humanité.

Comme il ne saurait y avoir d'équilibre, écologique ou autre, dans une société en laissant l'injustice et l'inégalité s'y installer ou y perdurer, Villepinte Verte soutient la candidature dans laquelle ses buts s'inscrivent le plus, celle de Jean-Luc Mélenchon.

 

Roger Valade 136 Bd Robert Ballanger 93420 Villepinte 0687108288

 

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RAYMON AUBRAC

14 Avril 2012, 06:33am

Publié par PCF Villepinte

Résistance(s): à la mémoire de Raymond Aubrac
Le grand résistant s'est éteint à l'âge de quatre-vingt-dix-sept ans. Retour sur un homme hors du commun.
Trace. Et le miroir du temps, soudain, se craquela… Les désarrois d’un chronicœur solitaire, embrumé dans les fracas de l’actualité, n’ont rien pour vous retenir quand il s’agit pour lui d’évoquer son propre rapport à la mort des grands de ce monde. Les disparitions s’invitent toujours par effraction, constituant un choc tel que, en général, l’état de sidération dure bien au-delà des apparences. Devant le deuil, comment ne pas voir le danger mais la nécessité de parler non seulement du mort en « lui-même », mais surtout de son œuvre, de ses faits et gestes de sa signature, comme on parapherait la trace-sans-trace d’un parcours enfin évalué à sa juste ampleur. Privilégier en somme la mémoire des actes. Assumer une sorte de refoulement – mais tout autant une affirmation de la vie. Lui attribuer ce qui lui est propre dans un langage repérable, prévisible, qui nous conduirait à commettre ce que Proust appelle, à la fin d’À la recherche du temps perdu, une «infidélité posthume». Le dégoût du genre est à peu près proportionnel à la passion due au personnage. À quel point sommes-nous dans l’histoire de France lorsque nous apprenons, par un beau matin de printemps, la mort de Raymond Aubrac, à l’âge de quatre-vingt-dix-sept ans? Nous y sommes en totalité, jusqu’au plein exercice de cet art d’Histoire qui n’est pas une science du passé mais d’abord une science du présent avec le poids du temps. Pensez donc. Avec Raymond Samuel (alias Aubrac, son nom de résistant), les qualificatifs s’épuisent tant ils paraissent dérisoires, creux, fades, presque déplacés et incongrus. Grande figure de la Résistance, cofondateur du réseau Libération-Sud, dernier survivant des responsables du Conseil national de la Résistance (CNR) arrêtés à Caluire, le 21 juin 1943, avec Jean Moulin, Raymond Aubrac était l’une des figures centrales des héros de la Seconde Guerre mondiale, âme parmi les âmes lumineuses de l’humanité. Il faut absolument lire l’immense biographie de l’ami Pascal Convert, publiée en mars 2011 aux éditions du Seuil, sous le titre Raymond Aubrac, résister, reconstruire, transmettre, pour percevoir l’amplitude et l’importance de l’homme, si modeste, si discret que nous pouvions l’en moquer.
Lucie et Raymond.
République. Tout est en effet résumé dans ce titre: Résister, reconstruire, transmettre. Trois mots qui décrivent parfaitement Raymond Aubrac, qui, toute sa vie, comme acteur, comme témoin puis comme passeur, aura été en quelque sorte un rempart contre l’oubli – tous les oublis – mais aussi contre l’idée de renoncement, quel qu’il soit. Même Pascal Convert, après trois années de travail acharné qui feront date, reconnaissait que la trajectoire de cet homme hors du commun dépassait de loin le strict cadre –pourtant fondateur et essentiel – de la Résistance.
Des négociations discrètes qu’il a menées à la demande de Jean Moulin au moment de la création de l’Armée secrète à son rôle de messager entre Hô Chi Minh et les présidents Johnson et Nixon durant la guerre du Vietnam, de Prague à Pékin en passant par Berlin, Genève, Rabat, Rome, New York, etc., il semblait bien difficile de suivre pas à pas Raymond Aubrac, homme singulier, multiple, fidèle, droit, «dont le visage s’effaçait dans les volutes de fumée de sa pipe», comme l’écrit Pascal Convert. Aux côtés de sa femme Lucie, disparue en 2007, qui fut son indissociable compagne dans la vie comme dans les luttes, jamais l’esprit de la Résistance n’a quitté Raymond, jamais il ne cessa de transmettre l’espoir, de sensibiliser les jeunes générations, quitte à se mobiliser franchement quand ceux qui prétendent diriger la République trahissaient quelques-uns de ses fondamentaux.
Raymond avec le général De Gaulle.
Combat. Il fallait voir Lucie et Raymond devant des enfants, entendre la douceur de leurs propos pour narrer les pires drames. Leur seul objectif? Faire sens. Afin que l’œuvre et le chemin parcouru soient utiles. Ils ne léguaient pas un fardeau mais un héritage, dont nous devions nous emparer pour construire notre propre citoyenneté avec les armes de notre époque, au profit d’un seul message: ne jamais se résigner. Raymond Aubrac nous a enseigné une valeur suprême, une forme de courage en politique: l’écart dans le domaine de l’action publique entre ce qu’on veut et ce qu’on peut, entre le but visé et le but atteint, peut devenir infinitésimal à condition de se donner les moyens d’y parvenir. Raymond Aubrac disait: «Il faut être optimiste, c’est cela l’esprit de résistance. On ne le dit pas assez. Des personnes qui ne baissent pas les bras, qui sont persuadées que ce qu’elles vont faire va servir à quelque chose. Il faut avoir confiance en soi, être optimiste et croire que ses combats sont utiles.» Qu’ajouter à cela?

