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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

politique

Décivilisation(s)

17 Janvier 2020, 08:37am

Publié par PCF Villepinte

 https://1.bp.blogspot.com/-7C7ahyNgolo/XiCWkcZKjNI/AAAAAAAAGA4/7z23RjUBCu0OWdbvWOlZQfZu8hwrCxvogCLcBGAsYHQ/s320/MACRON%2BTAHTCHER.jpg

Mac Macron, la «révolution» conservatrice.

Legs.

Il y avait, jadis, pour nous libérer des chaînes de la tradition et s’affranchir des étouffoirs de la domination capitaliste, une formule que le père du bloc-noteur répétait souvent en dressant le poing: «Le meilleur est la moindre des choses.»

L’humus de nos valeurs et de nos legs, quoi qu’en disent nos forfanteries libres-penseuses, continue de nous obliger – quel que soit le prix à payer… Sans forcément traquer l’idée de Rédemption dans celle de l’émancipation, ni quêter des goûts d’Apocalypse dans l’image sainte du Grand Soir, nous savons une chose essentielle qui détermine toutes les autres: nous ne nous en sortons pas tout seuls, les humains se sauvent et progressent ensemble ou pas du tout.

Le culte de l’aventure collective ne nous est pas tombé du Ciel, mais nous avons une créance politique et philosophique sur nos beaux emballements. Une certaine éthique; un fil d’Ariane. Voilà, en vérité, ce que nous disent les grévistes depuis le 5 décembre. Et si certains en doutent, ces militants de l’espoir soulèvent quelques montagnes que nous n’imaginions même plus possible au fond de nous. Leur combat social est devenu un combat de civilisation sociale.

Destruction.

Puisque nous évoquons cet enjeu de «civilisation», parlons-en justement. Dans une tribune remarquable publiée par Libération cette semaine, signée par un collectif d’intellectuels, d’économistes, d’historiens, d’écrivains, etc.

 nous pouvions lire ces mots pertinents: «Nous prenions pour un coup de com le titre du livre du programme du candidat Macron, Révolution. Nous avions tort. Élu président, Emmanuel Macron développe avec son gouvernement une révolution libérale autoritaire sans précédent depuis Margaret Thatcher.»

La comparaison n’est pas nouvelle, le bloc-noteur l’ayant déjà testée. Mais les auteurs (parmi lesquels Jacques Bidet, Patrick Chamoiseau, Annie Ernaux, Frédéric Lordon, Gérard Mauger, Gérard Mordillat, Gérard Noiriel, Monique Pinçon-Charlot, etc.) précisent une évidence qu’il convenait de pointer crûment: «Le gouvernement d’Emmanuel Macron décivilise.»

Déciviliser: le verbe est lâché, dans toute sa dureté. Car, en effet, la «révolution» de Mac Macron vise à abattre toutes les régulations publiques qui furent la gloire – jalousée de par le monde – de nos héros du Conseil national de la Résistance. À l’aune de la loi travail, de la «réforme» des APL, de celle sur l’assurance-chômage, que signifie le dispositif supposément «universel» de la retraite à points? Une régression historique supplémentaire, qui met en cohérence, déjà, l’ensemble de l’œuvre de destruction massive ainsi assumée par Mac Macron. N’ayons donc pas peur de l’expression: en libérant, partout, les intérêts de la finance, il s’agit bel et bien d’une «révolution» conservatrice d’une ampleur terrifiante.

Durée.

Faute de mieux pour l’instant, Mac Macron joue la montre, lui qui se revendiquait «maître des horloges». Le dossier explosif des retraites lui pose désormais un problème de taille, dont il risque de ne pas sortir indemne politiquement: avant les fêtes, il pensait que les contestataires de sa réforme de classe rentreraient en douceur dans les clous. Mais l’enlisement est là. Tout ce que le «marcheur» redoutait par-dessus tout, la menace de l’immobilisme.

