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politique
Comment combattre le danger Le Pen ?
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Christophe Borgel, Secrétaire national du Parti socialiste aux élections.
Éric CoquereL, secrétaire national du Parti de gauche aux élections.
Les sondages montrant Marine Le Pen en progression reflètent-ils une réalité ? Éric Coquerel. Les sondages veulent manifestement donner un cadre dans lequel on espère nous installer à propos d’une élection qui n’aura lieu que dans quatorze mois, et dont la plupart des candidats sondés ne sont pas ceux qui sont ou seront désignés par leur parti. L’image que l’on veut nous imposer est celle du bipartisme, avec une troisième composante qui serait là à la fois pour effrayer et favoriser le bipartisme, dans un rôle de caution du système. C’est d’autant plus paradoxal à dix jours d’élections cantonales qui seront, elles, un sondage grandeur nature dont personne ne parle.
Christophe Borgel. Sauf à épouser la thèse que les instituts sont des menteurs ou des manipulateurs, ce que je ne crois pas, nous observons que tous les sondages depuis le début de l’année, et non seulement depuis la semaine dernière, recoupent ce que nous observons sur le terrain, à savoir une montée du Front national. Mais quand se combinent le sentiment de déclassement social et les interrogations sur le rôle de la France et la parole qu’elle porte dans le monde, et que, dans le même temps, le président de la République fait sauter les digues une à une sur les thèmes du rejet des immigrés, de la peur de l’autre, de l’étranger bouc émissaire, comment s’étonner que le FN retrouve de l’audience ? Cela étant, les sondages restent une photographie de l’opinion à un moment donné et ne constituent en rien la prédiction du résultat d’une élection.
Y a-t-il pour vous un risque de nouveau 21 avril 2002 à la présidentielle de 2012 ?
Christophe Borgel. Sur le papier, ce risque existe, mais nous sommes à quatorze mois de l’élection. D’ici là, la question politique principale à résoudre ne tourne pas autour de la montée du FN, mais autour des politiques économiques et sociales et de la place du pays et de son message au monde. À travers un certain nombre de thématiques, de provocations aussi, le chef de l’État et une grande partie de l’UMP tentent d’entraîner le débat politique sur les terrains traditionnels du FN. Ils tablent, depuis l’opération menée sur l’identité nationale, sur la remontée du FN, soit pour reconstituer une réserve de voix au second tour dont ils ne bénéficient plus, soit pour jouer l’élimination de la gauche dans un nouveau 21 avril. Il n’y aurait rien de plus stupide à gauche que de s’enfermer uniquement dans un discours anti-FN qui deviendrait le centre de la vie politique. Il faut rester concentré sur l’essentiel, c’est-à-dire l’alternative à la politique de Nicolas Sarkozy.
Éric Coquerel. Tout ce qui ressort de ce que serait la progression du FN aujourd’hui est pour le moment une progression qui « cuit » la droite. On essaie de construire un cadre où le FN aurait changé et se serait doté d’un vrai discours social, qui rassemblerait des cohortes venues de la gauche. C’est un montage politique, et on regrette qu’à gauche des gens jouent ce jeu-là. Pour l’instant, ses voix viennent de droite parce que le gouvernement recycle des thèmes qui sont ceux du Front national et, du coup, permet qu’il y ait un transfert plus important. Pour éviter un nouveau 21 avril, il faut que la gauche fasse une bonne campagne, c’est ce à quoi s’emploie le Front de gauche. Le PS n’a qu’à faire en sorte d’aller chercher les voix populaires qu’il n’arrive plus à rassembler car il ne propose pas de politique de rupture nécessaire face à la situation de crise que l’on connaît aujourd’hui.
Ce risque justifie-t-il les appels à limiter le nombre de candidatures à gauche ?