BLOC-NOTES de Jean Emmanuel DUCCOIN publié dans l'Humanité du 13 avril 2012

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Législatives: le Front de Gauche 93 veut ancrer le débat à gauche

13 Avril 2012, 07:04am

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : élections 2011-2012, front de gauche, seine-saint-denis, législatives 2012, front de gauche info,

 

Front de Gauche: Plus de 200 personnes au débat concernant l'emploi organisé par l'association citoyenne du Front de Gauche de Sevran, Tremblay, Villepinte, ce jeudi aux Espaces V

 

 

    

Le Front de Gauche de Seine-Saint-Denis a présenté ce jeudi matin au théâtre Zingaro d’Aubervilliers ses 24 candidats (12 titulaires et 12 suppléants) aux élections législatives dans les douze circonscriptions du département.

En présence de Jack Ralite et de Marie-George Buffet, le Front de Gauche a présenté ce jeudi la liste de ses candidats et candidates aux législatives des 10 et 17 juin prochain pour la Seine-Saint-Denis, candidats et candidates en nombre égal. Surtout, le Front de Gauche s’enorgueillit de présenter la seule liste « doublement paritaire » du département, puisque les candidates sont aussi nombreuses en position de titulaires que de suppléantes, et non majoritairement en position de suppléantes, comme cela se pratique trop souvent.

L’optimisme était de rigueur, dans le contexte de percée du candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon, et peu conçoivent de rester au niveau actuel de quatre députés sur les douze circonscriptions du département. Visant un score le meilleur possible («il ne faut pas se mettre de plafond dans les têtes», dit Marie-Georges Buffet), tous ont insisté sur l’importance d’avoir un fort point d’appui à l’Assemblée nationale dans l’hypothèse d’une victoire de François Hollande, pour ancrer le débat à gauche et autour des questions concernant les catégories populaires. Et, pour y arriver, sur la nécessité d’un score le plus haut possible de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Défendre « des citoyens à part entière »

Avoir un groupe Front de Gauche le plus fort possible dans ce « département de tous les paradoxes, cinquième contributeur au PIB français mais avec tant de populations pauvres, premier créateur d’emplois du pays mais dont plus de 50% ne profitent pas à ses habitants », comme le relève Abdel Sadi, candidat titulaire apparenté PCF dans la cinquième circonscription regroupant Bobigny, Le Bourget et Drancy, constituerait le meilleur moyen d’affirmer une politique au service des habitants de Seine-Saint-Denis – et plus largement des quartiers populaires –, là où François Hollande et Nicolas Sarkozy « ne proposent que des mesures spécifiques (une Banque des jeunes, des exonérations de charges aux employeurs embauchant des jeunes…) alors qu’il faudrait apporter des solutions globales », souligne Marie-George Buffet, députée de la quatrième circonscription (Le Blanc Mesnil, La Courneuve, Stains et Dugny) et candidate à sa réélection.