D’autant que le retour de la conflictualité sociale, authentique, est probablement acté, contredisant ainsi bien des analyses dominantes qui prédisaient sa fin temporaire, sinon sa mort définitive. N’oublions pas que la «trêve», défendue par les syndicats qualifiés de «réformistes», est quasiment restée sans effet sur la base. Six semaines plus tard, Mac Macron n’a toujours pas obtenu le blanc-seing qu’il espérait. Et l’opinion publique ne fléchit pas. Du jamais-vu. Cela confirme que la durée reste, depuis le début, une des données essentielles du mouvement en cours.

De quoi avoir le temps, espérons-le, de relire Mark Twain: «Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.»

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 17 janvier 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin  

 

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2020

15 Janvier 2020, 08:33am

Publié par PCF Villepinte

 

...C’est pourquoi cette année 2020 sera aussi pour nous l’occasion, à travers plusieurs rendez- vous, sur l’écologie, la mondialisation, le monde du travail, le féminisme, et bien d’autres, d’écrire le manifeste pour un communiste du 21e siècle. Oui, nous serons bien présents dans le débat politique en France dans les années qui viennent.

Et j’en profite pour dire un dernier mot sur les élections municipales à venir. Je formule le vœu d’une très large participation de nos concitoyens à cette élection.

C’est là que s’exerce la démocratie dans la plus grande proximité. C’est là que se construisent les rassemblements les plus divers, les plus à l’image de la société, de la population, et c’est là que se construisent les programmes les plus proches des besoins.

Les communistes ont toujours été présents lors de cette élection et nous avons su montrer, dans l’histoire, notre apport dans chaque ville où nous avons été en responsabilité.

Les conseils de quartiers et la démocratie participative, les MJC, les centres de santé, les politiques en faveur du logement, du transport, la politique culturelle, sportive, ouverte à toutes et tous, voilà notre marque de fabrique dans l’histoire de ce pays...

 

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Pour construire une réponse politique, le PCF à l’initiative

19 Décembre 2019, 09:55am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 18/12/2019 par PCF

Chaque jour en apporte la démonstration : la bataille sociale engagée contre le projet gouvernemental de démantèlement de notre système de retraites va largement déterminer le rapport des forces politique et social en France.

En mettant sur la table un texte porteur de lourdes régressions des droits de chacune et chacun, en stigmatisant honteusement les cheminots et les agents des transports publics, en recourant à la stratégie du chantage pour diviser les secteurs mobilisés et l’opinion, Monsieur Macron et ses ministres veulent d’évidence infliger une défaite majeure au monde du travail.

Malheureusement pour eux, non seulement la mobilisation se maintient mais elle s’étend, les manifestations revêtent une ampleur comparable aux plus grandes épreuves de force des 25 dernières années, et l’opinion conserve très majoritairement son soutien au mouvement social. Pour gagner, la mobilisation a toutefois besoin d’une réponse politique.

La construction de ladite réponse passe, chacun le voit et les acteurs de la lutte ne cessent de nous le répéter, par le rassemblement des forces de gauche et écologistes, dans une relation étroite avec les organisations syndicales. C’est à partir de ce constat que le Parti communiste français a pris l’initiative d’inviter l’ensemble des partis progressistes à dialoguer avec les organisations de travailleurs, à débattre de ce qu’ils peuvent concrètement faire ensemble pour soutenir le mouvement social, et à travailler sur les contre-propositions qui permettraient d’aller vers un système de retraites pleinement juste et solidaire.

Ce 11 décembre, à la Bourse du travail de Saint-Denis, aura marqué les esprits, comme en auront témoigné les comptes-rendus de la presse. Du Parti socialiste au NPA ou à Lutte ouvrière, en passant par La France insoumise, Europe écologie-Les Verts, Génération·s et toutes les formations de gauche que compte la France, chacun aura répondu présent, en la personne de ses premiers responsables. D’une discussion d’où ne furent pas évacuées les différences, et elles sont parfois importantes, il sera néanmoins ressorti, résumé par Fabien Roussel à l’issue du meeting, un calendrier d’action.