Éric Coquerel. Ce n’est pas la diversité politique au premier tour qui explique le 21 avril. C’est d’abord le résultat d’une mauvaise campagne du candidat socialiste, qui a décidé à l’époque que ce ne serait pas celle des socialistes. Il est hors de question que, dans une période qui réclame des choix clairs et de vraies propositions alternatives politiques à gauche, nous devions nous ranger derrière une candidature du plus petit dénominateur commun parce que les sondeurs nous diraient, comme pour Ségolène Royal par le passé, qu’elle est la plus apte à battre droite et extrême droite. Ce serait la meilleure manière d’appauvrir la démocratie et de faire en sorte que la gauche perde une quatrième élection de suite.
Christophe Borgel. Chacun à gauche doit s’interroger de son côté, mais en ce qui concerne les socialistes, nous devons faire preuve de la plus grande responsabilité, donc faire en sorte que les étapes de la désignation de notre candidat ne soient pas autant de moments prétextes pour les socialistes à étaler des divisions. Il faut qu’ils montrent que ce qui les surdétermine, c’est l’objectif de bâtir une alternative avec le projet le plus solide et le plus juste pour y parvenir, et de désigner le candidat le mieux placé pour l’emporter. Ensuite, chacun sait que la gauche est constituée de plusieurs composantes qui sont légitimes à s’exprimer. Mais la pluralité ne doit pas conduire la gauche à jouer contre son camp.
Comment contrer la banalisation à l’œuvre du discours et de la personne de Marine Le Pen dans les médias et l’opinion ?
Christophe Borgel. Marine Le Pen a montré à travers ses propos sur l’immigration qu’elle est dans la lignée de son père et de l’histoire de l’extrême droite, où se combinent le rejet de l’autre, le repli national, et une espèce de discours populiste empruntant à une rhétorique prétendument sociale. On doit déconstruire ce discours et le dénoncer, mais c’est aussi dans l’affirmation d’une alternative que la gauche l’emportera. Après toute une année 2010 de défrichage, nous allons travailler à la rédaction et à l’adoption de notre projet après les cantonales. Ce travail sera achevé dans ses grands axes à la fin du mois de mai.
Éric Coquerel. La première façon de ne pas banaliser le FN est que la gauche apporte des réponses claires sur la répartition des richesses, l’écologie, la souveraineté populaire face aux décisions européennes comme le pacte de compétitivité… La seconde, c’est de refuser sans aucune réserve, de cautionner, comme le fait Libération jeudi, l’assimilation par le FN de plusieurs des grands thèmes de la gauche comme la laïcité, la défense des services publics. Alors qu’il ne fait que reprendre la fonction de l’extrême droite d’avant-guerre : servir de bouclier au capitalisme en recyclant la colère sociale dans un vote désignant les immigrés comme boucs émissaires. Au cours du mouvement social sur les retraites, Marine Le Pen non seulement n’était pas dans la rue, mais critiquait les syndicats.
(*) Ces deux entretiens ont été réalisés séparément, puis croisés par nos soins.
Année du Mexique: un fiasco façon Nicolas Sarkozy
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Monde - le 9 Mars 2011
A lire dans L'Humanité de ce jeudi 10 mars: "L’année du Mexique en France : un énorme gâchis".
Le Festival français d'Acapulco, au sud du Mexique, qui devait commencer mardi a été reporté à fin mai pour "assurer sa réalisation dans des conditions optimales". Ce report annoncé par les organisateurs dans la nuit de mardi à mercredi intervient le jour même où la France a constaté "l'impossibilité de mettre en oeuvre" l'Année du Mexique en France en raison de la crise diplomatique créée par l'affaire Florence Cassez.
"L'édition 2011 du Festival était prévue du 8 au 13 mars, mais, afin d'assurer sa réalisation dans des conditions optimales et garantir sa pérennité, il a été décidé d'un commun accord entre le Gouvernement de l'Etat de Guerrero, l'Office de Tourisme d'Acapulco (FIDETUR) et les organisateurs, de reporter cet évènement du 24 au 29 mai 2011", se contentent d'indiquer les deux responsables de l'évèvement, Karim Gilles Djellit et Jean-Christophe Napias, dans un communiqué.