Et d’ironiser à propos des récentes « tournées » des deux favoris en banlieue : « Hollande et Sarkozy, c’est normal qu’ils viennent en banlieue, ils n’y sont pas. Nous on y est, on n’a pas ce problème ».

"Comme des citoyens à part entière"

Patrick Le Hyaric, député européen depuis 2009 et président du groupe des élus communistes de La Courneuve entre 1989 et 2001, abonde : « Ca fait trente ans que l’on va de politique spécifique en politique spécifique, avec une petite mesure ici, une petite mesure par là, des problèmes qu’on essaie de rafistoler, à chaque fois. Et c’est ce qu’il faut arrêter de faire ». Candidat dans la sixième circonscription (Aubervilliers-Pantin), celui-ci souligne : « Les habitants de ces quartiers ont envie d’être enfin traités comme des citoyens à part entière ».

Abattre le mur de l'abstention

Parmi les candidats, l’enthousiasme pour ces élections est réel, à l’image de l’engouement que suscite la campagne du Front de Gauche parmi les milieux populaires, et notamment chez ces nombreux abstentionnistes qui reviennent à la politique. « On vient nous expliquer qu’il y a une forte abstention dans ces quartiers contre laquelle on ne pourrait rien », raille Hayat Dhalfat, candidate pour le Parti de Gauche dans la première circonscription (Epinay, St-Denis Sud, St-Ouen, L’Ile-Saint-Denis). Et bien justement, contre cette abstention, le Front de Gauche aurait trouvé un moyen efficace, estime-t-elle : amener la base à s’impliquer, avec les assemblées citoyennes. Pour quel impact ? « A Saint-Ouen par exemple, la dernière assemblée citoyenne a réuni 250 personnes, un chiffre assez conséquent.

L’éducation populaire, ça compte. Je me souviens d’une jeune femme qui y a pris la parole, pour dire « C’est drôle, le Front de Gauche, j’ai l’impression que quand ils parlent, ils veulent vraiment qu’on comprenne ». On est en train d’abattre le mur de l’abstention. Après, c’est un travail de longue haleine… Plus qu’une évaluation chiffrée, c’est un projet de société à mettre progressivement en place ».

Souffle

Candidate suppléante pour la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique dans la onzième circonscription (Sevran, Tremblay, Villepinte), Clémentine Autain approuve : « Longtemps, il y a eu un discours bien-pensant disant : on va lutter contre l’abstention avec un discours moralisateur, « c’est pas bien ! il faut aller voter ! ». Mais ça ne marche pas. Pour que les gens aillent voter, il faut donner envie de voter… donner l’espoir de changer les choses ».

Car c’est bien là la force de la campagne menée par Jean-Luc Mélenchon et ses troupes : « la montée de Mélenchon renforce la gauche, toute la gauche. Il mobilise les abstentionnistes, il y a un véritable souffle derrière lui » estime encore Jean-Claude Mamet, candidat suppléant dans la neuvième circonscription (Bondy Nord-ouest, Les Lilas, Noisy-le-Sec, Romainville, Le Pré Saint-Gervais) pour le courant Convergence et Alternative, regroupant les anciens… du NPA, soulignant ainsi la dynamique autour du candidat du Front de Gauche.

  • A lire sur les candidats du front de gauche aux législatives:

Dans le Nord, huit candidats aux législtaives en quête de hauteur

Marie-Jo Dumasdelage: "Dans le Limousin, on ne manque pas d'espoir"

"Le Front de gauche, creuset de l'engagement citoyen"

Tous nos articles consacrés aux Législatives 2012

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"Le système installé ne veut pas voir le mouvement citoyen en marche"

12 Avril 2012, 22:16pm

Publié par PCF Villepinte

Meeting de Toulouse

 

 

A dix jours du premier tour de la présidentielle, le Front de gauche continue d'occuper le terrain (meetings de Marseille samedi, puis de Paris jeudi 19) et de susciter des attaques de toute part contre son succès populaire. Directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre a répondu point par point, lors d'un point presse ce jeudi. Extraits.

A deux jours du meeting de Marseille, la mobilisation populaire autour du Front de gauche est-elle toujours aussi forte?