Avec pour principale mission assignée de contribuer au retrait du texte gouvernemental, un comité de liaison des forces de gauche et écologistes se sera ainsi réuni le 18 décembre au siège de notre parti, afin d’envisager toutes les initiatives à prendre en commun pour soutenir la mobilisation et les organisations syndicales engagées dans la lutte. Cette première réunion aura été précédée d’une rencontre des premiers dirigeants des partis avec les grévistes de la SNCF et le secteurs mobilisés (RATP, santé, énergie…), la veille de la grande journée de mobilisation du 17, à la Gare de Lyon à Paris. Enfin, dans la perspective où le gouvernement ne retirerait pas sa contre-réforme d’ici le 22 janvier, date de son adoption annoncée au Conseil des ministres, un groupe de travail réunissant les parlementaires de gauche et écologistes se sera mis en place, afin de travailler aux contre-propositions susceptibles d’être portées en commun, sans préjuger des projets que chacune des formations concernées pourrait défendre en son nom propre.

En agissant comme ils et elles le font, en prenant l’initiative de s’adresser à toute la gauche et aux écologistes, tout en soumettant à la plus large discussion publique un contre-projet d’amélioration du système des retraites, les communistes auront voulu être une force utile au mouvement populaire. Une force, aussi, de propositions faisant apparaître à l’opinion qu’il existe d’autres choix possibles que ceux du pouvoir macronien et des ultralibéraux qui l’inspirent. Sans ignorer les désastres du passé et les débats que ces derniers soulèvent, ils auront cherché à bâtir un rassemblement d’un nouveau type : sur la base de propositions ambitieuses et novatrices, en étroite relation avec les organisations syndicales, et s’enrichissant de leurs expériences comme de leurs réflexions, sous le contrôle de la mobilisation.

Christian Picquet

 

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Les 4 vérités - Fabien Roussel

30 Octobre 2019, 11:14am

Publié par PCF Villepinte

Un climat malsain, un vent de haine souffle dans le pays. Il est alimenté par des forces et des militants racistes, aveuglés par la haine de l’autre.

Il y a dans notre pays plusieurs centaines de militants d’extrême-droite fichés S, classés dangereux. Comme en Allemagne, comme aux Etats Unis, les forces d’extrême droite s’organisent et s’arment. Les passages à l’acte se multiplient. Les passerelles entre militants droite de l’Union européenne sont connues.

J’interroge aujourd’hui le ministre de l’Intérieur pour la réalité de cette situation (lettre en PJ). Combien d’attentats ont ils été déjoués, mettant en cause des militants d’extrême droite, identitaires ? Combien d’arrestation pour trafic d’armes issues de ces réseaux ?

Combien sont-ils réellement, Fiché S ? Sont-ils armés comme l’était depuis plusieurs années le candidat du Front National auteur de l’attentat contre la mosquée de Bayonne ?

Je demande à ce que les enquêtes les plus sérieuses soit poussées et que les français soient informés de cette menace. Toute la lumière doit être faite sur cette réalité dans notre pays comme à l’échelle de l’Union européenne.

 

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Moment(s)

29 Septembre 2019, 06:33am

Publié par PCF Villepinte

Moment(s)

https://1.bp.blogspot.com/-S6XJUTIqseM/XYzfhgtZU8I/AAAAAAAAF70/MRmU1Jn1fvQWSrh6QKxmIqNWebImwpVYgCLcBGAsYHQ/s1600/macron%2Bdemission.jpg 