L'année du Mexique était devenue un point de cristallisation des tensions entre Paris et Mexico avec le rejet, jeudi 10 février, du pourvoi en cassation de la Française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, alors qu'elle clame son innocence depuis 2005. Nicolas Sarkozy avait décidé le 14 février de "dédier" l'Année du Mexique à Florence Cassez. S'estimant offensé, le gouvernement mexicain avait annoncé le jour même son retrait de l'organisation de l'année du Mexique tant que les autorités françaises n'auraient pas cessé de la lier à l'affaire Cassez.
Mardi, le Quai d'Orsay a constaté "avec regret" que des consultations menées ces derniers jours entre fonctionnaires mexicains et français pour examiner les conditions d'une reprise de l'Année du Mexique n'avaient "pas abouti". Le gouvernement mexicain a réaffirmé ce week-end que "les conditions n'existent pas" pour sa participation à l'Année du Mexique en France en raison du lien maintenu par le gouvernement français avec l'affaire Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements.
Le Mexique devait participer à hauteur de 23 millions d'euros environ au financement d'une grande partie des 350 manifestations prévues dans les domaines culturels, économiques, éducatifs et touristiques. L’Institut français "mettra tout en oeuvre pour accompagner au cas par cas les structures organisatrices et les aider à gérer au mieux le démontage, les annulations et, lorsque ce sera possible, le report et la reprogrammation" des manifestations.
Ne nous laissons pas naïver
Les Français vont siffler la fin de la récréation sondagière aux cantonales
Nicolas
Sarkozy en courant après les idées nauséabondes de Marine Le Pen fait bouillir la marmite des sondages. Et l'odeur qui s'en dégage est pestilentielle. Mais il n'y a pas que les sondages dans la vie, il y a d'abord les élections. Et justement
les cantonales auront lieu dans 2 semaines sur tout le territoire national. Je suis certain que les Français vont siffler la fin de la récréation sondagière. Je les appelle à
s'occuper eux-même de la situation politique en battant partout les candidats de la droite et de l'extrême droite et en plaçant au plus haut les candidats du Front de
Gauche.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
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Sarkozy invente la "laïcité double face"
Politique - le 3 Mars 2011
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Au Puy-en-Velay (Haute-Loire), un mois avant la très controversée convention UMP du 5 avril sur la laïcité et la place de l’islam, Nicolas Sarkozy est venu saluer "l’héritage patrimonial de la France". Il a estimé que la "chrétienté a laissé" à la France un "magnifique héritage de civilisation". Le chef de l'État met les pieds dans un débat critiqué à gauche mais aussi dans la majorité.
Le président de la République a effectué un déplacement dans ce haut lieu du catholicisme français, officiellement pour évoquer "l'héritage patrimonial de la France".
Mais la visite de la cathédrale romane de la cité ponote, l'un des quatre points de départ des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, son cloître et son baptistère du Ve siècle - donc, comme l'a fait remarquer le président, de l'époque de Clovis, premier roi de France baptisé -, lui a donné l'occasion d'insister sur "l'héritage chrétien" de la France. "Cet héritage nous oblige, car non seulement nous devons le transmettre aux générations qui nous succèderont mais nous devons l'assumer sans complexe ni fausse pudeur", a lancé M. Sarkozy, lors d'un discours au Conseil général.
Comme il l'avait fait en janvier 2007, au lendemain de son investiture de candidat à la présidentielle, au Mont-Saint-Michel, qualifié par lui de "lieu symbolique de l'identité de la France", comme il l'a également fait à la Chapelle-en-Vercors, en novembre 2009, quand il avait évoqué le "nécessaire débat sur l'identité nationale", M. Sarkozy a beaucoup parlé d'"identité" de la France. "Il faut qu'il y ait le respect de l'identité", a-t-il affirmé, au moment même où l'UMP se lance dans un débat controversé à gauche - mais aussi par certains à droite - sur la laïcité et la place de l'islam en France, avec une première réunion publique sur ce sujet vendredi à Troyes et une convention le 5 avril.