François Delapierre. Vous nous voyez portés par la vague du meeting de Toulouse, avec les 70.000 personnes présentes. Au départ, nous voulions couvrir l'ensemble du territoire. En réalité, nos rendez-vous ressemblent à des journées de grève. Et chaque événement porte le suivant. Le Capitole va rebondir sur Marseille, qui va rebondir sur notre multi-meeting de la Porte de Versailles à Paris le 19,  diffusé partout en France sur des places, dans des cafés, des appartements… Puis ce sera le premier tour.

Mais ce processus est en grande partie évacué par les commentateurs avisés. Il y a une totale disproportion entre la réalité sur le terrain et la place qui lui est faite dans les médias. Pour parler du candidat et de ce qu'il pense du permis de conduire, ça oui, il y a de la place. Mais la radicale nouveauté qu'est cette révolution citoyenne en cours est tue. Pourtant, on n'a jamais vu un tel mouvement citoyen durant une campagne, qui emprunte aux indignés, aux luttes sociales. Un mouvement qui émerge mais que le système installé ne veut pas voir.

 

Comment cela se traduit-il?

François Delapierre. Ca donne lieu à un grand mouvement lancé par Laurence Parisot, qui prend pour cible le Front de gauche, avec des argumentaires provenant de l'Institut de l'entreprise, qui passent de rédactions en rédactions. On retrouve aussi des argumentaires du Front national dans de grands organes de droite ou socio-démocrates. On assiste à des viols de l'éthique journalistique.

La palme revient au Nouvel Obs, journal de la deuxième gauche brejnévienne, qui représente Jean-Luc Mélenchon sous les traits d'une caricature, avec les yeux bridés et la peau foncée pour en faire le croisement d'un singe et d'un Chinois. Aucune photo de lui à l'intérieur, si ce n'est en ombre chinoise. Je sais reconnaître là un instrument de propagande.

 

Cela a-t-il un impact sur la campagne du front de gauche?

François Delapierre. Notre conviction est que ces attaques vont produire le même effet que ce qui s'est produit lors du référendum sur le traité européen de 2005. Quand on décrit des électeurs comme des drogués attirés par un gourou, c'est un mépris du peuple qui s'exprime. Comme en 2005, ces arguments vont se retourner contre ceux qui les ont utilisés.

 

On voit bien nosdésaccords avec François Hollande

 

François Hollande a indiqué mercredi soir qu'il ne négocierait pas entre les deux tours avec le Front de gauche. Qu'en pensez-vous?

François Delapierre. Non, il n'y en aura pas. François Hollande l'a déjà dit. S'il a une qualité, c'est bien sa constance. Nous voyons bien nos désaccords. Quand nous parlons d'augmenter les salaires pour relancer la croissance, lui dit: croissance d'abord et peut-être ensuite coup de pouce pour les salaires. Sur l'Europe, Hollande ne parle pas de remettre en cause le traité de Sarkozy et Merkel, mais de le compléter par un volet de croissance. Mais comment compte t'il avoir de la croissance quand la rigueur contrôle tous les budgets. Tout cela n'est pas sérieux et impossible. Partout en Europe, les socio-démocrates se sont soumis à l'austérité jusqu'à leur propre perte. En Grèce, en Espagne, même en Allemagne ou ils ont préféré perdre les élections que de s'allier à Die Linke. Pour nous, le combat continue. Il sera d'autant plus facile à mener que Sarkozy aura été rejeté du pouvoir.

 

Olivier Besancenot a appelé ce jeudi à un rendez-vous de la "gauche radicale", avec le NPA, le Front de gauche, LO et d'autres. Qu'en pensez-vous?

François Delapierre. Nous sommes une force autonome. Notre rassemblement est ouvert à tous. Le NPA a sa place mais en a décidé autrement. Dans ses rangs, sa stratégie est discutée.

 

Faire face avec beaucoup de sang froid

 

Y a-t-il des dissensions au sein du Front de gauche comme le sous-entend certains articles de presse récents?