La France vit dans un état de tension majeur… 

Cause. Côté salut public et nobles causes, nous qui rêvions et luttons pour le renouveau d’une République à la française, nous voilà donc, jusqu’au cou, plongés dans une démocratie à l’anglo-saxonne par laquelle la relation client remplace peu à peu les acquis et l’esprit des services publics. Le train du monde – et de notre pays en premier lieu, sans chauvinisme aucun – nous paraît délictueux et frauduleux. La langue de la gestion comptable et financière s’est même substituée à celle des Illustres, et quand Mac Macron prend la parole, écoutez bien, nous ne savons en vérité qui nous devons écouter. Le technocrate pétri de précision? Ou le président en mission œcuménique au profit des puissants? De cet imaginaire glaçant, devenu réalité imposée, nous sentons poindre une sorte de tentation autoritaire, idéologique et pratique. D’autant qu’une partie non négligeable de nos concitoyens en âge de voter se déclarent ouvertement tentés par les manières fortes, se délestant de l’idée même de «démocratie» en souhaitant un «régime fort» de type bonapartiste, voire pire. De Nicoléon à Mac Macron, de dérives en dérives, le culte du gagnant a pris le pas sur l’intérêt général et les causes communes. Nous n’y étions pas préparés, mais nous y sommes. Un peu hagards, très révoltés. Comme l’écrivait Régis Debray dans Bilan de faillite (Gallimard, 2018): «Un voyage en business class ou une marque de blouson reste une contrefaçon, à côté des bouffées d’oxygène qu’offre, à de rares moments, l’adhésion à une cause poussée jusqu’à l’oubli de soi.»

Tactique. Sans excès d’optimisme aucun (sauf à sombrer dans un pessimisme éthique), le bloc-noteur le sait et le répétera inlassablement: les combattants oublieux d’eux-mêmes existent encore, plus nombreux qu’on ne l’imagine. Eux connaissent le goût du sel parce qu’ils ont le sens de l’existence. Le «moment» s’avère d’ailleurs propice. Retraites, climat, services publics, indemnisations chômage, gilets jaunes: gare à l’incendie! Autant le dire, la France vit dans un état de tension majeur et nul ne peut prévoir si les colères ne vont pas se coaliser sous la forme d’une mobilisation de masse qui, espérons-le du moins, pourrait rivaliser avec celle de l’hiver 1995. Du côté du Palais, la menace de cette contagion inquiète sérieusement.

 

Lire la suite »

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin à 17:56

 

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Rêverie(s)

24 Septembre 2019, 07:16am

Publié par PCF Villepinte

 

          

L’après-Fête, moment particulier…

 

Rassembleurs. «Ouah!!! C’est donc ça, la Fête de l’Huma…» Quelque chose du bonheur, dans la bouche de ce jeune homme touchant à sa majorité, qui n’en finissait plus, au crépuscule de la quatre-vingt-quatrième édition, de décrire sa première participation, de stand en stand, de débats en concerts, un parmi la foule innombrable, dont les yeux régalaient autant de fatigue que d’extase. Comme le relatait cette semaine dans nos colonnes l’écrivain Hervé Le Corre: «Voilà, la Fête de l’Huma, c’est tout ça. Même si l’Humanité n’est pas à la fête tous les jours.» Pour nous tous, chaque année recommencée, le même dilemme. Comment «gérer», sinon «digérer» l’après-Fête? Moment particulier, n’est-ce pas? Quand «le tout» retombe brutalement et que l’acte concret, dans sa complétude assouvie, se transforme en rêveries inachevées – comme si nous étions tous dépositaires d’une gigantesque chaîne de mains liées les unes aux autres, ragaillardis que nous sommes par cette envie de frapper un grand coup dans la fourmilière de la matière politique (par ce qu’elle possède de plus noble) afin de nous élever collectivement plus haut que nous-mêmes. Par la Fête, notre meilleure alliée, nous cherchions trois choses élémentaires: de la mémoire vigilante; du partage; et des mots pour exprimer l’à-venir. Sur tous les sujets, le Peuple de la Fête – moins embryonnaire qu’on ne le pense – aspire à un projet neuf et à un pacte commun, sans lesquels aucune dynamique populaire claire et ferme sur ses intentions ne verra vraiment le jour et ruinera tous les espoirs dans la dispersion et la division. Comment le résumer d’une formule simplifiée? Disons que nous inventons le «quoi», avant d’imaginer le «qui», bien que les deux soient intimement imbriqués. Le «quoi» d’une société différente; le et les «qui» rassembleurs.