A ses yeux, "protéger notre patrimoine, c'est protéger l'héritage de la France, c'est défendre les signes les plus tangibles de notre identité"…"Je rappelle souvent Lévi-Strauss" qui disait "l'identité n'est pas une pathologie" et "à tous ceux qui défendent, à juste titre, la diversité, je voudrais dire que sans identité, il n'y a pas de diversité". "A l'origine de la diversité, il y a les identités, et ce n'est pas faire preuve de fermeture que de croire en son identité pour mieux la faire partager avec les identités des autres, a-t-il insisté.
Il a tenu à faire de nouveau valoir les "racines juives" de la France, et a également confié qu'il avait été "impressionné et ému" par les inscriptions en langue soufique - la langue des premiers corans, selon Martin de Framont, conservateur du patrimoine de Haute-Loire - sur d'antiques portes de cèdre de la cathédrale. "La chrétienté nous a laissé un magnifique héritage de civilisation -- président de la République laïque, je peux dire cela -- et le premier devoir est de conserver et restaurer" en promettant "cet héritage une mission à laquelle l'Etat ne peut et ne doit se dérober".
A ce propos, accompagné de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, Nicolas Sarkozy a rappelé ses projets en la matière: création d'une maison de l'Histoire de France, nouveau centre des archives à Pierrefitte-sur-Seine, exposition au Grand palais à Paris à partir de février 2012 des plans-reliefs de Vauban...
A l'appel de syndicats, 250 à 300 personnes ont manifesté le matin au Puy-en-Velay, pour dénoncer, dans le calme hormis une brève échauffourée, "la politique de régression sociale du gouvernement".
Refuser la chasse aux boucs-émissaires
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Cantonales
Nelly Roland Candidate de rassemblement des forces de gauche et de l’écologie Maire de Villepinte et Conseillère générale
et son suppléant Gérard Kouassi , vous invitent à un:
Apéritif républicain et citoyen
Mercredi 9 mars à 20 heures
Salle Joséphine Baker - espaces V Roger Lefort - esplanade aimé Césaire
Madame, Monsieur,
Les élections cantonales du 20 et 27 mars prochain seront l’occasion d’affirmer qu’un autre choix de société est possible, pour plus de justice sociale, pour un mieux vivre ensemble à Villepinte et en Seine-Saint-Denis. Inutile d’attendre 2012 pour sanctionner la politique de régression sociale menée par Nicolas Sarkozy : en cette période de crise, les seuls à qui le gouvernement demande de faire toujours plus de sacrifices sont celles et ceux qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts en fin de mois. Les banques, qui ont joué aux apprentis sorciers avec des milliards d’euros – notre argent ! –, les contribuables soumis à l’Impôt sur la Fortune, sont eux épargnés et même favorisés.
Cela est inacceptable : comment oser prétendre ensuite défendre la valeur travail, être du côté de celles et ceux qui se lèvent tôt ?
L’État doit 690 millions à notre département au titre des transferts de charges non compensés : c'est autant d’actions en moins pour la prise en charge de la dépendance, pour les jeunes, pour nos collèges, pour nos associations sportives et culturelles, pour le soutien à l’emploi dans notre département...
Dans le même temps, le président du Conseil général, Claude Bartolone, augmente la fiscalité départementale, affaiblit les services publics (suppression de postes, annulation d’opérations comme Livres au trésor), et supprime des mesures sociales comme la prise en charge de la carte Imagin’R pour les jeunes : autant de décisions que je ne peux accepter. Ce n’est pas aux Séquano-Dyonisiens de payer pour le désengagement de l’État.