François Delapierre. Des argumentaires circulent pour diviser le Front de gauche. On a eu droit à "attention, Mélenchon fait une OPA sur le PCF". Puis à l'inverse, Mélenchon héritier du stalinisme. Nous avons toujours fait face avec beaucoup de sang froid. Ceux qui spéculent sur une division du front de gauche sur je ne sais quelle circonscription se trompent. Nous savons que le Front de gauche est en train de bouleverser le champ politique. Ca va continuer après la présidentielle. Les ArcelorMittal ne vont pas rentrer chez eux parce que Nicolas Sarkozy aura été défait. Ils rentreront lorsqu'ils obtiendront des garanties pour leurs emplois. Pareil pour les gens qui manifestent pour des postes d'enseignants dans les écoles. Pour obtenir ces postes, il faudra mener un bras de fer contre les agences de notation après ces élections.

 

  • A lire:

Par ici le programme des derniers meetings

Toute la campagne du front de gauche sur Humanite.fr

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À l’affiche à l’Estaque : le Front du peuple

11 Avril 2012, 21:43pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 10 Avril 2012

Front de gauche

 

 

 

Meeting du Prado à Marseille, J-3. Le lancement 
du comité 
de soutien à 
Jean-Marc Coppola, pour les élections législatives, a permis de mesurer la dynamique du Front de gauche dans les quartiers populaires du nord de Marseille filmés par Robert Guédiguian.

L’idée ne nous a pas quitté l’esprit : il devait bien y avoir une caméra quelque part. Ce ne pouvait être autrement. La scène ressemblait trop à celle d’un film de Robert Guédiguian. Nous étions, de plus, en pleine « république cinématographique guédiguienne » : à l’Estaque. Sur la terrasse située face à la bâtisse qui accueille l’association de l’Harmonie. « Fondée en 1820 », est-il inscrit au fronton. Des tables ont été dressées pour l’apéritif à venir. On y a scotché quelques affiches de Jean-Luc Mélenchon et de Jean-Marc Coppola, candidat du Front de gauche aux élections législatives. En ce samedi de week-end pascal, au cœur de ce quartier populaire du 16e arrondissement de Marseille, est lancé son comité de soutien et d’engagement. L’identité de celui qui le préside constitue un indicateur du mouvement en cours. Il s’agit de Roger Ruzé, membre du Parti communiste jusque dans les années quatre-vingt et premier adjoint à la maire socialiste du secteur.

Du soleil. Un peu de vent. Beaucoup d’humanité. Un décor de film, on vous dit. Voilà justement Malek Hamzaoui, le directeur de production attitré de Guédiguian. On tourne alors ? Non. Ah, bon. Il est accompagné de Christian Roux, président de l’Harmonie. Nous les avions rencontrés fin janvier pour un reportage publié dans l’Humanité dimanche. Christian s’en souvient et se marre : « Oui, j’étais pessimiste un peu. C’est vrai que les choses ont changé depuis. Le Front de gauche, ça accroche. Mais comme j’ai une grosse expérience de dégringolade, je dis que le soir du premier tour j’aimerais être aussi optimiste qu’aujourd’hui. » Malek, lui, avait senti le frémissement après le passage du candidat sur France 2, « mais je n’avais certainement pas prévu l’ampleur de ce que c’est devenu. Sur le marché, je n’ai jamais vu autant de gens prendre nos tracts et discuter. Mais je vois aussi pas mal de tracts déchirés. Ça aussi, c’est une bonne nouvelle… » Qui ne polarise pas n’existe pas… Dieu vomit les tièdes (film de 1989), disait Guédiguian.

Justement, là, accoudé à la balustrade, c’est Gérard Meylan, ami et acteur-fétiche, le Marius de Jeannette. « Je vis cette campagne comme celle de 1981 : c’est une campagne de l’espoir. C’est un mouvement de foule auquel nous assistons. Nous avons lancé le mouvement mais nous ne maîtrisons plus. La réalité s’inscrit dans la droite ligne de ce que nous faisons avec Guédiguian : l’humanité n’a pas inventé plus belle chose que le socialisme. » Ça sonne comme une réplique de cinéma. Mais toujours pas de caméra visible. Bon, d’accord, nous ne sommes pas dans un film. Mais d’où viennent tous ces « anonymes » ? Seraient-ils donc réels ?