 


Forts. Si l’Humanité reste et restera de manière avérée et reconnue ce bien précieux qui nous dépasse tous, la Fête de l’Humanité, elle, demeure ce tertre du «nulle part ailleurs où il faut être» que nous aimerions prolonger toute l’année. Une sorte de don, trop éphémère. Près de 500000 personnes durant trois jours. Se rend-on compte de ce que cela signifie? Comprend-on à quel point cela nous engage, tous? Et pourquoi nous devons nous en montrer dignes et ne pas «lâcher» l’affaire? Déjà presque une semaine d’écoulée et rien ne se dissipe. Au contraire, le retour à l’existence «normale» prend plus de sens, de relief. La Fête, c’est tout le contraire de la lucarne télévisuelle des dominants médiatiques: à La Courneuve, notre temps de cerveaux disponibles fut accaparé pour les remplir, bien les remplir, de conscience politique, de débats, de culture, de musique, de joie et d’emportements dispensés à la hauteur de nos colères. Comme vous tous, le bloc-noteur le sait: le succès de la Fête gêne ceux qui nous veulent du mal, ceux qui nous ignorent ou nous snobent, ceux qui n’entrevoient même plus l’importance de ce rendez-vous hors normes. Oublions-les. Affrontons-les si nécessaire. Mais n’oublions jamais cette vérité: nous sommes forts, et fiers d’être forts après cette Fête tonitruante. Alors soyons forts jusqu’au bout. Ne baissons pas la tête et assumons-le!

 

Patrimoine. Le Peuple de la Fête porte une Idée à préserver comme un bien rare, donc précieux. L’Humanité n’est pas qu’un supplément d’âme, mais bien l’âme vivante qui peut la porter. À quoi s’ajoute un combat consubstantiel devenu essentiel: ne laissons pas dépérir – et encore moins mourir – le journal de Jaurès. Nous avons souvent entendu parler du «patrimoine national» durant trois jours. Et à la Fête, plus qu’ailleurs sans doute, ce «patrimoine national» ne résonnait jamais sous un mode nostalgique ni muséographique. «L’Humanité doit vivre parce que ce journal est vivant, pleinement vivant», nous disait Marc Lavoine. «Que deviendrions-nous sans l’Huma?» se demandait, sans rire, François Morel. «La France de demain serait orpheline et aveuglée», répondait Ernest Pignon-Ernest.

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 20 septembre 2019.]

 

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Meeting de la fête de l'Humanité : cinq propositions pour une France libérée du capitalisme

23 Septembre 2019, 09:34am

Publié par PCF Villepinte

 

Extraits du discours de Fabien Roussel au meeting de la Fête de l’Humanité, le 14 septembre 2019.

Nous faisons 5 propositions, 5 idées pour montrer que notre pays peut, encore et toujours, croire en des Jours Heureux. (...)

1. En commençant par une vraie réforme des retraites ! C’est notre première proposition.

Que l’on nous parle d’allonger l’âge de départ à la retraite à 64 ans ou d’allongement de durée de cotisation, dans les deux cas il y a le mot « allonger » et on sait ce que ça veut dire : travailler plus !

Trente ans que ça dure ! Réforme Balladur : travailler plus ! Réforme Fillon : travailler plus ! Réforme Touraine : travailler plus ! Réforme Macron : travailler plus ! Et au final, c’est gagner moins !

Nous ne voulons pas de cette réforme, et le premier rendez-vous pour dire non, c’est le 24 septembre prochain. Soyons nombreux et nombreuses pour défendre notre système de retraite ! Parce que nous rêvons d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !

Et parce qu’il y a un autre choix : celui de faire cotiser tous les revenus, y compris ceux des actionnaires, des financiers, des rentiers.

Savez-vous combien ils ont touché, eux, les rentiers ? 298,8 milliards d’euros de revenus financiers pour l’année 2018 ! Ils cotisent 0 pour la retraite ! Ils veulent s’attaquer aux régimes spéciaux ? Voilà un régime spécial qu’il faut supprimer !

Enfin, pourquoi ces ultra riches ne cotiseraient-ils pas sur leurs revenus comme vous, comme les ouvrier·e·s, les secrétaires, les infirmièr·e·s ?

300 milliards d’euros ! En leur appliquant le taux de 10,45 %, comme sur nos fiches de paye, c’est tout de suite 30 milliards d’euros qui rentrent dans les caisses de retraites !

Alors stop aux régimes spéciaux de la finance, fini les privilèges pour la finance !

Ce taux, on propose même de le moduler en fonction des choix des entreprises, selon leur politique en faveur de l’emploi, de l’environnement.

Voilà ce que nous proposons pour une réforme digne d’Ambroise Croizat : après l’impôt révolutionnaire, on vous propose la cotisation révolutionnaire !

C’est le chemin pour garantir une vraie pension. Ce que nous voulons : 1 500 euros minimum et la retraite dès 60 ans. Et c’est la même ambition pour ADP, Aéroport de Paris.

Saviez-vous que le programme des Jours Heureux, c’est aussi celui qui a donné naissance à ADP ? C’est en effet Charles Tillon, ministre communiste de de Gaulle, qui a signé, en 1945, l’ordonnance de création d’un aéroport international pour notre pays, gage de son indépendance et de sa sécurité. Même ça ils aimeraient le privatiser !

C’est pourquoi je vous invite à signer la pétition demandant la tenue d’un référendum sur ce sujet. Ouvrons ce débat sur les secteurs stratégiques de notre pays !

Nos aéroports, nos ports, nos barrages, nos outils de productions énergétiques, ils veulent tout vendre ! Pour nous, ce sont des biens de la nation. Il est hors de question de les vendre ! Sinon, quand tout sera vendu au privé, on sera privé de tout !

On a déjà vu ce que cela faisait avec nos autoroutes, alors : Stop ! ADP, il faut gagner ! Battons-nous pour obtenir ce référendum, pour donner le droit aux Français de choisir ! Oui, l’urgence elle est là, elle est démocratique, mais elle est aussi sociale ! Car la France est riche.

Entre 2017 et 2019, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine grossir et passer de 570 milliards d’euros à 700 milliards d’euros ! C’est ça la politique du Président des riches.

Vous vous rendez compte : 130 milliards d’euros de plus pour les 500 familles les plus riches ! Soit + 22 % ! 22 % pour eux et des clopinettes pour nous ? Eh bien nous disons non ! Nous rêvons d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !

 2. Nous réclamons, nous aussi, 22 % d’augmentation pour les salaires et les pensions, dans le privé et dans la fonction publique ! Voilà la deuxième proposition de cette rentrée pour le PCF ! (...)

 3. C’est ma troisième proposition : que notre pays s’engage, s’engage vraiment, à éradiquer le chômage et la pauvreté. (...)

 4. Et ma quatrième proposition sera pour le climat, car nous devons répondre à l’urgence écologique. (…)

 C’est pourquoi - et c’est ma cinquième proposition - à la veille d’un sommet de l’ONU consacré au Climat, nous voulons que la France prenne une initiative inédite, interpellant tous les pays du monde et redonnant à l’ONU toute son autorité.

 (...) Nous pouvons commencer dès maintenant, avec les élections municipales, avec vous, pour montrer que la gauche unie, ambitieuse et authentique peut gagner et battre la droite et l’extrême droite !

Ce que nous vous proposons, c’est d’avoir une grande ambition pour notre pays, pour l’être humain, pour la planète. C’est écrire ensemble un programme EN commun, partagé, qui nous engagerait tous, de la base au sommet !