Il faut constituer en Seine-Saint-Denis une nouvelle majorité de gauche qui porte une grande ambition démocratique. Notre département a besoin de ce souffle pour se rassembler avec tous les habitants dans leur diversité et faire face aux mauvais coups de la droite au pouvoir.
Il faut une politique audacieuse pour faire barrage à la loi du profit et à l’idéologie libérale qui étouffent aujourd’hui la Seine-Saint-Denis.
Je vous invite à nous retrouver pour qu’ensemble nous fassions vivre cette dynamique et cette mobilisation pour un mieux vivre ensemble et un projet progressiste, de gauche, vraiment à gauche, pour la Seine-Saint-Denis et Villepinte.
Nelly Roland
Candidate de rassemblement des forces de gauche et de l’écologie.
Apéritif républicain et citoyen
Mercredi 9 mars à 20 heures
Salle Joséphine Baker - espaces V Roger Lefort - esplanade aimé Césaire
Remaniement : le double ratage de Nicolas Sarkozy
C'est un Nicolas Sarkozy sur la défensive qui est apparu ce soir pour présenter une énième version de son
gouvernement. Les départs de Michèle Alliot Marie du ministère des Affaires
étrangères et de Brice Hortefeux du ministère de l'Intérieur sonnent comme un aveu : celui du double ratage de sa politique. La diplomatie française est exsangue et les
résultats continuent d'être désastreux en matière de sécurité.Si le président prend
note que nous sommes entrés dans « une nouvelle ère » avec les révolutions du Maghreb, c'est pour agiter aussitôt le spectre d'une « immigration
massive ». Celle-ci est même le prétexte du retour au premier plan de l'État RPR. Les
Français sont prévenus. Ils savent qu'il n'y a rien de bon à attendre de ces remaniements qui, même s'ils se multiplient, ne changent rien à leur quotidien, ni même à
l'image de la France désormais gravement discrédité à l'étranger.
MAM donnée partante du gouvernement, SNIFF!
Michèle Alliot-Marie et son compagnon Patrick Ollier, le ministre des Relations avec le Parlement
Politique -
le 25 Février 2011
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Michèle Alliot-Marie est donnée vendredi partante de son poste de ministre des Affaires étrangères par plusieurs sources gouvernementales de haut rang, qui évoquent un départ pour lundi prochain au plus tard.
Le chef de la diplomatie française est soumis à de nombreuses critiques sur les conditions de son voyage de fin d'année en Tunisie, où elle avait notamment utilisé par deux fois le jet privé d'un homme d'affaires proche du président déchu Zine Ben Ali pendant le soulèvement dans ce pays. Le ministre de la Défense, Alain Juppé, pourrait prendre sa place et serait lui-même remplacé par le chef du groupe UMP au Sénat, Gérard Longuet, qui était vendredi du voyage avec Nicolas Sarkozy en Turquie alors que ce n'était pas prévu. Prié de dire s'il renouvelait sa confiance à sa ministre, le président français a refusé de répondre lors d'une conférence de presse à Ankara, expliquant qu'il ne s'exprimait jamais sur des sujets de politique intérieure quand il était à l'étranger.
Mais le sort de Michèle Alliot-Marie et de son compagnon Patrick Ollier, le ministre des Relations avec le Parlement critiqué pour ses liens avec le régime libyen, semble scellé. Interrogée vendredi matin sur France Info, elle a écarté l'idée d'un départ ou d'une démission. «Ma devise, c'est bien faire et laisser dire, a expliqué la patronne du Quai d'Orsay.
"Ça ne peut plus durer. Elle n'est plus audible. Il faut qu'elle parte et, pour que ce soit digne, il faut qu'elle parte d'elle-même", a déclaré une source gouvernementale. Selon une autre source gouvernementale, "le principe du départ de 'MAM' est acté".
"Juppé est programmé pour prendre rapidement sa succession, avec beaucoup de pression du président de la République", a-t-on ajouté en soulignant que l'actuel ministre de la Défense se fait tirer l'oreille pour reprendre les Affaires étrangères.