Comme cette dame d’une quarantaine d’années, cette « anonyme » qui tient à le rester, venue dire son engagement à Jean-Marc Coppola, peu après que celui-ci eut prononcé un discours appelant à la constitution « d’un Front du peuple ». « Je suis une sympathisante socialiste, s’est-elle présentée. Mais je vais voter pour le Front de gauche. Je visitais, hier, le site Internet de Jean-Luc Mélenchon et j’ai vu sur l’agenda cette initiative. Je suis venue de l’autre bout de la ville. Je sens que de plus en plus de gens veulent voter en accord avec leurs convictions. Moi, je les pousse. Samedi prochain, je vais les emmener au meeting du Prado. »

Miloud et Salim, eux, sont du quartier. « C’est la première fois que je m’engage en politique. À quarante-deux ans. J’en ai marre de la stigmatisation des musulmans par Sarkozy, qui est plus dangereux que Le Pen parce que lui est au pouvoir. Pour moi, le meilleur rempart, c’est le Front de gauche », explique le premier. « Moi, j’aime renverser la table. Un discours de vérité, comme celui de Mélenchon, c’est sacré. La réponse, c’est la République, point », assume le second.

À l’heure de l’apéritif, c’est Marcel Bernardini, sourcil blanc qui surligne un regard bleu acier, soixante-dix-sept ans, adhérent au Parti communiste depuis l’âge de vingt ans, qui s’est mis au service. « J’en ai connu des campagnes, tu t’en doutes, mais celle-là est exceptionnelle, au point de me faire oublier mes problèmes de santé. » Le mouvement, non, n’est pas encore thaumaturge mais entre l’ancien coco qui s’y retrouve, le vieux militant requinqué, la sympathisante socialiste convaincue et l’enfant du quartier engagé pour la première fois, le casting est prêt pour une production inattendue. Quelque chose entre Rouge Midi, et À l’attaque ! Action.

 

À lire aussi :
Pour le Front de gauche, un Prado sinon rien
Gaudin ne veut pas du Front de gauche ?
Présidentielle 2012 : La campagne du Front de gauche

 

Marseille, correspondant régional.

Christophe Deroubaix

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Présidentielle, législatives, même combat - Interview de Roland Muzeau

11 Avril 2012, 21:35pm

Publié par PCF Villepinte

 

Présidentielle, législatives, même combat - Interview de Roland Muzeau

Un fort groupe Front de gauche demain à l’Assemblée est essentiel pour assurer le changement. Entretien avec Roland Muzeau, député communiste des Hauts-de-Seine, porte-parole des députés Front de gauche.

 

COMMENT S’ARTICULENT LES DEUX CAMPAGNES : PRÉSIDENTIELLE ET LÉGISLATIVES ?

ROLAND MUZEAU : Ces deux élections sont indissociables, et plus encore depuis leur inversion sous le gouvernement Jospin, ce qui présidentialise à outrance le débatpolitique. A cet égard, notre exigence pour une VIe République commence à être entendue et partagée. 

Notre candidat, le Front de gauche élargi et les communistes sont pleinement dans la bataille. Nous avons « enfoncé les lignes », nous démontrons chaque jour un peu plus qu’il est possible de mettre à bas tous les dogmes libéraux assénés depuis des décennies comme des « vérités » incontournables. Nous faisons la démonstration de ce qui distingue la notion d’alternance de celle d’alternative politique, sociale, économique et environnementale.

C’est à cette alternative que les Français aspirent. 

A cet égard, nos propositions et les exigences citoyennes s’imposent dans le débat, nos adversaires et concurrents sont contraints d’évoquer le scandale des richesses qui s’accumulent d’un côté, et de l’autre les inégalités qui progressent.

Mais tous s’arrêtent aux discours. Nous, nous formulons des exigences et exposons les moyens pour satisfaire une nouvelle répartition des richesses entre le capital et le travail.

 

COMMENT LES CANDIDATS AUX LÉGISLATIVES PEUVENT S’IMPLIQUER DÈS À PRÉSENT DANS LA CAMPAGNE ?

R. M. : Ils doivent, comme ils le font d’ailleurs, porter la question du changement. C’est la même campagne, celle des contenus. Nos candidats doivent poursuivre le travail de « pédagogie politique » que le Front de gauche a imposé dans le débat.