Oui, j’appelle à travailler à l’union, à l’union du peuple de France et à l’union des forces de gauche et écologistes sur la base d’un programme ambitieux pour notre pays.

 

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16 Septembre 2019, 08:34am

Publié par PCF Villepinte

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​​​​​​​Le Communisme?

8 Septembre 2019, 11:37am

Publié par PCF Villepinte

« Persuadé d’être plus fort que Lénine, et capable de forcer l’histoire, présomption de criminelle sottise, Staline bouscule la NEP, violente la paysannerie et la classe ouvrière, met aux ordres le parti et aux arrêts les opposants. »

Sur le sens historique du phénomène stalinien

Jeudi, 5 Septembre, 2019

Lucien Sève

L’«Humanité Dimanche» publie en exclusivité des extraits du nouvel ouvrage du philosophe Lucien Sève, «“Le communisme”?». Ils sont sélectionnés par l’auteur, qui les présente et les met en perspective. Celui-ci sera présent à la Fête de l’Humanité, où son livre sera disponible en avant-première.

Après un premier chapitre consacré à la complexe histoire de la formation, évolution et réception de la visée communiste marxienne au XIX e siècle, le deuxième chapitre du livre en vient à ce qui est partout traité comme «l’histoire du communisme au XX e siècle». Mais on y constate que sous ce nom il s’est agi en réalité de tout autre chose. Une fois gagnée par les bolcheviks, la terrible guerre civile qui dans la Russie des années 1918-1922 a suivi leur victoire pacifique d’octobre 1917, Lénine a la lucidité de voir que le passage du pays au socialisme est impossible. Car détenir tout le pouvoir politique ne suffit aucunement à le permettre. Comme l’ont compris Marx et Engels dès avant 1848, il y a à cette formidable mutation d’impératives conditions de possibilité historiques: un développement universel des forces productives, et spécialement des êtres humains eux-mêmes. Or c’est ce qui fait défaut de terrible façon en Russie. «Nous ne sommes pas assez civilisés», dit crûment Lénine. Commencer à construire le communisme est foncièrement «prématuré», nous en rendre capables va demander «beaucoup, beaucoup, beaucoup d’années». Et à cette fin il engage une nouvelle politique économique, la NEP, qui va tenter de faire servir un capitalisme bien contrôlé à ce développement indispensable, en premier pour l’agriculture. Sage politique désastreusement piétinée à la fin des années 1920 par Staline, qui dès 1922-1923 a pris un pouvoir incontrôlable sur le parti, engageant avec les pires brutalités l’URSS dans ce que son grand historien, Moshe Lewin, nomme «un développement sans émancipation». Le livre revient longuement sur cette histoire, montrant de façon souvent neuve quelle grossière imposture est en vérité le «léninisme» de Staline, le «socialisme» stalinisé.

 

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Université d’été du PCF : « une dynamique porteuse d'espoir », Fabien Roussel

28 Août 2019, 08:44am

Publié par PCF Villepinte

 

L’intervention du secrétaire national du PCF, samedi 24 août, à l’université d’été insistait sur « l’urgence à sortir du capitalisme ». Extraits

« Ce que nous voulons, nous les communistes, c’est faire la démonstration du possible, c’est redonner de l’espoir, c’est unir et rassembler les Français et les Françaises autour d’un projet de société plaçant l’être humain et la planète au cœur de tous ses choix ! Oui, parlons positif, soyons offensifs pour faire partager cet espoir de changer le monde, de révolutionner la France et l’Europe ! »

 

Il y a urgence pour la paix.

« Jamais la paix dans le monde n’a été autant fragilisée. Il faut révolutionner l’organisation du monde pour mettre la paix, la coopération entre les peuples, la solidarité et un développement partagé au cœur de toutes les relations internationales. Et il faut débarrasser l’humanité de l’arme nucléaire. »

Il y a urgence climatique et écologique.

« C’est, je le crois, le second défi de civilisation où nous devons mettre plus en évidence notre projet de société, notre projet communiste « l’humain et la planète d’abord » comme une alternative crédible au capitalisme. »

Et il y a urgence sociale.

« A mi-mandat, les promesses de Macron et de son gouvernement ont été tenues : les premiers de cordée se sont enrichis. Fortement. Mais pas nous. Un chiffre pour illustrer les résultats de la politique du gouvernement : les 500 plus riches familles de notre pays ont ainsi vu leur patrimoine passer de 570 milliards d’euros en 2017 à 700 milliards en 2019. Les 500 familles ont gagné 130 milliards de plus en 2 ans ! 22 % ! Retenez ce chiffre, faites-le connaître : les 500 plus riches familles de France ont vu leur patrimoine augmenter de 22% depuis l’élection de Macron. Mais pas nos pensions, pas nos salaires ! Nous demandons une hausse des salaires et des pensions de 20%, comme pour les plus riches ! La défense du pouvoir d’achat c’est une priorité pour notre parti. Et l’autre priorité, qui va avec, c’est l’éradication totale du chômage et de la pauvreté. » (….)

« Ces choix, ces propositions, nous voulons les faire partager au plus grand nombre, avec les salarié·e·s, pour montrer que d’autres choix sont possible. Il faut redonner de l’espoir !

Et sur toutes ces questions, les forces de gauche auront la responsabilité de montrer qu’elles sont capables de construire avec les Français un projet qui remet en cause le capitalisme dont tout le monde dit qu’il est à bout de souffle. Et je ferai des propositions concrètes lors du meeting de la Fête de l’Huma, le samedi à 15 h 30 sur la grande scène. Venez nombreux pour donner du poids et de la force à notre combat. » (…)

« Comme je l’ai souligné au sortir de la campagne des européennes, on ne pourra pas briser le duo funèbre de Macron et Le Pen seulement par des appels rituels au rassemblement. Il faut maintenant être concret. Nous voulons travailler à faire émerger un débouché politique, un espoir de changement, sur la base d’un projet permettant de changer concrètement la vie des gens et de relever les grands défis du XXIe siècle. Rien ne serait pire que de laisser le monarque élyséen jouer les apprentis sorciers en faisant de l’extrême droite la seule alternative à sa politique. Aux dernières élections européennes, on a vu le résultat de cette stratégie aventurière. Alors, tout de suite, nous voulons être utiles. Nous voulons construire une dynamique porteuse d’espoir, une nouvelle union populaire, un Front populaire du XXIe siècle, avec les Françaises et les Français, qui fasse converger toutes les forces disponibles.

C’est pour y contribuer que nous avons, en juin, lancé un appel aux hommes et aux femmes soucieux de changer le destin de la France, aux forces de gauche et écologistes, aux organisations syndicales, aux collectifs de citoyens. C’est dans le même esprit que nous avions, dès le mois de mars, mis en débat nos dix propositions pour la France. Cet appel en direction de nos concitoyens doit s’accompagner d’une intervention populaire plus importante, à la hauteur du défi.

Cela vaut pour les municipales, où partout nous proposons de construire des majorités sur des projets ancrés dans la réalité, capables d’améliorer la vie de nos concitoyens, concrètement ; des projets capables de battre la droite et l’extrême droite, de repousser leurs politiques. On sait le point d’appui que représentent les municipalités de gauche et écologistes à direction communiste et c’est pourquoi nous faisons de leur réélection un enjeu majeur de notre campagne de mars prochain. De même que nos concitoyens et concitoyennes doivent pouvoir compter sur un plus grand nombre d’élus communistes, partout en France, et en particulier dans les conseils métropolitains, où se prennent de plus en plus de décisions stratégiques pour les territoires. »

Voir la vidéo du discours :

https://www.facebook.com/Particommuniste/videos/371000767187463/

 

 

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