Nos concitoyens apprécient que l’on s’adresse à eux en leur parlant autrement, plutôt que de les considérer comme de simples bulletins de vote. Notre pays a payé cher l’abrutissement et le bourrage de crâne. Du national au local, le fil est le même quand il s’agit d’emploi, de santé, d’éducation, de logement, d’environnement, de discrimination…

 

POURQUOI LA QUESTION D’UN GROUPE FRONT DE GAUCHE RENFORCÉ À L’ASSEMBLÉE NATIONALE EST ESSENTIELLE ?

R. M. : Les députés communistes, républicains, citoyens et Parti de gauche ont fait un énorme travail pendant ce quinquennat. Sur toutes les questions fondamentales, ils ont été les seuls à se positionner clairement.

Sur les retraites, notre position a été remarquée tant elle affirmait l’exigence et les moyens d’une retraite à 60 ans, à taux plein, sans rallongement de la durée de cotisation, avec la reconnaissance de la pénibilité.

Sur la fiscalité, les salaires, le Smic et tant d’autres sujets, nous étions déjà dans ce qui fonde notre campagne : l’humain d’abord.

Toutes ces questions demeurent après la présidentielle. Les salariés et les classes populaires auront besoin que l’on change les lois ; que l’on abroge quantité de textes qui ont brisé notre modèle social et la cohésion nationale.

Sur qui peuvent-ils espérer compter vraiment pendant ces cinq prochaines années ? Un groupe renforcé de députés Front de gauche sera pour eux une garantie de ne pas céder aux marchés financiers et aux agences de notation.

Regardons ce qui s’est passé sur le vote au Parlement concernant le traité MES (mécanisme européen de stabilité). La droite et les centristes ont voté pour et le PS s’est abstenu. Le Front de gauche a voté contre.

Une majorité de gauche à l’Assemblée nationale doit comprendre beaucoup de députés Front de gauche. Une hégémonie du PS conduirait à réduire la portée du changement et porterait sans nul doute le risque d’une moindre résistance à la puissance des marchés. Le peuple français a besoin que son avis soit respecté, que sa volonté d’une autre politique prenne réalité. Le Front de gauche et ses députés porteront cette alternative politique et l’humain d’abord.

Nous ne lâcherons rien.

 

 

Propos recueillis par Gérard Streiff

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Reproduction de l'interview accordée par Roland Muzeau au journal CommunisteS numéro 472 ( daté du 28 mars 2012 ). 

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Le Front de gauche et le Parti socialiste devront "discuter" selon Pierre Laurent

28 Mars 2012, 21:21pm

Publié par PCF Villepinte

 

Le Front de gauche et le Parti socialiste, les "deux grandes forces à gauche", devront "discuter" de leurs "propositions" respectives et oeuvrer à une "dynamique unitaire", a déclaré mercredi Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

"Dire notre programme est à prendre ou à laisser n'a pas de sens (...). Ce n'est pas sérieux", a souligné aussi Pierre Laurent sur France Inter, faisait référence aux déclarations mardi de Jérôme Cahuzac, le président socialiste de la Commission des finances de l'Assemblée, selon lesquelles le programme de François Hollande sera à prendre ou à laisser pour Jean-Luc Mélenchon dans l'hypothèse où il soutiendrait le candidat socialiste au second tour de la présidentielle. "Il va y avoir deux grandes forces à gauche, le Parti socialiste et le Front de gauche, et nous portons des propositions qui ne sont pas toutes convergentes, c'est le moins que l'on puisse dire. Il faudra discuter", a poursuivi Pierre Laurent.

Lors d'un important meeting mardi soir à Lille, Jean-Luc Mélenchon avait lancé sous les applaudissements une boutade à l'adresse du député socialiste: "Jérôme Cahuzac dit: le programme de François Hollande est à prendre ou à laisser. Très bien, on laisse". "Il faut au contraire que chacun se mette dans une dynamique unitaire (...), comme nous le faisons", a souligné le secrétaire du PCF. "Les dirigeants socialistes doivent entendre ce qui est en train de se passer autour du Front de gauche. Il y a une attente énorme dans le pays qui traverse tous les électorats de gauche", a-t-il dit.

Quant à la progression de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, Pierre Laurent a parlé de "vague montante autour du Front de Gauche". "Jusqu'où elle ira? Je ne sais pas", a-t-il dit.

 

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